''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Plongée dans le noir [PV: Chipp] (-18)

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Héra Calliope

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Plongée dans le noir [PV: Chipp] (-18) _
MessageSujet: Plongée dans le noir [PV: Chipp] (-18)   Plongée dans le noir [PV: Chipp] (-18) EmptyLun 28 Nov 2011 - 14:31

Au delà des ombres.


On dit souvent que c'est la terre qui a mit l'homme au monde. Que la nature à planter des fleurs sur le parcours des Hommes mais que ces fleurs étaient des ronces. On dit aussi que les nuages sont la pour cacher le corps des Dieux nus. Qu'ils ne veulent pas montrer aux hommes la beauté. La perfection. Très peu d'hommes croient en l'existence des Anges ou des Démons. Pour eux ces légendes ont une source. Alors que pour les autres, une légende reste une légende. Ici, sur les Terres de Feleth commence une guerre sans fin. Une Guerre qui durera des millénaires. Une Guerre immense qu'aucun homme ne pourra arrêter. Il viendra le jour où un enfant naîtra, cet enfant sera la clef pour allier les autres mondes. Cet enfant devra faire pleurer les démons et tuer les Anges. Les Anges tuent déjà. L'enfant peu avoir était mit au monde. Mais personne ne le sait, ou personne ne veut l'offrir aux Dieux. Les Dieux patientent. Les Dieux regardent et écoutent. Ils se rient de nous, car les humains sont cupides. Ils acceptent n'importe quelle mission si elle rapporte de l'argent. Si cette mission vaut de l'argent alors l'Homme serait capable de tout faire. Il serait capable de tuer sa propre famille. Capable de renier son fils et sa patrie. L'homme n'a aucune foie. L'homme fait croire qu'il veut se racheter une conduite en croyant en un Dieu. L'homme a pitié de ceux qui ont moins que lui. L'homme n'est pas beau. Il n'est pas de trop. Il n'est pas bon. Il se dira que le monde vaut peut-être la peine d'être vécu. Ou que la mort est peut-être plus belle une fois traversée. L'homme ne se satisfait jamais de ce qu'il a. C'est un fait. C'est la base de cette guerre. La jalousie. Celle qui permet de tuer l'autre sans avoir aucun remords. Elle grandit de jour en jour, de secondes en secondes. La vanité aussi à servit à l'homme. Elle lui a permit de croire que rien n'est égal, que tout est à attendre. Feleth est une terre désolée que personne ne peut espérer soigner. Comme une malédiction de l'âme impossible à atteindre. Feleth est un fléau que seul les Anges et les démons peuvent attendre d'échapper. Ici y règne des ombres. Sombres. Impatiente à l'attente d'une proie. On ne peut rien voir à part du noir et un immense pardon. Celui de l'éternel candeur. Ses mouvements cadavériques. Cette attente impassible. Feleth est un désir si fort qu'on ne peut l'imaginer. Un tourbillon de regrets qui ronge l'individu. Lentement presque en se délectant de sa douleur. Cette terre est vivante et dans ses moindres recoins on peut la sentir vibrer. Le monde tourne dans un sens. Le sens que personne n'attend. La douleur du vide. On peut paraître idiot et entendre le chant des oiseaux. On peut paraître immense derrière des barrières de pleurs. On oublie souvent d'où l'on vient. Ce paroxysme qui nous fait tenir devant des hommes. S'il fallait mourir pour devoir exister? Si avant de vivre on nous demandait de mourir. L'homme est naïf, dans cet endroit sombre couvert de moisissure. Sa sent la faute. On pourrait se permettre de commettre une erreur. Cette fatalité qui nous est encore étrangère. Un pas. Deux pas. Une course. La vie. La mort. Puis, plus rien. Un arrêt. Une pause. Une suspension dans notre propre élan. Une rencontre qui change notre vie. Cette rencontre qui nous fait encore dire qu'on peut espérer être vivant. Le ciel se voile. Les Dieux se cachent. Se sont eux qui décident. De tout ces fanatiques qui griffent le sol en espérant. Attendre. Puisqu'on passe notre vie à attendre, je ne sais quelle rédemption. Je ne sais qu'elle promesse. Il faut bien des Dieux pour tenir les fous. Monde de fous. Ce peuple ingrat qui ne sait que vaciller. Vacillement entre le désir et l'ennui. L'essentiel qui rappelle le bonheur. Abandonner tout être à sa propre destinée pour venir le salir. Une mer de solitude qui recouvre les âmes, celles des bonnes personnes. Les hommes ont peur de ce qui les attend derrière un masque de déplaisir. Cette attente immobile qui fait de l'homme, encore une fois, le coupable. Il se demandera si, si il doit en faire autant et ce besoin de dire que rien n'est acquit. Le comprend-il? Ou sont ces philosophes qui nous apprenaient à vivre vraiment? Ou sont passé ceux qui ont perdu le corps? Il fallait les faire taire. Donner de la pensée à l'homme est du gaspillage. Ou sont leur promesses? Sous terre. Avec eux dans leurs mains. La civilisation est perdue. Elle ne mérite plus rien. Ou sont ces hommes qui avaient promit la libération à Feleth. Une croyance que les plus intelligents ont cru. Un engouement qui est devenu un fanatisme. Puis un silence. Un silence que personne n'a comprit. Que tout les plus grands espérés pour pouvoir enfin diriger les moutons. Ou sont les beaux parleurs et leurs bonnes manières? Des talents d'écrivains qu'on ne reconnaît plus simplement parce qu'ils paraissaient trop imposants. Ils semblaient trop forts. Inaccessibles. On les a donc laissé de coté en se disant que se n'était que fabulation. Se sont nos ancêtre. Le savoir du monde. Aujourd'hui que devons nous faire devant cette erreur? Nous ne pouvons rien effacer à avoir voulu taire des vérité. Feleth est mensonge. Feleth est laid. Feleth est Feleth. On aurait voulu se rendre compte avant. On parle au passé. Des regrets. Des remords. Il est temps de faire soulever les Anges et réveiller les morts. Il est temps de croire qu'il n'est plus trop tard. Feleth doit être un espoir et un avenir pour les prochaines générations. Il faut se soulever créer une nouvelle ère. Il ne faut plus avoir peur des faux semblants. Ce temps des soupirs. Éphémère et insignifiante. Quand bien les regards se poseront sur le monde. Si les Dieux veulent encore de nous qu'ils nous accordent une clémence. Que les empereurs souffrent à notre place. Que les tueurs visent d'abord l'esprit. Que la guerre vienne de l'esprit et non du sang. Réveillez-vous peuple Felethiens! Ici il n'est plus temps d'avoir peur. Nous pouvons nous soulever contre la vermine et la peur. Pensons à nos enfants et au village dévastés. A cette corruption qui fait enrichir les malédictions. Plus rien ne doit nous surprendre. Ici doit naître la Révolte. Contre ceux qui s'engraissent. Contre ceux qui ne voient rien. Le soleil sera de nouveau dans nos cœurs. Il faut que le soleil se lève à nouveau en nous. Contre le ciel et la terre. Contre les Dieux et les mensonges. La beauté des terres sera une nouvelle fois autour de nous. Les nuages montreront les Dieux nus. Les Hommes auront tout les droits et connaîtront la vérité. Peuple de Feleth levez-vous contre les Anges. Levez-vous contre les démons. Mourrez par votre sang. Battez votre soumission. Il faut se soulever d'entre la terre chasser la misère qui règne dans vos vies. Entendez-moi. Écoutez ma parole. Je suis votre Dieu et votre nouvelle religion. Celle de la vérité qui chasse les démons. Peuple. Peuple. Il faut te venir en aide. Qui pourrait te le dire. Les penseurs ne sont plus là pour te le répéter. Les rues ne sont plus sures pour que tu t'y aventurent. Tu te laisses donc mourir sur ton lit de pierre. La Révolte n'existe que dans tes prières. Peuple. Peuple. Je ne sais plus quoi faire à part laver ta terre.

Ce n’est pas possible de guérir
La maladie de vivre
Cette chose-là,
Si tu savais comme elle est vraie.


Et si elle te fait un peu souffrir
Punis-la en la vivant,
C’est la seule manière
De la surprendre…

Plus que tu ne le peux, plus que tu ne le peux
Saisis cette instant et serre-le ;
Plus que tu ne le peux, plus que tu ne lepeux
Et ne lâche jamais la prise ;
Met dedans toute l’émotion que tu veux
Pour vivre la vie le plus que tu peux.

Tu as une chance, pour sentir ce cadeau
L’amour est la plus profonde douleur, inguérissable
Cela brise chaque mémoire
Que tu gardes en toi.

Je te dis cela car je sais moi aussi
Protége ce qui est cher à tes yeux, ne vends pas ton âme
Il ne reste plus rien autour de toi
Il ne reste aucun endroit où aller.

Autant que tu peux, autant que tu peux
Tu dois prendre cette vie et la vivre ;
Autant que tu peux, autant que tu peux
Ne la laisse jamais partir ;
Il y a une chose dans cette vie que je comprends.
C’est nous, c’est nous
Qui avons encore envie de surprendre, nous
C’est nous
Qui la tenons toujours allumée
Cette légère anxiété que nous avons ensuite
De vivre la vie le plus que tu ne le peux.

Respire profondément
Ouvre les bras au monde
Et prends dans tes bras tout ce qu’il y a,
Toute l’émotion qu’il y a.

Autant que tu peux, autant que tu peux
Tu dois prendre cette vie et la vivre ;
Autant que tu peux
Autant que tu peux
Et ne la laisse jamais partir
Il y a une chose dans cette vie que je comprends.

Le plus que tu peux, le plus que tu peux
Saisis cette instant et serre-le ;
Plus que tu peux, plus que tu peux
Et ne lâche jamais la prise ;
Il y a dedans toute l’émotion que tu veux
Pour vivre la vie le plus que tu peux.
De vivre la vie
Le plus que tu peux.


Le Venil. Ville de commerçants. Ville de mensonges. Tout comme Feleth. Le soleil venait à peine de se coucher. Les passants se pressaient pour rejoindre leurs habitations. Une hâte qui est compréhensible. On disait qu'ici une confrérie menaçait tout les marchands. Se n'était qu'une légende de rue mais en voyant tout ses gens courir pour rentrer chez eux on pourrait penser qu'elle était vraie. Ou simplement fuyaient ils le froid. Un froid hivernal qui avait fait partir par de grandes rafales de vent un automne pluvieux. Les rues ne tardèrent pas à être complètement désertes. Les derniers volets encore ouverts se fermèrent. La jovialité de la vie s'éclipsa pour laisser place à une nuit sans lune et sans étoile. Une taverne était encore allumée. A l'intérieur un client. Une cliente. Héra. Sur une table du fond. Le gérant lavait son dernier verre en la fixant. Se demandant si elle allait demander une chambre ou si elle allait rester là assise en fixant la carte de la ville qu'il lui avait vendu. Ce qui l'avait frappé chez elle, comme chez toute personne qui la croisée c'était encore une fois sa beauté ensorcelante. Héra avait les yeux rivé sur la carte de Venil. Ses magnifiques yeux turquoises parsemaient lentement le parchemin comme si elle attendait qu'il lui parle. Son air sérieux la rendait encore plus belle. Ses longs cheveux noirs étaient éparpillés sur ses épaules. Sa peau pâle. Elle portait son habituelle robe de soie noire. Trop fraiche pour cette saison. Les saisons ne faisaient rien à la peau de la belle femme. Elle ne sentait plus le froid. Ni le chaud. Ni le plaisir. Son physique troublant relevait plus du mystérieux que du vulgaire. Elle avait un charme puissant qu'aucun homme ne pouvait éviter. Héra était dans ses pensées quand l'aubergiste la tira de sa rêverie d'un raclement de gorge. Héra releva lentement ses yeux et le fixa. L'homme rougit instantanément en croisant le regard bleu de la femme. Intimidants et pénétrants. Il regretta presque immédiatement son geste et se remit à sa tache en essuyant de nouveau les verres qu'il avait déjà laver une fois. Héra se centra de nouveau sur sa carte. Une carte bien détaillée de la ville. Elle cherchait un indice. Si elle était ici c'était pour trouver cette confrérie. Dans le monde du dessus on s'inquiétait de savoir ce que ces brigands manigancés. Elle scruta les deux rives avec attention mais elle savait pertinemment qu'une confrérie aussi discret te que dangereuse n'allait pas mettre un grand panneau devant son repère. Cette remarque la fit sourire. Ici, elle était maintenant connu. Son arrivée avait fait jaser les commères. La Rose Noire. Elle c'était fait connaître ici depuis qu'elle avait mit à mort plusieurs brigands il y a de ça quelque années. On ne viendrait pas l'embêter. Sa renommait grandissait dans Feleth. Un mélange entre la crainte et l'admiration. Elle se doutait que certains allaient vouloir sa tête. Elle se doutait même que la confrérie qu'elle recherchait la cherchait aussi. Un nouveau petit sourire. S'ils venaient à elle la tâche ne serait que plus facile. Voilà trois jours qu'elle les traquait. Elle observait le mouvement des citoyens. Elle avait déjà parcouru toute la rive ouest avec minutie. Ce soir elle passerait de l'autre coté. Elle n'avait aucun plan à proprement parlé. Elle avait du penser que dès son arrivée en faisant parler d'elle à tout le peuple Venilien un des membre se serait manifesté. Rien. Héra avait de la patience. Elle trouverait des hommes. Pourtant la menace était directe. Les membres de cette confrérie pouvaient la craindre. Si elle les trouvait ils ne resteraient certainement rien d'eux. Le fait qu'ils ne se montrent pas prouvé encore une fois qu'elle était crainte et cette idée la complaisait dans son idée. Elle se leva lentement. Le gérant fut soulagé de voir qu'elle laissa de la monnaie sur la table. Héberger la Rose Noire était un réel risque pour lui et sa famille. Héra attrapa son long manteau de fourrure noire et le posa rapidement sur ses épaules. Une dernière gorgée du liquide poisseux de la taverne. Elle mit la carte dans sa poche et sans un mot sortit de l'établissement. Dehors la ville était fantomatique. L'aubergiste ferma la porte derrière elle. Il ne voulait plus de clients. Héra avait mit des chaussures ce qui ne l'arrangeait pas. Elle qui avait pour habitude de marcher toujours pieds nus. Un peu de civilité. Héra regarda les maisons. Une ville qui n'était pas pauvres. Une ville de marchands. Elle marcha lentement. Ce soir elle dormirait comme les autres soirs sur un toit. Mais avant elle devait passer de l'autre coté de la rive. Le silence et le sifflement du vent. Héra marchait. Elle volait. Un mouvement. Presque inaudible. Héra s'arrêta un instant. Elle leva le nez en fermant les yeux. Enfin. Son odorat était plus fin grâce au loup qu'elle avait en elle. Elle était suivit. Par des chasseurs. Certainement des tueurs. Héra reprit sa démarche sans se retourner. Elle s'avança dans le brouillard. Dans la nuit froide. Ses pas raisonnaient sur les pierres noires. Ses traceurs la suivaient à la trace. Ils étaient plusieurs la pulsion dans le sol se faisait sentir. Elle arriva au niveau du pont. Un pont qui n'avait pas la beauté de celui d'Adiryl. Héra se tourna alors. Patiente. La brume découpée son beau visage. On aurait dit un fantôme. Les mouvements avaient cessé. Ils savaient qui elle était. Ils savaient pourquoi elle était là. Ils voulaient la tuer. Elle aussi. Un mouvement. Devant. Héra plissa les yeux. Erreur. Une ombre s'était glissée derrière elle. Héra se prit alors un violent coup sur la tête. Pourquoi ne l'avait-il pas tué? Héra sombra dans un sommeil qui n'était pas la mort. Elle vit des ombres. Elle ne pouvait pas bouger. Devant une fatalité. Elle n'était pas invisible. Elle sentit qu'on la ligotée. Des liens se resserrèrent sur ses membres. Le loups était lui aussi endormit. Elle voulait se lever. On la leva pour la transporter. Ses yeux étaient flous. Elle se laissa aller à un sommeil malgré elle. Les brigands traversèrent la ville. Portant la Rose Noire comme un trophée. Ils voulaient savourer leur proie. Faire baisser son estime. Le visage de la belle élue était immobile. On aurait pu la prendre par pitié. On aurait pu la prendre comme inoffensive. Ses brigands étaient comme elle, ils servaient un Ordre. Ils avaient leur confrérie. Ils obéissaient à des ordres comme elle. L'action c'était déroulée trop rapidement pour la belle élue. Elle ouvrit alors lentement les yeux. Un cachot. Des barreaux. Des liens. Héra s'adossa avec peine contre le mur. Elle était enfermée. Dans le noir presque complet. Le loup en elle ressentait de la peur. Elle ne savait pas ou elle était. Peut-être dans le repère qu'elle cherchait. Ses mains et ses pieds étaient liés avec de grosses chaines de fers. Pour la deuxième fois de sa vie elle était captive. Pourquoi ne l'avait-il pas tué? Héra regarda autour d'elle en essayant de trouver un endroit pour s'échapper. Une faille dans le cachot qui puisse l'aider à partir mais rien n'était de ce genre. Les pierres bien serrées ne laissaient imaginer aucune issus. Héra baissa alors la tête. Ses liens un profond désarrois l'envahit. Elle ne savait plus quoi faire. Aujourd'hui s'annonçait sa fin. Ce qu'elle redoutait. La fin en captivité.

« Le ciel te paraissait banal, aujourd'hui il te fait mal. »

Héra ne savait plus si elle devait dire matin ou soir. Voilà plusieurs jour qu'elle était sur le même sol. Sur les même pierres. Ses kidnappeurs ne s'étaient plus manifestés. La fin se faisait sentir. Son regard était devenu livide. C'était le meilleur moyen d'affaiblir un prisonnier. Le mettre dans le noir complet sans bruits. Attendre des jours sans donner signe de vie. Héra était déjà passée par plusieurs crises de sa folie. Puis elle s'était épuisée. Dans son sang coulé quelque chose de nouveau. Quelque chose qui lui empêche de se transformer en loup. Elle ne savait pas si elle devait aimer ou détester cette situation. Des tas de souvenirs se bousculés en elle. C'était la pire des torture. Sans rien lui faire. Elle se sentait faible et vulnérable. Faible et seule. Elle avait essayé dans les premières heures de se débattre. Elle avait forcé les liens avec férocité. Elle avait en suite abandonné. Ses poignets étaient couverts de marques. Elle souffrait terriblement dans cet endroit. Héra aurait voulu chanter pour se souvenir. Essayer de se raccrocher à une chose réelle. Sa peau transpirait l'attente. Elle transpirait l'odeur du renfermé de la cave. Héra regardait pendant des heures entières la cage de fer qui la privée du monde. Elle frappa sa tête contre les pierres. Toujours assise. Toujours patiente. Elle revivait les moindre seconde de sa capture. Elle était trop sure d'elle cela avait était sa faute elle était tombée. Devant des personnes plus fortes qu'elle. Son beau visage se creusait. Sa peau se fin plus terne. Elle ne perdait pourtant rien de son charme. Un sourire. Un destin qu'elle avait mit sur pied en sureté. Elle avait été trop sure d'elle. Héra regarda le sol. Ses yeux c'étaient habitués à cette douleur. Un soupir. Un bruit. Héra leva alors la tête. Intriguée. Des pas. Son coeur se mit à battre. Même si on ne venait pas la sauver elle se sentait revivre. Elle ne se sentait plus seule. Des pas au rythme de son coeur comme un chien qui attend l'arrivée de son maître. Une femme qui attend la venue de son bourreau. Des pas contre cette attente. Héra se souleva avec peine. Elle voulait faire face. Elle voulait se montrer fière d'avoir survécut. Ses jambes tremblaient. Jamais elle n'aurait cru pouvoir attendre autant d'être une nouvelle fois battu. Le couloir était long et Héra ne savait pas quoi faire. Elle avait l'impression de renaître. On allait pas la laisser mourir dans un trou à rat. L'allusion était forte. Elle avait imaginer cette mort pendant de longues heures. Elle ne voulait pas mourir. Pas comme ça. Toute cette attente. Cette douleur. Elle c'était rendu compte de ses erreurs. Elle avait entrevu ses erreurs. Elle avait eut le temps de regretter d'avoir tué tant de gens. Elle avait eut espoir de ne plus jamais refaire les mêmes erreurs. Les pas continués à avancer. Elle avait le sentiment d'avoir entendu ses pas durant toute sa captivité. Elle ne voulait pas faillir. C'était la première fois qu'elle se sentait si faible. Qu'est-ce qu'elle pouvait contre un conditionnement de l'esprit. On aurait pu faire ce qu'on voulait d'elle. On aurait pu espérer qu'elle se donne. Entièrement. Elle ne savait pas si elle devait craindre. Si elle devait se refuser. Si elle devait partir contre le sens de ses pas. Son regard était vague. On peut affirmer qu'avec ce genre de torture on pouvait faire ce qu'on voulait d'une personne. La mettre dans une pièce qu'elle ne connait pas. La désorientée. Arriver au point de non retour pour faire d'elle une marionnette. Martyr. Héra cru qu'elle passait son éternité à entendre ces pas. Elle écouta lentement son avenir s'avancer vers elle. Qu'on la tue. Même si cette personne venait pour la tuer. Elle l'attendait. Elle ne montrerait aucune forme de résistance. Aucune forme de réticence. Héra n'avait jamais alors été capturée. Elle avait toujours su se battre contre le monde entier. Elle avait pu voir des lumières et donner la mort. Les pas s'arrêtèrent. Devant la grille. Son souffle se coupa. La personne était seule. Son agresseur était seul. Elle en souffrirait moins. Héra s'adossa au mur pour ne pas tomber. Ses membres endoloris par des heures passés à terre répondaient difficilement. Même si on venait la détacher elle ne pourrait pas s'enfuir. Elle n'aurait pas eut la force de partir en courant ni même de se défendre. La clef tourna plusieurs fois dans le verrous. La silhouette entra. Héra se prit de plein fouet la lumière de la lampe qu'il tenait à la main. Ses yeux durent luter pour ne pas devenir aveugle. Comme un nouveau né qui revient à la vie. Héra plissa les yeux. Elle semblait pathétique. Son corps tremblait encore. Elle ne savait pas quoi faire. L'homme ne bougeait pas. Elle ne sentait que c'était un homme mais elle n'arrivait pas à le voir à cause de la lumière. Elle qui avait été plongée dans le noir pendant peut-être des jours. Son souffle était rauque. Il devait certainement regarder cette beauté en lambeau. Cette beauté qui avait créé des tornades et qui aujourd'hui était réduite à poussière. Héra essaya d'avancer vers lui malgré ses chaines dans un mouvement pitoyable et désespéré. Elle s'arrêta quand un nouvelle fois ses mains la brulèrent. Elle ressentait la douleur. Elle se sentait prête à pardonner. Elle se sentait prête à vivre. Depuis que Thor était partit elle n'avait pas pensé à une autre solution que la vengeance. Cette lumière c'était sa délivrance. Elle aurait voulu lui parler. Elle était trop faible pour communiquer par la pensé. Elle était incapable de parler. Elle s'efforça de sourire. Parce qu'il ne se passait rien. Parce qu'elle était perdue. Une larme roula sur sa joue. Ses yeux vifs s'étaient alors ternis. A être dans le noir on perd de sa prestance. On est plus sur de rien et on doute de tout. Sa faisait une éternité qu'elle n'avait pas versé de larmes. Héra se surprit elle même de se rendre compte qu'une telle douleur était encore possible. Ses longs cheveux noirs lui collaient le visage. Ses traits étaient fatigués. Elle ne paraissait pas avoir presque cent ans. On lui donnerait la trentaine et encore. Mais sous ces traits elle avait l'air plus vieille. Comme si en quelque jour le temps avait réussit à la rattraper. Sa larme roula dans son cou. Elle attendait quelque chose. Elle voulait que l'être lui parle. La frappe. La serre contre lui. Elle savait pourtant que c'était en partit de sa faute si elle était la. Mais elle ne lui en voulait pas. Elle voulait sortir. Qu'on lui rende sa liberté. Car sa liberté était la chose la plus importante. La seule chose qui lui restait. Le loup en elle mourrait. Elle mourrait avec lui. Héra se lâcha alors à terre. Elle tomba à genoux devant l'homme. Ne pouvant plus se battre. La faim. La soif. LA lumière. Sa liberté. Elle lui tendit faiblement les mains pour qu'il les prenne. Qu'il la relève. Ses yeux s'habituaient peu à peu à la lumière et elle pouvait alors entrevoir que la silhouette était un homme. Un homme avec une cape. De longs cheveux sombres. Un visage qu'elle n'arrivait pas à comprendre. De l'indifférence peut-être. Héra leva encore plus haut ses mains dans un mouvement désespéré. Elle ne pouvait rien faire d'autre. Elle n'arrivait pas à sentir les émotions de l'homme comme elle aurait pu le faire avant. Ses lèvres qui étaient rouges avaient prit des teintes pales. Ce qui était le plus navrant était le silence de la scène. Cette incapacité à appeler de l'aide, surtout à lui réclamer de l'aider qu'elle n'aurait certainement pas.


Dernière édition par Héra Calliope le Jeu 17 Jan 2013 - 20:32, édité 1 fois
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Chipp Argan



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Chipp Argan
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Race : Humain ?
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Plongée dans le noir [PV: Chipp] (-18) _
MessageSujet: Re: Plongée dans le noir [PV: Chipp] (-18)   Plongée dans le noir [PV: Chipp] (-18) EmptyMer 30 Nov 2011 - 0:16

Il est temps. Temps que je fasse un pas en direction de mon passé. La liberté que m’accorde la confrérie ne suffit pas. Il m’en faut plus. Je n’ai rien découvert. Je tue, continuellement. Les démons n’ont aucune réponse. Pas un seul ne m’apporte ce que je cherche. Pourtant, je les traque. Sans pitié, sans aucune considération. Ils ne sont que des inférieurs. Des bêtes imbéciles... Bientôt, bientôt, je découvrirai ce pourquoi je suis ici. La raison de mon existence en ce monde. Pour le moment...

Il releva la tête, dardant son regard écarlate au creux des ombres. Au plus profond de la Cour des Miracles, il attendait l’appel du conseil. Convoqué plus tôt dans la journée, il avait eu de la chance d’être en ville. Mais finalement, ce n’était peut-être pas une chance... Il était venu directement, et les membres du Conseil devait avoir été surpris de la promptitude de sa réponse. Ainsi, cela faisait deux bonnes heures qu’il attendait impatiemment d’entrer dans la salle. La séance se prolongeait. Les problèmes étaient nombreux à Feleth, et la main mise de la Confrérie sur toutes les activités économiques du Royaume exigeait une présence de tous les instants, sur tous les fronts. C’était sûrement la raison de la durée de cette réunion. Et la raison pour laquelle le maudit s’ennuyait presque à se morfondre au plus profond de leur repaire.

Il soupira longuement, se prenant les tempes entre les doigts pour faire cesser ce mal de tête qui le tenaillait depuis quelques minutes. Au moment où son bras retrouva sa place le long de son corps, une porte s’ouvrit, un peu plus loin, et un intendant quelconque - Chipp n’avait jamais pu se souvenir d’un seul des noms des membres du Conseil - s’approcha de l’homme assis, le sommant de rejoindre la grande salle. Le mercenaire se leva, déposant une main sur le pommeau de son arme afin que celle-ci ne le gêne pas dans ses mouvements, et se hâta de suivre son guide jusqu’à la pièce susmentionnée.

Il entra, l’intendant s’écartant pour lui laisser la place de s’engager. Le maudit s’avança, jusqu’au cercle tracé au sol, symbolisant le centre de la pièce. Il s’inclina légèrement devant les membres de Conseil, réunis debout autour d’une table ronde. Il les observa les uns après les autres, respectueusement. Après tout, ils étaient ses supérieurs, et il se devait de faire profil bas, tout du moins jusqu’à ce qu’il ait acquis une plus grande marge de manœuvre au sein des Ombres. Il attendit patiemment que les hommes prennent cas de sa présence et daignent s’exprimer pour lui expliquer les raisons de sa convocation.

“- Nous avons eu vent qu’une femme cherchait à nous retrouver. Elle semble dangereuse, à première vue, et personne ne sait pourquoi elle veut notre contact.

L’homme qui venait de parler présidait le Conseil. Une nouvelle fois, Chipp arpenta les méandres de sa mémoire pour finir par buter contre le nom. Il haussa les épaules, intérieurement. Ce n’était pas important. Il laissa sa voix grave ricocher contre les murs de la pièce.

“- A-t-on une idée de son identité ?
- Non. Mais les informateurs dont nous disposons parlent de rumeurs selon lesquelles une certaine femme, appelée “ La Rose Noire “, serait arrivé à Venill récemment. Il est possible que ce soit cette personne.
- “ La Rose Noire “ ?... Jamais entendu parler... Chipp haussa les épaules. Il ne faisait pas grand cas des surnoms affublés par ses contemporains à certains. Ou certaines. Juger de la valeur d’un homme ne se faisait qu’en le rencontrant. Il était trop facile de faire briller un moins que rien avec des rumeurs...
- Peu importe. C’est pour cela que nous vous avons convoqué. Nous voulons que vous vous occupiez de cette femme. Qu’elle vous apprenne pourquoi elle nous recherche. Il lui est impossible de savoir où se trouve la Cour des Miracles, mais si d’aventures, elle faisait trop de vagues, nos affaires s’en retrouveraient compromises...

Chipp hocha la tête. Les opérations officieuses de la Confrérie étaient bien trop importantes et bien trop illégales pour permettre à une illustre inconnue de les compromettre.

“- Ce sera fait.

Il s’inclina une nouvelle fois, légèrement, avant de tourner les talons pour quitter la salle, et débuter sa mission dans l’instant. Il fit quelques pas vers la porte, réfléchissant déjà aux moyens à mettre en oeuvre, quand un raclement de gorge le fit s’arrêter net. Il tourna la tête, posant ses yeux couleur de sang vers celui qui semblait avoir quelque chose à dire.

“- Une dernière chose... Maudit.

Le regard de Chipp se durcit instantanément. Les flammes de la haine s’allumèrent au creux de ses iris, tandis que la malédiction tapit au fond de son être sembla se réveiller à l’appel de son nom. Une légère aura noire, presque translucide, se mit à voleter autour du corps du mercenaire. Il lui fallut toute la force de sa volonté pour contenir l’énergie mystique qui grondait en son sein. Lorsqu’il la sentit refluer, sa voix s’éleva, presque menaçante.

“- Ne m’appelez pas de cette manière.

L’autre voulut répliquer, mais Chipp reprit de plus belle, lui coupant la parole avant même qu’il n’ait proféré un son.

“- Ce nom n’est que réputation. Les actes seuls comptent. Et vous savez très bien que la réputation est une malédiction dans notre métier.
- Judicieux choix de mots, Chipp Argan. Pardonnez-le. Veuillez continuer, Sire.
- Je disais donc... C’est l’évidence même, mais... Restez discret, quelque soit la méthode que vous comptez utiliser. Il ne serait pas de bon ton que cette affaire parvienne aux oreilles de l’extérieur.

Chipp hocha la tête de nouveau, presque admirateur du Président du Conseil. Il avait désamorcé la possible guérilla verbale avec deux courtes phrases seulement. Il sourit, avant de tourner de nouveau les talons pour quitter la pièce, cette fois-ci sans encombres.

__________

Au final, il avait eu raison. La réputation pouvait facilement être forgée à partir de rumeurs. “ La Rose Noire “... Elle avait perdu ses épines, et ce si facilement. Il était en route pour voir quels effets avaient eu la solitude et l’enfermement sur elle. Noir complet, silence complet. Aucune compagnie d’aucune sorte. Il suffisait de quelques jours pour transformer n’importe qui. Et pour quelqu’un qui voulait des réponses, comme le maudit, c’était la torture la plus efficace. Il aurait ses réponses, et remplirait sa mission facilement. Après, encore fallait-il que sa raison ne l’ait pas entièrement quitté, auquel cas il serait difficile de lui soutirer les informations qu’il voulait.

Il haussa les épaules. Il constaterait sur place.

La voûte de pierre du couloir étroit était parcourue d’ombres malveillantes. Une lanterne à la main, le maudit arpentait le niveau le plus bas de la Cour des Miracles. Les catacombes de Venill, qu’ils avaient transformés en cachots. Cet endroit était utile pour trois raisons. La première étant qu’il était strictement impossible de s’échapper de ce dédale obscur sans connaître parfaitement l’architecture des catacombes. La seconde, et bien... Les cachots étaient si profondément enterrés que les prisonniers pouvaient hurler tout leur soûl sans jamais être entendu de l’extérieur. La troisième, était que le moindre bruit à l‘intérieur de ces couloirs trouvaient échos dans un autre. Les malchanceux s’entendaient hurler les uns les autres, et par conséquent, il suffisait d’une séance de torture sur l’un d’entre eux, pour dissuader les autres de résister plus que de raison...

Il finit par parvenir à la cellule qu’il cherchait. Il était venu seul. Il n’avait aucunement besoin de renforts, il le savait pertinemment. Et même s’il s’était retrouvé face à une personne en pleine possession de ses moyens, il n’aurait eu besoin de personne. Il entendit quelques légers bruits derrière la grille, et aperçut la silhouette de la jeune femme prostrée au fond de la cellule. Il ouvrit la porte, et entra dans l’alcôve.

Il observa sa prisonnière. Les yeux plissés, manifestement gênés par la lumière. Quoi de plus normal... Elle tremblait, le souffle rauque et l’oeil presque hagard. Il sourit doucement. Elle avait été belle, lorsqu’ils l’avaient capturé. Parfaite, en un mot. Mais après ce traitement, elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. Elle tenta de se trainer vers lui, sans succès. Puis, une larme coula le long de sa joue. C’était gagné. Elle était à sa merci, et il aurait ses réponses. La torture psychologique était bien plus efficace que le reste... Elle tomba à genoux, complètement anéantie. Fatiguées, les traits tirées, l’esprit perdu. L’âme morte, ou presque. Et il l’observait de haut, sans bouger. Se contentant de la fixer sans qu’elle puisse le distinguer correctement. Elle avait tout perdu. Et elle s’apprêtait à perdre bien plus encore. La manipulation commençait. Elle avait voulu retrouver la Confrérie des Ombres, et voilà qui était fait. Mais elle le regrettait sûrement.

Elle tendit les mains, faible espoir qu’il fasse quelque chose pour elle. Il ne lui laissa qu’en réponse la vision d’un visage totalement indifférent. Elle essaya encore de tendre les mains. Et il ne bougea toujours pas. Après quelques secondes, pourtant, sa voix froide et murmurante glissa entre les murs de l’alcôve.

“- La Rose Noire... est fanée...

Un petit rire s’échappa de ses lèvres, tandis qu’il s’agenouilla devant elle, sans esquisser un seul mouvement dans sa direction. Il lui fallait lâcher du lest. Tout ce qu’elle devait espérer, c’est une aide quelconque. Pour le moment, elle n’avait devant elle qu’un ennemi. Il lui suffisait d’un geste, et elle serait tout à lui. Prête à répondre à tous ces interrogations. Il s’assura qu’elle distinguait bien son visage, en reculant légèrement la lanterne. Puis, il lui offrit ce qu’elle attendait. Un petit sourire. Doux, charmant, presque charmeur. Pour atténuer la douleur. Il leva sa deuxième main, et la posa délicatement sur la chevelure de la jeune femme. Avant de murmurer, d’une voix chaleureuse, comme celle qu’il utilisait pour parler à un enfant :

“- Ca va aller, mademoiselle. Tout va bien, je suis là pour vous aider...

Sans se départir de son sourire, il prit une main tendue avec la sienne. Il planta son regard rouge dans celui de sa prisonnière, avant de murmurer, de nouveau.

“- Si vous voulez que je vous aide plus encore, il va falloir me dire... Pourquoi recherchez-vous la Confrérie ?...

Son sourire était toujours aussi doux, son regard et sa voix toujours aussi chaleureuses. Il la manipulait, intensément. Et elle céderait, parce qu’il savait. Il savait ce que provoquait l’enfermement. La solitude. La déchéance...

Elle avait voulu retrouver la Confrérie des Ombres, et voilà qui était fait. Mais elle le regretterait, encore longtemps...
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Héra Calliope

La Rose Noire

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MessageSujet: Re: Plongée dans le noir [PV: Chipp] (-18)   Plongée dans le noir [PV: Chipp] (-18) EmptyMer 30 Nov 2011 - 11:35

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Chipp Argan



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MessageSujet: Re: Plongée dans le noir [PV: Chipp] (-18)   Plongée dans le noir [PV: Chipp] (-18) EmptyMer 30 Nov 2011 - 23:48

Elle retira sa main, comme si son contact éveillait sur sa peau le feu qu’elle n’avait pas eu depuis tant de jours, enfermée dans le noir. Et ce regard, si méprisant. Ainsi, elle était encore en état de lutter, ne serait-ce qu’un peu. Elle se métamorphosait lentement devant lui. La peur disparaissait. Il lisait dans son regard une force nouvelle. Une force enfouie, qu’elle libérait peu à peu. Elle semblait reprendre confiance, et le maudit salua ce regain de raison. Il ne signifiait qu’une chose : elle ne dirait rien. Il soupira longuement, silencieusement. Il n’avait pas voulu être cruel avec elle, lui laisser une chance de s’en sortir sans perdre complètement la tête, mais visiblement, la situation dégénérait... Ce sourire qu’elle arborait n’inspirait pas confiance à l’homme. Non qu’il en avait peur, bien au contraire. La lutte qu’elle voulait entamée ne serait qu’une perte de temps. C’est elle qui en souffrirait. Et il n’avait pas peur d’une femme diminuée. D’une Rose Noire sans épines. Comment pouvait-elle espérer avoir le pouvoir de lui résister ?

Les yeux de la jeune femme devinrent entièrement noirs, tandis que le maudit baissait la main, observant le phénomène avec une indifférence presque malsaine. Attendant de voir ce qu’elle allait tenté. Tout en sachant que tout serait vain... Elle n’était pas humaine. C’était l’évidence même. Elle plissa le nez, retroussa les lèvres, dévoilant deux canines tranchantes. Un grognement s’échappa de sa gorge. Animal, presque bestial. Mais incomplet... Ou, en tout cas, avec une force trop faible pour effrayer sa cible. Chipp continuait d’observer, détaillant chaque trait du visage ennemi. Puis, elle se mit à bouger. La bête menaçait. Et la menace trouva son exécution dans le coup de pied qu’elle asséna à la lanterne qu’il avait déposé à terre. Il se redressa, baissant les yeux vers la jeune femme une seconde avant que le noir ne prenne possession des lieux. La flamme vacilla une seconde, puis s’évanouit, ne laissant que le néant, seul maître de la pièce.

Les muscles de Chipp s’agitèrent dans l’instant, tendus. Sur ses gardes. Il avait l’habitude de se battre dans le noir, et n’avait pas besoin de voir son ennemi pour le tuer avec efficacité. Les ombres étaient ses alliées. L’obscurité sa maîtresse. Il avait erré assez de temps pour apprivoiser le néant d’une nuit sans lune. Et avec une alcôve des catacombes de la Cour des Miracles, c’était encore plus vrai. Le son à lui seul suffisait pour se repérer. Et il savait parfaitement où était sa prisonnière... Et ce qu’elle faisait. Au bruit, il en avait déduit qu’elle avait tenté de libérer ses mains des entraves de fer qui les retenaient. Sans succès, apparemment. Pourquoi le savait-il ?... Parce qu’elle ne l’avait pas encore attaqué. Elle avait dû tenter de mordre la chaîne avec ses crocs, mais la Confrérie avait prévu ce genre de choses. Les prisonniers emmenés ici n’étaient pas tous humains, après tout... Elle finit par hurler, de douleur sûrement, et le maudit sourit de nouveau. Elle lui avait donné un indice de plus, et à présent il savait avec plus d’exactitude où elle était positionnée.

Après quelques minutes, les yeux de Chipp s’étaient habitués à l’obscurité. Et il baissa la tête pour fixer la jeune femme, recroquevillé et prostrée à ses pieds. Il était devenu le dominant, à nouveau. Et pour cette tentative et son silence, elle paierait plus encore. Et il savait parfaitement comment manipuler son esprit. Cependant, une chose le bloqua. Le silence était tel qu’il pouvait entendre la respiration saccadée et les battements du coeur de sa proie... Et ces derniers ralentissaient. Lentement, bien sûr, mais assez pour que ce soit inquiétant. Il savait que certaines personnes pouvaient se laisser mourir lorsqu’elles cessaient de lutter, et c’était loin d’être la solution à son problème. C’était des informations qu’il avait besoin, pas de la mort de sa prisonnière. Il lui faudrait être habile, pour qu’elle parle, pour qu’elle se laisse aller à se confesser, et surtout, pour qu’elle ne se suicide pas...

Il s’agenouilla. Il tendit la main de nouveau. Saisissant celle de la jeune femme. La soulevant, juste assez pour qu’elle se retrouve assise dans la cellule. Les questions devaient se bousculer dans sa tête. Il sourit, conscient qu’elle ne pouvait pas le voir. Un sourire noir, un sourire mauvais, malsain. Un rictus de satisfaction perverse. Et, soudain, alors que le néant devait être le seul point d’ancrage de l’esprit de sa prisonnière, il passa les bras autour d’elle, et la serra contre lui. Délicatement, lentement. Avec une tendresse toute travaillée pour qu’elle se sente en sécurité, rassurée. Pour que l’espoir d’être sauvée renaisse au creux de son coeur, au creux de son esprit. Il se mit à la bercer doucement, chuchotant une mélodieuse mélopée apaisante, continuant de serrer la jeune femme contre sa poitrine. Il lui caressait les cheveux lentement. Et le manège dura plusieurs minutes. Puis, il murmura. Toujours tendre. D’une voix qui n’était pas vraiment la sienne. Enjouée, mais calme. Chaleureuse. Chaude. Elle devait être assez déboussolée pour se laisser prendre au jeu.

“- Je vais vous faire sortir d’ici... Vous serez bientôt à l’air libre, libérée de cette prison. Restez avec moi. Je vais vous faire sortir...

Il murmurait au creux de son oreille, la berçant toujours entre ses bras.

Puis, soudain, son visage se transforma. Elle ne pouvait toujours pas le voir, mais il avait besoin de cette transformation pour aller au bout de son plan. Pour lui, pour pouvoir jouer le jeu qu’il désirait.
Il recula légèrement, lâchant sa prisonnière une seconde.

Et la peau claqua dans l’alcôve, le bruit du coup se répercutant sur les parois de pierre de la petite pièce. Il venait de lui asséner une gifle magistrale, du revers de la main droite. Abîmant le si beau visage dont elle était sûrement fière. Et il savait que son esprit s’était brisé. Le soulagement mué en incompréhension. En peur. Choquée.

“- J’ai besoin de ces informations !

Il avait utilisé une deuxième voix. Menaçante, perfide. Froide et sèche. Calme, mais elle explosa dans l’air comme s’il avait hurlé. Puis, son visage redevint doux, et il la rattrapa, tendant de nouveau la main.

Il l’attira à lui une nouvelle fois. La serra contre lui une nouvelle fois. La berça, une nouvelle fois. Encore de longues minutes, la tenant contre sa poitrine pour la rassurer. Il lui laissa entendre ses battements de cœur calmes, afin d’apaiser son esprit. Encore du réconfort après le coup. Il jubilait intérieurement. Dans le brouillard des pensées de la jeune femme, il imaginait son trouble. S’il s’y était pris correctement, elle devait penser avoir affaire à deux personnes distinctes, et non une seule. Et il s’y était pris correctement.
Il sourit délicatement, avant d’user de nouveau de la première voix, celle de la douceur.

“- Si vous ne parlez pas, ils me tueront. Et si je meurs, vous ne pourrez jamais sortir... Je ne veux pas que vous mourriez. Je sais que votre liberté vous importe, comme la mienne m’importe. Je sais que vous voulez être libre, que vous voulez sortir d’ici. Je peux vous y aider. Je peux vous faire sortir. Vous devez me faire confiance. Je suis votre ami, je veux que vous retrouviez votre force, votre beauté... Je vous veux libre...

Encore cette étreinte salvatrice, presque irréelle, ilot de tendresse au cœur du maelström de violence dont il était capable. Encore quelques instants, et il recula de nouveau. Son visage redevint effrayant, et la voix froide reprit la parole.

“- Vous n’êtes plus rien ! Vous ne sortirez pas d’ici vivante si vous ne me donnez pas les informations que je veux ! Donnez-les moi !!

Il tendit les mains en avant et les passa autour de son cou, privant sa prisonnière d’oxygène pendant quelques longues secondes. Longues et brûlantes. Puis, il la lâcha, avant de laisser passer quelques secondes sans bouger, sans dire un mot.

Et, une troisième fois, il l’attira à lui, la serrant de nouveau contre son corps. Caressant sa longue chevelure trempée de sueur. Chantant une délicate berceuse pour calmer son esprit. Elle allait devenir folle. Assez folle pour parler. Et quand ce serait fait, il la relâcherait, effectivement. Il n’avait pas reçu l’ordre de la tuer, juste de découvrir pourquoi elle recherchait son organisation. Il se mit à caresser son dos doucement, comme s’il avait affaire à une enfant. Il murmurait des paroles apaisantes. Avant de lui déposer un petit baiser sur le front. Pour parler de nouveau, de sa voix douce, la première.

“- Je ne veux pas vous voir disparaître. Vous voulez bien vous battre contre la mort pour moi ? Je veux juste que vous me parliez, rien de plus. Et il vous laissera en paix. Par “ il “, il parlait bien sûr de l’autre Chipp, celui qui jouait le rôle de l’horrible méchant. Il vous laissera en paix, et je resterais pour vous aider. Vous faire sortir, vous réconforter, vous serrer contre moi pour vous permettre de sourire de nouveau. D’effacer ces larmes. Je suis là pour vous...

C’était un maître dans la torture psychologique. Il avait eu l’occasion de pratiquer longuement. Les yeux de la jeune femme devait s’être habitués à l’obscurité, et il lui offrit un doux sourire. Elle ne pouvait pas voir la couleur de son regard, et heureusement, parce qu’il lui avait semblé déceler un malaise quand elle les avait croisé pour la première fois. Mais elle voyait son visage, et il respirait la confiance et la gentillesse.

Maintenant, il ne lui restait que deux alternatives. Parler et s’en sortir. Ou se taire et mourir. Parler et être aidée... Ou se taire et être libre à jamais.

Elle avait voulu rechercher la Confrérie des Ombres... Et elle le regretterait encore longtemps.
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Camelle Elwhang

♘ | Elh

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Camelle Elwhang
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Histoire de Personnage : "L'Ambition est née de rêves brisés":
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MessageSujet: Re: Plongée dans le noir [PV: Chipp] (-18)   Plongée dans le noir [PV: Chipp] (-18) EmptySam 19 Jan 2013 - 13:29

JE RAPPEL QU'IL EST STRICTEMENT INTERDIT DE FAIRE DES RPS A CARACTERE SEXUEL. MEME SOUS BALISES. SI VOUS VOULEZ FAIRE SE GENRE DE RP, D'AUTRES FORUMS EXISTENT SPECIALISES OU EN MP. MERCI DE SUPPRIMER LE CONTENU QUI VAA L'ENCONTRE DES REGLES DE FELETH.
MERCI :)
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Aikanaro Myrrhyn

Prince Syrinx

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Fiche de Personnage : L’avènement des Syrinx


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MessageSujet: Re: Plongée dans le noir [PV: Chipp] (-18)   Plongée dans le noir [PV: Chipp] (-18) EmptySam 19 Jan 2013 - 20:42

KmL a été bien trop gentille avec vous deux. C'est écrit noir sur blanc dans le règlement ! Si vous n'êtes pas capable de le respecter vous pouvez aussi bien dégager du forum et squatter un autre forum pour adolescents attardés en manque. J'ai delete les deux posts que je jugeais allant à l'encontre des règles mais des sanctions vont être prises ! On le répète souvent car la question nous est posée SOUVENT et autant je n'ai que rarement vu Héra sur la Cb autant Chipp est au courant. Je clos le post en attendant le débat en coin staff. S'il faut donner un exemple pour calmer tout le monde, je m'en donnerai à cœur joie.
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MessageSujet: Re: Plongée dans le noir [PV: Chipp] (-18)   Plongée dans le noir [PV: Chipp] (-18) Empty

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