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Cross Drigger
Nom : Drigger
Prénom : Cross
Rang : Semeur d'Arc-en-ciel
Âge : 230 ans
Sexe : masculin
Race : Seïrdan
Classe : Souffleur d'acier
Les Souffleurs d'Acier sont les membres d'un clan Seïrdan connu pour leurs exceptionnels talents de forgeron, transmis de père en fils, ainsi que leur période d'entraînement minimum de 200 ans, afin qu'aucun ne déshonore le clan. Pendant cette période, ils apprennent à manier 2 armes à la perfection, ainsi qu'à maîtriser la combat à mains nues à un excellent degré. Bien évidemment, ils apprennent également l'art de la forge.
Le talent de leurs forgerons est si précieux que les Ambriens ont décidé de leur procurer un lopin de terre dans les recoin de leur domaine, dans lequel leurs mages entretiennent une forge très stable, malgré les aléas du Vein, afin que leur art puisse perdurer. Ils leurs fournirent également la magie leur permettant de se rendre directement à leur domaine de n'importe où dans le Monde du dessous par l'apposition d'un tatouage. Ce nom leur vient de l'extrême finesse de leurs oeuvres, aussi délicates que celles de souffleurs de verre. Mais généralement bien plus meurtrières.
Métier : Forgerons/ testeur de lame en conditions réelles.
Croyances : Les règles et lois Seïrdan
Groupe : l'Alliance (côté lame d'argent si c'est vraiment nécessaire de choisir)
Équipement : - Création et Négation, deux lames moyennes.
- Crépuscule, sa lance (voir signature) Cette dernière possède la.
- Il possède également une armure d'acier légère (donc pas très épaisse), qu'il ne met que rarement, ainsi qu'un couteau simple, fixé à sa botte droite.
Talents de combat : Maîtrise à la perfection le combat à mains nues, ainsi qu'équipé de ses deux lames ou de sa lance.
Talents de magie : Peut créer des Arc-en-ciel, à condition qu'il se trouve à proximité d'un cadavre, dans lequel sa création prendra racine. Plus il y a de cadavre chaud, plus l'arc-en-ciel sera vif.
Talents divers : Conserve ses capacités de réflexion même au coeur de la bataille.
Pouvoirs particuliers : Maîtrise le processus donnant lieu à la création de runes, qu'il peut graver sur les armes et armures qu'il crée. Il ne les utilise cependant que très rarement, et presque exclusivement pour semer le chaos dans le monde de Feleth. Son sang étant utilisé pour leur création, il est immunisé contre le pouvoir de ses créations.
Apparence physique : Son corps est pâle comme la mort, presque blanc. La moindre goutte de sang vermeil luisait sur sa peau comme un feu de camp par une nuit d'encre. Un peu comme si tout avait été fait pour que quiconque parvienne à le blesser en soit récompenser par une preuve indubitable.
Mais encore fallait-il y parvenir. Il était un Seïrdan, et comme tous les Seïrdans, son corps était une machinerie parfaite dédiée à l'art de la guerre. Une silhouette haute et fine, culminant légèrement sous les deux mètres, une apparence svelte dissimulant une puissance et une tonicité stupéfiante, à fortiori pour un humain. De longs bras lui offrant une portée accrue au combat, terminés par des mains aux doigts gracieux et agiles, ainsi que des jambes rapides et puissantes. Tout ceci lui accordait un arsenal mortel, sans le moindre recours extérieur autre que l'entraînement.
Cette arsenal organique est agrémenté d'un blason, tatoué sur son omoplate droite. Symbole du clan des Souffleurs d'acier, il s'agit un tornade. Toutefois, un observateur attentif pourra s'apercevoir que les ondées la composant sont en fait autant de lames de toutes sortes, épées, haches, lances et faux.
Comme il a été dit plus haut, il est un Seïrdan, et les deux dernières preuves de son héritage se trouvent plus haut, posées sur son cou :
Tout d'abord, une paire d'yeux d'acier, dont l'éventail sentimental, similaire à celui que peut adopter son visage, s'étale de l'impassibilité à la fureur, en passant par l'amusement et le sarcasme. Néanmoins, ils sont incapable de la moindre tendresse.
Ensuite, une longue chevelure de jais qui cascadait dans son dos, atteignant sa taille. Elle était le plus souvent attachée en une queue de cheval par une lanière de cuir blanc. Cependant, il lui arrivait de les libérer, et cela était un message limpide pour quiconque le connaissait un peu : Il étais d'humeur à tuer.
Vient ensuite le reste de son visage : Sa bouche, le plus souvent étiré en un fin sourire carnassier, faisait écho à sa démarche souple, rappelant immanquablement celle d'un prédateur approchant sa proie.
Afin de ne pas dévier à l'utilité supposée de la pâleur de sa peau, il portait un pantalon et une tunique d'un blanc pur, serré contre son corps afin de ne pas entraver ses mouvements. Ses pieds étaient protégés de bottes en cuir souple et sombre, et la droite portait un couteau simple aux multiples utilités. Par nécessité, il recouvrait parfois ses vêtements de son armure, mais il n'aimait guère l'impression d'être enfermé qu'elle lui procurait. A sa hanche droite pendait Création, tandis que Négation émergeait de derrière son épaule gauche.
Caractère, personnalité : Hérité de son père et de la forge, Cross est animé par un tempérament de feu et une volonté d'acier. Il peut en venir aux lames pour un rien, et dire qu'il s'enflamme rapidement n'est qu'un doux euphémisme. Il est motivé par l'honneur et la fierté, les faisant passer bien avant sa propre vie. Il suit les règles à la lettre, car il sait bien que sans loi, aucune société ne perdurerait, tout comme aucun bâtiment ne tiendrait debout sans fondation.
Il n'est toutefois pas un personnage austère, les divertissements étant seconds sur la liste de ses priorités. Et, tant que cela ne va pas à l'encontre de sa première loi, même perdre un pari ne le dérange pas, pour peu que cela l'amuse. Il lui arrive bien souvent de réagir comme un enfant devant un tour de passe-passe où l'artiste fait montre d'une grande dextérité.
Mettons cependant les choses au clair sur-le-champ : il est loin d'avoir un intellect aussi bas que celui d'un gamin, et le prendre pour l'idiot du village pourrait être une funeste erreur. Son esprit est aussi acéré que le fil de sa lame, bien qu'il n'ait pas autant de connaissance qu'un érudit. Il agit le plus souvent par instinct, et pour l'instant cela semble lui réussir.
S'il considère et respecte un guerrier talentueux avec sa lames ou ses poings, il ne ressent toutefois que dédain et mépris envers les mages et les archers, jugeant leur domaine d'expertise dignes de pleutres. Il préférait se suicider plutôt que de mettre un genou à terre devant quelqu'un, mais cela est encore plus vrai concernant ceux-ci.
Histoire : En 230 ans, on a le temps d'en faire des choses. Mais peu importe la longueur d'une vie, elle commence toujours par le même rituel : la naissance. Celle qui offrit Cross aux mondes ne fut pas singulière mais plurielle, puisqu'elle lui apporta également un jumeau, chose plutôt rare. Chez les Seïrdans, pour qui la vigueur et l'intégrité physique sont des absolues, quelques craintes furent chuchotées, trop effrayante pour leur donner la consistance d'une discussion à haute voix. En effet, si l'un des deux jumeaux est toujours plus faible que l'autre, il est aussi vrai que les deux sont plus fragiles qu'un nourrisson seul. Les années passant, Cross se fit un devoir et un plaisir de démentir ces appréhensions. Il était, à la naissance, le plus vigoureux des deux, et il prouva que son frère ne l'empêchai en rien d'être meilleur que les fils et filles uniques. Il maîtrisa le Ketan, sorte de "danse" fluide regroupant en une succession de mouvement l'ensemble de ses techniques de combats à mains nues, sa variante incluant l'épée, et se permis même d'y inclure quelques prises de sa composition.
Et pendant ce temps, son frère, plus faible, peinait à évoluer avec fluidité à travers son Ketan, sans parler de sa variante avec une lame.
Et, aussi rares qu'étaient les compliments de leur parents, ils étaient toujours et exclusivement destinés à Cross. Et, peu à peu, les yeux gris de son frère s'emplirent de venin.
Cross détestait dormir, aussi allait-il toujours se coucher plusieurs heures après les autres, se contentant de moins de sommeil. Ces heures, il les mettait à profit afin de perfectionner son Ketan, seul. C'était ce qui lui avait permis de le maîtriser si rapidement, comparé aux autres. Et c'est ce moment-là que son frère choisit d'exprimer toute l'ampleur de sa haine envers son jumeau "parfait". Il s'introduisit dans l'armurerie et subtilisa une lame, avant de se rendre ensuite au lieu ou s'entraînait Cross. Se faufilant dans son dos, le jeune démon leva sa lame, prêt à frapper. Il affermit sa prise et avança son pied droit pour plus de stabilité. Cependant, l'excitation lui fit oublier que malgré les Ambriens, le Vein est toujours changeant. L'endroit vide auquel il destinait son pied fut recouvert de graviers lorsqu'il y posa son pied, produisant un léger crissement. Saisissant sa lame du bras droit, il visa le cou de son frère en un puissant revers.
Cross, comme tous les soirs, s'entraînait à parfaire son art du combat. Autour de lui, le silence complet lui permettait de se vider l'esprit, se concentrant complètement et uniquement sur ses mouvements. Lorsqu'il entendit un crissement derrière lui, c'est par pur réflexe qu'il réagit alors. Tandis qu'il se retournait, ses yeux captèrent un éclat argenté décrivant une trajectoire en croissant de lune. Sans que son cerveau ait le temps d'analyser la situation, son corps le fit pour lui et mit en oeuvre la parade adéquate. Ses bras, croisés au niveau des poignets, se positionnèrent de part et d'autre de celui de l'assassin, ses mains enveloppant la main armée, la gauche à l'extérieur. Utilisant son bras droit comme axe de rotation, Cross appliqua une torsion au poignet de son attaquant, lui faisant lâcher la lame et en prenant possession à sa place. Il la saisit des deux mains et à l'envers, comme une dague, apposant la pointe de l'épée sur la gorge de son agresseur.
Le tout en une fraction de seconde.
Il s'écoulai un court instant, qui sembla une éternité, durant lequel aucun ne bougea, l'un stupéfait, l'autre prenant mentalement connaissance de la situation. Reconnaissant son frère, il le mit en relation avec ce qui venait de se passer. Tandis que les yeux de Cross devenaient d'un gris dur, aussi froid que l'acier, ceux de son frère s'emplissaient de peur. Il prit la parole d'une voix glaciale :
"Tu as glissé, faisant ainsi du bruit et m'avertissant de ta présence, me sauvant par-là même la vie, vie que je te dois donc. Pour cela, je ne me vengerais pas." Il fit une pause tandis qu'une lueur d'espoir s'instillait dans les yeux de son frère, révulsant Cross jusqu'aux tréfonds de son âme. C'était véritablement un comportement indigne. Il reprit donc la parole d'une voix lente et mécanique :
"Toutefois, tu as fait preuve de lâcheté dans tes actes. Or il est une loi absolue chez nous, Seïrdans : L'Honneur. Tout manquement est synonyme de Mort et d'Oubli." La lueur d'espoir fut définitivement anéantie, peu à peu remplacée par une terreur infinie, paralysant le porteur de ses yeux larmoyants, détruisant toute velléité de fuite avant même qu'elle n'apparaisse.
"Adieu... Inconnu." La lame s'enfonça rapidement dans la gorge de son frère, pénétrant profondément dans ses entrailles. L'épée se retira en un chuintement alors que le sang s'écoulait en un gargouillis bouillonnant une fois le cadavre étalé dans la poussière. Cross resta un instant debout, un regard vide dirigé vers le cadavre, puis regarda ses mains et son arme ensanglantées. Il se rendit à son tour à l'armurerie, où il se procura des ciseaux, le nécessaire d'entretien d'une épée ainsi qu'un ustensile consistant en une semi-sphère rattachée à une tige métallique. Il utilisa ce dernier afin d'arracher les yeux du corps, puis coupa à ras ses cheveux à l'aide des ciseaux, lui enlevant presque le cuir chevelu au passage. Ainsi, il serait impossible de lier cet être à leur famille, ou même plus généralement aux Seïrdans. Son nom fut alors banni, et c'est pour cela que l'on en trouve nulle mention en ces écrits. Ensuite, il nettoya complètement son épée, ne laissant pas la moindre ombre de sang, puis il la rapporta à son râtelier. Il se lava ensuite entièrement, se rendit de nouveau dans la cours et pratiqua une nouvelle fois son Ketan de bout en bout, puis il partit se coucher. Tandis que le corps s'abandonnait au repos éternel, Cross dormit cette nuit-là aussi bien que celle d'avant. C'est cela aussi, l'Oubli. Le lendemain, après un court émoi lors de la découverte du cadavre par le clan, la vie repris son cours, car les signes étaient clairs quant à la faute du mort.
Lors de sa cinquantième année, son père décida qu'il était temps pour Cross de maîtriser l'art clanique : la Forge. Cet pratique lui permis d'augmenter encore la précision de ses mouvements. Dans le même temps, il fut autorisé à s'entraîner avec de nouvelles armes de sa convenance. Son choix se porta sur les lames doubles et la lance, armes pour lesquels il se révéla brillant. Lorsqu'il s'ennuyait avec ceux de son âge, il s'entraînait avec son père, ou d'autres aînés. Il n'avait presque jamais le dessus sur eux, la chance étant parfois de son côté, mais au moins avait-il vraiment l'impression de s'exercer.
Son travail à la forge progressait bien, et il s'améliorait sans cesse. Il entendait toutefois, de la bouche d'autres forgerons, des fables portant sur leurs ancêtres et une ancienne magie qu'ils auraient pratiqué, leur permettant d'enchanter leurs créations. Sa curiosité attisée, Cross décida de se rendre dans un lieu oublié de presque tout bon Seïrdan qui se respecte : la bibliothèque. Il n'en était pas friand, mais il savait qu'ailleurs il ne trouverait que contes et affabulations. Il y consulta les registres et les mémoires, et y passa de longues heures en soirée, lorsque le sommeil enveloppait le clan. Autant dire que la poussière était devenue un aliment de base pour lui lorsqu'il trouva un livre ancien couvert de cuir, dont les textes ressemblaient à des incantations. Il mit de longues années à en déchiffrer le sens et à apprendre la quasi-totalité des formules, symboles et rituels sur le bout des doigts. Il n'avait cependant jamais accès à la forge en étant seul, ce privilège étant réservé aux membres du clan ayant dépassé les 200 ans et finit leur période d'entraînement. Il ne put donc mettre ses connaissances théoriques en pratique, car cette autorisation était accordée en même temps que celle de forger ses propres armes.
Lorsqu'elle lui fut enfin accordée, c'est avec plaisir et impatience qu'il se mit à l'ouvrage. Il contrôla toutefois ses impulsions, car il s'agissait de son premier travail original et autonome, et il lui était de plus destiné. Il ne fallait donc pas qu'il le bâcle. Il avait déjà pensé et repensé ses armes, leur composition, les diverses parties, et ce dans les moindres détails. Tandis qu'il commençait à se mettre au travail, il remarqua quelque chose d'intéressant : son père finalisait deux créations, largement différentes des armes fabriquées à la chaîne pour une quelconque armée. Il s'agissait donc d'une commande spéciale, probablement destinée à un Seïrdan. Un sourire malicieux s'étira sur ses lèvres tandis qu'il martelait son acier. Enfin, son père posa définitivement son marteau et entreposa les lames sur la table réservée aux armes afin qu'elles reposent avant d'être envoyées, à coté de leur fourreau, puis sortit de la forge. Cross finit alors l'étape de sa création, puis laissa son travail reposer à son tour avant de se diriger vers les ouvrages de son géniteur. Il admira un instant la finesse des lames, se félicitant qu'elles ne soient pas encore parfaitement reposée, rendant encore possible la fixation des runes, puis entreprit de tester ses théories. Il décida de mettre trois runes à l'épreuve. Il traça tout d'abord la rune de la Persistance sur le plat de la longue épée, puis s'ouvrit la main et laissa couler le sang jusqu'à ce qu'il emplisse le symbole, prononçant en même temps l'incantation nécessaire à fixer le pouvoir du sceau. Il essuya ensuite le sang et reposa la lame. Sur le Kriss, il accomplit le rituel de l'Oubli et celui du Rappel. D'après le grimoire, les glyphes seraient activées au premier sang versé, entrant alors en symbiose avec le porteur de la lame et l'immunisant à ses effets. Une fois ceci fait, il la replaça à côté de la longue épée et retourna à son travail. Lorsque les lames de son père eurent attendu le temps requis, il les glissa dans leur écrin et noua un tissu blanc autour de la garde, signe connu de tous les forgerons du clan comme désignant l'arme prête. En 2jours, il créa ses trois armes : Négation, Création et Crépuscule. Il hésita un moment, puis choisit de ne graver que la lame de sa lance avec la rune de Transport, s'épargnant ainsi le souci de la porter puisqu'il pourrait l'invoquer n'importe où, tant qu'il aurait du sang pour retracer la rune sur la paume de sa main. Il initialisa la rune en se coupant la main puis sortit de la forge, déclarant ainsi qu'il était prêt. On lui grava le symbole du clan dans la peau, sur l'omoplate droite, et il fut autorisé à partie.
Il partit explorer le Vein et Feleth, revenant parfois à son village afin de forger des armes, qu'il agrémentaient parfois de glyphes plus ou moins vicieuses, au gré de ses envies, et qu'il revendait ensuite sur Feleth afin qu'elles y sèment le chaos. Chaque fois qu'il entendait parler des ravages crées par ses armes, il ne pouvait s'empêcher de rire.
Il vécut ainsi au cours des trente dernières années de sa vie, et l'ennui commençait à le gagner lorsque, il y a six mois, il sauva malencontreusement une archère du destin que lui réservaient cinq capes blanches. Elle lui proposa alors de rejoindre l'Alliance, un groupe de chasseur de prime. Voyant là l'occasion d'affronter de puissant combattant, Cross accepta cette proposition.
En ce qui vous concerne
A quelle fréquence serez-vous présent sur le forum ?
Selon Malou, je suis tout le temps là ! et encore, je dois attendre que ma soeur daigne me prêter son pc...
Comment avez-vous découvert le forum ?
Votez compagnons, les top-sites ramènent du monde !
Quelles remarques pouvez-vous formuler à propos de l’apparence du forum ?
Sombre et classe, dans la sobriété et l'élégance (et le sang).
Test-RP
Je marchais dans les rues de Madorass en sifflotant, rayonnant sans ma cuirasse en ce jour ensoleillé. j'étais heureux, car je venais de vendre une de ces lames dont j'avais le secret à un humain. Celle-ci était des plus amusantes : Chacune des blessures qu'elle créerait donnerai naissance à une Araignée anthropophage par centimètre de plaie. Un vrai bijou. D'autant plus qu'elle m'avait rapporté une coquette somme avec laquelle j'allais pouvoir festoyer dignement. Autour de moi, la vie suivait toutefois son cours : Ici, des gamins volaient une miche de pain à un étal, là cinq capes blanches s'en prenaient à une jolie demoiselle, un peu plus loin un homme encapuchonné en suivait un autre avec un sourire malsain sur le village. L'ambiance était chaleureuse, presque festive, bien que l'air embaumait un peu.
Je pris la direction d'une taverne proche, me fiant à l'odeur de l'ale et aux chants grivois qui résonnaient dans ces allées. Je passais non loin des cinq capes blanches lorsque la demoiselle, avec une énergie proche de celle du désespoir, en propulsa un en arrière. Dans son déséquilibre, le bougre faillit me percuter, mais j'effaçai mon torse, laissant traîner un pied et provoquant ainsi la chute de l’énergumène. Je l''accélérai d'un coup de la paume de la main dans le plexus solaire du soldat, qui s'écrasa au sol, le souffle coupé. L'action n'échappa aucunement à ses acolytes, qui se tournèrent vers moi, délaissant la jeune femme. Quel manque de galanterie décidément. Ils remontaient dans mon estime. J'écartais la loque au sol d'un coup de pied dans les côtes afin de ne pas trébucher dessus puis soupirait en regardant approcher les quatre hommes arborant tous un air de confiance absolue. Je soupirais et leur jetais un regard désolé tandis qu'ils s'approchaient de moi, se développant en arc de cercle. deux portais un cimeterre, les deux autres des lames longues, tandis que celui au sol avait une courte spathe passée à la ceinture. Je mis la main gauche dans mon dos, levant la droite devant moi, la leur montrant à tous, un sourire carnassier se dessinant doucement sur mes lèvres :
"Ne craignez rien de ma main gauche."Ils échangèrent des regards, quelque peu décontenancés par mon assurance, puis l'un d'eux, second en partant de la droite, s'avança, portant la première attaque, un coup vertical. Je fis un pas en oblique, me décalant légèrement sur sa gauche, et enveloppait sa main de la mienne, déviant son coup. Je pivotai sur mon pied droit et son collègue de gauche reçut mon talon dans le menton, l'envoyant sur le cul, sonné. Je modifiai ma prise sur la main du premier attaquant et lui tordis le poignet, lui arrachant un cri de douleur et le forçant à lâcher sa lame. Sous l'influence de la rotation que j'imprimais à son poignet, il tomba à genoux, le corps tordu. Sa tête se positionna à merveille pour accueillir le retour de ma jambe gauche, et le craquement qui retentit alors m'avertit qu'il ne s'en relèverai pas.
Je l'envoyais sur le coté, tout comme le premier qui encore sonné, puis me plaçais entre les deux restant et celui auquel j'avais fait savourer sa langue. L'un des deux soldats restant, armé d'une épée droite à double tranchant, se fendit, espérant peut-être m'embrocher. Après un nouveau décalage, sur sa droit cette fois, je lui balayai son pied d'appui et lui donnait un coup sur l'arrière du crâne, le déséquilibrant vers l'avant. La chance étant avec moi, sa lame trouva finalement le sang de son camarade.
Ne perdant pas de temps, Je bloquai le coup oblique descendant du dernier encore debout en lui saisissant le poignet et lui envoyait le coude dans la face, lui brisant le nez. Je lui remontais ensuite mon genou dans le ventre, lui faisant lâcher son arme sous la violence du coup, avant de l'achever avec sa propre lame.
Tandis que je plongeais également cet acier dans le corps du soldats fratricide, le mangeur de poussière s'était relevé. Il balaya la scène d'un air horrifié puis leva les yeux vers mois, et ses yeux croisèrent les miens. Je crois que le plaisir et l'appétit de sang qu'il y lut l'effrayèrent puisque ses chausses devinrent plus sombres entre ses jambes et qu'il partit en courant, hurlant la mort. D'un geste puissant, je lançai la lame dans sa direction, et elle s'enfonça dans son dos en un appréciable bruit de succion. Ce serait là une histoire amusante à raconter, la prochaine fois que je retournerais à la maison...
L'action n'avait pas duré 5 minutes, mais le sol commençait à se couvrir de sang tandis que les passants étaient tous figés, leurs regards terrifiés tournés vers moi. D'un haussement d'épaule, je lâchai l'arme, qui tomba au sol dans un tintement de cloche, puis je me concentrais sur les corps. Un arc-en-ciel apparut alors, presque tangible, prenant racine dans les cinq cadavres. Je me tournais ensuite vers la jeune demoiselle qu'ils agressaient et la détaillait de haut en bas. Elle n'était pas mal, et je comprenais pourquoi ils se battaient pour elle et avec elle. Mon regard se porta sur le creux de son cou, d'où émergeait une boiserie. C'était une archère... Je reniflai de mépris et détournai mon regard de cet être qui, je le ressentais, n'était pas humain. Je commençai à m'éloigner d'un pas négligent, faisant comme si rien ne s'était passé. Au bout de quelques instants, une voix s'éleva dans mon dos, forte et légèrement aiguë, une note malicieuse dans la voix. Caractéristique d'une voix de femme :
"Hey ! C'était un beau combat ! On croirait presque que vous êtes doué, si ce n'est que ce n'étaient que des capes blanches !" Je me retournais, la lèvre légèrement retroussée, prêt à répondre de façon cinglante à cette provocation. Puis je vis le visage de la demoiselle que je venais de sauver, orné d'un grand sourire. Ce n'était qu'une blague. Je changeais aussitôt d'expression, arborant un sourire en coin et exécutais un ersatz de révérence. Il faut bien avoué que ça demande de l'entraînement ces choses-là, et à part pour m'amuser, je n'en faisais jamais. Je lui répondis d'une voix mielleuse et emplie de rire :
"Tout comme on pourrait croire que vous êtes jolie avant que la lumière n'atteigne votre visage." Malgré le fait qu'elle soit archère, j'appréciai sa nonchalance et sa défiance. Je me redressais, et elle éclata de rire à ma réplique puis s'approcha lentement, à pas mesurés, non pas comme quelqu'un approchant un ennemi mortel mais comme un chat découvrant quelque chose d'intéressant pour la première fois, mêlant curiosité, appréhension et excitation, ceci sous les yeux médusés des passants. Je la regardai d'un air perplexe, la tête légèrement penchée sur le coté. Une fois près de moi elle prit la parole :
"Je m'appelle Camelle Elwhang. Et vous ?""Cross Drigger, enchanté""Et bien Cross, que diriez-vous de rejoindre l'Alliance !"Devant mon regard étonné, elle m'emmena boire un verre et nous discutâmes.
C'est ainsi que je fis la connaissance de Camelle Elwhang et que je joignis l'Alliance, dans l'espoir d'affronter de puissants combattants.
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Création