''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Mortuaire [Hazar]

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Alcide Andrea Auburn

Explosive

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Alcide Andrea Auburn
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Race : Humaine
Classe : Pyrokinésiste
Métier : Vendeuse de poudre noire
Croyances : Le feu
Groupe : Psychistes

Âge : Vingt-neuf ans

Messages : 30

Fiche de Personnage : BANG


Mortuaire [Hazar] _
MessageSujet: Mortuaire [Hazar]   Mortuaire [Hazar] EmptySam 31 Mar 2012 - 21:27

Le soleil se couchait sur Madorass. Au loin, haut loin par dessus la cathédrale, restaient quelques lueurs rosâtres de son passage. La sérénité s'était installée dans le cimetière, les dernières veuves avaient fui l'air nocturne qui refroidissait les tombes. La cathédrale était vide en ce jour de semaine. Chacun vaguait à ses occupations routinières ; les vaquant seulement en fin de semaine pour célébrer le Dieu du Solstice. C'était la tradition, l'ordre des choses. Et pendant que les habitants s'installaient confortablement chez eux, confortablement pour accueillir la nuit, l'Auburn vacillait dans ce cimetière, où il semblait qu'elle allait finir.

Ses pas tremblants s'enchainaient avec difficulté, sa respiration sifflante troublait le silence des morts, des larmes en peine se frayaient un passage entre ses cils charbonnés. Sa vue était troublée, son visage baissé vers le sol peinait à se lever vers le ciel. Sa main gauche sur son estomac, la droite trop occupée à s'appuyer sur les tombes, Alcide se dirigeait péniblement vers la sortie du cimetière, se promenant entre les ombres des hautes tombes qui s'élevaient sur le cimetière. Elle se heurta contre une stèle quand ses jambes l'abandonnèrent, avant de s'y laisser tomber et d'atteindre le sol. L'herbe était humide. Elle baissa les yeux jusqu'à sa plaie ; le tissu noir de ses vêtements avait été troué et un liquide vermeille tachait généreusement ses mains. Notre sorcière ne pouvait pas y croire ; elle risquait sa vie à cause d'un simple coup du hasard. Épuisée, son visage se leva vers le ciel qui s'assombrissait et, dans un vertige, ses yeux se fermèrent.

-

Tout allait bien ce matin-là quand Alcide s'était préparée après une nuit passée à l'auberge des Orphelins. Elle s'était levée à l'aube, après un sommeil court. Elle avait pu se laver et sa peau avait retrouvé sa clarté d'origine. Ses cheveux démêlés avaient retrouvés leur aspect lisse et tombaient sagement le long de son dos. Habillée sobrement en noir, un bandeau de tissu qui lui recouvrait les yeux, elle sortait pour la première fois depuis longtemps, sans l'idée de marchander ou de semer un bordel infernal. Elle devait juste s'occuper d'une livraison pour laquelle elle était payée. Une boîte en bois. Il s'agissait de ramener une simple boîte en bois à de simples hommes. Pourquoi? Que contenait la boîte? Même si l'Auburn en avait l'autorisation, elle aurait refusé de l'ouvrir. Quand on a assez de problèmes pour soi, il n'est pas nécessaire de courir derrière ceux des autres. Mais voilà, trois hommes richement habillés étaient devenus fous d'angoisse, trois hommes avaient perdu toute notion de bon sens quand il s'agissait de faire taire leur secret :

- Pourquoi c'est toi qui a amené la marchandise? Ça devait pas être toi... C'est pas normal ça... Pourquoi c'est toi?

- Je rends service à un ami. J'ai pas regardé ce qu'il y a dans votre boîte et, croyez-moi, j'en ai vraiment rien à foutre. Donnez moi l'argent et je vous donne la boîte... Et le marché sera conclu.

Ils s'étaient regardés, tour à tour, et à la peur lisible sur leur visage on comprenait qu'ils travaillaient pour quelqu'un. Ils n'avaient pas l'air de savoir exactement ce qu'ils avaient à faire. Une hésitation palpable avait envahi l'air. L'Auburn avait tendu la main pour récupérer des billets, mais les hommes ne se décidaient pas. Soudainement, le plus grand des trois avait sorti un couteau de sa poche avant de le planter maladroitement dans le ventre de la pyromane. La boîte était tombée lourdement au sol et tandis que la lame ressortait lentement de sa chair après avoir perforé son estomac, tandis que les autres pantins s'efforçaient de récupérer ladite boîte, la surprise se dessinait sur le visage de la jeune femme. Elle ne s'était jamais blessée aussi bêtement. Ils partirent en courant, laissant leur victime au coin de cette rue peu fréquentée.

La douleur n'était pas encore survenue et Alcide avait du mal à croire à ce qui venait de se passer ; mais la sensation du sang qui coulait sur sa peau la foudroya. Elle osa poser une main sur sa blessure et sentit un trou qui paraissait être un gouffre. Les hommes avaient disparus en quelques secondes et la rue était d'un calme mortel. Elle garda une main fortement appuyée sur sa plaie pour stopper le saignement et se mouva avec difficulté. Le soleil se couchait et sa survie dépendait dorénavant des hommes qui, à leur tour, courraient se coucher. C'était pas gagné.

Mais Alcide connaissait Madorass comme sa poche, il suffisait de traverser le cimetière pour déboucher non loin de la place centrale. Il y avait forcément des gens sur la place centrale, des travailleurs nocturnes ou des retardataires. Le vent violent qui s'était levé encourageait la pyromane dans sa marche. L'Auburn y croyait, elle ne pouvait pas s'arrêter d'y croire. Elle s'était démenée pour avancer, titubant, s'appuyant sur les stèles. Le souffle coupé, la lésion brûlante. Elle y avait cru si fort qu'elle y croyait encore, échouée sur cette pierre qui accueille les morts...
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Hazar Erunak

Noires ailes, noires nouvelles...

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Hazar Erunak
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Race : Humain
Classe : Guérisseur
Métier : Médecin et escroc, détrousseur de cadavre, pilleur de tombes et tueur psychopathe
Croyances : Dieu du Sang
Groupe : Clans (les Psychistes)

Âge : 31 ans

Messages : 53

Fiche de Personnage : Âmes sensibles, s'abstenir...


Mortuaire [Hazar] _
MessageSujet: Re: Mortuaire [Hazar]   Mortuaire [Hazar] EmptyLun 2 Avr 2012 - 15:41

*Solide, cette tombe. Au moins dix minutes que je m’acharne dessus à la barre de fer, et toujours aucun résultat. Je vais plutôt employer la méthode du levier. «Avec un levier suffisamment grand, je soulèverais le monde…» Voilà! Elle cède. Je vois déjà les bijoux mortuaires briller d’une lumière mielleuse dans le noir.*

Quel lieu est fréquenté par les fous, les désespérés et les exclus, mais habité par les plus silencieux d’entre nous? Un cimetière. Je vous laisse juger à quelle catégorie appartient Hazar, mais le fait est que ces maisons de souffrance et de recueillement étaient l’un de ses lieux de prédilection. Et, actuellement, il se trouvait dans la belle citée de Madorass, plus précisément, dans le plus gros cimetière du monde du milieu. La pierre tombale qu’il s’efforçait d’ouvrir venait de céder. Il récupéra les bijoux de la morte, puis l’enlaça. Il s’allongea dans le tombeau, à ses côtés, tout en étreignant le cadavre.

-«Mon amour…»
, murmura-t-il

Vous connaissez les sept péchés capitaux? La luxure, la gourmandise, l’avarice, la colère, la paresse, l’envie, et la vanité. Coucher avec une morte est typique de la luxure. Manger ses yeux, de la gourmandise. Voler ses biens, de l’avarice. Lacérer sa chair morte, la mutiler, de la colère. Brûler du désir de la rejoindre pour de bon, mais ne pas oser, de l’envie. Et enfin, la brûler car elle a refusé d’admettre que vous êtes beau est typique de la vanité. Hazar, voyez-vous, cumule absolument tous les péchés…sauf la paresse.

La jeune femme saignait abondement. Hazar l’observait depuis plusieurs minutes. Elle était résistante. Tant physiquement que mentalement. Hazar sortit de sa cachette, et s’approcha d’elle. Il regarda sa blessure, passa son doigt dessus, et le lécha. Il prit sa décision. Elle vivrait.

-«Oui, je vais te soigner…mon enfant. Viens là.»

Il nettoya la blessure à l’eau, la saupoudra d’achillée millefeuilles, puis posa un cataplasme de feuilles. Elle devrait se reposer, voilà tout. Il l’allongea sur une tombe, puis s’assit à côté.
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Alcide Andrea Auburn

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Alcide Andrea Auburn
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Mortuaire [Hazar] _
MessageSujet: Re: Mortuaire [Hazar]   Mortuaire [Hazar] EmptySam 7 Avr 2012 - 14:22

Le corps brulant de la pyromane se refroidissait. Sa chaleur se dissipait, là, dans l'air. L’hémorragie gagnait du terrain et son sang s'éparpillait au sol, se mêlant à l'humidité. Il semblait que la fin approchait ; la douleur forçait Alcide à rester consciente. Une douleur vive qui s'intensifiait, piquante. Comme un déchirement de plus en plus grand, de plus en plus profond, à l'intérieur de son ventre. C'en devenait atroce. Régulièrement l'Auburn essuyait ses mains ensanglantées sur ses vêtements avant de continuer à appuyer sur sa blessure. Il faisait nuit à présent, et son sang d'un rouge vif se transformait en une informe ombre noire.Dans un silence étonnant, des pieds apparurent dans le champ de vision d'Alcide qui avait le visage baissé vers le sol.

Des bottes. Noires, grandes. Ses yeux remontèrent lentement le long de la silhouette. Au-dessus des bottes retombait majestueusement une robe sombre. Puis, un sac en cuir plein, à côté duquel se balançaient deux mains gantées blanches. Suivi d'un torse fin et d'épaules protégées par du métal. Mais quand son regard remonta jusqu'à la tête, quand Alcide vit ce bec noir imposant qui se dressait vers elle comme une arme, elle se demanda sérieusement si elle n'était pas en train d'halluciner. Elle cligna des yeux comme une gamine avant d'admettre que l'homme en face d'elle était bel et bien réel. Il y avait quelque chose dans cette apparence qui la rassurait. L'excentricité sombre, c'était bien une chose qu'elle affectionnait.

Pourtant elle devint vite pessimiste à l'idée qu'elle était sur son lit de mort et que, comme unique secours, apparaisse un homme masqué à l'air pas franchement bienveillant. L'Auburn avait cet art d'attirer les fous ; maniaco-dépressifs, sadiques et masochistes. Fétichistes complexés et mères hystériques. Ça devait être physique. Il se baissa et face à elle, ce masque noir qui dévoilait à peine deux pupilles brillantes était effrayant. Il observait sa blessure, d'un geste lent il passa son doigt sur la plaie, Alcide grimaça. Puis, ramenant son doigt jusqu'à ses lèvres, il en sortit une langue pâle avant de lécher le liquide vermeille. Il était complètement dingue ; un obsédé qu'elle n'avait jamais vu allait mettre fin à ses jours. A ce moment l'Auburn perdit tout espoir de survie. Elle allait mourir.

- Oui, je vais te soigner…mon enfant. Viens là.

La phrase sonnait juste mais l'Auburn aurait ri si elle en avait eu la force. Elle agonisait et un fou au visage d'oiseau qui léchait son sang allait la soigner, quelle blague. Elle ne savait pas ce qui l'attendait mais elle réfléchissait déjà à ce qu'elle avait fait, ce qu'elle n'avait pas fait. Sa vie s'achevait comme ça, sans qu'elle puisse y changer quoi que ce soit cette fois-ci. Elle n'avait jamais imaginé que sa fin vienne de cette façon. Elle ne pensait pas que ça serait aussi simplement. Une vertige d'angoisse la saisit, et avant qu'elle puisse perdre définitivement conscience, elle sentit une main sur sa blessure. De l'eau. Il s'occupait d'elle. Alcide était trop étourdie pour saisir ce qu'il faisait ; elle ne sentit que des bras qui s'emparaient de son corps désarticulé, avant que son dos n’atterrisse doucement sur la pierre froide d'une tombe.

-

- Papa, papa, regarde ce que j'ai trouvé!

Petite Alcide avait vu dans ce champs blond, cette tâche sombre qui avait attiré son attention. Elle s'était approchée et avait vu cette créature majestueuse couchée sur le sol, l'aile saignante. Un corbeau. Elle n'avait jamais vu quelque chose d'aussi beau et décida que le corbeau serait son animal préféré. Ses petits yeux ronds l'avaient épiée avec méfiance, clignant de manière effrénée, malgré les paroles rassurantes de Lussia. Pourtant l'oiseau n'avait plus le choix, son aile trainait au sol et au moindre pas, il perdait équilibre. Dans un mouchoir blanc elle avait recueilli l'oiseau blessé qui tremblait, avant de le ramener chez elle pour le soigner. Mais son père n'était pas de cet avis ; c'était un jour mauvais. Il lui avait empoigné les cheveux pour lui donner une claque, avant de jeter l'oiseau encore vivant dans la cheminée. Alcide avait hurlé de déchirement quand l'odeur de brûlée s'était rependue dans la maison. Indirectement, c'était elle qui avait tué cet oiseau. Elle mérita tous les coups que son père lui donna ce jour-là.

-

Ses yeux s'ouvrirent soudainement vers le ciel désormais noir ; seules quelques lampadaires éclairaient à présent le cimetière. Souvenir douloureux, cette odeur de brûlé lui avait longtemps donné envie de vomir durant son enfance, mais elle avait réussi à l'enfouir au plus profond de ses mémoires destructrices. Malheureusement, il arrivait souvent que des lambeaux comme celui-ci se sauvaient de leur prison pour atteindre la surface de sa conscience. Elle tourna la tête à gauche puis à droite, avant de tomber nez-à-nez avec le corbeau qui s'était assis là. Elle se tourna vers lui et le fixa longtemps avant de se calmer. Son regard essayait de discerner les yeux qui se cachaient dans l'ombre du masque.

Sa blessure s'était apaisée ; une chaleur douce émanait de l'endroit où le médecin avait posé son remède, se propageant dans son corps. Déraisonnablement, Alcide s'excusait silencieusement auprès de l'homme, qui lui avait rappelé ce souvenir douloureux de l'enfance. Ce n'était pas tant la mort du corbeau qui l'avait marquée, c'était ce qu'elle avait ressenti ce jour-là. Un mélange de culpabilité atroce, de déception et surtout, de peur grandissante. Une peur atroce, qui vous saisissait jusqu'au tripes. Son sourcils se froncèrent et une larme coula sur sa joue, tandis que sa main s'était tendue pour effleurer d'un doigt hésitant le bout du masque.
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Hazar Erunak

Noires ailes, noires nouvelles...

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Hazar Erunak
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Race : Humain
Classe : Guérisseur
Métier : Médecin et escroc, détrousseur de cadavre, pilleur de tombes et tueur psychopathe
Croyances : Dieu du Sang
Groupe : Clans (les Psychistes)

Âge : 31 ans

Messages : 53

Fiche de Personnage : Âmes sensibles, s'abstenir...


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MessageSujet: Re: Mortuaire [Hazar]   Mortuaire [Hazar] EmptyVen 4 Mai 2012 - 21:44

*A quoi pense-t-on, quand on meurt ? Cela doit être une expérience passionnante. Certains affirment qu’on voit sa vie défiler devant soi. Mais qu’en savent-ils? D’autres prétendent que la mort la plus douce est celle qu’offre le poison. Encore une fois, qui ou quoi confirme cette affirmation? Les religions, elles, prétendent qu’il existe une vie après la mort, et que pour y accéder, il est nécessaire de croire. Mais il en existe tant! Laquelle croire? Moi, j’aime bien donner la mort. Plonger une lame dans un corps vif, la retirer d’un corps mort. C’est fascinant. J’aime la douleur. Serait-ce une réaction physiologique chez le blessé qui l’empêche de mourir? La douleur est-elle douloureuse parce qu’elle a pour but de maintenir éveillé, en vie? Je…*

Assis sur le socle froid qu’était la tombe, Hazar méditait. La lueur sombre émanant des réverbères plongeait le cimetière dans une quasi-obscurité, qui faisait paraître les sculptures mortuaires pour de véritables êtres vivants, armée squelettique, équipée d’armes anciennes, soldats granitiques érodés, ou aux membres cassés, se levant sous la lune pour réclamer justice. Les pavés luisants de pluie reflétaient, sur une épaisse couche de crasse, cette scène fantomatique. Non loin de là, jeté négligemment à terre, gisait le cadavre calciné de la morte qu’avait déterré Hazar. Une main effleura son masque. La femme. Il l’avait oubliée. Pourtant, de son sommeil lui parvenaient de délicates bribes de souffrance morale, infiniment plus douce que la souffrance physique. Un met de roi. Il se retourna.

-«Mon enfant… Reste allongée, cela vaut mieux. Je ne t’ai pas soigné pour que tu retombes immédiatement dans le sommeil sans réveil. Tu peux parler, par contre. Raconte moi qui tu es, ce qui t’es arrivé.»

Il approcha une gourde des lèvres de la blessée, et quelques gouttes de rosée perlèrent sur ses délicates lèvres. Puis la rosée disparut, aspirée par un organisme déshydraté, qui absorbait la moindre parcelle d’humidité arrivant à lui. Comme si l’eau était tombée sur le sable assoiffé du désert, elle fut aspirée par des lèvres sèches et brûlantes.
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