''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Légendes orques II : Silak du clan Haurk

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Tridd Erogdish

L'orc élevé parmi les hommes

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Tridd Erogdish
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Race : Demi-Orc
Classe : Archer
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Croyances : Aucunes
Groupe : Rebelle

Âge : Une vingtaine d'années

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Fiche de Personnage : Ma Fiche


Légendes orques II : Silak du clan Haurk _
MessageSujet: Légendes orques II : Silak du clan Haurk   Légendes orques II : Silak du clan Haurk EmptyMer 1 Fév 2012 - 17:18

Les orques …

Quelle autre race du monde du milieu peut se vanter d'être aussi fière de son passé ?

Mais en même temps, quelle autre race peut se vanter d'avoir un tel passé ?

Il existe de nombreux grands héros orques, de grands guerriers ou de puissants mages qui ont aidé leurs clans respectifs à prospérer ou alors juste à survivre dans les grandes plaines de Feleth ou ailleurs. Ces gens ont tellement fait pour leur race que leurs histoires méritent d'être racontées. Mais toutes les raconter prendrait une infinité de temps, et les retranscrire serait également impossible, même en mobilisant tous les volontaires possibles. Mais certaines de ces légendes, plus importantes que d'autres, sont transmises de générations en générations, de manière orale, au cours de grandes veillées estivales autour d'un feu ou lors des longues soirées d'hivers, lorsque le vent glacial s'engouffre dans les refuges provisoires. En voici quelques unes …




« La légende du grand diplomate Silak du clan Haurk »


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
[Illustration de Silak dans sa tenue de diplomate, sa fidèle épée dans le dos, même s'il ne s'en servait pas énormément]

On néglige beaucoup l'importance de la diplomatie dans la culture orque, et pour cause. Pour toutes les autres races du monde du milieu, les orques ne sont que des barbares sans cervelles, des guerriers à la limite, si on veut utiliser des termes plus respectueux mais en aucun cas on ne les voit comme des personnes réfléchies, sensées, capables d'exprimer de la sensibilité ou un goût particulier pour les arts ou la beauté. Cette rumeur s'était répandue comme une traînée de poudre, et même si personne n'en connaissait l'origine, tout le monde convenait de la prendre comme une vérité générale. La plupart du temps, les orques ne se battaient pas pour la démentir car elle collait plutôt bien à l'image qu'ils voulaient donner d'eux. Il était plus facile pour la majorité des clans orques d'impressionner les autres races en ayant pour eux cette renommée. Cela leur permettait d'éviter certains combats, en incitant les adversaires à reconsidérer leurs positions et à se rendre sans se battre. Dans quelques situations, les ennemis renonçaient directement au combat et consentaient à offrir aux orques ce dont ils étaient venu pour mais au final, ce genre de reddition était rare et il fallait combattre quand même, en une bataille en bonne et due forme que les orques maîtrisaient à la perfection.
Cependant, certains clans n'étaient pas comme ça. Ceux-là revendiquaient leur grande intelligence et leur capacité à régler leurs conflits par les paroles plutôt que par le combat. Certains même sont pacifistes et ne cherchent pas le conflit à tout prix, mais plutôt à faire des pactes d'entente avec les autres races.

Le clan Haurk faisait partie de ceux-là. Vous trouvez le nom de ce clan assez bizarre à l'écoute ? Il vous semble entendre « orque » ? C'est tout à fait normal et tout à fait délibéré. En prenant ce nom, le clan faisait tout pour rassembler le plus de membres possibles de la race orque sous une bannière pacifiste. Ils avaient pris ce nom pour qu'on fasse directement l'association entre leur clan et la race. Tout était fait pour ça, pour que cela paraisse familier et inoffensif.

Ce clan vivait comme la plupart des autres clans orques de la région. Ils étaient nomades et établissaient leur camp en fonction de leur besoin. Seulement, à la différence des autres qui s'installaient à côté de forêts ou de terrains propices à la chasse, les orques du clan Haurk cherchaient la proximité d'une ville ou d'un village d'une autre race. Ainsi, ils ne comptaient pas tellement sur la chasse ou la pêche pour se réapprovisionner mais plus sur les échanges et le commerce. Ces orques étaient des artisans hors pair. Ils savaient presque tout faire, à condition d'avoir les matériaux appropriés. Ces matériaux justement, ils s'en procuraient auprès des villes et villages, et en échange, ils les travaillaient et leur donnaient les œuvres d'artisanat, fabriqués de leurs mains. Ils parvenaient alors à obtenir des vivres et des objets de première nécessité, qu'on leur donnait par générosité, parce qu'ils avaient rendu service à la ville ou au village. C'est ainsi qu'ils vivaient et survivaient dans ce monde. Ils s'approchaient des villes, installaient leur camp et envoyaient des émissaires dans celles-ci, histoire de prendre la température un peu, de voir si cela valaient le coup de revenir ici pour prendre des commandes et espérer récupérer de quoi tenir encore quelques semaines ou au mieux quelques mois.
C'est en hiver que c'était le plus délicat pour eux, car si jamais ils ne rencontraient pas de personnes généreuses, ils ne pouvaient pas compter sur la nature pour trouver de quoi se nourrir. Ils dépendaient donc énormément des autres mais généralement, ils s'en sortaient quand même.

Cette année-là, l'automne avait été court, les premières tombées de neige avait été précoces et le froid s'installait assez durement dans les grandes plaines. Le vent glacial glaçait le clan tout entier. Il devait puiser assez lourdement dans les réserves pour garder assez d'énergie pour survivre à ce froid.
Un matin, il arrivèrent devant un village en bordure de forêt. Il était assez petit, ce qui d'habitude signifiait que ça ne valait pas le coup de s'y attarder. Mais là, les orques du clans Haurk n'avaient presque plus de provisions, ils ne savaient pas s'ils allaient tenir encore longtemps et ne savaient pas vraiment à quelle distance se trouvait la ville la plus proche susceptible des les accueillir. Ils devaient donc essayer ici, même si cela se soldait par un échec. Ils montèrent donc un campement provisoire et envoyèrent immédiatement quelques personnes pour s'enquérir de la situation du village et de leur possibilité de les aider ou non. Parmi ce petit groupe d'émissaires se trouvait Silak.

Silak faisait souvent partie de ces groupes, car il maniait très bien le langage et par cette utilisation de ses paroles, il parvenait facilement à manipuler les autres et les influencer pour obtenir ce qu'il voulait d'eux. Il avait commencé très tôt à fréquenter les maîtres, ceux qui apprenaient l'art de l'expression orale et les secrets de la persuasion à leurs compatriotes. Silak était le plus jeune des participants à chaque fois qu'un cours était donné, mais ce n'était pas celui qui avait le plus du mal. Il s'en sortait même plutôt pas mal. Il acquis une grande éloquence très rapidement, une aisance à toute épreuve, dans toutes les situations. Même ses parents ne savaient plus lorsqu'il mentait ou jouait la comédie. Il était devenu très doué, et cela en très peu de temps. Il participait à de plus en plus de débats, qu'ils remportaient presque toujours. C'est à l'âge de 15 ans qu'il fut envoyé pour sa première mission. Le clan tout entier était arrivé près d'un village. On avait confié à Silak la tâche d'établir le premier contact, seul, sans escortes ni aide. Cela valait pour un test pour lui. Tout le monde, y compris lui, voulait savoir ce qu'il en était en situation réelle. Cette première mission fut couronnée de succès et ne fut que la première d'une longue série de missions remplies avec grande impression. C'est donc confiant qu'on l'envoyait à présent dans les villages avec des groupes d'artisans qui montraient aux habitants ce qu'ils pouvaient faire pendant que lui négociait avec le chef du village les conditions de séjour et d'échange.

Comme à chaque village qu'il visitait, Silak aimait bien s'imprégner un peu de l'ambiance, regarder un peu ce que faisaient les villageois, observer les enfants s'amuser dans la rue, les gens faire leur marché ou se rendre visite les uns les autres. Il avait besoin de ressentir l'hospitalité, le calme et la sérénité du village pour pouvoir parler avec émotion et convaincre.
C'est ce qui le choqua lorsqu'il entra dans le village. Personne. Pas d'enfants, ni de commerçants, ni même de passants. Il était seul. Toutes les maisons étaient fermées, les rideaux tirés, rien ne bougeait. Cela le rendait très mal à l'aise. Il regardait à droite, à gauche, espérant trouver quelqu'un, quelque chose, mais non, rien. Il renvoya les artisans au campement et se dirigea seul vers la maison la plus imposante du village. Au fur et à mesure qu'il s'en approchait, un brouhaha de plus en plus fort se fit entendre. C'est lorsqu'il arriva sur la grande place qu'il comprit. Tout le monde était là et vu le bruit et la cohue, ils n'étaient pas là pour écouter un récital ou un orquehestre. Tout le monde semblait tendu, à cran. Chacun débattait plus ou moins violemment avec son voisin. Silak ne connaissait pas le sujet de leur discussion mais elle était sujette à de vifs éclats de voix. Il tenta d'en apprendre plus mais où qu'il aille, et peu importe la personne à qui il demandait, il se faisait envoyer valdinguer. Personne n'était enclin à lui répondre. Au loin, il repéra ce qui semblait être une estrade où des dignitaires essayaient d'obtenir le calme de la foule. Silak se fraya tant bien que mal un chemin vers celle-ci. On le bouscula beaucoup mais son physique d'orque lui permit de rester sur pieds et de ne pas tomber.

Il parvint enfin aux pieds de l'escalier menant aux chefs de ce village. Il le gravit sans difficulté, les gardes censés le protéger ayant déjà assez de travail avec la foule en colère. Silak put enfin voir les dirigeants et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils dirigeaient très mal. Même eux n'étaient pas capables de s'entendre entre eux. Silak avait appris beaucoup de chose durant ses journées consacrées à l'éducation et notamment que les disputes au sein d'une équipe dirigeante menaient inévitablement à une discorde au niveau des dirigés. Il fallait une certaine unité au sein d'un groupe s'il voulait commander. Silak le savait mais apparemment, pas eux. Il alla à leur rencontre et réussit à s'imposer entre eux malgré la véhémence de leurs propos. On lui demanda d'où il venait bien évidemment, qu'est ce qu'il venait faire ici et de quel droit il s'interposait. Silak se présenta comme étant un diplomate envoyé ici pour les aider. Complètement dépassés par les événements, ils décidèrent de leur laisser une chance. Ils acceptèrent de le recevoir en audience privé afin de lui demander conseil. Silak accepta. Ils lui expliquèrent donc la situation désespérée dans laquelle le village était.

Des sauvages dans la forêt … Des attaques régulières pour piller le village … Des attaques éclairs contre lesquelles ils n'arrivaient pas à se défendre … Un chef ennemi fermé aux discussions ou alors avec des exigences complètement fantaisistes … Un problème apparemment impossible à résoudre …

Silak accepta de relever le défi, mais pas seul. Il retourna chercher ses anciens maîtres qui était encore dans le camp provisoire que le clan Haurk avait monté. Il aurait besoin de leur soutien et de leurs compétences. Il avait déjà un plan en tête et ne pourrait pas tout faire seul. Les orques avaient bien vu, au retour des artisans, qu'il y avait eu un problème au village mais Silak ne mit au courant que les gens qui allaient l'aider, il ne voulait pas ébruiter tout trop vite. Il avait besoin d'agir sans personne d'autre dans ses pattes pour le déranger. Il retourna au village, et expliqua son plan et détail et le mit en application immédiatement. Certains orques, sous le commandement temporaire de Silak, se mirent à la recherche du chef des sauvages pendant que les autres eurent pour tâche de calmer les villageois. Silak quant à lui s'occupa de la partie la plus compliquée. Il devait convaincre aux dirigeants du village de participer à une entrevue avec l'autre chef. C'est seulement en leur promettant que tout se ferait sous le contrôle du clan Haurk qu'il parvint à les décider à se joindre à eux. D'habitude, le clan Haurk n'agissait pas comme ça. Ils n'agissaient que dans leur propre intérêt, jamais dans celui des autres. Ils agissaient uniquement pour survivre, pas pour plaire aux autres. Mais là, c'était différent. En quoi ? Ils ne le savaient pas trop. Silak avait décidé et il en était ainsi. Le chef du clan Haurk lui accordait sa confiance et le laissait agir pour l'instant.

Ils avaient décidé d'un terrain neutre, ni en forêt, ni dans le village. Quelque part dans une plaine, à proximité du campement. C'est là qu'ils s'étaient réunis. Des orques du clan Haurk s'étaient positionnés tout autour pour protéger la rencontre d'une éventuelle attaque, aussi bien des villageois que des sauvages. Silak supervisait toute la rencontre. Il accueillit et fit s'installer les principaux concernés et mena les débats. Il écouta les revendications des sauvages de la forêt qui voulaient acquérir la propriété du terrain forestier puis il examina ce pourquoi les villageois ne voulaient pas. Les traditions, encore une fois, les empêchaient de céder ces terres, tout comme les traditions voulaient que la forêt ait toujours appartenu aux sauvages. Les choses s'envenimèrent, chacun restait campé sur ses positions. Personne ne voulait rien céder et la situation n'évoluait pas. Silak les laissa se disputer quelques minutes, tout en veillant quand même à ce qu'ils n'en viennent pas aux mains puis décida enfin d'intervenir. Ce qu'il allait proposé n'était pas révolutionnaire, ni même inventif mais il devrait y mettre toute sa persuasion s'il voulait réussir. Il se mit entre les deux belligérants et leur proposa ce qui lui paraissait le plus viable pour eux. Les deux partis devaient s'engager à ne plus s'attaquer l'un l'autre. Les villageois concédaient la forêt tout en gardant un droit total de passage, de chasse et de cueillette à l'intérieur de celle-ci. Finalement, toutes les décisions importantes devraient être prises en commun. Silak proposa ces conditions. Après de nombreuses heures de discussions et renégociations, les deux autres acceptèrent aussi. Ils étaient à présent surs de vivre en paix, pour quelques temps au moins. Chacun retourna dans son camp respectif pour annoncer la bonne nouvelle. Silak fut invité au village pour participer aux réjouissances. Chacun y allait de ses petits remerciements ou son petit cadeau. Il fut présenté sur la place publique comme un héros et se fit applaudir comme tel. On le convia à une fête à son honneur à laquelle il fit une apparition. Il retourna néanmoins assez rapidement auprès de son clan. Les mondanités humaines n'étaient pas son fort. Seule la fierté d'une mission accomplie le satisfaisaient.

Cet épisode marqua un tournant dans les activités du clan Haurk. Sous l'impulsion de Silak, les membres du clan remplirent de plus en plus de mission de ce genre, en tirant de bien plus grandes récompenses qu'avant, même s'ils continuaient bien évidemment à proposer leurs services en tant qu'artisan. Le clan continua ainsi de prospérer et se parcourir les grandes plaines tout en vivant des services qu'il rendait.


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Cette légende est la préférée de Tridd. Son père la lui raconta alors qu'il était encore jeune et il l'adora. Elle lui montrait que la forquee des orques ne leur venait pas forqueément de leurs muscles mais pouvait provenir de leur intelligence. On raconte que le clan Haurk existe encore aujourd'hui mais que nul ne sait exactement où il se trouve.

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Légendes orques II : Silak du clan Haurk

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