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Calypso ressentit encore les effets néfastes de la traversée du portail, mais moins fort cette fois-ci. C'était assez bon signe. Elle retomba lourdement sur un sol pavée et froid. Elle se leva rapidement alerte aux moindre bruit, ou attaque "éclair". Mais rien. Elle se trouvait dans une petite ruelle déserte. Elle promena son regard partout d'elle et vit au loin se dresser le palais royale. Elle reconnut tout de suite qu'il appartenait à la cité de Madorass. Cette vue lui était si familière. Elle connaissait bien le coin, puisqu'elle avait vécu dans cette ville auparavant. Elle cherchât des yeux le Syrinx et le vit, un peu plus loin, en contrebat de la rue. Elle se souvint alors de ces paroles :

-Alors vous recherchez vous aussi le Violoniste ? Je prévoyais de partir, mais nous aurons plus de chance de le trouver à deux je pense. Me permettez-vous de voyager en votre compagnie ? Je vous préviens, il y a de fortes chances que nous ne le trouvions pas, après tout ce n’est qu’une légende n’est-ce-pas ?

Il était plutôt pessimiste, parfait comme sa il seront deux. Ils avait eu de la chance que personne ne se trouve dans les rues.A cette heure, ils devaient tous être entassés dans l'arène, à voir des gladiateurs se battre contre des lions, non nourri depuis plusieurs jours. Si on les aurait vus, ils se seraient tout de suite faire remarquer en tant que démons. Surtout le Syrinx. Sont apparence n'était pas des plus humaine. Difficile de se faire passer inaperçu dans une grande ville. Elle escalada alors les petits toits en pierre jusqu'à un petit étendage, parmi tant d'autre. Elle en décrochât un épais draps marron, qu'elle tendis par la suite au Syrinx en disant sur un ton glacial :

-Tient met sa, je ne tient pas à me faire remarquer.

Puis elle se rappela que le démon n'avait jusqu'ici jamais vu d'humain, ou quoi que se soit qui soit en rapport avec. Elle poussa un soupir et tenta de lui expliquer toujours sur le même ton:

-Ici, les humains déteste les démons et les tues. Tu ne doit pas l'ignorer. Mais cette règles s'applique ici, encore plus que partout ailleurs. Sais tu ou nous somme ? Sans doute pas. Nous somme à Madorass, la cité Royale. La plus grande ville du monde du milieu. Alors fait toi discret.

Elle partit la première dans les rues, cherchant, un marchand, un clochard, ou même une cape blanche. Elle s'en fichait du temps que celui-ci pouvait la renseigner sur les deux frères.

Alcofrybas tomba lourdement sur le sol, dans un bruit sourd proche de celui que faisait un arbre que l’on venait d’abattre. Il se releva sans se presser, dans des grincements encore plus aigus que d’habitude, qui trahissaient le choc qu’il avait reçu.
-Un coup ça s’esquive, pas une chute… J’en prends note pour la prochaine fois.

Il commença à avancer quand il se fit interpeller par le Faux-parleur, d’une voix sèche. Il commençait à s’habituer à son humeur noire. Au fond, ça n’avait pas d’importance.
-Vos portails sont mieux orientés que les miens, mais vous les faites bien trop haut. La chute était difficile, c’est encore à améliorer !
Il prit un air amusé même s’il savait pertinemment que la remarque, même sur le ton de la plaisanterie, ne lui arracherait pas un sourire. En guise de réponse elle lui jeta un épais drap miteux, et elle lui infligea en plus de le porter. Débraillé comme était déjà Alcofrybas, ça ne l’affectait pas beaucoup. Il s’emmitoufla donc dans la couverture qu’il portait comme une cape, cachant tout son corps à l’exception de son œil unique. Il prit soin de masquer de nouveau son autre œil afin de ne pas se faire remarquer : les borgnes étaient plus courants que les yeux jaunes…
Il arracha donc un morceau de tissu de sa chemise (pourtant déjà suffisamment abimée) et un long fil de son pantalon, et se fabriqua grossièrement un nouveau bandeau. L’opération avait été effectuée à la va-vite, mais c’était déjà suffisant pour que Calypso se soit éloigné de plus de vingt mètres de lui. Il la rattrapa péniblement.

-Nous sommes à Feleth, donc. Les humains construisent de bien belles choses ! Alcofrybas n’avait jamais vu ne serait-ce qu’une maison, alors c’est dire l’émerveillement qu’il éprouvait en contemplant le palais royal.

Calypso passa devant, et Alcofrybas dû de nouveau accélérer la marche pour ne pas se faire semer. Ils arpentèrent les petites ruelles de la ville, s’enfonçant dans des allées ou les bâtiments étaient de plus en plus haut ; on n’apercevait même plus le palais royal. Pourtant il n’y avait personne.

-Mais dites-moi, pourquoi aurions-nous plus de chance de trouver le Violoniste ou le Peintre ici plutôt qu’ailleurs ? Il est censé… Résider chez les humains… ?



Alors qu’il venait à peine d’achever sa phrase, les deux démons aperçurent une ombre venant lentement vers eux. Enfin un citoyen ? Quel qu’il fut, cet individu était la seule preuve que la ville n’était pas inhabité, ce qui était encore à prouver jusque là. Calypso accéléra encore le pas (si la chose était possible) pour se diriger vers l’ombre. Elle avait quelque chose à lui demander, apparemment.

Calypso était déjà partit, pendant qu'Alcofrybas s'extasiait devant la beauté du palais royale. Il est vrai qu'il était majestueux, mais ne servait pas à grand chose, une simple maison aurait fait l'affaire selon elle.

*Encore la démesure des humains* pensât elle en levant les yeux au ciel.


- Il ne s'agit pas de trouver le Violoniste, mais de récolter des informations sur lui.

Justement, elle vit une silhouette au loin. Elle pressa le pas. Un homme, assez grand s'était appuyé contre le mur et regardait bizarrement Calypso de ses yeux vert. Calypso ouvrit la bouche pour lui demander des renseignements, mais il effleura sa joue de sa main et dit d'une voix mielleuse :

-C'est combien poupée ?

Outrée; la jeune Démone, leva sa main et agrippa violemment son cou, lui bloquant la respiration. Il avait bau se débattre, rien n'y fessait. Elle le relâchât rapidement, le laissant prendre sa respiration, et lui assena un coup de pied dans le ventre qu'il n'était pas près d'oublier. Il ne fallait pas qu'elle le tue, même si l'envie ne lui en manquait pas. Il se ferrait à coup sûr remarquer, le roi suivait chaque assassinat, au sein de la ville, il serait vite repérés. Sans un mot de plus elle continua son chemin, le Syrinx maintenant vêtu d'une cape, à sa suite. Après dix minutes de marche, Calypso vit un autre homme qui titubait en leur direction. Elle l'approchât et demanda le plus poliment qu'elle put, mais tout de même sur un ton glacial accompagné d'une regard à vous glacer le sang:

-A tu déjà entendu parler du Violoniste ou du Peintre ?

Il la regarda des pieds à la tête, se gratta le menton, puis finit par déclarer:

-Le Peintre ... jamais entendu parler, mais le Violoniste ... je sais ou il est, je peut même aller vous le chercher si vous voulez. Mais faudra payer m'dame.

La nécromancienne fouilla sous sa veste, pour en sortit une minuscule bourse qu'elle tendit à ce qui semblait être un paysan. L'homme partit quelques instants, et revint avec un homme affublé d'un violon. Il était petit, avec pas mal de barbe et de grand yeux marron aux sourcil broussailleux. Pas vraiment l'homme que décrivait la légende.

-Et voilà madame, il peut vous jouer n'importe qu'elle air, un vrai musicien !

Il bousculât, l'homme qui tenait le violon et dit:

-Allez, va-si Charles, joue pour la dame, mais on vous prévient, sa sera pas gratuit ! Vous voulez quelle air ? Dis leur ce que tu connait Charles, la dame va choisir ...

-Mais, tu n'est pas un démon ?!

Le dénommé Charles devint pâle. Le paysan s'écriât:

-Quoi un Démon ? Ou sa ? Ou sa ? Les capes blanches disent qu'ils faut tous les exterminer jusqu'au dernier !

Il prit une vieille fourche rouiller poser à côté de lui jusqu'à présent et la pointa en direction des deux Démons:

-Vous... Vous êtes des Démons c'est sa ! Hein ! Allez Avouez !

Un sourire Sadique apparut sur les lèvres de Calypso

-Absolument ....

Elle lançât deux boules noires qui atteignirent en plein cœur les deux hommes, qui tombèrent directement à terre, raides mort. Elle fit disparaitre les corps en les décomposant et en poussant les os dans une grille d'égout adjacente. C'était plus fort qu'elle, et puis deux pauvre paysant, personne ne remarquerait leur disparition, encore moins le roi. Elle jeta un regard furtif à Alcofrybas, qui était toujours en retrait derrière.

-Je dois allez faire quelques achats, je te laisse ici, libre à toi de faire ce qu'il te plait, mais si tu veut continuer la route avec moi, fait en sorte que je te retrouve ici, dans environ deux heures. Tient prend sa et faisant bonne usage.

Elle lui lança la petit bourse qu'elle avait donner au paysan quelque minutes plus tôt. Et qui contenait assez d'argent pour se payer quelques bières. Elle s'amusât de savoir que le démon ne devait même pas savoir a quoi cela servait.Si ce la était le cas, il le découvrirait bien tout seul. Elle s'engouffra dans une ruelle, et disparut.

Calypso se dirigea dans les rues marchandes, elle fit acquisition d'ingrédients de toutes sortes. Dont toute une ribambelle de petits animaux morts qu'elle dissimulas sous sa veste. Les rues se remplissait de plus en plus. Elle questionna quelques clochards, sur le Violoniste, mais n'eut pas grand résultat. De même pour les marchands, qui lui répétait sans cesse, la fameuse légende des deux frères Démons, qu'elle connaissait trop bien. Elle questionna un vieux vendeur de breloques qui lui dit très sérieusement:

-Je sais ou sa trouve le Violoniste, il se trouve partout et nul part à la fois ....

Calypso n'y fit pas attention et réfléchit à plusieurs sorts qui pourrait attiré les démons puissant ou alors carrément invoquer le Violoniste, mais rien ne lui venait. Elle se décida à rejoindre son compagnon Démon, pour voir si il avait appris des informations. Elle le trouva, dans la ruelle indiquer, l'air perdu.

-Alors, tu à des informations concernant le Violoniste ou même le Peintre ?!

-Si tu n'y vois pas d'inconvénient, essayons un autre endroit, de plus je déteste les grandes villes. C'est décider on bouge d'ici. A moins que ... Oui, je sais, suis-moi.

Elle disparut à nouveau dans les ruelles qui devaient de plus en plus sombres, avec l'arriver de la nuit. Elle s'arrêta au bout de quelques mètres et déclara:

-Hum, nous irons voir le Roi demain. Il sait peut être des informations sur le Violoniste. Mais pour l'instant, nous allons passer la nuit dans une auberge. A la nuit tombée les rues, ne sont pas sûre ici.


Elle marchât donc jusqu'à l'auberge la plus près. Une veille bâtisse de fortune, mais cela ferais bien pour passer la nuit. Elle paya le tavernier. Et montât les escaliers en bois,qui menaçait de tomber, sous chaque pas, de la Démone;. jusqu'au numéro de chambre que lui avait indiqué l'homme. Elle indiqua une veille paillasse miteuse au Syrinx et dis sèchement:

-Ton lit est là, Bonne nuit.

Puis elle s'installa sur une paillasse semblable à celle d'Alcofrybas, et tenta de s'endormir.

Alcofrybas ne dit mot et resta immobile dans son « lit » ou du moins ce qui devait en être un. Il attendit patiemment que Calypso s’endorme pour quitter l’auberge discrètement. Au fond si elle découvrait sa virée nocturne ça n’avait pas d’importance, mais il attendit quand même qu’elle sommeille pour pouvoir travailler tranquillement.
-Il semblerait que d’une part vous ne savez pas chercher correctement, et d’une autre, que vous en connaissez très peu sur les Syrinx. Je n’ai guère besoin de dormir.

Pour un démon peu habitué, la lumière du jour était agressive et il était plus aisé de travailler la nuit. De plus, on ne risquait pas ou peu de se faire embêter par les humains ce qui était un avantage considérable, avec l’apparence d’Alcofrybas.
Il progressait dans les rues avec son drap recouvrant sa tête et son corps, et une petite chandelle à la main. Il lisait chaque panneau indicateur. Savoir lire était rare pour un démon; il avait jadis eu l’occasion d’être instruit à la chose par un Seïrdan. Il trouva enfin un écriteau indiquant la bibliothèque.
Il s’y dirigea en croisant quelques soulards sur le chemin. L’un d’eux, assez âgé, était un peu collant et ne cessais de parler à Alcofrybas de choses et d’autres dont il n’avait strictement rien à faire. Le démon s’arrêta d’un coup et se découvrit la tête, dévoilant son visage de bois et de paille au vieillard. Impressionné, il resta immobile et silencieux en regardant Alcofrybas s’éloigner. Le lendemain, il mettrait sûrement cela sur le compte de l’alcool ou de l’obscurité.
-Ah, la bibliothèque. Les humains ne sont pas que cupide et qu’égoïste, ils ont néanmoins une certaine notion de culture, j’en suis rassuré.

Alcofrybas pénétra dans le grand bâtiment, entièrement fait de bois. S’il y avait un incendie, absolument tout disparaitrait, pensa le démon. Il éteignit donc sa bougie pour éviter l’accident, mais aussi pour ne pas être remarqué en train de crocheter la porte. Il était de toute façon nyctalope donc lire dans le noir ne posait aucun problème. C’était simplement pour les ruelles on veillait encore quelques humains ; s’il se baladait sans lumière, il aurait pu attirer leur attention…
Il mit un moment avant de réussir son crochetage. (Il y avait rarement des portes, dans le Vein, ou alors c’étaient de gros morceaux de rochers coulissants, ou des ossements de démons empilés)
Il passa également deux bonnes heures à rechercher un livre sur les légendes, entre les centaines de différents précis d’histoires et traités de théologie. Il en prit un semblant correspondre à ce qu’il cherchait et le posa sur un des nombreux pupitres de bois prévus pour la consultation.



Il le feuilleta. Il trouva un chapitre entièrement consacré aux histoires censées concerner les démons, vampires et autres créatures grotesques du point de vue des humains. Après une histoire nommée "Faust" il tomba sur la Légende des Frères Artistes : le Violoniste et le Peintre.
La légende était une des plus longues de l’ouvrage et lui apprendrait à coup sûr quelque chose ; la version de l’histoire qui circulait dans le Vein était transmise essentiellement par voie orale et était assez concise.
Après maintes descriptions sur leur création, Alcofrybas s’arrêta sur un passage qui attira son attention.


-Mais ont-ils de l’emprise sur les êtres qu’ils n’ont pas engendrés… ? Alcofrybas termina consciencieusement sa lecture même s’il ne trouva pas réponse à sa question. La suite était moins intéressante.


Alcofrybas ferma le livre avec une expression prononcée de déception. Manifestement il n’y avait pas tout ce qu’il voulait, bien qu’il ait appris quelques petites choses qu’il ignorait jusqu’alors.
-En considérant que ces légendes disent vraies, bien sûr… Dit-il pour lui-même dans l’obscurité de la bibliothèque.
Il prit soin d’effacer toute trace de son passage et retourna à l’auberge ou Calypso dormait toujours. Il s’allongea délicatement dans la paille, l’œil grand ouvert, et réfléchi intensément à ce qu’il venait de lire. Voyant l’aube arriver par la fenêtre sale de la pièce, il ferma l’œil en faisant mine de dormir, mais n’en réfléchissait pas moins.

Calypso entendit son "compère" sortir de la chambre, mais ne dit rien. Elle l'entendit aussi murmurer mais ne compris pas ses paroles. Une fois que le Démon fut partit, elle se redressa, s'adossa contre le mur et tenta de réfléchir. Quand une idée lui vint. Car il est vrai que le Roi ne pourrait guère les aider. Pourquoi ne pas allez consulter un Oracle ? De toute façon, elle voulait quand même allez voir le Roi. Elle avait une petite requête à lui demander. Et puis après tout, qui ne tente rien n'a rien. Elle se rendormit, et ne se réveilla qu'a l'aube. Elle fit sa toilette matinal, et se tourna vers Alcofrybas qui semblait dormir:

-Ho ! Hey ?! Lève toi !

Elle marmonna et dévala l'escalier. Elle prit discrètement un petit pain, posé sur la table centrale de l'auberge et attendit le Syrinx dehors. Un vent glaciale, fouetta le visage de Calypso, la réveillant ainsi totalement. Toute en mâchouillant son pain, elle regarda autour d'elle. Malgré l'heure matinal, la rue était déjà animée. Les paysans fessaient rouler leur lourde brouette sur les pavées défoncer, créant un bruit quelque peu assourdissant. Des marchands criaient les bienfaits de leur produits à qui voulait bien l'entendre, attirant ainsi quelque femmes naïves, persuadées de l'excellente qualité des crèmes ou onguents étaler devant leur yeux. Les clochards, étaient déjà là à mendier leur pain quotidien, tendant une mains, rongée par la gangrène pour certains, vers les riches marchands presser de rejoindre le, port, ou attendait leur marchandises fraichement décharger. Bref, une matinée toute à fait normale. Le temps que Calypso défroisse sa tunique, tout était devenu étrangement calme. Elle plissa, les yeux et vit la raison de ce silence. Un petit groupe de Cape Blanche, se dessinait au loin. Toute la population se rangeait sur le côté afin de leur libérer le passage. Ils tenaient un homme qui se débattait et hurlait :

- Laissez moi ! Je n'ai rien fait ! Lâchez-Moi ! Lâchez-Moi !!

Ils se dirigeaient visiblement vers le palais, Calypso décida de les suivre. Après tant d'année sans être retourner dans cette ville, elle se souvenait vaguement du chemin menant au palais. Au moins, là, elle serait sûr de sa destination. Elle leur emboita donc le pas, et vit une ombre fureter derrière elle, sans doute Alcofrybas. Après quelques minutes elle arriva à sa destination. L'immense palais se dressait fièrement devant elle.