Marchant lentement dans les rues commercantes bondées de personnes qui le répugnaient, Lëef regardait les vitrines des magasins. Il bouscula alors une vieille femme dont l'épais manteau témoignait de sa richesse. Il lanca un regard froid à la femme qui s'apprêtait à s'écrier. Elle ne le fit pas. Elle se tût et regarda l'homme blond passer devant elle, l'air bêta. Lëef avait machinalement poser sa main gauche sur son fourreau. Une bourrasque de vent vînt déranger le paisible remou des cheveux de Lëef. Sa bourse était plutôt vide et il commencait à avoir faim. Il regarda alors autour de lui, inspectant du regard les personnes autour de lui. Il se déplaca droit devant lui avant de repérer sa cible. Son regard se posait sur une femme qui semblait modèste. Il avait déjà repérer la bourse qui pendait à la ceinture de cuir de la femme.

Il s'approcha donc de la femme d'un pas déterminé, se placa devant celle-ci, lui coupant le passage. Il la regardait passionement dans les yeux. La femme devant lui avait un air appeuré, telle une souris coincée par le chat. Lëef joua donc de ses talents de séducteur. Il glissa son doigt sous le menton de sa victime, approcha lentement son visage de celui de la femme et déposa un baiser sur la joue de cette dernière. D'un geste vif de la main gauche, lâchant son fourreau, il arracha tendrement la bourse de la jeune femme tout en glissant un : "Nous nous retrouverons lorsque le moment sera venu...". Il s'éloigna ensuite en tâttant la bourse du bout des doigts pour en déterminer le contenu. Elle semblait épaisse et bien remplie, il était fière de sa prise. Il rangea alors la bourse dans sa poche puis reposa sa main gauche sur son fourreau, comme à son habitude.

Il avancait machinalement, sans faire trop attention à ce qu'il se passait autour de lui. Lëef fut tirer de ses pensées alors qu'il se cognait à quelque chose. Il baissa les yeux et observa rapidement le jeune pauvre qui venait de se percuter contre lui. Le regard du jeune semblait fuyant. Lëef capta alors la bourse de tissu bleu foncé dans la main du jeune. Un sourire se dessina sur le visage de Lëef. Alors que le jeune garçon s'écartait de la route de Lëef pour pouvoir continuer sa course, l'homme blond placa sa main sur l'épaule du jeune, le faisant s'arrêter net. Il lui faisait rappeler Getsu. Son physique et sa classe sociale étaient semblables. Relevant la tête, Lëef s'aperçut qu'une femme en bleu s'aprochait à grands pas de lui, l'air furieux et renfrogné. Le jeune garçon s'était retourné et regardait la femme avec de grands yeux. Lëef se dit alors que ce fût la femme qu'il avait détroussé, c'est donc le plus naturellement du monde qu'il se tourna légèrement, faisant apparaître le long fourreau noir sur son flanc gauche à la femme. Il jetta alors un regard noir vers la femme vêtue de bleu. Celle-ci regarda Lëef, puis son regard se porta sur le jeune avant qu'elle ne se retourne et qu'elle continue son chemin bien que sa démarche montrait bien l'énervement de la femme.

Lëef jetta un coup d'oeil au gamin qui regardait son katana. Il tapota doucement son épaule en souriant de façon naturelle et chaleureuse. C'était une des rares fois où il souriait ainsi. Lëef ne savait pas lui-même pourquoi il souriait. Lëef lâcha alors l'épaule du gamin et repris lentement son chemin.

Après avoir laissé le jeune garçon, Lëef se remémorait évasivement ses moments passés avec Getsu. Il marchait, bousculant la foule, ne se préoccupant aucunement des rares répliques de la foule. Il s'aperçut soudain qu'il était suivi. D'un bref coup d'oeil derrière lui, il remarqua le gamin qui l'avait percuter un peu plus tôt. Il continua a marcher, se demandant bien ce qui allait se passer. Il n'attendait que ça, la réplique du gamin, qu'allait-il faire ? Le détrousser ? Lëef sourit alors à cette idée, il resta donc vigilent pendant un long moment. Jusqu'au moment où le gamin des rues qui le suivait se mit à sa hauteur, il marchait à côté de lui. Lëef abaissa brèvement son regard sur le gamin qui ne le regardait pas. Il jetta ensuite un coup d'oeil à sa poche renfermant la bourse qu'il venait de voler, elle y était encore. Après un long moment, le gamin lanca d'une voix aigüe :


"- Merci."

Ils continuèrent de marcher dans le silence, alors que le gamin restait près de Lëef. Regardant de nouveau dans la direction du gamin, il remarqua qu'il fixait un commerce qui vendait des arcs sur sa droite. Il devait certainement vouloir en posseder un pour sa propre survie. Lëef obliqua soudain vers ce commerce qui était en coin de rue. Il pénétra dans la ruelle sur le côté du bâtiment, suivi du gamin. Il s'assit dans un coin obscurcit laissant assez de place pour que les longues jambes de Lëef soit dans l'ombre. Le gamin s'assit alors aux côtés de Lëef en silence. Ils restèrent là à fixer les passants dans l'ombre la plus totale. Alors que la nuit tombée, les rues se vidaient, les magasins fermaient et les lumières s'éteignaient. Lëef se releva soudain, s'époussetant au passage. Le gamin le regardait, interloqué.

Lëef jetta un coup d'oeil dans la rue. Plus personne ne circulait dans la rue, les lumières étaient éteintes. Les seules voix encore raisonnantes provenaient d'une autre rue où une taverne était encore ouverte. Il s'avança donc vers le magasin où les arcs étaient entre-posés dans la vitrine. Il s'approcha de la porte le plus discrètement possible, empoigna la clinche d'une main ferme et la tourna. Un leger "clic" fut émis par la porte. Mais rien n'y fit. La porte était fermée. Lëef jetta donc un regard vers le gamin, se demandant s'il saurait la dévérouiller.

"- Sais-tu comment l'on pourrait entrer discrètement ?."

Il chuchottait mais sa voix portait jusqu'aux oreilles du garçon. Il espèrait juste qu'ils n'avaient pas attendu pour rien. Il jetta un coup d'oeil sur la rue en attendant la réponse du garçon. Il venait de parler et ne s'en était pas apperçut. Que se passait-il ?

[HRP: désolé, un peu court mais je n'avais pas vraiment d'idées.]

Jim l’avait suivi sans réfléchir et maintenant il se sentait « coincé » avec. Il n’avait pas spécialement envie de partir, mais il se sentait obligé de rester, comme si sa présence avait une signification et influait sur la manière d’agir du jeune homme qu’il avait suivi. Tandis que celui-ci bifurquait pour s’asseoir sur le côté, Jim remarqua qu’il était resté à proximité de la boutique d’arcs. Ses yeux brillèrent un instant mais il ne bougea et attendis silencieusement la tombée de la nuit aux côtés de l’inconnu. Quand le calme fut tout-à-fait installé, il se leva d’un coup, sans que Jim ait le temps de réagir. Tandis qu’il se relevait un peu étonné, son ‘compagnon’ s’était dirigé vers la vitrine remplie d’arcs et essayait d’ouvrir la porte. Jim n’en croyait pas ses yeux... Etait-il télépathe ?

Il y avait cependant un détail qui le turlupinait : il ne voulait pas d’un nouvel arc, il voulait simplement réparer le sien ! Oh ! Et il l’avait laissé caché dans un tas de foin pas loin d’ici ! Murmurant un vague « je reviens !! » il partit ventre à terre vers une ruelle parallèle. Il avait soudain très peur de ne pas retrouver son arme… Et si quelqu’un l’avait trouvé et emporté ?
Accélérant l’allure, il parvint totalement essoufflé devant le tas de foin. Il fouilla dans celui-ci frénétiquement, jusqu’à avoir le manche de l’arc en main. Il poussa un loin soupir. Ouf !

Il constata cependant avec dépit que la ficelle ne s’était pas remise par magie et qu’elle pendouillait toujours, inutilisable. Il respira quelques secondes avant de reprendre sa course pour revenir à la boutique. L’inconnu s’y trouvait toujours. Nouveau soupir de soulagement. Il expliqua en chuchotant à toute vitesse que la ficelle de son arc était cassée et qu’il lui en fallait une autre et quelqu’un qui voudrait bien l’aider à la remonter et qu’en échange il saurait ouvrir la porte.

Comme l’homme lui inspirait confiance (oui les enfants son naïfs, ils se basent sur de simples impressions, mais parfois leur jugement est bien meilleur que celui des adultes…), il s’approcha de la porte sans attendre la réponse.
Il posa sa main sur la serrure de métal, s’appliquant à chauffer la zone concernant le mécanisme d’ouverture sans toucher le bois afin de ne pas allumer d’incendie. Cela fonctionnait plutôt bien ! Le métal fondait sous la chaleur de la flammèche que Jim cachait en se plaçant entre la porte et l’inconnu. Il avait appris à faire attention à qui il montrait ses pouvoirs…

Lorsqu’il sentait que la serrure était proche lâcher, il se concentra uniquement sur son travail, sans écouter tout ce qui pouvait provenir de l’extérieur. Il respirait lentement et peu, retenant son soufflant pour savoir si cela allait marcher. Soudain, un clic se fit entendre, indiquant que la porte était ouverte. Satisfait, un sourire se forma sur ses lèvres quand une main se posa sur son épaule…

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HRP : Pardon, j'ai mis beaucoup de temps et ma réponse est courte, mais c'était pour relancer un peu le sujet parce que ça faisait trop longtemps que je n'y avais pas songé. Je ferai mieux la prochaine fois !

Lëef regardait le gamin devant lui qui semblait légèrement troublé. Soudain, une lueure traversa son regard, comme s'il venait de se rappeler quelque chose. C'est alors qu'il lança à Lëef un bref "Je reviens" avant de s'élancer en courant dans les rues. Lëef le suivait du regard avant de le perdre de vue à travers les rues désertes, il s'adossa alors à la droite de la boutique, observant la rue vide. Les voix qui provenaient de la taverne se firent de plus en plus faibles au fur et à mesure que le temps passait, sûrement certains devaient-ils rentrer chez eux. Lëef espérait que ces gens n'habitaient pas dans cette rue, cela aurait parrut louche et il n'avait pas l'envie de fuire.

Un homme encapuchonné marchait au beau milieu de la rue alors que Lëef le vit. Lëef était plaqué à moitié dans l'ombre, celle-ci couvrait sa tête et son buste, laissant ses longues jambes à la lumières tandis que son fourreau noir se fondait dans les ténèbres. L'homme encapuchonné passa devant Lëef et lui jetta un bref regard que Lëef capta, il obliqua alors brusquement dans la ruelle adjacente au magasin d'arcs. Lëef se disait qu'il avait l'air plutôt louche mais que ce n'était pas important. Il se souvint alors que la ruelle où s'était enfoncé l'homme, à l'instant, était un cul-de-sac. Deux possibilitées étaient à prendre en compte, soit l'homme y habitait, soit celui-ci voulait détrousser Lëef.

Le gamin revient finalement en courant alors que Lëef cogitait à cela, silencieusement comme à son habitude. Il lui expliqua brièvement ce qu'il attendait de Lëef par rapport à son arc tandis que Lëef ne l'écoutait qu'à moitié, il capta cependant l'essentiel de ce que le gamin cherchait à lui dire. Ce dernier se plaça entre lui et la clinche de la porte pour la dévérouiller. Lëef patientait en regardant à l'opposé, il avait presque oublié l'homme encapuchonné. Un clic se fit finallement entendre alors que Lëef tournait la tête vers le gamin. L'homme encapuchonné se trouvait derrière lui, une main sur son épaule. Lëef plaça sa main gauche sur le fourreau de son katana tandis que l'homme encapuchonné sortait une dague de sa manche, la plaçant sous la gorge du gamin et se tournant face à Lëef. Que voulait-il ? Qui était-il ? L'homme parla à voix basse :

"-Donnez-moi tout votre or, je vous tuerai si vous ne le faites pas."

Lëef se dit que ce gamin ne valait pas la peine qu'il sacrifie son or. Il se retourna donc, dévoilant son fourreau et s'éloigna d'un pas avant de se stopper. Il plaça rapidement sa main droite sur le manche de son katana en se tournant vers la droite, inclinant le bas du fourreau vers le haut d'un mouvement de la main gauche. Il dégaina d'un geste circulaire en direction du gamin et de son aggresseur. Ils n'avaient pas eu le temps de bouger que la lame du katana de Lëef entaillait déjà profondemment le poignet de l'homme à la dague, la lui faisant lâcher. Ce dernier serra les dents pour ne pas crier et ammeuter toute la ville. Le sang giclait en l'air, le gamin s'écartait légèrement de l'homme qui l'avait pousser pour essayer de faire passer sa douleur. Lëef plaça son pied gauche en avant, rétractant son bras droit vers l'arrière. Il avancait déjà son pied droit vers l'homme encapuchonné en élançant son bras vers l'avant, embrochant brusquement l'épaule droite de l'homme. Celui-ci se mit à hurler de douleur. Son cri résonnait dans les rues, les lumières s'allumaient déjà. Retirant son katana souillé de l'épaule de l'homme, Lëef prit le temps de secouer son katana sur le sol d'un geste sec, répandant le sang sur ce dernier. Il rengaina rapidement, intimmant le gamin de le suivre. Il s'élançat alors à toutes jambes dans les ruelles sombres qu'il trouvait, faisant des détours, pour finallement s'arrêter sous un petit toit dépassant dans la rue, couvert dans l'ombre, haletant.

[HRP : Beaucoup de temps pour cette réponse, en plus de cela, elle est courte ! Mais bon, j'ai de nouveau l'envie de faire ce RP et je pense que notre histoire peut être relancée, là.]

Jim s'était retourné en sursautant, sans trop savoir pourquoi d'ailleurs, il ne faisait aucun doute que cette main ne pouvait appartenir qu'au voleur qui l'accompagnait... Et pourtant ! Il dut retenir un glapissement aigu (il avait toujours la voix androgyne des enfants). La silhouette qui se tenait devant lui n'avait rien de sympathique et il ne pouvait même pas voir son visage ! Avant même que Jim ait pu esquisser un geste, l'inconnu plaça une lame contre son cou.

Mais pourquoi ? Il n'avait rien et n'avait rien fait ! Est-ce que c'était le propriétaire de la boutique ou quelque garde ? Quoiqu'il en soit il ne comptait pas rester là ! Il se préparait à brûler sérieusement l'intrus dès que le moment serait adapté. Malheureusement, celui-ci ne semblait pas arriver, et il ne risquait pas de contenter le gredin avec de l'or, il en avait bien trop peu pour lui ! Commençant à paniquer, il espérait que le jeune homme qui l'accompagnait ne l'abandonnerait pas comme ça et ferait quelque chose pour lui, une simple diversion suffisait en vérité. Mais non ! Il tournait les talons.

Se débattant dans une tentative désespérée, le gamin pestait intérieurement contre la lâcheté de son compagnon. Il s'en voulait d'avoir compté sur quelqu'un et ne comprenait pas comment on pouvait être aussi cruel. Cependant, l'inconnu s'arrêta au bout de quelques pas, laissant renaitre l'espoir.

Il eut ensuite du mal à suivre la scène qui se déroulait devant ses yeux. Il ne faisait que suivre le mouvement du sabre d'un air fasciné par la lame et la rapidité de l'attaque, c'est à peine s'il eut la présence d'esprit de s'écarter du brigand lorsque celui-ci fut blessé. Malgré la violence du monde, Jim n’avait jamais vu du sang d’aussi près. Le liquide pourpre sembla noir dans l’obscurité ambiante, tout comme les yeux de Jim, assombris par la taille de ses pupilles dilatées.

Il lui fallut plusieurs secondes pour comprendre que le jeune homme lui demandait de lui se suivre. L’homme encapuchonné gisait à terre, une flaque sombre s’étendant autour de lui. Ecarquillant les yeux, Jim cessa de réfléchir et se mit à courir pour suivre celui à qui il devait la vie pour la deuxième fois de la journée. Il courrait plutôt vite pour son âge et parvenait à suivre la cadence d’un adulte. La peur aidant, il n’avait donc aucun mal à ne pas se faire distancer.

Quand ils eurent parcourus plusieurs ruelles, ils s’arrêtèrent, légèrement essoufflés. Jim voulut prendre la parole, mais… il ne savait que dire. Bien sûr, beaucoup de choses méritaient d’être mentionnées, mais il ne trouvait pas les mots pour. Tandis qu’il ouvrait la bouche pour demander si tout était sûr désormais, un bruit de pas résonna à l’autre bout de la rue.

Encore ? Il y avait décidemment beaucoup de monde ce soir dans les rues ! Jim en oubliait presque son pauvre arc. Il décida de ne pas spécialement réfléchir cette fois et se plaqua contre le mur, respirant le moins fort possible, fixant son compagnon d’un regard inquiet.


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HRP : Désolé j'ai mis quelques jours à répondre, j'irai plus vite la prochaine fois (j'ai dû voyagé un peu là). Pour le nouveau venu je pensais à une Cape Blanche mais fais en ce que tu veux ^^