''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 [PV] Chacun ses souvenirs. {Eria}

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Leevo

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[PV] Chacun ses souvenirs. {Eria} _
MessageSujet: [PV] Chacun ses souvenirs. {Eria}   [PV] Chacun ses souvenirs. {Eria} EmptyMer 23 Mai 2012 - 20:48

Leevo Shellhorn

« La mort, c'est grave – AFFREUX. C'est interdit - INTERDIT. Mais on meurt quand même, un jour – DEMAIN ? Mais pas moi. Pas moi, non - JAMAIS. Je ne mourrai jamais parce que tu te souviendras toujours – TOUJOURS ! – de moi, mon p'tit gars, je te le promets – JURÉ ! »

Ervin Shellhorn à propos des souvenirs.


***

Ce n'était pas intéressant de savoir quel temps il faisait, aujourd'hui. Leevo n'était pas dehors. Enfin, si. Il avait osé se traîner dans l'horrible cacophonie de la vie citadine pour quelques sombres raisons qu'il tenait présentement dans ses mains.

- ... Pourquoi y a-t-il une licorne ? Est-ce que ça veut dire que ça a le goût de licorne ?

Son vis-à-vis se forçait à garder le sourire. Ça se voyait. « Je suis vendeuse et le client est roi, se disait-elle, et les rois ne sont pas forcés d'être intelligents du moment qu'ils ont de l'or ».

- Eh bien... Non, non, pas vraiment Monseigneur. C'est la patte du viticulteur.

Leevo reposa ses yeux perplexes sur les bouteilles qu'il tenait en main. Aujourd'hui, il avait voulu se faire plaisir et tenter une nouvelle expérience. Il voulait voir s'il était capable, lui aussi, d'acheter du bon vin. Il avait étudié le vieux « Guisde des vins » pour ce grand jour et essayait tant bien que mal de masquer ses lacunes.
Il rendit les bouteilles à la vendeuse.


- Je ne veux pas d'un vin dans lequel il y a la patte du viticulteur. Montrez-moi autre chose.

La demoiselle reprit les objets et disparut avec eux dans la succursale. Leevo en profita pour observer les lieux. D'immenses caissons, casiers, fûts, collection de chopines, Dame-Jeannes, Impériales, Réhoboams et même une Salmanazar découpaient l'espace de la boutique en montagnes de toutes tailles, de toutes sortes, de toutes couleurs. La lumière du jour était judicieusement colorée en rouge par les voiles de la vitrine et donnaient l'impression d'être à l'intérieur même d'une bouteille de vin. Une bouteille de vin avec des guirlandes en feuille de vigne au plafond et une collection complète de tabars, gonfalons et autres serviettes et outils à l'effigie de la Guilde des Viticulteurs.

Leevo commençait à s'impatienter quand la vendeuse revint, une autre bouteille à la main, sans licorne et sans patte de viticulteur sur l'étiquette, cette fois. Elle prit le temps de bien choisir ses mots afin de mener à bien sa vente.

L'elfe tout de cuir vêtu hésita un long moment. On ne le convainquait pas facilement tant que les bouteilles gardaient leurs bouchons. Puis il se décida à porter la main à sa bourse.
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Réha

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[PV] Chacun ses souvenirs. {Eria} _
MessageSujet: Re: [PV] Chacun ses souvenirs. {Eria}   [PV] Chacun ses souvenirs. {Eria} EmptyMer 23 Mai 2012 - 21:42

Réha Talynn

La ville était baignée par le soleil, et quelques nuages blancs. Une brise passait entre les immeubles, se faufilant dans toutes les fissures qu’offrent ce lieu. Eria entra seule, sans regarder ou elle mettait les pieds. C’était la première fois qu’elle vit Madorass en plein jour. La première fois ou elle put voir sans les ombres de la nuit, la grasse qui y résidait. Elle marchait sans se soucier des autres, malgré que quelques regards qui se figèrent sur elle. Elle n’était pas moche et sa tenue… Puis elle repensa, qui fallait être discrète car la dernière fois, elle avait volé le cheval d’un garde. Le dit cheval a été vendu, il y a déjà un moment.

Eria s’emmitoufla dans sa cape, cachant son corps, et mit sa capuche. Elle voulait passer inaperçu finalement. Elle ne voulait pas finir derrière des barreaux. Elle avança sans but précis, pensant aux derniers événements. Elle souffla puis compris bien vite qu’elle était dans la rue marchande, aux nombres de boutiques qui s’alignaient les unes à côté des autres. Eria les fixa, les examinant quand son estomac se manifesta. Il grogna indiquant qu’il avait faim. Ça fait deux jours qu’elle n’a but que de l’eau. Seulement elle n’avait plus aucune pièce pour payer une auberge, ou acheter à manger. Elle était pauvre.

La rue était richement décorée...Etait plus grande qu’une rue normale. C’était plutôt une avenue. Voir toute ces boutiques et ne pas avoir une pièce pour se nourrir, la frustraient. Elle souffla, et s’assit sur un rebord de pierre que des rares maisons du lieu avaient. Il y avait des barreaux grâce auquel elle put s’assoir. Elle enleva son épée qu’elle adossa à côté d’elle. Elle fixait ses pavés et soupira. Sa faim était petite, mais anodine. Elle devait manger.

Eria ne faisaient pas attention aux différents personnes passant près d’elle. Elle savait toutes ces hommes et femmes avaient leur bourse remplit de pièces. Et si elle volait ? Si je détroussais ces hommes après avoir joué avec leurs boyaux, pensa – t- elle d’un coup. Elle secoua la tête pour effacer cette horrible pensée… C’était de plus en plus fréquent ce genre d’idée, surtout quand elle était dans un état « faible » ou en danger… Etait – elle un monstre sanguinaire ? Elle l’ignorait mais dans un sens, elle commença à le croire. Et ce cœur qui martèle des sentiments inconnus dans son esprit ? Que signifie t – il ?

Elle ferma les yeux, et s’évada. Un souvenir l’attaqua dans un cri effroyable – Du sang sur le sol, des corps sans vie, des cœurs gisant dans des bocaux, et une faux posait à côté d’elle… Elle marchait pieds nus frôlant cette chair sans vie. Un cri résonna. Une supplication… Et une phrase – Par pitié, ayez un cœur et ne me tuez pas – La vision se troubla. Eria ouvrit les yeux en sursautant d’effroi. Qu’est-ce que cela pouvait-il bien signifier ? Elle avait envie de recommencer à jouer avec cette chair fantomatique, et dans un autre côté, elle n’en pouvait plus de ces visions sanguinaires. Elle souffla, et décida d’agir. Elle devait prendre des forces.

Elle invoqua par le biais de l’âme des meutes, le chaton. Un chaton fantomatique noir aux yeux bleus. Capacité : Créer des illusions si réelles que quand on le touche on a l’impression de sentir son pelage… Ou bien quand il griffe, de sentir la douleur vivace qu’une blessure de ce genre peut faire naitre. Quand il disparait, toutes illusions s’effacent avec lui. C’était un ancien chaton mort deux mois après sa naissance dans les rues d’une ville comme celle-ci. Il fut si énerver par ce sort funeste que son âme ne trouva jamais le repos. Il erre, et obéit à Eria, se sentant vivant grâce elle. Il regarda sa maitresse avec compassion. Pourquoi ? Oui ? Pourquoi ? On ne le saura jamais mais il sut quoi faire sans qu’Eria prononce un mot.

Il s’en alla marchant comme un chaton peut le faire, glissant près des boutiques. C’est là qu’il vit une boutique qui vendait du vin. Il observa par le biais de la vitrine, et vit un Elfe. Si un chaton pouvait sourire, alors il aurait souri face à sa future victime. Il entra d’un pas svelte alors que l’homme posa sa main sur sa bourse. Il s’assit à côté de lui, le fixant. Avait – il vu ce chaton près de lui ? Peu importe la réponse. Le chaton allait faire que oui

« Miaouw » souffla le chaton d’une petite voix.
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Leevo

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[PV] Chacun ses souvenirs. {Eria} _
MessageSujet: Re: [PV] Chacun ses souvenirs. {Eria}   [PV] Chacun ses souvenirs. {Eria} EmptyVen 25 Mai 2012 - 17:49

Leevo était en train de compter ses pièces sous l'œil satisfait de la vendeuse quand la boule de poils fit part au monde entier de sa présence.

L'elfe tiqua et laissa tomber ses yeux sur le revêtement du sol d'où provenait le miaulement.
Durant une très courte microseconde où il ne vit rien, son cerveau fit les réglages nécessaires afin d'adapter ses sens à l'impossible réalité qui, au détriment de toutes les lois inter-dimensionnelles, était, eh bien... réelle.
C'est alors qu'il vit le chaton.

C'est alors qu'il oublia tout ce qu'il était en train de faire pour tomber en admiration totale devant l'animal et qu'il s'accroupit devant lui.
Celui-là lui lançait un regard espiègle, incarnant malgré lui trait pour trait l'image exacte des chatons fripons des calendriers des agents de la propreté urbaine.

Leevo lui passa une main griffue devant le nez, laissa l'animal l'examiner, et puis lui gratta le derrière des oreilles, obligeant au passage son cerveau à réajuster les sensations du toucher.
L'elfe, d'ordinaire si peu expressif et tellement boudeur, semblait ce qu'on pouvait généreusement qualifier de « heureux » face à cette rencontre. Il adorait les chats. Non, pire que ça : il aimait les chats. Il aimait les chats parce que jusqu'à l'âge où l'être humain commence à prendre conscience qu'il est, précisément, un être humain, Leevo croyait être un chat. Il avait grandi avec Sir Volute, Messires Patounes et Eustache, trois magnifiques chats de gouttière pure-race qui lui avaient entre autre appris à marcher à quatre pattes, à griffer et à miauler. Il les avait considéré comme sa famille, ou du moins, comme ce qui s'en rapprochait le plus. Ils étaient morts depuis des années déjà.
Depuis il lui arrivait de repenser à eux en de rares occasions, à eux et à un sombre avertissement, une phrase à propos d'une chose sur laquelle il ne fallait pas marcher.

Il étendit le champs des caresses jusque le long du corps minuscule de l'animal, lequel fit le gros dos et vint tourner entre ses jambes, voire même déposer ses phéromones sur son menton en dansant sur ses petites pattes de velours fantomatique.

C'est le raclement de gorge de la vendeuse qui interrompit la rencontre et empêcha Leevo de s'allonger par terre et de commencer à faire des choses qui auraient à jamais détruit l'impression de froideur et de haine constantes qu'il donnait à tout le monde.

Il se redressa alors, s'éclaircit la voix aussi, tenta de rassembler toute sa dignité et alla pour reprendre ses comptes.

C'est alors qu'il se rendit compte qu'il n'avait plus de bourse.
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Réha

Invité

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[PV] Chacun ses souvenirs. {Eria} _
MessageSujet: Re: [PV] Chacun ses souvenirs. {Eria}   [PV] Chacun ses souvenirs. {Eria} EmptyVen 25 Mai 2012 - 19:59

Miaouw avait répétait le chaton, tournant autour de l’elfe. Cependant n’oublions pas, ce matou avait un but. Un vil but ! Un chat, ça aime jouer. Un chat fantomatique, ça aime jour. Un chat fantomatique avec un plan, ça aime encore plus jouer… Et surtout narguer ! Le chaton tenait dans sa petite bouche, entre ses crocs une bourse fait de cuir dont quelques pièces y gisaient. La queue en l’air, dandinant des fesses, il avança doucement vers la sortir de la boutique. Il n’était pas pressé. Pourquoi il le serait ? Il pouvait passer à travers les murs, même avec un paquetage… Est-ce que l’elfe le pouvait – il ? Il s’assit à l’entrée posant la bourse sur le sol devant lui en faisant face à l’elfe.

« Miaouw … Miaouw… Miaouwwwww ! »

En langage des chats, ça pourrait dire … « Je t’ai eu, et ça m’amuse ». Pourquoi être aussi … Fourbe ? Ça remonte à sa mort, et la rancœur de ce jour. Il faisait beau, il était sorti du nid familial. Il avait presque deux mois, bientôt l’heure de l’indépendance. Et il était un survivant parmi sa famille. Sur 4 petits chatons, ils en restaient que deux. Seulement, il n’avait jamais pensé qu’à l’aube de sa vie, il allait bêtement mourir… Un doberman la bave coulant était à l’affut d’un repas. Il n’avait pas mangé depuis longtemps…. Il vit le chaton, lui courra après et le dévora. Voilà comment est mort notre ami, dévoré sauvagement par un chien… Eria apparut à ce moment-là. Son âme « meute » sentit à travers sa maitresse l’âme qui se mourrait… Elle lui proposa la vie éternelle et la vengeance… Le chaton accepta… Ça s’est passé, il y a deux cents ans. Le chien ? Quant à lui, il fut retrouvé éviscérer pendu à un arbre.

Le chaton trouva le nom d’éventreur. Il aimait embêter les gens par ses illusions ou rendre service à Eria qui étrangement à toujours bien traité ses fantômes, ses âmes… Même si leur mort fut horrible et pour la plupart causé par elle. On ne peut pas être cent pourcent méchant ! Bon, c’est vrai. Eria avant sa malédiction l’était à 98 pourcent ! Maintenant ? Nul ne sait…. Eventreur reprit la bourse et repartit vers la rue en courant. Il savait bien que le monsieur voudrait tenter de récupérer son argent. Alors ou qu’à ou, il passa à travers un muret avant d’arriver chez Eria.

Eria gisait toujours là, se tenant le ventre. Elle était perdue dans ses pensées quand elle l’entendit miauler. Elle se redressa, lui sourit et prit la bourse en main, jouant avec.

« Mon petit Eventreur, belle réussite ! Tu peux jouer ! »

Elle lui parla comme à un enfant. Jouer voulait dire faire peur au passant. Il aimait ça. Il partit à la rencontre d’un enfant et lui fit peur en lui offrant une vision d’horreur digne des plus grands carnages. L’enfant courra en pleurant et criant maman ! Eria rigola ! Puis le chaton se mit à côté d’Eria se lovant entre ses jambes.

« Qu’est-ce que je pourrais bien manger maintenant ? » Souffla – t- elle à voix haute.
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Leevo

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MessageSujet: Re: [PV] Chacun ses souvenirs. {Eria}   [PV] Chacun ses souvenirs. {Eria} EmptyDim 27 Mai 2012 - 16:31

Leevo savait qu'en ville les bourses avaient tendance à disparaître toute seule, généralement après une bousculade avec un passant qui, le concernant, finissait avec un poignet dans un sens que mère nature n'avait pas prévu.
Il connaissait aussi le conte du Chat Pardeur, le chat à l'origine du mot chaparder et de tous ses dérivés nominaux1. C'était un chat tout ce qu'il y avait de plus félin en matière de matou qui en avait eu marre d'en être un et qui s'était alors mis en tête de voler les sept horreurs du monde histoire de devenir, comme on en rêve tous un jour ou l'autre, célèbre.
Le fait que les contes racontent des histoires fausses et que le Chat Pardeur n'ait pas vraiment existé importait peu aux yeux de tous les chats de Feleth, le fait est qu'ils l'imitaient quand même et chapardaient à tout va.

Celui que Leevo venait de rencontrer le faisait également. Quand ses yeux descendirent d'eux-même au sol à la recherche d'un indice et qu'ils remontèrent les sillons du carrelage pour tomber sur le chaton, assis devant la porte d'entrée, qui le narguait visiblement avec cet air de profond machiavélisme réfléchis depuis des années roulé en boule devant une cheminée, tout en tenant fermement sa bourse entre ses aiguillons dentaires, l'elfe comprit.

Enfin non, il ne comprit pas. Il ne comprit pas que ledit chaton était un fantôme, en tout cas, et que c'était donc normal qu'il puisse porter une bourse d'or qui devait facilement faire trois fois son poids et qu'il puisse passer à travers le mur.

Ce qu'il comprit, c'était que cette saleté de chat voulait jouer.

Leevo ne tenait pas tellement à son or. Disons qu'il savait que grâce à lui il pouvait obtenir tout ce qu'il voulait. Donner de l'or sans rien recevoir en échange n'entrait pas dans son catalogue des infinies possibilités possibles grâce à l'or. Courir après un chat qui passait au travers des murs, si, par contre.

Et c'est ce qu'il fit, donc, abandonnant la transaction en cours avec la vendeuse qui haït son travail plus que jamais et qui déboucha la bouteille avant d'en boire une gorgée, au désespoir.

L'elfe galopa dans la rue, se frayant un chemin entre les passants qui prenaient un malin plaisir à se trouver sur sa trajectoire, mettant quelques calottes à d'autres qui n'avançaient pas et passant comme un coup de vent entre ceux qui pensaient que le milieu de la rue était un endroit parfait pour discuter.

On aurait pu dire de lui qu'il était aussi agile qu'un chat, ceci parce que bien évidemment il avait cru en être un très longtemps, que les trois boules de poils avec lesquelles il avait grandi lui avaient enseigné des tas de choses et que ses gênes elfiques lui assuraient presque une flexibilité osseuse parfaite. Mais, disons le franchement, un elfe qui croit être un chat ne sera jamais aussi agile qu'un chat fantomatique qui sait qu'il est un chat fantomatique.

De fait, tandis que le chaton disparaissait au travers d'un deuxième pan de mur comme s'il s'agissait d'un ridicule mur en papier de riz, de son côté, Leevo, lui, manqua de se le prendre de plein fouet, ce qui aurait pu lui faire désagréablement constater qu'il s'agissait bien d'un mur de pierre et que les exploits de l'animal étaient loin, très loin d'être normaux.

Il essaya malgré tout d'escalader la cloison, s’agrippa au rebord comme un forcené, lutta tant bien que mal contre le phénomène pathologique qui touchait tous les êtres de ce monde, qu'on appelait aussi la pesanteur, et parvint à hisser une jambe par-dessus pour s'assurer au moins de ne pas finir en crêpe elfique agrémentée de fractures diverses et servie à même le sol.

Lorsqu'il se laissa glisser de l'autre côté du mur, le chat avait déjà livré son colis. Il vit ce qui pourrait s'apparenter à un tas de tissu supplanté à des jambes nues jouer avec son bien.

Leevo prit le temps de se redresser, de retrouver un semblant de respiration et puis s'avança vers l'être encapuchonné qui ne pouvait être que le commanditaire de ce qui, faute d'autres mots dans le Livre des Lois pour qualifier l'acte du chat, était un vol.

Évitant de peu de se prendre un gamin en pleurs dans les pattes, l'elfe s'avança vers les marches où était installé le coupable. Optant finalement pour un pas de loup, une main sur le manche de son coutelas bien ridicule à côté de l'épée installée sur le perron, il ne prit pas le temps de se laisser voir et imposa sa présence en arrachant d'un coup de patte griffue son bien d'entre les mains de son voleur.
Il lui fit ensuite face de toute sa taille d'elfe, joua de son air profondément haineux, soupesa sa bourse d'un air perplexe et jugea l'animal alors redevenu l'archétype du mignon petit chat parfaitement innocent.
C'est alors qu'il se rendit enfin compte qu'il était passé à travers les murs. Une seule explication s'imposa à lui, alors :


- Joli tour de magie. Dommage que j'aie horreur de ça.

Il fronça les sourcils à l'attention de la bête qui avait l'air tout à fait normale. Leevo ne s'était jamais intéressé à ce qu'il se passait après la mort. Pour lui c'était un péché capital qui faisait soit de vous un cadavre sans intérêt soit un assassin sans vergogne. Impossible pour lui d'associer le passage au travers des murs à une quelconque dématérialisation corporelle.
En revanche, il détestait la magie plus que tout. On lui en avait implanté dans tout le corps, ce qui lui valait des douleurs insondables. Il ne détestait pas la magie parce qu'elle le faisait souffrir. Il détestait la magie surtout parce qu'elle était magique.
On sentit bien que le fait de l'utiliser impunément sur les chats n'était pas le genre de chose capable de la lui faire aimer davantage.



1 : Je suis affreusement désolé pour ce très - trop - mauvais jeu de mot. Je dois aller me faire soigner. Bientôt. Promis.
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Réha

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MessageSujet: Re: [PV] Chacun ses souvenirs. {Eria}   [PV] Chacun ses souvenirs. {Eria} EmptyLun 28 Mai 2012 - 15:04

Le chaton qui était en boule entre les jambes de sa maitresse, content de son jeu, se redressa subitement. Il avait senti que sa victime était proche, bien trop… Eria l’avait aussi remarqué mais ne bougea pas. Elle avait déjà pris ce qu’il fallait de la bourse pour satisfaire sa faim, et l’avait mis dans endroit secret, qu’elle seule connait. Prévoyante, elle eut un sourire quand on lui prit la bourse plus maigre qu’à son arrivée. Le chaton était assis fixant l’Elfe comme un sphinx fixant l’arrivant qui attendait son énigme. Ses oreilles étaient bien droites. Ses yeux bleus ne perdaient rien alors qu’Eria ne le fixa pas.

Elle se doutait qu’il voudrait comprendre ou surement, lui faire payer la folie de son chaton. Elle sourit encore et puis dans un murmure, elle souffla :

« Lâche ton arme… Tu pourrais le regretter ! »

Elle se redressa en enlevant sa capuche. Ses longs cheveux blancs voletaient dans la brise légère qui frôlait son visage. Un visage qui parut calme sans méchanceté. Comme si l’elfe s’était trompé de personne, et que le voleur était ailleurs. Eria fixait enfin l’elfe, observant son visage haineux poser sur elle. Elle trouvait que c’était exagéré. Que pour une bourse faire tout ce cirque était pathétique à ses yeux. Elle se redressa un peu comme pour s’étirer tout en restant assise sur le rebord. Le chaton ne bougeait pas et fixait comme une statue l’elfe. Un elfe qui se mit d’ailleurs à parler. Il sortit une bêtise qui attrista le chaton. Ce chaton qui baissa les oreilles tout triste d’entendre qu’il était une illusion… Qu’il n’existait pas … Il se cacha derrière la jambe d’Eria peinait par les mots de l’elfe.

« Joli tour de magie ? De quoi vous parlez au juste ? »


Eria avait demandé cela sans comprendre. Pour elle, il n’y avait aucun tour de magie nulle part… Si contrôler les âmes en était… Ce n’était alors pas grand-chose…. Car finalement la démone ne contrôle que des âmes aux capacités étranges, et ne sait que les rituels de suppression des âmes de son épée, et de rajouts…. Enfin savait, car elle a tout oublié.

« Vous avez rendu triste mon petit Chaton… Donc je pense que vous parlez de lui… »

Eria pris le chaton contre elle, et le caressa, lui qui ronronna. Eria était la seule qui pouvait faire ça sans qu’aucune illusion ne soit nécessaire pour créer la sensation de toucher… Car c’est la seule dont les fantômes acceptent clairement que sa main les touche… Eventreur le chaton aimait les gratouilles derrières les oreilles, et ronronnait donc bien fort.

« Ce n’est pas une illusion, ni un tour de magie. C’est un fantôme ! Un esprit ne trouvant pas le repos qui erre sur Feleth. Je l’ai juste accueilli dans ma « famille » »

Vu le nombre d’animaux fantôme que l’âme « meute » peut réveiller…. Le qualificatif « famille » était parfait pour parler d’eux. Le chaton avait un regard méchant sur l’elfe. Il l’avait insulté. Et dans son esprit bien tordu, Eventreur voulait se venger de cette insulte en lui criant une jolie illusion…. Là, il pourra dire que c’est un tour de magie…Seulement, il préféra les caresses de sa maitresse, que la vengeance.

« Alors arrêtez de dire de tel bêtise… La magie vous en avez horreur… Mais aucune magie n’a été utilisé, et aucune sur vous…. »


Les humains sont de petits êtres faibles devant ce qui est lié à la mort… C’est horrible !
Le chaton vit une vraie souris grise passé à côté de l’elfe, il sauta à terre, se cachant à nouveau derrière Eria. Il fixa le rongeur qui clignotait un bout de pain…. Il se mit en garde, bougeant le popotin sans quitter l’animal des yeux puis sauta dessus… Malheureusement la souris fuit, mais Eventreur lui courra après, tournant dans la ruelle.

« Tiens une souris va mourir ! » Rit- elle à ça. « Alors elfe, autre chose à dire avant de me laisser ? »

Elle ne comprenait pas comment on pouvait confondre un tour de magie avec un fantôme… Un tour de magie n’agirait pas par impulsion car le magicien aurait toujours un contrôle. Et puis dès que la mission accompli le tour disparait. Cependant là, non. Eria aimait le voir jouer, et gambader. De plus en ville, un chat passe plus inaperçu qu’un loup, un tigre enfin etc….Enfin sauf si on veut piller une ville ou faire un carnage… Le cristal brillait un peu comme si la princesse noire voulait éviscérer l’elfe, ou plutôt comme si elle avait une aversion envers cette race… De ce fait, Eria se mit à jouer avec sans quitter des yeux son interlocuteur qui a priori ne s’y connait pas en magie.

« Un elfe ça n’use pas de magie ? »

Selon sa connaissance sur cette race, si. Alors comment un elfe pouvait en avoir horreur alors qu’il l’utilise… ? Eria trouva cela sans logique, et idiot… Etait – il idiot comme elfe ? Ou bien peureux de la magie en elle –même ? Et j’en faisais un cobaye, pensa – t – elle d’un coup… Elle secoua la tête pour oublier cette pensée étrange. Pourquoi avait – elle cette pensée ? Elle l’ignorait. Ca mémoire était un néant qui par moment ouvrer des boites pour dire « Eh oh, je suis là pour te hanter… »
Ses brides incessantes étaient comme des fantômes qui ne cesseraient pas de la hanter tant qu’elle ne souvient pas de la vérité… De ce qu’elle est, et de ce qu’elle sera toujours… Elle souffla attendant que l’inconnu veuille bien lui répondre avec un fond sonore de couinement qui fit sourit Eria. La sourit s’est fait prise ! Et le petit chaton s’amusait avec son corps, et ses entrailles comme tout chat le feraient ! Oui, notre petit fantôme s’est détendu avec le rongeur !
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Leevo

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MessageSujet: Re: [PV] Chacun ses souvenirs. {Eria}   [PV] Chacun ses souvenirs. {Eria} EmptyMar 12 Juin 2012 - 2:50

Au fil du monologue auquel s'adonna la jeune femme en-capée, l'air dédaigneux de Leevo se changea en une non-expression révélatrice. Ce qui eut pour conséquence de donner à son visage... eh bien, le même air dédaigneux.

Le visage de Leevo n'exprimait jamais rien. Il était totalement hermétique aux expressions. Un agréable moyen de cacher son ahurissement passager.

Après avoir bien avalé la dose d'informations qui venait de lui être délivrée, il joua des épaules dans le vide et chercha à adopter une position moins agressive.


- Non, répondit-il automatiquement, à aucune réplique en particulier. C'était un « non » qui aurait pu renvoyer un nourrisson dans le ventre de sa mère. Un « non » capable de chambouler les règles de l'univers comme bon lui semblait, par simple caprice de mauvaise foi.
Laquelle réussissait par ce mot simple à passer pour la bonne.

Il baissa les yeux sur sa bourse pour cacher sa gène invisible. Il ne savait rien des fantômes. Et encore moins rien de ce que les elfes faisaient de leurs vies.

En tout cas, il y avait forcément de la magie dans l'histoire, qu'importe ce qu'en disait cette femme.

Tout ce qui ne trouvait pas d'explications aux yeux de l'elfe, tout ce qui sonnait bizarrement était indubitablement magique.
Il se doutait bien que la mort n'avait rien de magique. Cependant il était bien incapable de relier les fantômes et les esprits à la mort, n'importe comment.
Même pas après les explications qu'on lui donna. Qu'il s'agisse d'« un esprit ne trouvant pas le repos » l'avançait bien ! Fondamentalement limité au premier degré, il ne pouvait s'empêcher d'interpréter la chose comme un manque de sommeil ou une insomnie chronique.

Pour ce qui était des elfes, il s'empêcha de répondre qu'il n'en était pas un. Ses longues oreilles le trahissaient indéniablement. Mais il n'en était pas un. On ne l'avait pas éduqué en tant qu'elfe et il avait eu énormément de mal à accepter le fait qu'il fasse partie de cette race.
Il avait passé toute son enfance à croire qu'il était une espèce de chat un peu différente, quoique pas tant que ça, ça ne tenait qu'à l'absence de moustaches, de fourrures, de griffe rétractiles et de queue, jusqu'à ce qu'on se mette à lui apprendre des trucs d'Hommes.


- C'est de la magie, trancha-t-il au bout d'un moment, préférant s'aventurer sur des chemins qu'il connaissait plutôt que d'avouer ses lacunes. Et elle vous contrôle, ajouta-t-il en se redressant de toute sa taille d'elfe. Vous avez tort de croire qu'on peut l'user ou l'utiliser. C'est elle qui nous utilise. Et qui nous use. Pour toujours.

Il braqua sur elle un regard qui suffit à certifier qu'il savait de quoi il parlait. Peut-être même que ses longues oreilles ajoutèrent du poids à ses mots. En secret et malgré lui.

- Ce n'est pas un jeu. Si vous arrêtiez de torturer ce pauvre chat avec de sales manipulations magiques il arriverait à dormir convenablement, comme tous les chats.

Il se tourna vers l'animal en question et l'observa jouer avec les boyaux du rongeur. La scène en elle-même ne le toucha pas tant que ça. Il avait l'habitude de voir des boyaux. Sa religion l'y obligeait.
Ce qui le toucha réellement c'est le fait de se rendre compte qu'il puisse exister des monstres - car ça n'était rien d'autres à ses yeux - suffisamment inconscients pour soumettre un être aussi honteusement mignon à la pire des tortures possible.
Et cette fois-ci, ce n'était pas ses oreilles qui laissèrent entendre qu'il savait de quoi il en retournait en matière de « pires tortures possibles » mais les diverses scarifications qui zébraient son corps de part et d'autres.

Lesquelles, sous le coup d'une émotion particulièrement dégoûtée, voire énervée devant tant d'idiotie et de barbarie, ce qui lui rappelait son maître, se mirent à briller doucement et s'éclairèrent de quelques serpents lumineux qui remontèrent les sillons jusqu'à son menton.
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Réha

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MessageSujet: Re: [PV] Chacun ses souvenirs. {Eria}   [PV] Chacun ses souvenirs. {Eria} EmptyVen 15 Juin 2012 - 19:02

[justify]L’au-delà… L’homme qui pleure la disparition de l’être qu’il a chéri… L’homme qui s’accroupit devant une stèle funéraire, ou bien un buché… La mort, un linceul sanglant ou tout n’est que fin, la fin d’une longue souffrance. Le repos éternel dans toute sa splendeur. Ou va – t- on ? Ou se perd – t -on ? La mort coule dans ses veines comme un poison… Décrivant la douleur qu’elle a usée pour commettre des génocides par centaine, des carnages par millier… Rien ne pouvait l’empêcher, rien sauf, une sorcière.

Simplement là, dans la ruelle. Les passants continuèrent leur chemin, ignorant la rencontre d’un elfe, et une démone endormi. Rien ne montrait le danger que ses yeux verts soufflaient par un regard calme, rien ne montrait la haine gravé sur ses lèvres, et rien ne montrait l’envie naissante de voir la carcasse de l’elfe empalé par le pique d’une de ces clôtures… Et pourtant, tout ça se reflétait dans la pesante atmosphère que dégageait son épée. Une épée qui a vu mille âmes périr, mille corps tomber en morceaux à ses pieds… Une épée qui avait un lourd secret. Elle était l’acier des anciens temps, l’acier de la mort, et de sa vie… Elle regorgeait quatre âmes, tous spéciales. Une sortait du lot, car elle appelait à elle, les fantômes du passé… Cependant ce n’était que des animaux. Ce n’était pourtant pas la plus dangereuse. La plus dangereuse des âmes dort dans les tréfonds de l’acier.

L’âme avait laissé le chaton sortir et s’amusait. Cependant, l’elfe n’en crut pas ses yeux et ses oreilles qu’il s’agissait d’un fantôme. Les explications fournies par Eria ne le convainquaient pas de la véracité de l’apparition. Voulait –elle le convaincre que l’après mort existe ? Voulait – elle perdre son temps, à le voir comme un enfant, et à lui expliquer que les fantômes existent ?

Eria ne savait pas quoi faire. Cela l’agaçait de voir qu’un elfe soit aussi réfractaire sur les esprits. Elle posa son regard sur lui, fixant avec calme ses traits, et vit une lumière apparaitre. Elle soupira. La magie la contrôle ? Elle savait que cela était faux. Elle savait qu’il se trompait, mais lui dire le contraire, n’avancerait en rien. Elle contrôle la magie car elle est une démone, même si sa mémoire lui fait défaut.

La lumière qu’il dégagea, lui donna une idée bien trop sanglante pour que la douce Eria ne la commette. Cependant en secret, la princesse noire s’en délecte, et rêve de voir ses boyaux accrochaient à les branches d’un arbre morts. Qui sait, son âme appartiendra à Eria, endormi dans sa lame.

« Un chat dort, un chat mange, un chat respire… Un chat chasse, un chat joue, un chat se bagarre, un chat fouille… Voilà un chat qui vit, voilà un chat qui peut se reposer… »

Oui, tout bêtement, elle allait lui expliquer que ce qu’il croit n’est pas forcément la vérité. Un élan de bonté ? Qui sait, cependant faudrait qu’Eria sache ce que c’est la bonté. Elle lui sourit.

« Un chat meurs, un chat meurs paisiblement, se repose, et s’envole, va dans les chemins des cieux pour revoir les siennes. »


Elle finit par conclure, expliquant comme elle peut, avec simplicité la réalité.

« Un chat meurs, un chat meurs violement, lui il ne connaitra pas le repos, ne verra jamais sa famille dans l’au-delà, il erra entre les vivants, et hantera les terres de Feleth pour l’éternité. » Dit – elle en se redressant, avançant un pas vers l’elfe. « Voilà un fantôme, un être dont les cieux n’ont pas voulu. Un être qui par sa mort violente ne peut monter retrouver les siens, ceux qu’il a perdus. Et cela pour l’éternité. As-tu compris ? Si non, tant pis pour toi ! Bon j'ai faim. Au revoir »


Eria s'en alla pour manger et ne se retourna même pas vers lui. Elle prit bien sur son épée.
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