''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Le sang de mon sang. [Sir Adam P.M., le Trilobite ♥]

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Camelle Elwhang

♘ | Elh

________________

Camelle Elwhang
________________


Race : Séraphin-Démon Commun
Classe : Archère.
Métier : Intendante de l'Alliance- Assassin perdue.
Croyances : Déesse de l'Equinoxe.
Groupe : Alliance- Alliance des Ombres.

Âge : 23 ans.

Messages : 542

Fiche de Personnage : Ne clique pas

Histoire de Personnage : "L'Ambition est née de rêves brisés":
- Diffusion
-Proposition



Le sang de mon sang. [Sir Adam P.M., le Trilobite ♥] _
MessageSujet: Le sang de mon sang. [Sir Adam P.M., le Trilobite ♥]   Le sang de mon sang. [Sir Adam P.M., le Trilobite ♥] EmptyVen 10 Aoû 2012 - 17:25

Il ne devait pas être très tard. Le soleil devait à peine s’être couché pour laisser place à une soirée dégagé. Dans la journée, aucun nuage n’avait taraudé l’Astre, il avait fait de ce fait une chaleur accablante. Moi, je regardais pensivement le plafond de la chambre dans laquelle je me trouvait. Des poutres en bois et des araignées attendant patiemment leur proie. La peinture était craquelée, peut être un peu trop. Il flottait un léger parfum de sueur et de fleur. Un parfum d’amour sans lendemain, ni plus ni moins. Je poussais le bras qui barrait mon corps. A mes côtés se trouvaient un jeune homme. Beau et bien fait, il dormait paisiblement ou presque jusqu’à ce que je le dérange. Comment l’avais-je rencontré ? Je ne me souvenais plus. Je n’avais même pas pris la peine de le détailler jusqu’alors. Il avait des cheveux blond plutôt court. Le visage doux et des traits fins. A moins que le rêve qu’il faisait alors rendait sa personne aussi fébrile qu’une plante sous une tempête. Du peu que nous nous étions dit, ça devait être un bon gaillard. Humble et pourtant… Je savais pourquoi j’étais là. Je savais que ce que j’avais fait été mal. Au sol gisait une longue cape immaculée. Je soupirai. Voilà longtemps que je n’étais plus tombé aussi bas. Je le portais en horreur bien malgré moi et pourtant, avec une facilité déconcertante, j’avais joué la comédie. J’avais triché de bout en bout. Je l’exécrais tant que l’avoir sentit si près de moi, avoir fusionner avec un monstre comme lui m’avait donné la nausée. Il est des dignité que l’on perd. Moi, je n’en avais plus. J’étais faible de tromper des personnes ainsi, même s’il s’agissait des monstres de la pire espèce. Il n’avait pas été méchant avec moi. Pas même désagréable. Un gentilhomme presque. Mais je ne pouvais pas, c’était plus fort que tout.

Lentement je poussais le draps et me relevais dans ce silence pesant. Les lattes craquèrent légèrement et le plancher grinça. Sur celui trainaient mes vêtements que je regardais avec mépris. Je me retournais doucement pour vérifier de ne l’avoir pas réveiller mais il me fixait avec des yeux encore pleins de sommeil. Malgré tout, et malgré mon incitation à garder le silence et à se rendormir, il ouvrit la bouche pour articulé calmement, presque avec un peu de tendresse un « Que fais-tu, viens dormir… ». Je lui intimais une dernière fois le repos et après un long soupir il me suivit du regard. Il avait compris que je ne me recoucherais pas, qu’il passerait le reste de la nuit seule avec les araignées patientes près des poutres. D’un pas que je voulais lambinant, je me rendit dans la petite pièce attenante. Une salle d’eau où trônait une bassine vidée, un broc remplit d’une eau dont les jours n’avaient pas encore eu raison de sa couleur encore assez limpide et d’un miroir tâché, fissuré en son centre. Il était dignement posé sur un petit meuble qui devait lui servir pour ranger draps et vêtements. A en croire ce que je voyais, être Cape Blanche n’amenait pas l’ordre, la propreté et l’argent. Bien que la maison était relativement grande, elle n’en restait pas moins vide et crasseuse. Un homme sans femme. Mais malheureusement pour lui, jamais il ne serait un homme à femmes. En tout cas, je ne comprenais pas ce que des personnes censées pouvaient trouver à une abomination de la sorte, à ces chiens galeux fidèle au cher Kaull. Puis je m’appuyais contre la commode de bois et me regardais. Le reflet était des plus immonde. Je voyais là une jeune femme. La peau doucement hâlé par les beaux jours, une bouche fine qui s’étirait dans un rictus amusé absolument insupportable. Elle avait des cheveux coiffés dans une tresse plutôt sophistiqué. Ses épaules étaient fines, son port de tête bien dégagé. Pourtant, quelque chose apparaissait. Une forme noire provenant de son dos. Je la fixais alors droit dans les yeux. Ils étaient gris. Gris tellement clairs qu’on aurait dit qu’ils reflétaient tout. Affreuse. Voilà le mot. Atrocité. Je n’avais simplement pas lieu d’être.

Lorsque je retournais dans la chambre, il était toujours là, tel que je l’avais laissé. Les mains sous la tête, il avait l’air pensif, mais a changé d’attitude en m’entendant approcher à pas feutrés. Il me détailla de la tête au pied, prenant un masque stoïque. Je ne lui souriais pas non plus, il faut dire. Le silence. Toujours ce même mutisme dérangeant. Il regardait mon corps, il ne me regardait pas moi. Telle était la nuance que j’avais appris à faire au court des dernières années. Le seul être sur terre à m’avoir vraiment vu, c’était ma barbare. Ô Lilith… Souvenirs trop douloureux pour y penser, je préférais encore l’oublier avec mes ennemis. « Tu ne m’aimes pas ». Voilà ce qui rompit ce calme sinistre et pesant. « Non ». C’est tout ce que j’avais réussit à dire. Ni plus ni moins que la vérité. J’aurais peut être voulu lui demander comment il le savait mais seulement, il répondit sans ma question :

« -Comme tout le monde. As-tu peur ?

-Oui, *mais de moi* pensais-je. Il s’assit. Tranquillement, sans précipité ses gestes. Il était vraiment séduisant pourtant. Musclé sans l’être trop, il avait un certain charme innocent. Seulement, rien que le timbre de sa voix trahissait toute insouciance. Voilà bien trop longtemps qu’il ne l’était plus, tout comme moi. Alors qu’il se relevait à son tour, toujours aussi posé, je pu le détailler dans son intégralité. Il était harmonieux en somme et me rejoignait, son masque accroché au visage. Rien ne filtrait. Aucune émotions, rien que le marbre et ses yeux noisettes qui luisaient passablement. Il commençait à m’inquiéter un peu. D’accord, je ne le portais pas dans mon cœur, d’accord, il a pu me lâcher une ou deux informations mais rien de crucial, rien qui causerait sa mort. Il avait même eu l’air de plutôt apprécier, à moins qu’il soit aussi bon acteur que moi… D’ailleurs je n’avais pas encore envisagé cette option là. Il se glissa prestement derrière moi et glissa une main sur mon ventre.

-Tu fais bien…, murmura le monstre à mon oreille, dans un souffle chaud et menaçant.

Puis de sa main libre j’ai sentit qu’il serrait quelque chose de froid, sur ma cuisse. De froid… comme l’acier. Un bond sur le côté mais c’était trop tard, il avait entré la lame dans la chair de ma cuisse. Je retenais un cri et mes larmes, prise d’une panique folle. Déraisonnée. Panique. Panique. Panique. Que faire ? Une chaise non loin de là. Je la saisissais en claudiquant un peu, le sang coulant sur ma peau. Je lui lançais de toute mes forces dessus, l’embrasant sans le vouloir. Dans la précipitation, je récupérais une longue chemise qui trainait, qui devait lui appartenir et un sous vêtement. Je n’avais peut être plus aucune dignité mais par principe. Les larmes brulaient mes yeux, enveloppant tout le décor dans un écran de brume humide. Bientôt, sans trop comprendre comment, je me retrouvais dans la rue désertée depuis bien longtemps. Le pavé était froid sous mes pieds et je parvenais tant bien que mal à m’habiller en vitesse –du moins avec ce que j’avais réussit à emporter- avant d’entendre les vociférations de mon compagnon nocturne de plus en plus proches. Je me mettais à courir mais ma jambes me faisait mal, trop mal. Je tournais vivement dès que je le pouvais jusqu’à me retrouver dans une petite rue étroite, sans lumière, sans un chat. Je reprenais mon souffle en examinant la plaie. Elle n’était pas très belle, mais fort heureusement, pas assez profonde pour menacer ma vie. Je m’asseyais contre un mur, écoutant le chant de mon cœur qui battait à tout rompre. Quand il ne fut plus le seul bruit qui parvenait à mes oreilles…

-Qui va là ?!
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Adam P. Moriharty



________________

Adam P. Moriharty
________________


Race : Démon commun
Classe : Lame noire
Métier : Faiseur de tours
Croyances : Aucunes
Groupe : Démons

Âge : 35

Messages : 60


Le sang de mon sang. [Sir Adam P.M., le Trilobite ♥] _
MessageSujet: Re: Le sang de mon sang. [Sir Adam P.M., le Trilobite ♥]   Le sang de mon sang. [Sir Adam P.M., le Trilobite ♥] EmptyDim 26 Aoû 2012 - 19:42

La journée avait été si calme, si ennuyeuse. Aucune mission en vue, aucune jeune femme assez belle ou charmante pour attirer ma curiosité. Juste la solitude, et les toits de la ville, pour m'accueillir, me reposer. Je n'avais pas dormi depuis deux jours entiers, et la fatigue se faisait soudain sentir. Mort... J'aurais voulu être mort à cet instant. Seul, sans rien ni personne sur qui m'appuyer. Je ressentais cette solitude qui me pesait finalement depuis toutes ces années. Arytio était-il sortit de ma tête ? Pourquoi aurait-il fait cela ? Jamais je n'aurai cru que lui aussi m'abandonnerait. J'ai toujours tué pour ne pas me sentir délaissé. Pour me sentir important ? Mais la vie avait fait que je n'étais rien d'autre qu'un insecte. Une vermine, comme les autres.
Mon narcissisme retombait à chaque pensée négative sur ma personne qui me venait. La nuit venait de tomber, et je restais seul. Quand soudain elle fit son apparition. La jeune femme courait aussi vite qu'elle pouvait pour échapper à quelque monstre à la chevelure blonde qui la poursuivait. Pas moi, pour une fois. Et c'était bien cela le problème. Je la connaissais. Je l'avais déjà rencontrée au moins une fois. Je me précipitai de toit en toit pour suivre son parcourt. Soudain elle se retrouvait dans une ruelle sombre, semblable à celle de mon enfance. La fameuse ruelle où je m'étais caché pour échapper à l'assassin de ma mère. Je la vit se coller au mur.
Lentement je me laissai tomber dans la ruelle pour la rejoindre, sans trop faire de bruit.

« -Qui va là ?! » dit-elle, semblant tout à fait terrifiée, même si elle ne voulait pas le laisser paraître.

Je lui prit vivement le bras pour la faire basculer dans l'arrière de la ruelle, complètement obscure, tout en l'empêchant de crier ou quoi que ce soit en lui barrant la bouche avec ma main libre, sans vouloir lui faire aucun mal, mais ne pouvant pas savoir si c'était le cas.

« Chht... » fis-je, observant devant moi, dans la rue éclairée, guettant l'arrivée du "monstre" qui la suivait. Il passa devant nous sans même adresser un regard à l'endroit où nous étions, et sans même s'arrêter. Je... je venais de sauver une vie. Qu'est-ce qui m'arrivait ? Pourquoi avais-je fait cela ?
Je posai alors malencontreusement ma main, qui n'était pas sur la bouche de la demoiselle, sur sa cuisse. Je sentait un liquide encore chaud. Curieux, je faisais glisser ma main plus haut, pour voir d'où cela provenait, et tombait alors sur un couteau. D'un coup mon coeur se mit à battre la chamade. Du sang. C'était du sang. J'agrippai instinctivement le couteau. Rien d'autre. Ne bougeant pas plus. Retenant le plus possible mes pulsions et ma respiration.
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Camelle Elwhang

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Race : Séraphin-Démon Commun
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Le sang de mon sang. [Sir Adam P.M., le Trilobite ♥] _
MessageSujet: Re: Le sang de mon sang. [Sir Adam P.M., le Trilobite ♥]   Le sang de mon sang. [Sir Adam P.M., le Trilobite ♥] EmptyVen 31 Aoû 2012 - 16:27

La peur. Ce sentiment étrange, cette prison de glace qui nous retient. La Peur est destructeur. Il ne fallait pas y succomber, il fallait résister. Lutter contre l’angoisse sourde, celle qui bourdonne à nos oreilles. C’était ainsi. Si l’Araignée-Peur vous entourait de ses nombreuses pattes fermement, alors il n’y aurait plus rien à faire. Elle injectera en vous le venin de l’impuissance et vous serez là, regardant le danger arriver sans pouvoir bouger, sans pouvoir rien faire d’autre qu’attendre le moment. Il n’y a qu’un remède à l’Araignée-Peur, et c’est la Mort elle-même qui en tient les rênes. La dame à la robe de fil de bêtes n’est qu’un insecte face à la l’Avorteuse. Aussi, avoir peur de la Mort est un gage de survie quand elle vous tient dans sa toile. Cependant, s’en dépêtrer est dur, ainsi, peu d’entre nous une fois pris au piège peuvent en sortir. Les plus forts, les plus robustes me direz-vous. Et bien non, ce sont ceux dont l’innocence transpire par tout les pores, ceux qui sont faibles, à la merci. Aussi, Dame Araignée se fait-elle un malin plaisir à déguster les courageux et les téméraires. Elle les apprécie tout particulièrement, eux et leur bravoure inutile car au final, c’est elle qui festoie… Aussi fine qu’une toile et toute aussi imperceptible, elle est là, à l’affut, guettant dans l’espoir de vous avoir pour diner…

Une main vint se poser sur ma bouche et mon cœur ne fit qu’un bon. J’aurais voulu crier mais rien n’ est sortit. La surprise avait fait son effet et je basculais dans la pénombre de la ruelle, les yeux alertes cherchant le moindre indice sur celui qui venait d’arriver. Je ne voyais de lui que le corps élancé et fin, que ses cheveux dans la pénombre. Il se mariait à elle comme une vierge à son époux. Il était là, je le savais mais je craignais que le quitter ne serais-ce qu’une seule seconde des yeux le ferait disparaitre, engloutit par ces Ombres qui était toutes acquises à sa cause. En vérité, il semblait né dedans, comme si il n’avait jamais côtoyé la lumière et le bonheur. De lui émanait une puissance sauvage de terreur, une noirceur profonde qui éclipsait la lune et les quelques étoiles en avances. Pourtant, il ne semblait pas s’en prendre à moi. Il ne semblait pas intéressé par ma faiblesse, par la position inconfortable du bas de l’échelle que j’occupais. Mais le temps m’avait appris une chose : se fier aux apparences n’est pas la bonne solution. Toujours être sur ses gardes. Avoir un coup d’avance. Réfléchir avec sa tête et pas avec son cœur. La bravoure n’est jamais récompensé, quoi qu’il en soit. Si ce n’est vous qui chutez, et bien ce sera quelqu’un qui vous est proche. C’était la dure loi qui régissait nos temps incertains. Après quelques secondes, peut être une minute ou deux, la cape blanche passa devant nous, devant la ruelle où nous nous terrions sans même nous voir. La nuit est son terrain de jeu et le noir son allié. Il était donc inutile de chercher quand on ne connaissait pas les règles. Celles que chacun établissaient. Si je courrais, alors la règle pour l’autre était de me pourchasser. Si je me battais, ce serait de me tuer. Nos règles ne nous concernent jamais, elles n’ont que des répercutions aussi, il faut savoir jouer de l’esprit pour réussir…

Le calme se refaisait enfin, alors que les pas du Chien de Kaull s’éloignait au pas de course. J’avais blessé son égo, j’avais déchiré son âme, je le savais. Il le savait aussi. Et donc, il n’abandonnerait pas. Mais il était partit pour un temps, je n’avais plus à m’inquiéter de lui. A présent la menace était toute autre, et se située bien plus proche que l’autre. A vrai dire, elle venait de poser sa main sur ma cuisse, mais la main sur ma bouche m’empêchait toute protestation. Je me contentais de grogner, et d’attendre le moment propice car nul n’est à l’abris. J’étais faible mais pas mourante et tant que mon cœur aurait la force de faire son travail est bien la Mort, cette amie qui se fondait presque en moi, n’aurait d’autre choix que de rester léthargique. J’avais peur de la mort comme un chien galeux à peur de se faire renverser. Une peur profonde, enfouie par des habitudes, cachée à la vue de tous. C’était une force et une faiblesse, on ne pouvait en jouer que si nous étions des êtres sadiques et sans morales, des êtres incompris et blessé, au plus profond d’eux même. Faire souffrir un individu de mille morts, est un acte aussi cruel que néfaste : c’est une chose qui vous détruit et vous ronge, vous donne un sentiment de puissance puis, lentement, vous quitte et vous plonge dans un état second, celui où vous êtes recroquevillé dans un coin, tremblant, hurlant à la voix qui vous traite de faible de se taire. Ce n’était pas ce que vous aviez prévu. Ce n’était qu’un prémices de la douleur et de la folie. Car la Folie c’est vous… Tandis que je restais calme, parfaitement immobile, il remontait sa main poisseuse sur ma cuisse, jusqu’au couteau. Le même couteau que mes chairs sentirent l’empoigner. Il semblait subjugué, peut être en transe. Une chose qui s’en approche. C’était le moment idéal. Alors je lui mordait la main aussi fort que possible, jusqu’à avoir un gout de rouille dans la bouche et obtenir un cri de douleur et de rage mêlé de sa part. Je saisissais alors sa main et la levait, retirant ainsi le poignard de ma jambe dans un hoquet de tourments. Je reculais alors vivement vers le mur inverse la rue, me retrouvant face à lui. Il me regardait de ses yeux si étrange. Ils les plongeaient avec avidité dans les miens et alors, mon masque d’impassibilité se brisa. Je le connaissais, je l’avais déjà rencontré.

« -Vous… Lâchez le couteau !, j’essayais tant bien que mal de ne pas faire trembler ma voix. Je l’avais vu, et il n’était pas commode… Ne jamais se fier aux apparences. Araignée-Peur m’embrassait lentement tandis que les ténèbres s’intensifiaient doucement.

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Adam P. Moriharty



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MessageSujet: Re: Le sang de mon sang. [Sir Adam P.M., le Trilobite ♥]   Le sang de mon sang. [Sir Adam P.M., le Trilobite ♥] EmptyLun 5 Nov 2012 - 15:54

Je n'entendais pas les grognements de la demoiselle qui protestaient tous gestes de ma part. Seul le sang retenait mon attention. Cela faisait si longtemps que je n'avais pas touché à la beauté d'une demoiselle en détresse, apeurée, sous mon emprise. Alors pourquoi ne pouvais-je rien faire d'autre que rester là, sans bouger, ne me focalisant que sur le sang qui coulait de la jambe de cette femme qui ne m'était pas inconnue ?! Elle était envahie par la peur, et je le sentais. Un démon de mon ordre recevait ces choses-là instantanément. Elle était appétissante. Oh, oui... elle l'était.

Tout d'un coup ses dents mordirent la main qui barrait sa bouche, jusqu'au sang, me faisant pousser un cri, surpris, endolori, et pourtant presque en extase. Des mois que je n'avais pas eu de contact avec une autre personne et voilà que cette jeune femme s'autorisait à me mordre la main pour ensuite prendre possession de l'autre, retirant le couteau de sa chair meurtrie, et réveillant en mon être un sentiment des plus agréables que j'avais presque oublié. Je ne me rendait pas vraiment compte que la jeune femme s'était libérée et avait quasiment sauté vers l'autre mur de la rue étroite où nous étions cachés. Le couteau étant toujours dans ma main, mes yeux étant dans le vide, je n'aperçut que ces jambes nues et ensanglantées qui se collaient alors au mur d'en face. Je repris enfin mes esprits en l'entendant gémir de douleur par la plaie ouverte sur sa cuisse. Je levai mes yeux écarquillés vers son regard. Sa peur... était absolument délectable.


« -Vous… Lâchez le couteau ! , dit-elle d'une voix peu assurée, tremblante. Mon coeur battait la chamade. Qu'aurais-je pu faire d'autre à part obéir à son ordre ? Je me sentais comme un pauvre chien perdu sans son maître pour le guider. Arytio... Mais où était-il, bon sang ?!


Fais ce qu'elle dit, Adam. Tu as ta lame, cachée dans ta poche, si les choses venaient à mal tourner.

Enfin, le voilà de retour...
Je posais alors l'arme, lentement, sur le sol, ne quittant pas la demoiselle du regard. Mais soudain je quittai mon regard de ces yeux, pour les poser sur sa superbe gorge, sa poitrine tremblante, puis ses hanches, et enfin ses jambes. Ma respiration était forte, tremblante aussi tout d'un coup. Je me levais alors, lentement, sans gestes brusques, replongeant mon regard profond dans le sien, silencieux, calme, ouvrant mes bras pour montrer... que je ne voulais lui faire aucun mal. Elle m'avait reconnu. Que faire ? Je ne réfléchissais même pas. Enfin complètement debout, je reculais d'un pas.

- Je... ne vous veux... absolument aucun mal...

Mon regard sérieux devait sembler sincère. Car je l'étais. Mes pulsions se faisaient de plus en plus fortes, je me demandais même comment j'arrivais à respirer sans lui sauter dessus.

- Cet homme... dis-je, en faisant un petit mouvement de tête en direction de l'endroit où était passé le monstre qui la chassait tout à l'heure, Lui... Il vous voulait du mal. Vous... me connaissez pourtant... Votre peur... je la sens...
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Camelle Elwhang

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MessageSujet: Re: Le sang de mon sang. [Sir Adam P.M., le Trilobite ♥]   Le sang de mon sang. [Sir Adam P.M., le Trilobite ♥] EmptyMer 7 Nov 2012 - 20:59

La pénombre et les ténèbres. Voilà sa famille. Il s’y mariait avec délectation. Il semblait y avoir grandit. Nul ne pouvait mieux se fondre dans ceux-ci. Il était toujours accroupie face à moi, cependant ses yeux brillaient d’une autre lueur. Entre surprise et plaisir. Aimait-il les battements affolés de mon cœur ? Je ne le lâchai pas des yeux et la Dame Peur m’enserrai la poitrine comme un corsage bien trop petit. Il n’y avait que l’air nécessaire qui passait dans mes poumons. Je devais me ressaisir, je ne devais pas montrer ma faiblesse. J’avais appris le maniement des armes, le contrôle du feu. J’avais appris à mentir, à gérer des hommes. Et pourtant, bien que je savais ce qu’il se passait, bien que mon éducation fut quasiment parfaite, je ne pouvais me soustraire à cette Catin qui faisait de moi son pantin. Qui devais-je craindre au final ? La mort ? Elle ne m’avait pourtant jamais fait peur. Des années que je la côtoyais, des années que je la semais, que je l’attirais. Des années d’une danse macabre et pourtant si délicieuse. Savez-vous ce que procure la Mort quand elle effleure votre visage ? C’est le calme. La rédemption et le calme. Il n’y a plus rien autour de vous, rien que ce Néant charmant qui vous ouvre les bras, tout près à vous accueillir. Quand elle vous touche, il n’existe plus rien que votre être misérable, souillé et anéanti. Nombreux sont ceux qui la craigne pour ces dernières raisons mais pas moi. Au fond, il n’y a que nous. Il n’y a jamais eu que nous même. Pourquoi penser aux autres ? A son enfant, à sa femme, à ses amis, à ces soirées dans les bar ou dans les bras d’une pute dans une maison de passe miteuse. Au fond, vous manquerez à cette Terre l’espace de quelques jours, quelques semaines, quelques mois ou quelques années. Et alors ? Que représentait le temps quand, dans les bras du Rien il n’existait plus que vous ? C’était une peur infondée, une peur d’ignorants. Pourtant à ma grande surprise, ne pas être effrayée par la Dame en Noir ne nous rendait pas invulnérable…

Il était là, face à moi, ses yeux me regardant. Je compressais ma plaie tant bien que mal, mais le sang chaud filait doucement entre les doigts, maculant le sol de sa couleur d’andrinople. Je n’avais pas si mal que ça mais chaque mouvement me tirait une petite grimace. Le mieux était l’immobilité et toutefois, celle-ci pourrait facilement me couter la vie. Du moins jusqu’à ce que l’homme lâche le couteau sur le sol, dans un bruit doucement métallique. Il ne m’avait pas encore lâché des yeux comme s’il était obnubilé par ma simple présence. Etait-ce ça ? La perte de mon sang devait m’embrouiller un peu les idées. Puis il quitta mes yeux pour détailler mon corps. En d’autres circonstances, il aurait surement mangé le pavé mais je n’étais pas en position de faire quoi que ce soit. Il se leva finalement sans animosité. Il fallait que je reste sur mes gardes, on n’est jamais trop prudent et les menteurs, j’en connaissais un sacré rayon… Il n’avait pas changé. Depuis notre précédente rencontre dans le cirque, il avait dû s’écouler une année, peut être deux et pourtant, il restait toujours aussi beau. Et je ne doutais pas sur un point : certainement tout aussi dangereux. A l’époque déjà je l’avais vu. Il n’était pas commun, il aimait tuer. Il aimait ça à tel point que… je ne vous raconterais pas la suite. Il trouvait cela tellement délectable… Ce n’était pas un monstre, juste quelqu’un de différent. Je ne savais pas vraiment pourquoi mais c’était une pensée insidieuse qui avait pris place je ne savais trop comment. Loin d’être une certitude, elle était néanmoins la résultante de constatations… Et très honnêtement, j’espérais ne pas me tromper.

Ses mots était chevrotant. Il hésitait et les choisissait avec soin. Comment ça, il ressentait ma peur ? Il avait l’air en proie à de sérieux sentiments déchirants. Je le voyais sur son visage, il résistait à quelque chose mais j’ignorais totalement à quoi. J’étais adossé au mur, à la pierre froide d’une maison aux volets certainement clos.

-Il faut se méfier de tout le monde de nos jours…


Je n’avais aucune échappatoire possible. Je boitais, il était beaucoup trop proche de moi, je n’étais plus armée. Si cela venait à dégénérer, je n’aurais pas beaucoup de choix…

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MessageSujet: Re: Le sang de mon sang. [Sir Adam P.M., le Trilobite ♥]   Le sang de mon sang. [Sir Adam P.M., le Trilobite ♥] EmptyMer 7 Nov 2012 - 22:14

La retenue de mes pulsions impossibles commençait à se transformer en véritable douleur physique en mon être. Mon coeur me tiraillait, battant comme jamais il ne l'avait fait. Et le bas de mon ventre recevait d'imaginaires et pourtant très douloureux coups de couteau en son plein milieu. Mon sang bouillonnait à l'intérieur de mes veines, et mon front devenait chaud. Je ne me sentais pas en grande forme. Des mois... je le répète. Des mois que je n'avais pas touché à une femme d'une beauté pareille, et ce manque avait fini par se transformer en une douleur physique.

« Il faut se méfier de tout le monde de nos jours… »

Lentement je me mis à rire. Faible et fou. Fou d'une telle sensibilité. La demoiselle avait peur, cette peur excitait mon envie de meurtre, le sadisme et le masochisme de la bête démoniaque, présente dans ma tête. Je me pliais lentement en deux pour me rassoir par terre, après avoir fait quelques pas pour poser mon dos contre le mur derrière moi. Mon rire était nerveux, ma voix était claire. J'avais quitté la jeune femme des yeux pour plonger dans le noir de mes paupières. Pourquoi me battais-je contre mes pulsions trop fortes ? Étais-je pris soudain d'une bonté impromptue ? Tout cela ne me plaisais pas... et pourtant je ne pouvais pas m'autoriser quelque mal à infliger à cette fille. Ce serait stupide. Je l'avais à peine sauvé des griffes d'un autre homme. Hors, c'était une toute autre personne qu'elle avait devant elle. Elle me regardait de ses yeux curieux. Son regard traduisait une certaine stupéfaction.

« J'aime...

Je m'interrompit quelques secondes pour tousser une fois ou deux, sans gravité aucune, juste par la faiblesse du moment. Je sentais tous mes membres se raidir, tant je me retenais de faire un geste brusque.

- J'aime... votre lucidité par rapport à ce monde...

Je relevais un genoux, étant bien-sûr au sol, tout en posant ma tête contre le mur. Mon regard se dirigeait à nouveau lentement sur la jeune femme, après avoir parcourut la ruelle entière. J'étais redevenu sérieux. Mes sourcils s'étaient froncés légèrement. Mon regard devenait presque sadique à nouveau. Presque. Elle ne devait pas trop voir mon visage. J'étais à nouveau plongé dans l'obscurité. Seul le reste de mon corps se voyait clairement.

- … Qu'est-ce que cela fait d'être nez à nez avec une personne dont on connait les capacité néfastes ? »

La bête refaisait apparemment surface sans même que je m'en rende compte. Qui étais-je à présent ? Toujours le même ? Je commençai à ne plus vraiment me sentir bouger. Mais mes paroles étaient plutôt pensées. Je ne voulais pourtant pas lui faire de mal. Cela serait vraiment trop stupide...

Mais pour la prochaine femme qui passerait par là, je ne me gênerais pas...

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Le sang de mon sang. [Sir Adam P.M., le Trilobite ♥]   Le sang de mon sang. [Sir Adam P.M., le Trilobite ♥] EmptyVen 21 Déc 2012 - 22:00

Il avait tout le mal du monde à se combattre lui-même. Une étrange grimace paralysait son visage. Était-ce du plaisir ou de la souffrance ? A l’heure qu’il était, je n’aurais su le dire. Cet homme était ce qu’il y avait de plus étrange en ce bas monde. En lui se battait deux forces semblait-il. Deux forces tellement contradictoire que tout ses mouvements devenaient secs. Il se retenait, je le voyais bien. Certain aurait pu le croire fou. Mais au final, il n’est ni plus ni moins que tout le monde. Toujours ces voix, toujours ces obligations qui vous enchainent à on ne sait trop quoi. Toujours cette paralysie qui entrave le moindre de vos mouvement, la moindre de vos pensée. Vous vous dites libres ? L’êtes vous vraiment ? Qu’est ce que la liberté ? Les préjugés, la morale, le contexte nous bloquent. La liberté n’est qu’illusion. Image lointaine et égarée, principe abolit ou simple légende. Certes, tout le monde n’est pas empêché physiquement mais tueriez-vous voter ennemi qui, selon vous, le mérite amplement ? Irez-vous contre ce pouvoir oppressant qui gave votre esprit de douces illusions pour mieux vous mater ? Non. Par définition, nous sommes des pantins d’autrui. Nous ne nous appartenons pas. Et ce dès la naissance. Vos parents vous éduque, vous pose des conditions à la réussite. Ils vous orientent, vous limite en somme. Combien de fois ai-je vu des gamins aider leur père aux champs pour pouvoir « un jour reprendre la ferme ». A-t-il vu autre chose que cela ? Que cette charrue et cette vie d’agriculteur ? Non, il y a toujours quelqu’un –ou quelque chose- pour vous mettre des œillères, vous privant ainsi de tout choix. Lorsqu’il n’y a qu’un chemin, inutile de tergiverser cent années pour se décider. J’ai eu cette chance de pouvoir Voir. De pouvoir Connaitre. Pourtant, je ne suis ni plus ni moins identique au démon devant moi, tiraillé par la volonté et les Principes. Mon corps n’est pas ton jouet…

Mon « sauveur » ne resta pas longtemps face à moi. Très vite, il s’installa contre le mur, retournant auprès de sa mère : l’Ombre. C’était d’ailleurs ici un phénomène très étrange. Il semblait en totale harmonie avec le noir et la nuit. Comme si elle était sa protectrice. Comment et pourquoi je ne savais pas mais il instaurait ici, tandis que dans le ciel violacé pointait déjà quelques petites étoiles, une aura malsaine. Il instaurait la Peur. Il me fallut quelques minutes depuis notre rencontre hasardeuse pour m’en rendre compte mais je n’avais pas vraiment peur de lui, mais c’était lui-même qui insidieusement créait une atmosphère dérangeante. Je le connaissais certes, je savais de quoi il était capable mais lui aussi. S’il était né d’une puissance, j’étais sortie des entrailles de deux. N’y a-t-il pas plus dangereux que les mélanges ? Il fallait espérer que cette règle sois vraie au cas où la situation venait à dégénérer. Cela dit, même si c’était plutôt tendu, il n’y avait aucun signe avant coureur… Mis à part son faciès en proie à on-ne-sait-trop-quoi. Je le regardais, l’observais, mes yeux prenant leur teinte argenté, devenant de parfait miroirs lorsque la Dame Blanche poursuivait son ascension. Il changea de posture alors que moi, je ne bougeai pas d’un millimètre. Ma plaie saignait toujours et le long de ma jambe coulait dans un filet le jus couleur andrinople et au gout de rouille. Mon fluide vital se répandait lentement dans des gouttes régulières sur le pavé de la ruelle. Elle me lançait un peu mais elle n’était pas profonde. J’avais encore quelques heures avant d’être totalement exsangue. Il y avait en cette personne quelque chose d’attirant. Il avait un charme mystérieux et hypnotisant si bien que tout ce qu’il y avait autour de la ruelle disparaissait invariablement.

Il pris la parole quelques secondes avec la plus grande des difficultés. Il aimait ma lucidité ? Qu’est ce qu’être lucide ? Tout est assez subjectif. Ma vision serait pessimiste pour certains, idyllique pour d’autres… Tout dépend du point de vu et le terme employé ici me dérangeait d’un certain sens car il signifiait qu’il partageait mon avis quant à ne pas lui faire confiance. Que mijotait-il ? En effet, plus la discussion s’engageait et moins j’appréciais la tournure des évènements. Mais qu’elle idiote étais-je d’aller soutirer des informations à une Cape Blanche. Dans quel pétrin m’étais-je encore fourrée ?...

- … Qu'est-ce que cela fait d'être nez à nez avec une personne dont on connait les capacité néfastes ?

Et bien, c’est étrange à dire mais rien du tout. Il ne me faisait pas peur, je le savais depuis peu. Connaitre son adversaire n’était pas là un avantage considérable ? Devais-je alors lui mentir quant à mon sentiment aussi bizarre soit-il ? Je ne savais plus quoi faire et j’étais de toute façon piégée. Dire que cela me faisait peur n’aurait eu pour effet que le satisfaire et lui dire le contraire que lui procurer l’envie de me terroriser. L’un dans l’autre, je n’avais donc pas vraiment le choix…

-Rien de plus que si j’avais mon boulanger devant moi…

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