*C'était franchement une très mauvaise idée petite soeur.*
*J'ai remarqué oui, on crève de soif là !*
*Tu crèves de soif, moi je vais très bien !*
*Ça va hein ! Cela fait des mois que tu es revenu, alors je dis "on" si je veux.*
*C'est ton droit, moi au moins, j'ai pas soif.*
*En parlant de ça, tu ne veux pas prendre ma place quelques heures, je suis épuisée...*
*C'est ton corps qu'il l'est, prendre ta place ne changera rien.*

Un long soupir s'échappa avant que l'elfe se lève en s'appuyant sur son arc aussi fort qu'elle le peut.

*C'est une bonne idée de se remettre en route, on trouvera peut-être quelque chose à boire.*
*Je l'espère, oui.*
*Quelque chose ne va pas ?*
*Je n'arrive pas à comprendre comment on se retrouve dans un endroit comme ça et surtout pourquoi on marche ici.*
*Tu as des problèmes de mémoire, ça ne te ressemble pourtant pas...*
*Parce que tu te souviens de tout toi ?*
*Oui, je suis attentif moi, contrairement à toi et la culpabilité que tu refoule.*
*Désolée...*
*Tu n'as pas à l'être.*
*Et pourtant...*
*Ma soeur, si je pouvais te donner des claques, je t'en donnerai une maintenant, je te dis d'arrêter d'y penser.*
*Explique moi ce qu'on fout ici alors !*
*Mais avec plaisir, en attendant fait attention où tu marches, il y a un gouffre juste devant nous.*
*Hop, esquive, dans ta face le gouffre !*

Un petit saut avait suffit à la distraire, il faut dire que dans cette zone il n'y a rien, rien de rien. Même l'horizon, qui parfois aide à mieux se sentir, est vide, des rochers à perte de vue, on fait quoi dans ces cas-là ? On essaie de faire demi-tour ? On avance en espérant avoir de la chance ? La chance, parlons-en, elle avait perdu toute sa famille par une idiotie de sa part. Elle avait rejoint un groupe, mais cela n'a rien changé à sa vie de solitaires, à quoi bon vivre si rien ne change ? Heureusement, Kivan était récemment réapparut grâce à la magie qu'ils avaient partagés ensemble, mais aussi grâce à son arme, construite par son frère. Selon lui il aurait dû réapparaître il y a plusieurs années, mais quelque chose le bloquait. Lui savait pourquoi, elle ne le savait pas et refusait de le savoir. Il lui a proposé de tout lui dire, mais toujours elle refusait, pourquoi ? Comment savoir ? Après tout elle ne voulait pas en parler, pour elle c'était très simple, elle était coupable et il n'y avait rien à faire pour la raisonner. Est-ce possible de parler à quelqu'un d'aussi buté ? Aucune idée, mais une chose est certaine, c'est qu'il ne lâchait rien et elle non plus. Ils en étaient venus à ne plus en parler, c'était une solution simple, mais tôt ou tard, le sujet reviendra.

*Quand tu veux hein !*
*Attend, j'essaie de me rappeler l'exact début.*
*L'exact dé...*
*Ah, voilà !*
*Coupe moi la parole je t'en prie !*
*Excuse-moi petite soeur.*
*C'est ça, excuse-toi...*
*Hmm...*
*Bon tu commences au lieu de bourdonner ?*

*Cinquante-trois jours. Oui, je crois que c'est ça peut-être cinquante-quatre ou cinquante-deux, je ne sais plus.*
*Est-ce vraiment important ?*
*Non, tu as raison, je reprends ! Alors, oui on avait plus d'argent pour vivre et tu voulais pas retourner dans la forêt, tiens pourquoi d'ailleurs ?"
*J'avais envie de voir autre chose que des arbres à perte de vue !*
*Ah oui tu me l'avais dit. Donc on avait plus d'argent, parce que tu es une grosse dépensière et que même le trésor que tu as récup ne t'a pas suffit à survivre pendant longtemps, alors que n'importe quel homme aurait pu vivre le restant de sa vie avec. Je devrais peut-être gérer notre *fond, en plus t'es nulle en marchandage, tu arrêtes pas de te faire arnaquer.*
*Au fait Kivan, au fait !*
*J'y viens, patience petite soeur ! Tu as parlé à quelqu'un, un espèce d'homme pas très humain.*
*Ah je me souviens de lui, il avait des cornes sur la tronche et la peau parsemée d'écailles.*
*Pas très rassurant comme souvenir, d'ailleurs ça ressemble pas à ce qui te menace là ?*
*Encore...*
*Eh oui, tu veux que je m'en charge ?*
*T'es à combien toi ?*
*Vingt-deux et toi ?*
*Vingt-trois.*
*Hey c'est à moi !*
*Amuse-toi bien et attention, ils sont quatre, les autres se cachent, sont pas très doués d'ailleurs. Allez, je dégaine même pour toi, je suis trop gentille.*

L'échange se fit rapidement, comme à leur habitude et à peine le vent avait-il soufflé que le premier humanoïde tomba le ventre transpercé par la dague de l'elfe.

*83 degrés à droite, 48 degrés à gauche et la flèche du quatrième vient d'être décoché.*
*Tu es parfaite petite soeur, tu me prêtes ta magie ?*
*Non, tu en as pas besoin, tu te rappelle m'avoir dit de jamais gaspiller ?*
*Même pas marrante, je vais encore devoir me débrouiller tout seul.*
*C'est ça, c'est ça.*

Un léger bond en arrière lui permit d'esquiver la flèche qui arrivait dans son dos, lâchant la dague qui se planta dans le sol, il attrapa l'arc dans son dos et décocha deux flèches d'air dans la direction des indications donnés par sa soeur.

*Hey on avait dit pas de magie !*
*C'est la mienne, ne t'en fais pas !*
*Ah bah ça va, par contre tu as peut-être tué les deux autres, mais le troisième il s'apprête à nous découper le dos.*
*Toi, tu as pas vu la troisième flèche.*
*Ah bah, il est mort... Mais tu triches, avec la magie c'est trop simple !*
*Cause toujours tu m'intéresses.*
*Redonne moi la place !*
*Je t'en prie frangine, je t'en prie.*
*Et continue ton histoire.*
*Oui, oui, j'en étais où ?*
*Au type comme eux.*
*Ah oui, bah dit toi qu'il veut se venger d'eux !*
*Pourquoi ?*
*Ils lui ont volé son enfant, je crois qu'ils ont détecté quelque chose pas net en voyant que c'était un humain.*
*Beurk !*
*Je suis d'accord avec toi, mais c'est ce qu'il s'est passé. Puis comme l'humaine qu'il a mit enceinte était une sorte de magicienne, le petit il avait des pouvoirs aussi à la naissance et c'est pour ça qu'ils lui ont volé et qu'ils ont banni le père.*
*Et la mère ?*
*Bah elle était avec le type non ?*
*Ah oui, maintenant que tu le dis, dans un long manteau à capuche ?*
*C'est elle, oui. Après qu'on est bavardé autour de... de quoi déjà ?*
*De bières.*
*Ah oui, curieuse boisson au passage, après ça il t'a demandé de récupérer son fils, moyennant finance bien entendu et tu as accepté comme une idiote !*
*On avait pas d'argent et il a accepté de nous avancer un peu de sous pour le voyage.*
*C'est pas une raison, regarde-nous maintenant... On est perdu !*

Pour être perdu, ils l'étaient, ils cherchaient un camp parmi ces canyons aride, mais ils n'arrivaient pas à le trouver pourtant ils ont tués un nombre important de ces espèces de lézards humanoïde, mais sans trouver le camp principal. C'était louche, mais en même temps ô combien normal, cette zone est grande et tout se ressemble. Même des elfes avec un bon sens de l'orientation s'étaient perdus. On pourrait penser que vivre à deux dans un même corps aurait pu empêcher ça, mais peu importe les choix, ils étaient toujours perdus et des tentions commençaient à se sentir entre eux, malgré leur grand seuil de tolérance l'un envers l'autre, mais quand c'est trop, c'est trop. Surtout qu'en plus des boutades permanentes, l'état de fatigue du corps commençaient à se faire grandement ressentir.

*On s'arrête là, il fait presque nuit et je ne sens plus mes pieds.*
*Je suis d'accord petite soeur, prépare des pièges, histoire de dormir toute la nuit. Notre corps en a besoin...*
*Oui, laisse moi quelques minutes.*

Fouillant quelques temps dans son sac, elle prépara plusieurs pièges à ours ainsi qu'un piège à oiseaux, on sait jamais... Une fois fait, elle retourna s'adossé à un rocher avant de lever les yeux vers le ciel, une larme coula sur sa joue, une dernière pensée à sa mère avant de s'endormir...

*Garde ton arc à portée de main quand même...*

C'était inutile, elle dormait déjà.

*Qu'est-ce qui se passe ? L'air a changé, il se fait plus rare. Quelqu'un respire le même air que nous, je l'entends même. Cette personne est toute proche de nous, quelque chose d'étrangement froid s'est posé sur notre gorge.*
*Tu peux te taire Kivan ? J'essaie de dormir.*
*Ouvre les yeux s'il te plaît, il y a quelque chose près de nous.*
*Fais le toi même, moi je dors.*

Les yeux de l'elfe s'ouvrirent lentement, Kivan ne voulait pas prendre le risque que le soleil lui brûle les yeux, il se rendit vite compte qu'il faisait encore nuit. Combien de temps étaient-ils restés là à se reposer ? Une heure ? Plusieurs ? Comment juger ? La position de la lune, mais où est-elle ? Derrière un rocher évidemment, d'après lui, on était en pleine nuit. Le soleil n'est pas prêt de se lever, mais l'important n'était pas là. Les yeux désormais ouvert, il voyait très bien et ce malgré la nuit noire, il vit un homme ou peut-être était-ce une femme, impossible de savoir à cette distance. Ce qu'elle est en train de faire est plus étrange que ce doute sur ce qu'est cette personne. Elle mangeait les cadavres des hommes-reptiles ? C'est pas une mauvaise idée en soi, mais leur viande n'est pas très bonne et elle peut rendre malade, on ne sait jamais où ces choses ont traînés. Qu'importe ce n'était pas la faim le problème pour eux, c'était la soif, cette personne fait bien ce qu'elle veut.

*Elle a l'air sympa dans son genre*
*Elle ? Tu arrives à deviner d'ici ? De loin on dirait un homme.*
*T'es aveugle ? Tu vois pas sa poitrine ?*
*Et depuis quand t'es réveillée toi ?*
*Tu réfléchis trop, ça m'empêche de dormir. Et puis j'ai mal à la gorge et je ne sais pas pourquoi.*
*La soif ?*
*Non, comme si on m'avait coupé la peau.*

Une main se déplaça vers la gorge, Kivan sentit quelque chose de liquide se poser sur ses doigts.

*Du sang ?*
*Oui...*
*Mais qui ?*
*C'est elle, elle a posé son couteau sous notre gorge pendant que tu dormais.*
*Comment tu le sais ? Tu dormais pas ?*
*Non, on ne sait jamais ce qui peut se passer ici, autant que quelqu'un monte la garde.*
*Pourquoi tu l'as pas tué tout de suite alors ?*
*Parce que nos armes sont trop loin et ce à cause de toi !*
*Suffit de bouger un peu et on la transperce avec une flèche.*
*Ne fait surtout pas ça, on ne sait pas de quoi elle est capable.*
*Tu proposes quoi alors ?*

Sans répondre, Kivan, toujours en possession du corps se leva d'un bond, attirant l'attention de la personne en face d'eux.

*T'es complètement stupide ! Pourquoi tu fais ça ?*
*Tiens toi prête à prendre la place, tu as plus de magie que moi, on peut en avoir besoin.*
*Qu'est-ce que tu as derrière la tête ?*
*Mais pourquoi penses-tu que j'ai toujours un plan en tête ?*
*Parce que tu as, effectivement, toujours quelque chose en tête.*
*Oui, mais pas cette fois, je veux simplement faire connaissance !*
*Avec quelqu'un qui nous a coupé la gorge avec son couteau ?*
*Pourquoi pas ?*
*Tu me rends folle, tu le sais ça ?*
*Allez tiens-toi prête, elle a pas l'air d'avoir envie de rigoler avec nous.*

Kivan leva les mains pour signaler qu'il n'avait que des intentions pacifiques.

"Vous cherchez quelque chose peut-être ? De l'eau ? Je ne vous demande pas pour la nourriture, vous avez l'air de vous régaler avec cette viande. Peut-être cherchez-vous de la compagnie ? La solitude n'est jamais une bonne chose dans ce genre lieu. Alors ? Vous ne voulez pas répondre ? Savez-vous au moins parler ?"

*J'aime pas son regard.*
*Moi non plus, mais je ne sais même pas si elle est capable de nous voir avec l'obscurité de la nuit.*
*Crois-moi, elle nous regarde bien là et d'ailleurs elle nous fonce dessus. Bravo la diplomatie !*
*Mais je n'ai rien dit de mal pourtant, qu'est-ce qui va pas chez elle ?*
*Je ne sais pas, mais tu ferais mieux de bouger. Emmène-là dans l'un des pièges.*
*Ils sont désarmés tes pièges.*
"QUOI ?"

La surprise avait laissé les mots s'échappaient de sa gorge, ce n'était pas la même voix que lorsque Kivan avait parlé à cette étrange femme. Alors qu'elle semblait déterminée à montrer de quoi elle était capable, elle s'arrêta soudainement, ne comprenant pas pourquoi un tel changement dans la voix de l'elfe avait eu lieu.

*J'ai une idée...*
*Oui ?*
*Profitons de sa stupeur et partons d'ici.*
*Ou on l'a tue.*
*C'est une solution, oui.*
*Où sont nos armes ?*
*À quelques mètres sur notre gauche.*
*Tu l'as surveille ?*
*Oui, vas-y !*

Soudainement Kivan se baissa et exécuta une roulade lui permettant d'atteindre l'arc avec sa main.

*Attention ! Retire ta main !*

Sans réfléchir et faisant totalement confiance à sa soeur, il lâcha l'arme, une lame fondit vers l'ancien emplacement de la main.

*Merci...*
*Elle est rapide, il y a pas à dire.*
*Ouais, ça promet pour la suite...*
*Comment ça ?*
*Je te rappelle qu'on meurt de fatigue, on a pas eu le temps de dormir et elle a l'air franchement plus en forme que nous.*
*Et ta diplomatie alors ?*
*Avec ce qu'on vient d'essayer de faire ? Ce n'est pas la peine...*
*Alors, on meurt ?*
*Non, on va se battre, mais je doute qu'on arrive à vaincre.*
*Et bah nous voilà bien !*
*Désolé...*
*Oui, moi aussi.*

*Dégoûtant...*
*Complètement.*
*Elle me ferait presque pitié.*
*Moi, elle me fait pitié.*
*On devrait l'aider tu penses ?*
*Et avec quoi ?*
*Il nous reste deux pommes, autant lui en donner une non ?*
*Ma foi, ça l'aidera à passer le goût de...*
*De son vomi, oui.*

"Dites... Euh... C'est quoi votre nom ? Enfin peu importe, vous voulez peut-être manger quelque chose de plus consistant ? J'ai une pomme si vous voulez."

Le regard d'envie de la femme face à une nourriture comme celle-là leur en dit bien plus que n'importe quelle phrase. Elle sortit le fruit de l'intérieur de sa sacoche avant de la lancer à son interlocutrice.

"Régalez-vous, enfin, si vous aimez ça..."

*Pourquoi on lui donne notre nourriture en faite ?*
*Pourquoi pas ?*
*On pourrait la tuer, passer notre chemin et continuer notre quête, non ?*
*On a essayé tout à l'heure, tu as vu le résultat ?*
*Je ne parle pas de la tuer maintenant, mais d'attendre quelques jours, en attendant on pourrait voyager avec elle, on pourrait avoir besoin d'aide.*
*D'accord, je lui propose alors.*

"Euh... Je n'ai toujours pas votre nom... Mais je me demandais si vous ne vouliez pas voyager avec moi. Pas loin il y a un camp de ces lézards et bien que je n'arrive pas à trouver le dit camp, j'ai peur de ce qu'il peut contenir. Et puis vous avez l'air aussi perdue que moi, alors deux cerveaux valent mieux qu'un, non ?"

*On fait quoi maintenant ?*
*On attend qu'elle réponde.*
*Elle a pas l'air en état là.*
*C'est pas faux...*
*Reprenons les recherches, elle viendra avec nous si elle le souhaite.*

Dans un long soupir, l'elfe reprit ses affaires et repartit à ses occupations, laissant l'humaine manger tranquillement. Après un nouveau dialogue intérieur pour savoir quelle direction prendre, elle partit vers l'ouest, là où le soleil commence à se lever. Kivan semblait penser que ces humanoïdes fuyaient le soleil et qu'ils avaient établis leur camp vers l'est, mais Larynda lui répondait en disant qu'ils n'avaient jamais été attaquer pendant la nuit, toujours le jour, pour elle, ils recherchaient la lumière du soleil. Par conséquent il fallait partir par là. Son frère avait beau ne pas être d'accord, elle n'en faisait que sa tête, c'était son corps après tout.

*Ça fait combien de temps qu'on marche ?*
*Des heures peut-être, le soleil est bien monté dans le ciel, tu ne trouves pas ?*
*Effectivement, question bête...*
*La fatigue, la fatigue.*
*L'humaine n'est pas là ?*
*Non, elle ne nous a pas suivi.*
*C'est fâcheux, on aurait bien besoin d'elle maintenant...*
*Que veux-tu dire ?*
*On est piégé Kivan.*
*Comm...*

Elle était encerclée par ces lézards, ils étaient une vingtaine regroupé autour de l'elfe, elle avait levé les mains pour leur montrer qu'elle n'allait rien tenter pour s'échapper. Son arc traînait au sol, déjà les reptiles lui avait subtilisé sa dague, la désarmant complètement. La seule chose qui restait c'était la magie, mais à vingt contre une, ce n'était pas la peine.

"A genoux la "Destructrice", tu as fait assez de mal à notre peuple comme ça."

*Tu devrais obéir petite soeur.*
*Non tu crois ?*
*Ne t'énerve pas, s'ils voulaient te tuer ce serait déjà fait.*

Rapidement, elle posa un genou à terre, puis le deuxième. Si elle devait faire ça pour rester en vie, ça n'allait pas être trop difficile...

"Tu as de la chance que notre chef veuille te voir "Destructrice", sans quoi je t'aurais déjà arracher les entrailles."
"Vous parlez d'une chance..."

Elle s'en voulait, elle était complètement écoeurée de s'être laissée prendre en embuscade comme ça, elle qui prônait la prudence et ce n'était rien à côté de celle que prônait son frère. Tout ça parce que ses idées étaient occupées par cette étrange femme rencontré dans la matinée.

"Assommez-là et attachez-là, on l'emmène voir le chef."