''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Voyage dans l'inconnu [ pv La Dame aux roses ]

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Le Passant



________________

Le Passant
________________


Race : Humain
Classe : Voyageur
Métier : Vagabond
Croyances : Aucune
Groupe : Solitaire

Âge : 43 ans

Messages : 37

Fiche de Personnage : ...


Voyage dans l'inconnu [ pv La Dame aux roses ] _
MessageSujet: Voyage dans l'inconnu [ pv La Dame aux roses ]   Voyage dans l'inconnu [ pv La Dame aux roses ] EmptyMar 25 Oct 2011 - 22:35

Certaines nuits, alors que le vent gronde et que la tempête de l'existence menace, l'aventure nous appelle; Un désir d'horizon, un souffle de renouveau s'immisce en nous, inondant chaque parcelles de notre corps.

Son cœur battait une cadence entêtante, ses veines, rivières de feu, palpitaient fébrilement.
Le Passant marchait d'un pas assuré à la rencontre de son destin. Voilà trop longtemps qu'il n'avait plus entamé de véritable périple, l'imprévue lui manquait.
Sa créativité s'émoussait dans un quotidien affreusement monotone.
Chaque pas résonnait sur les dalles, rythme régulier d'une marche à l'émancipation.

« Bonsoir Monseigneur, pour queq' piécettes, moi jeune bachelette je vous laisse trifouiller ma pharette. Pour un peu plus, je m'occupe de vos louvières. »

Tiré brutalement de ses rêveries, le Passant considéra l'inconnue. Entrave à sa procession, rebut de l humanité, cette fille de joie lui souriait bêtement, désireuse de lui soutirer autant de pièces que possible.
Le passant lui sourit à son tour, signe implicite de son approbation. Satisfaite, la ribaude l'entraina dans une ruelle, en prenant soin de balancer avec exagération son arrière train peu attrayant.

« Z'êtes pas une chiabrena vous ! » fit-elle, le regard avide, pressée de gagner son due.

Elle le plaqua contre un mur et commença à stimuler son nouveau client.
Il la laissa faire quelque minutes, puis lestement le Passant sortit une dague de son manteau miteux et trancha la trachée de la prostitué.
La gorge vomissant un sourire de sang, elle s'écroula sans bruit sur les dalles humides.

« La misère retourne à la misère ... »

Le Passant reprit sa marche, sa motivation nullement émoussée par ce bref interlude.
Les effluves salées commençaient peu à peu à se faire sentir. Il n'étais plus qu'à quelque ruelles …
Heurtant des badauds absorbés dans leur pensé, il déboucha enfin sur les docks de Venil.

Spoiler:

Le spectacle était merveilleux; Un Entremêlement de voile et de cordage duquel émergeait la superbe inégalable des navires amarrés.
On aurait dit que toute la populace de Venill c'était rassemblée là, du plus pataud des gentilshommes au plus ivrogne des flibustiers.
Au fur et à mesure que la clarté déclinait, une odeur de rhum, des rires et des chants marins commencèrent à imprégner l'atmosphère. Le cri des mouettes s'évadant vers une ligne d'horizon ...magnifique et porteuse d'espoirs rêveurs.
Des marins d'allure vigoureuse s'occupaient de décharger des cageots de fruits et d'animaux exotiques.

Mais cette fois, le Passant n'était pas ici pour admirer l'existence des autres mais pour vivre la sienne.

Il s'avança sur un large ponton, autour duquel attendaient de nombreuse embarcations incroyablement imposantes et luxueuses. S'engageant sur la passerelle d'un navire particulièrement massif, il sentit une sorte d'excitation infantile le gagner.

« Bonsoir amiral »adressa-t-il à un vieil homme qui malgré son âge semblait encore fringant.

Un ancien corsaire d'après ce qu'on lui avait dit, fiable et expérimenté.
Néanmoins, le voyage dans lequel s'embarquait le Passant n'était pas militaire, il s'agissait en réalité d'une croisière à travers les océans de Feleth. Une sorte d'épopée autour du monde.

« Bonsoir Messire ! répondit le vieux marin avec aplomb. C'est un plaisir de vous rencontrer. Le sieur' Izandrelis m'a fait tellement d'éloges à votre sujet.


- Monseigneur Izandrelis est bien trop prompt au compliment.

- Ah ah ! Rare sont les hommes de son rang à l'être. Ne nous plaignons pas. Mais j'imagine que vous êtes fatigué ? Le quartier-maître va vous conduire à vos appartements.

- Mes appartements ?

- Ah vous n'avez pas été prévenu ? C'est une surprise plutôt agréable alors. Le sieur' Izandrelis vous a réservé sa cabine personnelle, près des suites royales.

Izandrelis était un ami de longue date. Le Passant l'avait rencontré lors d'une errance solitaire. Par un étrange hasard, les deux hommes s'étaient liés d'amitiés et c'était justement au nom de cette amitié qu'il l'avait invité sur le bateau de croisière le plus fameux du royaume. Izandrelis était en réalité un noble considérablement influent à la cour de Madorass. Armateur richissime, ce bateau, ainsi que bon nombre des navires faisant la fierté du royaume lui appartenait.

-Je... Oui effectivement c'est imprévue » acquiesça le Passant, incrédule face à cette opulence improbable.

- En tout cas vous n'allez pas vous ennuyer, le navire va accueillir de nombreux passagers. Et parmi eux, quelques nobles de Madorass nous feront l'honneur de leur présence. La traversé s'annonce festive !

-Je n 'en doute pas » fit-il légèrement abasourdi en découvrant petit à petit la différence de milieu à laquelle il allait prochainement être confronté.


- Hey Gedel, conduis donc notre invité d'honneur à ses quartiers !

- Tout de suite votre seigneurie » fit le dénommé en s'inclinant devant.

Peu habitué aux us et coutumes du pouvoir, le Passant fut gêné par cette attitude selon lui trop maniérée et conventionnelle.

Le quartier maitre le conduisit à travers une foule de marins et de voyageurs aux allures disparates.

« Sauf votre respect majesté, Comment se fait-il que vous soyez sapé comme un roturier ?

Vêtu de ses habituelles guenilles et de son bandage le Passant dénotait considérablement par rapport aux autres passagers.


-Certes... »

Face à son manque d'emphase, le quartier-maître se tût.


« Voilà vos pénates Messire ! Si vous avez besoin de quoique se soit, vous avez un majordome à disposition, il vous suffit de sonnez.

Il me désigna une petite clochette dorée près de la porte.

« Permettez moi de prendre congé messire » fit-il en regardant de nouveau au sol.

- Bien sur bien sur »

Gedel s'en alla, laissant découvrir ce qui allez être le « chez moi » du Passant durant la longue traversé qui s'annonçait.

Un sol recouvert de tapis finement ouvragés. Un ligne à baldaquin, des canapés somptueux, des tables en acajou et des meubles en marbre superbes. Il y avait également des fresques peintes au plafond. Deux autres pièces étaient reliées à cette « modeste » chambre. La première, était composé d'un bassin destinés aux ablutions, rempli d'une eau scintillante.
Dans la seconde pièce, une table de banquet était dressé. Izandrelis était certainement coutumier des soirées mondaines privés. Une sortie donnais sur le couloir, en face duquel la porte d'une imposant cuisine était ouverte.

Le Passant alla se poser sur un canapé, il soupira. Ce n'était pas du tout ce à quoi il s’attendait. Trop de luxe et de confort.
A bien y réfléchir c'était un changement du tout au tout, une forme d'aventure. Il se ragaillardit.

Au fur et à mesure que les passagers embarquaient, le tumulte sur le pont principale se faisait de plus en plus bruyant.
Le Passant était venu contempler les derniers instants de l'astre, teintant l'azur d'une zébrure de feux.
A bien le considérer, ce navire devait être incroyablement lent de part sa taille démesuré. C'était sans doute le bateau le plus imposant à naviguer sur les eaux felethiennes.
Adossé au bastingage, il regardait avec un sourire amusé les nobles, s'émouvant de sa tenue . Il avait trouvé des vêtements de hautes qualités, dans les armoires de son immense chambre, peut être en aura-t-il l'usage ultérieurement. Mais pour l'instant seul le départ imminent occupait son esprit.

Après une attente qui s'avéra relativement longue, l'amiral tonna des ordres à une foule de marins. Ceux-ci s' élancèrent aussitôt, choquant les voiles, tirant sur des toiles de cordage. Des hommes s'attelèrent à remonter les passerelles d'embarquement tendit que les plus musclés s'affairèrent autour d'une roue servant à hisser les deux encres du bateaux qui devaient peser un nombres incalculable de tonnes. La manœuvre dura quelques minutes, à force de chant et de râle rauque, pour le plus grand plaisir des nobles qui assistaient à la scène. Puis finalement, encres et passerelles furent à bord. On aperçut alors l'amiral accompagné de trois hommes de fortes constitutions s'agripper à un gouvernail monstrueux, celui-ci devait au moins faire la taille de deux hommes.

Dans un mouvement lourd, puissant, le navire s'ébroua. Chaque craquement, chaque vibration envahit le Passant qui exultait intérieurement. La force du vaisseau l'imprégnait de part en part.

D'une lenteur prévisible, le navire s'éloigna du quai, s'engageant dans un chenal réservé aux bateaux les plus larges de Venill. Seule une voile de taille moyenne avait été déplié, afin d 'assurer un semblant de direction mais surtout pour permettre au navire d avancer.
Dépassant un phare solitaire, ils quittèrent bientôt le port de Venill.
Deux bateaux faisaient voile aux côtés de la mastodonte.

« Excusez moi, Ces bateaux ont -il un lien avec notre traversé ? s'enquit le Passant auprès d'un marin accoudé prés de lui.

-Tout à fait messire. répondit le matelot, manifestement surpris qu'un vagabond fasse parti de l’équipage. Se sont des bateaux d'escortes, issues de l'armada personnelle du seigneur Izandrelis . Ils vont s’assurer que notre traversé ne subissent pas de désagrément tel qu'une attaque de forban ou de créatures imprévues. »

Le danger n'était donc pas exclue, la traversé allait s'avérer passionnante.


Le vent se fit plus violent, la houle plus soutenu, les embruns du large plus prégnant, le rivage de Venill s'éloignait. Quelques mouettes, criantes et chahutantes, s'adonnèrent à des acrobaties aériennes autour d'un des mâts du navire.
De nouveaux ordres furent lancé et l'équipage s’attela à déplier un nombre incalculable de voile.
Une cascade blanchâtre s’abattit sur le bateau, achevant de lui conférer une allure invulnérable, une grandeur quasi divine.


Le cadre de l'aventure était complet, la peinture pouvait commencer.


Dernière édition par Le Passant le Dim 17 Juin 2012 - 19:47, édité 3 fois
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Nana La Dame aux Roses

Une putain parmi les roses, une rose parmi les putains.

________________

Nana La Dame aux Roses
________________


Race : Humaine
Classe : Roublarde
Métier : Poule de luxe
Croyances : Agnostique
Groupe : Rebelles

Âge : 25 ans mais en parait 30

Messages : 123

Fiche de Personnage : Venez voir


Voyage dans l'inconnu [ pv La Dame aux roses ] _
MessageSujet: Re: Voyage dans l'inconnu [ pv La Dame aux roses ]   Voyage dans l'inconnu [ pv La Dame aux roses ] EmptyLun 31 Oct 2011 - 12:37

C'était une grande traversée qui s'annonçait, et Nana avait été charmée d'y être conviée. En fait, on ne lui avait pas vraiment demandé son avis. Ah les aristocrates et leur égo ! On lui avait dit de venir, et elle avait accepté. Elle ne laisserait jamais une occasion pareille s'envoler, mais si elle n'avait pas voulu elle aurait dit non un point c'est tout. C'était très important cette liberté, même si ses clients feignait de ne pas la voir. Mais elle savait que son indépendance rajoutait à son charme.

Les nobles présents avaient besoin de divertissement, il était de son devoir de faire en sorte qu'ils aillent bien. Ce voyage était une vraie mine d'or, et Nana avait besoin d'argent. Toutes ses économies s'étaient envolées quand elle avait acheté toutes les drogues dont elle aurait sans doute besoin pour le voyage.

On lui avait dit deux semaines, peut-être plus. Cela lui paraissait très long tout de même. Surtout qu'elle n'avait jamais navigué en mer de sa vie. Mais elle savait également qu'elle allait passer du bon temps. Bien souvent les nobles, derrière leurs manières poudrées, étaient bien plus désireux de plaisirs charnels que les autres. Et oh combien plus débauchés !

La catin s'avançait sur le pont au bras d'un homme mûr, le Seigneur Ulrich D'Arnes. Il l'avait engagé pour quelques jours sur le bateau, et avait payé d'avance. Après ce contrat terminé, la prostituée aurait à trouver de nouveaux clients. Elle pensait déjà au Seigneur Izandrelis, organisateur de la traversée, qui pourrait avoir besoin d'elle. Elle était d'ailleurs invitée à sa table le soir même.

Ulrich n'était pas véritablement beau mais il avait du charme aux yeux de la belle, et une telle prestance ! Elle le connaissait déjà assez bien, en tout cas assez pour connaitre ses particularités. Nana avait déjà passé la nuit précédente dans son lit. L'homme se permettait de s'afficher à son bras car sa femme ne venait pas, prétextant être malade en mer, et on le savait aux mœurs légères. La Dame aux Roses ne se sentait pas à l'aise d'être ainsi mêlée aux grands de ce monde au même titre que sa femme. Mais d'un autre coté, elle se sentait valorisé et ça lui faisait un bien fou.
Malgré tout, elle sentait les regards méprisants de certaines grandes Dames, côtoyant les coups d'oeil intéressés des membres de l'équipage.

Pour l'occasion, elle avait revêtue sa fameuse robe aux mille roses et s'était soigneusement maquillé à outrance. Elle avait même peint ses ongles en rouge, une coquetterie qu'elle venait de découvrir et qui était très en vogue. Elle affichait son plus beau sourire, et ses gestes se faisaient maniérés bien que l'on sentait qu'ils ne lui étaient pas naturels. Elle était très impressionnée par la taille du bateau ainsi que tout le faste qu'il ornait. Elle était impressionnée par la mer infinie à l'horizon et l'idée qu'ils s'y embarquaient. Mais elle travaillait, elle ne pouvait se permettre de faire la mijaurée alors elle tachait de suivre la conversation superficielle que D'Arnes avait engagé et de ne rien y montrer.

Pourtant, lorsque le bateau s'ébroua, quittant ainsi la terre ferme, elle ne pu s'empêcher un petit sursaut. On ne manqua pas de se moquer d'elle.
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Le Passant



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Le Passant
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Fiche de Personnage : ...


Voyage dans l'inconnu [ pv La Dame aux roses ] _
MessageSujet: Re: Voyage dans l'inconnu [ pv La Dame aux roses ]   Voyage dans l'inconnu [ pv La Dame aux roses ] EmptyMar 20 Déc 2011 - 21:44

« Messire ? »

Le Passant se réveilla en sursaut. Il s'était endormi sur le pont.

« Messire excusez le dérangement. J'ai ici une dépêche du seigneur Izandrelis. »

Le Passant s'empara du parchemin que lui tendait le jeune matelot.

« Mon cher ami, J'espère que ma suite te convient. Le voyage s'annonce grandiose. Malheureusement
pour moi, je n'aurais pas le plaisir de te voir. En effet, suite à des souci de santé impromptu, je me dois de garder le lit pour une durée indéterminé. Ce n'est que partie remise et j'ose espérer reprendre la route dès que possible. La chambre est donc entièrement à toi. Disposes en comme bon te semble.
Salutation, Izandélis »


Une moue déçue traversa son visage.

« Que fait-on pour ce soir ? » s'enquit le marin, manifestement au courant de l'absence de l''armateur.

« Ce soir ? »

« Oui, monseigneur Izandrelis avait organisé une réception à sa table personnelle. »

« ... Peut-on annuler ? »

« Je ne crains que soit impossible messire. Des nobles ont été convié. Malgré tout le respect qui
vous est du en tant qu'invité d'honneur, l'affront d'une annulation est difficilement envisageable. »


« Cela m'est égale, prévenez les nobles que leur petite fête se déroulera ailleurs »

Surprit, le marin eut un petit mouvement de recul.

« Soit messire, il sera fait selon votre bon vouloir. » dit-il en s'inclinant.

Le marin se retira, laissant son interlocuteur à ses pensées;
L'absence de son ami le gênait. Les mondanités et autres convenances n'étaient pas son fort.
Finalement, la fatigue le gagna. Il opina d'un pas lourd en direction de sa cabine démesuré. Après plusieurs recherches infructueuses, il reconnut enfin le couloir menant à sa chambre.
Des bruit sourds s'en échappaient.
Inquiet, le Passant entra. Une cacophonie infernale s’échappait de la salle de banquet.

A sa grande surprise, le Passant vit hommes et femmes, en haute couture, attablés festoyant et ripaillant
à s'en déchirer la gorge. Malgré ces directives, les nobles avaient outrepasser l'annulation ? Le marin s'était-il bien acquitté de sa mission ? Un défilé de cuisiner et de majordome traversait sans interruption la pièce, contribuant à l'agitation fébrile qui empuantissait l'atmosphère.

« Hé le gueux, vire de là ou il t'en cuira »
invectiva un serviteur d'un air arrogant. Sans un mot, le Passant ferma la porte et alla s'allongea sur le lit.
Son corps s'affaissa. Il somnola un instant malgré la fatigante promiscuité des cris et des rires de la noblesse ...

Soudain, la porte s'ouvrit délivrant un raie de lumière aveuglant. Un homme d'une carrure imposante s'engouffra dans la pièce, deux filles pendu à ses bras puissant. Cet inconnu rigolait très fort, l'acool ? Ou bien était-ce une suffisance propre aux sommité de ce monde ?
Il poussa brutalement la première fille sur le lit tandis qu'il embrassais violemment la seconde.

« HIIIIIII IL Y A UN VOLEUR DANS LE LIT !!!! »

Abasourdit, le Passant sauta hors du lit jaugeant les nouveaux venu. Sans prévenir l'homme lui asséna un coup de poing violent. Le Passant chuta à terre, souffle coupé.
Son adversaire d'un bref coup d’œil: ivre et prévisible. Se relevant souplement, il évita de justesse un coup de genou. En garde, il tourna autour du noble qui s'apparentait d'avantage à un molosse de l'arène au gladiateur. L'homme attaqua, distribuant une série de coup que le Passant para avec difficulté; Cela faisait longtemps, trop longtemps qu'il ne s'était plus battu.

Coup de poing, coup de poing et encore un coup de poing.
Essoufflé, les bras perclus, le Passant tenta une bref approche qui lui valut un coup en pleine face.
Vaincu, il s'échappa de la chambre, le soudard aux trousses

Après une bruyante cavalcade, il se trouvait désormais de nouveau seul sur le pont. Reprenant son souffle, il estima son état. Rien de grave excepté un goût amer de défaite dans la bouche.
Une quinte de toux au terme duquel il cracha du sang,avant de
s'affaler contre la bastingage; Voilà qui résumait sa soirée.

Fatigué, la croisière commençait mal. Comme une impression de régression. D'assister à un étalage de bêtise aveugle.

« En fin de compte, humains et bêtes se ressemblent plus qu'il n'y parait. »


A côté de lui, des silhouettes colorées s'agitaient bruyamment ...
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Rose Howard

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Voyage dans l'inconnu [ pv La Dame aux roses ] _
MessageSujet: Re: Voyage dans l'inconnu [ pv La Dame aux roses ]   Voyage dans l'inconnu [ pv La Dame aux roses ] EmptySam 16 Fév 2013 - 19:43

« Quoi ? »

Je ne pouvais pas y croire. Moi, une mercenaire renommée, une espionne de haut talent devaient me charger de la sécurité d’un abruti de noble ? C’était hors de question. Mes principes n’acceptaient pas ce genre d’action, surtout avec ce que les hautes sphères m’avaient fait.

« Mais tu es en train de rêver mon gars c’est hors de question !!!! Et puis qui t’envoie pour me demander mes services ? »

L’homme en face de moi n’était qu’un messager. Cheveux court et brun, petite corpulence et assez fragile. Il m’avait donné rendez-vous dans une des ruelles de la ville et moi, tout naturellement, comme je n’avais rien d’autre à faire je voulus voir si ce nouveau travail pouvait être intéressant. Lorsque je lui posai la question, il fit le mou et ne me répondit pas.

« Bon tu as le choix ptit gars. Soit tu me le dis et encore je pourrais voir si j’accepte ce job soit je te tue et c’est réglé. J’ai pas toute la soirée donc répond vite. »

Il semblait hésiter. J’allais pas vraiment le tuer, mais cela m’intriguait qu’une personne me propose ce type de travaille alors que ma réputation était connue. Le jeune homme regarda autour de lui comme s’il cherchait un moyen de sortir de cette situation qui l’embêtait. Je lisais dans ces yeux de la peur, sûrement à mon égard, et il tremblait légèrement. Voyant qu’il n’avait pas d’autre choix, il me répondit d’une voix basse

« Monseigneur Izandrelis »

Mon cœur loupa un battement. Je ne pouvais pas y croire… J’aurais pensé n’importe qui, sauf lui !!! Il avait fait tant pour moi, il m’a sauvé… Je fus parcouru d’un frisson et mes jambes commencèrent à trembler.

« Je veux le voir, dis-je d’une voix tremblante »

Le garçon fut fort étonné de la façon dont je m’étais exprimée et m’observa longuement. Il acquiesça d’un signe de tête tout en sortant de la ruelle. Je le suivis sans faire de commentaire, dans cette ville aux mille merveilles sentant l’océan. On passa de rue en rue, de chemin en chemin, de ruelle ne ruelle. On passa devant les maisons silencieuses et sans lumière, leur propriétaire ne se souciant que de leur vie. On arriva dans la rue centrale faite de gravier et de pierre. Le messager m’emmena dans une auberge, où on la traversa pour débouter dans une autre rue et on rentra finalement dans une maison, seul et unique bâtiment où de la lumière en ressortait. Je m’arrêtais sur le palier me demandant si c’était une bonne idée. Avant même que je puisse me décider, le messager me prit par le bras et m’emmena dans la demeure. L’entrée était vaste, bien décorée : un meuble de bois ancien bien conservé et bien verni, un tapis tissé au fil d’or représentant une forme de paradis, une armoire contenant toute la vaisselle en porcelaine. Trois directions s’offraient à nous, soit une porte à gauche, soit à droite, mais cette fois-ci la porte était ouverte ou bien en montant à l’étape par un escalier décoré d’un tapis rouge. Pendant que j’observais cette pièce, le garçon qui m’accompagnait me tira pour m’emmener vers la pièce où la porte était ouverte. Un magnifique salon s’offrait à moi. Ce qui captiva tout de suite mon attention fut la cheminée, où un feu brûlait, éclairant un homme assis sur un somptueux fauteuil. Son corps mince, ces cheveux bien coiffés, son verre qu’il tenait dans sa main démontraient qu’il était bien le propriétaire de ces lieux. Un autre fauteuil se présentait en face de lui, mais celui-ci fut vide.

« — Monseigneur Izandrelis, j’ai ramené la personne que vous m’aviez demandée.

— Merci beaucoup Henry. »

Le garçon prénommé Henry s’inclina et quitta la pièce. Enfin, le moment était venu. Mon corps tout entier tremblait, mon souffle devint rauque, un frisson m’envahit. Je n’avais que très rarement senti une telle émotion, je n’y étais pas du tout habitué. Je me tenais droit, m'y forçant presque, car j'avais de plus en plus de mal à rester debout. Quelques secondes passèrent, semblant être une éternité. L’homme de la maison se tourna vers moi et je puis voir ces yeux briller d’excitation. Je baissai la tête, ne voulant pas croiser son regard.

« Bonjour Rose. Viens t’asseoir. »

Sa voix était douce et calme. Je fis ce qu’il me disait, alla m’asseoir juste devant lui, mais n’osai pas le regarder dans les yeux. Je gardais ma tête baissée. Bien que le feu émanait de la chaleur, j’étais glacée. Cette sensation, cette émotion qui me parcourait m’était étrangère et je ne savais comment réagir. J’étais soumis devant cet homme, non dans le mauvais sens du terme, mais pour tout le respect que je lui portais.

« — Bonjour maître, lui répondis-je tout en gardant la tête baissée.

— Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler comme ça. Je ne suis pas ton maître, rétorqua-t-il d’une voix rauque.

— Mais maître… »

Ma voix était tremblante, l’énergie fuyait mon corps. Je me sentais faible et sans défense. Devant lui tout changeait en moi du tout au tout. Je suis arrogante, fière, énergique, autoritaire et dès qu’il est là je suis faible, soumis, discret, fragile. Avant que je puisse finir ma phrase, il me toucha le bras de sa main. Une douce chaleur émanait de lui, me réchauffant petit à petit.

« — S’il te plait ? Me dit-il d’une voix douce et chaleureuse.

— Comme vous voulez maî… Monsieur, me repris-je »

— Je t’ai fait venir ici pour te demander un service. J’ai un ami qui va demain en croisière à ma place, car je dois régler quelques problèmes. Je souhaite que tu te charges de sa sécurité, car je crains que mes ennemis veuillent l’attaquer pour m’atteindre. Veux-tu bien faire cela ?

« Comme vous le souhaitez, monsieur. »

Généralement j’aurais réfléchi ou posé des conditions. Ou bien j’aurais demandé une fortune, mais avec lui, tout était différent. Je ne me demandais même pas ce que je pouvais en tirer comme avantage, je serais prête à faire tout pour lui.

« — Je ne le souhaite pas, c’est comme tu veux. Si tu ne veux pas, ce n’est pas grave, je ne veux pas que cela soit une obligation.

— Il n’y a aucun problème, de toute façon je ne suis pas occupé en ce moment, répondis-je sans lever la tête. »

Il soupira. Mon comportement devait sûrement lui déplaire. De ces doigts fins, il souleva mon menton. Je détournai le regard pour éviter de croiser le sien. Après ce qu’il avait fait pour moi, je n’osais même plus le regarder en face. Il m’avait tout de même sauvé la vie !!! Et pas qu’une fois !! Il me dit de le regarder droit dans les yeux et de lui répondre. Je le regardai donc, et je pus apercevoir ces yeux d’un vert émeraude. Je lui répétai exactement ce que je lui avais dit. Il m’indiqua que sur la table, plusieurs armes y étaient disposées et qu’il me les offrait. Après un refus poli de ma part pour ces cadeaux, en disant que j’en avais il insista. Je pris donc les armes qu’il me proposa, en laissant sur ce mobilier les miennes. Elles étaient brillantes, solides et surtout neuves. Une fois cette transaction effectuée, je remerciai mon hôte, il me donna une lettre à remettre à l’amiral et me précisa le nom de son ami : le passant. Ce n’était pas vraiment un nom, mais peu importe. Je le saluai et partit. La nuit se passa et dès le lendemain je fus au port. Quelle vue j’avais lorsque j’y arrivais ! De nombreux bateaux se présentaient devant moi les uns plus beau que les autres. Lors de l’entretien, Monseigneur Izandrelis m’avait dit quel bateau prendre et je m’engageais donc sur la passerelle. Un vieil homme faisait monter les passagers.

« Amiral ? Lui demandais-je »

Le vieux me regarda… Ou plutôt il m’observa. Avec mon sac sur le dos et de la manière donc j’étais habillée, je ne semblais pas du tout à une invitée de marque. Dans son regard, du dégoût et de l’indignation se lisaient.

« Oui, je suis l’amiral. Et qui es-tu avorton ? »

Je lui tendis la lettre que l’on m’avait donnée. Il l’ouvrit non sans grâce et la lut. Au fur et à mesure de sa lecture, ses yeux s’ouvrirent et je pus même apercevoir une goutte de sueur couler sur son visage.

« Je vous prie de bien vouloir m’excuser mademoiselle Howard… Je suis vraiment navré, bégaya-t-il avec ridicule. Veuillez bien me suivre. »

Je m’étonnais de ce changement radical de comportement. Tout d’abord il me traité comme un « avorton » et ensuite d’un coup comme une personne de la haute noblesse. Il m’accompagna dans les chambres de la première classe, et m’emmena juste devant une porte.

« Voilà vos appartements, juste à côté de la cabine personnelle de Monseigneur Izandrelis. »

Il ouvrit la porte, on entra, me remit les clés de la chambre et je le remerciai. Il s’en alla en tremblotant et me laissa seul dans la chambre luxueuse. C’était beaucoup trop de luxe, de confort pour moi. J’étais beaucoup trop habitué à ma vie simple et normale. Mais peu un portait. Je n’avais presque pas dormi la nuit et j’étais extrêmement fatigué. Je me jetais littéralement sur le lit et m’endormit.

Le bruit d’une bagarre me réveilla. J’avais bien passé toute la journée à dormir. Je me levais avec lassitude, allai me doucher et me préparer pour la soirée. Je m’habillais d’un haut à décoller plutôt joli et d’un pantalon souple, pratique, mais élégant. Avec ceci, je portais des bottes hautes faites de cuire noir sombre. Je m’équipais de tout mon arsenal de la tête au pied tout en le cachant. Une fois prête, je montai sur le pont pour essayer de trouver l’objet de ma mission. Monseigneur Izandrelis m’avait expliqué que je le reconnaîtrais lorsque je le verrai. Je vis un homme, son visage moitié caché par du tissu, cracher du sang et s'affaler contre la bastingage. C’était lui. Je m’avançais avec souplesse et élégante et me mit à côté de lui.

« Monsieur le passant ? Dis-je. »

L’homme se tourna et me contempla. Ou du moins je le pensais puisque je ne voyais pas ces yeux.

« Vous connaissez sûrement Monseigneur Izandrelis. Il m’a chargé de votre sécurité, craignant pour votre vie. Il m’a dit également de vous dire qu’il était vraiment navré de ne pas être venu, puisqu’il devait régler quelques problèmes importants. »

Je me tus et attendis sa réaction. Ma seule et unique mission était de le protéger. Je connaissais assez bien Monseigneur Izandrelis pour savoir que, s’il n’avait pas de sérieux doute pour la sécurité de son ami, il n’aurait pas appelé une professionnelle. Ici, moi. En attendant sa réponse, j’observais le monde autour de nous et je remarquai dès le premier regard quatre individus sortant du lot. Bien qu’ils étaient habillés comme les autres, c'est-à-dire « chic », ils m’intriguaient. Personne ne l’aurait remarqué, mais discrètement et avec élégance, ils se rapprochaient de plus en plus de nous. Ces personnes ne sont pas là au hasard, ils sont venus tuer monsieur le passant.

« Monsieur le passant, je crains que votre voyage soit perturbé par quelques désagréments. »
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