''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Le théâtre de rue - PV Gabriel

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Rafaelle Franckoeur



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Rafaelle Franckoeur
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Race : Demi-Syrinx
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Le théâtre de rue - PV Gabriel _
MessageSujet: Le théâtre de rue - PV Gabriel   Le théâtre de rue - PV Gabriel EmptyMer 9 Jan 2013 - 21:53

''blablablabla''

''Mais je te dis que c'est interdit!! Faire comme si tu n'entendais pas ne va pas arranger les choses gamin!! ''

'' BLABLABLA''


La rue s'envenimait d'hommes et de femmes venus pour observer les acteurs en jeux. Depuis quelques temps déjà le ciel s'était noirci sous l'annonce d'une mort qui alléchait la guerre. Et le peu de sourire qui animait autrefois les lèvres des passants s'était transformé en un masque muet qui n'osait plus afficher aucune émotion. Mais sous le coup des terribles changements qu’envisageait chacun, et dans l'attente d'un verdict qui pourrait les affliger ou les réconforter, on cherchait la consolation dans les petits gestes du quotidien. Et contre tout espoir cette pièce loufoque avait réussit a attirer leur intérêt et faire naître dans le lointain l'éclat de quelques rires refoulés.

Un garde tentait vainement de s'approcher d'un petit garçon qui se refusait à se laisser saisir.


'' C'est intolérable garnement tu va t’arrêter oui ou tu va te mérite une fessé en public!''

Une bourrasque de vent impromptu soulevait les pans de ses vêtements trop grands et semblait prendre place auprès du jeune garçon qui ne cessait de jouer des pieds et des mains sur le pavé pour esquiver les mains griffus de son adversaire qui agrippait tout bonnement l'air avec plusieurs secondes de retard. Son visage se boursouflait d'un rouge honteux et colérique qui lui donnait une étrange teinte de homard trop cuit.

'' J'vois pas pourquoi il est interdit de marcher sur les toits y'a au moins dix fois moins de monde la haut en fait y'a personne aucune raison pour que j'reste en bas à me faire bousculer''

Sous son châle démesurément trop large on entendait à peine la voix éraflé sous les couches de tissu du petit homme qui se tenait maintenant adroitement sur un étale. À vrai dire si ces mots auraient mieux porté on aurait pu déceler le petit tremblement de sa voix plus féminine mais à quoi bon se faire prendre pour une jouvencelle qu'elle n'était en rien.


'' Et puis en bas c'chiant … Personne me voit parce que je suis trop petite …''

Ce petit murmure inaudible qu'avait pourtant voulu porter le vent avait été emporté sous la cahute des spectateur. Chacun avait improvisé sa propre place et pris assise pour regarder ce qui leur semblait un admirable talent d'équilibriste. Les quelques enfants qu'on avait entassés à l'avant sur des caisses et des barils observait assidûment Rafaelle avec l'embrassement de quelques pieux à la recherche de sourire. Pourquoi tout finissait toujours de ce genre? On la regardait avec ce regard rempli d'espoir comme si elle amenait un vent frais d'insouciance alors qu'en fait elle n'avait voulu que les éviter tous ces gens qui c'était pourtant accumulé.

Sa main prit un ferme appui sur la rambarde de la battisse qui lui fessait face. Elle remerciât grandement le ciel d'avoir permis un moment de répit à la petite foule alors qu'elle se concentrait à son petit moment d'escalade de la journée qui avait fort bien commencé par ailleurs.

De son nouveau promontoire elle ne put que mieux voir le trajet d'un nouvel acteur.


''Rah mais j'ai rien demandé moi ''

Un deuxième garde s'alliait au premier et tentait en vacillant de lui donner la courte échelle. Un échec retentissant mais qui finirait par porter ses fruits. Heureusement elle ne comptait pas rester plus longtemps. Et en se retournant sur les tuiles usée et ébréché de ce toit dépareillé, elle fit ses adieu à la scène sans une révérence. N'êtes-ce pas ainsi que quittait les grands? Au meilleur moment. Mais surtout avant que tout ne dégénère. Sa petit silhouette s’élançait déjà sur le manteau de la ville en laissant retentir sur le sol le bruit cassant de quelques tuiles abîmé que sa course avait fait tomber.

Tomber...

Exactement comme elle au détour d'une ruelle. Sa fait drôlement mal au dos un pavé aussi froid et dur.C'était sa dernière pensée pendant qu'elle voyait le monde s'assombrir et l engloutir dans une rafale de couleur sombre et de murmures vrombissant.
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Gabriel Aubetoile



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Gabriel Aubetoile
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Le théâtre de rue - PV Gabriel _
MessageSujet: Re: Le théâtre de rue - PV Gabriel   Le théâtre de rue - PV Gabriel EmptyJeu 10 Jan 2013 - 13:46

Rustre. Tel était le mot envahissant son esprit à la simple évocation des habitants du quartier. Insulter ses tours de pitoyables passes passes ! Comment pouvait on comparer un dragon d'or capable d'illuminer trois ruelles un jour d'été à un vulgaire "tour". Rustres, et radins avec ça, ainsi Gabriel comptait il les pauvres piécettes d'or se battants en duel au fond de sa bourse. Et il n'exagérait même pas, il s'agissait véritablement d'un duel comique entre la piécette d'une bourgeoise et celle d'un gamin haut comme trois pommes. Il s'en souvenait puisqu'il s'agissait des deux seuls spectateurs à ne pas avoir essayé de l'embrocher à coup de fourche et autres ustensiles capables d'infecter tout être vivant d'une centaine de maladies différentes.
Le regard sombre, Gabriel dissimula son maigre butin à l'intérieur de son ample chemise.
Depuis la mort de cet imbécile de roi ses bénéfices avaient chutés d'une telle façon qu'il était devenu impossible pour le jeune homme de loger autre part que sur les pavés humides et froid de la citée royale. Une bien piètre loge pour un artiste de son gabarit. Levant les yeux au ciel il lui prit l'idée de compter les nuages, activité écourtée par une légère objection de la météo. En effet n'y avait il qu'un nuage, une toile de grisaille dont les limites semblaient frôler l'infini. Il ne semblait plus manquer à cette journée qu'un problème supplémentaire pour pousser Gabriel à apprendre à voler du toit le plus proche. Un garde le sorti alors de ses pensés, l'envoyant valser contre une vielle dame qui ne fit pas avare en insultes. Cherchant des yeux la cible du malotrus Gabriel entreprit de suivre le milicien dont le visage ressemblait de près comme de loin à une tomate pourrie. Certes, on pourrait dés lors penser que le jeune homme cherchait lui même à se trouver des problèmes, pourtant il ne put s'empêcher de jouer des coudes, se frayant un chemin à travers la foule qui s'accumulait au coin de la rue. Repoussant avec d'égout un ivrogne du premier rang Gabriel observa avec attention la scène se déroulant devant lui. Tendis que certains chuchotaient, d'autres préféraient s'esclaffer de rire à la vue du frêle jeune homme étalé de tout son poids sur le sol.
Décidément la mort du souverain mettait vraiment les gardes à cran, dommage pour le gamin.
S'apprêtant à faire demi tour il se stoppa net à la vue de quelques détails troublants, le garde ayant hissé sa victime sur sa large épaule Gabriel avait à présent une vue imprenable sur le corps de l'accidenté.
Se tournant vers la foule la tomate pourrie se mit à crier à tout va.


- Laissez passer, manants !

Des lèvres rosées.

-Allez dégagez avant que je m'énerve !

De légères formes quoi qu'à peine visible.

- M'obligez pas à tailler dans le vif les bouseux, dégagez j'vous dis !

Un femme... et merde.
Une brume obscure jailli doucement des lèvres entre ouvertes de la jeune femme, d'abord subtilement puis de plus en plus abondante. Devant les regards horrifiés de la foule le garde ne put s'empêcher de jeter un coup d'oeil à son fardeau dont les yeux étaient devenus d'un rouge vif. la lâchant sans ménagement il s'éloigna d'un geste vif. Aux loin le ciel se faisait de plus en plus sombre à tel point qu'on se croyait la nuit. Certains déguerpissaient déjà, puis un mouvement de foule sans précédant fini de vider la ruelle seulement occupée par la jeune femme, les trois gardes et le jeune homme dissimulé sous une longue capuche noire.
Une voix grave s'éleva de Gabriel qui brandissait un vieux bâtons vers le garde qui brandissant son arme vers la jeune inconsciente.


- Pauvres fous ! Oser s'en prendre à ma servante ?! Déguerpissez !

Autour de lui l'obscurité se faisait mouvante tendis que de pâles silhouettes se dessinaient lentement à ses côtés. Rapidement les gardes se trouvant sur les toits dégerpissèrent, laissant leur camarade tétanisé, le visage emplie d'horreur. Ce qui il y a à peine quelques minutes étaient d'un rouge loufoque s'était transformé en une pâleur cadavérique.
Tout ces lâches étaient décidément bien facile à faire fuir...
Une des silhouettes s'avança vers le garde qui trouvait enfin la force de reculer, à pas de plus en plus rapides. Enfin s'enfuit il la queue entre les jambes tendis qu'une autre silhouette frôlait sa joue d'un revers glacial.
Et bien voilà, une fois de plus Gabriel venait de se fourrer dans les ennuis, quand apprendrait il à ne pas sauter à la rescousse de la belle princesse en danger ?
Lentement le ciel redevint de son gris habituel, chassant l'obscurité désormais immobile et les spectres difformes. la cape du jeune homme quand à elle venait d'être remplacée comme par magie par une veste de soie et un pantalon de toile. La jeune femme avait elle aussi reprit ses airs d'humaine tendis qu'il s'accroupissait rapidement à ses côtés. Prenant sa main dans la sienne il prit la parole d'une voix douce.


- Mademoiselle, vous m'entendez ?
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Rafaelle Franckoeur



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Le théâtre de rue - PV Gabriel _
MessageSujet: Re: Le théâtre de rue - PV Gabriel   Le théâtre de rue - PV Gabriel EmptyVen 11 Jan 2013 - 20:01

Combien de temps s'était écoulé depuis sa chute? Les secondes étaient devenues un concept brisé qui lui échappait comme un filet d'eau claire entre les doigts. Elle en avait même perdu la perception de l'espace un court moment. Ou alors êtes-ce un long moment? Elle ne savait pas... C'était donc cela tomber inconsciente? Rien d'extraordinaire, mis à part le fait qu'elle n'avait aucun contrôle sur son corps ou son environnement et n'avait plus aucun repère visible ou invisible. Bon d’accord un peu apeurant. Mais dans ce vide angoissant, elle entendit le murmure vague de la réalité. Des pas qui ricochaient sur le pavé. Peu à peu elle entendit les pleurs d'un enfant qui s'époumonait dans une foule qui bourdonnait. Le son.

Quelques secondes auparavant, elle aurait détesté ce petit garnement. Et pourtant aujourd'hui le son de ses larmes lui était presque divin tellement il lui donnait un pied ferme sur la réalité tant appréciée. Les couleurs étaient encore un vague ciel embrouillé de nuage, mais elle parvenait maintenant à entendre clairement.


''Laissez passer, manants!''

Oh tiens, quelle étrange sensation de tournis lui prenait, le monde venait subitement de se retourner à l'envers. Sûrement une conséquence de sa chute elle ferait mieux de reprendre ses esprits rapidement. N'empêche, cette voix lui semblait beaucoup trop proche.

''Allez dégagez avant que je m'énerve!''


Holà. Sa tête grondait. Pourquoi la terre tremblait-elle sous ses pieds? Ses pieds... mais diable, ils ne touchaient plus le sol elle le sentait maintenant.

'' M'obligez pas à tailler dans le vif les bouseux, dégagez j'vous dis!''

Elle contenait tout juste sa rage, mais à vrai dire si elle avait été moins engourdie et endolorie ce criard de soldat-homard se serait mérité une droite à s'en rappeler pendant plusieurs générations. Il avait osé la prendre comme un vulgaire sac sur une épaule. Ni manière ni respect. Imperceptible, sa peau frémissait sous les pans rudes de ses habits avec fureur. Voilà bien le seul mouvement qui lui était possible. Peur et douleur étaient de bien piètre adversaire face à ce sentiment trop puissant qu'était la colère.

'' Pauvres fous! Oser s'en prendre à ma servante?! Déguerpissez! ''

Douleur. Comme le pavé est froid et dur. Elle ferait application pour cela. N'est-il pas possible de trouver une pierre plus confortable? Sa deuxième chute avait eu pour effet de ranimer les membres qui s'étaient volontairement fait oublier dans une onde souffrante qui semblait vouloir s'éterniser. Mais outre passé la froidure de la pierre, elle entendait résonner l’écho de ces quelques paroles dont elle laissait le sens lui échapper.

'' Pauvres fous! Oser s'en prendre à ma servante?! Déguerpissez! ''

'' ... fous! ... S’en prendre … Ma servante?! ...Issez! ''

Ma servante?!... ''


* QUOI?!*

Son cœur pompait avidement le sang qui venait teinter ses joues. Inconsciemment, ses doigts avaient refermé leurs étaux dans une poigne d'acier et lorsqu'elle bâtit des paupières à s'en brûler les yeux pour retrouver les couleurs de la réalité son regard doré n'avait rien d'une fleur en été, mais tout à envier d'une épée affûtée prête à trancher. Elle ne remarqua pas même qu'elle lui lacerait les doigts tentant péniblement de calmer sa respiration.

'' Mademoiselle, vous m'entendez? ''

Alors ça oui. Oui elle avait très bien entendu qu'elle était sa ''servante'' et soit qu'il ait utilisé ce terme pour la sauver d'un séjour au cachot ne l'impressionnait guère et a tout dire elle aurait préféré y passer quelques jours allongés sur une planche de bois humide qu'a se faire traiter ainsi.

Il n'était pas très vieux et instinctivement elle se mit à le décrire comme avec chaque adversaire. Il n'avait aucune musculature capable de la mettre en déroute et bien entendu il était plus grand... mais de cela elle était habituée, car à vrai dire l'inverse l'aurait fortement étonné. Rien d'exceptionnel. Non vraiment rien qui n'attire son attention. Ah sauf peut-être le chatoiement azur d'une pupille que maquillait dans l'oubli une chevelure trop sombre.


'' Bien sûr que j'entends! ''

Sa voix s'était étouffée dans un semi-cri qui avait terminé en un murmure à peine audible. Elle qui tentait vainement de reprendre le contrôle n'avait pas imaginé avoir perdu autant de contenance. Mais sans y ajouter aucun silence, elle reprit.

'' Pardon maître je ne voulais pas vous faire défaut en public! ''

Sa voix avait retrouvé force et vigueur et ne démontrait plus qu'une avide provocation sous ses yeux tranchants. Elle s'était rapidement redressée tout en restant assise au sol. Rafaelle n'était pas assez sotte pour oser se lever et retomber de si tôt. Elle n’osât pas même détourner le regard un millième de seconde. Néanmoins même si son honneur lui interdisait de regarder en direction de la milice qui avait décampé elle ne pouvait que se demander pourquoi ils avaient fui si abruptement. Car abrupte avait été le choc quand il l'avait laissé retomber sans ménagement au sol. Avait-elle tant l'air d'une poche de vulgaire grain à moudre?

Dans le souvenir nostalgique de cette chute, sa jambe droite tenta d'émettre l'hypothèse d'une fracture par l'entremise d'une vague de douleur qui malgré toute la constance du monde ne permit pas à la jeune femme de garder le visage stoïque qu'elle aurait souhaité. Dans un léger soubresaut des lèvres, elle afficha le très connu rictus de souffrance refoulé l'espace de quelques secondes.
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Gabriel Aubetoile



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MessageSujet: Re: Le théâtre de rue - PV Gabriel   Le théâtre de rue - PV Gabriel EmptyVen 11 Jan 2013 - 21:16

Si l'on omettait son manque cruel de formes cette jeune femme était d'une beauté à couper le souffle. De ses cheveux de neiges à ses lèvres légèrement rosées en passant par des yeux d'or magnifiques. Yeux qui soit dit en passant semblaient fixer les siens comme l'on fixe une proie sans défense. Le jeune homme ne loupa pas de déceler la petite étincelle de colère brillant aux plus profonds des deux pupilles.

- Bien sur que je t'entends !

Nul doute que cette première approche se devait d'être emplie de colère et d'assurance, néanmoins l'effet fut clairement amoindris par sa récente inconscience. Souriant de plus belle Gabriel crut vite comprendre que la jeune femme ne trouvait pas ça aussi drôle celle ci reprenant très vite d'un ton narquois.

- Pardon Maître je ne voulais pas vous faire défaut en public !



C'était donc ça, cette jeune fille manquait clairement de l'éducation requise à toute jeune femme. la regardant s'asseoir tout en le fixant il se redressa noblement en prenant la parole d'un ton hautain.

- Décidément les bonnes manières se perdent de nos jours ! Je suis Gabriel Aubetoile, quand à toi tu serais dans un cachot en ce moment même si je n'étais pas intervenus. Aussi je ne demanderais qu'un minimum de remerciement.

Observant le frêle corps de son interlocutrice Gabriel s'imagina rapidement la chute de celle ci, se retournant il évalua rapidement la situation. La milice était clairement composée de lâches incapables, néanmoins la nouvelle d'un mage noir rodant dans les rues feraient rapidement son apparition et finirait par prendre une ampleur dangereuse pour lui. Il devrait donc éviter toute forme de magie pendant quelques jours afin d'apaiser les tensions. La peur rend les gens fous, et les fous sont dangereux. Si jamais Gabriel se voit soupçonné d'être le sorcier il serait brûlé vif, dans le meilleur des cas.

Il aurait été si facile de se contenter d'être spectateur, simple acteur secondaire de ce théâtre de rue. Car s'en était bien un au bout du compte, tout y était, les acteurs principaux ainsi que le public. Le public... c'était bien eux le problème, certains trop proches de lui n'avaient pas put passer à côté de sa subite transformation. Ses illusions étaient puissantes mais ne restaient que des illusions, aussi lui était il impossible de jouer avec la tête des gens.

Il espérait donc que les rares personnes ayants aperçus son visage avant son illusion est eu assez peur pour éviter toute dénonciation, cependant la peur a toujours tendance à disparaître avec le temps, à ne devenir d'un souvenir comique dont on se gausse avec un groupe de poivrots. Et dieu sait qu'il y en a des poivrots ici. Aussi un simple avis de recherche comprenant une légère récompense en or suffirait largement à délier certaines langues. C'était toujours la même chose, alors qu'il aurait simplement put argumenter avec cette tomate pourrie il avait fallu qu'il se laisse aller à cet esprit chevaleresque. Et puis quoi après ? Sortir une épée et se lancer à l'assaut d'un homme entraîné à tuer pour une simple donzelle ?

Soupirant profondément il réfléchit au médecin le plus proche, Gabriel en connaissait bien un à quelques rues d'ici mais les rictus de douleur de la jeune femme ne laissait pas présager un voyage facile, aussi court soit il. Se tournant de nouveau vers elle il lui tendis doucement la main et prit la parole.

- Vous pouvez marcher ?
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Rafaelle Franckoeur



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Le théâtre de rue - PV Gabriel _
MessageSujet: Re: Le théâtre de rue - PV Gabriel   Le théâtre de rue - PV Gabriel EmptySam 12 Jan 2013 - 1:06

Mais quel était ce sourire qui attisait son contraire? Pourquoi le voir retrousser les lèvres dans un geste hautain lui donnait-elle subitement l’envie de serrer les dents pour être son parfait opposé ? N’êtes-ce que par sa nature puérile et fière ou parce que sa silhouette s’élevait devant elle comme un mur gigantesque lui rappelant qu’elle se trouvait à l’ombre de ses pieds, petit scarabée qui lui devait d’être encore sur cette pierre sombre. Peut-être n’étés-ce vraiment que le reflet de cette chemise de soie qui lui donnait l’allure d’un grand de ce monde qui la répugnait au final. Elle qui n’avait jamais porté que des vêtements d’enfant.

En fait, mille et une choses lui susurraient de partir.

‘’ Décidément, les bonnes manières se perdent de nos jours ! Je suis Gabriel Aubetoile, quand à toi tu serais dans un cachot en ce moment même si je n'étais pas intervenu. Aussi je ne demanderais qu'un minimum de remerciement. ‘’

Ah comme cette voix lui semblait arrogante à lui en écorcher l’ouïe dans un son strident. Voilà ce qu’il recherchait les remerciements du a un gentil homme que lui imposait probablement son rang. Mais le vent qui avait chuchoté à cet homme d’être chevaleresque lui avait commandé une demoiselle en détresse qu’elle n’était pas.

‘’ Bonne manière Messire ? Alors que vous me tutoyez déjà je n’en vois guère dans aucun de vos gestes et si je vous dois quelque chose c’est probablement d’avoir trainé mon orgueil sur le pavé comme si j’étais un vulgaire sac ‘’

La ville n’avait jamais été un endroit de repos pour quiconque. Grouillant de vie qui souhaitait éclore et se distinguer. Et Rafaelle n’avait jamais eu l’audace de croire que cela aurait été une promenade calme et courtoise. À vrai dire, c’est surement pour cette raison qu’inconsciemment elle s’était jetée dans la gueule du loup. Mais la ville n’était pas un décor adapté pour un chevalier servant ni un prince galant. Les ‘’ bonnes manières ‘’ ne sied pas au petit peuple dont elle était issue et elle s’en sentait dégagé aussi simplement, mais puisque c’était la le seul moyen de se faire valoir aussi imposant que cet homme alors elle le serait. Et bien évidemment elle devait de pas se fait lui répondre.

Son regard se perdit l’espace d’une seconde déviant tel celui d’un enfant que l’on sermonnait.


‘’ Je suis Rafaelle.’’


C’est étonnant comme parfois dire quelques simples mots semblait vous vider de votre énergie tant elle y voyait une certaine défaite. Mais elle se reprit aussitôt.

‘’ Pardonnez, mais je ne fais pas la révérence puisque votre grâce a fait décamper les gardes si promptement que l’on m’a accidentellement jetée au sol ‘’

D'ailleurs, il n’avait rien d’effrayant. À bien le regarder en dehors de ses cheveux qui cachaient une mince partie de son visage, et outre la grandeur qu’il se donnait grâce à quelques mouvements hautains et des gestes gracieux envenimés d’une poignée de paroles bien placées, il n’avait rien de spectaculaire. Et contre toute attente ceci la fit sourire. Assez même pour apercevoir l’éclat d’une canine blanche entre ses lèvres rosées.

Il tendait dorénavant une main vers elle toujours avec cette même élégance qui la rendait folle. Peut-être un peu jalouse parce qu’elle n’avait rien de gracieux, mais sérieusement, avait-elle a envier à un homme d’être gracieux et élégant ?


‘’ Quoi qu'il en soit, ce n’est pas moi que vous allez effrayer. ‘’

Même le bleu de ses yeux semblait trop pur et doux. Glacial certes. Mais ce n’était rien de plus qu’un vaste champ de glace trop tranquille alors qu’elle-même n’était qu’un champ de braise.

‘’ Vous pouvez marcher ? ‘’

Il n’était donc bon qu’à cela poser des questions. Vous m’entendez ? Vous pouvez marcher ? Vous pouvez cligner des yeux trois fois et tournez sur vous-même en récitant l’alphabet inversé ?

Néanmoins, elle-même n’était pas sur de la réponse et elle regardât un instant sa jambe endolorie si ça se trouve ce n’était qu’une ecchymose qui avait revêtu le costume de quelque chose de plus grand. Ou alors c’était quelque chose de plus grand. Que ne pouvait-elle savoir sans essayer alors bin à contrecœur elle prit la main qu’il lui tendait avec l’espoir de s’en défaire rapidement. Étrange comme ses mains en fait était douce alors que les siennes à force travail manuel n’avait plus aucune sensation.
Alors qu’elle venait à peine de se lever grâce à son aide, elle plongea son regard dans le sien. Un nouvel élan de rage la submergeait. Ne pouvait-il donc y avoir un seul homme sur terre qui ne la dépassait de plus de deux têtes franchement ? Soit ce n’était pas sa faute il était surement née et était destiné à être grand tout comme le destin avait voulu qu’elle ne soit que l’ébauche d’une vraie femme. Mais elle lui en voulait tout de même énormément et laissait agréablement ce ressentiment jaillir de chaque pore sa peau.

Elle n’avait pas manqué ce soupir qui avait été le sien et voyait bien que désormais elle n’était plus qu’un fardeau qu’il s’obligeait a porté comme c’est triste il avait rescapé la mauvaise princesse. Alors, elle fit un pas pour s’éloigner de lui copiant avec une dextérité remarquable la grâce hautaine dont lui-même avait fait preuve a son égard et remarquablement elle réussit à contenir cette douleur impitoyable qui semblait lui enflammer la moitié du corps.


‘’ Je… ’’

Son souffle s’était coupé d’un coup et c’est étrange comme le pavé lui semblait soudainement un endroit fort réconfortant et douillet comme elle peinait à rester simplement debout. Instinctivement elle avait néanmoins resserré sa main par peur de retombé, car malgré tout il serait bien fâcheux de se casser les deux jambes en une journée déjà qu’a l’habitude elle était plus solide que cela…

‘’ Je crois que j’aurais peut-être besoin d’un appui ‘’

Cette phrase était sortie de ses lèvres en l’espace d’une petite seconde. Le temps avait semblé faire un arrêt peut-être sous le choc de cette révélation, car cette fois c’était bien une demande d’aide camouflée sous ses grands airs.

Elle devait partir d’ici au moins de cette rue pour en trouver une autre histoire que les gardes ne la retrouve pas après que diable arrive a cette homme elle s’en moquait bien il pourrait fuir comme il lui plairait et se trouver une donzelle plus aguichante de toute façon elle n’avait jamais su retenir un homme bien longtemps et les seuls moments ou elle avait passé plus de quelques minutes en leurs compagnies s’était soit durant un combat soit durant un concours de beuverie.

Ses yeux s’éclairaient maintenant d’un nouveau feu. Voilà ce qu’il lui fallait de l’eau de vie. Un bon alcool bien puissant qui descendrait avec délice dans sa gorge pour apaiser la douleur et oublier ce malheureux incident. Alors avidement elle se mit a cherché du regard la moindre échoppe la plus sordide lui siérait à merveille peu lui importait tant que cette douleur disparaissait au plus vite.


‘’ J’ai besoin d’alcool. ‘’

Médecin ? Elle n’y avait pas même encore pensé à vrai dire.

‘’ Vous avez qu’à me laisser dans une taverne n’importe laquelle je m’arrangerais’’

Et bien à contrecœur, elle poursuivit bien qu'avec peine alors que le rouge s’étalait sur ses joues comme un champ de braise devant la honte.

‘’ Et merci… ’’

C’était un merci général. Pour la main tendue. Pour ne pas avoir déjà fui et pour la possible aide qu’il lui procurerait en l’aidant à se déplacer.

‘’ Mais pas merci pour les gardes hein ! Euh je m’en serais occupée seule de toute façon … ‘’

Il ne fallait pas tout donner au premier tour de jeux. Rafaelle avait peut-être avoué une faiblesse de corps, mais son cœur se refusait a totalement se laisser aller et il fallait se faire une raison ce petit tas d’orgueil avait un besoin irrémédiable de conserver son honneur et sa fierté et bien que ces simples paroles n’eurent surement aucun effet sur Gabriel ils étaient pour elle un pansement sur une plaie béante qu’il avait sans le vouloir ouvert en la secourant.
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