''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
TCL C74 Series 55C743 – TV 55” 4K QLED 144 ...
Voir le deal
499 €

Partagez | 
 

  Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Fearghas Forrester



________________

Fearghas Forrester
________________


Race : Humain
Classe : Archimage
Métier : Alchimiste
Croyances : Aucune
Groupe : Royaume

Âge : 75 ans

Messages : 90

Fiche de Personnage : Ma fiche


 Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] _
MessageSujet: Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril]    Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] EmptyLun 14 Jan 2013 - 21:47

- Bien, nous voilà perdu au milieu de nulle part ! Je ne vois ni temple ni ruines et encore moins une porte ! Pourquoi nous avez-vous amenez ici ?! Pourquoi ne nous avoir rien dit ?! Pourquoi avoir laissé repartir le jeune fille ?! Pourquoi tout ces secrets et tout ces mystères ?! Pourquoi fermez-vous votre grande gueule quand nous avons besoin que vous l'ouvriez ?!

Orana resta silencieuse, le regard baissé, elle marmonnait, récitant quelque chose à voix basse. Fearghas ne comprenait pas ce qu'elle disait mais il pouvait distinguer quelques mots. Une prière sans doute mais, envers qui et pourquoi ? Rétronos se retourna vers le vieux magicien.

- Professeur ! Cette démence a assez duré !
- J'en conviens mais nous n'avons pas le choix.
- Ce n'était pas dans les termes de notre accord ! Elle faille a sa parole !

- Et ensuite ? Faites ! Libérez-vous !

Inutile de songer à fuir, surtout pour le duc, elle n'avait même plus besoin de lui et elle le lui avait fait clairement comprendre. Elle n'hésiterait surement pas à le tuer au moindre faux pas. Quant au magicien, malheureusement, il était lié à elle. D'un côté, cela lui éviterait de se faire tuer mais dès qu'elle aurait retrouvé toutes ses forces, qu'est-ce qui l'en empêcherait ?

- Je comprend votre inquiétude Satanas.
- Ça me fait une belle jambe !

Rétronos était particulièrement affolé. Il ne tenait pas en place, ses habits lui collaient à la peau et ses cheveux étaient trempées, uniquement à cause de la sueur ! Son regard était vitreux, remplit d'angoisse, et son visage crispé.

- Pouvez-vous au moins répondre à ma questions ? Peut-être que vous avez compris ce que je n'ai pas compris.
- Je n'en sais pas plus que vous si ce n'est que si l'élémentaire à demander à Essalia de partir, ce n'était que pour la protéger. Visiblement, ce qui nous attend ici sera encore plus difficile que ce que nous avons vécu.
- Elle va me tuer ! Vous le savez ! Et elle en fera de même pour vous !
- Je le sais ! Mais que voulez-vous que je fasse ?! Calmez-vous monsieur le Duc ! Nous trouverons une solution, j'en suis certain ! Mais pour cela, il vous faudra retrouver votre calme !
- Mais de quelle solution me parlez-vous vieux fou ?! Nous sommes fichus ! Vous ne comprenez donc rien à rien vieille chèvre ?!


Dit-il en lui criant dessus.

- Ne me parlez pas sur ce ton Satanas !

Rétorqua Fearghas en hurlant encore plus fort que lui. Ils se regardèrent droit dans les yeux, un long moment, puis finalement, ce fut le Duc qui baissa le regard.

- Oui, nous sommes dans le même camps tout les deux, veuillez m'excuser.

Puis, le silence revint. Un silence pensant et angoissant couplé à une inertie totale mais, qui fut finalement troublé par la dame des glaces. Elle avait cessé de prier et regardait désormais devant elle. Une marque bleue était apparue sur le sol humide. Elle rayonnait et s'intensifiait. La forme qu'elle dessinait ressemblait à une goutte d'eau. Bientôt, il eut un éclat, une silhouette de femme, habillée d'un capuchon apparut rapidement avant de se dissiper, comme de la fumée dans l'air.

- Ait courage ma fille.

Cette phrase et cette voix d'ange avaient retenti de nulle part. Enfin de nulle part, il ne fallait pas non plus être un génie pour comprendre que cela avait un rapport avec la silhouette apparue récemment. Une longue ligne toute aussi bleue se traça sur la terre, à la vitesse de la lumière, se perdant à l'horizon. Elle semblait indiquer un chemin, une trajectoire à suivre. Finalement, ils n'étaient pas si perdus que cela. Les deux hommes, en tous cas, étaient étonnés. Pour Fearghas, c'était bien la première fois qu'il voyait cela. Ils étaient tous les deux muets, à regarder cette ligne bleue …

- Qu'attendez-vous pour vous mettre en route ?

Dit-elle en leur adressant un regard provocateur.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Invité

________________


________________



 Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] _
MessageSujet: Re: Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril]    Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] EmptyMar 15 Jan 2013 - 22:57

Comprendre, je dois comprendre ce qu'il se passe là-bas. Notre Mère souffre, je le sens au plus profond de moi. C'est une douleur infime à cause la distance, mais plus je me rapproche, plus j'ai mal. Quelque chose ou quelqu'un la perturbe, je dois savoir ce qui est derrière tout ça. Rien n'est en droit de causer de lui causer du tort, rien tant que je suis présente aux alentours. On m'a donné une deuxième chance, c'est un devoir envers Elle que de détruire ce qui provoque cette douleur. J'aimerais tant partir tout de suite, mais je suis comme qui dirait prise entre deux filets. D'un côté notre Mère m'appelle à l'aide, de l'autre mon corps est faible, j'ai besoin de dormir. Depuis quelques temps, l'endroit de mon repos importe peu, mais je n'ai jamais trouvé confortable qu'un lit dans une auberge, si tant est que cette auberge est bien entretenu. Le seul problème c'est que dans cette partie du monde il n'y a rien qui ressemble à ça, je crois bien que c'est la première fois que j'en viens à voyager ici. Ai-je vraiment le choix ? Puis-je décemment me reposer maintenant, ici, en plein sentier ? Je sens un léger courant d'air soulever mon vêtement, je me retourne subitement, me préparant au pire. Je ne vois rien, n'était-ce qu'un effet météorologique ? Non, c'est autre chose, le ciel est peut-être menaçant, mais il n'y a pas de vent. Quelqu'un est ici, j'en suis persuadée, je me prépare au pire. Seulement l'environnement actuel m'empêche de pleinement utiliser ma magie et à vrai dire, je ne le souhaite pas le faire, je ne souhaite plus le faire. Survivre, c'est le maître mot dans ce monde, je peux aisément me débarrasser de tout ce qui me gêne, mais pourquoi ferais-je du mal gratuitement ? Je n'en vois pas l'utilité. Voilà que ce courant d'air revient...

"C'est pénible..."

Devrais-je le forcer à sortir de sa cachette ou devrais-je tout simplement passer mon chemin ? Cela semble être la meilleure solution, je ne veux pas d'ennuis, je suis trop fatiguée pour le moment. Qui plus est, je me dirige vers un endroit où notre Mère souffre beaucoup, j'aurais besoin de toute mon énergie, je n'ai pas le luxe d'en perdre pour des futilités. Je décide de reprendre mon chemin sans me soucier de cette présence, pourtant je sais qu'elle est encore là, je la sens. J'essaie tant que je peux de l'ignorer, mais rien n'y fait, sa façon de se déplacer sans se soucier de notre Mère m'insupporte au plus haut point. C'est assurément un humain pour faire autant de dégâts rien que par son action de marcher, je commence à serrer le poing, ce que c'est énervant d'être suivi de cette manière. Finalement je vais devoir agir, bien que l'envie ne soit pas présente... Le regard vide et redressant ma capuche sur ma tête, je quitte le sentier et me dirige vers la végéation le bordant. Peu importe ce qui me suit, il ne peut se cacher bien longtemps ici, je sais par ailleurs exactement où me diriger, outre le fait qu'il se déplace avec aussi peu de discrétion qu'un éléphant, notre Mère me dit où il est. Je m'approche de l'endroit avec la plus grande prudence, je sais peut-être où est cet homme, mais je ne sais pas de quoi il est capable, une chose est certaine, il n'est pas capable de discrétion. Personne dans la végétation n'est capable de discrétion face à moi si ce n'est les animaux eux-même et cet humain n'est pas une exception. Il est adossé à un arbre, prêt à bondir pour je ne sais quel raison, la façon dont ses appuis écrasent les feuilles sous lui me fait mal au cou. Mon vêtement se soulève à nouveau, ce n'est toujours pas un courant d'air, il n'y a pas de vent ici, sont-ils plusieurs ? Non ce n'est qu'un tréant, on échange un regard, il sait très bien pourquoi je suis ici et moi je sais que cet endroit n'est que son lieu d'habitation, qui serais-je si je m'en prenais aux créatures de notre Mère ? Il passe son chemin sans se soucier de moi, je reprends également ma route, je ne suis pas là pour déranger ceux qui vivent ici, contrairement à cet humain qui n'a toujours pas bougé. Je m'approche doucement jusqu'à arrivée presque arrivée à sa hauteur, moment où dans un seul bond il se lève. Il fonce sur moi épée à la main.

"Hé la !"

Je dégaine mon arme et invoque sa lame magique, même si je ne lui veux aucun mal pour le moment, je ne vais pas me laisser faire pour autant. Nos lames s'entrechoquent dans un silence presque absolu, ma lame n'est pas faite de métal, mais de magie noire. Elle ne s'émèche pas, elle n'est pas tranchante à proprement parler et n'est donc pas dangereuse pour l'autre arme, elle n'est ici que je puisse me défendre de manière convenable quand la fatigue est trop grande pour que j'utilise une magie pure. Cette lame n'est pas coûteuse en énergie et ce n'est pas comme si, avec l'environnement, je pouvais aisément la faire grandir pour qu'elle ressemble à ces épées serpents. Il y a-t-il plus surprenant qu'une arme dont la matière n'est pas fixe ? Nos visages se rapprochent dans ce duel de force, il commence à rire, il sait qu'il a l'avantage. Son regard me fait froid dans le dos, a-t-il autre objectif que celui de tuer ? J'essaie de me dégager tant bien que mal, mais sa façon de se battre est trop rapide et précise pour que j'arrive à prendre mes distances. Le combat au corps à corps n'est pas mon point fort et il a dû s'en rendre compte, il ne me laisse pas le temps de reculer. Ma vue se brouille, je n'ai pas le luxe de prendre mon temps, la fatigue commence à prendre le pas, mes mouvements ralentissent en conséquence. Lui à l'air en pleine forme, il gesticule comme tout les humains imprudent qui s'amusent, c'est peut-être ma seule chance. Je pointe mon arme vers lui et murmure :

"Pousse, pousse et tranche ma belle..."

La lame de magie noire s'agrandit jusqu'à l'atteindre, il éclate de rire et se prépare pour parer mon attaque. Grave erreur, il ne faut pas sous-estimer la magie, surtout pas celle-là... Ma lame traverse son épée, la découpant au passage, même pas une seconde plus tard, c'est lui qui y passe. Le haut de son corps se détache de ses jambes, son sang jonche le sol près de lui. Je m'approche mon arme toujours en main, on est jamais assez prudente dans ce monde, je dépasse le bas de son corps et arrive vers le reste. Je me penche pour mieux voir sa tête, ses yeux sont vide, la vie à définitivement quitter son corps, je ne voulais pas en arriver là, mais ai-je vraiment eu le choix, ai-je bien fait ? Le premier regard qu'il a posé sur moi me revient en mémoire, oui j'ai bien fait, si je meurs qui protégera notre Mère de la menace grandissante ?
Je lève les yeux vers le ciel, la lueur de la lune perce le feuillage des arbres, il est temps que je me repose, les rayons d'un soleil matinal arriveront facilement à me réveiller. Je n'ai, de toute façon, pas le choix, un pas de plus et je m'écroule au sol tant la fatigue est présente en moi. En parlant de ça, n'est-ce pas le sol qui s'approche de mes yeux ?


Lentement mes yeux s'ouvrent, je les referme rapidement, le soleil m'agresse déjà. Je me relève en poussant le poids de mon corps sur mes bras, mes jambes me soutiennent bien mieux qu'hier, ce n'était peut-être pas la meilleure position pour dormir, mais je me sens beaucoup mieux. Comme à chaque fois que je dors près de la végétation. J'entrouvre les yeux pour qu'ils s'habituent à cette lumière soudaine, le temps passe et j'arrive à les garder ouvert et ce que je vois devant moi ne me plait pas du tout. Je vois une fumée noire s'échappait dans l'air, je renifle et sens une odeur de brûler. Mon cou commence à me faire mal, quelque chose est en train de faire du mal à notre Mère, pourquoi ces fichus humains ne peuvent-ils pas la laisser en paix ? Je parcours rapidement la distance qui me sépare de ce feu et je tombe sur un camp improvisé, ce feu brûle depuis si longtemps que je me demande s'il ne va pas s'éteindre dans les secondes qui viennent. Mais ce qui m'inquiète ce n'est pas le tas de bois brûlant, mais ces deux personnes. Le feu s'éteint soudainement, réveillant les trois personnes en même temps, leur regard se pose immédiatement sur moi. L'homme, visiblement très âgé farfouille dans ses affaires et en sort une baguette de laquelle une petite lumière blanche brille, pendant ce temps l'autre homme tient deux boules de feu dans ses mains. C'est bien ma chance, deux utilisateur de la magie et pas n'importe lesquelles. L'une est blanche, l'autre est celle du feu... Je fais tout de suite apparaître mon aura noire et je dégaine mon arme, commençant à faire apparaître la lame magique. S'ils veulent utiliser leur magie, qu'ils viennent, il est hors de question que je me laisse faire. Pas si proche de ce qui dérange notre Mère.


Dernière édition par Earwen Ringeril le Jeu 17 Jan 2013 - 7:14, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Fearghas Forrester



________________

Fearghas Forrester
________________


Race : Humain
Classe : Archimage
Métier : Alchimiste
Croyances : Aucune
Groupe : Royaume

Âge : 75 ans

Messages : 90

Fiche de Personnage : Ma fiche


 Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] _
MessageSujet: Re: Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril]    Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] EmptyMer 16 Jan 2013 - 16:45

Silence ... Les deux magiciens observaient cette étrange nouvelle venue, habillée d'une simple cape et à peine dissimulée sous un mince feuillage. Qui était-elle ? D'où venait-elle ? Que leur voulait-elle ? Pourquoi et comment ? Cela faisait beaucoup de questions pour une première rencontre. La réalité des choses étaient qu'ils avaient tous les deux peur, et la peur suscite le doute et donc l'interrogation mais, de quoi avaient-ils peur ? De son aura noire ? De sa lame magique ? Ou plus simplement, de son parfum qui était typique de la magie noire ? Non, ils avaient connu bien pires et cela ne serait pas suffisant pour les apeurer. En revanche, son lien évident avec la nature, dans le contexte actuel, prenait une tout autre mesure ...

- C'est elle ! C'est elle je vous dis !
- C'est impossible ! Elle est morte ! Vous le savez tout comme moi !
- C'était bien trop beau pour être vrai ! Autant de facilité ! Jamais une élémentaire ne se serait faite avoir de cette façon !
- Il peut très bien s'agir d'une tout autre créature !
- Une créature qui ressemblerait étrangement à Gaïa, qui nous aurait spécialement retrouvé et qui se montrerait menaçante dès le premier contact ? Non, je ne crois pas aux coïncidences ! C'est elle ! Elle est revenue pour se venger !
- Mais nous l'avons détruit !
- Si cela se trouve, c'était ce qu'elle attendait ! Rappelez-vous de Keith ! En détruisant son armure, nous l'avons libéré !

- ... En effet.

Les deux hommes étaient prêts à user de leur magie, i elle voulait se battre, ils ne pourraient pas se soustraire et le moins que l'on pouvait dire, c'est que si leurs craintes se confirmaient, ils ne feraient pas long feu sans la dame des glaces. Cette dernière n'était pas avec eux, elle était partie trouver un point d'eau pour se restaurer et les avait laissés seuls. Qui aurait pu se douter qu'ils auraient de la visite entre temps ? Ah, mais pourquoi Orana n'était jamais là quand on avait besoin d'elle ?! L'atmosphère était pesante et le temps long. Les secondes et même les minutes s'écoulaient sans que ni l'une ni les autres n'entament le combat. Rétronos la fixait d'une façon étrange. Il ne cherchait pas seulement à voir ce qui se cachait à l'ombre de sa capuche, il observait aussi toutes les lignes de son corps, l'air perturbé. Certes, il fallait reconnaître que malgré sa sombre apparence, elle était forte agréable à regarder. Satanas, devant cette inertie, s'avança lentement vers elle, tendant son bras gauche vers l'avant et gardant une flamme dans sa main droite.

- Qu'est-ce que vous faites ?

Il ne lui répondit pas, il s'approchait, doucement mais surement. Il n'y avait que quelques mètres qui les séparaient mais, pourtant, la distance ne lui paraissait que trop longue.

- Vous n'avez pas conscience du danger monsieur le Duc !
- Restez vigilant et tenez-vous prêt à inter ...

Il n'eut pas vraiment le temps de terminer que la lame de l'inconnue le frappa en plein torse. Malgré sa vigilance et le fait qu'il eut reculé, il avait été atteint, c'était à croire que la lame s'était agrandie ! Il y avait eu une effusion de sang et une plaie béante s'était ouverte dans sa chair. Il recula de quelques pas et tomba à la reverse, non sans crier sa douleur. Non, elle n'était pas amicale et le temps n'était plus à l'attente. Elle empestait la magie noire, Fearghas concentrait la lumière dans sa baguette mais, pourtant, il hésita à tirer sur elle. Il ne savait pas pourquoi mais, quelque chose lui disait que ce n'était pas la meilleure solution.

- Faites quelque chose vieux mage ! Ça pisse le sang !

S'exclamait Rétronos. Ce dernier avait tendance à rapidement perdre son calme ces temps-ci, c'était étonnant de la part d'un homme qui se voulait aussi respectable que lui. Peut-être que la pression exercée ces-derniers jours était trop forte pour lui, après tout, ce n'était qu'un homme. Forrester hésita mais, il céda finalement et utilisa sa magie pour refermer sa plaie au moyen d'un sort rapide mais onéreux en énergie. Le Duc se releva bien vite et recula encore plus. Il mit une main devant lui, paume pointée vers la femme arbre, et prépara un jet de feu.

- Je vais la réduire en cendres !

S'écria-t-il avant de concentrer le maximum de feu dans sa main. Il s'apprêtait à déchaîner ce flot ardent sur elle quand il s'arrêta et baissa sa main. Il avait le visage blanc et le regard capturé. Il en allait de même pour Fearghas. Ils ne bougeaient plus et ne disaient plus rien, même le professeur avait baissé sa baguette. Derrière celle qu'ils soupçonnaient d'être Gaïa, quelque chose s'était glissé et grossissait. Ils se doutaient bien qu'il ne pouvait s'agir que de l'élémentaire Eau mais, elle n'avait cette fois-ci pas adopté une forme humaine, et c'est bien cela qui leur faisait peur car, cela ne laissait rien présager de bon. Peut-être ne l'avait-elle pas senti approcher ? Ils n'en savaient rien mais il y eut des feulements et, lorsqu'elle se retourna, elle eut tout le plaisir de découvrir une imposante chimère d'eau, munie de trois têtes et prête à lui bondir dessus.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Invité

________________


________________



 Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] _
MessageSujet: Re: Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril]    Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] EmptyJeu 17 Jan 2013 - 7:11

*Approche oui, approche-toi encore. Crois-tu que je vais te laisser, toi ou ton feu, me toucher ?*

Sa main est dangereusement proche de mon visage, dois-je attendre qu'il se brûle avec mon aura pour que le feu se propage sur tout son corps et qu'il meurt dans les pires souffrances possibles ? Ou dois-je me montrer clémente envers cet idiot ? Après tout, il n'a rien fait de mal, pour l'instant du moins. Un avertissement suffira à le faire reculer, je vais attendre qu'il réponde aux conseils avisés de son compagnon et je frapperai, ce sera trop rapide pour qu'il puisse esquiver. Ses lèvres bougent, je ne fais pas attention à ce qu'il dit. Je ferme le poing sur le pommeau de mon arme et allonge la lame magique, ça le touche en pleine poitrine, du sang gicle sur le sol. Il hurle de douleur, un sourire se dessine sur mes lèvres, j'ai toujours adoré remettre les humains à leur place, ce n'est pas vraiment le cas ici, mais j'ose espérer qu'après, il sera plus vigilant... La prochaine fois, il ne tombera sur une personne aussi bienveillante que moi, mais ce n'est cet homme qui m'inquiète. C'est plutôt lui, avec une baguette si lumineuse qu'elle m'aveuglerait presque. Cet utilisateur de la magie blanche me fait bien plus peur que l'autre idiot, cette magie est mon parfait opposé, elle peut me détruire aussi facilement que je la détruirais. Les duels entre la magie blanche et la magie noire se terminent très vite, le premier qui donne le coup, gagne, c'est aussi simple que ça. Cet homme, dont le visage laisse transparaître une certaine fatigue, il a vécu c'est certain, raison de plus pour faire attention à lui. Qui plus est les conseils qui l'a donné à l'autre idiot était plutôt censés. En parlant de lui, il est toujours en train de hurler, mais cette fois-ici il hurle à l'autre homme de faire quelque chose. "Vieux mage" ai-je même entendu. La question qui se pose maintenant c'est va-t-il aider son compagnon ou va-t-il tout simplement essayer de m'atteindre ? Avec la quantité de magie au bout de sa baguette, j'ai peur du résultat, même avec mon aura à pleine puissance.

*Décidez-vous vite vieillard, il va mourir.*

Sans me quitter des yeux, il pointa sa baguette vers la blessure et la soigna aussitôt. La magie blanche est puissante, c'est un fait indéniable, guérir une blessure comme celle-là en aussi si peu de temps, il faut au moins cette magie. Combiné là à une grande maîtrise et vous avez dans les mains l'une des magies les plus fiable de ce monde. La fiabilité, c'est la seule chose qui manque à ma magie, je la contrôle peut-être nettement mieux qu'avant, surtout depuis que ma volonté est partagé entre la végétation et moi, mais j'en ai toujours aussi peur. On ne sait jamais ce qu'elle va faire... L'idiot se releva aussitôt, hurlant qu'il veut me réduire en cendres. Il accompagne le geste à la parole en pointant sa main vers moi. Dedans une énorme boule de feu apparaît, à croire que la colère l'aide à augmenter la puissance de sa magie. Je tourne les yeux vers lui, tout en continuant de faire attention au moindre mouvement du vieil homme, je devrais avoir peur d'une aussi grand concentration de feu, mais étrangement, ce n'est pas le cas et pour cause... Je vois le rouge du visage de l'homme en colère passé au blanc, la flamme dans sa main s'éteint, ses yeux ne me regardent plus, il semble perdu. Je regarde rapidement le vieux mage, même chose pour lui, il n'ose même plus bouger. Qu'est-ce qui pourrait effrayer un utilisateur de la magie blanche comme lui ? Il a ce même regard lointain, mais pourquoi ? Je n'ai rien fait depuis mon attaque contre l'idiot, pourquoi changeraient-ils leur façon de me regarder d'un coup ?

*C'est quoi leur prob...*

Ma cape se soulève d'un coup, je sens le vent dans mon dos, quelque chose se trouve derrière moi. Je prends le risque de quitter les deux hommes des yeux pour me retourner. Ce que je vois me fait perdre l'équilibre, je me rattrape tant bien que mal, comment se fait-il que je n'ai pas senti cette créature venir ? Comment se fait-il que notre Mère ne m'est pas prévenu qu'une telle chose approcher ? J'essaie de m'éloigner d'elle à reculons, mais il n'y a rien à faire, elle va trop vite. Mon aura noire à beau être présente, elle n'a pas peur de venir vers moi. Peut-être que si elle se brûle, elle changera d'avis, mais je ne veux pas qu'elle me touche, c'est un risque que je ne dois pas prendre. Je recule tellement que je vois les deux autres hommes qui n'ont toujours pas bougé, ils me fixent pendant quelques secondes pour ensuite fixer l'élémentaire d'eau. À croire qu'ils assistent à un duel magique des plus banals... Alors que j'essaie de garder mes distances avec l'élémentaire, je vois sur ma gauche le même tréant que la veille me dépassait, il fonce vers l'élémentaire d'eau et engage ce qui ressemble à un corps à corps avec lui. Je ne le remarque pas tout de suite, mais la taille de la créature d'eau commence à diminuer et la couleur du tréant devient plus sombre. Il est en train de l'absorber petit à petit, c'est une chose que je n'aurais jamais pu faire toute seule, notre Mère ne m'a pas abandonné. Elle m'a envoyé un avatar de la nature pour m'aider, je vais devoir la remercier en me débarrassant de tout ce qui la gêne ici. Cependant, le tréant ne peut pas vaincre cet ennemi tout seul, je dois intervenir sans le blesser et c'est ce qui rend la chose difficile. Je laisse tomber mon vêtement derrière moi et prend mon arme à deux mains, je dois privilégier la rapidité et la précision, je ne dois prendre aucun risque. Je ne sais pas ce que je serais devenue sans cet avatar de la nature, la moindre des choses est de ne pas le blesser.

"Grandit ma belle, grandit."

La lame a atteint la moitié de ma taille, ma vue est rivée sur les trois têtes bougeant dans tout les sens, mon allié commence à perdre son combat. À croire que cet élémentaire d'eau contient trop d'eau pour un seul arbre. Les mouvements du tréant sont tellement lent à cause de ce qu'il a absorbé que bientôt il n'arrivera même plus à bouger, je dois agir et vite. Je fixe encore une fois les trois têtes et commence à charger en levant mon arme, il faut que le tréant bouge notre ennemi pour que j'arrive à trancher les têtes en même temps et ce ce qu'il vient exactement de faire. Rien ne peut combattre notre façon de communiquer à nous les êtres de la Nature, je n'ai même pas eu à prononcer le moindre mot, il savait ce qu'il devait faire et il l'a fait. Ma lame magique s'abat sur les têtes, faisant apparaître une séparation entre les cous et les têtes. Elles tombent par terre dans un grand plouf, m'éclaboussant moi et le tréant par la même occasion, mais je n'ai pas le temps de faire attention à ces détails. Je pose le pommeau de mon arme au sol et fait encore grandir la lame jusqu'à ce qu'elle forme ce qui ressemble à un cocon de magie noire. À l'intérieur se trouve l'élémentaire d'eau, je ne sais pas pourquoi il m'a attaqué, mais je vais le savoir maintenant. Je n'ai pas l'intention de le libéré avant de savoir pourquoi une telle créature se trouve ici.

"Maintenant parle être d'eau. Pourquoi m'avoir attaqué ?"

Je détourne rapidement les yeux de l'élémentaire pour mettre en garde les deux autres hommes.

"Je vous conseille de ne plus faire le moindre geste, je n'ai qu'à contracter la cage pour que cette chose meurt et à en juger par la sueur coulant de vos fronts, elle est importante pour vous. Prenez garde à ce que peut faire mon allié également, il serait dommage que votre témérité vous coûte la vie."
Revenir en haut Aller en bas

Fearghas Forrester



________________

Fearghas Forrester
________________


Race : Humain
Classe : Archimage
Métier : Alchimiste
Croyances : Aucune
Groupe : Royaume

Âge : 75 ans

Messages : 90

Fiche de Personnage : Ma fiche


 Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] _
MessageSujet: Re: Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril]    Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] EmptyVen 18 Jan 2013 - 19:54

Les deux hommes étaient figés. Le combat s'était déroule sous leurs yeux ébahis, de la magie noire, un arbre vivant et en moins de quelques minutes, Orana s'était retrouvée emprisonnée, totalement neutralisée et à la merci de cette ... Femme ? Qu'était-elle exactement, pour commencer ? C'était bien la première fois qu'ils voyaient une aussi jolie créature, force était de le reconnaître, habillée avec quelques feuilles et disposant de pareils pouvoirs. Pour Fearghas, c'était tout à fait stupéfiant mais, pour le Duc, c'était on ne peut plus appréciable. Elle tombait exactement au bon moment !

- Maintenant parle être d'eau. Pourquoi m'avoir attaqué ?

La dame des glaces était enfermée à l'intérieur de cette cage faite de magie noire mais, étrangement, elle ne se débattait pas. Elle était d'un calme inquiétant, immobile et muette, ne prenant pas non plus la peine de répondre à la femme arbre.

- Je vous conseille de ne plus faire le moindre geste, je n'ai qu'à contracter la cage pour que cette chose meurt et à en juger par la sueur coulant de vos fronts, elle est importante pour vous. Prenez garde à ce que peut faire mon allié également, il serait dommage que votre témérité vous coûte la vie.
- Faites.

Lui répondait-elle alors d'une voix on ne plus froide mais, délicate. Faites ?! Non surtout pas ! Qu'elle idée maléfique avait encore saisie cette élémentaire ?! Si elle mourrait, Fearghas trépasserait à son tour, même si cela ne devait surement pas entrer dans ses calculs. Pourquoi abandonner aussi prêt du but ? Le vieux magicien intervint.

- Ne l'écoutez pas ! Si vous la tuez, vous me tuerez également ! Si votre intention était de nous éliminer, je pense que moi-même, je ne serais déjà plus là pour vous avertir ! Ne la tuez pas, vous n'avez aucune raison de le faire !
- Il a raison !

Rajouta Rétronos.

- Elle nous maintient sous son contrôle avec menace et actes ! Votre intervention dans toute cette histoire est bien trop plaisante pour être fortuite ! Laissez-moi vous expliquer ce que nous sommes venus faire ici !
- Faite attention à ce que vous vous apprêtez à dire Satanas.
- Allez au diable Orana ! Je ne laisserai pas passer notre seule chance de nous en tirer vivants !


Dit-il avec une certaine hargne et peut-être même, avec une certaine haine ce qui était totalement compréhensible au vu des évènements passés.

- Moi et le professeur, nous étions à la recherche des fluides élémentaires quand nos recherches nous ont mené jusqu'à elle ! Nous l'avons libéré de sa prison et nous l'avons aidé à récupérer les trois autre fluides élémentaires qui devraient lui permettre d'accéder à je ne sais trop quoi, elle devait nous les remettrait ! Nous en avons besoin car nous pensons détenir la recette de l'élixir de longue vie ! L'accord était convenu qu'une fois les fluide réunis, nous les partagions et nos routes se séparent mais, elle n'a pas tenu sa parole et nous a forcé à la suivre, quitte à s'en prendre à nous ! Elle détient tous les fluides et refuse de nous les donner tant qu'elle n'aura pas atteint la source ! Mais, je le sais, elle va nous tuer ! Nous avons besoin de vous, si vous êtes en mesure de la contrecarrer, vous pourrez nous faire épargner !
- Comment osez-vous remettre ma parole en doute ?! Tout ceci ne sont que des suppositions hasardeuses ! Je n'ai manqué à aucun de mes engagements et je ne vous ai forcé en rien à me suivre !
- Vous nous avez promis la mort si nous vous quittions ! Vous m'avez même explicitement dit que je ne m'en sortirai pas vivant ! Je ne sais pas quel est votre problème ma chère mais, sachez que je n'ai pas l'intention de vous laisser faire !
- Vous n'êtes qu'un un hypocrite Satanas.
- Venant d'une menteuse doublée d'une traîtresse, je n'ai pas à me plaindre !
- Si vous reculez, je me tuerai.
- Et bien soit ! Tuez-vous ! Vous me rendrez service !
- Et le professeur mourra avec moi.
- Et bien soi ...


Rétronos tourna la tête vers le vieux magicien.

- ... Allez-y doucement Satanas, je l'en crois capable, je ne vous le cache pas.
- Mais ...
- Quoi ? Vous ne passeriez pas outre de ma mort quand même ?!
- ... Non ... Bien sûr que non.
- Alors il faudra aller jusqu'au bout.


Son regard était trouble, à la fois chargé de haine et de doute mais, pas qu'envers Orana et c'est bien cela qui étonna le magicien. Le Duc lui en voudrait-il pour quelque chose ? C'était impossible ! Ils s'étaient très bien entendus depuis le début ! D'ailleurs, les propos de la dame des glaces étaient étranges, pourquoi le traitait-elle d'hypocrite ? Rétronos était l'exemple même de la franchise, la preuve étant qu'il ne mâchait même pas ses mots avec elle, quitte à se recevoir un sévère et douloureux retour. Il était en colère, c'était une certitude.

- Vous n'êtes qu'une ...

Il ne termina pas sa phrase, ses sourcils étaient froncés, ses dents serrées et ses poings fermés. Il les fit s'enflammer et concentrant toute sa puissance, généra un puissant jet de flammes qu'il orienta vers la cage ... Orana hurla de toutes ses forces. Elle était déjà affaiblie et le feu était sa plus grande faiblesse. Le Duc faisait durer le plaisir. Il se délectait de sa souffrance, c'était clairement visible ! Un sourire malicieux, un air de sadisme dans les yeux et une expression de jubilation sur son visage. Cela dit, peut-être savourait-il cette vengeance bien méritée mais, cela ne devait pas durer ! Fearghas savait qu'elle pourrait rapidement en mourir mais, cela ne semblait pas être le cas de Rétronos qui ne faisait qu'augmenter la puissance de son feu à mesure que l'élémentaire hurlait de plus en plus fort.

- Ça suffit monsieur le Duc ! Vous allez la tuer !
- Taisez-vous vieux mage ! Laissez-moi déguster !
- Arrêtez cela, je ne vous le répéterai pas une troisième fois !

- Et moi je vous ai dis non !

Il ne semblait effectivement ne pas tenir compte de la vie du vieux magicien ... Ou alors c'était sous l'effet de la colère. Quoi qu'il en soit, le destin joua en la faveur de Forrester. La cage était fait de magie noire, magie qui était connue pour être très instable. Cette dernière remonta brusquement le long du feu et alla frapper le Duc, qui se retrouva projeté en arrière, interrompant son attaque par la même occasion. Il finit sa course contre un arbre. Fearghas détourna son regard vers la cage puis, peu après, vers la femme.

- Comme vous pouvez le voir, les choses vont très mal et l'issue de notre périple est plus qu'incertain. Nous avons besoin de vous, accepteriez-vous de nous accompagner ? Je peux vous garantir qu'il ne vous arrivera rien de mal.

Dit-il en observant Orana du coin de l'oeil. Elle s'était pris un sacré coup, elle faisait pitié à voir, pitié que lui accordait le vieux mage sans difficultés alors que son coeur se resserrait lorsqu'il pensait à Satanas. Il savait sa magie bonne conseillère mais, pourquoi ne se réveillait-elle que maintenant ?
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Invité

________________


________________



 Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] _
MessageSujet: Re: Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril]    Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] EmptySam 19 Jan 2013 - 5:19

Un élémentaire qui souhaite mourir ? Comment est-ce seulement possible ? Ces créatures magique sont immortels et elles sont généralement le fruit d'une invocation de magicien, mais ça n'a pas l'air d'être son cas à en croire les dires du vieil homme. À moins qu'il ne l'ait invoqué avant de mourir et que la présence de l'élémentaire le maintient en vie. C'est la seule explication logique, mais si lui ne souhaite pas mourir, pourquoi elle le souhaite ? Les invocations ne sont-elles pas censées suivre les réflexions de leur invocateur ? Mes yeux la regardent s'agiter dans ma prison, je n'arrive pas à comprendre ce qui ne va pas chez elle. Elle m'a même attaqué, elle ne peux pas être une amie de la Nature pour avoir fait une telle chose. Elle aurait senti que je n'avais aucunement l'intention de vouloir du mal à ses compagnons de voyage. J'entends une voix rocailleuse m'arriver aux oreilles, ce n'est pas la voix du vieil homme, ni celle de l'élémentaire et j'ai suffisamment entendu l'autre idiot pour dire que ce n'est pas sa voix également, il ne reste que le tréant. C'est une sorte de communication végétale propre aux plantes et aux Syrinx qui pourrait vouloir dire ces choses.

*C'est une élémentaire sauvage, syrinx.*
*Pourquoi souhaite-elle mourir dans ce cas ?*
*Vous l'avez vaincu, c'est une raison suffisante. Les élémentaires d'eau sont connus pour être orgueilleux, elle ne doit pas faire exception.*

Ainsi c'est pour ça qu'elle voulait mourir ? Parce qu'elle était blessée dans son amour propre ? Si tout le monde agissait comme ça, il n'y aurait plus beaucoup de personnes foulant ces terres, mais peut-être avait-elle une autre raison ? Comme celle de simplement vouloir la mort du vieil homme, mais même dans ce cas-là, qu'est-ce que le vieil homme a bien pu lui faire pour qu'elle souhaite sa mort ? Il est vrai qu'il ne l'a pas vraiment aidé pendant notre combat, il est bien trop intelligent pour attaquer une utilisatrice de la magie noire aussi soudainement, quand à l'autre homme, il semble très heureux de ce que je viens de faire subir à l'élémentaire. C'est indéniable, ce groupe est très étrange et pour le moins diviser, à croire que l'objectif qui leur est commun est la seule chose qui fasse tenir la cohésion de leur équipe.
Mon regard quitte le tréant pour se poser sur le vieil homme, il me demande de ne pas l'écouter et de ne pas la tuer, cela tombe bien, je n'en avais absolument pas l'intention. Ce que je souhaite savoir, c'est pourquoi elle m'a attaqué.


*C'est à cause de ce qu'il s'est passé pas loin d'ici, syrinx.*
Que s'est-il passé, tréant ?"
*Une géante de la terre s'est réveillée et a causé des dommages importants autour d'elle.*
*Où est-elle maintenant ?*
*Morte.*
*Morte ? Qui ?*
*Eux.*

Mon aura grandit immédiatement en entendant cela, signe qu'une grande colère s'empare de moi, je retiens autant que je peux pour ne pas contracter la prison et la tuer instantanément. Je m'apprêtais même à le faire quand celui qu'elle nomme "Satanas" prit la parole pour m'expliquer ce qu'ils faisaient ici. Elle a de la chance, il vient de la sauver, je l'écoute et en profite d'ailleurs pour me calmer. Ce qu'il vient de dire ne me surprend pas, d'après lui, cette élémentaire souhaitait les tuer. Cela coïncide étrangement avec ce qu'il vient de se passer, cela voudrait également dire qu'elle recommencera à m'attaquer si je la libère. Mais dans quelle affaire me suis-je encore fourrée en ne faisant que me défendre ? Qu'est-ce qui me retient de simplement partir en réalité ? Après tout, je n'ai aucun devoir envers eux, à moins qu'ils ne sachent pourquoi notre Mère souffre, à moins que ce soit eux la cause de sa souffrance. Dans tout les cas, je vais les suivre, qu'ils le veuillent ou non.
Une intense chaleur se fit soudainement sentir, un puissant jet de flammes percute la cage. Je ne suis pas surprise de cette impulsivité soudaine, cet homme à l'air de très vite s'énervé, ce qui me surprend c'est cette attaque soudaine. D'accord, lui et l'élémentaire n'ont pas l'air de s'apprécier, mais s'il voulait vraiment la tuer, il m'aurait aidé pendant notre combat, il était inutile d'attendre ce moment. Peu importe le pourquoi, s'il continue, il va finir par lui prendre la vie. Je ne compte pas intervenir pour la sauver, mais qu'en est-il de la vie du vieil homme si elle meurt ?


"Ça suffit monsieur le Duc ! Vous allez la tuer !"
"Taisez-vous vieux mage ! Laissez-moi déguster !"
"Arrêtez cela, je ne vous le répéterai pas une troisième fois !"

"Et moi je vous ai dis non !"

Visiblement, la vie du vieil homme lui importait peu, mais qui était ce magicien pour être aussi impulsif ? Comment a-t-il même pu survivre jusqu'ici ? Abruti d'humain, ose faire le moindre mal à notre Mère et je te ferais souffrir pendant des jours avant que je te donne le dernier coup qui te tuera. L'état de l'élémentaire s'aggrave, l'eau qui la constitue commence vraiment à lui manquer, encore quelques minutes et elle va mourir. Il n'a décidément pas l'intention de s'arrêter, mais ma magie réagit face à son feu, le projetant en arrière. L'instabilité de la magie noire vient de lui sauver la vie et ce que vient de subir l'homme ne me déplaît pas, je vois même le tréant se diriger vers lui.

*Ne l'approche pas !*
*Il mérite d'être puni.*
*Pas par vous, laissez moi faire.*

Je vois le tréant faire demi tour, je laisse échapper un soupir de soulagement. Pour lui oui, mais aussi pour cet homme, je crains de ne pas pouvoir me contrôler s'il s'en prend à notre Mère et à en juger par ses capacités, je n'aurais encore mal à me défaire de lui. Si tant est que l'utilisateur de la magie blanche n'intervient pas en ma défaveur, à en croire leur dernier échange, si je l'attaquais maintenant, je n'aurais rien à craindre du vieil homme. Mais heureusement pour nous tous, l'envoyé de la Nature n'a pas insisté pour s'occuper de l'humain, il est même reparti dans la forêt. C'est ainsi avec les créatures sauvage, elles peuvent venir vous aider et repartir aussi vite qu'elles sont apparus, cependant, je sens encore sa présence, s'il peut rester dans les environs, je lui en serais reconnaissante.

"Comme vous pouvez le voir, les choses vont très mal et l'issue de notre périple est plus qu'incertain. Nous avons besoin de vous, accepteriez-vous de nous accompagner ? Je peux vous garantir qu'il ne vous arrivera rien de mal."

Je me retiens d'éclater de rire, c'est proposition est tout ce qu'il me fallait pour me permettre de les suivre sans aucun problème. Je vais quand même rester prudente et tous les garder à portée de vue. Il m'est impossible de faire confiance à la magie blanche, à un homme qui s'énerve très vite et à une élémentaire qui m'a attaqué sans aucune raison. Accepter cette proposition pourrait bien être une très mauvaise idée, mais notre Mère souffre et ils semblent savoir ce qu'il se passe ici. Je n'ai décemment pas le choix, je tourne la tête vers le vieil homme, un léger sourire se dessine sur mes lèvres.

"Votre garanti ? Vous êtes visiblement la personne la plus censée ici, mais je ne peux pas vous faire confiance et je suis persuadée que vous savez pourquoi."

Je me baisse et récupère mon arme, faisant disparaître la prison par la même occasion, je n'ai plus aucune raison de retenir l'élémentaire prisonnière étant donné son état, mais cela sera réglé en temps voulu. Ce "Satanas" ne paie rien pour attendre.

"J'accepte de venir avec vous vieil homme, non par compassion envers vous, ni envers cette élémentaire et encore moins envers ce magicien colérique. Notre Mère souffre et même si je soupçonne fortement que vous êtes responsable de son malheur, j'ai l'étrange impression que quelque chose d'autre se cache dans cette région."

Mon corps tremble quand je parle de la souffrance notre Mère, je détache mes yeux du vieil homme, regarde rapidement l'élémentaire et enfin mon regard se pose sur "Satanas".

"Vous êtes priés de lâcher l'élémentaire des yeux, la blessure que je vous ai infligé tout à l'heure ne vous a apparemment pas suffit, je peux aisément recommencer si vous le souhaitez. Oui monsieur, je ne vous ferais jamais confiance, vous êtes un lâche. Vous vous en êtes pris à elle alors qu'elle venait de se battre contre moi, elle était même enfermée, quel genre d'homme s'attaque aux personnes incapables de se défendre ?."
Revenir en haut Aller en bas

Fearghas Forrester



________________

Fearghas Forrester
________________


Race : Humain
Classe : Archimage
Métier : Alchimiste
Croyances : Aucune
Groupe : Royaume

Âge : 75 ans

Messages : 90

Fiche de Personnage : Ma fiche


 Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] _
MessageSujet: Re: Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril]    Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] EmptyDim 20 Jan 2013 - 1:46

- Votre garanti ? Vous êtes visiblement la personne la plus censée ici, mais je ne peux pas vous faire confiance et je suis persuadée que vous savez pourquoi.

Dit-elle en se penchant pour ramasser son arme. Elle défit aussi la cage qui retenait prisonnière l'élémentaire, libérant ainsi cette-dernière. Elle se releva, péniblement, et reprit sa forme humaine. Comme elle était totalement faite d'eau, et même si elle prenait des couleurs, il était impossible de déterminer son état à l'oeil nu mais, certains détails étaient des excellents indices. L'intensité de couleur de ses yeux et de ses cheveux, la brillance de sa peau ou plus simplement, son expression faciale. Par ailleurs, Fearghas était lié à elle et quelque part, il n'avait pas besoin de lui poser la question ni même de l'observer. En l’occurrence, elle n'allait pas bien ... Comme depuis le début du voyage.

- J'accepte de venir avec vous vieil homme, non par compassion envers vous, ni envers cette élémentaire et encore moins envers ce magicien colérique. Notre Mère souffre et même si je soupçonne fortement que vous êtes responsable de son malheur, j'ai l'étrange impression que quelque chose d'autre se cache dans cette région.

Le professeur acquiesça d'un signe de tête. Elle détourna ensuite son regard vers le Duc.

- Vous êtes priés de lâcher l'élémentaire des yeux, la blessure que je vous ai infligé tout à l'heure ne vous a apparemment pas suffit, je peux aisément recommencer si vous le souhaitez. Oui monsieur, je ne vous ferais jamais confiance, vous êtes un lâche. Vous vous en êtes pris à elle alors qu'elle venait de se battre contre moi, elle était même enfermée, quel genre d'homme s'attaque aux personnes incapables de se défendre ?
- Je ne vous ai rien demandé.

Rétorqua Orana avec mépris. Les tensions étaient déjà grandes, ce n'était pas vraiment le moment de les aggraver mais, personne ne semblait disposer à prendre sur sois. Satanas observait la femme arbre, d'un regard assez malicieux, une idée lui trottait derrière la tête, c'était visible.

- Si tel est votre souhait Madame, je ne la regarderai plus. Pour le reste, ne tirez pas de conclusions hâtives.

Dit-il en se relevant. Il semblait avoir retrouvé son calme, c'était déjà ça. Le vieux magicien observait la scène et récapitulait les évènements passés dans son esprit, que restait-il à faire maintenant ? Se remettre en route. Cela dit, c'était Orana qui menait la marche et, elle ne s'était pas encore prononcée au sujet de l'accord. Certes, le Duc et le mage étaient d'accord, mais quand était-il pour elle ? Le professeur entreprit d'obtenir sa réponse.

- Que décidez-vous ?

Elle l'observa du coin de l'oeil. Elle était à la fois pensive et à bout de nerf. Elle ne lui répondit pas tout de suite, surement prenait-elle le temps de réfléchir à la question. Elle observait à tour de rôle le duc et la nouvelle venue.

- Je ne comprend pas pourquoi est-ce que vous lui demandez son avis professeur ! Il est évident qu'elle va refuser !
- Je vous rappelle Satanas que nous ne pouvons aller nulle part sans elle.
- Vous lui redonnez l'avantage !

- Je ne lui redonne rien du tout ! Ennemie ou amie, nous n'avons pas le choix, combien de fois devrais-je vous le répéter pour que vous compreniez enfin ?!

Le Duc ne lui répondit pas. Il était très surpris de la réponse du professeur mais, d'un autre côté, il avait raison. Au bout d'un long moment d'attente, elle se prononça enfin.

- Soit, vous viendrez avec nous. Vous subirez les quatre épreuves et vous assisterez à ma renaissance. Mais, sachez que vous ne prouvez pas votre valeur, je ne vous laisserai pas vous en sortir vivante. Vous voilà avertie.

Lui dit-elle sur un ton froid, avant de tourner le dos à tout le monde et de reprendre la route. Le vieux magicien observa leur nouvelle coéquipière, il se rendait compte qu'il ne connaissait toujours pas son nom. Il reprit le chemin, l'invitant à le suivre et le duc ferma la marche. Orana les amena à trois autres points semblables au premier, à la différence que cette fois-ci, ils répondaient aux trois autres éléments et que les poésies qu'elle dut réciter étaient toutes aussi différentes. Elle utilisa une petite quantité des fluides, respectivement pour chaque point de passages et à chaque fois, il eut une voix et une image. L'on put facilement y reconnaître les encouragements destinés à Keith et à Gaia, en revanche, lorsque le point feu fut activé, le message ne semblait pas très clair.

" Ils l'ont dans le cuuuuuuul ! "


Pardon ? Une voix on ne plus ancienne, qui inspirait la crainte et la puissance, s'exprimait de cette façon et envers qui ? Envers l'élémentaire feu ? Cela étonna tout le monde, Orana y compris. La route s'afficha tout de même et après cette brève surprise et une bonne trotte, ils atteignirent enfin l'entrée du souterrain, marqué par un escalier massif et un quelque chose qui s'apparentait à un temple en ruines. Ils prirent le temps d'observer les lieux. Il n'y avait absolument rien de rassurant. Le silence était total, les ruines lugubres et l'escalier menait dans la noirceur, qui savait ce qu'il y avait au bout ?

- Ne vous demandez pas où mènent ces marches, contentez-vous juste de me suivre et de garder le silence. Il y a de grandes choses qui nous attendent et dites vous bien que si aucun élémentaire n'a osé s'y aventurer, ce n'est pas uniquement parce qu'il n'avait pas réuni tous les fluides.

Puis elle se retourna vers la descente et l'entama. Même si la peur tenaillait le reste de l'équipe, ils s'y aventurèrent à leur tour. À l'intérieur, le temps semblait s'allonger. Ils avaient rapidement pénétré la noirceur et, en plus de l'aveuglement, ils devaient faire attention à ne pas trébucher. On pouvait s'attendre au silence mais, ce n'était pas le cas. Non seulement l'élémentaire récitait à voix basse mais, en plus, il y avait des bruits étranges ici, comme des lamentations lointaines et des bruits de pas. Longtemps oui, cela dura très longtemps. Finalement, la lumière revint mais, contrairement à ce à quoi ils s'attendaient, l'environnement avait complètement changé. Plus de ruines, plus de pierres ni d'ancienneté, juste ... Une ligne d'horizon, vierge de tout obstacle. Pas de sol, pas de ciel, tout était blancheur, tout était lumière.

- Ne vous retournez pas sous aucun prétexte. Ne regardez ni à droite, ni à gauche, ni en bas, ni en haut. Fixez l'horizon et avancez.

Dit l'élémentaire à voix basse.

- Pourquoi ?

Rétorqua le magicien. Il n'eut aucune réponse de plus. Elle s'avança et ils suivirent. Pourquoi ne pas se retourner ? Où étaient-ils ici, où devaient-ils aller et pourquoi faire ? Des questions qui ne seraient résolues qu'avec le temps. Pour le moment, la meilleure chose à faire était de suivre les indications de l'élémentaire. Cela n'empêcha cependant pas le vieux magicien de questionner la nouvelle venue.

- Comment vous nommez-vous en fait ?
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Invité

________________


________________



 Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] _
MessageSujet: Re: Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril]    Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] EmptyDim 20 Jan 2013 - 18:18

"Je ne vous ai rien demandé."
"Ce n'est pas ce que j'ai vu tout à l'heure, restez à votre place idiote, ça vaut mieux vu votre état."

Autant de culot de la part d'une créature aussi mal en point me surprend, mais qu'importe, mon message n'avait pas pour but de la défendre. Il avait pour but de jauger la réaction de l'autre humain puisqu'après tout c'est à lui qu'il s'adressait. C'est typique des êtres imbus d'eux même de penser qu'on leur parle à chaque instant. Qu'importe, le regarde et les dires de ce Satanas m'en ont suffisamment dit, je sais maintenant que ce n'est pas un humain comme les autres, il s'énerve peut-être très vite, il n'a peut-être aucune notion de diplomatie, mais il n'est pas stupide pour autant. Mais de nous tous, ce vieil homme reste le plus calme. Comment fait-il ? Comment arrive-t-il à supporter cette constante ambiance houleuse entre eux, je devrais peut-être lui demander depuis combien de temps ils voyagent ensemble, si bien sûr cela m'intéressait vraiment, mais ce n'est pas le cas. Je les entends parler de la proposition que m'a faite le "professeur". Ils ne sont pas tous d'accord apparemment, je pousse un soupir de lassitude, ces fatigants de les entendre à longueur de temps, n'y a-t-il pas un seul moment de pause avec eux ? Je profite de leur altercation pour partir récupérer mon vêtement, je laisse même disparaître mon aura noire. Non, ce n'est pas vraiment ça, disons que je la rend invisible à l'oeil nu. Oh bien entendu, ils la sentiront tous, peut-être pas le pyromancien, mais les deux autres c'est certain. Je ne sais pas ça pour la cacher, mais pour éviter de perdre des forces inutilement, ce qui fait souffrir n'est pas loin, je le sens. Je replace le tissu sur ma tête et revient les voir, l'élémentaire d'eau me dit que je vais venir avec et que je subirais les quatre épreuves, de quoi parle-t-elle ? Décidément, plus le temps passe, plus les questions s'accumulent, mais je n'ai pas le choix... Je laisse échapper un autre soupir devant la menace de l'élémentaire, tant que la menace envers notre Mère est détruite, je me moque bien de ce qui peut m'arriver, mais une chose est sûre. Le moment venu, je ne me laisserais pas faire.

À ces mots, l'élémentaire me tourna le dos et reprit son chemin sans rien demander à personne, était-ce vraiment une action étonnante venant de quelqu'un comme elle ? Non. Je lançai un regard dubitatif au vieil homme qui d'un geste de la main m'invita à le suivre, ce que je fis. L'autre humain attendait qu'on le dépasse pour se placer derrière moi et ainsi fermer la marche. Je ne sais pas si c'est vraiment une bonne chose ou non. D'un côté je vais me retourner au moindre bruit ne lui faisant absolument pas confiance. De l'autre, je peux être sûre que s'il agit, ce ne sera pas discrètement, mais ce qui m'insupporte c'est sa façon bruyante de marcher. Aucun d'entre nous n'avons ce problème, alors pourquoi cet idiot ne peut-il pas faire comme tout le monde. À chacun de ses pas, mon cou me fait souffrir, je me retourne soudainement et pose une main sur son torse le forçant à s'arrêter.

"Qu'est-ce qui te prend le buisson ambulant ?"
"Votre façon de marcher nous fait souffrir notre Mère et moi."
"J'en ai rien à faire, laisse-moi passer !"
"Et si je vous faisais goûter à la douleur que vous nous procurez avec vos pas, peut-être changerez-vous d'avis."

Des entrelacs de magie apparaissent autour de mon bras, ils s'approchent de ma main pour s'y concentrer, je l'entends parler, mais je n'écoute pas ce qu'il dit, personne ne fait du mal à notre Mère pour ensuite dire qu'il se moque de la douleur qu'il provoque, j'espère qu'après ça il comprendra le mal qu'il nous fait. La magie quitte ma main et pénètre dans le corps de Satanas, le forçant à se mettre à genoux à cause de la douleur.

"Hurlez votre douleur, vous savez maintenant ce que je ressens à chacun de vos pas."
"Tu n'es qu'une..."
"Relevez-vous et reprenons notre marche, ils sont déjà loin, j'ose espérer que cette deuxième correction vous servira de leçon."
"Tu ne perds rien pour attendre démone."

Il avait chuchoté le dernier mot si bas que j'ai eu grande peine à l'entendre alors que je ne suis qu'à quelques centimètres de lui. Ainsi donc il sait ce que je suis, c'est pour ça qu'il ne réagit pas aussi violemment que tout à l'heure. Un léger sourire se dessine sous ma capuche et je lui tends la main pour l'aider à se relever, lorsqu'il pose la sienne dans la mienne, j'assure ma prise et approche mes lèvres de son oreille.

"J'ignore ce que vous êtes réellement et cela n'a peu d'importance, sachez seulement que je ne suis pas votre ennemie, contrairement à ce que je leur faire croire maintenant."

Je lui lâche la main et me retourne, accélérant le pas pour les rattraper, celui que j'ai laissé derrière moi ne semble pas se remettre de la douleur que je lui ai infligé ou alors est-ce mes mots ? Dans tout les cas, je ne le sens pas bouger tout de suite. Quelques minutes passent et enfin il se remet en route, j'ai eu le temps de rattraper le vieil homme et l'élémentaire, ils s'étaient arrêter près d'un escalier descendant dans la noirceur. Ils étaient visiblement en train de nous attendre, je me contentais d'un rapide regard envers le "professeur" et lui dit que notre ami commun n'allait pas tarder et ce n'est que quelques secondes après qu'il apparut. Sans attendre, l'élémentaire nous donna les instructions à suivre, j'avais bien compris qu'elle était le guide de notre groupe, mais de la à prendre toutes les décisions seule, je ne m'en doutais pas. Qu'importe, elle a l'air de savoir ce qu'il faut faire et malgré que je ne la porte pas dans mon coeur, je n'ai pas d'autres choix que de la suivre.
Et c'est ainsi qu'on se retrouve dans l'obscurité la plus totale, mais pas dans le silence. Des murmures, des bruits de pas, les nôtres. Malgré tout cela, on avance sans trop de soucis. Jusqu'à ce qu'une lumière apparut, d'abord petite, elle fini par grossir jusqu'à ce que l'on soit totalement entouré de blancheur. J'ai dû rabaisser ma capuche sur mon visage tant la lumière me faisait mal aux yeux, c'est à ce moment que j'entends, depuis un long moment, la voix du vieil homme, mon nom ? Mais avec plaisir et puis quoi ensuite ? Je vous donne les secrets de ma magie pour me vaincre ? J'hausse les épaules et lui donne mon nom d'une voix légère.


"Earwen, vieil homme, c'est ainsi que l'on m'appelle ici bas."

Silence soudain. J'enlève ma capuche, le décor a complètement changé, le blanc qui m'aveuglait n'est plus là. À la place, l'obscurité, un ciel noir sans nuage, des éclairs de la même couleur. Aucun bruit. Aucune odeur. Aucune température. Aucune sensation. Je ne sens même plus notre Mère, à vrai dire la seule que je sens, c'est mon être. Je peux bouger dans cette masse d'obscurité, mais cela semble sans fin, jusqu'à ce qu'une silhouette se dessine devant mes yeux, elle représente une personne que je reconnais, c'est moi. Ou plutôt mon ancienne moi, celle que j'étais avant tout ces évènements. Elle me fait face, elle me regarde avec ses yeux noirs, en la regardant de plus près on dirait une enfant qui n'a jamais vu la lumière du jour. Je me souviens vaguement de ce que je ressentais au plus profond de moi avant, mais à en juger par l'environnement, je dirais que nous sommes dans le reflet de son esprit. Devenir puissante, tout détruire, voilà qu'elle était mon ancienne raison de vivre. À en juger par sa posture, elle n'a aucune intention amicale à mon égard, je sens même la magie se rassemblait autour d'elle.

"Elle te cherche des noises la morpionne ?"
"Vous êtes ?"
"Oui, je ne sais pas ce que je fous là, à croire que cette Orana a réussi à nous piéger je ne sais pas où !"
"Je doute que ce soit de son fait, avez-vous regardé autre chose que l'horizon ?"
"J'ai baissé les yeux, oui."
"Comme moi... Ça doit être pour ça que nous sommes ensemble."
"Tu l'as dit engeance du Vein !"
"Vous connaissez mon monde ?"
"Ton monde ? Notre monde plutôt !"
"Je me disais bien sentir des effluves de démon à votre égard, voilà qui répond à bien des questions."

Une décharge de magie s'abattit entre nous deux, à croire que mon ancienne moi ne veut pas que nous discutions.

"Non, mais pour qui elle se prend la gamine ?"
"Pour une puissante mage noire j'imagine."
"Tu la connais ?"
"Et comment..."
"Explique-toi !"
"C'est moi ou plutôt ce que j'étais avant."
"Alors tu sais comment la détruire ?"
"Oui, mais..."
"Quoi ?"
"J'ai besoin de vous."

Il partit dans un rire franc, à croire qu'il s'attendait à ce que je dise ça.

"Vous avez fini ?"
"Je dois faire quoi ?"
"Donnez moi votre main."
"Ça va pas la tête !"
"Obéissez !"

À contrecoeur il me tendit la main, j'approche la mienne qui est déjà entouré de magie noire, je touche sa main et exécute un transfert de magie, lui donnant un peu de mes pouvoirs.

"Je vais l'occuper, il vous suffit de fusionner les deux magies et de la toucher ne serait-ce qu'une fois."
"Tu ne peux pas faire ça toi-même ?"
"Avez-vous déjà vu ces espèces de combat où deux personnes sont en parfaite égalité ? C'est exactement la même chose ici, je ne peux pas affronter ce que je suis toute seule, ce sera un duel sans fin. À la longue je gagnerai, mais je n'ai pas envie de me battre pendant des semaines alors que vous êtes ici. Je le répète, combinez votre magie à celle que je vous ai donné et frappez-là."
Revenir en haut Aller en bas

Fearghas Forrester



________________

Fearghas Forrester
________________


Race : Humain
Classe : Archimage
Métier : Alchimiste
Croyances : Aucune
Groupe : Royaume

Âge : 75 ans

Messages : 90

Fiche de Personnage : Ma fiche


 Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] _
MessageSujet: Re: Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril]    Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] EmptyLun 21 Jan 2013 - 17:02

- Où sont passés le Duc et l'autre femme ? Ils ont disparu comme par enchantement !

Mais Orana, qui continuait d'avancer, ne semblait guère décidée à lui répondre. Ce mutisme, cette façon de prendre les gens de haut et surtout, ce manque total de respect et de considération envers ses compagnons commençait sérieusement à fatiguer le professeur.

- Je vous ai parlé !

Lui cria-t-il en s'arrêtant. Elle continua de quelques pas et s'arrêta à son tour. Sans se retourner, elle prit la parole.

- Continuez d'avancer.

Lui répondit-elle de sa voix froide.

- Je n'avancerai pas tant que vous ne m'aurez pas répondu !
- Ils se sont perdus et nous nous perdrons assurément si nous restons ici. Avancez !
- Allez au diable ! Je commence à en avoir assez de vous et de votre sale mentalité !
- ...
- Où sommes-nous, que sommes-nous venus faire ici et pourquoi ?!
- Cela ne vous regarde en rien, vieux magicien.
- Cela me regarde tout autant que vous ! Parlez !


Il eut à cet instant comme des murmures, des éclats de rire lointains et des bruits de pas. Tout ceci était à peine audible mais, c'était de plus en plus proche.

- Ils arrivent. Je ne vous le répéterai pas une troisième fois, avancez.
- Qui arrivent ? Qui sont-ils ?!

Mais Orana ne lui répondit pas, elle se remit à marcher, tout simplement. Fearghas, bien qu'hésitant, en fit tout autant. Où étaient-ils ici et où allaient-ils ? Pourquoi ne devaient-ils pas regarder ailleurs que devant eux et qu'était-il advenu de la dénommée Earwen et de Satanas ? Des questions qui restaient sans réponses dans l'esprit du professeur mais, il savait pertinemment que la dame des glaces les détenait alors, la véritable question, c'était de savoir pourquoi est-ce qu'elle ne voulait pas parler ? Elle ne lui faisait pas confiance, c'était une certitude mais, dans ce genre de situation, il fallait mettre les ressentis de côté, chose qu'elle ne semblait pas et ne voulait pas comprendre !

Marcher, encore et encore, sans vraiment avancer ... Ce silence, cette lumière ... Même le temps ne semblait plus vouloir rien dire ici. Cela dit, Fearghas n'en devenait pas moins vieux et la fatigue se fit rapidement ressentir, d'autant plus qu'elle entretenait un rythme soutenu. D'ailleurs, ce n'était pas vraiment à cause de la marche mais, plus à cause de sa volonté. Il ne voulait plus avancer, il voulait des réponses. Il s'arrêta.

- Je suis fatigué, arrêtons-nous un moment.
- Nous ne le pouvons pas.
- Je ne vous demande pas votre avis. Continuez sans moi si cela vous chante et allez mourir, personne ne vous regrettera.


Orana s'arrêta de nouveau, elle baissa la tête et soupira, tout en prenant soin de fermer les yeux.

- Puis-je savoir ce qui me vaut autant d’inimitié de votre part, professeur ?

Voilà une question qui le surpris au plus haut point.

- C'est ... C'est à moi que vous posez cette question ? Vous vous moquez de moi ?
- Je n'en avais pas l'intention.
- Demandez à votre conscience, peut-être vous fournira-t-elle une réponse satisfaisante !

- J'ai ma conscience pour moi ... Et puis c'est à vous que je pose la question.

Forrester mit un moment à réaliser qu'il s'agissait bel et bien d'une question, et non pas d'une moquerie.

- Je ... Parce que ... Mais ... À cause de votre comportement ! À cause de votre hostilité à notre égard, de votre orgueil démesuré, de votre faculté à nous prendre pour des imbéciles, à tout garder pour vous et surtout, à nous mépriser nos vies, comme si nous n'étions que de vulgaires objets ! Parce que vous êtes une personne désagréable, malintentionnée et vous que vous ne méritez pas que l'on vous respecte et encore moins que l'ont vous fasse confiance et que l'on vous prenne en ami !
- Rien que ça ?
- Ah bah vous voyez ! Votre réponse ne fait que confirmer ce que je dis !
- Vous êtes un idiot, c'est tout ce que je constate ... À mon grand regret.
- Je ne vous ...


Mais, les voix revinrent et les bruits reprirent. Visiblement, il fallait reprendre la marche, ce que je Forrester mais, l'élémentaire ne bougea pas. Sans se retourner, le professeur lui demanda d'avancer, chose qu'elle refusa de faire.

- Mais vous voulez notre perte !

Elle ne lui répondit pas. Tout se faisait de plus en plus près, l'envie de regarder à droite ou à gauche tenaillait le magicien mais, il se retenait. Elle ne voulait pas avancer, que devait-il faire ? Rester ici et voir ce qu'il allait se passer ou continuer d'avancer en la laissant derrière lui ? Non, ils ne devaient pas se séparer, la meilleure chose à faire était encore de rester sur place, pas qu'il pensait que Orana savait ce qu'elle faisait car elle n'avait pas hésité à demander à Earwen de l'achever mais, que s'il venait à lui arriver malheur, il le lui arriverait aussi, alors autant unir ses forces aux siennes. De plus en plus près, de plus en plus fort, ce vacarme, ces rires malicieux, ces sanglots ... Ils étaient tout près ! Fearghas regardait devant lui, les yeux vitreux et le regard tremblant. Il posa boucha ses deux oreilles et ferma ses yeux, c'était imminent ! Son visage ce se crispa, il les entendait, c'était dans sa tête. Il s'accroupit, par réflexe, il eut un hurlement puis, plus rien. Le silence complet. Tremblant, il sentait de l'eau lui tomber dessus, il laissa s'écouler quelques secondes puis, il rouvrit un oeil.

Le paysage avait changé. Un temps grisâtre et pluvieux, du vent froid, de l'herbe décolorée et surtout ... Des tombes. La respiration haletante, il se releva. L'atmosphère était lourde, chargée de tristesse. Orana était-elle encore là ? Il se retourna et il la vit bien, elle était à la même place, elle n'avait pas bougé. Elle rouvrit les yeux à son tour.

- Où sommes-nous ?

Elle observa les alentours sans grand étonnement.

- Je dirais ... Quelque part.
- Ces voix, ce cris ... Qu'est-ce que c'étaient ?
- Je n'en sais rien.
- Vous mentez.


Elle le fixa droit dans les yeux, avec un air très menaçant, presque démoniaque. Toujours de sa voix froide, elle rétorqua :

- Je vous interdis de me traiter de menteuse.

Cela lui dressa les poils. Il l'observa un moment, voyant qu'elle ne le quittait pas du regard, il n'osa pas répondre ... Du moins, à sa menace.

- Si ... Si vous ne saviez pas ce qu'il allait nous arriver, pourquoi avoir pris ce risque ?
- Parce que nous n'avions pas d'autres solutions.
- Mais nous aurions pu mourir !

- Et alors ?

Forrester n'en croyait pas ses oreilles, il était tout simplement estomaqué. Même sa propre vie ne semblait pas avoir d'importance pour elle ! Plus le temps passait et plus la folie la gagnait, c'était en tout cas ce que constatait le professeur. Cet échange de regard dura longtemps, entre un vieux mage choqué qui n'arrivait plus à comprendre ce qu'il se passait et un être aussi énigmatique que dangereux, qui ne semblait pas doté de bonnes intentions envers lui.

- Arrêtez de me regarder comme ça.
- Pourquoi ?
- Parce que c'est malsain !
- Vous fais-je peur ?
- ... Non, vous ne me faites pas peur mais, votre regard vous ressemble et votre seule vision m'est déjà insupportable, alors n'en rajoutez pas.


Elle ravala son sourire malicieux, retrouvant une expression plus sérieuse. Elle le devança ensuite. Forrester la suivit du regard.

- Vous allez rester planté ici combien de temps vieil homme ?
- Où allez-vous comme ça ?
- Explorer les environs ! Nous ne sommes pas ici pour rien je vous rappelle !


Il hésita un moment et finalement, il emboîta le pas.

[...]
- Avez-vous déjà vu ces espèces de combat où deux personnes sont en parfaite égalité ? C'est exactement la même chose ici, je ne peux pas affronter ce que je suis toute seule, ce sera un duel sans fin. À la longue je gagnerai, mais je n'ai pas envie de me battre pendant des semaines alors que vous êtes ici. Je le répète, combinez votre magie à celle que je vous ai donné et frappez-là.

Rétronos, qui d'abord surpris et contrarié par les évènements, se voyait maintenant octroyer une part de magie de la part de cette Earwen. C'était peu mais, c'était déjà un peu de puissance gagnée. Quelle sensation extraordinaire que de se sentir plus fort, cela lui rappelait son lointain passé, où il inspiré la terreur et le respect, personne n'était plus puissant que lui ... Mais ça, c'était avant. Il observa ses mains, alors comme ça il devrait frapper ce qui était l'ancienne elle ? Il se lécha le bord de la lèvre inférieure.

- Mais avec plaisir, mon joli petit buisson ambulant.

Dit-il sur sur ton fort provocateur. En pouvait clairement voir qu'il se réjouissait, lui qui était contrarié il n'y avait même pas quelques minutes. Il fit enflammer ses mains, réunissant toute sa magie. Deux vives flammes étaient apparues, plus rayonnante et brûlante que jamais. Lorsqu'il atteignit le point de rupture, il y insuffla la magie noire que lui avait transmis Earwen, transformant son feu rouge vif en une flamme grisâtre. Il fit quelques geste et, réunissant en creux, il projeta un jet de flamme en direction de " la représentation du passé " ... Si l'on pouvait dire ça.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Invité

________________


________________



 Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] _
MessageSujet: Re: Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril]    Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] EmptyVen 25 Jan 2013 - 7:18

"C'est officiel démon, vous êtes un idiot."
"Quoi encore !"
"Regardez par vous-même."
"Je vois rien !"
"Moi non plus ! Vous l'avez attaqué de front sans que j'ai eu le temps de l'immobiliser, elle a disparu et votre attaque a servi à rien, bravo !"

Du gâchis, un pur gâchis. Dire que cet abruti est un démon, étais-je aussi stupide avant ? Apparemment pas, la preuve en est qu'une simple téléportation lui avait suffit à éviter la fusion des deux magies.

"Tu n'as qu'à refaire un transfert, c'est pas un drame !"
"Allez voir ailleurs si j'y suis, vous me gênez, jamais faire confiance à un homme, jamais."
"Je croyais que tu pouvais pas la vaincre."
"Je peux, ça va être très long et avec le gâchis de magie que vous venez, ça le sera encore plus !"

Elle réapparaît dans notre dos, c'est là une stratégie que je reconnais très bien. Apparaître dans le dos de l'ennemi, avoir l'effet de surprise, porter une seule attaque, tuer et repartir. C'est comme ça que je me débarrasser des gêneurs avant, si je n'avais pas changé, j'aurais tué l'autre idiot depuis un moment, mais j'ai changé, en bien ou en mal, je ne sais pas encore. Pour l'heure, j'ai des choses plus importante à régler, la première chose c'est de s'éloigner d'elle et vite, ce qu'elle prépare est dévastateur et je ne souhaite pas être pris dedans. La deuxième chose c'est de riposter et la dernière chose c'est de retrouver le vieil homme et l'élémentaire, quelque chose me dit que ce n'est pas pour tout de suite... D'un bond, je me jette sur Satanas et exécute le même sort que mon ancienne moi, la téléportation, j'emporte l'autre démon avec moi. Derrière nous, un bruit sourd retentit. C'est bien ce que je pensais, elle a tout simplement explosé, je ne sais pas où nous sommes, mais ce qui est certain c'est que cet endroit ne veut pas nous laisser en vie. On réapparaît dans un éclair blanc, on tombe à terre tout les deux, il me repousse violemment et commence à hurler comme quoi j'aurais dû le prévenir de ce que j'allais faire. Si j'avais eu le temps de le faire, je l'aurais fait, malheureusement ce qu'elle vient de faire ne m'a laissé de temps, c'était ça ou mourir.

"Fermez-là !"
"Que je me la ..."
"Qu'est-ce qu'il y a encore, vous allez vous énerver ? Encore ? Il y a-t-il un moment dans la journée où vous n'êtes pas en colère ?"

Il ne répond pas, se contentant d'écarquiller les yeux vers moi, pas vers moi en réalité, derrière moi. Comme tout à l'heure lorsque l'élémentaire est apparut dans mon dos, je me retourne lentement et croise le regard d'une femme. Elle baisse tout de suite les yeux devant moi, je l'intimide, à bien la regarder, ça ne m'étonne pas.

"Qu'est-ce que tu fais ici ?"
"Vous la connaissez ?"
"Toi ta gueule, ça te regarde pas !"
"Je suis coincée ici avec vous, bien entendu que ça me regarde."

Une énorme gifle s'abat sur mon visage, encore une fois il s'énerve, mais jamais il n'avait levé sur moi de cette façon, je ne sais pas qui est cette personne, mais elle semble visiblement importante pour lui. La main de la femme pose une main sur mon épaule, je ne sais pas pourquoi je ne la repousse pas, mais la douleur sur ma joue a soudainement disparu, je sens là les bienfait de la magie blanche, mais comment a-t-elle pu me soigné en me touchant seulement ? Ce qui est encore plus étrange c'est que je me sens très calme, ce qui est normalement impossible avec la gifle que je viens de recevoir. Avant qu'elle me touche j'avais l'envie de réduire Satanas en morceau, mais plus maintenant. Apaisée, aussi étrange qu'est cette sensation, je me sens étonnamment bien. Même la cicatrice dans mon cou ne me fait plus souffrir, c'est très étrange, mais c'est loin d'être désagréable.

La scène qui suit me surprend malgré l'état pacifique dans lequel je suis, la flemme s'est approché de l'autre idiot, elle sourit bêtement devant lui avant de se jeter dans ses bras. Il se laisse complètement faire, se contentant de me regarder froidement, comme s'il ne voulait pas que je les regarde. Je comprends un peu mieux qui est cette personne par rapport à lui, mais qu'importe, je ne souhaite pas traîner ici. Je me retourne pour les laisser entre eux et en profite pour voir où je suis. Ce n'est pas le même ciel qu'avant, celui-là est d'un bleu parfait, bien que quelques nuages viennent gâcher la beauté de la couleur, il ne fait trop chaud, ni trop froid. Une journée parfaite en somme, mais comment se fait-il que nous soyons ici maintenant alors qu'il y a quelques minutes nous étions dans une obscurité presque complète, j'ai hâte d'entendre les explications de l'élémentaire sur ce qui se passe en ce moment, mais avant ça, je dois la retrouver et pour ça il faut sortir d'ici ! Encore une fois le problème c'est de savoir comment. Il y a-t-il le moindre message dans ce qu'on vient de vivre avec l'autre idiot ? Oui, il y en a un, pas pour lui, mais pour moi. Voir mourir mon ancienne doit vouloir dire que je dois oublier ce que j'étais et d'aller de l'avant. Il est vrai que je n'arrête pas de penser à ce que j'étais avant, tout était plus simple, depuis les évènements qui m'ont changé, je suis différente sans vraiment l'être, tout s'est compliqué, rien qu'utiliser la magie est devenu plus difficile. Était-ce donc ça le message ? "Aller de l'avant". Et si c'était la même chose pour Satanas, peut-être que nous débarrasser de cette femme suffira à nous faire sortir d'ici. Je vais essayer, après tout je n'ai rien à craindre, même si l'autre s'énerve, je peux facilement le vaincre. Je me retourne vers eux, je souris tristement et m'approche silencieusement, ils sont trop occupé pour me demandais ce que je fais. Ma magie commence à se concentrer dans ma main, délicatement je l'approche de la femme jusqu'à la toucher et la brûler. Satanas hurle encore une fois contre moi, mais cette fois il ne me menace plus, il m'attaque tout de suite, je me contente d'éviter ces attaques et de lui expliquer, entre deux coups, pourquoi j'ai fait ça. Doucement, mais sûrement il se calme.


"Regardez Satanas, le décor à encore changer. Peut-être allons-nous retrouver nos amis."
"Je te hais."
"C'était pour notre bien à tout les deux."
"Je te hais."
"Vous l'avez déjà dit."
"Et je le dirais jamais assez !"

Retrouver nos amis, quel espoir futile, nous ne sommes toujours pas revenu dans l'immensité blanche, non. On est entouré de livres, de grandes étagères de livres. Si ma mémoire ne me joue pas de tour, je dirais que nous sommes quelque part dans la tour, endroit où j'ai appris les bases de la magie, mais il a fallu l'aide d'un homme un peu trop fou pour que la magie noire ressorte de mon être. Il disait même m'avoir trouvé et avoir "bloqué" ce flux de magie, à bien y réfléchir, c'était vrai. Quand il s'éloignait de moi, je ressentais que quelque chose au plus profond de moi voulait se montrer et quand il revenait, cette sensation disparaissait.
Je place mes deux sur mon visage, me frottant les yeux, j'essaie de me souvenir de ce qu'il s'est passé ici et je n'y arrive pas. Tant bien que mal je garde mon calme malgré les insultes de Satanas à mon égard, je n'en sais pas beaucoup plus sur la femme de tout à l'heure, mais visiblement elle comptait pour lui. Si je me retournais, peut-être verrais-je des larmes coulaient de ses joues ? Mais je me moque de lui, je veux me souvenir de ce qui s'est déroulé ici, j'ai le sentiment que c'est très important. Une chose est sûre, ça me concerne, je me souviens très bien de cet endroit, c'est l'évènement à l'intérieur qui ne veut pas ressortir de ma mémoire. Je me déplace vers l'une des étagère, peut-être qu'en fouillant la pièce, je me rappellerais ce qu'il s'est passé. Première livre rien, deuxième livre rien, troisième livre rien. Je commence vraiment à perdre patience, décrivant un grand arc de cercle avec mon bras, tout les livres de l'étagère tombent au sol. Je m'assois par terre et commence à feuilleter rapidement les pages, mais rien n'y fait, je n'arrive pas à me souvenir. Je pousse un long soupir et m'allonge sur le dos, abandonnant pour un temps les différents ouvrages. Je continue de fouiller dans ma mémoire, mais rien n'y fait, pas mal d'évènements se sont produit ici, ça je m'en souviens, mais rien de bien marquant. J'ai pourtant la conviction qu'un important bouleversement à eu lieu ici et ça me concerne, j'en suis persuadée. Maudite mémoire, pourquoi ne me donnes-tu pas ce que je veux ? Je ne souhaite pas changer le passé, ça rendrait le présent encore plus compliqué, je souhaite simplement me souvenir pour pouvoir sortir de ce piège.
Une bride me revient soudainement. Je me vois des siècles plus tôt, je respire fort, je cherche mon air en réalité. Devant moi il y a un homme, oui le reconnais, c'est lui qui m'a dit avoir bloqué ma magie, mais pourquoi suis-je dans un tel état ?


"On a passé la deuxième étape Earwen, accroche-toi c'est la dernière."

Je me relève d'un bond, je me souviens très bien maintenant. Ce fou cherchait à me débarrasser de toute la magie que je possédais, il disait que c'était mieux pour tout le monde si je devenais une simple humaine parmi les humains, je me souviens même avoir accepté. C'était choisir la solution de facilité, je me sentais trop différente par rapport aux autre, je voulais me fondre dans la masse, ne plus qu'on me regarde comme si j'étais un monstre venu d'ailleurs. Avec le recul, je sais que c'était le cas, mais je n'arrivais pas à vivre avec toutes ces divergences. Je me souviens bien de la suite, son envie de détruire toute ma magie n'était qu'un leurre, il voulait simplement me la voler, je m'en suis rendu compte à temps et j'ai réussi à le contrer, mais je ne me rappelle plus comment.

"C'est quoi ? Du sang ?"

Oui, c'est cela ! Du sang ! Bien qu'affaibli, je me suis défendu et je crois blessé, si ce n'est pire. Oui, pire. Lorsque je l'ai blessé, le blocage qu'il a effectué sur ma magie s'est rompu et toute la magie ancrée en moi s'est libéré. Tout ce que je me souviens ensuite c'est d'un corps gisant sur le sol et moi à côté dans un état des plus pitoyable.
Revenir en haut Aller en bas

Fearghas Forrester



________________

Fearghas Forrester
________________


Race : Humain
Classe : Archimage
Métier : Alchimiste
Croyances : Aucune
Groupe : Royaume

Âge : 75 ans

Messages : 90

Fiche de Personnage : Ma fiche


 Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] _
MessageSujet: Re: Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril]    Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] EmptySam 26 Jan 2013 - 21:41

Des tombes, des tombes et encore des tombes. Des noms bizarres gravés dessus, des noms que ni Fearghas ni Orana ne reconnaissaient. L'endroit était lugubre, pourquoi s'être retrouvé ici et pas ailleurs ? Un endroit jonché de ruines qui ne semblait ni avoir de début, ni avoir de fin. Ils marchaient, hésitant et inquiets, revenaient parfois sur leurs pas et s'orientaient aléatoirement. Le silence ... Quand finalement ils s'arrêtèrent.

- Mais qu'est-ce que ...

En face d'eux, une femme qui avait le dos tourné. Une femme qui ressemblait étrangement à l'élémentaire d'eau. Elle était debout, face à une pierre tombale. Sur cette pierre, le nom du professeur était inscris. Voilà qui le fit frémir. Orana quant à elle restait de marbre face à cette scène mais, on pouvait le sentir, elle était tout aussi désorientée que le magicien. Ils étaient tous les deux immobilisés, à se demander qu'est-ce que tout ceci pouvait bien vouloir dire. Le double de l'élémentaire, près de la tombe, se retourna lentement vers eux.

- Vous ... Vous m'avez tué !
- On dirait bien.

On dirait bien ? C'est tout ce qu'elle trouvait à lui répondre ?!

- Mais, si vous le voulez bien, je suggère que nous nous disputions plus tard.

Et elle n'avait pas complètement tord. Ce double de Orana les observait avec un sourire malicieux. Pour l'élémentaire qui était d’ordinaire froide et inexpressive, ce sourire était assez déroutant.

- Qui êtes-vous ?

Question on ne plus idiote.

- Ton pire cauchemar, vieux con !

Le mage ne répondit pas. Analysons la situation avec objectivité. Ils étaient censés subir une épreuve, dans un endroit magique où les repères qu'ils connaissaient n'existaient plus. Par conséquent, cette scène n'était surement pas dénudée de bon sens mais, les choses ne devaient surement pas être analysés de la même façon.

- Pourquoi avoir tué le vieux mage ?
- Pourquoi ? Voyons, ne me dit pas que tu ne sais pas Orana !

La fausse élémentaire se mit à avancer vers eux, lentement, en décrivant une spirale.

- Le professeur mort, Balthazar détruit, ta puissance retrouvée, qu'est-ce que tu voulais de plus ?
- De quoi parle-t-elle ?!
- Je n'en sais vraiment rien.
- Ne fais pas l'innocente ma chère ... Je suis toi, je ne peux pas mentir et tu le sais.
- Qu'avez-vous fait ?!

Elle ricana.

- Demandez le lui, vieux mage !

Il l'observa un instant, hésitant à détourner son regard mais, il finit par observer Orana, la vraie.

- Satanas avait raison, vous comptez vous débarrasser de nous !
- Ne racontez pas de bêtises vieil homme ! Elle délire ! Je n'ai jamais eu une pareille intention !
- Vous mentez ! Vous nous mentez depuis le début !


L'élémentaire eau lui envoya une magnifique boule d'eau dans la figure, projetant le vieil homme quelques mètres plus loin.

- Je vous avais pourtant mis en garde, je ne vous permets pas de me traiter de menteuse !

Fearghas se releva, difficilement.

- Vous en êtes une !

Dit-il en rétorquant par un éclair lumineux, qui eut à son tour pour effet de la projeter au sol.

- Vous osez vous en prendre à moi, de nouveau ?!
- Comme vous avez osez le faire, Orana !

Face à face, ils se dévisageaient … Le combat était inévitable. Mais, ils savaient tous les deux que si l'un mourrait, l'autre le suivrait. Sous le regard satisfait du double, ils s'apprêtaient à régler leurs comptes ici et maintenant.

[…]
Rétronos ne comprenait pas vraiment le sens de tout ce qu'il se passait mais, il pensait que Earwen, elle, savait ce qu'elle faisait alors, pourquoi s'inquiéter ? La démone avait vaincu son souvenir, non sans s'être préoccupée du sort de Satanas puisque lui ayant sauté dessus pour qu'il évite lui aussi l'attaque, chose qui ne lui plut pas vraiment, qui était-elle pour le bousculer ? Après, la raison pour laquelle son double avait explosé était un véritable mystère et il ne cherchait pas vraiment à le comprendre.

- Mais pour qui vous prenez-vous espèce de moins que rien ?!
- Fermez-là !
- Que je me la …

- Qu'est-ce qu'il y a encore, vous allez vous énerver ? Encore ? Il y a-t-il un moment dans la journée où vous n'êtes pas en colère ?

Mais Rétronos se figea. Derrière l'épaule de la démone, au loin, s'était dessinée une silhouette qu'il reconnaissait à la perfection. Il silhouette qui se rapprochait d'eux et qui révéla rapidement son identité, à la plus grande surprise du Duc !

- Qu'est-ce que tu fais ici ?
- Vous la connaissez ?
- Toi ta gueule, ça ne te regarde pas !

- Je suis coincée ici avec vous, bien entendu que ça me regarde.

Il lui donna une énorme gifle.

- J'ai dit, TA GUEULE !

La femme posa sa main sur l'épaule d'Earwen et sans que l'on sache vraiment pourquoi, la démone ne la repoussa pas. Pire même, elle semblait se détendre. Elle s'écarta ensuite et sauta dans les bras du Duc, qui se laissa faire et mieux encore, qui la serra à son tour. L'endroit avait d'ailleurs beaucoup changé et semblait désormais bien plus amical, une belle journée ensoleillée, voilà qui redonnait espoir !

- Mais … C'est impossible, tu es morte !
- Il faut croire non, mon chéri.
- Mais je t'ai vu mourir ! Je suis même allé à ton enterrement !
- Je ne suis pas morte puisque je suis là, devant toi, en train de te serrer contre moi.


Cette jeune femme était la seule personne pour laquelle son cœur de démon endurcis s'était sincèrement épris. Hélas, la maladie l'avait emportée bien trop tôt.

- Tu n'es pas heureux de me revoir ?
- Si … Si je suis heureux, on ne peut plus heureux même … Mais … Ça m'étonne, c'est tout. Où sommes-nous ?
- Au paradis mon cher ! Une vie de bonheur éternel ! Je n'attendais que toi pour compléter ce cadre idyllique !


Il sourit … Et l'embrassa.

- Je suis si heureux de te revoir, tu ne peux pas savoir à quel point tu m'as manqué ! La vie avait pris un goût amer sans toi à mes côtés !
- J'ai enduré le même supplice mon amour !

Earwen se rapprocha lentement d'eux. Elle posa sa main sur l'épaule de la jeune femme, le regard assez attristé, puis la fit brûler à l'aide de sa magie. Rétronos hurla.

- NOOOOOOOOOOON !

Il fit enflammer ses deux mains et balança autant de boules feu qu'il le pouvait sur la démone, motivé par sa colère mais, aussi, par sa souffrance. Cette femme arbre était dotée d'une redoutable capacité d'esquive mais, il fallait aussi reconnaître que le Duc n'arrivait même pas à bien viser, tant il était contrarié. Elle lui expliqua la raison de son acte et, à force, il finit par se calmer. Il était tellement en colère qu'il n'avait même pas remarqué le changement d'environnement.

- Regardez Satanas, le décor à encore changer. Peut-être allons-nous retrouver nos amis.
- Je te hais.
- C'était pour notre bien à tout les deux.
- Je te hais.
- Vous l'avez déjà dit.

- Et je le dirais jamais assez !

Entourés de livres et d'étagères, la pièce était calme. Peut-être se trouvaient-ils dans une bibliothèque ? Pour le Duc, cela n'avait aucune importance.

- Vous n'êtes qu'un déchet ! Une coureuse de rempart ! Vous puez comme une sale danseuse de polka putride, ivre morte et mâchouilleuse de vieilles bouses de vaches constipées ! Femme fontaine ! Mangeuse de poils ! Je parie que vous savez tondre la pelouse mieux que n'importe qui !!!

Lui hurla-t-il. Il reprit sa respiration.

- Ah bah … Ça fait du bien !

Rajouta-t-il en refaisant le col de son habit. Cela dit, la démone n'y avait prêté guère attention, il avait un peu parlé dans le vide. Elle avait retourné la bibliothèque, reversant tous les livres au sol et les feuilletant les uns après les autres. Pourquoi ? Le Duc ne le savait pas. Il se contentait de la regarder faire, en affichant un sourire narquois. Assise, elle finit par pousser un long soupir puis s'allongea sur le sol, s'abandonnant aux rêveries probablement. Satanas l'observait, à quoi pouvait-elle bien pensé ?

- Bon … Il y a pas un truc à lire ici ?

Il ramassa un livre, au hasard, et entama sa lecture. La démone se releva d'un bond, faisant sursauter le Duc. Vraiment, son comportement était étrange, elle ne pouvait pas rester en place quelques secondes ?

- Et après c'est moi qui est tout le temps énervé ? Vous vous êtes vue un peu ma chère ?

Elle ne l'écoutait pas. Elle avait le regard perdu, comme si elle cherchait à se souvenir de quelque chose, quelque chose qu'elle avait sur le bout de la langue mais qu'elle n'arrivait pas à visualiser. Satanas se leva et, refermant son livre, il le lui envoya à la figure.

- Dites-moi, vous n'en avez pas marre de vous la jouer '' cheffesse '', je peux avoir des explications sur ce qui nous arrive ou vous préférez que je vous les extorque à coup de coups de pied au cul ?!
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Invité

________________


________________



 Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] _
MessageSujet: Re: Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril]    Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] EmptyDim 27 Jan 2013 - 19:13

Un livre s'abat sur ma tête me sortant de mes souvenirs. Je pousse un cri de surprise mélangé à un cri de douleur, je me retourne et croise le regarde de Satanas, je l'avais oublié tiens et c'était pas plus mal. Je me frotte la tête pour atténuer la souffrance causé par ce stupide humain.

"C'est quoi votre problème encore !"
"Dites-moi, vous n'en avez pas marre de vous la jouer '' cheffesse '', je peux avoir des explications sur ce qui nous arrive ou vous préférez que je vous les extorque à coup de coups de pied au cul ?!"
"Vous voulez vraiment savoir ce que je pense de tout ça ?"
"Oui."
"Foutaises, vous pensez qu'à vous, ne vous moquez pas de moi en disant que mon avis vous intéresse."
"Je ne me moque pas de toi."

Je me relève en soupirant et m'approche de l'homme qui n'a pas détaché son regard de moi, je plonge mon regard dans le sien.

"Aller de l'avant."
"Qu'est-ce que tu marmonnes comme conneries encore ?"
"C'est très simple, m'interrompez pas ou je vous jure que je m'énerve. Ce que je pense de tout ça, c'est qu'on revit tout les deux un évènement de notre passé, d'abord mon ancienne moi au moment où je pensais que la magie noire allait complètement me consumer, emportant ma vie, c'est la seule raison que j'ai trouvé pour justifier l'explosion qui l'a tué. Elle aurait pu nous détruire au moins dix fois étant donné le temps de réaction qu'on a eu quand elle s'est téléportée. Ça m'a fait réfléchir sur ce que j'étais avant et sur ce que je suis maintenant. Je n'ai pas besoin de vous expliquer ce qu'il s'est passé avec la femme de tout à l'heure, à peine a-t-elle disparu que le décor a changé et que nous nous sommes retrouvé ici."
"Connasse."
"Quoi ?"
"Tu aurais pas pu le dire plus tôt ?"
"Me confier à vous ne m'est pas venu une seule seconde à l'esprit, je dois l'avouer."
"Je ne t'en veux pas."
"Manquerait plus que ça."
"Par contre..."
"Quoi encore ?"
"COMMENT ON SORT D'ICI ?"
"Je vous conseille de baisser le ton avant que je ne décide de faire de vous qu'un tas de chair informe."
"Excuse-moi."
"Aller vous faire voir."
"N'empêche, comment on sort d'ici ?"
"Si mes souvenirs sont bon, quelqu'un ne devrait pas tarder à venir ici."
"Qu'est-ce qu'on doit faire ?"
"Rien."
"Comment ça, rien ?"
"Rien, rien, vous comprenez pas ce mot ? C'est pourtant ce mot qui représente l'intérieur de votre tête."

Fini les menaces, il passe direct à l'action en m'envoyant valser contre une étagère, mon dos percute le bois et ma bouche laisse échappé un cri, comme une masse, je retombe sur la pile de livres au sol et commence à cracher du sang, il ne s'est pas retenu pour me mettre dans un tel état en une seule attaque. Je fais apparaître mon aura dans un réflexe de défense, l'empêchant de continuer, à moins que sa magie ne traverse la mienne, ce dont je doute franchement.

"Et c'est ça qui a battu Orana, laissez-moi rire."

Je tousse pour retirer le sang au fond de ma gorge et je commence péniblement à me relever, mes bras fébriles arrivent à peine à soulever le poids de mon corps. Je titube jusqu'à que mon dos s'arrête à nouveau contre les étagères, je lève les yeux vers Satanas qui affiche un regard et un sourire des plus provocants.

"J'attends l'occasion de sortir d'ici, je n'ai pas le temps de me battre avec vous, mais sachez une chose, si j'ai l'occasion de sortir sans vous, je la saisirai. Et autre chose, si on sort ensemble, je jure de vous tuer."
"Tu me fais plus peur le buisson."
"Bercez-vous d'illusions autant que vous voulez, vous êtes prévenus."

Énervant, agaçant, pénible, éreintant. C'est tout ce qu'est cet homme, je n'ai plus la patience de rester avec lui plus longtemps, j'espère réellement que le souvenir que j'ai est précis, si je reste plus longtemps avec lui, je vais finir par craquer et je vais rater l'occasion de sortir d'ici, mais si tout va bien, ils ne vont pas tarder à apparaître.
La porte s'ouvre, une jeune fille accompagné d'un homme entrent, ils ne nous voient apparemment pas puisqu'ils font comme si nous n'étions pas là. J'ai reconnu la petite fille, ou plutôt l'adolescente, c'est moi aucun doute là-dessus par contre je n'ai aucun souvenir de cette homme.


"Qu'est-ce que je fous là ?"
"Hein ? C'est vous ça ?"
"Ouais, j'ai aucun doute là-dessus !"
"Je comprends plus rien..."
"T'es pas toute seule."
"Voilà qui me rassure."
"C'est vrai ?"
"Non."
"C'est toi la gamine là ?"
"Oui."

Un lourd silence retomba sur la pièce, personne ne parlait, nos "nous" se contentaient de regarder le vide. Quant à Satanas et moi on échange un regard rempli d'interrogation, ni lui ni moi ne savons quoi faire. Attendre ? Agir ?

"J'ai une idée."
"Han mais c'est génial !"
"Je te tue et toi tu me tues."
"Je ne suis pas certaine que ce soit la bonne chose à faire."
"Pourquoi ?"
"Vous avez déjà oublié de ce que j'ai dit tout à l'heure sur comment sortir d'ici ?"
"Si justement."
"Expliquez-vous alors."
"Tu n'es pas aussi intelligente que tu cherches à le faire croire."
"Très bien, très bien, je suis stupide, expliquez-vous maintenant et effacez moi ce sourire de votre visage !"
"On est bien d'accord sur le fait que tu as envie de me tuer depuis que je t'ai blessé."
"On est d'accord."
"Parfait, parce que figure-toi, moi aussi je veux te tuer."
"Cette nouvelle me surprend au plus haut point."
"Qu'importe. Si je tue l'adolescente que j'ai en face des yeux et toi l'homme que j'étais avant, peut-être qu'on sortira d'ici."
"Ça peut marcher... Des choses à dire à propos de vous avant ?"
"J'étais bien plus puissant que maintenant. Et toi, des choses à dire ?"
"Immensément faible, amusez-vous bien."

Il a dit quelque chose que je n'ai pas compris et il est parti à l'assaut de son adversaire, ça ne devrait pas lui prendre beaucoup de temps, mais j'espère qu'il ne va pas trop en faire, il y a peu d'espace ici, je vais devoir faire attention à ses débordements. Quant à moi, je n'ai plus qu'a m'occupé de ce qu'il était avant, à en croire ses dires, son ancien lui serait plus puissant, comment est-ce possible ? On progresse avec le temps, on ne régresse pas. Ce n'est pas si important, en fin de compte j'ai en face de moi un être plus fort que son futur, c'est étrange, mais je ne peux rien y faire. Je dégaine le pommeau de mon arme et commence lentement à faire apparaître sa lame noire, dans mon autre main, une boule de magie instable se forme, je ne prends la peine de la stabilisé que déjà je l'envoie en l'air. C'est une simplement mesure de prévention, si le combat vient à durer quelque chose sortira et m'aidera, j'aimerais cependant en finir avant que ça n'arrive. Je charge vers mon ennemi qui n'a toujours pas bougé, je commence à dessiner un arc de cercle avec mon épée, ma cible disparaît d'un coup pour réapparaître à côté de moi, sa main saisit mon poignet qui tient la lame, d'un coup sec il me le retourne, le brisant et me désarmant au passage. Je n'ai pas le temps de souffrir que déjà il se sert de ma lame contre moi, me perforant le ventre avec, il relâche le pommeau, recule et donne un grand coup de pied dedans, enfonçant totalement la lame en moi et me projetant contre une des étagère par la même occasion. C'est quoi ce bordel, en quelques seconde à peine il m'a brisé le poignet, volé mon arme, s'en est servi pour me transpercer l'abdomen. Lentement, je commence à bouger ma main valide pour retirer l'arme, je hurle aussi fort qu'il est possible de le faire en retirant la lame magique.

"Alors le buisson, on se prend une raclée."

Voilà que le vrai Satanas me nargue, il savait pertinemment vers quel danger j'allais en m'expliquant son idée, j'ai grandement sous-estimé son intelligence, ça me servira de leçon, si j'arrive à sortir d'ici vivante. En une seconde, mon adversaire est de nouveau face à moi, je sens que la température de la pièce est devenu plus élevé, je baisse les yeux vers les mains de mon ennemi et voit ce qui a provoqué cette hausse de température, il s'apprête à lancer cette magie sur moi quand ce que j'ai envoyé en l'air tout à l'heure commence à émettre des pulsations magique, heureusement pour moi, ma deuxième arme sort, quelques minutes plus tard et c'était terminé. Le bâton se plante dans le sol, attirant le regard de mon antagoniste, j'en profiter pour effectuer une rapide téléportation et récupère mon arme. Je prends tout quand même le temps de prévenir mon "allié".

"Vous avez deux secondes pour vous barrer dans un coin de la pièce avant que je brûle tout ici."

Je pose la main sur la pierre d'amplification et fait apparaître mon aura à pleine puissance, puissance décuplée par l'artéfact. La pièce est désormais rempli de magie noire, ma magie noire. Peu à peu tout se consume autour de moi, tout hormis le vrai Satanas qui a eu le temps d'écouter mon conseil. Aussitôt la menace détruite, je retire la main et fait disparaître l'immense aura aussi vite qu'elle est apparu, je pose un genou à terre et vomit une grande quantité de sang. C'était bien trop puissant pour être utilisé dans mon état.
Revenir en haut Aller en bas

Fearghas Forrester



________________

Fearghas Forrester
________________


Race : Humain
Classe : Archimage
Métier : Alchimiste
Croyances : Aucune
Groupe : Royaume

Âge : 75 ans

Messages : 90

Fiche de Personnage : Ma fiche


 Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] _
MessageSujet: Re: Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril]    Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] EmptyMar 29 Jan 2013 - 23:17

- Vous n'êtes qu'un vieux chnoque, sénile et incapable ! Qu'est-ce que vous croyez pouvoir faire ? Vous n'êtes rien par rapport à ma puissance !
- Ne me sous-estimez pas Orana, jusqu'à présent j'ai fait preuve de patience et pacifisme avec vous mais, ces temps sont révolus !
- Je tremble ! Je vais vous renvoyer à l'état d’inexistence en moins de quelques minutes !

- Je le ferais en moins de quelques secondes !

Un court moment de silence puis, l'affrontement eu lieu. L'élémentaire eau fut la première à frapper. Elle balança son bras vers l'avant, en faisant un mouvement de recule, puis, plaçant la paume vers le magicien, elle envoya dans sa direction en flot de magie froide, dans l'objectif de congeler le professeur. Cela dit, ce dernier avait réagit à temps et, plaçant son bras devant, tout en le tenant de son autre main, il généra une barrière lumineuse. C'était le premier choque entre les deux magies et, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il était très violent ... Pour Fearghas qui ressentait à ce moment comme un poids écrasant sur ses épaules, ou plutôt, sur sa magie. Il le savait, l'élémentaire était bien plus forte que lui mais, une puissance supérieure n'était pas synonyme de victoire, c'est ce que lui avait appris son défunt maître. Serrant les dents, il maintenant sa protection du mieux qu'il le pouvait mais, cette dernière s'amincissait à vue d'oeil, elle ne tarderait pas à céder. Se concentrant davantage, il se téléporta alors derrière l'élémentaire, laissant son rayon congeler la pierre, et réunissant de la lumière dans sa main droite, il entreprit de frapper la dame des glace à la poitrine. Cette dernière, cependant, fut très rapide et au moment où il amorça le coup, elle se liquéfia, esquivant ainsi son attaque. Formant une flaque en-dessous de lui, elle se mouva jusqu'à ses chevilles et remonta lentement le long de son corps, le piégeant dans la glace au fur et à mesure de son avancée. Retenant sa respiration, il prit une position d'attaque et généra une enveloppe de lumière sur ce qu'il lui restait d'intact et la laissa le recouvrir complètement.

Lorsqu'elle se dégagea enfin, il fit tout simplement exploser la glace et projeta sur elle un filet de poussières blanches, voilà qui devrait théoriquement entraver ses pouvoirs … Théoriquement bien sûr car la pratique fut tout autre. Pour faire simple, nous dirons que le sortilège n'avait eu aucun effet sur elle, ce qui étonna d'ailleurs le magicien, quelle genre de sorcellerie utilisait-elle ? Un coup de poing en pleine figure manqua de lui faire perdre connaissance. Il entendit ses vieux os craquer sous la puissance du coup et perdit même une dent. Pour une femme, elle frappait très fort … Mais, étant toujours cloué au sol à cause de glace, elle profita de cette situation pour lui coller plus d'une claque.

- Vieux tout pourris !

Le dernier coup fut le bon. Un poing bien placé sous le menton, une force considérable et papy s'envola faire un vol plané de quelques mètres au loin, brisant au passage sa prison de glace et aussi, ses vieilles chevilles. Il se réceptionna très mal et la douleur était insupportable pour quelqu'un de son âge. Le front couvert de sueur, les dents serrées, il se rassit. Orana avançait vers lui, avec un sourire satisfait. Remettant ses lorgnons en place, il pointa sa baguette vers elle et incanta une chaine de lumière. Cette dernière vint ligoter la dame des glaces et l'immobiliser par la même occasion, laissant le temps au vieux magicien de se soigner. Les chaines avaient beau être solides, elle te tinrent pas longtemps, se brisant au bout d'une courte lutte.

Fearghas s'étonnait, sa magie était de plus en plus faible face à elle, il le ressentait mais ne comprenait pas pourquoi. Pire même, la puissance de l'élémentaire augmentait peu à peu, c'était à peine sensible mais, pour un vieux magicien comme lui, ces quelques pour-cents de plus étaient clairement visibles et ils feraient rapidement toute la différence, si elle n'était pas déjà faite. Il se faisait déborder bien trop rapidement. Il jouait sur la téléportation et les attaques de dos, une technique qui n'était vraiment pas la sienne mais, qui lui permettait de tenir la dame des glaces à distance, le temps qu'il puisse trouver une solution, à condition bien sûr d'être très vigilant.

La solution qui lui parut la meilleure, dans l'état actuel des choses, était de la frapper au point fort. Une chose que lui avait encore son professeur Adyrilien, c'est que lorsque l'ennemi ne présentait pas de point faible, c'est qu'il était confondu avec son point fort. Caché derrière des décombres, ses yeux s’enflammèrent d'une lumière blanche, de cette façon, il ne verrait plus que l'apparence physique des choses mais aussi, l'apparence magique. Ce procédé était appelé la vision au second degrés et, cette vision révélait un monde qui était bien différent de ce que le commun des mortels voyaient. Se penchant discrètement vers Orana, sans que cette dernière ne le remarque, il aperçu le lien magique qui relié son âme à la sienne et, ce qui le choqua d'autant plus, c'est qu'il voyait sa propre énergie se faire très lentement aspirer par l'intermédiaire de ce lien. Voilà la raison pour laquelle sa puissance diminuait lentement ! Cette saleté d'élémentaire était en train de lui voler sa magie, très doucement pour qu'il ne se rende compte d'absolument rien ! Fearghas se mit en colère noire, c'était pire qu'un manque à la loyauté, c'était de la trahison ! Mais soit, si elle voulait jouer sur ce terrain, il n'allait pas se priver ! Il avait un gros avantage pour lui, Orana ne se doutait d'absolument rien. Il se calma dans un premier temps puis, réunissant ses forces, il se concentrant sur le lien et rappela son énergie, non pas en y allant doucement pour que l'élémentaire ne s'en rend pas compte mais, justement, en profitant de l'effet de surprise pour lui aspirer le plus de magie possible, ce qui créerait un effet de magnétisme et inverserait irrémédiablement le processus.

Lorsqu'elle sentit ses forces l'abandonner soudainement, elle devint à son tour folle de rage et, se retournant instinctivement vers le magicien, elle fit voler en éclats le muret derrière lequel il était caché. Pour Forrester, il s'agissait maintenant de la tenir à distance suffisamment longtemps pour qu'elle devienne inoffensive. Elle était devenue hystérique, elle hurlait et frapper à tort et à travers, elle perdait le contrôle de sois-même, ce n'était pas une chose à faire au combat ! Mais probablement se sentait-elle blessée, une fois de plus, à l'idée d'être défaite par un être qu'elle considérait comme inférieur. Finalement, elle posa un genoux à terre … Ça y était presque. Fearghas était quand même méfiant, peut-être jouait-elle une parfaite comédie pour l'inciter à s'approcher. Désormais en possession de la puissance de l'élémentaire, ou du moins d'une bonne partie, il s'assura qu'elle était bel et bien mal en point, sa trace magique avait presque totalement disparue du paysage secondaire.

Il cessa ses esquives et, s'approchant d'elle lentement, il la vit le dévisager. Elle était essoufflée et tremblante. Fearghas ne s'en était d'ailleurs pas sorti indemne, son visage dégoulinait de sang et de sueur, ses os étaient en piteux états, ses muscles endoloris … Il ne tenait encore debout que grâce à la magie.

- … Vieux con.

Ce à quoi il répondit par une foudre lumineuse, qui frappa et électrocuta la dame des glaces. Il l'entendait crier sa douleur, il maintenait le sort, savourant sa souffrance. Lorsqu'il s'arrêta, elle s'écroula sur le sol. Il la retourna, elle ne pouvait même plus parler. Son visage était crispé et son corps mou, elle ne tarderait pas à liquéfier.

- Allez-y professeur, tuez-là et vengez-vous de moi. Je ne mérite pas mieux que la mort et vous le savez très bien.

Lui chuchota la copie d'Orana. La tuer, il ne demandait que ça. Elle était faible, incapable de se défendre et il avait les moyens de la tuer. Cela dit, il était encore lié à elle.

- Votre sacrifice ne sera pas inutile. Elle s'en ira avec vous, et vous épargnerez vos compagnons. Laissez-là en vie, et elle vous tuera tous.

C'était à croire qu'elle regrettait ses actes. Fearghas ne savait pas quoi faire, il mourrait d'envie de l’éliminer … Mais, sa vie était liée à la sienne. Il resta silencieux, observant Orana agonisante et, il ramena lentement sa baguette vers elle.

- Allez-y.

C'était la meilleure chose à faire. Soit ils mourraient tous les deux, soit elle vivait et elle les tueraient tous. Qui savait d'ailleurs ce dont elle serait capable une fois en pleine possession de ses pouvoirs ? Elle était un danger pour toutes et pour tous !

- … Gorbos …

Marmona-t-il alors que le bout de sa baguette s'illuminait. Ce sort était très puissant, il serait de très loin suffisant pour l'achever. Sa main ne tremblait pas, elle ne tremblait plus, il la regardait dans les yeux, quel douloureux prix à payer mais, qu'est-ce qu'une seule vie comparée au monde ? Une vie d'ailleurs, ne tarderait pas à s'achever … À moins bien sûr qu'il ne réalise l'élixir avant que la mort ne l'attrape. Aujourd'hui, cela semblait compromis. Larynda, Alban, Essalia, Satanas et maintenant Earwen, il les aurait au moins connu avant de mourir. Chacun lui avait laissé un agréable souvenir, à l'exception peut-être du duc, il ne savait pas trop pourquoi mais, il se méfiait de lui de plus en plus, surement était-il sous l'influence de l'élémentaire. C'était dommage, il aurait bien aimé les connaître davantage. Son fils, sa petite-fille … Et même la tour, allait-il vraiment tout sacrifier ici et maintenant ? Cela lui donna quand même matière à réfléchir. Pourquoi étaient-ils venus ici ? Pourquoi s'étaient-ils perdus et pourquoi s'étaient-ils battus ? Pourquoi, pourquoi et encore pourquoi ? La magie blanche étincelait au bout de sa baguette, surchargée, prête à fondre sur la dame des glace et à la détruire jusqu'au dernier atome.

Pourquoi … Pourquoi Orana avait-elle voulu que les choses se terminent ainsi ? Peut-être parce qu'elle n'était pas aussi pure qu'elle le prétendait … Peut-être parce qu'elle ne pensait qu'à elle … Peut-être que par ce qu'elle ne pouvait compter que sur elle-même … Peut-être parce que contre vents et marrés, Fearghas ne l'avait jamais vraiment compris ? Non, c'était impossible mais, le doute s'installait de plus en plus.

- Ne perdez pas de temps, vous y êtes presque, pensez à vos camarades !
- … Le …

Non, il ne devait pas se précipiter ! Sa magie ! Que lui préconisait sa magie ! Cette solide et sincère amie qui ne l'avait jamais trompé ! Cette même force qui s'était endormie et qui s'était réveillée il y a si peu ! Que lui disait-elle ? La réponse était sans appel …

- … Leth.

Termina-t-il avec dépits. Sa baguette se mit à trembler, le rayonnement s'intensifia jusqu'à en devenir aveuglant. Un extraordinaire concentré de lumière se forma puis, grossissant jusqu'à la saturation, le bout de bois cracha le sortilège. Il frappa l'élémentaire de plein fouet, s'assimilant à son corps d'eau et la faisant briller de milles feux. Elle rayonnait si fort que Fearghas dût se cacher le vue. La lumière se détendait, le sol tremblait, le vent se leva. C'était si éblouissant, si aveuglant ! La lumière s'éteignit d'un seul coup puis, tout aussi soudainement, il eut une explosion digne de la mort d'une étoile. Forrester sentait au travers de cette magie, toute cette puissance qui n'était pas la sienne, le sort était bien plus puissant que ce qu'il n'avait jamais réussi à réaliser ! Le calme revint après une longue minute … Elle n'était plus, Orana n'existait plus.

Fearghas était à bout de souffle … Il sentait cette magie le quitter rapidement, ses forces recommençaient à diminuer et il revint peu à peu à son état normal, celui d'un simple être humain. S’effondrant à son tour, il perdait lentement connaissance. Ce repos … La dernière chose qu'il vit avant de fermer les paupières était le visage de la dame des glaces, se penchant au-dessus de lui.

[…]
Tout ceci était tout bonnement incroyable, tellement incroyable même que Satanas n'y porta guère plus d'attention. La gentille Earwen lui avait expliqué le pourquoi du comment, que devait-il demander de plus ? Pourquoi pas la tuer ? C'était une bonne idée ça même s'il devrait se contenter d'une représentation de son passé, une fois de plus. Cette fois-ci, néanmoins, il ne comptait pas laisser passer sa chance. Il se jeta vers l'adolescente, l'envoyant dans un angle de la pièce en une seule claque.

- C'est dingue ce que tu pouvais être mignonne quand tu étais plus jeune ! Si on avait un peu temps devant-nous, je pense que j'en profiterai un peu ! Après tout, elle n'est pas l'air si juvénile que ça … Ou alors juste le minimum ! Avec son beau visage d'ange ! Dommage, dommage !!!

Et il entama le travail, la ruant de coups sans même prendre en considération qu'il ne s'agissait que d'une adolescente ! Il frappait très fort, pour lui, c'était une vengeance bien méritée même si dans la réalité des choses, il n'avait aucune raison de lui en vouloir autant. Coups de poing, coups de pied, étranglement, brûlures, griffures et même tirage de cheveux. Il prenait un malin plaisir à la faire souffrir. Cette dernière tentait bien de se défendre comme elle le pouvait, usant de sa relativement jeune magie noire contre lui mais, étant lui-même un démon, cela n'avait guère beaucoup d'effet sur sa personne. D'un coup dans le ventre, il l'envoya au sol puis, il la battu jusqu'à ce qu'elle en meurt, mettant ensuite le feu à son cadavre.

Relevant la tête, comme satisfait de sa sale besogne, il recoiffa ses cheveux … Il y avait du sang partout mais, cela ne le gênait aucunement. Il l'observa brûler.

- Quel gâchis …

Dit-il avant de se retourner vers Earwen et de constater que cette dernière était en très mauvaise posture, chose qui lui tailla un sourire sur le visage.

- Alors le buisson, on se prend une raclée ?

Il n'était vraiment pas décidé à l'aider, au contraire même, il aurait été prêt à se donner un coup de main pour la tuer. La boule noire qu'elle avait dans la main se mit à émettre des impulsions. Un étrange bâton apparu, bâton qu'elle planta dans le sol avant de se téléporter et de récupérer la lame que lui avait volé Satanas.

- Vous avez deux secondes pour vous barrer dans un coin de la pièce avant que je brûle tout ici.

Chose qu'il fit sans plus tarder, on ne plaisantait pas avec la magie noire ! Son aura apparu, une puissance redoutablement forte s'en dégageait, le choc allait être violent. En quelques secondes seulement, la pièce se remplit de magie noire, consumant et détruisant absolument tout ce qu'il s'y trouvait, à l'exception du duc qui était arrivé à se mettre à l’abri. Son souvenir du passé fut tout simplement éradiqué … Aussitôt qu'elle était apparue, aussitôt qu'elle eut disparue. La démone posa un genoux au sol et cracha du sang, elle n'était pas vraiment en bon état. Rétronos était stupéfait. Il sortit de sa cachette avec hésitation, observant cette femme en proie à la douleur.

- Et bah … Je ne vous aurai jamais cru capable d'une pareille prouesse ! Je suis forcé de l'admettre mais, vous êtes fort admirable … Peut-être même respectable. Après tout, une pareille puissance de destruction pour un démon, ça ne peut que forcer le respect !

Il s'approcha d'elle, l'attrapa par les épaules et la redressant.

- Écoutez, je dois vous faire part de quelque chose … Je vous ai mentis ... Sur toute la ligne ... Vous voyez l'élémentaire d'eau ? En réalité, elle n'est ici que pour la source de magie. Une source si puissante qu'elle pourrait restaurer son âme et tous ses pouvoirs en moins de quelques secondes. Une source qui lui permettra de tous nous éliminer sans même que nous ne puissions lui résister ne serait-ce qu'une seule seconde et, elle ne vous épargnera pas ! Surtout pas après la défaite humiliante que vous lui avez affligé ! Si je vous dis ça maintenant, c'est parce que je suis définitivement convaincu de vos pouvoirs et de votre unique capacité à l'en empêcher ! Je ne vous demande pas de la tuer, je vous demande de la neutraliser, il faut l'empêcher d'atteindre son objectif et vous seule être en mesure de le faire ! Pas de morts, je vous le répète, je veux juste que nous nous en sortions sans le moindre dégât. Il faudra neutraliser le vieux magicien également, il est lié à elle et il sera forcé de l'aider, même si cela se fera bien malgré lui. C'est un mal pour un bien ! Nous partagerons la source, et même mieux, elle vous reviendra de droit si c'est cela que vous voulez ! Mais par pitié, accédez à ma requête ! Nous avons besoin de vous !
Revenir en haut Aller en bas

Fearghas Forrester



________________

Fearghas Forrester
________________


Race : Humain
Classe : Archimage
Métier : Alchimiste
Croyances : Aucune
Groupe : Royaume

Âge : 75 ans

Messages : 90

Fiche de Personnage : Ma fiche


 Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] _
MessageSujet: Re: Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril]    Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] EmptySam 6 Avr 2013 - 16:12

Fearghas rouvrit lentement les yeux. Ses paupières étaient lourdes, il voulaient les refermer mais, il savait qu'il devait les garder ouvertes. Était-il mort ? L'endroit ici ressemblait à s'y méprendre à là où il se trouvait avant de perdre connaissance. La grisaille, les tombes, les ruines, l'herbe morne ... En fait, il s'y trouvait encore, ce qui signifiait qu'il n'était pas mort. Sonné, il se redressa difficilement, son corps le faisait encore souffrir, il avait du mal à se remettre de son combat contre Orana. La dame des glaces ... Il avait dévié le sortilège au dernier moment, détruisant sa copie plutôt que l'original. Il était à cet instant en proie à un terrible doute, il fallait qu'il éclaircisse les choses une bonne fois pour toutes. Il regardait à droite et à gauche, la cherchant du regard. Elle était bien là, dos tourné, au loin, sur une sorte de butte qui surplombait le vide. Il se releva, refaisant ses affaires puis, s'appuyant sur son bâton, il s'approcha d'elle, avec la ferme intention de la questionner. Malgré tout, il ne fut pas le premier à parler.

- Pourquoi m'avoir épargné, vieil homme ?
- Parce que ... J'avais un doute. Peut-être ne vous ais-je pas bien compris. Cet égoïsme, cette suffisance et cette hostilité inexpliquée à notre égard ne sont pas normales. Vous n'êtes pas folle au point de vous comporter de cette façon sans raison. Je veux savoir quelles sont ces raisons. Pourquoi ne rien nous dire ?

Orana soupira. Il prit le temps de réfléchir. Fearghas s'en alla se mettre à côté d'elle, il attendait une réponse.

- Croyez-vous que les choses soient aussi simples que ça ? Vous êtes la progéniture de Gaïa, peut-être que ma haine à détaché sur vous, haine d'autant plus facilité par les arrières-pensées que vous avez eu envers moi. Ou peut-être alors que vous m'avez déçu, peut-être que je m'attendais à plus de sagesse venant de votre part, plus d'intelligence. Vous vous êtes frotté à quelque chose qui vous dépasse de très très loin, pourquoi ne pas en assumer la responsabilité ?
- Pourquoi ne voyez-vous pas ce que nous avons fait et ce que nous faisons encore pour vous ? Nous sommes encore ici, avec vous, pour vous aider dans votre tâche, malgré votre animosité à notre égard.
- Parce que je vous y ai obligé. Si cela n'en tenait qu'à vous, vous m'auriez trahis à la première occasion.
- C'est faux. Je ne me suis pas fatigué à vous sortir de votre prison de glace et à partager mon âme avec vous pour vous trahir au premier coup de vent. J'ai cherché à vous comprendre, j'ai cherché à vous aider mais, vous n'y avez pas consenti tout en me rejetant la faute dessus.
- Peut-être que j'ai été un peu trop ... Orgueilleuse. Cela ne change rien à l'affaire, si vous aviez été sincère avec moi, je vous aurai compté parmi mes amis.
- Vous avez refuser de voir ma sincérité et mon rapprochement avec le Duc n'a fait qu'augmenter votre aveuglement. Pourquoi haïssez-vous Satanas ?
- ... Je ne vous le dirai pas. Je n'ai pas suffisamment confiance en vous pour vous le dire.
- Vous voyez, vous recommencez.
- C'est à vous de me prouver que vous êtes digne, pas à moi.

- Et comment puis-je vous le prouver ?

Elle se tourna vers lui.

- Si vous êtes aussi sincère et bien intentionné que vous le prétendez, cela devrait se faire seul.
- Vous me mettez à l'épreuve ?
- Je ne vous mets à rien du tout, c'est vous qui vous y mettez seul.
- Je n'aurai donc aucune importance ou espèce d'utilité à vos yeux ?
- Vous ne représentez rien moi, et encore moins que rien. Vous ne pouvez pas me faire de bien et vous ne pouvez pas me faire de mal. Mais si vous tenez malgré tout à vous lier d'amitié, faites vos preuves.
- Détrompez-vous, j'ai détruit votre copie, cela aurait très pu être vous.
- Mais ça n'a pas été le cas, ce qui ne fait que soutenir ce que j'avance.
- Vous êtes une ...
- Une salope ?


Fearghas ne lui répondit pas, se contentant de la regarder, à la fois ahuris et contrarié. Partagé entre la colère et la compassion, il ne savait plus quoi faire désormais. D'un côté, elle le dissuadait de tenter la moindre approche et de l'autre, elle l'y encourageait. Cette neutralité dans ses dires, elle ne voulait pas l'influencer, elle voulait qu'il conserve son libre arbitre, qu'il soit lui-même, c'était le meilleur moyen pour elle de savoir si oui non il était sincère. Mais ne l'avait-il pas toujours été jusqu'à présent ? À bien y regarder, non.

- ... Ne parlez pas de vous de cette façon.
- Et pourquoi pas ? Ce n'est pas ce que vous pensez de moi ?
- Non.
- Alors qu'alliez-vous dire ?
- ... Une stupidité que je ne pense pas.
- Tiens donc ? Alors si vous ne la pensez pas, pourquoi avoir voulu la dire ?
- La colère. Vous êtes cruelle et froide dans vos propos.
- La colère ... Bien, considérons que j'ai fait erreur, cette fois-ci.


L'environnement se mit alors à s'assombrir, lentement, jusqu'à en devenir ténébreux. Des bruits lourds, significatifs d'objets massifs se firent entendre. De la pierre, c'était comme si les montagnes se déplaçaient. Ni lui ni Orana ne bougeaient. Le silence revint ensuite et, lorsque l'obscurité se dissipa, ils découvrirent devant eux un échiquier géant, où les armées blanche et noire étaient déjà disposées bien qu'il manquait des pièces. Une reine et un fou les blanc, une reine et un cavalier pour les noirs ... Ce qui ne laissait absolument rien présager de bon. Fearghas et Orana faisait le tour du plateau, l'observant avec minutie.

- S'il manque deux pièces dans chaque camps, c'est que nous allons devoir nous battre les uns contre les autres.
- Et qu'il ne devra y avoir aucun mort ... De préférence bien sûr.

Deux équipes devraient être constituées et Forrester voyait déjà les problèmes arriver. Il se demandait d'ailleurs où étaient passés leurs deux autres compagnons quand ces derniers sortirent du néant, prenant par surprise la dame des glaces et le magicien.

- Ah bah, vous êtes là ?
- Bah oui ... Et vous ? Comment êtes vous arrivés ici ?
- On a traversé la porte et après, tout s'est assombris.

- Un peu comme nous.

Satanas observa l'échiquier tout en assombrissant son visage à mesure qu'il comprenait ce qui les attendait.

- Je n'ai qu'une seule chose à dire ... Que le meilleur gagne !
- Voyons Satanas, nous devons coopérer pour terminer la partie sans pertes !
- Coopérer avec elle ? Dit-il en pointant Orana du doigt - Elle ne le fera jamais !
- Et vous dîtes vrai, Satanas, je n'ai pas l'intention de coopérer avec vous.
- Ce n'est pas le moment de raviver la discorde ! Mettons nos différends de côtés et unissons-nous pour venir à bout de cette épreuve !

" Jamais ! " S'exclamèrent-ils tous les deux en même temps. En même temps, il fallait s'y attendre, si une trêve était possible, la réussite de l'épreuve imposée ne reposerait pas uniquement sur l'association. Fearghas grogna dans sa barbe, pire que des enfants.

- Je prend Earwen.
- Dans ce cas je prendrai Forrester.
- Mais ...
- Je suis imbattable aux échecs ma chère, je ne vous ferai aucun cadeau, soyez en certaine. Mieux même, je prendrai un malin plaisir à vous tuer de mes propres mains !
- C'est réciproque, Satanas.

Puis, les deux équipes se séparèrent, rejoignant le plateau chacun de leur côté respectif. Noir pour Satanas et Earwen, blanc pour Orana et Fearghas. Alors que le duc prenait place en tant que Cavalier, le professeur, lui, prit place en tant que fou. Les deux femmes prirent la position de reine.

- J'espère que vous savez ce que vous faites. Je n'ai pas besoin de vous rappeler que nous avons besoin d'eux.
- Faites-moi confiance, pour une fois dans votre vie.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



________________


________________



 Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] _
MessageSujet: Re: Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril]    Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Chapitre un - Partie six - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Earwen Ringeril]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Feleth :: Feleth, le monde du milieu :: Ruines d'Ascelnoth :: Marais-