''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille]

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Silas Miscarcand

Soleil noir

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Silas Miscarcand
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Métier : Collectionneur de livres
Groupe : Solitaires

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Fiche de Personnage : Sombre lumière


Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille] _
MessageSujet: Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille]   Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille] EmptyMar 9 Juil 2013 - 19:12

De la terre et du sang. Les bras ouverts, comme des ailes. Les paupières fermées, sur des yeux morts et ternes. Le jour déclinait, et Silas était trop concentré pour prêter attention au soleil qui agonisait derrière les montagnes. Les mains serrées sur les chevilles de l'homme, il avançait petit à petit, à travers le chemin escarpé. Il agissait, répondait à une idée folle, passée dans son esprit comme ça, comme un oiseau fend le ciel avec un cri, comme un poisson fait un bond hors de l'eau avant de replonger. Il lâcha les chevilles, et s'essuya le front de sa manche bleue. Il ne faisait pas très chaud mais l'effort lui coûtait. Son ami était lourd. Mais le démon n'avait pas pu se résoudre à le laisser pourrir là où il était mort. Pour une fois, quelqu'un le marquait. Pourtant, il l'avait tué, sans vraiment réaliser ce qu'il faisait, sans réellement le vouloir. Parfois, l'intérieur de son crâne marchait de travers, les rouages de réflexion, de pulsions, de danger et tout le reste, se coinçaient entre eux. Ou peut-être qu'un petit être s'amusait à planter des pieux dans ces rouages, faisant défaillir tout les mécanismes. Silas n'en avait aucune idée. Il savait juste que parfois, ce n'était plus Lui qui commandait, mais son corps, son instinct, son passé, le sang d'encre du Vein dans ses veines.

Prêt à continuer sa route, il reprit les chevilles de son ami et recommença à avancer. Il n'y avait pas de pensées concrètes dans son esprit, juste des images, ou des échos. Des souvenirs, très vagues, qui tournaient tous autour de son compagnon, mort. Il s'appelait Huthvir, et il avait été grand. C'était un des Autres, un humain, ou laissant plus de possibilités, un habitant du monde du milieu. Un de ses yeux, quand il les avait encore d'ouverts, avaient tourné au bleu si clair qu'il se confondait presque avec le blanc de l'œil. Cet œil était le droit. Lorsqu'ils étaient face à face, leur deux regards semblaient se mélanger. L'œil gauche d'Huthvir était d'un brun noisette, l'œil droit de Silas était un mélange de gris et de vert. Et ils avaient tous les deux leur pupille dérangée, celle qui n'allait pas avec le reste. Cela faisait un contraste que le démon avait apprécié. Mais maintenant, Huthvir avait les yeux fermés, et le Faux Parleur ne pourrait plus jamais plonger son regard dans celui de son ami.

La faute à qui, hein ?

Oubliant cette amertume soudaine, il aperçut un peu plus loin, ce qui semblait être... une petite ville, sans être vraiment un village. Un entre deux. Le jour était presque entièrement tombé, pourtant, Silas ne voyait aucune lumière au loin. C'était curieux, mais à son avantage. Si l'endroit était désert, ou au pire des cas, endormi, il pourrait facilement poser son ami et se poser lui-même. Peut-être même pourrait-il lui faire un petit abris. Comment appelaient-ils ça déjà ? Des cercueils. C'était des constructions en bois, qui ne pouvait tout juste recevoir le corps d'un être. Les plus misérables des Autres enterraient leurs morts directement dans la terre, sans rien. Mais ceux qui avaient de l'or faisait fabriquer des cercueils. Silas n'avait aucun or sur lui, mais il pouvait très bien fabriquer un petit paquet en bois pour son ami lui-même. Ainsi il se dirigea vers la petite ville fantôme, et plus il s'approchait, plus une odeur légèrement viciée lui taraudait les narines. Ils ne dormaient pas, ils étaient tous morts. Il vit le premier corps près d'une écurie vide, sans corps de chevaux. Non loin, il y avait une fourche, il avait été tué pendant qu'il travaillait. Mais les chevaux s'étaient sûrement enfuis, braves bêtes. Le démon s'y était attaché. C'était des bêtes très pensives, très profondes. Parfois il se surprenait à leur parler, en ayant cette impression étrange qu'ils écoutaient. Et répondaient, à leurs façons. Leurs oreilles, leur souffle, leurs yeux. Ils répondaient avec leurs corps.

Continuant un peu le chemin, au travers des autres corps morts, il finit par déposer la dépouille d'Huthvir près de ce qui semblait être une petite chapelle : il allait d'abord explorer un peu les environs, avant de chercher de quoi fabriquer le cercueil de son ami. La ville était entièrement vide de vie, mais remplie de ressources. L'auteur du massacre n'en avait pas après ces fameuses ressources, il avait juste soif de vie. Il observa un peu les plaies des morts, c'était toujours des trous d'épées. Quel tableau splendide. Un être était venu là, juste, pour, tuer. Une bien noble besogne.

Après quelques minutes à visiter les petites maisons vides, à rêvasser sur les quelques livres qu'il y avait, ainsi que quelques plantes sur le point de mourir, il se dirigea vers la zone où se trouvait les ateliers tels que la forge. Il trouva bien sûr le bois tant espéré, et de quoi unir les pièces entre elles. Les planches avaient déjà été travaillées ; peut-être ce village fabriquaient t-ils les cercueils ? En tout cas, c'était bien tombé. Il se contenta de fixer les pièces entre elles, et souleva le cercueil de bois pour le mener jusqu'à Huthvir. Il plaça précautionneusement le corps de son ami à l'intérieur, et referma au dessus de son visage mort, et sans émotions. Ses traits étaient paisibles. Quel ami.

Un bruit discret lui parvint. Un petit bruit animal. Silas se retourna doucement et aperçut un cheval, qui le regardait. Il se trouvait juste à côté du petit champ de laitue et de plans de tomates. De sa connaissance de ces animaux, il pensa à une jeune jument d'une quinzaine d'années, d'une robe entre le gris souris et le gris pommelé. Sa crinière était noire et longue, elle était splendide. Une idée naquit, encore une fois, dans son esprit de démon. Il devait bien y avoir de quoi atteler un cheval ici... D'abord, il s'avança doucement vers la jument, et à sa grande surprise celle-ci trottina jusqu'à lui. Il sourit et caressa longuement son encolure, douce et musclée.

« Bonsoir noble demoiselle. Accepteriez-vous de m'aider ? » Elle souffla bruyamment au creux de son autre main qui caressa ses naseaux. « Oui ? Vous êtes très aimable. » Tout en continuant ses caresses, il chercha des yeux une charrette et de quoi atteler la jument. Il y en avait une, en état, près d'un dépôt de tonneaux et de bouteilles. « Attendez-moi ici demoiselle, je reviens. »

Sans se rendre compte que la jument marchait derrière lui, il alla récupérer le harnachement, et sourit en se retournant. Il attacha tout son matériel sur la bête, et prépara la charrette. C'était assez fastidieux et long, mais la bête ne bougeait pas, et attendait patiemment qu'il finisse. Une fois tout bien attaché, il poussa le cercueil, et avec quelques difficultés, le hissa dans le chariot. Mais Silas n'était pas encore tout à fait prêt à partir. Il plaça près du cercueil, quelques caisses ouvertes et tonneaux, et alla récupérer tout ce qui l'intéressait dans le village. Livres, plantes, matériaux utiles, et prit également de quoi nourrir la belle jument, du foin, et des grains. Fermant les caisses, tonneaux et autres contenants, il grimpa sur le petit banc de bois, prit les rênes et claqua de la langue, afin de lancer la jument sur la route. Cette dernière avait beau être légèrement escarpée, c'était praticable pour un cheval, sans danger.

Au passage, il tendit le bras et saisit une torche éteinte accrochée à un mur, et l'alluma grâce à un peu d'huile ainsi que deux petits silex. Avec un pied à torche, il installa la lumière non loin de lui, et le feu parvenait à éclairer le devant de la route, et l'arrière. Tandis qu'il œuvrait, il cherchait un nom pour la jument, qui vint plutôt rapidement. Sercen. C'était simple et joli.

Pile au moment où le nom résonnait dans sa tête, Sercen s'arrêta et émit un bruit discret mais que Silas entendit bien. Elle avait sentit quelqu'un, et en effet, le démon apercevait bien une silhouette, à quelques mètres de la jument.

« Eh bien, seriez-vous perdu en cette nuit froide, cher inconnu ? » lança t-il d'une voix audible, sans se méfier une seconde ce qui pouvait se trouver dans l'ombre.


Dernière édition par Silas Miscarcand le Ven 19 Juil 2013 - 22:03, édité 3 fois
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Alvin Lodrok

Le Marche-Vent

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Race : Humain des contrées de l'Ouest
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Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille] _
MessageSujet: Re: Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille]   Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille] EmptyMar 9 Juil 2013 - 20:46

Quelle heure était-il? Je ne savais plus. Cela faisait des heures que j'errais au travers des collines, dans le but de trouver un lac où me laver, ou un village. Je fus assez heureuse quand j'aperçus enfin un petit lac semblant assez propre pour me débarrasser de la crasse accumulée. Ramassant quelques fleurs que j'écrasais pour former une sorte de patte savonneuse, j'enlevais mes affaires et les mettaient à tremper par la même occasion, avant de me jeter tête la première dans l'eau, agréablement tempérée.

Faisant des aller-retours dans l'eau cristalline, je profitais de ce doux moment. Quiconque avait parcouru plusieurs jours de marche sans se laver, comprendrait à quel point cette pause dans le lac était exaltante. De longues minutes passèrent, avant que je ne sorte finalement de l'eau, et que je n'aille m'allonger sur un tas d'herbe fraîche. Fermant les yeux, j'utilisais ma magie pour faire se mouvoir rapidement mes vêtements afin de les sécher, pour une fois secs, les plier et les déposer près de moi. je ne me souciais pas trop de savoir si quelqu'un pouvait me surprendre. Je ne me souciais pas du regard des autres, et si un inconnu venait me voir, je pense que ma réaction suffirait à lui faire définitivement oublier la belle image qu'il aurait de moi.

Finalement, je me rhabillais doucement, et me remettais en route. Ma destination était un petit village perdu au milieu de ces collines, et même si j'aurais préféré m'y rendre en volant, je ne pouvais me permettre de louper le village une fois arrivée aussi près de sa potentielle localisation. Une autre heure passa où il ne se passa pas grand chose, mis à part une petite pause pour me sustenter, il semblait en effet y avoir de nombreuses baies dans la région.
Au bout de cette fameuse heure, j'apercevais enfin à l'horizon un village, qui semblait cependant un peu plus grand que ceux habituels. Ce n'était pas ce que je cherchais, mais au moins j'allais pouvoir y dormir un peu. Cependant, quelques détails attirèrent mon attention, le village ne dégageait aucun bruit, et il ne me semblait pas que l'odeur qui s'en dégageait était normale. Prenant forme de corbeau, je m'élevais et fondait sur cette zone d'habitation... Où plus aucun habitants ne semblaient en vie.
Parcourant rapidement l'étendue des dégâts, je survolais les morts sans réellement prêter attention. Si l'assassin, ou les assassins étaient encore là, il valait mieux ne pas s'attarder sur un ou deux corps et montrer une once de pitié, bien que j'avais au fond de moi l'envie de les enterrer, ou à défaut faire un bûcher de leurs corps, pour au moins leur rendre un petit hommage. Entendant un bruit étrange au loin, je me dépêchais de quitter le village, et allais me poser dans un buisson assez proche où je reprenais forme humaine. Quelques minutes passèrent et finalement, une sorte de charrette se dirigeait vers moi. M'accroupissant et replaçant ma capuche sur mon visage, j'espérais être assez discrète pour ne pas me faire repérer. Visiblement, la furtivité n'était pas la chose que je maîtrisais le mieux sous forme humaine...

-  Eh bien, seriez-vous perdu en cette nuit froide, cher inconnu ?

Mince, j'avais été vue et je ne savais même pas si cet individu était la personne responsable pour le massacre. Si c'était le cas, je m'envolerais ou l'attaquerait s'il se montre hostile, si ce n'est qu'un voyageur, alors autant voir ce qu'il me voulait, j'étais malgré moi un peu perdue, et peut-être que cet individu pourrait me renseigner sur le massacre du village. Lévitant doucement, je sortais des ombres et me plaçait devant la jument et la charrette. Observant le nouvel arrivant sous ma capuche, je déclarais froidement.

- Je dois l'admettre... Je suis un peu perdue, mais et vous inconnu? Êtes-vous ici par pure coïncidence, au point de vous servir dans ce village de cadavres? Ou bien en êtes-vous l'auteur? Cela est plutôt étrange de croiser dans la même soirée un homme transportant un cercueil, et pas mal de morts...

Canalisant mon pouvoir, j'attendais sa réponse. Peut-être allais-je devoir me battre, ou bien peut-être venais-je de rencontrer un nouvel ami...
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MessageSujet: Re: Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille]   Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille] EmptyJeu 11 Juil 2013 - 17:11

L'inconnu senti par Sercen était une inconnue. De ses yeux vairons, Silas l'observa avancer vers l'animal, les pieds flottant au dessus du sol. Quelle image étrange. Elle était habillée avec des vêtements sombres, et son visage était à moitié cachée par une capuche. Mais cette image de silhouette flottante était réellement intéressante. Le démon ne connaissait pas très bien la magie des Autres, et quelques interrogations lui brûlaient les lèvres. Comment pouvait-elle seulement réussir à se soulever dans les airs, sans retomber sur ses pieds ? Cela lui paraissait impensable, alors qu'il était familier à la magie, enfin, la sorcellerie. C'était peut-être cette différence qui faisait que le faux parleur n'avait aucune idée de comment réaliser ce sortilège, qu'elle semblait maîtriser parfaitement.

Sa voix interrompit ses pensées : « Je dois l'admettre... Je suis un peu perdue, mais, et vous inconnu ? Êtes-vous ici par pure coïncidence, au point de vous servir dans ce village de cadavres ? Ou bien en êtes-vous l'auteur ? Cela est plutôt étrange de croiser dans la même soirée un homme transportant un cercueil, et pas mal de morts... » Il sourit.

Silas descendit de la charrette, grattant au passage l'encolure de Sercen. Peu soucieux d'effrayer la jeune femme, bien qu'elle pensait certainement qu'il avait lui-même décimé ce pauvre village, il noua ses cheveux en queue de cheval, et attrapa sa torche. Ramassant aux alentours quelques brindilles, il les entassa sur un endroit sec et plat, et les embrasa grâce à la torche. Un peu de lumière serait la bienvenue. Tout en alimentant un peu le feu de camp afin qu'il survive, il répondit à toutes les interrogations de la femme qui volait.

« N'ayez crainte, mon ami dans ce cercueil n'a rien à voir avec feu, les villageois que vous avez vu. » Le visage d'Huthvir traversa son esprit, mais seul son œil blanc le voyait. « D'ailleurs, j'ai trouvé le village dans le même état que vous l'avez trouvé. Il ne restait que cette brave bête que vous voyez là. » Dit-il en se redressant, et montrant la jument d'un geste discret. « Et oui, je me suis permis de récupérer certaines choses qui me seront utiles dans le futur. Cependant, je n'ai pris aucune nourriture, mais je peux y retourner pour vous en chercher si vous avez faim... »

Il laissa tomber ses dernières brindilles dans le feu, et retourna à la charrette. Silas irait effectivement au village si elle le lui demandait, mais il avait surtout envie de travailler un peu. Il avait trouvé de quoi faire des potions basiques, et cela faisait tellement de temps qu'il n'était pas retourné à Madorass, que même faire ces potions effroyablement faciles l'enchantait. Il sortit donc un petit chaudron et de quoi le suspende au dessus du feu, et les deux pichets d'eau qu'il avait refermé à l'aide de résine. Les ouvrir fut légèrement fastidieux mais finalement, il y parvint, et vers le contenu des pichets dans le chaudron. L'eau aurait le temps de bien chauffer, pendant qu'il irait au village, s'il y allait. Mais les Autres avaient souvent faim.. Cependant, peut-être avait-elle de quoi se sustenter..

Patient, attendant sa réponse, il sortit des chapeaux de Pézize verte, et des graines de fenouil. Même sans incinérateur, il suffirait de poser les chapeaux de champignon, et de glisser dans leurs creux, les graines, quelques secondes sur le feu afin de brûler les venins ou autres effets néfastes. C'était destiné à une potion régénératrice qui pouvait annihiler l'espace de quelques heures la fatigue des muscles et du corps en général. Bien que pouvant se réaliser avec de la nourriture, elles se vendaient très bien. Il n'y avait pas de petit profit. Une idée lui vint.

« Êtes vous fatiguée ? Ceci n'étant pas un poison censé vous faire cracher des asticots, cela pourrait soulager un peu vos muscles. »

Il retira les chapeaux du feu et les posa non loin du chaudron, l'eau n'était pas encore bouillante, et, assit sur les graviers, patienta.
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MessageSujet: Re: Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille]   Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille] EmptyJeu 11 Juil 2013 - 23:40

Tendue, je l'observais, alors qu'il descendait de la charrette doucement. Me calmant peu à peu, je savais qu'il n'y aurais pas à l'affronter. Continuant de léviter, je le fixais alors qu'il allumait un feu. J'analysais ses traits, remontant dans les peu de souvenirs que j'avais s'il ne mettait pas familier. Son visage ne me revenait pas, donc c'était bien un inconnu. Une crainte m'envahit alors, tandis que les flammes commençaient leur folle dance. Pourvu qu'une hallucination ne vienne pas me saisir dans l'instant.

L'étranger me raconta alors qu'il n'était pour rien dans l'attaque du village, et que, si j'avais faim, il pouvait aller chercher des vivres. Un léger sourire s'étira au coin de mes lèvres. Contrairement à toutes les personnes que j'avais déjà croisée, je mangeais très peu. " Un appétit d'oiseau ", dans le fond, cette expression m'allait à merveille.
Soudain, l'homme se mit à placer un chaudron sur le feu, et commençant divers mélanges de champignons ou autres ingrédients. Curieuse, je regardais ses manœuvres avec un certain amusement, comme un enfant observant un parent effectuer une tâche bénigne mais inaccessible pour sa personne. Je me demandais si dans le passé je n'avais pas été apothicaire... Finalement, je rejetais cette idée, si ça avait été le cas, une hallucination aurait frappé.

- Êtes vous fatiguée ? Ceci n'étant pas un poison censé vous faire cracher des asticots, cela pourrait soulager un peu vos muscles.

Hum, une autre question. Il allait falloir que je répondes cette fois, je ne pouvais rester silencieuse plus longtemps. Me positionnant en tailleur, je croisais mes bras en fermant les yeux, commençant une méditation. Étirant mes pensées, je m'adressais à lui par la même occasion en télépathie.

* - Je vous remercie mais non, je n'ai pas faim, et je ne suis pas fatiguée non plus. Cependant, une chose m'intrigue. Les cadavres du village me semblaient tous abattus de la même façon, et je comptais au moins chercher un petit indice, ou à défaut trouver moi aussi quelque chose d'utile pour mes pérégrinations. Maintenant que vous êtes là, ça sera sûrement possible. *

Toujours les yeux fermés, je me demandais l'expression que cette personne pouvait avoir, la dernière personne avec qui je m'étais entretenue en télépathie avait semblé choquée aux premiers abords. Revoyant mes nouveaux souvenirs qui étaient en vérité que mon passé originel, je cherchais à les revoir encore et encore. Par peur de les perdre à nouveau, même si ceux-ci étaient plus énigmatiques qu'autres choses. Décroisant finalement les jambes et retouchant le sol. J'avançais doucement vers lui et m'asseyais doucement, observant le chaudron et son contenu.

- Vous semblez vraiment familier avec les mixtures et potions. Vous êtes apothicaire? Ou bien simplement aventurier?

Analysant ses vêtements, je me reprenais finalement.

- Apothicaire donc, ou tout du moins pas un paysan.

N'attendant pas de réelle réponse, je posais mes mains contre le sol et fixait doucement les étoiles, rabattant ma capuche en arrière et dévoilant mon visage, laissant mes cheveux tomber doucement. Les astres étaient là immuables et constants. Le feu réchauffait ma peau doucement, tandis que je laissais mes pensées vagabonder. Un petit sourire passa brièvement sur mon visage, avant que ce dernier ne reprenne son allure sobre et sans émotions. Je en considérais plus cet homme comme un danger, il ne me semblait étrangement pas hostile, tout du moins pour l'instant et au pire des cas, je pouvais toujours me transformer ou combattre. Quelques longues minutes passèrent, avant que je ne me relève finalement pour léviter doucement autour du feu, et des buissons proches. Un bruit attira cependant mon attention, au loin, des bruits de pas se faisaient entendre. Me retournant rapidement vers mon compagnon qui s'était relevé, je me changeais en corbeau et prenais mon envol, déclarant par pensées un simple " attendez-moi ici ". Je survolais donc l'origine du bruit, la nuit m'aidant pour la furtivité. Me posant sur une branche, j'observais les nouveaux arrivants. Des membres du royaume... D'après ce que je voyais, il s'agissait d'une cape blanche et plusieurs gardes lambda. Au total, ils étaient une dizaine. M'envolant de nouveau, je revenais vers ma dernière position, m'approchant de l'homme sans toutefois me poser.

*- Des gardes sont en approches. Une dizaine au plus, une cape blanche avec eux. Je ne suis pas une personne appréciée par la garde, aussi vais-je rester sous cette forme avec vous un peu si vous le voulez bien. Vous me semblez coutumier dans la tromperie des gardes. Au pire, pensez mon nom, je m'appelle Corneille et je vous prêterais main forte. En attendant, je en suis que votre corbeau si l'on pose la question, et votre épaule sera mon perchoir. *

Me posant donc l'instant d'après sur son épaule, j'eus juste le temps de voir au loin la lumière de leurs torches se diriger vers nous, le feu les ayant probablement attirés. Prise d'une ivresse étrange, je déclarais par télépathie sur un ton amusé.

*- Oh et au fait, je serais ravie d'apprendre votre nom l'ami. *
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MessageSujet: Re: Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille]   Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille] EmptyLun 15 Juil 2013 - 23:28

Sursaut. Le corps du démon se raidit, tandis que la voix familière de l'étrangère s'écrasait contre les parois de son crâne. Elle parla un certain temps, mais Silas dans sa surprise ne saisit que l'idée générale de ses mots. Il tourna alors la tête vers elle, ses yeux, et même son œil noir, manifestant son choc, de l'entendre parler, alors que ses lèvres n'esquissaient pas le moindre mouvement. C'était complètement insensé. D'abord elle volait, ensuite elle parlait par la pensée... Quelle était donc cette étrange... Autre, sur qui il était tombé ? Une magicienne ? Sûrement.. Tandis que la réalité s'installait dans son esprit, elle retoucha le sol et s'avança vers lui. Il allait ouvrir la bouche pour lui poser la question quant à la nature de ses pouvoirs, lorsqu'elle parla de nouveau, mais réellement cette fois-ci.

« Vous semblez vraiment familier avec les mixtures et potions. Vous êtes apothicaire ? Ou bien simplement aventurier ? » Elle marqua une pause, l'observant, puis reprit : « Apothicaire donc, ou tout du moins pas un paysan. »

Silas sourit, il était rare que les Autres pensent à voix haute, surtout lorsqu'il inspectait d'autres personnes. Mais le démon se surprit à apprécier cela, n'ayant absolument aucun don pour écouter les pensées, il était parfois amusant de savoir ce que les Autres pensaient de lui. Cependant, le démon n'aimait pas le terme apothicaire. Il se prétendait toujours Maître de potions, ou à la grande limite, alchimiste. Apothicaire était bien trop réducteur pour lui, face à l'étendue de ses connaissances.

Un silence s'installa, tandis que la jeune femme laissait retomber quelques peu sa vigilance. Elle retira sa capuche et Silas put voir son visage. Elle avait les cheveux sombres, comme lui, et des traits fins masqués par une légère sévérité dans l'expression de son visage. Cela changeait des habitantes de Madorass, toujours avec cet air de dédain, ou des jeunes filles des campagnes qui avaient toujours les sourcils froncés. Tandis qu'encore une fois, il se sentait prêt à parler, un bruissement atteint ses oreilles, et sa partenaire semblait l'avoir entendu aussi. Même Sercen remua légèrement, prouvant qu'il y avait définitivement quelque chose de vivant qui avançait dans l'ombre. Fronçant les sourcils, il n'eut pas le temps de réfléchir, quand il vit l'Autre changer de forme dans un halo mauve, et s'envoler sous la forme d'un corbeau. A nouveau dans sa tête, sa voix retentit, lui vrillant le crâne. « Attendez-moi ici. » Il n'aimait pas ça. Il n'aimait pas qu'une personne puisse s'immiscer comme cela dans son esprit, même si ce n'était que pour parler. Son tic lui prit, et il passa son index et son majeurs réunis sur sa paupière droite, comme pour l'essuyer.

Le temps de se remettre des ces émotions désagréables et de la surprise constante que provoquait l'humaine chez lui, il la vit revenir, toujours en corbeau vers lui. Son crâne lui fit mal, et elle s'adressa à lui, longuement, faisant crisser chaque syllabes à l'intérieur de sa tête.

* « Des gardes sont en approches. Une dizaine au plus, une cape blanche avec eux. Je ne suis pas une personne appréciée par la garde, aussi vais-je rester sous cette forme avec vous un peu si vous le voulez bien. Vous me semblez coutumier dans la tromperie des gardes. Au pire, pensez mon nom, je m'appelle Corneille et je vous prêterais main forte. En attendant, je en suis que votre corbeau si l'on pose la question, et votre épaule sera mon perchoir. » A ces « mots », elle se posa sur son épaule comme elle l'avait dit, et reprit, tandis que Silas luttait contre l'évanouissement dû à la douleur. Il lui semblait même qu'un peu d'encre commençait à s'écouler de son œil noir. « Oh et au fait, je serais ravie d'apprendre votre nom l'ami. » *

Oui, eh bien, cela attendrait. Il avait à peine réussi à saisir de quoi elle parlait, ainsi que son nom, tant la douleur accaparait toute son attention. Essuyant sa joue gauche du poignet, il réfléchit. Une dizaine de gardes, et une cape blanche. Si le temps passé à Madorass lui avait bien apprit quelque chose, les capes blanches n'étaient pas du tout des gens qu'il fallait sous-estimer. Certains étaient arrogants, et auraient mérité des gifles mais tous, sans exception, étaient des guerriers hors pairs et qui ne lésinaient jamais sur la cruauté ou la férocité. Les gardes, c'était autre chose...

Ils venaient certainement pour le village décimé. Et malgré le fait qu'il n'y soit pour rien, Silas risquait assurément d'être accusé, surtout avec son compagnon dans la charrette. Il tourna la tête vers Sercen, que devait-il faire d'elle ? La détacher pour qu'elle puisse s'en aller en cas de combat ? Oui, la laisser là était trop risqué. Si elle prenait peur elle risquait de renverser la charrette dans sa course. Gardant le corbeau, enfin, Corneille, sur son épaule, il retira l'attelage de la jument en vitesse, et plaça quelques objets sur le cercueil afin de masquer même bêtement sa présence. Il lui fallait d'abord tenter de mentir, et bien mentionner le fait qu'il n'était pas passé par le village. Si la troupe voyait le cercueil... Oui c'était simple. Le temps qu'ils partent au village et constate les dégâts, ils auraient sûrement le temps de repartir. Non, peut-être qu'il fallait juste attendre leur verdict, afin de ne pas paraître suspects. Silas en avait déjà assez de tout cela. En vitesse, il cacha son côté gauche, le plus négligemment possible pour que cela paraisse naturel et se tint prêt.

Le groupe arriva donc vers lui et Corneille, et la Cape blanche s'avança. C'était un homme assez grand malgré sa stature modeste. Il portait la fameuse cape, et des cheveux noirs courts, ainsi qu'une épaisse barbe. Il semblait se poser sur la trentaine. Peut-être plus proche de la quarantaine...

« Vous là... Qu'est-ce que vous fichez ici en pleine nuit ? » Sa voix était rocailleuse, sévère, et il avait porté sa main sur la garde son arme.

« Bien le bonsoir nobles guerriers » Silas tentait d'être poli sans paraître mielleux. « Je me présente, je m'appelle Silas, et voici mon corbeau, ainsi que ma jument. Je me suis arrêté ici pour passer la nuit, moi et mon chargement. Pourrais-je hum.. Vous être utile ? »

La Cape blanche le jaugea, et l'observa de haut en bas, méfiant et alerte, sans pour autant paraître agressif. C'était déjà un bon début. Les gardes restaient en retrait, quelques uns s'étaient éloignés pour observer les environs.

« Il y a un village plus au nord. Pourquoi ne vous y êtes vous pas arrêté, hm ? »

« Oh il est vrai que je suis passé non loin de ce-dit village, mais je ne suis pas friand de compagnie humaine, j'ai donc préféré suivre ma route jusqu'à trouver un endroit plat où dormir ! »

« Très bien... » Il tourna la tête pour voir où étaient ses compagnons gardes et reporta son attention sur le démon, avançant de quelques pas. « Je vais jeter un œil à votre chargement, ensuite on partira. »

« Faîtes donc, je vous en prie ! »

Discrètement, il soupira. Le guerrier se dirigea vers la charrette, et bien sûr, vit le cercueil. Mais Silas avait trouvé un mensonge tout à fait crédible, et en théorie tout devrait bien se passer.

« C'est quoi ça ? » lança t-il en désignant le cercueil.

« Un cercueil, avec un corps, cher monsieur. Je suis fossoyeur itinérant voyez-vous... J'ai récupéré ce défunt dans un village encore plus éloigné que celui au nord dont vous parliez. Je l'emmène au cimetière du village de Diophssen, tout au sud des collines, j'imagine que vous connaissez, pour l'ensevelir ! »

Son interlocuteur hocha la tête, apparemment convaincu par le mensonge. Il fit signe aux gardes de le suivre et sans un mot de plus, continua l'ascension jusqu'au village décimé. Nouveau soupir, bien que Silas sentait la menace planer au dessus de lui. Le groupe s'était fondu dans la nuit, et désormais on ne les entendait même plus marcher. Le démon passa la main dans ses cheveux pour dégager son front et y passa sa manche. Attendant que la dénommée Corneille se manifeste, humaine ou corbeau...
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MessageSujet: Re: Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille]   Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille] EmptyMar 16 Juil 2013 - 19:25

Cet homme avait réussi à faire fuir les gardes, j'avais eu raison finalement, il était parvenu à leur faire avaler ce qu'il voulait. Visiblement, m'adresser à lui par la télépathie lui causait quelques maux, aussi essaierais-je à l'avenir de ne plus lui parler ainsi. Enfin, si j'avais le choix.

Curieuse, je posais mon regard plus attentivement sur lui, ses pupilles ne me choquèrent point, dans la mesure où des yeux vairons n'étaient pas la chose la plus improbable que j'avais vu depuis mon "réveil". Après ma petite analyse, je déployais mes ailes et quittais son épaule, reprenant forme humaine et lévitant doucement au dessus du sol, à quelques centimètres de ce dernier. Me retournant finalement vers Silas, je fixais la charrette et son contenu. Lévitant doucement, j'observais la boite qui servait de demeure à un corps froid.

Soudainement, un éclair parcouru mon esprit, un choc violent se diffusait en moi, et me tordait dans tous les  sens. Tombant au sol, je me relevais et marchais difficilement, passant à côté de Silas sans y prêter attention alors que je me tenais le crâne. Titubant pour finalement m'écrouler à quelques mètres de lui. Je continuais à convulser, m'enroulant en position fœtale dans ma cape, comme pour me protéger. Les objets autours de moi commençaient à léviter doucement, alors que la jument semblait un peu apeurée. Silas avait dut la calmer car elle ne poussait plus de rugissements, ou peu importe comment on appelait cela. Un flot de souvenirs me frappaient, alors que la terre autour de moi se déformait, et que des images floues se mettaient en place. Mes lèvres commençaient à se mouvoir d'elles même, et un son régulier sortait de ma bouche, une mélodie étrange et incontrôlée.


Un paysage, étrangement familier. Du sable, beaucoup de sable. Je marchais, seule, me dirigeant vers un petit château étrange. A l'intérieur, se tenait semble-t-il un bal, habillée comme à mon habitude, je rentrais dans le bâtiment. Les gens dansaient entre eux, alors que je me mettais dans un coin comme pour m'isoler. Fanyare me rejoignait, la séraphine aux cheveux noirs me fixait avec son sourire habituel. Soudain, tout trembla, les gens qui dansaient se tordaient eux aussi de douleurs, et certains crachaient du sang, alors qu'un homme riait, au milieu de la salle.  

J'avais l'impression qu'un poids énorme se trouvait sur ma poitrine et compressait ma tête. Bougeant dans tous les sens sur le sol, je me demandais entre deux illusions ce que s'imaginait Silas, quoi qu'il en soit, il ne semblait pas agir, et c'était tant mieux. Il ne s'enfuyait pas non plus, là aussi, c'était une bonne chose.

De la glace, de la glace partout. Je marchais à nouveau seule, peinée par un décès récent. Je n'avais alors plus gout à la vie, et m'avançais seule à travers ces températures qui mordaient ma peau. Une falaise arriva enfin. Regardant le vide qui semblait infini, je me jetais sans regret.

Un objet, visiblement un arbre que j'avais déraciné, s'écroula sur le sol après un mouvement de poignet contrôlé. Malgré mes convulsions ou les larmes qui coulaient de mes yeux, ma voix était parfaitement claire, je ne savais moi même pas que j'étais capable de chanter. Tentant de revoir le monde réel, j'observais Silas avec un regard demandant de ne pas me craindre. Après avoir vu ses yeux, une autre hallucination refaisait son apparition.

Une forêt, encore une. Cette fois-ci, celle-ci était incroyablement sombre, et le chaos semblait la régir. Des sons plus crispants les uns que les autres sortaient de la dite forêt alors que j'y avançais. Un sentiment étrange me tenait, comme si l'on se sentait chez soi, et à la fois exclue. Naviguant à travers ces chemins sombres, je me perdais dans des pensées macabres. Un désir de vengeance, une soif de sang, dominée par une tristesse immense. Soudain, plusieurs visages apparurent, chacun d'eux me représentaient, et se moquaient de moi. Finalement, ce fut une seconde moi qui me faisait face, un large sourire sur les lèvres, et les yeux rouges.

Me mettant sur mes genoux, je n'en pouvais plus, le poids qui me tenait était trop imposant, la violence des illusions de mes souvenirs bien trop grande. Comment sortir de ce cauchemar éveillé? Je ne savais que faire, alors que je sentais que je ne tiendrais plus si je n'agissais pas. Attrapant la dague du corbeau, je la dégainais et la plantais dans ma cuisse gauche, stoppant mes paroles net. Sentant une énergie nouvelle et la perte du contrôle de mon corps, je me relevais tremblante, et déclarait, mes yux teintés d'un rouge sanguin.

- Les ténèbres se sont évanouies... Le jour a remplacé la nuit... Mais tout cela sera achevé... Par cet instinct meurtrier...

Je ne savais ce que ces mots voulaient dire, mais je les avais prononcés. Le poids qui me tenait auparavant revint finalement avec plus de violence, alors que je sombrais sur le sol, tombant lourdement. Le puzzle qu'était mon passé venait de gagner plusieurs pièces, bien que ces dernières n'étaient pas logiques entre elles. Un souvenir cependant traversa mon esprit, je n'étais pas totalement humaine... Ma cape me couvrait presque entièrement, alors que je me remettais à léviter, le chaos qui me tenait auparavant ayant disparu. Pointant le cadavre dans le cercueil du doigt, je déclarais, les larmes de mon visage ayant séchées.

- Cette personne dans le cercueil, qui était elle? Vous n'êtes pas obligé de répondre, mais j'aimerais savoir. Je... Vous m'avez vu sous un jour que j'aurais préféré vous cacher à jamais. Je suis... Navrée. Je comprendrais si vous désirez me quitter sur le champ....

Terminant ma phrase difficilement, je m'évanouissait soudainement, retombant étrangement doucement sur le sol. Mes yeux se fermèrent devant le regard si mystérieux de mon compagnon de fortune. Mon destin était entre ses mains désormais, j'étais là, impuissante, victime de ses décisions futures...

[Hrp] Voila ! Tu es libre de faire ce que tu veux de moi, comme un pnj. Je laisse VRAIMENT mon destin entre tes mains, tu peux me laisser là, me soigner, me tuer, fais comme bon te semble =) [/hrp]
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MessageSujet: Re: Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille]   Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille] EmptyVen 19 Juil 2013 - 22:39

Il avait suffit quelques secondes, un seul instant de contemplation sur le cercueil, pour que tout se renverse. D'un coup, sans crier gare, tellement subitement que même Silas sursauta. En même temps que l'environnement, que les objets. Elle s'était effondrée à quelques pas, recroquevillée sur elle-même, comme un animal apeuré. Il resta là, planté, les bras enroulé autour de l'encolure de Sercen pour l'apaiser. Ses yeux vairons fixaient ce corps d'Autre qui remuait, se secouait sur le sol de pierre. Le démon pensait qu'elle était en train de mourir. D'il ne savait quoi. De lui peut-être ? Son essence pouvait peut-être tuer... Mais les minutes passaient, et la fausse corneille continuait de bouger sans mourir. Il ne savait absolument pas quoi faire. Voir une vie s'effiler ainsi, fallait-il laisser cette vie s'éteindre, ou la raviver ? Les démons naissaient-ils pour sauver ?

Après quelques temps à suffoquer, Corneille avait commencé à chanter. Sa voix était quasiment inaudible, mais il distinguait des paroles. Sans les saisir. Son esprit était déchiré. Ils allaient redescendre, ils allaient venir, et penseraient qu'il avait tué tous ces gens. Mais malgré ses fibres de démons, il n'avait tué personne là-bas. Mais ils allaient venir... C'était comme si déjà, les pas lourds, résonnaient à l'intérieur de sa tête. Et devant lui il avait cette femme qui semblait mourir à chaque fois qu'elle respirait. Qui semblait déchirée de toute part par un souvenir trop violent.

Elle secouait la terre entière, mais dans sa transe psychique il vit à peine l'arbre... Il ne vit que ses yeux brillants, luisants dans l'obscurité. Et dans cette eau limpide, la flamme de la torche se reflétait, comme une flamme démente. Tandis que ses bras retombaient du cou de l'animal, qui elle aussi, regardait la scène, d'un air triste. Comme si elle percevait la douleur qui emplissait l'Autre. Silas vit Corneille se redresser, à genoux, elle s'était plantée la dague dans le genou, mais il n'arrivait pas à réagir. Il observait tout, noyé dans cette incapacité à agir. Partagé entre le besoin de fuir et de rester.

« Les ténèbres se sont évanouies... Le jour a remplacé la nuit... Mais tout cela sera achevé... Par cet instinct meurtrier... »

Sercen esquissa un mouvement de recul, ruant presque, à la vue des prunelles nouvellement rouges de Corneille. Il sentit quelque chose de différent en elle, comme une chose qui s'était réveillée, après de longues minutes, heures, années à dormir dans son ventre. Elle se dirigea de nouveau vers le lit mortuaire d'Huthvir et le désigna.

« Cette personne dans le cercueil, qui était elle? Vous n'êtes pas obligé de répondre, mais j'aimerais savoir. Je... Vous m'avez vu sous un jour que j'aurais préféré vous cacher à jamais. Je suis... Navrée. Je comprendrais si vous désirez me quitter sur le champ.... »

A nouveau, son corps s'effondra. Fallait-il tuer, ou raviver. Vivre, mourir. Il venait du Vein, il était né dans les carnages. Pourtant dans son fort intérieur, une voix silencieuse le poussa à se rapprocher et à se saisir du corps qui lui parut infiniment léger. Elle avait imaginé qu'il partirait, son instinct de démon, aussi. Mais il était Silas.
Tandis qu'il se hissait difficilement dans le chariot pour l'allonger, il répondit à sa question, malgré que son esprit se soit endormi.

« C'est Huthvir. Il était mon ami. Et je l'ai tué. »

S'assurant que rien ne pouvait lui tomber dessus, la blesser, la gêner, il dissimula du mieux qu'il put son corps avec la cape, et cacha son visage. Précipitamment, il chargea tout ce qu'il avait sorti, oubliant ses têtes de champignons et ses graines, grimpa sur le banc en bois derrière Sercen et fit claquer les rênes. Priant pour que le groupe ne les rattrape pas, il fit se diriger la jument vers le village dont il avait parlé à la Cape blanche précédemment. C'était risqué mais peu importait.

Un bout de chemin plus tard, dans une chambre de l'auberge de Diophssen.

Dehors, le temps s'était rafraichit. Mais la chambre était chaude, et il y avait une cheminée. Silas avait prit la chambre la plus cher dans le but d'avoir ce feu. Il avait allongé et recouvert le corps de Corneille de la couverture en peau, et avait de nouveau accroché son chaudron au dessus du feu, y avait remit de l'eau, et attendant qu'elle chauffe, avait observé la jeune femme.

Il n'arrivait toujours pas à comprendre ce qu'il lui était arrivé. Elle avait chanté ces mots étranges, et avait semblé accaparée par des pensées trop barbares, impossibles à tolérer dans son esprit, son corps. Il n'avait jamais vu d'humain aussi torturé, en l'espace de quelques secondes, comme elle l'avait été. L'eau le sortit de ses pensées. Il fit brûler quelques secondes dans son incinérateur, des graines d'Armoise avec des feuilles d'Aloe Vera, avant de les plonger dans l'eau. Il y ajouta des morceaux de viande de sanglier séchées. Tournant quelques secondes une louche en bois, il retourna à sa contemplation de l'Autre.

Peut-être qu'elle se souvenait de choses, sur elle-même. Après tout, quand elle était revenue à elle, elle avait changé. Une petite chose avait changé chez elle. Sans que Silas ne puisse mettre la main dessus. Mais bientôt, il vit ses yeux remuer. Et ses paupières se soulevèrent. Aussitôt, le démon s'empara d'une écuelle, en bois aussi, et y versa trois louches de sa mixture, avant de la tendre à Corneille, sans mot dire. C'était bon, ça lui ferait du bien. Elle avait l'air vraiment mal en point.

Note hors-rp:
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Alvin Lodrok

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Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille] _
MessageSujet: Re: Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille]   Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille] EmptyDim 21 Juil 2013 - 2:08

* Viens... Viens vers moi petit oiseau de malheur... Viens te poser dans mes bras que je puisse te sauver... Des autres, et de toi même... *

Ma tête me faisait encore un mal de chien, bien plus que ma jambe, lorsque je sentais ma conscience revenir. La douleur me signifiait que j'étais en vie, et la chaleur qui réchauffait mon corps que l'on prenait soin de moi... Le mal me tiraillait cependant, et je n'avais pas vraiment envie de rouvrir les yeux, mais il le fallait, ne serait-ce que pour montrer à la personne qui était à mon chevet que je n'étais point morte.

Ma vue était trouble, aussi mis-je du temps pour reconnaître Silas, qui me tendait une écuelle en bois, pleine d'un mélange inconnu. Il ne parlait pas, il était là, à me tendre la nourriture sans rien dire. Tournant la tête difficilement, je me redressais très légèrement, poussant un petit cri de douleur quand ma jambe frotta contre les couvertures en peau. Attrapant le bol, tandis que mes mains tremblaient, je le portais à ma bouche, murmurant timidement un " merci ".
La chaleur de la mixture s'écoulait en moi et me faisait un bien fou. Moi qui ne mangeait habituellement quasiment rien, j'avais un plaisir étrange qui me saisissait alors que je penchais soudainement l'écuelle pour que le contenu se déverse plus vite dans ma gorge. Une fois terminé, je posais le bol doucement sur la table à côté de mon lit, et me reposais doucement contre la tête de lit, pour adopter une position hybride, pas complètement allongée mais pas assise.
Je le fixais, timidement et évitant si possible de croiser son regard. J'avais honte de moi. Honte de m'être laissée ainsi à sa merci et honte de lui avoir imposer ce spectacle grotesque de ma personne. Il aurait dut me tuer, c'est ce que n'importe quelle autre personne aurait fait après avoir vu ça. S'il m'avait abattu et livré aux capes blanches, il aurait put être innocenté à jamais pour le massacre du village.
Un pic de douleur me donna un léger vertige alors que je poussais à nouveau un petit cri. Il se pencha légèrement pour s'assurer que je ne m'évanouissait pas de nouveau. Me cachant sous les couvertures, je restais silencieuse. Je ne savais que dire, et visiblement, ce silence lui était satisfaisant pour l'instant.
Il se dirigea vers le feu, me laissant seule au niveau du lit. Portant mon regard sur la chaise, je cherchais des yeux ma dague, ma cape et mes bijoux. Heureusement, ceux-ci étaient posés soigneusement. J'observais ensuite mon corps, ma plaie à la jambe avait semble-t-il été recouverte d'une mixture et bandée. D'autres bandages plus légers recouvraient certaines parties de mon corps, aussi avais-je dut me blesser légèrement pendant ma crise.
Réunissant le peu de force que j'avais, je déclarais d'une voix tremblante.

- Pourquoi m'avoir sauvée?

Il se retourna et me fixa de ses yeux vairons. Sans attendre de réponse immédiate, j’enchaînais.

- Je... Je suis idiote... Merci à toi de m'avoir aidée. Tu aurais put me laisser comme un chien galeux, mais tu n'en as rien fait. Je... Je te suis reconnaissante. Je le serais à jamais, car tu as sauvé ma vie. Si tu as besoin de quelques choses, n'importe quoi... N'hésite pas, je serais prête à tout pour rembourser ma dette. Je... A partir de maintenant considère moi comme ton amie, car je ne te trahirais pas.

Je m'arrêtais soudainement, pour lui laisser le temps de comprendre ce que je venais de dire, et pour me reposer un peu, mes souvenirs défilant dans ma tête comme si l'on me montrait différentes peintures.

- Je suis amnésique. Je ne connais rien de ma vie passée, et ne connais pas mon futur. Mon propre nom, Corneille, n’existe que depuis mon réveil. Je suis peut-être une ancienne tueuse, ou autre chose, je ne sais plus. Chaque fois que des souvenirs me reviennent, c'est sous forme d'hallucinations. Seulement, elles ne sont pas toujours aussi fortes que celles que j'ai eu avec toi, et surtout, elles sont toujours aléatoires, comme des pièces d'un mécanisme. Ce que j'ai appris récemment... C'est que je n'étais pas totalement humaine...

Mes yeux virèrent alors au rouge, alors que je le fixais, déclarant.

- Comme toi, n'est-ce pas?

Revenant ensuite à la normale, je restais silencieuse. J'allais avoir besoin d'être un peu seule, afin de méditer et ne pas laisser les souvenirs me torturer de nouveau.
L'observant se relever et s'atteler aux différentes tâches qu'il estimait dignes d’intérêt, je fermais à nouveau les yeux en m'allongeant, tentant de regagner des forces. Sentant que j'allais de nouveau me rendormir, je déclarais doucement.

- Je pense que je vais me reposer un peu. J'en ai besoin. Je ne veux pas te gêner pour ce que tu as à faire, aussi vais-je rester dans la chambre pour regagner des forces, et me laver aussi. Etre blessée ne justifie pas une mauvaise hygiène, et un bain me fera le plus grand bien. Je te dis donc à tout à l'heure, si tu comptes revenir après ce que tu as prévu de faire dehors. Moi, je serais là.

Il m'avait peut-être répondu, mais à vrai dire, le sommeil m'étreignait déjà alors que j'avais à peine terminé ma phrase. C'est ainsi donc, que je m'endormais de nouveau, afin de panser mes blessures et guérir au plus vite. Je ne voulais pas être un poids.

[Hrp] Voila petit post mais bon, un peu crevé! x) Je reste donc à l'auberge, le temps que tu fasses ce que tu as à faire avec le cercueil et tout ça, ou à défaut, qu'il t'arrive quelques péripéties, de toutes façons, moi, je suis en train de dodo dans la chambre ! [/Hrp]
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Silas Miscarcand

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MessageSujet: Re: Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille]   Le cercueil d'Huthvir [PV Corneille] EmptyJeu 25 Juil 2013 - 22:56

Être fort avait ses avantages. Malgré tout, malgré sa stature fine et presque fragile, malgré ses tendances parfois pacifistes, Silas n'était pas faible. Une blessure à la jambe comme elle avait elle, ne lui aurait pas causé tant de maux. Et tandis qu'elle sortait de son sommeil, qui tenait plus de l'ordre du coma, il vit dans ses traits à quel point son corps la tiraillait de toutes parts. Pourtant, il sentait ce petit quelque chose du Vein, qui planait autour d'elle. C'était ça qui s'était révélé en elle. Regardez là, blessée, défaite, abattue, dans un petit lit sous une couverture. Contrastant avec son refus catégorique de la tuer, plus tôt dans la nuit, maintenant, il se sentait presque haineux. Elle avait du sang noir du Vein et voilà qu'elle était encore plus faible qu'un simple Autre. Aussi sensible que la syrinx des égouts, aussi sensible que lui peut-être. Mais lui avait cette force du monde du dessous, embrasant son vide intérieur. Pourquoi tous les démons qu'il croisait était des corps de faiblesse et de tendresse refoulée ? Il serra les poings, ne l'écoutant qu'une oreille.

« … N'hésite pas, je serai prête à tout pour rembourser ma dette. Je... A partir de maintenant considère moi comme ton amie, car je ne te trahirai pas... … Je suis amnésique. Je ne connais rien de ma vie passée, et ne connais pas mon futur. Mon propre nom, Corneille, n’existe que depuis mon réveil. Je suis peut-être une ancienne tueuse, ou autre chose, je ne sais plus. Chaque fois que des souvenirs me reviennent, c'est sous forme d'hallucinations. Seulement, elles ne sont pas toujours aussi fortes que celles que j'ai eu avec toi, et surtout, elles sont toujours aléatoires, comme des pièces d'un mécanisme. Ce que j'ai appris récemment... C'est que je n'étais pas totalement humaine... … Comme toi n'est-ce pas ? »

Le monologue s'acheva sur cette question rhétorique. En était-ce bien une ? Silas ne savait pas vraiment, mais il décidé de ne pas y répondre. Corneille avait utilisé le mot « Amie ». Il devait la considérer comme une amie. Mais pour lui, un ami était comme Huthvir. Peut-être que les bons amis étaient les amis morts... Plus tôt elle avait demandé pourquoi il l'avait sauvé.. En fait il était bien incapable de répondre à la question, et il regrettait presque maintenant. Il perdait du temps, tandis que son vrai ami, patientait dans son lit de bois, dehors dans le froid. Tandis qu'il pourrait être en train de l'honorer, de lui parler, sans attendre de réponses. Silas tourna les yeux vers Corneille, voyant qu'elle retombait dans le sommeil. Malgré sa fatigue, elle conclut son discours.

« Je pense que je vais me reposer un peu. J'en ai besoin. Je ne veux pas te gêner pour ce que tu as à faire, aussi vais-je rester dans la chambre pour regagner des forces, et me laver aussi. Être blessée ne justifie pas une mauvaise hygiène, et un bain me fera le plus grand bien. Je te dis donc à tout à l'heure, si tu comptes revenir après ce que tu as prévu de faire dehors. Moi, je serai là. »

Le démon poussa un long soupir d'exaspération. Elle se sentait obligée d'agrémenter les faits les plus... classiques, de tonnes de phrases inutiles. Le Faux Parleur commençait sérieusement à en avoir marre. Sa soirée avait été gâchée, il n'avait rien fait de ce qu'il voulait au départ, à part le cercueil. Passant son index et son majeur crispés sur son œil droit, et attendit qu'elle soit pleinement endormi. A son réveil, lui ne serait plus là. Il était hors de question qu'il reste encore une minute ici.

En prenant soin de ne pas faire plus de bruit que nécessaire, il emballa toutes ses affaires et s'apprêta à sortir. Tournant les yeux vers la table de nuit, il vit les affaires de Corneille. Elle avait son arme et ses autres affaires, pas d'or, ni de nourriture. Nouveau soupir, il s'exaspérait lui-même désormais. Agacé, le souffle rauque il sortit quelques pièces de ses poches ainsi que les tranches de viandes de sanglier séchées qu'il laissé sur la table, bien en évidence. Suite à cela, il se hâta de quitter la chambre, paya cette dernière à l'aubergiste, et sortit hors de l'établissement. Sercen était là, toujours attelée au chariot. Lorsqu'elle le vit, elle souffla plus fort, et piaffa quelques secondes.

« Oui je sais. Moi aussi j'ai envie de m'en aller. Encore un tout petit peu de patience. »

Il chargea tout dans la charrette et s'assit à côté du cercueil quelques instants. Caressant le bois d'une main, il souleva le dessus de la boîte et observa le visage éteint de son ami. Il n'avait pas bougé. Son corps étaient encore intact, mais la mort viendrait bientôt le prendre, entièrement. Il aurait aimé voir ses yeux vairons une dernière fois, pour sentir ce croisement entre eux. Mais c'était fini. Huthvir était mort, et reposerait bientôt sous terre. Silas ferma le cercueil et mit Sercen en route vers le cimetière à quelques lieues du village.

« Ainsi s'entame ton dernier voyage. »

Hors RP:
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