''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Une moisson en juin - Banshee Neliur

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Juin Belair

Pirate sans navire

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Juin Belair
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Race : Faux-parleur
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Métier : Pirate bonimenteur
Croyances : Le Saint-Charles
Groupe : L'amicale de Roger l'Heureux

Âge : 32

Messages : 124

Fiche de Personnage :

Histoire de Personnage : Journal de bord

Une moisson en juin - Banshee Neliur  _
MessageSujet: Une moisson en juin - Banshee Neliur    Une moisson en juin - Banshee Neliur  EmptyVen 10 Mai 2013 - 21:25

J'avais couru comme un dératé le long de l'avenue et avais finalement trouvé refuge entre deux tas de caisses au tournant d'un mur où je m'étais jeté plus que je n'avais bifurqué. Le souffle court, et pourtant assis, mes jambes avaient entrepris de jouer les concasseurs. On aurait pu y piler une noix de coco tellement elles s'agitaient.

Je n'avais définitivement plus l'âge pour ce genre de choses. Trente-deux ans, voilà l'âge que t'as mon vieux Juin Belair, c'est ce que me renvoyait mon reflet dans la coque en métal du Flinque que je tenais par ailleurs serré au plus près de moi, replié que j'étais dans ma cachette de fortune, avant de me mettre à sourire puis à rire de façon totalement incontrôlable. L'excitation et le stress redescendaient doucement.
Ils n'eurent malheureusement que le temps d'amorcer la manœuvre : des voix suivies de près par des bruits de pas se firent entendre dans la rue d'à côté ; je tâchais aussitôt de reprendre mes esprits, si admis est qu'il est possible de reprendre ses esprits lorsque ceux-là sont perdus dans un brouillard de tension. J'attrapai mon chapeau que je retirai avec délicatesse histoire qu'il n'attire pas plus d'attention que nécessaire dans une telle situation et penchai la tête dans la rue. Des lueurs de torches halaient les pavés qui me faisaient face, ne m'offrant pas la possibilité de savoir si leurs propriétaires s'approchaient ou s'éloignaient. Je me renfonçai à nouveau dans mon trou. Il me fallait trouver une solution ; une solution différente de celle que me murmurait Le Flinque, à savoir : abréger les choses avec quelques tirs bien sentis. Je me refusai à prendre une telle décision ; j'aimais bien cet imbécile de Potsam Forgemine malgré la tournure qu'avait prise nôtre collaboration.
Et cette chasse à l'homme était comme qui dirait un juste retour des choses. Étant quelqu'un de très fair-play, j'assumais les règles du jeu. Le problème était que lesdites règles en voulaient à ma vie et que les autres participants ne jouaient pas vraiment. Et, outre tout cela, j'étais très mauvais perdant.

Les choses avaient commencé à aller à vau-l'eau il y a quelques jours de ça. Pour ainsi dire, elles en avaient trouvé le chemin dès nôtre arrivée à Venill, si bien que je n'avais pas pu en visiter les alentours, et y avaient posé leurs valises il y a une heure. Rien d'anormal puisque dès ma rencontre avec Potsam Forgemine, ce petit virtuose du pipeau d'un mètre vingt de haut que j'avais rencontré dans un coin paumé à plusieurs jours d'ici et que j'avais soigneusement aidé à accepter de me conduire jusqu'au port le plus proche en lui tirant un caillou dans la jambe, j'avais menti sur toute la ligne. Je m'étais présenté à lui en tant que Frondo Alcool-de-Riz et lui avait promis gloire et richesse dans le domaine de la musique. Après tout, c'était bien la moindre des choses venant d'un producteur de musique. Sauf que je n'étais pas producteur de musique et que je n'avais pas un seul contact dans le domaine. Autant dire que lorsque Potsam l'eût appris, il déchanta. Mais ce n'était pas le pire ; il savait depuis le début que je n'étais pas vraiment qui je prétendais être (et qui l'aurait cru, franchement ?) mais la bienséance et surtout son instinct de survie lui avaient interdit de relever la chose. Le pire, c'était qu'après m'être établi dans l'auberge, aux frais du bout d'homme, j'avais perdu plusieurs parties de dés, lui avais volé son argent et avais donné le numéro de sa chambre à mes créanciers.
Bref. Je m'étais un peu laissé emporté dans mes déboires. Je méritais ce qui m'arrivait, je l'admettais sans candeur. Mais voilà, ce que je n'avais pas deviné, c'était que Potsam n'avait rien d'un simple ménestrel, mis à part son pipeau. Il était membre d'une espèce de groupuscule rempli d'activistes rebelles ou que sais-je et connaissait un nombre incalculable de gros types bien plus grands que lui et moi réunis sur un tabouret et qui partageaient comme lui une haine insondable vis-à-vis des idiots qui osaient rouler et se moquer des infirmes. J'avoue que j'y étais allé un peu fort avec Potsam ; je n'avais jamais vraiment réussi à lui parler sans remettre sur le tapis son petit problème de taille et l'avais renommé de façon plus humiliantes les unes que les autres. A vrai dire, je n'avais commencé à l'appeler par son vrai prénom que depuis qu'il m'avait présenté ses amis et leurs gourdins, c'est-à-dire, ce soir-même. J'avais réussi à m'enfuir par un concours de circonstance étrange et me retrouvais à présent poursuivis par cinq molosses trop stupides pour reconnaître des peines perdues.

Je jetai un nouveau coup d’œil dans la rue ; plus de lumières susceptibles de me tabasser à mort dans les parages. Je reposai mon chapeau sur ma tête et l'ajustai (quitte à mourir ce soir, autant le faire avec élégance) avant de me traîner jusqu'au pan de mur et d'observer l'impasse toute entière, Le Flinque pointé vers l'avant. Personne, hormis une poule qui faisait les cent pas en attendant un client. Je lui fis signe sitôt que nos regards se croisèrent et elle se dandina dans ma direction. Je remarquai qu'elle boitait un peu, mais ce n'était vraiment pas le moment d'avoir ce genre de pensées.

A peine arrivée, elle me fit connaître ses tarifs et les services associés. La tentation ne fut pas grande et je l'arrêtai de suite dans sa démarche en lui pointant le bout de mon arbalète bizarre sous le nez ; je prenais plaisir dans d'autres distractions où le feu était plus littéral et plus brûlant que celui qu'elle me proposait gentiment en relevant ses jupons. Une fois que je fus sûr qu'elle m'écoutait, je lui demandai l'adresse et la direction du bousin le plus populaire et le plus remplis à cette heure du soir. Me perdre dans la masse était ma seule solution. Ça et quitter la ville le plus tôt possible.

Une fois qu'elle m'eût donné les informations que j'attendais, je déguerpis sans demander mon reste dans la direction indiquée. Je prenais soin de rester dans les ombres de la rue et préférai les ruelles les plus escarpées possibles au risque de me perdre vu que je ne connaissais pas du tout la ville. C'est d'ailleurs ce qui se produisit et je manquai de tomber sur mes poursuivants visiblement en pleine réunion stratégique. Potsam était là et Le Flinque me donna une nouvelle fois du fil à retordre. Il se dressa tout seul en visant le nain sans que je ne puisse contrôler mon bras. C'était une manie chez cette arme maudite que de prendre une volonté propre dans les moments les plus critiques. Je le sentais me hurler de tuer et de tuer encore tous ces sagouins mais je n'en fis rien : ma chance d'échapper à la tentation se trouva dans une porte qui s'ouvrit juste derrière moi et en travers de laquelle je sautais. J'atterris dans ce qui devait être des cuisines, à la surprise générale. Je saluais bien bas le gonze qui s'apprêtait à jeter les épluchures d'oignons dans la rue quand je m'étais infiltré, tirai les bords de mon manteau propre de la veille, tentai de cacher Le Flinque qu'il m'était impossible de lâcher pour le moment et demandai la direction de la salle d'accueil d'un geste avant de m'y diriger, le plus calmement possible. J'y trottinai presque.

Sitôt arrivé dans la salle, je courrai m'asseoir à la première table que je trouvai et essayai de ranger mon arme. Il n'existait pas sur Feleth de geste plus simple que lâcher quelque-chose, mais que voulez-vous, avec Le Flinque, c'était comme lâcher tout l'or de sa vie pour payer les impôts : c'était un vrai déchirement.

Lorsque j'y parvins enfin, non sans quelques grognement et jurons bien connus des pirates, je le fis disparaître sous mon manteau et jetai un regard de biais à la salle toute entière, peuplée de toutes sortes d'individus à cette heure. Il était exactement l'heure à laquelle les maris travailleurs et dépressifs font des heures sup' pour leurs femmes et où ils prennent encore un dernier verre pour la route. Je constatai à la fin de mon tour de table que je m'étais assis face à quelqu'un qui ne s'y attendait visiblement pas.*

Je n'eus malheureusement pas le temps de m'excuser de cette impétuosité car des bruits de vaisselles brisées et de bousculades retentirent dans les cuisines juste derrière. Aussitôt, je sautai sur mes pieds et pris la direction de l'étage à une vitesse qui m'étonna moi-même. Une fois les escaliers avalés, j'essayai plusieurs portes et, lorsque j'en trouvai une qui ne me résista pas, j'entrai comme un courant d'air malavisé...

__________________

* Tu peux choisir d'intervenir à ce moment-là. Si c'est le cas, alors ce n'est pas la peine de prendre en compte la (petite) suite du RP Wink

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Banshee Neliur

Prélat Noir

________________

Banshee Neliur
________________


Race : Faux Parleur
Classe : Moissonneur
Métier : Ombre || Proxénète
Croyances : Aucune
Groupe : Confrérie des Ombres

Âge : x00

Messages : 14

Fiche de Personnage : Banshee Neliur

Histoire de Personnage : Almanach

Une moisson en juin - Banshee Neliur  _
MessageSujet: Re: Une moisson en juin - Banshee Neliur    Une moisson en juin - Banshee Neliur  EmptySam 11 Mai 2013 - 21:28

La nuit avait commencé à tomber lorsque Banshee et sa Louve June avaient rejoint Venill. Cela faisait maintenant deux semaines qu'il s'y était installé, le temps de vérifier le travail de ses employées, et il comptait y a rester encore quelques jours avant de repartir dans une autre ville afin de vérifier que tout tourne. Certes, il aurait pu se permettre d'envoyer des espions ou ne savait-il quoi pour les surveiller tout en restant dans une cabane à se tourner les pouces, mais plusieurs facteurs l'en empêchaient. De un, c'était un nomade, de deux, personne d'autre n'était aussi digne de confiance que lui pour lui transmettre les ... "bénéfices de l'entreprise".

Sa petite escapade du jour l'avait emmené dans les champs, à la poursuite d'un client qui lui a coûté plus qu'il lui a rapporté. On se permet de demander les services d'une demoiselle, de ne pas payer et ensuite de la défigurer avant de partir en courant ... En général il a des gens pour surveiller mais ce type-là avait été plus vif. Banshee se souvenait encore avoir hurlé "Non, 30% des revenus de cette ville dans le vent !". Mais il avait son boulot à faire et il fallut l'arrêter. Juste pour montrer l'exemple.

Le retrouver ne fut pas difficile. Cela provoqua cependant un certain grabuge dans toute la rue, de l'auberge à la sortie de la ville. Le type en caleçon qui court, suivi par un autre type qui n'inspirait pas confiance. Il avait confié Neliur à sa Louve qui était restée à l'auberge histoire d'"évaluer les dégâts", et avait couru après cet histrion qui s'était permis de lui causer du tort.

Une fois dans les champs, l'homme s'était rué dans une carriole en pensant échapper à la vigilance du Prélat, qui ne l'avait pas lâché du regard depuis le début de la course. Il avait monté aussi, et, le sourire aux lèvres, l'avait défiguré de ses mains. L'homme aurait pu se défendre. Finalement, Banshee n'était pas armé à ce moment là, si on omet les sorts qu'il aurait pu lancer dans le cas où ça dégénérerait. Une personne qui défigure une merveilleuse jeune femme en sachant le risque de se mettre une bestiole comme Banshee sur le dos devait soit être un imbécile, soit une monstruosité. Mais les monstruosités n'ont pas de réactions fuyardes face à Banshee. Soit ils l'attaqueraient, soit ils boiraient une bonne bière en parlant du bon vieux temps.

Banshee, en rentrant à l'auberge, s'était dit qu'il aurait peut-être dû le tuer.

Il se rassied à la table où l'avait attendu la Louve, réclama une pinte et répondit sans attendre à la question qu'elle n'avait pas encore posée.

- Oui, je l'ai eu, et non je n'ai pas encore trouvé ce qu'on pourrait faire d'elle. C'est toujours une situation très désagréable lorsqu'une de nos employées ne peut plus exercer. Surtout à cause d'un client un peu trop récalcitrant.

Elle fit mine de réfléchir un instant. Ses grands yeux noirs luisaient et se lisait sur son visage une certaine inquiétude, très certainement car elle avait une légère idée de la solution qu'il choisirait.

- Qu'as-tu fait la dernière fois que c'était arrivé ?

Il prit une longue inspiration.

- Elle savait se battre, elle avait la foi, persuadée que je lui avais sauvé la vie et qu'elle me le redevait ; elle fut ma garde du corps jusqu'au bout. Ce n'avait pas été un souci. Le problème c'est que celle-ci est fragile. Ce serait un trop gros investissement de la garder pour ce qu'elle pourrait me rapporter à présent. Incapable de se défendre contre un ivrogne, une simple boule de feu de bas niveau aurait suffi à l'éloigner. D'un autre côté, que risquerait-elle de faire si je l'abandonnais maintenant, après l'avoir vidée jusqu'au bout de toutes ses compétences ? Pas grand-chose.

June eut un léger rictus. Il ressentait une certaine empathie envers cette pauvre femme et c'était quelque chose qu'elle n'avait pas ressenti chez lui depuis un certain moment. Il repéra un étrange personnage qui entra dans la salle par les cuisines. Visiblement quelqu'un qui venait de la sombre ruelle où on jette les déchets, puisqu'il ne faisait pas partie, de par son accoutrement, du personnel de cuisine. Il jetait des regards vifs, puis vint s'installer en face de Banshee sans dire quoique ce soit, et y resta un moment, visiblement obnubilé par quelque chose.

Banshee ne dit rien, buvant sa bière sans lancer un mot à sa compagne qui faisait de même. Des bruits retentirent en cuisine. Le pirate réagit très tôt, et se rua à l'étage, dans les chambres. D'autres types débarquèrent, rasèrent la salle de leur regard, puis, montèrent également à l'étage.

- Je remarque deux choses.

La jeune femme sourit, jouant machinalement avec une de ses mèches de cheveux d'ébène, puis lui offrit un radieux sourire dans le but de réduire les tensions qu'avait fait s'élever le nouveau venu.

- Quoi donc ?

- Il cachait sous manteau un artefact bien étrange. Je n''en avais jamais vu de pareil, ou du moins, ça ne me dit rien, mais ça puait la magie. Ça, c'est l'argument principal au fait que je vais me lever et m'immiscer dans leur petit jeu. Des informations. Vu comme il s'y agrippait je doute que l'on puisse mettre la main dessus, mais les informations qu'il détient pourrait nous donner des pistes de recherche pour d'autres artefacts. La seconde chose, c'est qu'ils vont semer le boucan à l'étage alors que j'ai soigneusement demandé du calme pour que le guérisseur puisse rafistoler ma petite sans être dérangé. Tu comprendras bien que si des péquenauds se sentent d'humeur à cavaler, qu'ils aillent ... se faire voir chez les Orques.

Il vida sa bière d'une traite, saisit l'Hallebarde, et monta calmement après avoir soupiré grassement. Le couloir était vide mais ils n'avaient pas lésiné sur les dégâts. Les tableaux qui bordaient les murs avaient été arrachés et des rayures de lame traversaient les murs. Banshee pressa le pas lorsqu'il remarqua que la seule porte béate était celle de la malheureuse. Banshee fit signe à la Louve de rester en retrait, puis, entra dans la pièce où se tenaient deux personnes et le pirate. Visiblement, les autres qui étaient montés trainaient encore dans les chambres.

Le Guérisseur s'était mis en position fœtale sous une table et se basculait d'avant en arrière sur ses pieds en proférant de sombres paroles qui n'avaient sens pour personne. Il ignorait depuis quand il était là, mais ce n'était pas le plus important. Le Prélat s'était alors avancé jusqu'au lit de la prostituée et considéra son état.

- Eh bien les gars, vous avez fait du beau travail.

Il se retourna, et dévisagea les personnes présentes dans la salle. Applaudissement sarcastiques.

- Bravo, franchement. J'ignore pourquoi vous vous courrez après, ça ne me regarde pas. C'était écrit à l'entrée du couloir qu'il fallait garder le calme si on y entrait. Ça me dérange pas que vous courriez comme des dératés mais si vous le faites, faites-le calmement.

Il eut un rire interne en les imaginant courir sur la pointe des pieds. Mais toute sa sympathique diatribe était prononcée dans un calme qui se voulait cachant une réelle fureur. Il posa sa main sur le corps quelque peu refroidi de la jeune femme et sentait les battements de son cœur sous ses doigts. Tellement calme.

- Allez, petite tête de vache, dis à toute ta troupe de partir sur-le-champ, si tu tiens à ta bourse autant qu'à ta vie. Quant à toi, le pirate, nous avons à parler, alors reste ici pour les même raisons.

Il posa sa main sur son épée noire, puis s'assied sur le lit, pour continuer à caresser le corps de la malheureuse défigurée. Ses yeux, empreints d'un calme inhumain, fixaient inlassablement l'homme en face de lui pour le déranger, pour remplir son âme de doutes, de peurs et de terreur.
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Juin Belair

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Une moisson en juin - Banshee Neliur  _
MessageSujet: Re: Une moisson en juin - Banshee Neliur    Une moisson en juin - Banshee Neliur  EmptyLun 20 Mai 2013 - 0:58

La chambre dans laquelle je fis irruption recevait le plus bizarre des hôtes à en juger par sa compagnie. Une jeune femme que je regardai en coup de vent se mourrait dans le lit, défigurée.

Sitôt que je l’eus repéré, j'avais attrapé le gonze occupé à triturer quelques aiguilles de mestre par le col et lui avais plaqué une main robuste sur la bouche pour l'empêcher d'alerter l'étage de ma présence.
J'entendais déjà des bruits de course dans le couloir ; les secondes que j'avais d'avance sur mes poursuivants me rattrapaient à vive allure. Je secouais le mestre furieusement sans véritable raison ; l'angoisse m'habitait comme un ver une pomme gâtée.

J'en profitai pour récupérer un semblant de souffle et expulser la tension que mon corps ne pouvait contenir plus longtemps. Le pauvre gars manqua de voir les trente-six nageoires de l'impératrice des sirènes tant je le malmenai.

Puis, remarquant enfin la présence d'une fenêtre juste à côté du lit, je m'y précipitai en balançant le bizarre hors de mon chemin avant de m'acharner sur la poignée avec une maladresse énervante. Je parvins finalement à l'ouvrir après une lutte qui me parut durer des heures. Quand je sentis enfin le vent frais de la nuit et posai un pied décidé sur le rebord, le doux cliquetis métallique et bien familier d'une arbalète qu'on arme s'offrit à mes oreilles.
« Pas un geste, Front de vide. Je tournais la tête pour voir Potsam Forgemine se caresser les mains avec un air curieusement malsain. Ce serait bien dommage que tu te casses les jambes avant qu'on ait l'occasion de le faire nous-même.
- Ah ! Mon ami ! Potsam Forgemine, c'est toi ! Ah-ha ! Je riais nerveusement tout en essayant de m'informer de la hauteur qui me séparait du sol. Mais yeux ne voulaient pourtant pas se détacher de la pointe de la flèche qui me visait.
Celui qui portait l'arbalète n'était nul autre qu'un autre saltimbanque que j'avais rencontré en même temps que Potsam et qui mangeait son trombone comme une branche de vanille. Il n'était pas plus doué pour tenir son instrument que pour en jouer, malheureusement.
- Marrant comment t’arrives à prononcer mon nom, maintenant, Fond de riz.
- Ah-ha. Oui. Peux-tu dire à ton cher frère que ce qu'il tient là n'est pas un trombone ?
- Oh. Il le sait. Il le sait très bien.
- Ah-ha.
- Il tire aussi bien qu'il joue.
- Ah-ha. »

J'assurai ma prise sur l'encadrement de la fenêtre. Sauter serait incontestablement la seule façon d'éviter un trou irréparable dans mes frusques. Irréparable car le propriétaire, en l’occurrence, moi, serait mort. J'avisai par ailleurs les opportunités de retarder encore un peu l'inévitable et constatai que le bougre, qui aurait pu me servir, primo de témoin à charge, secundo de victime collatérale avait disparu. Volatilisé. Inutile de remplacer le mestre par la donzelle : celle-là se mourrait d'elle-même, si elle n'en avait pas déjà fini. J'insultai mentalement le dieu des concours de circonstances qui m'avait pourtant jusque-là bien aidé dans mes déboires. Je devais avoir atteint la limite des dettes cumulées.

« Allez, Frondo, ou peu importe comment tu t'appelles vraiment, descend de là qu'on discute.
- Ah-ha. Je montais un peu plus sur le rebord et portai la main au revers de mon manteau où se cachait Le Flinque. Un claquement de langue m'en dissuada. Ou du moins tenta.
- Non, non. Fait pas ça. Ça stresse mon camarade. Et il vise mieux quand il est stressé. Bizarre, non ? »
Le camarade en question changea de position, ce qui me fit carrément passer une jambe au travers de la fenêtre.
Pourtant, ce ne fut pas pour mieux me tirer dessus qu'il bougea ; derrière lui, un troisième personnage fit son entrée. Potsam le regarda d'un air tout aussi étonné que moi. Il ne semblait pas le compter parmi ses partenaires et, moi, en voyant sa dégaine, je n'étais pas sûr non plus de vouloir connaître le coté duquel il se couchait. Il paraissait plutôt du genre à se payer le quatrième coté d'un triangle ou, en tout cas, d'en écraser les trois autres avec une fureur maladive juste parce que ça lui chantait. Il transpirait de lui un aura étrange auréolée malgré tout d'une sympathie dérangeante.

Il s'avança jusqu'au lit de la mourante qu'il examina avec grand intérêt. Nous autres, nous le regardions, idiots. Le maron n'avait pas l'air de voir dans quelle scène il venait d’apparaître.
Jusqu'à ce qu'il ouvre la bouche, en tout cas.

Personne ne répondit à ses théâtraux sarcasmes. Le demi-homme et moi, dans l'entracte de nôtre rixe, échangeâmes des regards interrogatifs. Seul le camarade de Potsam se permit de murmurer quelques mots à son chef ; des mots parmi lesquels je pus entendre parler de Prélat Noir, de massacre et de mains nues. Je recollai vite les éléments entre eux et ne fus que plus angoissé par la suite. Angoisse qui n'augmenta que plus lorsque l'inconnu dit vouloir me parler.
Quant à Forgemine, qui se fit gentiment offrir le chemin de la porte, il se contenta de marmonner et de m'adresser une menace de la main, signe que nous nous retrouverions très vite. Je ne pus m'empêcher de lui répondre une nouvelle provocation, un charmant adieu de la main accompagné d'un sourire ironique.

Ce n'est que lorsque je fus sûr de ne plus être dans le champs de visée de l'imbécile que je me permis de repasser ma jambe à l'intérieur de la chambre. J'essuyai mon front du revers de la main et pris une grande bouffée d'air frais avant de reporter mon attention sur ledit Prélat Noir. Un problème ne se résolvait que pour mieux laisser place à un autre. Il fallait que je m'extirpe des griffes de ce ruffian sans m'en attirer de coups de pattes. On ne semblait pas pouvoir échapper aux siens en sautant d'une fenêtre.
« Et bien, et bien ! Merci, l'ami. Il semble que vous m'ayez tiré de la planche. Tout en parlant, j'avançai vers lui pour lui tendre une main, de laquelle je repris vite possession en prenant soin de recompter les bagues qui l'habillaient. Même dans les moments critiques, les manies arrivent toujours à se faire la part belle. Comptez Frondo Alcool-de-riz parmi vos plus dévoués serviteurs. Dites-le bien à tout le monde ! Frondo Alcool-de-riz vous en doit une, et une bonne. »

Je tenais à ce que tout le monde le sache, des fois que cela en dissuaderait quelques-uns de vouloir me passer une corde au cou. Sait-on jamais avec qui on a affaire en ce monde.

Sans trop laisser le temps au maraud de répliquer, je me dirigeai vers la sortie pour jeter un coup d’œil dans le couloir. Je rentrai vite la tête pour refermer la porte (acte duquel je m'assurai plusieurs fois avant d'opter pour placer une chaise sous la poignée, ce qui fit gémir la table – à moins que quelqu'un ne s'y soit trouvé caché dessous) ; le groupe de Potsam m'attendait au tournant du mur.
« Mmh... Je crains de ne pas avoir l'occasion de vous offrir ma gratitude très longtemps dans les parages. Je pris la direction de la fenêtre. Alors peut-être que monsieur, quel est vôtre nom déjà ? Navré, j'ai beaucoup de mal avec les noms, n'y voyez aucune offense, je disais donc... peut-être que... »

J'avais, au passage devant le bureau, mis la main sur une fiole a priori d'alcool utilisée par le mestre. Je la vidai d'un trait sans prêter attention à la malséance dont je faisais preuve, après avoir tenté vainement d'en vérifier le contenu. Il fallait que je me calme ; je sentais les idées fuser dans tous les sens dans mon esprit. J'en perdais le fil. Je commençais à avoir des envies d'incendies.
« Peut-être... peut-être que par un curieux hasard vous vous retrouvez soudainement dans le besoin d'un messager, capable de voyager vite et loin et qui n'a, par ailleurs, j'imagine seulement, plus intérêt à se trouver ici plus longtemps. J'osai enfin le regarder dans les yeux. Je lui offris un sourire entendu tout en remontant mon chapeau de l'index, gage de ma bonne volonté. Et quand je dis vite et loin, je veux bien sûr dire très vite et très loin. »

Je reposai la fiole. Ma bouche me revenait pâteuse.
« Et dans une grande ville avec un grand port, aussi. Je suis vraiment doué dans les grandes villes avec des grands ports. »
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Banshee Neliur

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Une moisson en juin - Banshee Neliur  _
MessageSujet: Re: Une moisson en juin - Banshee Neliur    Une moisson en juin - Banshee Neliur  EmptyLun 20 Mai 2013 - 17:55

Les hommes s'enfuirent et le pré-défénestré se dé-pré-défénestra. Un peu d'autorité peut régler beaucoup de choses. Si on a la réputation et la carrure qui suit derrière. Il continua d'inspecter la blessée alors que le guérisseur, resté en position fœtale sous une table dans un autre coin de la pièce, vint le rejoindre et s'empressa de continuer ses soins, avant de s'arrêter net. Banshee le saisit par le col et le souleva avant de lui dire calmement :

- Je dois admettre qu'ils ne vous ont pas facilité les choses et que je suis très en colère contre vous. Cependant ... je vais me montrer magnanime pour cette fois et intérioriser cette colère pour l'utiliser à meilleur escient. Partez vite, avant que je ne change d'avis.

Le guérisseur acquiesça maladivement, avant de quitter la salle à toute vitesse, sans même penser à prendre son barda et ses couilles. Banshee prit une longue inspiration et joua avec ses mains un moment avant de lâcher avec nonchalance :

- Tant pis, on en rachètera une autre. Dans tous les cas, elle n'aurait pu que me servir de garde du corps, mais vu son état général elle aurait été plus un poids qu'autre chose. Triste fatalité.

Il s'inclina humblement devant son compagnon d'infortune et lui sourit :

- Mon impolitesse me désole, en espérant que vous me pardonniez, monsieur Frondo Alcool-de-Riz.

Celui-ci s'était empressé de bloquer la porte avec la table ce qui fit rire le Prélat. Visiblement il lui devait plus qu'une fière chandelle, ceux-ci tenaient vraiment à sa peau. Il lui donna son nom quand il demanda :

- Les gens m'appellent le Prélat Noir, ou Prélat. Mais je ne suis pas friand de ce genre de noms dignes d'entrer dans les légendes les plus folles. Appelez moi Banshee ... Si vous voulez jouer sur la fibre du type à ne pas agresser, m'appeler Banshee en public montrera aux badauds que nous nous entendons bien et cela pourrait vous éloigner des potentiels dangers suffisamment efficacement de telle sorte à pouvoir quitter la ville au plus vite. Du moins, en ces lieux. L'effet totalement inverse risque néanmoins d'être plus fréquent ailleurs.

Il s'essuyait les mains avec une serviette et réfléchir à l'offre du pirate qui vidait de l’éthanol pur d'une traite. C'était qu'il était solide le gaillard. Banshee reprit calmement :

- Eh bien, je vais être direct. Le pourquoi je ne t'ai pas balancé de l'autre côté de la fenêtre. Tu portes sous ton manteau ce que nous autres Chasseurs nommons un Artefact. Un objet plus ou moins puissant. Et ... Il s'avérerait que je les collectionne. Cependant, leur présence fait se développer chez leurs possesseurs un ... certain lien aussi étroit qu'une stagiaire. Dans ces cas-là, nous avons une certaine règle, que je n'ai jamais respecté étant moi-même un homme bon, qui consiste à éliminer le possesseur pour délier l'Artefact et le récupérer. Cependant, un problème venait à se poser. La mort d'un homme possédant un Artefact peut être très dommage, notamment lorsqu'il pouvait nous aider à en obtenir d'autres. C'est pourquoi, nous leur laissons une chance. S'ils nous donnent un autre Artefact ils gardent le leur et leur vie est épargnée.

Il prit une grande inspiration:

- Selon ton accoutrement et tes paroles tu es un voyageur des mers. Tu dois avoir des informations très intéressantes à m'offrir, n'est-ce pas ? Je ne côtoie que rarement les mers, je suis plus un être de terre. Moi aussi je compte quitter cette ville, mon inspection ... sanitaire ici est terminée.

Quelqu'un heurta à la porte selon une sorte de code bien précis qu'il avait établi il y avait quelques années et qui avait servi maintes fois lors de ces ... aventures. Il n'y avait qu'une personne qui avait le droit de le déranger lorsqu'il était enfermé dans une chambre avec une personne tiers. Même si là le contexte n'était point le même. Il retira la table, ouvrit.

- Je croyais vraiment qu'ils allaient te massacrer, mais visiblement ... Je sais pas comment tu fais. Je suis venue vu que le médecin est descendu, comment elle va ?

- Je suppose qu'on a la réponse à notre précédente interrogation puisqu'elle est trépassée. L'affaire est réglée, nous pourrons reprendre notre voyage. Et notre nouveau compatriote nous escortera. Monsieur Frondo, je vous présente June. June, Frondo, c'est le capitaine, donc à partir du moment tu seras gentille avec lui, tu diras "Oui Capitaine, Bien Capitaine" lorsqu'il te demandera de faire quelque chose et tu t'exécuteras.

Elle sourit et lui tira la langue respectueusement. Banshee récupéra la faux qu'elle tenait et quitta la pièce, faisant signe au pirate de venir, montrant qu'il le protégeait et qu'il était armé. Il repéra rapidement les bandits qui étaient redescendus dans la taverne. Il salua le tenancier, puis quitta celle-ci avec ses deux camarades.

Une fois dehors, dans la nuit, il reprit et demanda à Juin dans quelle ville il comptait aller. Il en avait une en tête, mais il devait de toute façon passer par pas mal de villes donc cela lui était plutôt égal. Il sortit une bouteille d'alcool, la tendit à Juin, puis vida la sienne d'une traite. Il avait remarqué qu'en passant certaines personnes l'avaient toisé du coin de l’œil avec violence.

- Au fait ... Qu'est-ce qu'ils voulaient ?
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MessageSujet: Re: Une moisson en juin - Banshee Neliur    Une moisson en juin - Banshee Neliur  EmptyMar 21 Mai 2013 - 22:12

Je me faisais emporter par les événements comme une barque sans rame dans une mer déchaînée. La plus grande vague de cette tempête se nommait Banshee et s'offrait à moi comme une opportunité inespérée, trop belle pour être vraiment bonne. Je n'attendais que le moment de voir quelle espèce de diable allait jaillir de la boite. Je l'attendais à chaque instant. Je ne savais pas si je devais être heureux ou me désespérer de pouvoir rentrer chez moi la tête sur les épaules.

Bien que les suivant, lui et la siresse qui l'accompagnait, je restai stupide face à l'opulence des bons sentiments. L'alcool que je venais de bourlinguer n'y était certainement pas pour rien, mais ça, ce n'est pas le genre de chose qu'un pirate avouerait. Même pas à lui-même.
Par ailleurs, les mots du Prélat Noir (pouvais-je réellement me permettre de l'appeler par son prénom sans y perdre ma tête ?) participaient du calme-plat dans mon esprit. J'étais sur le balan et retournais en boucle les paroles de mon dissident sans jamais oser lui poser les questions ou lui avouer les vérités qui me venaient. Dès que j'allais de ma plus grande audace pour parler, aucun son ni aucun mot n'osait se permettre de sortir de ma bouche, même pas dans un murmure. Je craignais sur l'instant qu'il m'entende et, pire encore, qu'il m'écoute.

Je ne sais pas pourquoi j'étais dans de tels états devant ce personnage. Pour ma défense, je dirai seulement que les événements m'avaient échappé, que je sentais comme la barre du bateau de la vie me glisser sous les mains alors que nous foncions droit vers les rochers. J'avais le sentiment de mettre les pieds dans une affaire de laquelle il ne me serait pas simple de me sortir avec les pirouettes habituelles et ce pas seulement parce que je n'avais pas la moindre idée de ce qu'était un artefact ; je ne pourrai pas me contenter de rire, cynique, avant de saluer les pigeons que j'avais grugé et de m'enfuir dans la nuit.
Mais je tenais avant tout à la vie et me tenais proche du Prélat tout le temps où il régla ses affaires dans l'auberge. Je sentais tous les yeux sur moi, et tous ces yeux appartenaient à des rats qui avaient toutes les raisons du monde de vouloir poser leurs sales pattes sur mon manteau coûteux.
J'avais en outre l'impression qu'ils attendaient tous que je m'éloigne d'au moins dix centimètres du gardien de la nuit pour me balancer un couteau pile entre les deux yeux. L'idée ne me parut plus si désagréable une fois que Banshee me demanda où je souhaitais me rendre.

Nous étions dehors et je venais de prendre la bouteille que le chaland me tendait. J'hésitai encore à la boire quand il me demanda ce que les bandits me voulaient.
Il y en avait d'ailleurs quelques-un à traîner devant l'auberge, appuyés au mur, à nous regarder par en-dessous leurs sourcils froncés. En les voyant, j'abandonnai mes doutes et me vidai le contenu de la bouteille dans le gosier ; une façon comme une autre de sauver les apparences en offrant d'extérieur une parfaite tranquillité d'esprit. D'extérieur seulement.
Je tendais ensuite la bouteille en direction des truands, dansant un peu sur place, manière de trinquer à leur rage. Sans réellement faire plus attention à ce que je disais, les mots sortirent tout seuls de ma bouche cette fois, comme souvent quand je ne risquai pas de finir raccourci. Je ne risquai pas de l'être, pas par eux en tout cas.
Pour toutes réponses à ma provocation, on put voir un gros lard se passer une hache entre les mains.
« Hey ! Soccon ! On parie combien que j'arrive à dégainer, armer et te refaire le portrait avant que t'aies atteint ce petit cailloux, là ? Aucune réponse de la part dudit Soccon, mon créancier. J'avais perdu une fameuse partie de dé et lui avais donné le numéro d'une fausse chambre où venir récupérer son dû. Baaaah ! Quelle couille-molle ! » Je battis l'air de la main avant de reporter mon attention sur Banshee et de répondre à sa question.
« Oh, eux, là, ce sont juste des amis. Ils n'ont rien à voir avec ceux que vous avez pu rencontrer tout l'heure dans la chambre. Disons simplement qu'ils n'ont pas apprécié ma petite blague et que les autres n'ont pas apprécié que je me serve d'eux pour la faire. »

Tout en parlant, mes yeux avaient glissé d'eux-même sur les formes de la jeune femme qui nous accompagnait. Contrairement aux apparences, ils avaient entrepris sans mon commandement de s'informer de la présence de quelques bagues à ses doigts. Le fait que lesdits bijoux n'habillent pas des poitrines leur importaient peu puisque les yeux n'ont pas le sens pratique.
« Parlons d'autre chose si vous le voulez bien, avant que je ne me mettes à avoir des mots malvenus dans les oreilles d'une aussi divine beauté... petite révérence à l'intention de la demoiselle. Vous m'avez parlé d'artefact. Marchons un peu. Marchons le temps que je trouve quel genre de mensonge sortir. Il fallait que je montre que je m'y connaissais un minimum ; je n'avais pas passé dix-huit ans à fabriquer des tubes et des poudres pour que le premier monstre venu parvienne à utiliser Le Flinque en un claquement de doigt juste après m'avoir tué. Vous voulez quel genre d'artefact, l'ami ? Je suis certain que vous n'êtes pas sans savoir que... mmh... il en existe une infinité... mmh... et que... enfin ! Vous êtes un collectionneur, c'est ça ? »

J'étais en train de me prendre pour un marchand de chaussures. Voilà de quoi j'avais l'impression. J'espérai bien en être le seul.

« Enfin, écoutez, voilà ce que je peux vous proposer. J'ai un ami, un très bon ami qui serait fier de me devoir celle-là, qui peut vous aider à obtenir ce que vous cherchez. Il habite dans cette ville, là... Mmh... comment elle s'appelle déjà ? Ah ! Vraiment navré, j'ai une bien piètre mémoire des noms, sérieusement. Vous savez de quelle ville je parle ? La grande, là, bâtie près de l'océan... sur la côte-même... avec... des bâtiments immenses... et un port encore plus grand... Arrr... Vous savez bien ? Ça commence par cette lettre, là... comme... Arrr ! Vous voyez de quoi je veux parler ? »
Je ne le voyais pas moi-même. J'espérai seulement avoir donné assez d'élément pour faire fleurir une idée de destination dans la tête du Prélat... destination dans laquelle je pourrai lui faire faux-bond au tournant d'une rue étroite et bondée dans laquelle Frondo Alcool-de-riz disparaîtrait à jamais.
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