''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Nuit froide à l'auberge [Ouvert à tous]

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Marius Azelan

Le libraire

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Marius Azelan
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Race : Humain
Classe : Sorcier
Métier : Libraire
Croyances : Athée
Groupe : Rebelles

Âge : 34 ans

Messages : 59

Fiche de Personnage : Fiche de lecture


Nuit froide à l'auberge [Ouvert à tous] _
MessageSujet: Nuit froide à l'auberge [Ouvert à tous]   Nuit froide à l'auberge [Ouvert à tous] EmptyMar 14 Mai 2013 - 2:11

La Panse Repue était bondée ce soir-là. Bien entendu, pour les tenanciers de l'endroit, il n'y avait rien de surprenant à ce que la meilleure auberge de tout Madorass accueille une quantité assez folle de clients en manque de vin et de viande, mais même cette fois, les aubergistes peinaient à servir leur clientèle dans les délais qui faisaient la réputation de l'endroit. Il faut dire que cette nuit-là, il faisait rigoureusement froid à l'extérieur, et même les mendiants, de plus en plus nombreux ces jours-ci, jouaient des pieds pour obtenir une place non-loin d'un feu bien chaud. Fort heureusement pour les citoyens de Madorass, la Panse Repue, bâtiment de taille considérable, comptait quatre âtres dans la salle principale, dans chacun desquels ronflaient de grands feux. Des bardes montées sur des tables et sur la petite estrade au centre de la pièce faisaient montre de leurs talents musicaux, et une ambiance festive régnait dans l'endroit - chose assez rare depuis la mort de Hendenmark, mort ayant plongée la ville toute entière dans une fébrilité qu'une simple banalité pouvait faire exploser. Les gens étaient toutefois peu soucieux ce soir-là, il faisait froid, et la meilleure manière de combattre était de prendre un coup et de danser.
Le climat festif de l'auberge eut toutefois tôt fait d'agacer Marius, qui y entra à contrecoeur. Bien qu'il soit établi à Madorass depuis plusieurs années déjà, il n'était jamais entré dans cet endroit bondé, lui qui préférait le calme et le silence des tavernes auxquelles la Panse Repue faisait ombrage. Toutefois, lorsqu'il était sorti ce soir-là pour se rendre à la plus silencieuse d'entre elles (soit sa préférée), il constata avec désolation qu'il ne restait de l'endroit qu'un tas de cendres dans lesquelles fumaient encore des braises ardentes. Bien qu'affligé par la perte de cet endroit qu'il aimait tant, il n'en fut toutefois qu'à moitié surpris, tant les incendies criminels et autres actes de vandalismes s'étaient multipliés depuis quelques temps. N'ayant pas envie de se rendre à une autre de ses échoppes discrètes sous le froid mordant qui sévissait, il s'est contenté de se rendre à la plus proche de chez lui, soit la Panse Repue. Et ce malgré le fait de devoir endurer les habitants de la ville.
Une fois à l'intérieur de l'auberge, le Libraire avisa un coin de table miraculeusement isolé où il se rendit prestement, histoire qu'un autre client ne remarque pas à son tour cet endroit déserté. Enlevant son manteau noir, il garda toutefois le gilet gris qu'il gardait en-dessous et s'assit sur un banc de bois dur, sans dossier. Quelques ivrognes ci et là reculèrent de quelques pas lorsqu'ils s'aperçurent de la présence du sombre libraire, celui-là même qu'on soupçonnait (à tort, cela va s'en dire) de s'être initié aux sombres desseins de la Confrérie des Ombres. Un signe de la main suffit au Libraire pour faire approcher un des aubergistes, reconnaissables à leur tablier blanc entouré d'une bande rouge. Celui-ci devait ne pas avoir entendu parler de la réputation de Marius, car il s'approcha de lui avec un sourire aimable, quoiqu'un peu forcé aux lèvres:

- Ce monsieur désire-t-il manger? Nous avons du brouet, mais aussi du porc rôti à la broche avec une sauce aux champignons sauvages. À moins que monsieur ne désire boire quelque chose? Dans ce cas, nous disposons de quelques bout-
- Nul besoin de m'énumérer votre menu en entier, répliqua sèchement le Libraire, mes goûts sont simples et sans facéties. Apportez-moi un peu de brouet, trois tranches de porc sans sauce et une coupe de vin bien remplie. Ce sera tout, merci.

Le serveur n'eut pas l'occasion de répliquer, puisque Marius sortit un petit livre de la poche de son manteau et y porta toute son attention. Résigné, le jeune garçon tourna les talons et se dirigea vers le comptoir, laissant le libraire à ses occupations. Pour sa part, le Libraire garda une oreille alerte. Il n'est pas rare que des émeutes éclatent dans ce genre de lieu, et pour rien au monde il ne tenait à être pris entre deux hostiles adversaires enivrés.
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Nuit froide à l'auberge [Ouvert à tous] _
MessageSujet: Re: Nuit froide à l'auberge [Ouvert à tous]   Nuit froide à l'auberge [Ouvert à tous] EmptyMer 15 Mai 2013 - 21:49

Marius mangeait tranquillement sa soupe lorsqu'il fut dérangé par un homme chauve et de grande taille qui semble le connaître:
- Pardon de vous déranger mon bon libraire, s'enquit l'homme.
Sa voix basse était digne d'un grand baryton, quoiqu'un peu râpeuse, sans doute dû à l'abus d'herbe à pipe. Son haleine empestait l'alcool bon marché qu'on se procurait dans les bas fonds de la ville, là où se terrait la vermine la plus misérable de toute la faune urbaine: les orques. Quiconque effectuait un passage dans ces quartiers immondes, où même les gardes ne se rendaient qu'en tout dernier recours, lorsque toutes les autres solutions sont écoulées, en ressortait puant l'infestation - si, bien entendu, on en ressortait. Non, il n'y avait pas endroit plus malveillant que les tréfonds de Madorass - à l'exception peut-être du palais royal, mais là, toute malveillance prenait gants blancs et fraises assorties. Il en était toutefois autrement de cet homme familier au Libraire, car s'il semblait avoir traversé tout récemment une période de misère, il n'émanait de lui ni malice, ni ruse. Si bien que Marius l'invita d'un geste de la main à prendre place en face de lui. L'homme s'installa prestement, puis se gratta le crâne d'un geste qui semblait indiquer qu'il ne savait par où commencer.
- Vous semblez être en difficulté, je me trompe? questionna le Libraire, sans chercher à amplifier le malaise dans lequel le pauvre homme s'empêtrait.
- Oh, vous ne vous trompez guère, monsieur. Ne vous rappelez-vous pas de moi? J'étais aubergiste à la Dame de Coeur.
Voyant que le Libraire ne réagissait pas à ce dire, il ajouta, en désignant d'un geste le brouet que dégustait son interlocuteur:
- J'ai dû vous servir une bonne dizaine de fois un plat ressemblant à celui-ci.
Enfin, Marius se souvint. Comment avait-il même pu oublier jusqu'au nom de cette taverne qu'il aimait tant, celle-là même qui avait été la proie des flammes aujourd'hui? Son regard neutre s'illumina de compréhension, puis d'une certaine pitié pour son ancien hôte qui n'avait plus rien devant lui maintenant.
- Je suis désolé pour votre auberge, dit soudainement Marius. Je suis passé tout à l'heure devant les ruines, et j'avoue ne pas m'être enquis de la possibilité que vous puissiez y avoir survécu.
La sincérité non simulé du Libraire toucha le vieil homme, qui versa une larme:
- Je ne vous en veux pas, monsieur, pour rien au monde. Ce genre d'acte est si fréquent par les temps qui court... et puis, vous êtes un homme occupé à ce que j'ai pu comprendre. Il est normal que vous n'ayez pas pensé à un pauvre bougre comme moi.
- Avez-vous manger aujourd'hui? Je vous paye le repas.
- Voyons Monsieur, vous n'y pensez pas!
- Allons, allons, coupa sèchement Marius.
D'un geste de la main, il appela le même serveur que précédemment et commanda la même chose que pour lui. Ainsi qu'une bouteille de vin rouge pour tous deux.
- Vous êtes si bon, monsieur, je ne saurais vous rendre la pareille...
- Vous ne me devez rien, après tout, vous aussi m'avez déjà dépanner pour davantage, monsieur... au fait, vous avez bien un nom?
- Klepps, répondit l'aubergiste. Klepps Roman, pour vous servir.
- Alors, monsieur Roman, fit Marius en versant du vin de sa coupe dans une autre coupe non-loin, buvons à la mémoire de votre auberge. À la Dame de Coeur.
- À la Dame de Coeur...
Tous deux burent ensuite le vin. Puis, le serveur déposa le brouet fumant accompagné de fines tranches de porc, puis un pichet rempli de vin - ce à quoi Marius tiqua:
- Serveur, je vous ai demandé une bouteille de vin, et non pas un pichet. Faites-moi le plaisir de rapporter immédiatement ceci (pointant le pichet de bois) là-bas (pointant la cuisine), et rapportez-nous une bouteille, comme je vous l'ai expressément demandé. Et pas de discussion.
Empourpré, le serveur repartit, le pichet à la main. En attendant la bouteille, Klepps dévora son bol de brouet et déchiqueta le porc entre ses dents. La journée avait été éprouvante, et il lui plaisait tant d'avoir à sa portée toute cette nourriture qu'il fit fi des bonnes manières. Marius ne lui en tint pas rigueur. Lui-même avait déjà connu la famine.
- En attendant que le vin revienne, commença-t-il lentement, dites-moi donc, qu'est-il arrivé à votre auberge? Cela n'a rien d'accidentel, n'est-ce pas?
- Mous moyez vuste, répondit Klepps, la bouche encore pleine. C'est arrivé lorsque j'étais parti au marché. Je soupçonne les anarchistes, qui sont plutôt excités ces temps-ci. M'enfin, ça pourrait également être les Capes Blanches, qui ne supportaient pas que j'aie refusé d'accrocher leur étendard sur mon balcon. Enfin, il y a aussi possibilité qu'il s'agisse de partisans de la Confrérie des Ombres. Fort heureusement, il n'y avait personne à l'intérieur.
La satisfaction de pouvoir manger à sa fin semblait avoir effacer toute trace du malheur qui s'était abattu sur l'aubergiste, tant il en parlait avec détachement. Toutefois, toux deux se turent soudainement, au même moment que la musique et les rires cessèrent. Jetant un coup d'oeil à l'entrée, le Libraire vit entrer trois Capes Blanches, accompagnés d'une personne qu'il ne connaissait pas. Que voulaient-ils, il n'en avait pas la moindre idée.. mais il savait que les ennuis n'étaient, soudainement, plus aussi oubliés par les clients de l'auberge...
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Nuit froide à l'auberge [Ouvert à tous] _
MessageSujet: Re: Nuit froide à l'auberge [Ouvert à tous]   Nuit froide à l'auberge [Ouvert à tous] EmptyJeu 23 Mai 2013 - 19:22

Un silence assourdissait l'esprit des bonnes gens de la Panse Repue depuis qu'y avait pénétré trois Capes Blanches, semblant escorter une quatrième personne que nul ne semblait reconnaître. De haute taille, une fine moustache autour des lèvres et le crâne rasé, l'homme balayait la populace d'un regard empli de mépris, visiblement satisfait du petit effet qu'avait produit son entrée. Sans doute un nouveau prétendant au trône, pensa le Libraire, qui observait la scène d'un œil alerte. Ce n'était pas la première fois qu'une personne s'auto-proclamait nouveau régent de Feleth, mais jusqu'à maintenant, tous ceux s'y étant risqué avait fini soit pendu par les citoyens, soit décapité par les Cape Blanches. Cependant, le fait que celui-ci soit accompagné par ces dernières laissaient à imaginer le pire. Les soldats d'élite du royaume avait-ils trouvés un nouveau prélat à mettre sur le trône? L'homme s'avança lentement dans la foule, toujours entouré de ses gardes. Sa longue robe bleue nuit flottant au fil de ses pas laissait déjà prévoir son occupation principale. Une des Capes Blanches toussota, puis pris la parole sur un ton sévère:

«Populace de Madorass, après les tragiques événements ayant suivi la mort de notre bon roi Hendenmark, j'ai l'insigne honneur de vous présenter votre nouveau seigneur-en-devenir. À genoux devant Aubrie d'Ergoss, votre nouveau suzerain!»

Les fêtards ne semblèrent pas comprendre immédiatement le propos que venait de leur servir le soldat, qui en fut piqué:

«J'ai dit à genoux!» rugit-il en assénant un violent coup de pied au client le plus proche, qui tomba à la renverse dans un petit cri. Cela suffit à dégourdir les autres occupants de l'auberge, qui mirent immédiatement tous le genou à terre et plièrent l'échine devant l'homme en robe bleue. Tous, sauf une dame âgé au fond de l'auberge, qui resta assise, le dos bien droit, tout en prenant une gorgée de son verre de vin. Était-elle sourde, ou simplement devenue gâteuse? Il ne fallut pas longtemps toutefois pour que les Capes Blanches ne la remarque:

«Toi, la vieille au fond! Oui toi! À genoux, comme tout le monde. Plie l'échine devant ton nouveau roi, tu lui est dorénavant redevable.
- Et de quoi lui suis-je redevable? répliqua la dame, d'une vois ferme. De vivre une vie de misère, pendant que les vôtres vous baignez dans l'opulence et la débauche? Je me suis saignée en quatre pour Hendenmark, dans l'espoir d'une vie meilleure sous son règne. Quatre ans qu'il est resté au pouvoir. Et voulez-vous savoir ce que j'ai dû payer de ces quatre ans? Mes deux fils sont morts, l'un battu à mort par vos soldats, et l'autre fut pendu pour avoir tenté de le secourir! Et ma fille unique, mon petit ange, elle a été emmenée par un nobliau loin de chez moi, et jamais je n'ai eu de nouvelles après!»

La dame renfloua un sanglot envahissant. «Et maintenant, reprit-elle, vous voulez que je me mette à genoux devant un nouveau régent? Je le ferai volontiers, mais à la condition que les choses changent. Je refuse qu'on abuse de ma bonté encore une fois.»

Et elle se tut. Un silence de mort envahit l'auberge, de mort, car chacun savait le sort qui attendait la vieille femme tremblante. Dans le feu de son discours, elle s'était levée et semblait avoir de la difficulté à tenir debout sans appui. Une des Capes Blanches avança vers elle, et le Marius le reconnu avec stupéfaction. Jaden! Celui-là même qu'il avait vu à maintes reprises terroriser la populace sur la place du marché, voire même enlever la femme d'un pauvre vendeur afin de convaincre ce dernier de lui rembourser une dette qu'il semblait avoir même imaginé. Les temps avaient été durs pour la Capes Blanches. Lui autrefois d'apparence si soignée portait maintenant une barbe négligée, les cheveux cassés et ses traits tirés se voyaient davantage sur sa peau cireuse et jaunie. Cependant, ce n'est pas le Libraire qui allait plaindre ce fou furieux aux plaisirs sadiques. Au contraire, il se réjouissait de voir que cet homme avait vécu l'enfer qu'il faisait vivre aux autres. Toutefois, la sauvagerie luisait dans ses yeux alors qu'il approchait la dame. Cette dernière, malgré ses tremblements et sa peine à se tenir debout, resta aussi impassible et droite qu'une pique. Ce qui ne sembla pas plaire à Jaden.

«Je vais te faire couiner! cria-t-il en enfonçant son poing dans les côtes fragiles de la dame. Je vais t'apprendre à nous écouter la l'avenir!»

La vieille s'effondra dans un gémissement, puis Jaden la rua de coups de pieds. Il se passa alors quelque chose que Marius n'aurait jamais cru si on le lui avait raconté. Aussi soudainement que silencieusement, la foule se releva d'un bond, entourant bientôt les Capes Blanches et le futur prélat, qui se rendait alors compte que, dans leur fierté gargantuesque, il s'était avancer au point de n'être plus qu'un point dans une foule. Et il se trouvait que cette foule s'insurgeait contre la violence gratuite et injuste que Jaden imposait à un être aussi frêle.

«Reculez!» ordonnèrent les Capes Blanches en tirant leurs épées. «J'ai dit, reculez!» Mais il se trouve que cette fois-ci, dans leur voix, la peur triomphait sur la hardiesse. Ce fut le signal qu'attendait les clients. Dans un seul élan, ils se ruèrent sur les deux Capes Blanches restantes ainsi que sur le nobliau, ce dernier se recroquevillant de terreur.

Aussitôt, ce fut le carnage. Les soldats du royaume furent broyés entre les mains des citoyens, qui lacéraient, griffaient, mordaient, comme des animaux enragés. Une telle violence n'aurait pu naître sans la haine dégoulinante que ressentait la populace envers les Capes Blanches. Plus tard, dans la soirée, on apprit que d'autres regroupements, encouragés par leurs camarades de la Panse Repue, s'attaquèrent aux soldats royalistes, mais aussi aux partisans non militaires de ceux-ci, et avec plus ou moins de succès. Mais revenons aux événements nous concernant, alors que la Panse Repue était en proie au chaos.

Alors que la bagarre faisait rage, Marius, accompagné de Klepps Roman, cherchèrent à sortir, avant qu'une pensée ne traverse l'esprit du Libraire. La vieille dame était sans doute toujours vivant, il fallait la sortir de là, coûte que coûte. Évitant les tabourets volants et les ruades, car certains commençaient déjà à s'attaquer aux royalistes qui, il y a peu, ne faisait que manger tranquillement, Marius finit par arriver auprès de la dame, dont l'était n'avait rien d'envieux. Le Libraire n'eut qu'à la pointer à Klepps pour que ce dernier, plus costaud, ne la prenne dans ses bras et ne se dirige vers la sortie. Cependant, alors que son compagnon s'esquivait (Marius lui dit d'aller porter la vieille à sa librairie et de l'y attendre), le Libraire fut violemment empoigné à l'épaule par Jaden, qui semblait vouloir en découdre:

«Tu n'as pas le droit de m'enlever ma proie! hurla-t-il, la bouche en sang, comme fou. Tu m'as enlevé ma proie, tu seras donc ma nouvelle victime! Meurt, ver de terre!»

Sur ces mots, la Cape Blanche leva bien haut son épée maculée de sang, prête à s'abattre sur le Libraire et à le fendre. Ce dernier n'avait toutefois pas l'intention de se laisser faire et utilisa son pouvoir le plus terrible pour se défaire de son adversaire. Plongeant son regard dans les yeux déments de Jaden, Marius trouva la source de toute vie humaine chez son adversaire, et usant de sa propre énergie vitale, il la rompit, provoquant un arrêt cardiaque chez la Cape Blanche. Cette dernière tressaillit soudainement, ses yeux se vidèrent de toute vitalité, puis il s'écroula à même le sol, mort avant même de l'atteindre. Un tel pouvoir n'est toutefois pas sans risques, et Marius chuta bientôt à son tour, crachant du sang. Personne ne semblait l'avoir remarqué, si bien qu'il put sortir à tâtons de l'auberge et se diriger vers la librairie. Derrière lui, l'auberge commençait à se vider de ses occupants, abrutis de tant de violence et prêts à recommencer. Une dure nuit commençait pour les royalistes.
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