Nom : Veshtra
Prénom : Yse
Rang : Héraut Mortel

Âge : 82 ans (19 en apparence)
Sexe : Féminin

Race : Syrinx (née d’une Aldrovanda Vesiculosa)
Classe : Empathe
Métier : Rétameur / Messager/ Tortionnaire
Croyances : Indifférente
Groupe : Rebelles



Équipement : Une guisarme, un nécessaire de torture, un assortiment d’outils de rétamage (marteaux en tous genres, pinces, meule, fers à souder, fils de cuivre ou de laiton,…), quelques casseroles et couteaux, un nécessaire pour travailler le bois, une charrette à bras, un briquet à amadou, une pipe et une blague à tabac, une bâche en toile cirée, une lanterne sourde, une flûte en os, plus le nécessaire du voyageur (corde, gourde, etc.). Une armure légère en cuir portée sous une cape sombre. Une miséricorde dans sa botte gauche.

Talents de combat physique : Souple et agile, Yse a un talent bien particulier pour manier sa guisarme. La hampe tient bien en main et la large lame fend et découpe à une rapidité peu commune. L’esquive n’est pas toujours facile, mais sa rapidité aide un peu. Elle manie également bien son arme de secours, une miséricorde qu’elle utilise au corps-à-corps pour percer les armures. Elle n’est cependant pas particulièrement forte et ne se débrouille pas très bien à mains nues.

Talents de magie : Yse est une empathe plutôt puissante. Elle ressent les émotions des animaux (bipèdes compris, à hauteur de leurs résistances spécifiques). Elle peut également inverser son pouvoir pour renvoyer des sensations, notamment la peur et la douleur.

Talents divers : Le travail du métal et du bois, ainsi qu’un talent certain pour la flûte et la torture.

Pouvoirs particuliers : Outre son empathie, Yse, comme ceux de sa race, ressent avec violence les sensations de la flore. Sa plante étant assez rare, elle ignore si elle serait capable de contrôler celle-ci, même partiellement.


Apparence physique :

Innocente serait le mot qui décrirait le mieux Yse, voire angélique, avec une certaine ironie. Ses yeux, du même gris que l’acier qu’elle travaille, sont très mobiles et amicaux (la plupart du temps). Son beau visage fin dégage une impression de sérénité, encadré par des courts cheveux d’un blond étrangement rosé qui lui balaient les épaules.

A part ces caractéristiques surprenantes, son corps est sculpté par la route et la pratique de son art guerrier, à peine déparé par une poitrine modeste. Ses membres sont fins et déliés, ses jambes longues, et elle est elle-même grande. Elle est sans cesse vêtue d’une armure de cuir sans manche et d’une robe large blanche et bleue ornée de nombreux rubans. Des bottes en solide cuir bleu complète sa tenue. Sa démarche est posée, calme et tranquille, peu ou prou sensuelle.

Celui qui s’aventurerait à lui retirer son déguisement verrait des muscles dessinés et surtout une étrange marque en forme de cordon entouré de feuilles et de petites fleurs blanches, représentant la plante qui l’a fait naître, s’enroulant autour de sa cuisse gauche et remontant le long de son dos pour se lover finalement sous son sein, près de son cœur. Yse est d’ailleurs à l’image de celle qui l’a fait naître, inoffensive en apparence et mortelle de nature.

Caractère, personnalité :

Inoffensive. Un trait de caractère apparent qui la définit probablement le mieux. Douce, gentille, serviable, amicale et aimant se mêler à des groupes de personnes diverses et variées, notamment les enfants. Sa voix envoûtante les attire irrémédiablement, comme son métier et les histoires qu’elle colporte. Elle aime également la nature sous toutes ses formes, et ne pourrait passer plus d’une journée en ville. Elle s’est attachée aux Rebelles par amour de leur cause et pour la possibilité de changer l’ordre établi.

Elle est un parfait miroir aux alouettes. Son autre réalité est bien plus sombre, insensible, indifférente au monde et aux autres, centrée sur sa propre personne et, surtout et par-dessus tout, sa propre souffrance. Là réside son noir secret. Elle aime souffrir et faire souffrir, torturer, prenant son plaisir là où d’autres ne verraient qu’un chaos indescriptible d’os, de chair et de sang. Cette dualité est véritable mais complique considérablement sa vie, pour son plus grand plaisir. D’ailleurs, à part la souffrance et la jouissance, elle ne semble connaître les émotions que par le truchement de son don.

Histoire :

Rouge. Noir. Blanc. Tel était son environnement. Il aurait dû être vert et bleu, elle en avait conscience à un niveau viscéral. Une vie simple et calme, quel que soit son monde. Attendre, attendre, un effleurement silencieux et la douceur trompeuse devenait piège mortel, remplissant l’estomac pour un temps, dans un repos bienvenu. Mais les incohérences étaient la nature du Vein, et les fonds marins recrachèrent à la surface d’une section isolée des terres démoniaques une silhouette nue et inconsciente, à bien des niveaux. Sans connaissance de son monde, de la raison de sa naissance, de sa nature et de sa vie.

Longtemps elle crut pouvoir revenir à sa forme végétale, plongeant sans relâche dans le bassin surprenant qui abritait en son sein les plantes carnivores dont elle aurait souhaité porter le nom, encore et à jamais. Les petites fleurs blanches, qui n’éclosent qu’à la chaleur, semblaient la narguer à travers les ondulations aquatiques. Il lui fallut un temps indéterminé, mais indéniablement long, pour remarquer qu’elle était toujours cette plante, qu’elle sentait leur présence, et qu’elle était marquée par elle, comme un blason familial qui la rassurait, en quelque sorte.

Se sentant gorgée de cette conviction nouvelle, elle se leva, se perdant irrémédiablement dans les méandres inconstantes du monde inférieur, rencontrant ce qu’elle pensa être des frères, démons communs de tous ordres. Elle rencontra alors la violence, le choc, le sang, la souffrance, la sienne et celle des autres, et, par-dessus tout, son plaisir. Elle récupéra les vêtements de ceux qui avaient cherché à la tuer, la guisarme qui avait manqué la décapiter, et reprit sa route.

Il n’est certainement pas nécessaire de conter la façon dont elle se perfectionna dans ses domaines de prédilection, arme d’hast et torture. Le seul trophée qu’elle garda de cette époque fut un os de la longueur de son avant-bras, qu’elle emmena avec elle lorsqu’elle franchit une faille à la suite d’un autre démon commun.

Elle connut son premier choc lorsqu’elle découvrit le monde qui l’entourait. Il semblait immuable, même lorsqu’elle revenait sur ses pas, qu’elle tourne d’un côté ou de l’autre. Ce vert, ce bleu, vibraient en elle comme un habitat naturel qu’elle aurait dû rejoindre depuis longtemps. N’ayant toujours pas de nom, elle trouva refuge dans un marécage. Elle y rencontra son premier humain, apprenant la différence intrinsèque entre les démons et eux. Il était rétameur, et vibrait de bonté. A son contact, elle apprit à donner l’apparence de ces sentiments qu’elle ne ressentait pas. Il lui donna un nom, et un métier. Elle prit sa vie au détour d’un soir d’ennui, mais elle n’en ressentit nulle joie.

Elle eut l’occasion de se battre souvent, contre des gens dont elle n’avait pas connaissance. Elle se défendait, simplement, traversant les champs de bataille avec une indifférence monotone. Elle torturait aussi, à l’occasion, jusqu’à ce que le hasard la fasse œuvrer sur une membre des Rebelles. Elle lui apprit tout ce qu’elle désirait sur le réseau auquel elle appartenait, et une idée étrange germa dans l’esprit de celle qui se faisait appeler Yse. La loyauté était une chose qu’elle ne concevait pas, mais cette perspective de changer l’ordre établi faisait vibrer une corde étrange en elle, une certaine prédisposition au chaos et à l’anarchie.

Plusieurs dizaines d’années avaient passé depuis son arrivée sur Feleth, mais le métier de rétameur avait de toute évidence toujours cours. Elle devint apprentie, à nouveau, d’un colporteur appartenant au réseau dont elle avait connaissance. Cela ne lui prit guère de temps, et elle n’y gagna que quelques mélodies jouées sur la flûte qu’elle avait taillée dans l’os qu’elle avait amené du Vein, mais elle rejoignit un groupuscule de la rébellion, transportant des messages au fur et à mesure de ses tournées, torturant au petit bonheur la chance des personnes sans distinction aucune, hommes, femmes, enfants, ce qui lui faisait envie sur le moment.

Ainsi conduit-elle sa vie, allant d’un point à un autre, n’obéissant aux ordres que tant qu’ils lui conviennent, réparant des casseroles pour vivre loin des villes qui la submergeaient d’émotions qu’elle ne comprenait pas, attendant, encore et toujours, qu’un insecte d’un genre différent tombe dans son piège mortel.





A quelle fréquence serez-vous présent sur le forum ? De façon journalière

Comment avez-vous découvert le forum ? Sur un top-site, si ma mémoire est bonne, même si j’ai hésité longtemps

Quelles remarques pouvez-vous formuler à propos de l’apparence du forum ? Sombre, je dois avouer, mais cela reflète bien l’ambiance et les bannières ainsi que les citations sont vraiment superbes.






Ses pas, légers sur la terre meuble et d’une originale teinte de marron, la menèrent à une forêt. Tout lui paraissait étranger, sur Feleth. Les arbres ne bougeaient pas, n’essayaient pas de l’emprisonner dans leurs branches pour la fondre dans leurs troncs mouvants. Ils ne faisaient que bruire dans le vent, dégageant une désagréable impression de… calme. Ses nerfs tendus et à vif ne savaient interpréter ces signaux apaisants qui la poussaient dans une torpeur presque bienvenue. Les racines immobiles l’invitaient au sommeil, alors que ses multiples blessures l’affaiblissaient, rendant sa démarche moins assurée, la forçant à s’appuyer plus lourdement sur la guisarme émoussée. Enfin, avec une sorte de soulagement, son corps céda. Elle s’affaissa, roulant à bas d’une pente qui débouchait sur un plan d’eau stagnante où croassaient des grenouilles et où bourdonnaient des moustiques affairés dans l’air brûlant.

Ce fut une sensation de fraîcheur qui la réveilla en sursaut, la faisant se lever d’un bond, rejetant le corps chaud et bienveillant qui s’était approché d’elle. La méfiance s’empara d’abord d’elle, rapidement remplacée par la confusion lorsque des vagues d’inquiétude pour son bien-être et de bonté l’atteignirent, émanant de façon évidente de l’homme qui lui faisait face. C’était un humain, à peine plus grand qu’elle, aux cheveux gris et au visage tanné et ridé. Il était vêtu d’une étrange robe bleue et blanche bouffante, dégageant ses épaules et dont les manches pouvaient être détachées, comme le signalaient les tas de tissu posés sur une charrette stationnée un peu plus loin. Ses yeux étaient d’un bleu qui lui rappelait le ciel de Feleth et ne brillaient que de gentillesse.

Se fondant dans les sensations qu’elle ressentait, le visage de la Syrinx se détendit alors que l’homme s’approchait à nouveau d’elle, les mains levées en un signe, apparemment commun, de paix. Sa voix rocailleuse s’éleva et perturba le calme de l’étang, où les crapauds se turent en un silence assourdissant :

"Le bon jour, jeune fille. Je me nomme Chemar Veshtra, je suis rétameur. Es-tu perdue ? As-tu subi l’attaque d’un bandit de grand chemin ? Comment t’appelles-tu ?"

*Un bandit de grand chemin ? C’est une façon de voir les choses…* Elle ne savait pas vraiment quoi répondre. Son instinct lui disait de mentir, de ne rien dévoiler de son chemin, de tuer l’homme qui lui faisait face. Son regard gris se baissa sur son propre corps, le voyant propre pour la première fois depuis sa naissance, et exempt de toute blessure ouverte et sanguinolente. Un manque tira quelque chose dans son ventre, comme si les rivières rouges lui manquaient. Cependant, les ondes apaisantes émanaient toujours de l’homme et elle s’en gorgeait pour remplir le vide de son cœur. Il lui fallait d’ailleurs, peut-être, répondre verbalement, et non pas en le décapitant comme elle en avait l’habitude dans le Vein. Elle ouvrit donc sa petite bouche pulpeuse, dévoilant de délicates dents blanches, et une voix envoûtante, qu’elle n’avait jamais entendue, s’échappa de sa gorge :

« Je l’ignore. Je n’étais pas là, puis je suis là. Le chemin que j’ai emprunté était grand, sans aucun doute… Sans aucun doute. »

L’homme parut perplexe un instant, puis sourit. Aucune malice dans cette grimace, comme le lui signifiait l’aura bienfaisante qui l’atteignait. Il hocha la tête et répondit, de façon surprenante :

« Si cela te convient, je t’appellerai Yse. Souhaites-tu devenir mon apprentie ? »

Ses prunelles grises, terriblement neutres, se plongèrent dans les iris céruléens de cet homme qui l’acceptait, tout simplement. Elle baissa la tête, vaincue pour l’instant, et lui emboîta le pas lorsqu’il reprit sa route. Elle ne comprenait pas elle-même cet instinct qui la poussait vers cet humain, mais la confiance qu’elle avait dans ses propres compétences, ainsi que sa curiosité rampante la poussaient à explorer ce monde avec quelqu’un qui le comprenait, lui qui était si différent de ce qu’elle connaissait…

* * *

Bonjour et merci pour cette succulente réponse !

Pour la mise en page, effectivement je travaille sur Word pour mes présentations, mais ça devrait être rectifié maintenant. S'il y a encore des problèmes, j'éditerai sans aucun souci.

Pour l'anachronisme, je pense que c'est juste ma tournure de phrase qui est étrange. En fait, je ne dis pas que j'ai torturé cette pauvre rebelle une dizaine d'années avant (ou alors je me suis mal relue, c'est possible), mais simplement que j'étais arrivée sur Feleth quelques dizaines d'années auparavant. J'ai allègrement fait de larges ellipses pour ne pas alourdir le texte. Donc, de la façon dont je l'avais entendu (peu claire, je l'admets, au temps pour moi), cet évènement qui a ébranlé son indifférence souveraine peut s'être déroulé il y a un ou deux ans au plus.

J'espère que ça paraît plus limpide désormais, mais au besoin je reformulerai ^^

Que vos souhaits soient exaucés!

J'étais justement en train d'éditer quand j'ai vu ton message ^^

Pour la plante, point d'épines, mais un piège à loups pour l'insecte aventureux en mal de sensations fortes. Qui a dit que les aventuriers vivaient longtemps?