''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 La Traque et la Peste [PV: Mortelame]

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Bael Nergal

Père des Pestilences | Mandeur des Trois Familles

________________

Bael Nergal
________________


Race : Faux-Parleur ~ Humain
Classe : Sorcier
Métier : Esclavagiste
Croyances : Culte d'Asha
Groupe : La Confrérie des Ombres

Âge : 51 ans

Messages : 46

Fiche de Personnage : ♥️


La Traque et la Peste [PV: Mortelame] _
MessageSujet: La Traque et la Peste [PV: Mortelame]   La Traque et la Peste [PV: Mortelame] EmptyMer 19 Juin 2013 - 0:28


La Traque et la Peste

Une vague de chaleur s’était abattu sur Madorass comme un linceul. La cité des rois gémissait sous le soleil de plombs et son souffle uni, celui d’une foule agonisante en deuil, peinait à percer l’azur d’un ciel trop bleu. Ce bleu n’allait pas avec la détresse de ceux qui le contemplait. Partout dans Madorass, le peuple mourait. La peste y avait établi ses quartiers d’été et glissait comme un serpent dans les ruelles de la ville. Avec les mouches pour écailles, on pouvait parfois voir la silhouette lancinante de la maladie caresser les piles de cadavres encore chaudes. Il y avait devant la maison qu’habitait Bael Nergal, esclavagiste de son état, l’un des plus beaux et des plus gros tas de la ville et c’était devant cette accumulation de chaires rongées par la peste qu’il se levait chaque matin, ouvrant les volets sur une puanteur inavouable.

Ce matin-là, les volets étaient restés fermés. L’esclavagiste avait dû partir en grande hâte. On lui avait signalé qu’un groupe de cinq esclaves, attachés les uns aux autres, étaient parvenus à prendre la fuite durant la nuit. En temps normal, Bael ne se serait pas préoccupé des broutilles de la sorte, mais avec la peste, les esclaves se faisaient rares et toutes pertes prenaient de l’ampleur. Au début de l’épidémie, les pouvoirs du sorcier avaient suffi à contenir les miasmes hors du marché aux esclaves, mais, après la mort du roi, il n’avait plus pu la repousser. Alors, les esclaves, sans sa bienveillante protection, étaient devenus les victimes privilégiées du fléau et bientôt leurs cris avaient hanté la place du marché. L’esclave était devenu une marchandise rare et les nouveaux arrivages tardaient à atteindre la capitale. D’habitude, les fuyards ne survivaient pas, mais en ces heures sombres sous le soleil pourtant brillant, c’était ceux qui prenaient le parti d’être docile qui périssaient par la maladie et ceux qui s'échappaient que l'ont ne tuait plus. Alors de plus en plus d’esclaves s’essayaient à l’art de l’évasion, espérant qu'elle leur soit salvatrice. De manière infructueuse la plupart du temps malheureusement pour eux et bien heureusement pour les finances de Bael. Alors on les châtiait par le fouet et le fer rouge, par la lame et le bâton, mais rien n’y faisait, il fallait toujours d'autres fous pour tenter leur chance.

Ne comprenaient-ils donc pas que les esclavagistes ne les rattrapaient pas par cruauté, mais bien pour sauver leur pauvre vie d’évadé et l’argent qu’elle valait. Car, à chaque arrivage, la première chose que l’on faisait aux esclaves, c’était de leur mettre un des parasites que Bael avait créé sous la peau, comme un cadeau piégé. Un parasite que le Chantre des Maladies maintenait endormi. Ce parasite, lorsqu’un prisonnier s’éloignait trop loin de Bael, et donc qu’il se mettait hors de portée de la magie de ce dernier, se réveillait et cherchait à atteindre une poche d’air, le plus souvent les poumons. Une fois cela fait, il pondait des milliers d’œufs à la première inspiration de l’esclave et provoquait la mort de la victime par l’étouffement. Tel était le châtiment de ceux qui refusaient d’être dompté. Mais ça, nous l’avons dit, c’était en temps normal. Là, l’absence d’offre justifiait que l’on pourchasse les fuyards et le fils Nergal ne pouvait même pas déléguer la tâche, car si les esclaves n’étaient pas rattrapés assez rapidement, ils mourraient, s'étant trop éloigné de leur maitre. Il devait donc accompagner le groupe de traque pour que la distance entre les esclaves et Bael ne dépasse jamais le périmètre autorisé. Il devait cependant, faire attention à ne pas non plus s’éloigner trop de Madorass. En somme, la peste, même si elle était l’amie de Bael, avait semé une belle pagaille dans son quotidien d’affidé et le faisait battre la campagne sous le soleil bien trop chaud de cette après-midi de printemps.

Il était donc là, entouré de cinq de ses hommes, à dos de cheval, avec ses chiens, au milieu de la cambrousse qui entourait Madorass. Il essuya d’un geste agacé son front rendu humide par la température ambiante et mit sa main en visière pour contempler le petit groupe qu’il voyait courir au loin, tout près d’un bois. Il songea un instant qu’il avait passé une partie de sa vie et de sa jeunesse dans une forêt comme celle-ci autour de la capitale, avant de revenir à la réalité et de faire accélérer le pas de sa monture pour rattraper ses possessions en fuite. Il avait horreur de gâcher son temps dans de telles chasses. Rapidement, le groupe arriva au bois où les prisonniers avaient été vu quelques instants plus tôt. Il n'y avait plus nulle trace d'eux.Il faut croire que la peur et la soif de liberté rendaient les esclaves véloces. L’esclavagiste se tourna alors vers ses pairs et prit la parole d'un ton autoritaire.

« - Je ne puis aller plus loin, ce serait m’éloigner de trop du Marché. Ils ne doivent pas se cacher à plus de deux cents mètres et ils doivent être à l’agonie sous ce soleil meurtrier. Retrouvez-les et ne les endommagez pas plus que de raison. Ils doivent être vendus cette semaine et je vous tiendrais responsable des dommages inutiles. Lâchez les chiens et ramenez les moi vite. »

Accompagnant son ordre d’un geste de la main, il leur indiqua la direction à suivre et les regarda vaguement partir avant de réajuster sa couronne à trois dents. Les cinq esclavagistes détachèrent les laisses des deux molosses qui les accompagnaient et s'élancèrent au son des aboiements des canidés. Enfin seul Bael soupira. Il était parti depuis l’aube de chez lui et l’après-midi était maintenant bien entamée, il allait pouvoir prendre le temps de souffler un peu. Il ôta le gant de sa main droite et descendit de son cheval pour se dégourdir et soulager fessier et cuisses, fatigués par la longue chevauchée. Tout cela n'était plus de son âge. Puis il se saisit de sa gourde de cuir et avala avec une moue dégoûtée une gorgée d’eau tiède, presque chaude. Il alla s’appuyer contre le tronc ombragé d’un hêtre noueux et commença à feuilleter son carnet noir, l’inventaire des esclaves du marché, pour passer le temps en attendant le retour de ses compagnons. Ces derniers n'avaient pas intérêt à traîner en route.


Dernière édition par Bael Nergal le Dim 23 Juin 2013 - 21:47, édité 12 fois
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Mortelame

Horreur nocturne

________________

Mortelame
________________


Race : Démon
Classe : Lame noire
Métier : Anciennement forgerons et garde du corps.
Groupe : Ordre du crépuscule

Âge : Inconnu.

Messages : 47

Fiche de Personnage : La Traque et la Peste [PV: Mortelame] Red7u111


La Traque et la Peste [PV: Mortelame] _
MessageSujet: Re: La Traque et la Peste [PV: Mortelame]   La Traque et la Peste [PV: Mortelame] EmptySam 22 Juin 2013 - 12:55

Il est des jours, en feleth, où le climat semble brusquement vouloir s'emballer un peu, avant de revenir à la normale le lendemain. En plusieurs siècles d'existence, on avait le temps de comprendre que, lorsque le soleil décidait de cogner un peu plus fort que les autres jours, il ne servait à rien de s'activer de trop, et surtout qu'il valait mieux rester à l'ombre. Non pas que la chaleur dérangeait particulièrement Mortelame, mais ses gantelets en acier chauffaient très très vite au soleil, aussi les exposer à sa lumière les rendait potentiellement dangereux. Plus pour les autres que pour le démon bien évidement. Ce dernier avait donc profité d'un bosquet particulièrement bien isolé du soleil pour dégainer blanche, et réviser les principales poses qu'il pouvait adopter avec une arme de cette taille. Pratiquer en permanence était la seule solution pour maintenir son niveau, et surtout pour progresser. Même si il avait depuis longtemps eut le temps d'atteindre un excellent  niveau de bretteur, il n'était jamais à l'abri de plus fort que lui.

Alors que la pointe de sa lame venait d'arracher une feuille d'un arbre, avant de la découper en 8 ( la précision avec une arme de ce poids était une vertu à travailler ), le démon nota brusquement un bruit de respiration un peu trop pressé. Il n'aimait pas ce genre de respirations. C'était le genre de souffle qu'avait une personne traqué. Et une personne traqué est une personne qui a des ennuis, et qui a trop facilement tendance à les partager avec ceux qui se trouvent sur son chemin. Rengainant son arme, Mortelame se concentra un instant ... et lâcha un soupire. Par un soleil pareil, impossible pour lui de se fondre dans l'ombre. Il se contenta simplement de s'adosser à un arbre en croisant les bras, fixant les buissons. Il ne fut pas spécialement surpris du résultat.

Il trainait encore la chaine qu'il avait aux pieds, et le bracelet de fer à son poignet lui avait visiblement entamé la chaire de l'avant bras, même si le sang ne coulait que peu. Sa tunique avait peut être un jour été misérable, mais désormais c'était encore bien pire. Quand à son visage ... a part qu'il était affamé, surement jeune. Une tignasse blonde et sale. Un esclave. Un esclave avec des chaines aux pieds qui courrait sous une telle chaleur. Il n'était pas difficile de deviner ce qui s'était, ou était toujours en train de se passer, et ce genre de choses était assez courant aux alentours de la capitale. L'humain s'arrêta un instant, plié en deux, en sueur, et regarda autour de lui en hésitant sur quel chemin prendre. Il finit par poser les yeux sur le démon, et poussa un hurlement de terreur en reculant et en tombant à terre. Erreur grave, mais il s'en rendrait compte de lui même bien assez tôt.

Qui ... qui êtes vous?!
Intéressant, vous me considérez comme une personne et pas une chose. C'est déjà un bon point. Vous, qui êtes vous?

L'ombre se décolla de son arbre, et s'approcha lentement de l'esclave sans décroiser les bras. Même si ce dernier s'était tenu debout, Mortelame le dépassait d'une bonne tête ... voir deux. Le démon releva un peu la tête, semblant observer les buissons, puis inclina son masque vers l'avant à nouveau afin d'observer le jeune homme.

Question un peu plus intéressante, savez vous la différence entre un chasseur d'esclave et un chien?
Je ... je ...
Le chien est assez rapide sur ses pattes, et il ne comprend pas l'ordre "ne l'abîmez pas trop, il faut qu'il reste vendable.

Un aboiement non loinfit se retourner l'esclave, qui se remit en vitesse sur ses deux pieds en tremblant.

Tu as le choix, tu peux monter dans un arbre à attendre que cette bestiole tourne autour et appelle ses maitres, ou continuer à courir et te faire chopper au sol ... Où tu risque d'avoir extrêmement mal. Souvent, vous perdez un membre quand un molosse vous attrape ...
S'il vous plais ... sauvez moi ...

Mortelame observa le regard implorant de l'esclave à coté de lui. Décroisant ses bras, il inclina très légèrement son masque sur le coté en observant l'être qui lui parlait, tandis que les aboiements se rapprochaient de plus en plus. Brusquement, l'animal apparut dans son champs de vision, et le démon se plaça devant l'esclave en soupirant. Il s'avança vers l'animal, qui suivait son flair pour traquer sa proie, et le saisit au collier quand il passa assez près. Ce dernier allait tellement vite qu'il fut soulevé du sol sous le seul élan de sa course, la chaine autour de son cou résistant parfaitement à une telle traction, avant de retomber au sol. Le démon garda l'animal dans sa main, et se tourna vers l'esclave.

Rend moi et rend toi un fier service. Viens avec moi.

L'esclave opina du chef, et s'approcha du démon en tremblant un peu, tandis que ce dernier tenait le collier du chien qui grognait et ruait pour sauter sur l'esclave ... Ou Mortelame, le démon n'était pas certain et n'en avait cure. Il n'y arriverait dans aucun des deux cas, alors de toute manière ... Se déplaçant un peu plus lentement qu'il ne l'aurait voulu à cause du molosse, le démon pista tout de même ses traces, suivit par l'esclave qui trottinait sans rien dire, et parvint finalement à ... une clairière. L'esclave se tourna vers cette dernière, et sursauta avec ce qui semblait un frisson d'horreur en voyant l'homme qui était adossé contre un arbre non loin. Il n'était pas très très difficile de deviner face à qui il se trouvait. En réalité, Mortelame savait parfaitement à qui il avait affaire, étant donné qu'il l'avait déjà vu plusieurs fois en passant sur le marché aux esclaves de la capitale. Un certain Bael Nergal lui semblait-il ... Si sa mémoire ne lui jouait pas de tours. Levant le bras et jetant sans plus de cérémonie le chien aux pieds de son maitre, Mortelame croisa à nouveau les bras en tournant la tête vers l'esclave.

Je sais parfaitement que tu dois être en train de penser que je t'ai trompé, mais si tu veux libre à toi d'être coursé par cet animal ou son maitre à nouveau. La seule différence, c'est que cette fois tu n'as aucune chance d'échapper à ce qui t'attend, et je ne retiendrais pas les crocs de cet animal une seconde fois. Il tourna la tête vers le marchand d'esclave, et s'appuya nonchalamment contre le tronc d'un arbre à coté de lui. veuillez m'excuser, j'ai cru comprendre que vous aviez égaré quelques affaires dans cette forêt ... Et comme je n'aime pas voir les gens se faire dévorer vivant, j'ai pris la peine de vous ramener celui là. Après, libre à vous d'en faire ce que vous voulez ...

S'il avait pu avoir la moindre expression faciale, il aurait ponctué cette phrase d'un très large sourire. Cependant, son masque d'acier avait cette particularité de rester totalement inexpressif en toute situation, et le fait qu'il ne comportait pas de trous pour les yeux empêchait de savoir où se trouvait son regard en toute situation. Cependant, il était aisé de deviner à cet instant qu'il regardait le marchand d'esclave et pas autre chose ... et qu'il attendait une réponse.
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Bael Nergal

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MessageSujet: Re: La Traque et la Peste [PV: Mortelame]   La Traque et la Peste [PV: Mortelame] EmptyDim 23 Juin 2013 - 19:55

Cette journée était décidément bien trop longue pour l’esclavagiste, comme si le temps prenait un malin plaisir à s’étirer pour laisser à Bael celui d’apprécier les ennuis qui l’accablaient. Après avoir perdu son temps à relire des chiffres qu’il connaissait par cœur, le sorcier avait entendu des pas se rapprocher, l’extirpant sans peine de sa tâche. Il avait relevé la tête avec nonchalance, s’attendant à voir les visages familiers et rosis par l’alcool de ses sbires. Au lieu de cela c’était une créature bien étrange qui se présentait devant lui et qui tenait dans ses mains l’un de ses chiens et l’un de ses esclaves. Voilà qui était problématique. Le fils Nergal parvint à maîtriser sa surprise pour ne pas la laisser paraître. Il ne broncha pas non plus lorsque le chien s’écrasa à ses pieds en jappant. Au lieu de ça, il prit même la peine de faire claquer sa langue pour calmer le chien et empêcher qu’il ne déchiquète l’esclave ou se fasse déchiqueter par le démon. Car, avec une telle apparence, il ne pouvait s’agir que d’un démon. Du moins, c’est comme ça que son clan désignait les êtres fantomatiques et hideux qui peuplaient les terres du rituel. Et même si il ne se souvenait pas de son passage à l’âge adulte, il était foncièrement convaincu qu’il y avait côtoyé un démon. Depuis, en errant sur Feleth, il avait vaguement entendu parler du Vein et croisé certains de ses habitants, mais il ne les avait jamais associé au terme de démon, car leur présence semblait naturelle et leur forme humanoïde. Là, il était face à une créature étrange et éthérée, aux frontières de la réalité, comme les légendes de sa tribu représentaient les monstres du rituel.

Bael se redressa donc pour mieux détailler celui qui lui faisait face tout en essayant de refluer le flot de souvenirs que sa vue lui évoquait en lui rappelant son Clan. Il revit un instant les terres de ses ancêtres et le visage de sa mère. Celui-ci lui inspirait maintenant un étrange mélange de dégoût et de mélancolie. Son souvenir était vague, comme tous ceux associés à ses crises de Faux-Parleur. L’homme, ou la Chose, était masquée, cachant toute forme d’émotion que ne laisserait transparaître la voix. Il voletait au-dessus du sol et était visiblement équipé  pour le combat, au contraire de Bael.  Ce qui accrut la méfiance de ce dernier. Néanmoins, le ton de l’inconnu n’était pas belliqueux et il n’y avait aucune raison de provoquer son animosité. Il lui avait tout de même rapporté son esclave en fuite. Aussi Bael prit le temps de refluer ses aprioris avant de répondre à l’étrange créature sans que son ton ne montre, ni sa méfiance, ni son étonnement. « Merci de votre sollicitude Sir, cet esclave m’appartient bel et bien. Il s’est enfui cette nuit, mais soyez certain qu’il ne vous importunera plus. » fit-il d’une voix se voulant rassurante autant qu’assurée. Sur la fin de sa phrase son regard s’était tourné vers l’esclave dans une menace à peine voilée. « Il est rare de croiser de bonnes âmes hors de sentiers ces temps-ci. » ajouta l’esclavagiste pour complimenter et s’assurer la sympathie du spectre qui semblait prendre ses aises sur un arbre non loin de Bael. Le fait qu’il s’attarde n’était pas pour rassurer l’esclavagiste, qui le percevait toujours comme une menace.

Il fit mine de s’étirer sans quitter le démon des yeux et se rapprocha du pauvre esclave tétanisé par la peur. Ce dernier avait sale allure. Ses haillons déjà souillés par sa condition d’être asservi n’avaient pas bien supporté la cavale et s’était déchiré, laissant voir les cicatrices de sa peau çà et là, mais surtout laissant saillir les os sous le tissu crasseux.  Pourtant jeune, les yeux de l’esclave semblaient avoir supporté déjà mille tourments. Sa poitrine se soulevait avec l’empressement de celui qui craint pour sa vie, comme s’il était conscient qu’il ne lui restait plus que peu de temps à vivre et qu’il voulait profiter le plus possible de l’air qui l’entourait. Heureusement, pour les raisons économiques que nous avons déjà évoquées, ce n’était pas la mort qui attendait l’opprimé. La main paternelle de Bael se posa sur l’épaule de l’esclave, comme pour le rassurer et le calmer. Puis, passant dans le dos de sa possession qui n’osait plus bouger et qui sanglotait, il reprit la parole. « Nul n’est besoin qu’il soit dévoré vivant. Ce serait de l’argent perdu et les temps sont durs. » Dit-il dans un soupir, le même à chaque fois qu’il parlait d’argent qui lui échappait. « Néanmoins, » continua-t-il, « toute faute doit être punie et il le sera à notre retour à Madorass. » Puis, joignant le geste à la parole, alors qu’il parlait de punition, il passa rapidement ses bras autour du cou du pauvre homme, tout en immobilisant ses bras et l’étrangla jusqu’à ce qu’il en perde connaissance. Une fois cela fait, il laissa la dépouille inconsciente de l’esclave s’effondrer au sol et se frotta les mains pour enlever la crasse de l’asservi.

Bael reposa alors ses yeux sur le spectre, légèrement essoufflé. « Voyez-vous, Messire, il est extrêmement fatigant de vendre des vies humaines, le bétail est bien moins dur à maintenir enfermé et lorsqu’on l’attache il ne parvient jamais à se décrocher. L’esclave, lui, est pernicieux, ils étaient quatre à être attaché à ce jeune fou et à s’être échappé avec lui, mais ils ont réussi à rompre les liens. Voilà qui va rendre leur traque d’autant plus pénible. » Déclara-t-il avec un agacement nettement perceptible, même si son visage restait de marbre. « Mais je manque à tous mes devoirs et je vous encombre avec le mien » fit-il avec un léger sourire, « Bael Nergal, Marchand d’esclave à Madorass. A qui ai-je l’honneur ? »
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MessageSujet: Re: La Traque et la Peste [PV: Mortelame]   La Traque et la Peste [PV: Mortelame] EmptyVen 28 Juin 2013 - 14:08

Sur près d'un millénaire où il avait parcouru les plaines désertiques et chaotiques du vein, Mortelame n'avait que très rarement suscité le moindre émoi à ceux qui croisaient son chemin de par son apparence. Être un démon en terre démoniaque n'est pas forcément très étonnant en même temps. Pour ce qui est des années qu'il avait ensuite passé sur feleth, à découvrir chaque parcelles d'une terre qui elle, si elle n'était peut-être pas fixe, changeait également lentement avec le temps ... Disons qu'il avait bien plus souvent eut droit à des démonstrations d'étonnement. Voir pire parfois. Les humains ne sont pas toujours très très futés quand on les confronte à ce qu'ils nomment communément un fantôme ( surtout quand on sait à quel point Mortelame peut être comparé à une telle entité. ), et n'ont pas toujours la délicatesse de cacher leurs réactions. Présentement ... Le marchant d'esclave qu'il avait face à lui n'avait fait montre d'aucune agressivité, et avait passablement bien masqué sa surprise. Parfaitement maitre de lui même à ce qu'il semblait ... très intéressant.

Votre nom est déjà parvenu à mes oreilles en de nombreuses occasion messire Nergal. Il n'est pas forcément aisé de passer un certain temps en Madorass sans passer au moins une fois par le marché au esclave, même si dans mon cas, il était préférable que je ne sois disponible à la vue de personne ... Pour ma part, on me nomme Mortelame.

Le démon se décolla de l'arbre où son épaule s'était appuyé quelques minutes plus tôt, et il passa un bras à l'horizontale devant son torse en s'inclinant légèrement, sorte de salut qui depuis longtemps n'était plus pratiqué en feleth. Se redressant en tournant le masque poli qui lui servait de visage vers l'esclave à terre, le démon observa le corps maltraité mais pourtant pas si chétif que ça que l'on venait de forcer au sommeil. Au moins ce dernier n'était que temporaire, contrairement à celui que certains maitres, sous la rage, offraient à leurs "serviteurs".

Triste condition que celle d'esclave tout de même. Un jour, vous naissez homme libre ... Et un jour, cette liberté est vendu pour le bénéfice d'un autre à un riche particulier qui disposera à ce moment là de votre vie. Ne le prenez pas mal, mais je pense comprendre pourquoi ils on tenté d'échapper à votre contrôle ... Même si cela risquait de leur coûter plus cher que ce qu'ils ne subissaient déjà. Tiens ... il semblerait que vos hommes soient sur le chemin du retour. Ou alors vous n'avez lâché que des chiens à la dégaine particulièrement étrange.

Le démon pivota sur place pour tourner la face ouverte de sa capuche vers la forêt, d'où des bruits de pas et de rires semblaient sortir, de même que le grognement d'un second chien. Même s'il était trop loin pour distinguer les dialogues, Mortelame discerna ... d'instinct? Qu'un peu de sang semblait avoir coulé. Peut-être pas de quoi causer la mort d'un homme, mais tout de même une quantité non négligeable. Il n'avait aucune idée d'où lui venait cette impression ... Ses racines du vein demandaient peut-être un peu de sang. Même s'il n'était pas nécessairement celui qui devrait le faire couler ...
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MessageSujet: Re: La Traque et la Peste [PV: Mortelame]   La Traque et la Peste [PV: Mortelame] EmptyLun 1 Juil 2013 - 23:37

La réponse du spectre ne fut pas sans flatter l’esclavagiste, qui aimait à sentir la reconnaissance de ses pairs, si tant est qu’il puisse considérer la créature semi-matérielle avec laquelle il conversait comme un pair. C’était là encore, une des ambivalences du père Nergal, qui était partagé entre un mépris des autres êtres pensants, si dense devant leur chaos organisé qu’il en était parfois palpable, et un besoin de notoriété, ou plutôt de pouvoir. Et celui-ci, trop souvent, était accompagné d’une exhibition de soi. Ainsi, son nom était connu, même de ceux qui ne commerçaient pas avec lui. Une fois le plaisir de la flatterie passée, Bael se fit la réflexion qu’il devrait songer à rester discret et à étendre son pouvoir d’une manière plus pernicieuse et qui desservirait mieux les intérêts de la Confrérie. Il y songerait en rentrant chez lui. Pour l’heure, il se reconcentra sur l’atypique camarade de conversation qu’il venait de rencontrer. Sa rêverie n’avait duré que quelques secondes, mais déjà le démon s’était avancé pour faire une courbette tombée en désuétude sur le monde de Feleth. Malgré l’aspect vieillot de ce salut, l’esclavagiste en compris le sens et la marque de respect qu’elle signifiait. Sans relâcher sa garde, il décida de considérer l’homme avec plus de bienveillance, du moins, s’il en était capable. Disons plutôt qu’il s’agirait d’un état de non-belligérance amicale, même s’il n’en restait pas moins méfiant.

A son tour, il salua l’être qui lévitait à mi-hauteur et qui défiait la gravité et la logique avec une insolence toute particulière. La main droite du chef de clan se porta sous son cœur et sa tête s’inclina lentement vers l’avant, dans un salut bref et courtois. Ce fut seulement lorsqu’il se redressa qu’il prit la peine de lui répondre. « Je suis honoré d’être connu d’un homme tel que vous Sir Mortelame et j’admire votre discrétion. Elle est chose précieuse. » Puis, plus le spectre parlait, plus le visage de l’esclavagiste prenait une expression empreinte d’une légère lassitude peinée, comme celle d’un professeur qui doit encore répéter quelque chose à un élève insouciant et tête en l’air. « La condition d’esclave n’est pas chose enviable, mais l’esclave est nécessaire. Nul n’est d’homme libre qui voudrait travailler dans une mine ou ramer dans un bateau et quand bien même il le voudrait, il demanderait quantité d’argent et de biens pour s’estimer satisfait. L’esclave sauve l’économie, allège la vie des hommes libre et participe à notre expansion. De plus, il s’agit souvent de pauvres hères condamnés au dernier supplice ou d’ancien hors-la-loi. Il n’est point de remord à avoir pour eux. » Fit-il en caressant un instant du regard la silhouette inconsciente à ses pieds. Puis, reprenant d’une voix toujours courtoise. « Mais je comprends aussi leur acharnement à s’enfuir et je l’admire dans une certaine mesure. Leur sort est cependant scellé et un gain de liberté pour eux s’accompagnerait d’une perte de profit pour mon commerce. Je défends donc mes intérêts et je donne à leurs actes, la juste mesure répressive qu’ils méritent. Je n’y prends aucun plaisir, croyez-le, mais c’est nécessaire. » Dans ce discours démagogique en faveur de l’esclavage, les convictions de Bael s’entremêlaient aux arguments didactiques, prémâchés et prédigéré qu’il recrachait avec conviction à chaque fois que sa route croisait celle d’un sceptique. Il se rendit alors compte qu’il avait parlé longuement et que les hommes  qu’avait évoqués Mortelame s’étaient considérablement rapprochés.

Avec décontraction, ne possédant pas l’instinct de son interlocuteur, Bael se tourna vers le groupe qui marchait vers eux, présumant que tout s’était bien passé et commença à compter les esclaves. Il en vit trois qui bringuebalaient en avançant à grand peine, entourés par trois des subordonnés du père des pestilences. Inquiet, il essaya d’accrocher le regard d’un de ses sbires, mais la petite troupe avait ralenti le pas en voyant l’étrange créature qui se tenait aux cotés de leur Maitre et semblait ne plus fixer qu’elle. Alors l’esclavagiste les interpella d’une voix qui s’était refaite forte et autoritaire pour les rappeler à l’ordre. « Où sont Marondar et Benetuil ? » articula-t-il lentement, laissant le mauvais pressentiment qu’il avait désormais s’emparer de lui. Sans lui répondre, le groupe se décala et laissa apparaître, quelques mètres derrière eux, les deux lurons et l’esclave qui manquaient. Ce dernier était en piteux état, pour ne pas dire qu’il semblait mort. Ses pieds traînaient au sol et était complètement désarticulé. Les deux hommes qui répondaient au nom de Marondar et Benetuil le soutenaient, le tenant chacun sous un bras, leurs mains ancrées sous les aisselles du malheureux. Plus ils se rapprochaient, plus une odeur de sang emplissait l’air. Derrière eux, le chien avançait péniblement sur trois de ses pattes, alternant entre jappements et grognements à l’égard de la dépouille du cinquième esclave. Pour tenter d’apaiser la frustration et la colère qu’il sentait monter en lui, Bael passa à nouveau la main sur son front en plissant des yeux. Un silence pesant s’était apparemment installé et le groupe en avait profité pour se rapprocher complètement de Mortelame et de leur employeur.

« Qu’attendez-vous pour m’expliquer ça ! » Grogna l’esclavagiste en désignant d’un geste vif et coléreux le corps de l’esclave ensanglanté. Sur le moment, il ne pensait plus au spectre, mais seulement à l’imprévu qui venait de se dresser une nouvelle fois sur son chemin. Ce fut Marondar qui répondit, d’une voix à faire trembler la terre, tant elle était grave. On y percevait cependant le manque d’assurance. « Ils avaient une arme et ce pourceau l’a planté dans la patte de Glen’. » Commença-t-il en pointant le chien blessé. « Pis, ce sottard a essayé de me raccourcir. Y’a fallu l’maitriser, mais y s’débattait comme un diable et du coup, bah, j’ai répliqué. Sauf qu’y a pas d’pourpoint lui, donc bah il est un peu percé. » La dernière phrase avait été lâché avec une pointe d’humour, pour détendre une atmosphère qui s’était refroidi brutalement. Cela eut l’effet inverse sur Bael, qui fulminait de plus en plus et qui peinait désormais à le cacher. « Marondar. Connais-tu le prix auquel je vais pouvoir le vendre dans l’état où il est ? » Demanda l’esclavagiste aussi calmement que possible. Alors qu’il n’obtenait que le silence comme réponse il décida de l’anticiper, d’un ton furieux, proche du cri. « Rien ! Zéro ! Je ne pourrais rien en tirer ! Il n’est même plus bon à servir de spectacle dans l’arène ! Et tout ça, parce que vous n’avez su le maitriser. Lui, l’esclave affaibli par la course, mal nourri, déshydraté, entravé par des chaînes ! Quelle menace ! » Ajouta-t-il avec une ironie grinçante. « Vous n’êtes qu’un ramassis d’ahuris qui n’attendez que votre solde pour vous payer des catins ! Vous gaspillez déjà mon argent en bière et en chaire et vous trouvez en plus le moyen de me saigner aux quatre veines en tuant ma marchandise ! » Gémit-il avec férocité en se frappant la poitrine pour marquer le fait que ces esclaves lui appartenaient. L’exagération était grossière, mais semblait sincère tant l’esclavagiste était préoccupé par la pérennité de son commerce en ces temps sombres.

Il se retourna vers le spectre et tâcha de retrouver un ton courtois. « Vous me voyez navré Sir Mortelame, de vous exposer à un tel spectacle d’incompétence et à mes épanchements. Je ne voudrais pas accabler votre vue des nouvelles sévices que je vais devoir employer pour restaurer mon autorité. » Le Père des Pestilences avait dit ça pour prévenir du fait qu’il allait devoir punir son employé. Si Mortelame ne souhaitait pas y assister, il ne lui en tiendrait pas rigueur. Ceci étant précisé, il se retourna vers Marondar et se rapprocha de lui. La présence de Mortelame le fit retrouver son calme, il ne devait pas laisser ses accès de colère s’emparer de lui, surtout devant un inconnu, cela pourrait le desservir. Il ne comprenait pas pourquoi, mais ces temps-ci, il était plus irascible. Le fait qu’une maladie, comme celle de l’épidémie, lui résiste, n’y était surement pas étranger. « Bien, Marondar. J’avais prévenu que je souhaitais que vous les rameniez avec le moins de dommage possible et vous me ramenez un mort. Un mort de ton fait Marondar. Je retiendrais ton salaire jusqu’à que soit payé le prix de cet esclave. Et si tu tentes de t’enfuir avant de me l’avoir remboursé, alors je te ferais traquer et je t’asservirais, comme la loi m’y autorisera. Tu es droitier, n’est-ce pas ? » Demanda-t-il d’un ton glacial sans aucune forme d’empathie. Le mépris lui-même ne se manifestait plus que dans la neutralité absolue de son ton. Du même temps, il avait vissé l’aiguille à sa paume et l’appliqua, sans l’enfoncer contre le dos de la main de son subordonné. « Si tu fautes de nouveau, je punirais la main qui a fauté et je ferais en sortes que tu ne trouves plus de travail à Madorass. » La menace était à peine voilée et fut accompagné d’une perle de sang sur le dos de la main du dit Marondar. Ainsi gouvernait Bael, avec déférence auprès des clients, mais avec terreur auprès des siens. La paye était bonne, mais l’épée de Damoclès en cas de faute, impressionnante. Tous le savait et rares étaient ceux qui se rebellaient contre l’esclavagiste. Après tout Marondar, n’était qu’un sac à vin doublé d’un idiot, mais il était connu pour avoir le sang chaud et la main lourde, loin d’être un enfant de cœur.

Bael satisfait de son petit effet et jugeant la question close tourna le dos à l’ivrogne et reporta son attention sur le Spectre, lâchant juste à l’attention de ses hommes. « Rassemblez les esclaves et partez en avant, je vous rejoindrais. » Puis, parlant au démon : « Où en étions-nous ? Ah oui, qu’est-ce qui vous amène dans ces bois Sir Mortelame ? »
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MessageSujet: Re: La Traque et la Peste [PV: Mortelame]   La Traque et la Peste [PV: Mortelame] EmptyLun 8 Juil 2013 - 0:21

Dire qu'après tout ce temps, toutes ces âmes passés par le fil de blanche, tous les duellistes qui avaient croisé son chemin pour ne plus en croiser aucun autre, toutes ces personnes qu'il avait envoyé dans la tombe ... Après même l'intégralité de cet impressionnant parcours, Mortelame ne pouvait s'empêcher de réagir, en pensé du moins, à la vue d'un corps. Même si le seul mouvement qui parcourait son corps était celui des haillons bercés par une brise si faible qu'on aurait pu la penser inexistante, l'esprit du démon lui était agité une fois encore d'émotions diverses et contradictoires à la vue de cette loque qu'on trainait sans plus de respect que ce en quoi on l'avait changé : un morceau de viande. Un morceau de viande dont les pieds crasseux trainaient le sol, car le reste du sol était toujours soutenu par deux paires de bras robustes. Les bras en questions semblaient appartenir à des êtres qui devaient passer plus de temps à rafraichir leur gosier d'un peu d'alcool qu'à s'entrainer ou à exécuter correctement leur métier. Les humains ... Souvent aussi puissants au niveau des muscles que mentalement faibles. Ce "Marondar" n'échappait visiblement pas à cette généralité affligeante, étant donné le teneur de son humour.

Le sir Nergal non plus n'y était visiblement pas réceptif, cependant il avait ses raisons, lesquelles étaient assez évidentes. Il est évident que lorsqu'un de vos employés même se met à mutiler, blesser à outrance ou même trépasser votre marchandise, il n'est pas aisé de rire à ses traits d'humour. Qui plus est, l'haleine aviné de cet homme aurait pu être aux yeux du spectre une raison suffisante pour lui assigner un soufflet du dos de la main, mais d'une part ce n'était pas à mortelame de décider d'à quel point un individu devait être ivre pour faire son travail, et d'autre part le gantelet de fer qu'il portait au poing aurait facilement pu marquer la chaire de manière bien plus cruelle et définitive qu'il n'aurait été souhaitable. A ce qu'il semblerait cependant, frapper ses hommes ne faisait pas partie des attributions du marchand d'esclave, ou pas au quotidien. Les punir par contre était une chose à la fois plus conventionnelle, et ici bien plus terrifiante sur le long terme. Ici, il n'était pas simplement question d'une petite tape sur l'épaule, mais plutôt d'asservissement cruel et définitif si l'homme avait la folie de ne pas se plier à sa punition, ou encore de mutilation s'il fautait encore. Dans les deux cas, il était condamné à passer une vie misérable pour le restant de ses jours ... [size=17]Pour le peu qu'il lui resterait à vivre.[/color]

Rassurez vous, vous êtes encore très loin de pouvoir m'offenser avec des sévices aussi sévères, quand bien même je me doute que cette petite goutte de sang est loin d'être une punition en elle même ... Sans quoi votre autorité serait bien moindre que celle qui est parvenu à mes oreilles.

Se rapprochant de la dépouille que les hommes n'avaient visiblement pas jugés utile de déplacer outre mesure, Mortelame observa le corps maigre et décharné à même la terre et l'herbe. Comme si donner une sépulture à un esclave était un crime, de par le coût que pourrait demander un enterrement digne de ce nom ... Ainsi le corps allait-il simplement rester là, à se vider lentement de son sang afin de nourrir la terre. Une minute. Un cadavre ne saigne pas. Se penchant très lentement à coté du corps, il le détailla quelques instants, passant son gantelet de métal sous quelques mèches de cheveux crasseux pour trouver un pouls.

Pour ce qui est de ma présence dans cette forêt, il vous est réellement inutile de le savoir. J'entends là que, n'ayant pas spécialement de motif ayant motivé ma venue en ces terres, je me suis retrouvé sur le chemin de votre marchandise par pur hasard et non dans un but précis. Par contre, si cela vous intéresse, la lame de Marondar a semble il percé un poumon, brisé quelques côtes, et a enfoncé certaines partie de la cage thoracique ... Mais si j'en juge par cet écoulement de sang, le coeur continue de battre. Plus pour fort longtemps, il est vrai, mais à l'heure actuelle votre marchandise est toujours en vie ... Préféreriez vous l'achever ou tenter de le soigner?

Le spectre se redressa finalement, et trois lames se mirent à coulisser entre ses doigts pour sortir d'une vingtaine de centimètres. Largement assez pour tuer un homme. Ou en achever un à terre.

Ce ne serait pas de gaieté de cœur, mais je puis si le courage vous en manque mettre un terme à sa vie. Sauf si vous pensez qu'il couvrira le coût de ses soins lors de sa vente ... Ou si un de vos hommes veut généreusement les prendre en charge.
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MessageSujet: Re: La Traque et la Peste [PV: Mortelame]   La Traque et la Peste [PV: Mortelame] EmptyMer 10 Juil 2013 - 18:00

Bael avait regardé avec curiosité le spectre se rapprocher de ce qu’il restait de son esclave. Ses hommes s’étaient éloignés avec empressement pour rassembler les esclaves, trop heureux de pouvoir mettre un peu de distance entre l’étrange fantôme, leur maitre et eux. Seul Marondar trainait la patte, ressassant encore les propos de l’esclavagiste. Mortelame, créature étrange au nom intriguant, avait posé sa main sur la dépouille du mourant et informé le père Nergal de l’état critique de son esclave. Tant de sollicitude surprit le Prince du marché humain, mais ce qui le surprit plus encore, fut le fait que le spectre n’avait rien d’éthéré. A son allure décharnée, il l’avait imaginé sans consistance, à la frontière du rêve et du commun. Puis, lorsque le démon se redressa, le sorcier se laissa déglutir discrètement à la vue des lames qui ornaient ses poignets et qui semblaient bien réelles elles-aussi. Bael prêta une oreille attentive à l’offre de vie et de mort du démon et la nouvelle de la possible survie de son esclave l’avait rapidement ragaillardit. D’un ton légèrement plus enjoué, plein de rondeur et bien heureux de pouvoir faire payer à Marondar son offense, il répondit au spectre, parlant d’une voix suffisamment forte pour que le roublard l’entende. « Je vous remercie de votre offre Sir Mortelame, mais si vous pensez qu’il peut survivre à ses blessures, alors il convient de lui donner cette chance, tout comme il importe que l’incapable qui a commis cette faute assume le prix des soins. Sa mort serait une perte sèche, je retiendrais du salaire de Marondar toute la charge de son rétablissement. C’est de bon droit que je peux agir ainsi et c’est de bon droit que je le ferais.» Fit-il après une courte pause, scellant sa nouvelle sentence d’un geste sec de la main.

« Marondar, viens charger le fruit de ta bêtise sur ta monture. Tu marcheras jusqu’à Madorass avec les esclaves. Ton salaire reste confisqué, mais je veux que cet esclave vive. Prends-en soin comme s’il s’agissait de ta vie, car s’il meurt, tu le remplaceras et ta vente remboursera la dette que tu viens de contracter envers moi. » La sentence s’était durcie, mais cela se devait d’être ainsi s’il souhaitait que l’esclave survive. Il doutait de la bonne volonté que Marondar mettrait à sauver l’esclave. Alors sa liberté devait être directement menacée pour qu’il s’investisse dans le bon sens. Bael n’avait même pas pris la peine de se retourner vers son sbire pour lui donner ses nouvelles instructions et avait, au contraire, placé son regard sur l’esclave à l’agonie, comme pour marquer auquel des deux hommes il accordait le plus d’importance. Marondar n’était qu’un coût, tandis que l’esclave était un potentiel profit. Le subordonné de Nergal sembla bouillir et ruminer plus encore ce nouvel affront. D’un pas lent, les poings crispés, il se dirigea vers celui qui était à partir de maintenant son fardeau des prochaines semaines. Alors qu’il surplombait l’esclave, il sembla hésiter, mais Bael avait déjà reposé son attention sur Mortelame et ses longues griffes, repartant sur un discours sur son influence et son travail. Il voulait clarifier certains points pour éviter que des rumeurs sur son manque d’autorité ne soit répandu à tort et à cri, nuisant à son image de marchand implacable.

« Pour en revenir à mon autorité, malheureusement, l’esclavage ne suscite pas les vocations des fines lames et des grands esprits. Je suis partout entouré d’incompétents notoires et d’ivrognes finis. Mais il faut que les affaires se fassent, alors il est nécessaire de maintenir une menace permanente sur ces gens-là, pour que nobles et contremaitres ne soient dépourvus des ressources dont ils ont besoin. La force ne marche pas sur ces idiots et même si tel était le cas, je n’aurais pas le physique de l’emploi et gaspillerais mes forces en violences inutiles. Mais il existe heureusement de nombreuses manières de contenir un homme, comme il en existe plusieurs de guider un troupeau. Les esclaves sont mon bétail, mes hommes mes chiens de gardes et j’en suis le berger. C’est mon rôle, je suis là pour que les rouages tournent sans grincer et que le troupeau ne s’échappe ou ne soit pas tuer par des loups. Nombreux sont ceux qui veulent tuer les agneaux que je protège et c’est pour ça que j’ai besoin de m’entourer, non pas davantage, mais mieux. Le monde ne peut se passer de l’esclavage et je veux représenter ce dernier. » Il garda muet le fait que cela le rendrait tout aussi indispensable que sa main d’œuvre, mais son œil pétillait d’ambition. « L’esclavage est le terreau des champs prospères, sans lui, le sol reste aride et rien ne pousse ni se bâtit. » crut-il bon de rappeler. « Ce sont ces gens-là, comme Marondar, qui sont les mauvaises herbes de nos richesses. » Ajouta-t-il avec une pointe de mépris. Ce fut la parole de trop pour le-dit Marondar, qui grondait depuis tout à l’heure et ruminait les menaces de l’esclavagiste. L’alcool aidant, il avait pris son courage à deux mains et renversa d’un coup d’épaule le père des pestilences, renonçant définitivement à l’allégeance qu’il devait à son employeur. Sa main glissa sur sa rapière et la dégaina d’un geste rageur. Sa bouche puant la charogne et le mauvais vin s’était fendue d’une grimace haineuse et déblatérait insultes sur jurons à l’attention de Bael. La fureur se lisait dans son regard, l’homme s’était fait animal et réclamait sang et vengeance.

L’autorité de l’esclavagiste se faisait par l’esprit et non par la force. Sur ce plan-là, il restait faible et chétif. Une fois le choc de la chute passée il roula sur le côté pour regarder son agresseur et se redressa sur les coudes, la mâchoire serrée. Il ne se laissait pas aller à la panique, mais regardait froidement le fou qui s’en prenait à lui. Il savait qu’il était trop tard pour asséner une réplique directe. La lame de l’ivrogne fendait déjà l’air d’un sifflement odieux, comme un hymne à la mort.
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MessageSujet: Re: La Traque et la Peste [PV: Mortelame]   La Traque et la Peste [PV: Mortelame] EmptyVen 12 Juil 2013 - 13:34

S'il n'était point lieu d'achever l'homme qui se vidait tranquillement de son sang à terre, alors les griffes de mortelame n'étaient pour le moment d'aucune utilité, aussi les fit-il rentrer à l'intérieur de ses bras, les rendant de nouveau invisible de l'extérieur, même si elles n'était que mieux préparé à jaillir et à tuer ainsi. Le spectre, comme cela semblait devenir une habitude chez lui, croisa les bras sur le torse en toisant les êtres présents dans la clairière en prêtant une oreille attentive à l'esclavagiste. Son discours avait celà de fascinant que l'esclave n'était plus un homme mais clairement une marchandise, une denrée dont la société ne pouvait se passer, et par la présence de ces bracelets de fer qu'il portait aux poignets, l'esclave n'était plus une fin en soit, mais bel et bien un moyen. Ce genre de pensés avait déjà traversé l'esprit du spectre, à son propre propos, il y avait fort longtemps. A l'époque, il n'était qu'un fou suivant un nécromancien dans l'espoir malade qu'un jour, il puisse revoir les siens. A l'époque, il s'était fait l'esclave de sa propre conviction, prêt à renoncer à tout pour parvenir à son but, et s'était oublié en tant qu'homme. Il n'avait plus été que le vecteur d'une résurrection. Plus un père. Plus un mari. Plus un homme. Juste un moyen. Tel avait été son credo durant des siècles. Tel était la condition de l'esclave depuis toujours.

Mais alors que le marchand d'humains lâchait une nouvelle fois son point de vue plein de mépris envers un de ses subordonnés, ce dernier sembla prit d'un accès de folie, et se retourna contre son maitre, signifiant sa démission et sa haine d'une bousculade aussi brutale qu'inattendue, même si à terme, ce genre de réaction n'était pas très surprenante. Mortelame eut presque envie de rire en entendant le flot d'injures qui sortait de la bouche pataude de Marondar, ce dernier n'ayant visiblement pas plus d'imagination dans l'art du juron que de cervelle dans le crâne. Cependant, il profita de cette brève pause pour s'approcher dans un silence de mort, et tendit brusquement le bras.

La rapière crissa entre les doigts du gantelet de fer, et s'arrêta à une dizaine de centimètres du poitrail du vendeur d'hommes à terre. Les doigts crispé autour de la lame, le démon tourna lentement son masque vers Marondar, et pencha très doucement la tête sur le coté, alors que l'homme, prenant doucement peur, avait un mouvement de recul et récupérait son épée pour se reculer de quelques mètres. Visiblement, il n'avait pas songé un instant que quelqu'un l'empêcherait de tuer son employeur ici et maintenant, et s'il voyait mal comment se sortir de ce mauvais pas, il savait parfaitement ce qui arriverait si jamais Bael ne mourrait pas ici et maintenant, après qu'il ait tenté de le pourfendre.

Belle lame que voici, "Marondar". Elle fait preuve d'un manque singulier d'entretien, ce qui est plutôt décevant de votre part, mais ne m'étonne pas vraiment. Vous avez de la chance, je ne sortirais pas l'arme que j'ai dans le dos de son fourreau, sans quoi la votre volerait en éclat, et vous probablement en plusieurs morceaux. Cependant, il semble aisé de deviner que vous avez quelque besoin d'en découdre, et je me montre à votre entière disposition pour ce faire.

Même si ce n'était visiblement pas une flèche coté réflexion, Marondar semblait avoir saisit que Blanche ne sortirait pas du fourreau aujourd'hui, ce qui regonfla un peu en son petit cœur le pauvre courage que l'intervention du spectre avait fait presque totalement disparaitre. Gonflant le torse en lâchant un juron plus sensé le motiver qu'autre chose, le traqueur d'esclaves se mit en position face au spectre, et commença à le jauger du regard. Puis brusquement, sa pose de pieds changea, et Mortelame se déporta sur la droite tandis que l'arme fauchait l'air à sa gauche. Déséquilibré, l'homme fit encore un pas en avant, et se prit le poing de métal sur le crâne, le faisant lourdement chuter à terre. Se relevant, il se retourna vers le spectre en se frottant le crâne un instant, puis tenta un nouveau coup d'estoc, qui lui valut un autre coup de poing dans le ventre, lui coupant la respiration quelques secondes. L'alcool n'aidant cependant pas du tout à réfléchir de manière correcte, Marondar continua pendant quelques instants de tenter de toucher le spectre de sa lame, mais ses mouvements lents et mal coordonnés finissaient inlassablement par lui valoir un coup de poing quelque part sur son anatomie. Poussant un cri de rage et de frustration, il finit par donner un large mouvement de fauchage de sa lame, et trancha la courroie qui passait sur le torse du spectre. Fier de son petit succès, il vit l'épée qui était dans le dos du spectre commencer à chuter. Puis un gantelet de fer se saisit du manche, et sa vision se brouilla de douleur lorsque le fourreau, entourant toujours Blanche et manié par le spectre, lui percuta brusquement l'abdomen. Mortelame le frappant suffisamment fort pour le décoller du sol et le projeter contre un arbre non loin. Glissant le long du tronc, Marondar toussa un crachat de sang, et tomba sur le coté pour s'évanouir.

De son coté, Mortelame observa la courroie qui maintenant usuellement son fourreau en place. Tranché nette, il faudrait soit trouver de quoi la réparer soit la changer tout à fait, mais il s'y prendrait plus tard. Le spectre posa les doigts sur les haillons qu'il avait sur le torse, où une large balafre verticale s'était dessiné, et soupira en ré-ajustant un peu le tissus, avant d'observer le fourreau. Ce dernier semblait avoir parfaitement supporté le choc contre le pourpoint, c'était au moins un point positif. Le spectre, terminant son inspection, se tourna ensuite vers le sir Nergal et ses hommes, libres ou captifs, et pencha la tête devant leur expression. Il en aurait presque rit. Presque.

Ma foi, s'il avait eut un entrainement un peu plus conséquent et qu'il n'avait pas bu, il aurait presque pu être bon bretteur. Sir nergal, je pense que vous venez de gagner un nouvel esclave, si vous trouvez acheteur pour cette éponge à alcool.
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MessageSujet: Re: La Traque et la Peste [PV: Mortelame]   La Traque et la Peste [PV: Mortelame] EmptySam 13 Juil 2013 - 22:38

Bael releva son avant-bras portant son brassard d’argent, prêt à essayer de dévier la lame qui l’avait trahi, mais un crissement désagréable vint stopper le coup de Marondar. Le regard de l’esclavagiste s’était concentré sur l’urgence de sa situation jusque-là, fusillant avec froideur le corps enviné de son sbire, essayant de trouver une issue au conflit qui était né de ses paroles et de la bêtise de son subordonné. Profitant de ce répit impromptu ses yeux glissèrent sur la lame de l’homme. Ses yeux s’écarquillèrent de surprise lorsqu’il vit la main de Mortelame sur la rapière qui voulait le tuer. D’une main, d’une seule, le spectre avait arrêté le coup meurtrier. Cela relevait de l’exploit, Marondar n’était pas qu’un homme gras et alcoolique, il avait aussi le sang chaud et défouraillait facilement. Sa force physique lui avait permis de maitriser les esclaves et d’être embauché par Bael. Le fait que le démon parvienne à stopper la lame de son agresseur prouvait sa propre force. La surprise du vendeur d’homme était renforcée par le fait que rien ne montrait qu’il s’agissait d’un effort inhumain pour Mortelame, comme s’il avait simplement chassé une mouche d’un revers de son gantelet. Puis, à nouveau, son regard glissa sur la lame, le faisant déglutir. Il n’osait ni bouger, ni parler. Elle s’était arrêtée à moins d’une quinzaine de centimètre de sa poitrine. Un instant il se sentit comme un de ses esclaves, son sort n’était plus entre ses mains, mais entre celles des deux hommes qui le surplombaient. Ses poings crispés se détendirent lorsqu’il entendit le discours de la créature éthérée. Il laissa un soupir soulagé lui échapper, il venait de gagner un sursis.

En effet, Mortelame venait d’inviter Marondar à l’affronter avant qu’il ne prenne la vie de Bael. Au vue de la force incroyable du spectre c’était un marché qui convenait à notre esclavagiste. Il rampa en arrière pour mettre un peu de distance entre son agresseur et lui et finit par se relever. Son épaule le lançait un peu et il se surprit à maudire sa mauvaise condition physique. Il n’avait cependant pas le temps de s’en préoccuper outre-mesure et s’épousseta rapidement avant de reporter son attention sur les deux hommes. Après un long instant de flottement Marondar prit la pleine mesure des paroles de son nouvel opposant et le combat commença. A priori, il semblait déséquilibré, l’un était armé, l’autre non, mais malgré ce désavantage Mortelame prit rapidement le dessus. Il se mouvait avec agilité et profitait de chacun des points faibles de son adversaire, assénant coup de poing sur coup de poing qui s’écrasaient avec un bruit sourd et métallique sur le poitrail de Marondar. Même pour un non-initié tel que Bael, l’habilité du spectre était flagrante et impressionnante. Plus que jamais, il apparaissait comme un parangon de bellicisme froid et pragmatique. Bien que salvatrice, la puissance physique dénuée d’ornement dont il faisait preuve, rappela à Bael la menace potentielle qu’elle représentait. Cela le marqua plus encore qu’au moment où il avait jeté le chien à ses pieds lors de leur rencontre. L’esclavagiste se tendit à nouveau alors que Marondar parvint à toucher le spectre, aussi légèrement que cela fut, mais ce dernier reprit le contrôle de la situation et mit fin au combat par un coup qui soulignait encore sa force. Le corps inconscient du sac-à-vin s’écroula contre un arbre, à plusieurs mètres de l’emplacement du duel. Mortelame était déjà passé à autre chose, regardant les dégâts que son adversaire lui avait causés avec l’habituelle indifférence que son masque renvoyait.

Bael profita de l’inspection du démon pour retrouver un semblant de contenance. Sa bouche était sèche à cause du stress mêlé à la peur de la mort, mais son visage ne renvoyait rien de ses sentiments de faiblesse. Face à un prédateur, il ne faut pas montrer ses angoisses, c’est la meilleure manière de l’inviter à passer à l’acte. Le spectre s’adressa à lui avec un ton d’une courtoisie neutre, comme si rien d’anormal ne s’était passé. Il en vint même à complimenter son adversaire et souligna le fait que l’esclavagiste venait de gagner un esclave en la personne de Marondar. Il ne semblait rien réclamer en retour, rien pour ses prouesses de combattant, rien pour la vie qu’il venait de sauver et rien non pour celle qu’il offrait au père Nergal. Cela attisa sa curiosité et sa méfiance. Qui était donc cet étranger ? Il ne connaissait de lui que son nom et sa nature étrange couplée à ses facultés incroyables intriguaient le faux-parleur. Après avoir ressassé les paroles du spectre, Bael trouva la force de lui répondre. « Pardonnez mon silence Sir Mortelame, je suis affecté par le manque de respect que cet imbécile m’a témoigné. Je vous sais gré de votre intervention. Nul ne sait ce qui me serait arrivé sans celle-ci. Je ne suis pas sûr que l’esclavage soit une peine suffisamment dure pour ce pauvre fou, mais il va maintenant connaître toutes les peines qu’il a infligées à ses esclaves. Fort heureusement, les mines d’argent ont toujours besoin de main d’œuvre et il me sera aisé de l’y vendre. J’ai des amis là-bas qui sauront s’occuper de son cas. Dîtes-moi seulement comment je peux vous remercier d’avoir agi comme vous l’avez fait ? » Finit-il avec un ton qui montrait sa gratitude. Ce que son ton cachait c’était qu’il ne souhaitait pas avoir de dette envers le spectre, tout comme il n’aimait pas en contracter quel que soit son créancier. Il connaissait le prix d’une vie, y compris de la sienne et savait quelles pouvaient être les contreparties à un tel service. Il ne souhaitait pas qu’elles lui tombent dessus plus tard. Si Mortelame souhaitait quelque chose, cela se devait d’être réglé aujourd’hui.

L’esclavagiste pivota vers ses hommes et soupira face à leur expression, ils semblaient pétrifiés face au démon. Il les comprenait, mais il ne fallait pas qu’ils manifestent eux-aussi leur peur. Sa voix autoritaire brisa le silence pesant qui embrumait leurs esprits et les ramena à la réalité. « Refermez-moi ces bouches et attaché Marondar avec les autres. » Fit-il simplement. « S’il était votre ami, ne le considérez plus, ou vous le rejoindrez. »

Puis, alors qu’il avait fini, un râle attira son attention. Il s’agissait de celui de l’esclave qui avait été l’objet du conflit. Bael s’approcha de lui et posa ses mains sur ses hanches, Marondar ne s’était pas occupé de lui finalement et maintenant que celui-ci était aussi un esclave, nul ne pouvait plus payer ses soins. Un soupir échappa à l’esclavagiste. Dans un nouveau silence il essaya d’estimer le patrimoine de Marondar. Avec l’ardoise qu’il avait à la taverne, celui-ci ne suffirait jamais à payer les soins intensifs du garçon. Il se retourna donc vers le spectre et s’adressa de nouveau à lui : « Il ne m’est plus d’aucune utilité maintenant. » Commença-t-il en désignant le corps à l’agonie. « Nous n’allons pas le rapporter à Madorass. Si vous souhaitez toujours l’achever, il est tout à vous Sir Mortelame. » Il attendit la réaction de son interlocuteur avant de lui faire une nouvelle offre. « Vos qualités sont appréciables Sir, si vous cherchez du travail à la capitale, je serais à même de vous en offrir. J’ai besoin d’hommes de votre trempe. » Il s’agissait bien là d’une offre d’emploi, même s’il doutait de la disponibilité de Mortelame. C’était aussi une manière pour l’esclavagiste de s’affranchir de la dette morale qu’il avait contracté, même si le subterfuge était grossier. Il faut dire qu’entre les deux hommes, c’était le démon qui avait la meilleure main, Bael en avait bien conscience.
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MessageSujet: Re: La Traque et la Peste [PV: Mortelame]   La Traque et la Peste [PV: Mortelame] EmptyDim 14 Juil 2013 - 13:55

Le démon observa le marchand d'esclave face à lui, tentant de percer son masque impassible pour savoir ce qu'il pouvait bien ressentir. C'était un petit jeu auquel il s'était habitué depuis longtemps, à force de voir les gens faire de même pour lui. Mais dans son cas, il portait un masque. C'était un détail qui n'était pas commun au sir Nergal, et Mortelame, s'il n'admirait pas vraiment cela, avait un certain respect pour la capacité de cet homme à masquer parfaitement ses émotions même après une scène pareille. Observant en détail le corps du marchand d'esclave, et utilisant un peu de réflexion logique, il parvint au fur et à mesure des paroles de Bael à déterminer deux choses. La première, c'est que cet homme le craignait. Pas comme un simple paysan qui croit enfin voir l'incarnation des dieux fantasques auxquels il a été forcé de vouer admiration à son plus jeune âge. Il le craignait comme une menace potentielle, et surtout parfaitement réelle. Il le voyait comme une créature qu'il valait mieux compter parmi ses alliés, à défaut de l'avoir directement sous son contrôle. C'était une crainte assez fondé en réalité, et qui témoignait d'un regard avisé de la situation. Mortelame la devina plus qu'il ne la perçu réellement, mais de la part d'un homme qui parvenait à garder son sang froid devant de tels actions, il aurait été étonnant que ce soit une autre forme de peur. Il aurait été tout aussi, voir même encore plus étonnant, que l'homme ait frôlé la mort sans la moindre trace d'effroi. Bael était peut-être maitre de ses expressions, mais pas totalement fou de premier abord.

La seconde réaction, qu'il devina en surprenant un léger haussement de sourcil sur le visage de l'être humain l'espace d'une fraction de seconde, fut de l'étonnement. Le démon eut besoin d'un petit instant de réflexion pour envisager une réponse. Ce dernier n'était pas étonné par les capacités du démon en elles-même, ou du moins n'étaient elles pas la raison première de sa surprise. La raison apparu aux yeux du démon à la dernière phrase du marchand cependant : le pourquoi. Pourquoi avoir défendu la vie de ce vendeur d'humains. Il était probablement évident que la réponse n'était pas "par bonté d'âme", ce qui impliquait que le spectre avait sauvé la vie du marchand dans le but d'obtenir quelque chose en retour. Et il n'avait rien demandé. Quel intérêt aurait-il eut à le faire? Il n'avait besoin de rien d'autre pour le moment qu'une simple courroie de rechange, frais qu'il pouvait bien encaisser lui même, pour peu qu'il ne répare pas tout simplement le morceau de cuir lui même. Cependant, il aurait fallu que le marchand d'esclave comprenne en premier lieu que le démon n'avait besoin de rien que les humains n'auraient pu lui offrir, excepté peut-être un objectif à poursuivre, mais cette question était réglée depuis quelques temps par l'ordre du crépuscule. Le démon passa encore quelques instants à s'interroger sur ce qu'il pourrait bien répondre à l'offre qu'on lui proposait temps mis à profit par l'esclavagiste pour donner quelques ordres à ses hommes. Un râle fit lentement redresser la tête au spectre cependant, qui se tourna vers l'esclave à terre. Ce dernier combattait visiblement toujours pour sa survie. Ce qui fit germer une idée dans l'esprit du démon. Le marchand d'esclave s'adressa d'ailleurs encore une fois à ce dernier, qui se contenta de se rapprocher doucement et d'observer le corps à terre en écoutant la nouvelle proposition de Bael.

Votre proposition est ma foi intéressante sir Nergal, mais n'est malheureusement pas adapté à un être tel que moi. L'argent n'est pas réellement un soucis pour moi, je ne dépense presque rien du tout, et sacrifier la possibilité de pouvoir écumer le monde selon mon bon vouloir pour quelque chose que je trouve sans intérêt ne constitue pas réellement une option envisageable pour moi, je suis certain que vous le comprenez bien. Vous autres, si vous permettez une seconde ...

Le spectre s'approcha du groupe d'esclaves, parmi lesquels figurait désormais un Marondar encore assommé. Les trois hommes enchainés à lui prirent peur, et eurent un mouvement de recule parfaitement désorganisé qui, à cause de leurs chaines, manqua d'en faire chuter au moins deux à terre.

Ne vous en faites pas, je ne mord pas ... j'aurais bien du mal à m'y employer d'ailleurs.

Se penchant sur l'esclave inconscient, à qui les sbires avaient confisqué définitivement pourpoint, ceinture, bottes et armes, le spectre saisit lui saisit le col de sa chemise, et tira dessus d'un coup brusque, la déchirant sans plus de manière. Se retournant ensuite en prenant la peine de réduire le tissus en lambeaux longs et à peu près égaux, le spectre se pencha sur le blessé à terre, et posa une main entre ses omoplates pour lui soulever le torse du sol et enrouler la bande autour de sa plaie, la couvrant d'un bandage sommaire. Le démon se tourna ensuite vers les hommes du marchand d'esclave, qui d'un commun accords prirent les esclaves et les chiens avec eux pour partir en avant de leur maitre. Toujours penché à coté de l'esclave blessé, le démon se redressa et attendit de ne plus percevoir les bruits de chaines et de discussions pour prendre la parole de nouveau.

Bien ... Je ne suis pas intéressé par un travail, c'est chose dite. Cependant, il me semble avoir saisit dans vos paroles en parlant du jeune homme à terre quelque chose comme "il est à vous". Certes, je sort la proposition de son contexte, mais elle me parait brusquement offre bien plus intéressante que je n'aurais pensé en premier lieu. Aussi, je ne vous demanderais que cet homme et une autre chose. Vous avez pu constater il y a peu que je suis capable de manier l'épée, c'est une chose. Cependant, Une lame, aussi bonne ou morte qu'elle puisse être, ne représente qu'un pouvoir bien mince en ce monde. Plusieurs hommes, c'était déjà une autre histoire, surtout quand ils sont dotés de capacités différentes. Dire que je vous demanderais simplement d'être un "allié" la prochaine fois que nos routes se croiserons donc proche de ce que je vous demande. De même que vous avez des amis dans les mines d'argent qui saurons s'occuper de Marondar quand vous l'enverrez là bas, puis-je donc désormais dire que j'ai un "ami" en Madorass la prochaine fois que j'y ferais un séjour?

Le démon tendit la main vers le marchand d'esclave, opposant à son visage son masque de métal. Sa demande était, il le savait, assez peu courante. Qui plus est, elle n'était pas forcément très logique pour un être de chaire et de sang. Cependant, le démon savait parfaitement ce qu'il faisait, et après tout le marchand d'esclave n'avait rien à perdre avec une telle offre.
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MessageSujet: Re: La Traque et la Peste [PV: Mortelame]   La Traque et la Peste [PV: Mortelame] EmptyVen 19 Juil 2013 - 1:58

Comme s’en doutait Bael, Mortelame n’était pas homme à s’attacher à un quotidien aux allures rébarbatives. A vrai dire, quand on prenait le temps de considérer les choses, la nature de spectre de son interlocuteur l’éloignait de bien des soucis qui forçait les gens à travailler. Il était douteux d’imaginer qu’un tel visage sans bouche puisse connaitre la faim, tout comme cette allure décharnée laissait imaginer qu’il ne se préoccupait guère des biens matériels. Avoir un toit, un lit et un couvert devait paraître bien risible à ses yeux. Un instant, l’esclavagiste s’attarda sur le terrain de la psychologie. Pour lui l’énigme de Mortelame restait complète. Il lui était impossible de dire si le démon avait des sentiments, même si ses paroles trahissaient l’existence de désirs. Le fantôme était-il aussi froid que l’acier de ses gants ? Eprouvait-il encore des émotions telles que la colère, la joie ou la peine ? Etait-il au contraire blasé par sa nature immémoriale, à tel point qu’il ne faisait plus qu’errer ? Ces quelques questions restèrent sans réponses. Elles furent cependant balayées par les actes de l’entité éthérée, qui allait de mystères en surprises. Bael préféra l’observer plutôt que de lui répondre trop vite, cherchant à étayer et adapter ses réponses à ce qu’il comprenait du démon.

Ce fut donc d’un œil curieux qu’il le regarda s’approcher de ses esclaves, prêt à réagir promptement en cas de nouvelles violences. La manière dont se liquéfièrent esclaves et gardes lui rappela ses propres craintes et sa propre méfiance, relançant un dégoût latent de ce type de faiblesse. Il déglutit de nouveau en le regardant faire, cette fois-ci avec moins de peine, puisque le spectre n’en revint pas aux armes et profita que l’attention de ce dernier ne fut plus sur lui pour se détendre un peu et tenter d’anticiper les actions de Mortelame. Bael aimait toujours avoir un coup d’avance sur ses interlocuteurs, mais lorsque le vent change trop souvent, il est dur de suivre une piste. C’était la sensation que lui donnait sa nouvelle connaissance. Il était donc obligé de s’adapter sur l’instant et cela lui demandait un effort supplémentaire. Sans savoir comment réagir, il regarda le spectre panser son esclave et attendit en silence qu’il finisse sa besogne. Il commença à en percevoir les aboutissants et essayait déjà d’envisager la chose. Lorsque le spectre se redressa, car on ne peut pas vraiment dire qu’un être en lévitation se relève, il tourna la tête vers ses hommes qui avaient enfin eu la présence d’esprit d’obéir à leur maître. A mesure qu'ils s'éloignaient, il n'y avait plus d'oreilles audacieuses pour entendre les paroles des deux hommes, ou la mort de l'un d'entre eux. Mais Bael avait eu le temps de voir surgir de nouvelles hypothèses et se sentait prêt à lui répondre, fort d'une nouvelle assurance. Il était de nouveau capable d'anticipation.

Le discours du spectre vint conforter ses hypothèses, la première partie du moins, mais il fut davantage surpris par sa nouvelle demande. Heureusement, le fait qu'il avait attendu jusque-là pour lui répondre, lui laissait encore un peu de temps pour choisir les mots les plus justes à mettre sur sa pensée. Son regard était venu se perdre de nouveau sur la face lisse de Mortelame, essayant de regarder le masque dans sa globalité puisqu'il n'avait d'endroit où poser ses yeux et sa voix vint percer le silence cordial qui régnait maintenant qu'ils étaient seuls. « Vous êtes aussi habile avec les armes que les mots, Sir Mortelame. Il est plaisant de voir un esprit profiter des latitudes que je laisse sans chercher à nuire à mes intérêts. Tout d’abord, je comprends bien votre envie de liberté et je l’envie. Il fut un temps où j’aimais aussi à arpenter les routes. Je ne suis plus sûr qu’en ces temps sombres vous trouviez encore les vertes collines de la terre que j’aimais tant découvrir. » Ce petit écart mélancolique lui avait donné l’instant de réflexion supplémentaire dont il avait besoin. Il poursuivit donc : « Quand à cet homme, il ne représente plus de gain pour moi. Il semble cependant en représenter un pour vous et si sa vie vous importe, je vous la cède de bon gré. Il est important, avec ses amis, de savoir recevoir, mais de donner en retour. » Dit-il en fendant ses lèvres d’un aimable sourire. « Car c’est un plaisir pour moi que de pouvoir compter sur un ami tel que vous. Je puis vous assurer de toute ma sympathie et de mon hospitalité à Madorass, tout comme j’ai su et saurais pouvoir compter sur votre aide à l’avenir. » Ajouta-t-il en serrant avec assurance la main de son nouvel allié. Puis, sortant un papier d’un tube métallique accroché à sa ceinture, il le déroula et le tendit au démon. « Voici l’acte de propriété de l’esclave. Il vous incombe désormais de vous en occuper selon les lois en vigueur des terres que vous arpentez. Vous seul avez le droit et de vie et de mort sur sa personne, tout comme vous seul êtes à même de le revendre ou de le libérer. » Les avertissements d’usage étant fait, il laissa le démon s’emparer du manuscrit pour qu’il puisse le lire s’il le désirait.

« A présent, je m’en vais retrouver les estrades ombragées de mon marché. Cela fait déjà trop de temps que j’ai quitté la ville. » Fit-il en s’apprêtant à partir vers sa monture, la désignant d’un geste vague de la main. « Vers où partirez-vous ? » S’enquit-il simplement en réajustant sa couronne. Son front était devenu moite après tous les évènements en plus de la chaleur du jour. Il lui tardait de retourner à la ville, à son confort et à sa routine. Il n’avait pas renoncé à l’énigme qu’était le spectre pour autant, mais il sentait que cette fois-ci l’appât n’avait pas mordu. Si Mortelame se dirigeait vers Madorass, sans doute auraient-ils le temps de converser, mais qui pouvait savoir où le démon se rendait ? Cela restait un mystère et il valait mieux chercher à gagner une partie d’échec face à quelqu’un qui jouait sans roi, plutôt que d'essayer de lire ses intentions sur son masque insensible.

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Mortelame

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MessageSujet: Re: La Traque et la Peste [PV: Mortelame]   La Traque et la Peste [PV: Mortelame] EmptyLun 22 Juil 2013 - 19:39

Mortelame observa le marchand d'esclave un petit moment sans l'interrompre ni bouger, l'esclave dont il était désormais propriétaire toujours à terre. Ce dernier, s'il ne se vidait plus purement et simplement de son sang, avait toujours besoin de soins importants. Le démon envisagea très rapidement plusieurs options, puis tourna de nouveau le masque poli vers le sir nergal en entendant la question qu'on venait de lui poser. Sans qu'il ne sache réellement pourquoi, il crispa légèrement ses doigts sur le bout de papier qu'il avait toujours en main, avant de finalement décider de le ranger, de même que le reste de ses effets personnels en règle générale, dans la poche prévue à cet effet sur le fourreau de blanche. Prenant la lame par le pommeau et bloquant son enveloppe pour éviter qu'il ne parte à l'aventure seul en ligotant ce qui restait de courroie autour de la garde. Le démon posa sa lame à terre un instant, et se détendit un peu l'épaule gauche en l'échauffant de quelques mouvements du bras et du torse. Puis, posant son gantelet droit sur une des piques qui transperçaient ses haillons au niveau de l'épaule, il fit un geste brusque et l'arracha dans un craquement sec. Répétant ce processus jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien sur son épaule de pointu ou de tranchant, il se pencha sur l'esclave et le chargea sur l'épaule en question, avant de reprendre blanche dans sa main droite et de se tourner une fois de plus vers le père des pestilences.

Bien, il me sera plus aisé de le transporter ainsi dans l'état actuel des choses ... Pour l'instant, il est évident que cet homme demande bien plus que les maigres soins que j'ai pu lui apporter ... Je vais par conséquent me rendre également à madorass afin de quérir un rebouteux ou un apothicaire, ou tout être capable de le maintenir en vie, suite à quoi je retournerais à l'endroit où je suis né. Si vous êtes prêt également, je suppose que ma présence ne vous dérangera pas le temps de ce trajet, n'est-ce pas?

Ne s'encombrant pour le moment pas de plus de cérémonie, le démon vérifia qu'il transportait sur lui tout ce dont il avait besoin, puis se mit en route d'une allure régulière, se dirigeant à travers les arbres au coté de la monture du marchand d'esclave dans un silence qu'il brisa au bout de quelques instants.

Sir nergal, je suis loin de songer que notre époque est la plus sombre qu'ai connu les terres de Feleth, quand bien même il est évident que nous ne somment pas dans des temps cléments. J'avoue qu'apprendre que vous avez, à une époque, parcouru les routes comme je m'y emploie actuellement m'intrigue fortement ... Seriez vous disposé à m'en apprendre un peu plus à ce sujet?

C'était plus une demande exagérément courtoise faite au marchand d'esclave de conter son histoire qu'autre chose, et même si le démon était parfaitement conscient qu'un être trop méfiant pouvait prendre ce genre de demandes comme un moyen détourné d'arracher des informations à leur propriétaire, il restait confiant. Après tout, l'homme à coté de lui avait, au fil des années, réussi à se hisser à un grade non négligeable, et ceci ne pouvait se faire sans un peu de jugeote vis à vis des dangers qui l'entouraient ... Il aurait certainement la présence d'esprit de ne pas considérer le démon comme un de ces dangers justement.
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Bael Nergal

Père des Pestilences | Mandeur des Trois Familles

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MessageSujet: Re: La Traque et la Peste [PV: Mortelame]   La Traque et la Peste [PV: Mortelame] EmptyJeu 25 Juil 2013 - 16:21

Bael Nergal regarda Mortelame se défaire des piques ornant l’une de ses épaulières. Le démon les ôtait comme on retire une simple écharde. Peu avant, il avait noté la crispation du spectre sur l’acte de propriété de l’esclave. Il ne voulut pas interpréter ce geste trop rapidement, après tout il pouvait signifier plusieurs choses, mais se réjouissait de voir un signe émotif de la part de son interlocuteur. Pour lui la manière la plus simple de le comprendre, était d’estimer que le fantôme avait un mépris considérable pour l’esclavage. Malgré l’indifférence manifeste qu’il avait pour les agissements du Père des Pestilences, Bael avait noté que son nouvel ami tenait des discours qui prenaient en pitié la condition d’asservi. De plus, il tenait à sauver l’esclave à l’agonie, n’hésitant pas à user de sa personne pour le transporter. Très vite, le mourant se retrouva sur l’épaule de Mortelame, dans un équilibre tranquille. Il n’émit pas un râle face à l’inconfort de sa situation, tout comme son maitre ne se plaignit pas de devoir agir ainsi. Bien sûr, une autre solution, autre que le mépris pour l’esclavage, pouvait être simplement que cela lui tenait à cœur de ne pas sacrifier une vie inutilement, mais le spectre n’avait pas l’air homme à craindre la mort, qu’elle soit pour lui ou pour les autres.

Le sorcier profita que le démon vérifiait ses possessions pour se diriger vers sa monture. L’étalon d’un beige tirant sur la cendre était toujours sagement attaché à l’un des petits arbres de la lisière du bois. Il paitrait avec indolence les herbes folles en attendant le retour de son cavalier. Celui-ci se massa l’épaule endolorie par la bousculade de tout à l’heure, avant de passer son pied à l’étrier et de s’asseoir sur la selle. Il se pencha en avant, saisit les rênes et flatta sa monture. Une fois sur son cheval, il se sentit plus à l’aise. Cette aisance n’était pas due à ses qualités pour l’équitation, loin de là, les longues chevauchées lui lançant toujours autant ses muscles qu’il croyait affaiblis par le temps. Elle venait du fait que, dans les bourses multiples qui ornaient la selle, se trouvaient ses principaux moyens de défense. Il y avait là quelques essences de maladies virulentes et quelques parasites mis en sommeil par les talents du sombre sorcier. Avec eux à ses côtés, il se sentait davantage à l’aise. Bientôt, il fit pivoter son équidé et ne fut guère surpris de voir le spectre se diriger vers lui. Celui-ci lui avait dit sa volonté de se diriger vers la capitale. Avec un tel ami sur son flanc, la route serait bien plus tranquille. Il craignait juste de devoir honorer sa dette plus tôt qu’il ne l’avait prévu. Bael avait profité du battement qu’avait offert la préparation au voyage pour songer à sa réponse et aux évènements qui s’enchainaient. Tout n’était pas encore clair comme de l’eau de roche, mais il essayait de s’adapter au cours des choses du mieux qu’il le pouvait. La journée était quand même bien étrange. Il était parti en traque, comme de coutume en ces temps de peste, pour chercher quelques esclaves dissidents et revenaient avec autant d’esclave, un garde en moins au profit d’une amitié nouvelle et d’une dette. Voilà qui n’arrivait pas tous les jours.

« Je serais ravi de partager la route du retour avec vous Sir Mortelame. Si j’avais su que vous vous dirigiez vers la Capitale, croyez bien que je vous aurez offert de transporter l’esclave sur la monture sans maitre de Marondar, avant que vous ne mutiliez votre armure. Il faudra cependant rattraper mes hommes qui sont partis en amont. » Fit-il avant qu’ils ne se mettent en route. Alors qu’ils sortaient des bois, le spectre brisa de nouveau le silence. Au loin, les hommes de Bael et leur marchandise avançaient à un bon rythme, mais il leur serait facile de les rattraper. La chaleur troublait l’horizon, comme si des vapeurs s’échappaient de la plaine. Le regard de l’esclavagiste se perdait dans ces ondulations à mesure qu’il comprenait la demande de l’homme d’arme. Le Mandeur des trois Familles n’aimait pas à parler de lui. Les précautions qu’il mettait à entourer son personnage public de mystère avait peu à peu rongé sa sphère privée. Il avait parfaitement conscience de ce qu’il était, ou plutôt ce qu’il croyait être, c’est-à-dire un humain dévoré par la démence et de comment il l’était devenu, mais n’avait jamais mis de mots dessus. C’était un ensemble de ressentis et de souvenirs qu’il n’avait pas cherché à orchestrer et à romancer.

« Vous demandez à un vieil homme de raconter sa vie, alors que vous avez sans nuls doutes plus vécu que je ne l’ai fait. » Commença-t-il après un long silence, le regard toujours dans le vide. « Je connais les alentours de la capitale comme ma poche pour y avoir erré plusieurs années durant. J’aidais à la ferme et aux champs. Je me suis vite lassé des travaux agricoles, aussi ai-je roulé ma bosse jusqu’aux montagnes. » Il désigna alors un des points de l’horizon sur leur droite, comme si les montagnes étaient juste là, à portée de main. « J’ai travaillé longuement là-bas, dans les mines d’argent, pour le compte de propriétaires terriens. Je gérais les effectifs des esclaves et surveillais l’activité des mines. Puis j’ai parcouru le monde, achetant et revendant des esclaves là où la main d’œuvre manquait. Ma connaissance des environs de Madorass, m’a finalement conduit à transporter des esclaves de Béolan à la Capitale. La route est extrêmement longue et le travail ne manquait pas. Lorsque mes vieux os ne supportèrent plus cette vie nomade, j’ai décidé d’investir le pécule que je m’étais fait au sein de Madorass. J’y étais déjà connu et mon ascension fut rapide. Je contrôle la majorité du marché là-bas. C’est une vie bien plus confortable, même si les falaises de Béolan me manquent parfois. Elle me rappelait mon enfance en bord de mer. Je me souviens qu’elles sont resplendissantes sous le soleil d’été et le vent marin rend la chaleur supportable. Ce n’est pas comme cette fournaise qui embrasse la cité du Roi. » A nouveau, il s’essuya le front d’un revers de la main et se frotta les yeux. Sa carcasse supportait de moins en moins la chaleur.

Peu à peu, les deux compères et le mourant rattrapaient la petite troupe devant eux. A force de parler, Bael en avait eu la gorge sèche et le semblant de canicule n’arrangeait pas les choses. Il attrapa à nouveau sa gourde et prit une nouvelle rasade. L’eau était toujours tiède, avec ce goût de gibier. Il s’essuya la bouche et tendit la gourde au spectre. « Ma vie n’est pas exaltante, j’ai juste vu les paysages de nos terres. Mon commerce permet de vivre sur la route. C’est le corps qui ne le supporte plus. » Ce que le corps ne supportait plus en vérité, c’était l’usage répété de sa magie, qui le rendait de plus en plus vulnérable. Maintenir les charmes sur ses parasites et sur l’ensemble du marché requérait des ressources magiques qu’il ne soupçonnait pas avoir. Cela le plaçait dans un état de vulnérabilité quasi constant qui faisait que la moindre blessure pouvait se révéler bien plus grave que ce qu’elle aurait dû être. L’esclavagiste commençait à le comprendre, même s’il n’avait pas conscience de l’ampleur du contrecoup. C’était pour cela que la simple bousculade semblait encore le faire souffrir. « Votre esclave aura peut-être envie de boire. » Fit-il en tenant toujours la gourde dans les mains, prêt à la lui donner s’il le souhaitait.

« Mais à trop vouloir parler, j’en oublie votre histoire. Il est heureux de rencontrer des gens qui arpentent encore les chemins librement. Vous avez surement raison, je noircis peut-être trop le tableau. Regardez autour de nous. Ici, rien ne trahit la peste et la guerre. Je vous avoue que je suis aussi curieux que vous l’êtes de connaître les raisons qui vous poussent à parcourir le monde. » Il désigna encore les étendues autour d’eux. Un vent léger s’était levé, balayant les herbes hautes de la plaine. L’air semblait moins lourd porté par le vent. En l’invitant à parler de lui, Mortelame permettait à l’esclavagiste de lui rendre la pareille. Il était toujours intrigué par les errements du spectre et espérait l’amener à se dévoiler un peu plus. Le souffle qui caressait le sol chauffé par le soleil n’était pas encore inquiétant pour le Faux-Parleur. Avec une telle brise, il n’y avait pas de risques de crise pour lui, mais si jamais les Dieux du Solstice se mettaient à gronder, il devrait se mettre de la cire dans les oreilles. Bael était attentif aux changements du vent, mais à cet instant, toute sa concentration allait au démon, avide de le connaître plus en avant. La route jusqu’à Madorass était longue, la discussion risquait de durer.


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MessageSujet: Re: La Traque et la Peste [PV: Mortelame]   La Traque et la Peste [PV: Mortelame] EmptyJeu 25 Juil 2013 - 23:42

Le spectre progressait à coté du cheval d'une allure fixe, ne rechignant pas à adopter la même vitesse que l'animal, qui marchait pourtant d'un bon pas. Il se fit un instant la réflexion amusante que tous deux évoluaient avec un être humain chargé sur le dos, même si le démon portait une charge qui restait sensiblement moins lourde. Le poids de la malnutrition semblait alléger les humains au final. Information qui était presque aux antipodes du cas du démon : ce dernier avait passé des années et des années sans s'alimenter sans ressentir la moindre carence en quoi que ce soit. Il s'était même un peu épaissi, probablement le travail avec son épée qui avait finit par faire croitre la masse de ce qui le constituait ... quoi que ce soit.

Revenant à la discussion, le démon tendit le bras, et prit la gourde en l'observant un instant, avant de la diriger vers la bouche de l'esclave et d'y verser un peu d'eau. Ce dernier, même s'il était visiblement inconscient, avala le liquide sans faire de bruit. Le spectre aurait sourit s'il en avait été capable. Constater une telle rage de vivre était rare chez un humain ... mais ces derniers réservaient, même après tout ce temps, encore quelques surprises au démon. Il reboucha la gourde, et la rendit à son propriétaire. Observant la trouve à quelques mètres devant eux, le démon récapitula ce qu'il venait d'apprendre sur son nouvel allié, et en déduit avec amusement que sa trajectoire professionnelle avait été assez rectiligne en fin de compte. De simple aventurier, il était devenu garde. De garde, il était devenu convoyeur. Et de convoyeur d'esclave, il était finalement parvenu à s'établir comme marchand. Toujours la vente d'être humains comme vecteur directeur ... Intéressant. Mortelame songea un instant à l'interroger plus avant, mais le sir Nergal venait de lui renvoyer la politesse. Et après tout, c'était bien naturel ...

Le duo parvint finalement à rattraper les hommes, libres ou asservis, sous les ordres du père des pestilences, et le démon s'avança pour parvenir à coté du lot d'esclave. Ces derniers, s'ils ne démontraient pas une réaction de peur bien explicite cette fois, s'avancèrent un peu dans le but de s'éloigner de la silhouette. Cette dernière ne fit que peu de cas de leur réaction, et installa la charge qu'il avait sur l'épaule sur la selle, le sanglant de manière à lui éviter de chuter par accident, avant de revenir à coté de l'homme à qui il parlait plus tôt. L'épaule libéré de ce poids, le démon se concentra un instant, et les pics qui sortaient de son épaule et qu'il avait arraché jaillirent brusquement, plus éclatant et tranchants que jamais, peut-être même un peu plus long qu'à l'origine. Le démon se frotta l'épaule un instant, puis fit quelques mouvements du bras avant de recroiser les avants bras dans son dos en tournant son masque poli vers le faux-parleur.

Il n'est point de cuirasse ou d'armure sous ces guêtres sir nergal. Pour être honnête, j'avoue ne moi même pas connaitre totalement la nature de ce que j'ai arraché, même s'il s'avère depuis le temps que ces pieux ressemblent fort à des os ...

Le démon se retourna vers son esclave, toujours assit sur la monture, et le regarda une seconde en réfléchissant à ce qu'il pouvait bien dévoiler de son passé au marchand d'esclave. Il n'était peut-être pas prudent de lui dire l'intégralité de son passé au bout d'une petite heure, d'autant que cela aurait prit bien plus de temps qu'ils n'en avaient à disposition, mais il pouvait toujours lui donner une idée générale. Quitte à préciser plus tard tel ou tel évènement ... ils n'étaient pas spécialement pressés par le temps.

Pour ce qui est de mon voyage en ce monde, il ne semble trouver plus de but précis que de limite. Même si je ne tiens pas de compte précis de l'âge qui est le mien, je sais qu'il se compte en millénaire, durant lesquels j'ai parcouru ces terres, les ai vu évoluer au rythme des humains, et j'avoue qu'aujourd'hui encore je me pose nombre de question sur votre race, pour ne citer que celle ci parmi toutes celles qu'on croise en ces lieux. Mon histoire n'a pas réellement d'intérêt, je peux vous la conter si vous voulez, mais disons simplement qu'à part le début, il n'y a pas grand chose à retenir d'autre que le fait que je déplace ce "corps" là où bon me semble en ne suivant d'autre loi que la mienne. Quelques fois lorsque je me sent le besoin de retrouver quelques forces, je passe dans le monde du vein me ressourcer un peu, même si les rencontres y sont généralement des plus désagréables ... Mes pairs ne sont pas tous aussi civilisés que moi malheureusement. Y a il un détail que vous voudriez que j'approfondisse?

Le soleil continuait inexorablement sa course dans le ciel, mais le démon n'en avait goutte. Ici, il n'était point lieu pour lui de se rendre invisible, il n'était pas entouré d'ennemis ... Et cette plaine était idéale pour voir venir ceux qui tenaient réellement à le devenir. Si jamais le moindre soucis se profilait à l'horizon, Mortelame était prêt à dégainer blanche, ou ses griffes ... même si la seule chose qui transparaissait pour le moment, comme d'habitude, était son calme incroyable.
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