Gzør le Fol
Mon
nom... vous me demandez mon nom ? Ha, c'est avec plaisir que je vous le dirais si seulement je le connaissais moi même. Hors il se trouve que je ne l'ai jamais su, du plus loin que je me souvienne. Ce qui n'est, vous me direz, qu'une fraction dans ma longue vie. Mais allons, puisque vous tenez tant à mettre un nom sur mon visage, appelez moi Gzør,
Gzør le Fol. Pourquoi le Fol ? Yar ! Bonne question ! A vrai dire je pense que ça vient du surnom que m'a donné le peuple. Vous me connaissez peut être, j'erre depuis quelques années sur les routes du Royaume en contant des histoires, parlant de démons, d'ange, du Violoniste et du Peintre. Ne me tirez donc pas un tête aussi ébahie. Je ne sais moi même pas d’où je tiens ce savoir. Je connais la vérité de ce monde (de ces trois monde je dirai plutôt), voilà tout. Le problème étant que le peuple refuse de croire à cette Vérité, et m'a donc affublé du quolibet que je porte aujourd'hui.
Mon
âge maintenant ? Eh bien, c'est un sujet que je préférerais ne pas éclaircir, mais pour vous, jeune homme, je suis très vieux. Notez donc : Très vieux.
Mon
sexe ? De par ma barbe et mon physique (particulier, certes), vous auriez pu en déduire vous même. Je suis un homme voyons.
Au sujet de ma
race je m'interroge beaucoup, mais je pense qu'il est plus simple de me considérer comme un homme, de petite taille, mais un homme. C'est ce à quoi je me raccroche. Néanmoins mon âge me fait énormément douter. Enfin bon, peut être suis-je une exception.
J'ai consacré toute ma vie, ou du moins du plus loin que je me souviennes à aujourd'hui, à la recherche et au perfectionnement du plus noble des arts,
l'Alchimie. Si mes souvenirs sont bons (ce qui est très rare), j'ai même posé la première règle de la transmutation. Comment ça c'est impossible ? *rire rocailleux* Quand je vous disais que je m'interrogeait sur ma nature humaine à cause de mon âge. Que je vous explique ? Ha ! Attendez donc un peu. Vous avez bien d'autres question à me poser non ?
Hormis mes talents d'alchimistes qui me permettraient de vivre confortablement, je suis
conteur. Je transmet des légendes, des histoires, des vérités, des mensonges, des rumeurs. Je suis un voyageur dans l'âme. Toujours avide de nouvelles découvertes, tout autant concrètes qu'abstraites, et ce malgré mes vieux os qui se réduisent peu à peu à l'état de poussière.
Ce en quoi je crois ? Est-ce utile de répondre ? Je connais la Vérité, devrais-je alors croire en un quelconque Dieu ?
Quel
faction hein ? Savoir qui dirigera ce pays déjà à l'agonie m'importe peu, j'ai été solitaire toute ma vie. Le règne d'un quelconque roi n'est qu'une toute petite partie de ma longue vie.
Mon
équipement ? Je m’appuie sur un bâton de chêne noueux, adapté à ma courte taille, surmonté d'une gemme bleue qui, si je me souviens bien.... Eh bien non je ne me souviens pas. Tout ce que je sais à propos de ce bâton c'est qu'il émet une puissante lumière bleue quand on frappe le sol avec. Avec ce bout de bois je porte toujours une épée courte de facture Elfique qu'une jeune Elfe m'a donné il y a une éternité.
J'ai appris au fil des ans à me battre avec brio avec mon bâton, et l'ai affublé d'une lame rétractile en son bout (à l'opposé de la gemme). Je manie mon épée convenablement, bien que je n'aie pas la maitrise d'un Maître Lame.
Magicien moi ? *éclat de rire* C'est tout juste si je sais envoyer un trait de feu, et l'apprentissage de ce simple sort m'a demandé trop de temps à mon gout. Je sais bien entendu transmuter, mais ce n'est pas de la magie, c'est de l'art ! Je me suis concentré sur l'art de la pyromanie, je maitrise les feu grégeois (pourtant réputés incontrôlables) à la perfection, je sais créer toutes sortes d'explosifs. Je me suis récemment tourné vers l'art de la guérison, mais d'autres que moi ont avancé sur cette voie, et je ne connais que quelques potions de bases. Les élixirs de polymorphie sont aussi dans mes capacités, car j'affectionne beaucoup de transformer les jeunes alchimistes novices trop présomptueux en une sorte de monstre difforme de ma fabrication que j'ai nommé : L'Etragolem.
Hormis ces
diverses compétences, je possède une sorte de don de parole. Quand je parle sur un certain ton, on m'écoute. D'ailleurs regardez-vous, vous m'écoutez sans broncher depuis tout à l'heure. Autre chose, d'un peu, comment dire... Étrange. Il m'a été accordé de pouvoir transmettre la Vérité une fois par jour, à une seule personne. Bien que ça ait souvent engendré plus de mal que de bien, ceux à qui je l'ai transmise n'ont pas pu, à ma connaissance, la transmettre à leur tour.
Ha ! Mon
physique ? Est-ce utile ? Bon bon, très bien. Je suis de courte taille, un mètre et demi tout au plus. Je porte un longue barbe blanche, et une moustache de même couleur qui, si elle s'accorde parfaitement avec ma barbe (dont je suis très, très fier), n'arrive pas à cacher ne serait-ce qu'un peu mon nez aquilin et, à mon sens, trop gros. Je porte un grand manteau bleu-gris qui bien souvent traîne à ma suite, ma taille rétrécissant sans cesse. [HRP : notez l'allitération... j'en suis aussi fier que de ma barbe !]. Avec ceci je suis coiffé d'un grand chapeau (enfin grand, pour moi j'entends) en forme conique arrondie sur le bout, qui me permet sans problème de cacher ma peau burinée des mes grand yeux gris et brillants de rêveur qui mettent les gens mal à l'aise quand je les fixes (ce que je me plait beaucoup à faire).
Mon
caractère ! Hé ! Vous l'aurez vu, malgré mon âge (trop) avancé, je suis toujours prompt aux boutades diverses et variées. Je suis quelqu'un d’extrêmement intelligent et d'ingénieux, sans quoi je n'aurai pas survécu en ce monde toutes ces années. Je peux être très généreux, comme je peux être pingre au possible avec ceux avec qui je n'ai pas de très bon rapports. Je suis patient, mon âge et l'Alchimie requérant énormément de patience. Je ne m'attache pas facilement aux gens, ayant perdu trop d'amis au cours des éternités passées ici bas. [HRP : Hormis, peut-être, les Démon coincés dans des anneaux] J'ai un gout plus que prononcé pour la bière, mais la bonne, attention !
Mon histoire... Mon histoire commence au début du commencement. Je n'ai jamais aimé en parler trop en détail, feignant de ne plus me souvenir, ou inventant une quelconque excuse pour me soustraire au récit. Je me souviens ma naissance au sein d'un Clan, je me souviens qu'après de nombreuses, de trop nombreuses années passées à voir le monde vieillir autour de moi, mes parents, mes frères, mes amis, mourir les uns après les autre, alors que je restais le même petit garçon. Après la chute de ma famille au sein du Clan, je fus chassé, renié, traité en paria voire en monstre. Le monde me craignait. Etais-je immortel ? Le suis-je toujours ? Après ce bannissement dont je garde la marque au fer dans le dos, j'errais, terrifié par le monde, évitant les clans rivaux, évitant mon propre clan. Je vécus ainsi jusqu’à la fondation du Royaume... Cessez donc de dire que c'est impossible, et laissez moi finir.
... jusqu’à la fondation du Royaume, et jusqu'au couronnement du premier Roi de Feleth. Je pus vivre secrètement dans les villes, vivant de charité, ou de vol. Chose étrange, malgré les signes annonciateurs de l'âge adulte, je conservais une taille réduite, ce qui étais sujet à nombres de moqueries. Non content de stagner dans les villes, je décidai de me lancer à la conquête du monde (expression ridicule, surtout venant de quelqu'un de mon acabit). Ce fut aux alentours de cette période que je découvrais l'Alchimie. En réalité, je ne l'ai pas découverte en cueillant des champignons par une belle après-midi d'été. Non, le début de cette histoire se passe dans une forêt, non loin de la lisière de la Forêt des Amanites, lorsque , ayant décidé de reposer mes jambes (déjà vieilles et lancinantes. pour l'époque) un moment en me reposant sous un arbre après plusieurs jours de marche, pour la plupart sous la pluie, j'entendais un curieux son, comme un chant, mais différents des chants religieux, et à l’extrême opposé des chants populaires (qui se résumaient, et se résument toujours, à des airs chantés par des hommes ivres mort dans une quelconque taverne).
Me fiant à mon ouïe (pas encore déficiente à l'époque), je me dirigeai pas à pas vers l’intérieur de la forêt, trébuchant de temps en temps sur une racine trop grosse (ou étais-ce moi qui étais déjà trop petit ?). Errant ainsi au gré du chant qui me guidait sans discontinuer, je finissais par arriver auprès d'un énorme hêtre, avec, à son pied, un homme assis en tailleur. Après avoir observé un instant, je compris que le chant venait de lui. N'osant l'interrompre, je m'assis doucement et l'observai, en écoutant ce chant qui ne ressemblais à nul autre. Quand enfin il eut finis, je m'approchais lentement et lui demandais innocemment de m'apprendre le chant qu'il venait de chanter.
Nullement perturbé par ma présence, il esquissa un sourire, puis éclata de rire. Je vous passerai les détails, comprenant une parodie de course poursuite dans les bois, des épreuves quasiment impossible à réaliser pour l'homme de (très) petite taille que je suis. Enfin, toutes ces histoires n’intéressent personne. Toujours est-il qu'après une période qui sur le moment me parut interminable sur le moment mais qui, au final, ne doit pas représenter plus qu'un mois ou deux, l'homme accepta de me prendre comme apprenti. Oh, oui, j'oubliais. Entre temps j'appris que cet homme était un druide, bien qu'il refusa toujours de me donner son nom. Il m'apprit à chanter, à soigner animaux et plantes comme il se doit. Ce fut cet homme qui m'apprit la patience, vertu élémentaire en druidisme. Mais la branche qui m'a toujours le plus passionné, celle qui m'a permis de donner naissance au plus noble des Arts, ce fut la création de potions et divers décoctions. Mon maître, si je peux l’appeler, devant ma curiosité presque sans limites sur ce sujet et mon enthousiasme débordant, m'apprit tout ce qu'il y avait à savoir sur les compositions, solutions et mélanges. Quand il ne put plus rien m'apprendre, il décida de lui même de me renvoyer. Décision que j'acceptai avec joie, rêvant toujours de découvertes encore plus grande. Le druidisme m'avait satisfait, mais selon moi il manquait toujours quelque chose. C'est pourquoi je décidai, au bout de maints détours par des professions tout autant diverses que variées, de devenir servant dans la Grande Bibliothèque de Beolan. De par ma petite taille, je pouvais aisément aller chercher, ranger et classer les ouvrages situés dans des lieux exigus. Durant les années passées en ce lieu, je profitais de chaque instant de libre pour étudier, lire et apprendre de nouvelles choses sur ce monde. Certes, vous me direz, je connaissais déjà la vérité, pourquoi étudier encore ? Simplement parce que la vérité est une chose, la connaissance en est une autre. De tout évidence j'allais vivre longtemps (si on oublie les nombreuses fois ou je crus ma dernière heure arrivée lors d'accident ou PERSONNE ne prêtait attention à moi à cause de ma petite taille), alors je me fixai comme but d'en apprendre le plus possible sur les lois, magies, technologies, peuplades, cultures, arts et toutes les choses petites et grandes qui font d'un monde un monde. Je peux sans me vanter prétendre avoir lu tous les ouvrages de la Grande Bibliothèque, et relus ceux dont je trouvais le contenu intéressant. Lorsque j'eus achevé mon apprentissage en autodidacte dans cette bibliothèque, je commençai alors à me poser certaines questions. Principalement sur les matières et leur composition. N'était-il pas possible alors d’altérer une matière pour en donner une autre ? Et ce, sans les divers rites druidiques, trop fastidieux et lents. C'est alors que, prenant divers récipients (nous étions loin alors du classique alambic actuel), je commençais mes diverses expériences. Sur des matières mortes d'abord, je réussis au bout de quelques temps (... à vrai, il m'a fallut longtemps avant de maîtriser cette simple manipulation) à changer le plomb en or. [HRP : Je suis conscient que c'est extrêmement classique mais bon. Que puis-je mettre qui vous parle autant que ça?]. Je me plongeais alors dans ce nouvel art, et prêtais très peu d'attention au monde extérieur. Les rois se succédant, les dynasties s'écroulant, seul m’intéressait l'Alchimie. Après tout, j'étais convaincu d'être immortel, pourquoi s’intéresser à des êtres qui, de toute façon, mourraient avant moi ? Tel était mon raisonnement alors, et j'avoue m'être trompé sur ce sujet, mais là n'est pas la question. Le seul fait historique dont je me souvienne dans cette période fut le raffut déclenché par l'assassinat du roi, par Sill, le célèbre tueur en série et fondateur du culte du Dieu des Songes. Il y a également eu, sur un temps très bref, une jeune femme du nom de Sylemune qui m’assista avec ferveur dans mes recherches. Lorsqu'elle m'a annoncé vouloir me quitter pour rejoindre un jeune groupe de mages, groupe qui allait devenir les fameux Mages de la Tour, je lui confiais une partie de mes recherches (très peu en vérité, uniquement la formule de transmutation basique) et lui demandais d'exposer cette nouvelle science à ses futurs camarades, car à cette époque je ne soupçonnais pas que ma vie allait être si longue, et je tenais à ce que ma découverte perdure après ma mort. Malgré le départ de Sylemune, je continuais mes recherches, progressant jour après jour, années après années, siècles après siècles, inventant de nouvelles formules, de nouveaux principes et même de nouvelles matières !
Après un temps qui me parait très court mais qui en réalité doit faire plusieurs millénaires, je vis naître la démocratie, et je participai aux réjouissances que cette instauration avait fait naître. Je me souviendrai jusqu’à ma mort, qui risque de survenir plus vite que prévu, au vu du vieillissement avancé de ma personne ces dernières années, du sourire sur toutes les lèvres ce jour là. Comme je me souviendrais du masque de tristesse qui a pesé sur le royaume après le coup d’État de Kaull Hendenmark, que tout le monde redoutais, mais contre lequel personne n'a levé le petit doigt. Je me souviens de ces quatre années de souffrances et de terreur, années ou il suffisait d'évoquer les capes blanches pour faire taire une assemblée toute entière. Je me souviens aussi du soupir de soulagement qu'a poussé le Royaume au jour de la mort du Tyran. Je n'ai jamais été puissant, ni fort, j'ai presque toujours fui face à une mort certaine. C'est pourquoi face à la terreur des capes blanches, j'ai quitté les villes, et j'erre sans but précis sur les routes de Feleth, à la recherche de quoi que ce soit qui puisse occuper les dernières années de cette longue vie que je traîne derrière moi, en attendant la mort qui ne vient pas.
Anectode concernant mon immortalité présumée
J'ai longuement réfléchi, comme dit plus haut, à cette vie trop longue à mon goût. A quoi est-ce dû ? Pourquoi moi ? J'ai commencé à percevoir un élément de réponse, mais c'est tellement faramineux que j'ai moi même de la peine à y croire, et je n'ai jamais confié cette idée à qui que ce soit.
J'ai rencontré, il y a très, très longtemps, quand je n'étais encore qu'un enfant errant entre les clans qui s'entre déchiraient, un homme. Du moins ce que j'ai cru être un homme au premier abord. Il portais des vêtements usés, sales, déchirés, comme s'il venait de se battre contre un clan tout entier. Lorsqu'il posa son regard sur moi, je lus une telle cruauté à l’intérieur que mon esprit d'enfant me somma de me cacher. Je me roulais en boule, me terrais de mon mieux derrière une motte de terre, en pure perte. En à peine deux bonds, l'homme était sur moi. Et là, chose étrange, il me sourit et me tendis la main. Sa physionomie avait pour ainsi dire radicalement changé. Toujours tremblant de peur, je pris sa main et me relevai. C'est alors que je constatai sa carrure impressionnante. Aussi grand qu'un Ogre, mais pas aussi gros ni bourru, il avait une forte musculature, un visage très fin, noble. Son regard n'étais plus le regard dur, froid et cruel avec lequel il m'avait regardé en premier. Il me dévisagea longuement, me clouant au sol de par l'intensité de son regard, puis me parla en ces termes, d'une voix douce, épurée, comme si les voies célestes parlaient à travers lui :
"Petit homme, je vais mourir. Je n'ai personne à qui confier le fruit de mon existence. Vois-tu, là d'ou je viens, on me hait, on me déteste. Je ne peux pas y retourner. Tu vois mon état ? Ce sont eux qui m'ont fait ça. Et maintenant, regarde"
Il sortit une gemme bleutée d'une de ses poches et me la montra.
"Tiens, prends la, regarde comme elle est belle. Elle te plaît n'est-ce pas ?"
Je ne répondis pas, fasciné par la pierre qu'il avait déposé dans ma main. Pas plus grosse qu'un noyau de cerise, elle luisait et répandait une lumière agréable. Lorsque je la touchais du doigt, l'endroit touché s'allumait d'une lumière turquoise, et s'éteignait lentement. Complètement absorbé par la pierre, je ne pris pas garde à l'homme qui m’appelait doucement à coté de moi.
"Petit homme... Petit homme.. Tu m'écoutes ? Petit homme détourne les yeux un instant de cette pierre, et regarde moi. Voilà, comme ça. Je te l'ai dit, je vais mourir. Je ne suis pas chez moi ici. Et je n'ai plus de chez moi. Je lis en toi comme dans un livre. Tu sais ce qu'est un livre ? Non ! N'aies pas peur petit homme, je ne te veux pas de mal" dit-il devant mon mouvement de recul. " Je vois en toi. Écoute moi un instant. Cette pierre, je l'ai volée. Ne prends pas cet air méfiant, laisse moi finir. Je l'ai volée à quelqu'un qui n'en avait pas besoin. Quelqu'un qui voulais garder cette pierre uniquement pour sa valeur et sa renommée. Ce quelqu'un ne croyais pas en vous, les homme de Feleth. Il vous considérait comme des bêtes stupides et vouées à l'échec. Moi je crois en vous, et c'est pour cette raison que je suis dans cet état. Mes semblables ne tolèrent pas la bonté." dit-il avant de tomber à genoux devant moi.
"Petit homme, garde cette pierre. Garde la en toi. Personne ne se doutera que tu l'as. Elle ne te conférera pas de grand pouvoirs, elle te donnera quelque chose d'autre, quelque chose qui te semblera pénible, mais qui est d'une valeur que tu ne peux pas estimer. Elle te donnera la Vérité"
Sur ces mots, il prononça une formule de sa voix enchanteresse, et la pierre entra dans ma main. Au début je pris peur, mais en constatant que c'était totalement indolore, me calmais, respirait lentement, et laissait la pierre "s'écouler" littéralement en moi. Lorsque j'eus presque totalement absorbé la pierre, il ajouta, sur un ton douloureux "Pardon petit homme, pardonne moi du fardeau que je te fais porter." et je remarquais que son visage se craquelait, comme une poterie. Petit à petit, l'homme se mit à se décomposer dans le vent. Le visage d'abord, puis le cou, puis le torse, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de l'homme. Terrifié d'abord, puis intrigué, je ne comprenais pas ce qu'il venait de se passer, je n'étais qu'un enfant errant. Pris d'une vague de fatigue soudaine, je m'effondrais sur le sol. La dernière chose que je vis fut ma main qui pulsais lentement en émettant une douce lumière bleue à
chaque battement.
Depuis ce jour je connais la vérité, et j'ai un gout prononcé pour le bleu. Néanmoins, au cours de mes recherches en alchimie j'ai eu l'occasion de lire d'anciennes tablettes, qui dataient pour certaines de la création du monde du milieu, qui faisaient état d'une pierre, amenée par des êtres étranges, allongerait la vie. Elle porte plusieurs nom, Pierre des Nonmourrants, Pierre d’Éternité, et une multitude d'autres noms. Cependant ces tablettes relatent des vies allant jusqu'à sept ou huit cent ans. Certainement pas huit mille ! C'est pourquoi je reste sceptique sur cette théorie, mais c'est la seule piste que je n'aie jamais trouvé, alors je ne peux pas me permettre de la laisser de côté.
[HRP : Donc là, il est évident que mon personnage a bien absorbé une de ces pierres, ce qui l'a rendu... très vieux, pour ainsi dire. Néanmoins, il doute.]
En ce qui vous concerne
A quelle fréquence serez-vous présent sur le forum ?Je pense être présent très activement ce mois-çi, puis un peu moins d'ici septembre mais je pense qu'on puisse compter à une connection par jour de ma part, au moins (exception faites d'absences spéciales ou imprévues).
Comment avez-vous découvert le forum ?Ma foi cela fait maintenant quelque temps que je cherche un forum susceptible de me permettre de faire du BON rp avec de bon joueurs (et écrivains), et il me semble que Feleth s'y prête tout particulièrement. ça ne réponds pas à la question... pas faux.
J'ai découvert Feleth en cherchant un peu plus précisément sur le moteur de recherche qu'on connait tous.
Quelles remarques pouvez-vous formuler à propos de l’apparence du forum ?Il est PARFAIT. Surtout ne changez rien. L'ambiance sombre est en parfaite symbiose avec l'atmosphère chaotique et démoniaque (si j'ose dire) qui règne sur Feleth. Un véritable coup de maitre.
Test-RP (la partie qui me prends au dépourvu... enfin bon)
La porte s'ouvrit en grinçant (ou était-ce mes articulations ?), les gonds n'étant, bien évidemment, pas huilés dans un établissement géré par un Ogre qui sait à peine écrire son nom (ce qui est déjà une prouesse pour un Ogre, remarquez). Située sur la route entre Beolan, ville où je fais mes achats relatifs à l'Alchimie, et la capitale, Madorass, où je vends mes créations, la Taverne de l'Ogre Braillard était depuis sa fondation (à laquelle j'ai contribué par ailleurs), mon petit chez moi. Le gérant, un Ogre portant un nom imprononçable que je simplifierai par Osha, était un ami de longue date avec qui j'avais parcouru les routes pendant quelques temps, avant la création de cette Taverne. J'entrai donc dans cet établissement que je connaissais si bien. Tout de suite, l'odeur d'herbe à pipe brulée me fit sourire. Aujourd'hui c'était un jour creux, personne sur les routes, personne dans l'auberge, hormis mon vieil ami qui fumait tranquillement devant l'âtre. Je le saluais à notre manière (à savoir un coup de tête robuste sur son front), et il se mit à rire, se targuant une fois de plus d'être toujours plus grand que moi, alors que je ne fais que rapetisser. Riant à cette boutade connue entre nous, je lui demandais une bière et m'assit non loin de sa place. Nous nous mîmes à discuter de tout et de rien, comme à notre habitude, je le questionnais sur ses affaires, sur la Taverne, sur ses conquêtes (aussi étonnant que cela puisse vous paraître, un Ogre bien membré peut avoir des conquêtes parmi les humaines. Ne faites pas cette tête, j'étais aussi étonné que vous la première fois), et il me posais des questions sur mes recherches, mes contes, les rumeurs actuelles, et sur mon Alchimie. Comme à chaque fois nous en vîmes à aborder le sujet politique du Royaume, et comme à chaque fois il en vint à s'énerver devant mon refus de m'engager dans la rébellion malgré mes talents qui, disaient-ils, suffiraient à renverser les capes blanches. Nous discutâmes de la sorte jusqu'à ce qu'un événement nous fit interrompre nos retrouvailles.
La porte de l'auberge grinça (ou bien encore mes articulations, qui sait ?), et une élégante femme vêtue de noir s'avança dans la pièce. Osha s'en retourna bien vite derrière son comptoir, tout étonné d'avoir un client un jour pareil et surtout, à une heure pareille. Je me posais moi même des questions, jusqu'à ce que la femme se mette à parler. à ME parler. Au son de cette voix, si intense, si puissante, je tombais des nues et reconnut la personne qui se tenait devant moi.
"Janna... Janna Algrenn" prononçais-je lentement, encore sonné par cette apparition.
[HRP : Excusez moi pour la longueur de la présentation, mais je ne peux pas m'empêcher de faire des précisions alors que parfois on pourrait s'en passer. Si ça dérange, n'hésitez pas à m'en faire part, je peux aisément modifier mon style, même si au fond.. je l'aime bien, mon style :3]