Depuis qu'il était roi, Kaull avait pris l'habitude de régulièrement rendre visite au monde paysan, parfois plusieurs fois par année, en fonction des besoins du Royaume. Cette fois, il avait décidé, comme souvent, de venir à Venill. Pour l'occasion, il avait demandé à une dizaine de Capes Blanches de l'accompagner, une bonne escorte pour ce qu'il avait à faire.

Quelques rayons de soleil se faufilaient dans le carrosse, éblouissant le roi qui se protégea en posant la main sur son front. Les larges roues produisaient un son continu, quoique peu régulier, et faisaient se balancer le corps de Kaull en fonction des cailloux et autres obstacles. Cela lui a toujours donné mal au cœur, et il n'aimait guère cette sensation, ça le rendait exécrable. Il faisait chaud. Le roi transpirait dans sa masse de vêtements luxueux, il était assis depuis des heures. On tourna, et la lumière avec. Kaull put retirer sa main de son front, il l'amena sur sa bouche. Ses doigts dégageaient une forte odeur de fer et de transpiration due à toutes ses bagues. Mais il n'eut pas le temps de s'en faire la remarque que déjà, la vitesse ralentit et on toqua contre la porte.

- Sire ! Nous sommes arrivés.

Le roi Hendenmark tourna la petite poignée, se baissa, et sortit du carrosse pour poser le pied dans la boue. L'air frais lui rentra dans la narine, portant des odeurs de bétail, d'excréments et de terre. Ses Capes Blanches s'étaient pressés à ses côtés. Autour d'eux, des habitations, des fermes regroupées, quelques arbres, des enclos, des champs, et, avant tout, une foule de paysans curieux qui avaient accourus dès qu'ils avaient vu le riche carrosse. Ces derniers furent bruyant, mais à la vue du roi et des Capes Blanches, ils étaient devenus livide, silencieux et baissaient la tête, comme le protocole le demande. Kaull passa un regard dédaigneux sur les fermiers, soupira et dit :

- Bon... Faisons ce que nous avons à faire.

Il se dirigea vers les quelques paysans, un sourire aimable sur le visage. Un enfant, il y avait un enfant juste ici. Toujours entouré de ses guerriers, il alla lui parler.

- Bonjour mon petit, comment tu t'appelles ?

- Bonjour, je m'appelle Laïden monsieur.

Les adultes autour ne bronchaient pas, pas le moindre bruit.

- Tu aimes les radis Laïden ?

- Oui.

- Tes parents en cultivent ?

- Oui.

- Tu savais qu'il y avait une loi qui a interdit la production de radis il y a quelques mois ?

- Oui, mais mes parents disent que c'est des bêtises et qu'il ne faut continuer d'en récolter.

- D'autres gens disent ça ? Dit moi qui. Désigne les du doigt s'il te plait.

Et le petit garçon s'exécuta, montrant une demi-douzaine d'hommes. Kaull le remercia en souriant avant de se retourner vers ses Capes Blanches et d'ordonner à trois d'entre elles de tuer tous les paysans en question ainsi que l'enfant. Prétextant que les fils de délinquant sont, eux aussi, des délinquants. Suite à cela, alors que les trois guerriers allaient demander aux gens de les suivre, Kaull poursuivit sa visite des fermes avec son escorte, une main dans le dos, observant tout autour de lui, marchant simplement, comme si de rien était.

Aeron cherchait un homme qui avait assassiné plusieurs personnes dans les rues de Venill. Un fils de paysan qui été soit disant possédait par un démon, à ce qu'on avait dit à Aeron, il trainait dans les parages quand il n'etait pas possédait. Il se mit donc en tête de passer ingonito chez les paysans et réussit à s'infiltrait dans le village et à connaitre les parents de l'homme, jusqu'a ce que quelques un déboule prés du village. Visiblement c'etait un espece de monarque tyrannique mal aimé par le petit peuple, pour eviter les bourdes, il prefera faire comme les paysans et baisser la tête quand tout le monde le fit.

Il vit alors une scène qui l'horifia, cet homme... ce porc même ! Aeron le reconnaissais, c'etait cet infâme Kaull, le maître du royaume de Feleth ! Ce misérable se servit d'un enfant pour faire denoncer tout les adultes qui ne l'aimait pas pour ensuite le faire tuer. Cela le degouta et il suivit les capes blanches en direction de la forêt, ces mécréants voulait les assasinaient un par un à coup d'épée, il n'observa pas longtemps avant d'intervenir dés qu'une cape blanches s'approcha de lui, il sortit une de ces dagues et il la lui plante dans le dos a plusieurs reprise, ce dernier cria et gémit avant de s'effondrer, mort.

Les autres reagir aussitôt et le prirent à un contre deux, il saisit alors l'épée de l'homme en blanc mort et commença a se battre face aux deux autres capes blanches. Il se battit vaillament mais il dejoua rapidement, mais son tout d'un coup, par son instinct il saisit la cape blanche de droite puis se tourna vers celle de gauche. Son instinct ne c'etait pas trompé, comme toujours, car l'homme se fit transpercer par son propre allié sauvant du même coup la vie de Aeron. Il tua le troisieme en le prenant de vitesse et en lui lançant une dague en pleine tête.

Il s'agenouilla, il avait reussit ! Il était heureux, il avait reussit a sauver ces villageois ainsi que cet enfant et il se sentait bien.

" Allez y ! Partez ! "

Leurs dit-ils. Il se releva et partit en direction du mécréant le retrouvant un peu plus loin, en chemin il intercepta un panier plein de pomme et se rapprocha du tyran. Il lui presenta :

" Sir, dit-il en s'agenouillant, prenez ces pommes, ce sont les plus belles de tout le royaume ! "

"Hé bien que vois-je ? Des pommes de première qualité. Vous permettez ?"

Astryl prit l'aisance de se servir sans attendre de réponse et croqua dans une pomme.

"Ma foi, un peu mure à mon goût."

Il se retourna et s'adressa au seigneur.

"Je crois que vous ne vous êtes pas présentez. Qui êtes vous ?"

Cette question était posée avec un réel ton de surprise. D'ailleurs c'était le but recherché : la surprise. Kaull était connu dans tout Feleth et on se demandait bien qui pouvait être cet homme si audacieux.

Encore sept Capes Blanches à ses côtés, le roi Hendenmark avançait sur le sentier de terre. Chaud, il faisait encore trop chaud, bien trop. Sa vue en était brouillée, et son humeur, de pire en pire. Il se dit qu'il devrait aller rendre visite à une ferme qui se trouvait là. Mais quelqu'un apparut devant lui, présentant un panier de pommes en déclarant qu'elles étaient magnifiques. Kaull considéra l'homme d'un regard hautain et hésita un instant. Il n'eut pas le temps de réagir qu'un autre étranger était déjà apparu. Ce dernier plongea sa main dans les fruits, en pris un et croqua dedans, le roi le regarda faire sans broncher avant de songer :

*Bien... Je ne sais pas qui est cet homme mais il a été fort utile sans le savoir. Je n'ai pas eu a faire goûter ces pommes à une de mes Capes Blanches. Il n'a pas l'air d'en mourir, elle sont donc saines, je pense.*

Puis, le dernier arrivé en question se tourna vers le roi et demanda :

"Je crois que vous ne vous êtes pas présentez. Qui êtes vous ?"

Kaull le regarda, une incompréhension totale dans les yeux, muet pendant quelques secondes. Silence. Et soudainement, les lèvres du roi remontrèrent en croissant, il explosa de rire. Une Cape Blanche lui souffla à l'oreille :

- Je les supprime ces insolents ?

Levant la main, il arrêta son rire et répondit d'un ton sympathique :

- Laisse, laisse, ils n'ont rien fait de mal.

Puis, d'un geste gracieux, il piocha une pomme bien rouge et la considéra d'un œil feignant la gourmandise. Suite à cela, il pencha la tête en direction de l'homme au panier, lui souriant :

- Je te remercie pour tes fruits, tu peux disposer.

Enfin, Kaull retourna son attention sur le curieux nouvel arrivant, il avait l'air d'un vieillard fort bien instruit, rien en son être n'indiquait l'ignorance. On pouvait même apercevoir de la malice dans ses pupilles brillantes. C'est en ça que sa phrase avait été drôle, ça avait intrigué le roi Hendenmark, qui fini par lui demander, en se rapprochant, sans encore avoir croqué dans la pomme :

- Et toi ? Qui es-tu ?

Pendant ce temps, l'homme au panier de fruit n'avait toujours pas réagit, il semblait ne pas bouger. Une Cape Blanche avança vers se dernier et lui siffla :

- Eh mon pote ? T'as pas compris ? Le roi t'as demandé de dégager, alors barre toi !

Et Kaull fit semblant de ne pas l'entendre.

Aeron regarda le garde se rapprocha de lui et lui demanda trés poliment de degager. Aeron se leva puis se rapprocha du roi, il s'agenouilla puis quand il se releva il lui fit une petite entaille sur le cou, il n'avait pas le temps de le tuer sinon, il mourrait juste aprés. Il prit la fuite donc a toute vitesse, se faisant poursuivre par les capes blanches. Il leurs cria d'un air joyeux et plein de defiance :

" Et c'est le jour ou vous avez faillit capturer le grand brigand Aeron ! "

Il fit une cabriole qui lui permit de grimper sur le toit d'une des batisses, prenant un peu d'avance sur ces poursuivants, puis il sauta sur le coter en direction de la fôret. Là il etait sur que personne ne le retrouverai jamais, etant un demi-elfe, il connait toute les astuces de la furtivité et du camouflage. Il fit tourner en rond les gardes avant de disparaitre.

Interieurement, il riait, ces débiles ne savait plus où il etait, ils etaient complètememt perdu ! Il n'était pas fait pour un milieu tel, seul les elfes et quelques traqueurs/pisteur arrivait a s'y reperer ! Les pauvres, ils allaient rentrer bredouille ! Quel dommage, le bon roi dagobert allait les faire pendre pour incompetance mais quel malchance !