''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Rapine dans la boue - Leto Ner'than

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Juin Belair

Pirate sans navire

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Juin Belair
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Race : Faux-parleur
Classe : Corsaire
Métier : Pirate bonimenteur
Croyances : Le Saint-Charles
Groupe : L'amicale de Roger l'Heureux

Âge : 32

Messages : 124

Fiche de Personnage :

Histoire de Personnage : Journal de bord

Rapine dans la boue - Leto Ner'than _
MessageSujet: Rapine dans la boue - Leto Ner'than   Rapine dans la boue - Leto Ner'than EmptyMar 30 Avr 2013 - 18:01

Le village était fermé par des murs de barricades et l'accès à la porte d'entrée nécessitait d'avoir une bonne raison d'y passer. Le statut de pauvre voyageur fatigué ne suffisait pas ; il fallait être marchand connu et/ou reconnaissable ou muni d'un sauf-conduit. Il faisait nuit, nous n'avions aucun papier officiel et nulle autre raison d'entrer dans ce cul de la terre que celle de vouloir passer – enfin ! – une soirée au chaud.

Nous n'avions pas franchement l'air méchant. Pour ainsi dire, nous avions juste l'air de sortir d'une longue chevauchée au travers des marécages, si l'on considérait que nous avions monté lesdits marécages et que nous en étions tombés. Nous puions autant que nous étions recouverts de crasse. Nous n'en imposions pas des masses. La fatigue et la nullité de nôtre condition étaient les seules choses qui transpiraient de nous au travers de la saleté.

En outre, nous partagions un cheval pour deux. J'étais avec cet individu de petite taille du nom de Potsam Forgemine que j'avais rencontré et aussitôt renommé de diverses façons plus ridicules les unes que les autres à Saint-Coin-Coin-La-Poule, le trou perdu duquel il m'avait fallu des mois avant de parvenir à trouver quelqu'un qui m'en ferait partir. Je l'avais trouvé et voilà où il m'avait mené.

J'avais menti à Porcmine et ce dès les premiers mots échangés avec lui (quoique... non, pas vraiment : mes premiers mots avaient traité de sa petite taille, ce qu'il était en effet). Allant de mensonges en mensonge afin de le convaincre de me mener là où je le désirais, il savait de moi que je m'appelais Frondo Alcool-de-Riz et que j'étais producteur d'artiste de la chanson. Une aubaine pour ce vagabond joueur de pipeau à qui je promis gloire et richesse s'il me menait jusqu'au port le plus proche, là où j'avais mon soi-disant carnet d'adresse. Mon histoire était tirée par les cheveux, j'en étais conscient et Grottemine aussi. La seule et véritable raison qui le poussait à m'accompagner, c'était que j'avais une arbalète à la gâchette facile qui apparaissait dans ma main chaque fois qu'il essayait de se faire la malle. Mais il n'était pas réellement contraint. D'ailleurs, ce fut lui qui nous obtint le billet d'entrée dans le village après nous être fait traiter de vampire. Il fallut qu'il descende du cheval pour demander quel genre de vampire voudrait d'un homme de son calibre dans sa famille. Petit Sam était définitivement doué pour faire passer les gens pour des acteurs de la discrimination, moi y compris.

Nous fûmes escortés jusqu'à la place publique où un décor macabre nous accueillit. Un échafaud trônait au milieu de la boue et des étals vides à cette heure. Des corbeaux festoyaient là où il y avait matière à le faire. Je laissai le cheval à qui souhaitait en prendre possession sans quitter les macchabées des yeux. Les leurs brillaient encore sous la lumière des torches vives.
« Qu'est-ce qui mérite la pendaison par ici ? C'est Forgetonnerre qui me répondit de deux niveaux en-dessous de mes oreilles :
- Le fait de porter une cape blanche.
- Des histoires de mode vestimentaire, je vois. J'ai connu ça aussi. »

Bougre-de-nain m'adressa un regard éberlué. Je le lui rendis de haut.
« Vous vous foutez encore de moi, c'est ça ?
- “Encore”... Voyons Gratte-Sol, on en est plus à se moquer l'un de l'autre.
- Potsam. C'est Potsam mon putain de nom ! Et vous pouvez pas vous moquer de la rébellion comme des gens de petite taille !
- Je ne me moque pas des gens de petite taille, lui dis-je avec la plus grande sincérité du monde, admettant pour moi-même que le monde est fait de menteur. Seulement de toi. »
Sur ces mots je lui détachai un sourire de biais non sans fierté et reportai mon attention sur les pendus et leurs charognards.
« Et contre quoi on se rebelle ?
- Vous êtes un putain de producteur de musique moderne et vous savez pas contre quoi le monde se rebelle ?! Vous sortez d'où bordel !?
- Les rebelles ne font pas de musique.
- Vous saviez même pas ce qu'est un trombone !
- Le musicien non plus. »

Des marmonnements provenant de quelques centimètres au-dessus du sol me firent comprendre que je venais de marquer un point. Détachant les yeux de la triste scène qui commençait sérieusement à m'irriter le nez, je pris la direction de l'auberge qui se tenait à quelques pas de là. Ses fenêtres donnaient vue directement sur l'échafaud, de même que le balcon extérieur. Les badauds avaient dû se battre pour avoir une place au sommet des escaliers lors de l’exécution et ce même s'ils étaient visiblement la propriété des catins : une ribambelle de ces dames se tenaient penchées au-dessus de la rambarde, la transparence de leurs habits en évidence sous la lumière.
« Alors, contre quoi ils se rebellent ? Demandai-je à nouveau à mon nain de poche, très au fait des événements de la terre.
- Vous êtes pas sérieux, putain, marmonna-t-il encore. Le roi est mort. Les rebelles courent les rues. Venill est soutenue par tous les patelins alentours dans sa chasse aux chiens du roi. Facile de deviner dans quel camp on se trouve avec ces deux gigolos accrochés aux cordes... »
Comme je ne répondis pas et lui offrais une tête avec l'air de qui attend la suite, il reprit :
- A côté de Venill !
- Ah ! Oui. Mmh. Bien sûr. »

J'ouvris afin la porte de l'auberge. Une main me retint le pli de la jambe.
« Faîtes pas vos conneries de manières distinguées avec ces types. Ils attendent moins que ça pour pendre les nobles-lèche-culs de la majesté.
- Pas de problème. J'ai toujours adoré les rebellions... »

J'entrai et avisai l'ambiance des lieux qui en disait long sur celle de la ville toute entière...


Dernière édition par Juin Belair le Mar 11 Juin 2013 - 3:31, édité 1 fois
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Leto Ner'than

Philosophe, anarchiste et casseur de sociétés

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Leto Ner'than
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Race : Humain
Classe : Combattant télékinésiste
Métier : Saltimbanque
Croyances : Aucune
Groupe : Clan: Runners

Âge : 27 ans

Messages : 35

Fiche de Personnage : Ça, c'est moi


Rapine dans la boue - Leto Ner'than _
MessageSujet: Re: Rapine dans la boue - Leto Ner'than   Rapine dans la boue - Leto Ner'than EmptyJeu 9 Mai 2013 - 18:27

Les rues étaient animées. La mort récente du roi avait déchaîné les foules et Venill, siège de nombreux rebelles de Feleth, était dans un presque état de fête. Les gens riaient, couraient, dansaient dans les rues. Les boissons coulaient à flots et la viande se vendait comme des petits pains. Une belle période pour la petite ville de campagne. Mais après quelques jours, la tension redevint palpable. Le roi était mort, certes, mais pas ses fidèles, ni sa famille. De nombreuses personnes s'organisaient sûrement à Madorass pour la succession, une succession digne du défunt roi, une succession autoritaire pour un régime autoritaire, et un futur sombre. Il fallait préparer son coup, avoir un plan d'attaque. Les rebelles, ainsi que les divers habitants, reprenaient de leur sérieux pour élaborer au mieux une stratégie viable. Des émissaires sont venus ici réclamer des terres ou une souveraineté quelconque, mais ils ont fini pendus, à nourrir les corneilles qui n'attendaient que ça. Ici, on ne plaisante pas avec la rébellion, ou avec ce qui a un rapport plus ou moins éloigné au roi.

Leto traînait en ville sans réel but. Il était habituellement à la capitale en compagnie de ses collègues Runners, mais il avait décidé de passer quelques jours chez les rebelles du côté des grandes plaines pour se maintenir au courant des nouvelles et des rumeurs qui couraient par-ci par-là. Actuellement, il se trouvait dans un petit village reculé, barricadé et bien gardé, bien connu pour avoir plus de partisans à la rébellion que d'habitants; où il avait lui-même quelques proches connaissances.
Les rues étaient calmes en cet après-midi grise et humide, dans la petite ville. Un rare passant se montrait, allant certainement à la taverne, ou essayant de trouver une boutique encore ouverte.
Cependant, quelque chose intriguait le jeune homme: des visiteurs. Des visiteurs, en ce coin reculé, il y en n'a pas des masses. Surtout lors de tels évènements. Il suffirait d'un malentendu pour finir en deux morceaux: la partie commande au fond d'un panier, et la partie opératrice au fond d'une fosse commune. Malgré cela les deux visiteurs, oui car il les as aperçu, ils sont deux, bravent le danger et infiltrent quand même la ville. Malgré leur état miteux, ils ne semblent pas être de simples voyageurs.
Le jeune homme les observa du haut d'un toit, à l'abri des regards. Ils ne semblaient rien faire de spécial. Ils s'arrêtèrent quelques instants voir les pendus, avant de rentrer dans l'auberge de la ville. Leto attendit quelques minutes, puis leur emboîta le pas.
Arrivé devant l'auberge, il ouvrit la porte d'un coup de pied.


"Messieurs-dames, ... Bonjour!

-Tiens Leto! Je te sers une bière comme d'habitude?"


Du fait de son implication prononcée dans la rébellion et de sa personnalité bien trempée, Leto s'est forgé une réputation locale. Certains le trouvent énervant, un peu fou, mais beaucoup aiment bien sympathiser avec lui ou parler politique histoire de refaire le monde au détour d'une ruelle.
Le jeune homme scruta la pièce qui servait de taverne-restaurant. Il vit à une table près d'un mur les deux invités qu'il cherchait.


"S'il-te-plaît Tehrner. Tu mettra la consommation de ces deux hommes là-bas sur mon compte aussi.

- Pas d'souci."


Leto s'approcha de la table des deux voyageurs, prit une chaise et tout en s'asseyant leur demanda s'il pouvait s'asseoir.
Il resta sans rien dire quelques secondes, à les scruter. L'un était plutôt grand, endurci; peut-être un combattant ou un vétéran; alors que le second était plus petit, et semblait pataud, malhabile. Tous deux étaient étonné de voir débarquer un homme à leur table qu'ils ne connaissaient ni du Peintre ni du Violoniste.


"Messieurs, je me présente: Leto, humble saltimbanque. Amuser la galerie est une passion et le seul moyen de gagner ma vie sans que je n'aie à faire trop d'effort. Vous n'êtes sûrement pas sans savoir qu'ici nous haïssons le défunt roi, ce qu'il représente et tout ce qui a un lien, de près ou de loin avec lui. Je pense que les quelques cadavres que l'on voit par cette fenêtre délivrent ce message assez clairement. Loin de moi l'idée d'essayer de vous faire peur ou de vous faire comprendre que vous n'êtes pas le bienvenu; car ici on accepte tout le monde - du moment qu'il soit non affilié au royaume, cela va sans dire. Mais voyez vous, notre petite ville est bien reculée dans ces terres vides, et nous recevons peu de visiteurs, alors comprenez bien que la venue d'étrangers nous est peu familière. Pour tout vous dire, la dernière fois que des étrangers ont passé cette porte (enfin techniquement ils ne l'ont pas passé vivant mais c'est une autre histoire), sont ces messieurs dehors qui nourrissent actuellement la faune locale, la semaine dernière. Donc veuillez bien comprendre que votre venue fera vite le tour du village, et en dérangera sûrement certains, qui n'auront pas ma patience et qui ne verront en vous que des espions d'un quelconque gouvernement venu prendre possession de leurs terres. Oui, je sais, vous n'avez pas l'air de seigneurs ou de militaires, mais je pense qu'en ces temps il faut, plus que toujours, se méfier des apparences. C'est là que je joue mon rôle, une sorte de médiateur. Je me présente à vous, nous discutons des raisons de votre venue, nous voyons ce que je peux faire pour vous aider, et si j'apprends que vous venez au nom du roi alors je vous raccompagnerai gentiment vers la sortie. Je n'aime pas la violence. Donc... Que pouvez-vous me raconter de beau?"

Leto s'installa au fond de sa chaise alors que le barman lui apporta sa bière. Il but une gorgée et fixa les deux hommes.
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Juin Belair

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Rapine dans la boue - Leto Ner'than _
MessageSujet: Re: Rapine dans la boue - Leto Ner'than   Rapine dans la boue - Leto Ner'than EmptyDim 19 Mai 2013 - 22:03

Le caboulot n'était pas dégueulasse, sincèrement. Il n'avait rien à voir avec ceux qu'on avait pu visiter auparavant et qui devaient compter plus de rats que de clients. Celui-là comptait les rats parmi les clients. Il était par ailleurs foncièrement propre comparé à ce que laissait présager la devanture et, sa clientèle, hormis les faciès apparentés aux nuisibles, plutôt agréable... pour peu qu'on soit un habitué, en tout cas.

J'étais resté quelques secondes planté sur le pallier après une entrée a priori remarquée. Cette fois pourtant, je n'avais pas ouvert la porte en grande pompe et n'avais pas fait preuve d'une exubérance particulière, comme trop souvent auparavant. Pour une fois, je m'étais seulement contenté... d'entrer.
Pourtant, et avant même que je ne me lance dans une lecture rapide des alentours, une douzaine de paires d'yeux me fit face, le museau retroussé. L'allégresse des lieux semblait avoir chuté, ce que Potsam constatait également, une main cachant son visage et le reste abrité dans mon dos. Il s'attendait au pire. Il me connaissait déjà bien.
Moi, je regardais tous ces rats de cale par-dessous mon chapeau, un rictus involontaire placardé au visage.

Sans plus de manières, je me dirigeai vers l'unique table libre, suivis par Gratte-Roche, escorté par les regards des olibrius entours.
Tandis que nous prenions place, quelques rumeurs se rependirent à nôtre sujet. « Étranger » était le mot qui revenait le plus souvent à mes oreilles. Quant à la serveuse, elle ne semblait pas pressée de venir s'enquérir de nos besoins.

J'avisai Naindemine, replaçant chapeau et bords de manteau de telle façon à avoir l'air aussi distingué assis que debout.
« T'as de l'or, l'ami ? Lui lançai-je à mi-voix, m’épanchant dans sa direction par la même occasion.
- Quand vous m'aurez rendu célèbre, oui. Bougon, il essayait toujours de se faire le plus discret possible. Facile, surtout lorsque le menton touche le bord de la table.
- Allez ! Capon ! L'or appelle l'or. Paye-nous un bon rack histoire que ces molastons voient de quel bois on est fait.
- J'ai déjà payé le cheval. Et le dernier “ tafia ” de môssieur. J'ai aussi payé la p... »

Je relevai les yeux quand un curieux gaillard s'en vint s'asseoir à nôtre tablée. Potsam, pour sa part, tenta de disparaître sous la table. Il y parvint sans mal ; on ne voyait plus que son crâne chauve comme un genou dépasser du bord. Je restai penché face à Forjoufflue et dévisageai le nouveau venu des sourcils, étonné. Derrière moi, les discutions avaient repris ; la présence de l'inconnu paraissait rassurer les farouches ondatras.

L'étrange bonhomme, sans nous laisser la liberté d'intervenir, se présenta à nous et se lança tout aussitôt dans un copieux monologue. Je l'écoutai, tantôt curieux, tantôt intéressé mais en tout cas amusé par ses élans, comme je l'étais par tous les personnages zélés d'ailleurs.

Leto, tel était sa façon de se présenter, me parut taillé pour le combat et spécialisé, plus généralement, dans toutes les disciplines qui gravitaient autour. Je ne tardai pas à deviner qu'il possédait une force – et sans doute une endurance – bien plus développée que la mienne. On peut en apprendre beaucoup sur les gens en jugeant leur physique, surtout en des heures aussi sombres que celles dans lesquelles était plongé le royaume. Dito pour les frusques. Et j'accordai une grande importance à la qualité de ces dernières. Les miennes avaient plus subis mes voyages qu'elles ne m'en avaient protégé. Elles restaient malgré tout plus élégantes que ses vulgaires redingotes : le gris semblait être sa couleur de prédilection quand, sous la boue, je cachais les couleurs de Roger l'Heureux.

Outre l'apparence, c'est avec une sympathie étrange et dérangeante qu'il nous fit une brève concise de l'état des lieux dans lesquels nous nous trouvions. Il en profita pour nous mettre en garde contre d'éventuelles conséquences des comportements que nous serions tentés d'adopter ; une attention que je pris en échangeant un sourire entendu avec Portesac qui osait à peine regarder le bougre en face.

Lorsqu'il nous demanda enfin ce que nous venions comploter dans les parages, j'appuyai mon bras sur le dossier de la chaise voisine et lui offris le plus beau sourire qu'il m'était possible d'avoir. La crosse du Flinque, planquée dans son étui sous mon manteau, en profita pour lui faire part de sa présence. Je jetai un coup d’œil à Forgétoile tandis que le tenancier servait nôtre nouvelle connaissance. Je devinai la bière que contenait son verre ; un nouvel indice sur son caractère.
Je poussai un soupir de béatitude avant de croiser mes bottes sales sur la table.
«  Étonnant le nombre de saltimbanque sur le continent, n'est-ce pas Potdeterre ? Le demi-homme en face de moi grogna, prévenant qu'il ne voulait pas être mêlé à l'histoire. Voyez-vous, je suis moi-même producteur d'artiste de la musique. Je me prénomme Frondo Alcool-de-riz. Moquez-vous de mon nom, l'ami, il est aussi ridicule que ma renom est grande. Je ne vous présente pas mon dévoué camarade, future vedette du pipeau. C'est un virtuose. Un faiseur de spectacle.

» En parlant de spectacle, poursuivis-je en reposant pieds au plancher. Je me levai d'un coup et embrassai la salle des bras. Potsam passa carrément sous la table ; on put entendre un “ Oh non, il remet ça ” venir d'entre les moutons de poussière du sol. Je pris une voix plus forte, de telle sorte à ce que tous les gonzes et gonzesses puissent m'entendre : Quelle pendaison mes amis ! Quelle belle prise ! J'ai cru reconnaître ce molaston avare de l'autre soir et devinez ma surprise, mon émotion lorsque j'ai vu ces oiseaux lui bouffer les yeux ! Ah ! Le plaisir ! Morbleu, qui est l'auteur de cette fête ? Qui ? Vous ? Toi ? Où est le prince de ma soirée ? Qu'il se montre et qu'on lui offre plus de boisson qu'il ne peut en boire ! »

J'avais quitté la table et la coupe de l'inquisiteur du village par la même occasion pour aller accabler quelques soiffards de mes exclamations ; je tapai sur l'épaule de quelques-uns d'entre eux, en forçai d'autres à se lever et partis finalement m'enquérir de verres pour récompenser l'heureux gagnant de la chasse-partie auprès du tavernier. Je lui tins une longue conversation tandis que Potsam se retrouvait seul avec Leto. Il tenta de le rassurer sur nôtre entreprise ; il lui jura que nous n'étions que de simples voyageurs en route vers Venill que la fatigue avait guidé jusqu'ici. Et il en profita sans doute pour souiller le nom de Frondo Alcool-de-riz de quelques problèmes mentaux et de le déclarer par ailleurs totalement inoffensif.

Quelle ironie sachant qu'au même instant une détonation se fit entendre, suivie de près par un flash de lumière qui avala les lieux tout entiers. Les bruits de la vaisselle brisée et des tonneaux d'alcool éventrés ne tardèrent pas à y aller de leur meilleur crescendo. Les flaques de bière et de liqueur se mélangeant pour rejoindre des morceaux de charbons encore incandescents furent le premier acte qui succéda au coup de feu ; coup de feu qui ne tarderait pas à se transformer en incendie, diapason du spectacle improvisé.

Moi, j'étais déjà dehors, Le Flinque encore fumant dans une main et une bouteille de rhum dans l'autre. Sans me retourner, j'ouvrai la belle d'un coup de dents bien senti avant de m'en jeter une petite goutte.
Les pirates et le rhum partagent une grande histoire. Mais elle n'est pas aussi intéressante que celle que partagent un pirate assoiffé et une bouteille de rhum qui l'appelle de par derrière un comptoir pourri.

Sans m'inquiéter de ce qui arrivait à Potsam Forgemine, je traçai mon chemin à grandes enjambées dans la boue...
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MessageSujet: Re: Rapine dans la boue - Leto Ner'than   Rapine dans la boue - Leto Ner'than EmptyVen 20 Sep 2013 - 19:32

Dès le sourire et les bottes sur la table, Leto avait compris la personne, le genre charismatique. Langue bien pendue, toujours à l'aise, même dans la misère apparente, et surtout parle beaucoup pour ne rien dire grand chose. Le jeune homme ne croyait pas beaucoup à ces histoires de producteur et de musicien. Dans de telles périodes de conflits ouverts, les gens ne se baladaient pas dans des terres hostiles sans raison. Le petit grassouillet semblait désapprouver le comportement de son partenaire par l'effacement total de sa présence sous la table. De toute façon, un petit gars comme ça ne pouvait être réellement dangereux. Quoique, qui sait...

Le grand gaillard en profita pour montrer une arme discrètement rangée sous son manteau. Une sorte d'arbalète, ou de mousquet. Leto n'avait jamais vu quelque chose comme ça. Sans être extraordinaire, sa conception semblait unique et aucun plan ne devait subsister, les schémas et la construction restant ainsi soigneusement gardé dans les souvenirs de son créateur.
Puis il se leva et s'adressa aux clients présents dans la salle, commentant avec beaucoup d'enthousiasme les corps pendus sur la place, visibles depuis les fenêtre de l'auberge. Il alla voir des personnes de manière vraisemblablement aléatoire, pour leur tapoter l'épaule, leur parler 10 secondes ou même leur faire un geste amical. C'était gros. Le petit parlait au jeune mage, mais ce dernier ne l'écoutait que d'une oreille et comprit à peine ce qu'il disait, l'attention rivée sur l'autre beau-parleur. Il le vit porter sa main à l'endroit de son arme.

Trop tard.

Un bang, un flash, une explosion. Puis plus rien pendant plusieurs secondes. Leto était éblouit de manière relativement dangereuse et avait ses mains plaquées sur ses oreilles sous l'effet de la douleur. Il avait directement vu la source lumineuse et c'était sans aucun doute qu'il aurait des séquelles pendant plusieurs jours. Quand le sifflement aiguë s'estompa petit à petit et qu'il commençait à recouvrer la vue, il vit des flammes l'entourer. Des clients hurlaient de douleur le oreilles en sang, d'autres avait été touchés par des morceaux de bois dispersés par l'explosion. Certains même avaient un début de feu sur leur vêtements. Feu qui se propagea rapidement grâce à l'alcool présent en grande quantité sur les murs, le sol, les tables. C'était le chaos dans l'auberge. Leto ne sut que faire, comment réagir. Se dirigeant vers l'arrière-boutique pour essayer de trouver de l'eau, le patron l'arrêta.


"C'est bon Leto, avec Sam et Phil on s'occupe de tout ici. Va plutôt me cherche ce fils de p*te!"

Sans chercher à argumenter, le jeune homme sortit des flammes et se retrouva sur la place où les pendus oscillaient sous l'effet d'un léger vent. Les yeux encore souffrants, il ne distinguait que des formes à partir d'une certaine distance. Il vit cependant une silhouette humanoïde à quelques dizaines de mètres devant lui, semblant marcher tranquillement. C'était sans aucun doute l'homme qui en quelques secondes avait transformé ce lieu calme en un brouhaha de flammes et un torrent de cris. La vue affaiblie, il du se concentrer quelques secondes avant de se donner une impulsion qui lui permit de sauter suffisamment haut et loin pour atterrir quelques mètres devant sa cible. A la réception, il voulut faire une roulade pour amortir le choc mais il évalua mal les distances et se loupa, prenant le contre-coup dans les genoux. Il étouffa un cri de douleur, pour se relever et se tourner vers l'inconnu, essayant de le regarder dans les yeux.

"Toi... C'était ni le lieu, ni le moment."

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Rapine dans la boue - Leto Ner'than   Rapine dans la boue - Leto Ner'than EmptySam 19 Oct 2013 - 0:07

"Moi ?" m'étonnai-je en me désignant de la main alors que je faisais face à une nouvelle situation délicate. Soi malin, Juin, soi malin ! me dis-je tandis que de la brume brûlante envahissait peu à peu la place publique.

Devant moi se tenait ce type et, malgré la surprise de le voir effectivement se tenir devant moi alors que je pensais pouvoir m'échapper sans peine, je compris vite qu'il ne s'agissait pas d'un simple gourou populaire dans un petit village de pécore. Il me fallait jouer les bonnes cartes et, justement, je réalisai en baissant le regard sur mon bras que j'en tenais une bonne dans la main. Elle s'appelait Le Flinque.
"Oh ! Non ! Non ! Ça recommence ! m'exclamai-je tout d'abord, forçant les mimiques de la frustration et de l'impuissance. On ne pourrait pas m'accuser si ce n'était pas réellement moi, si ? Il a remis ça !" J'agitai l'arme devant moi, comme pour m'en débarrasser. Je piétinai sur place et crachai pour finalement m'adresser directement à l'outil que je finis par tendre carrément en direction de mon vis-à-vis.
"J'en ai marre de toi ! dis-je maintenant, m'adressant à l'arbalète. J'en ai marre de t'avoir constamment dans mes pattes ! Je ne peux pas te faire confiance ! Il faut toujours, inéluctablement que tu fasses ton intéressante ! Il n'y a jamais moyen de passer une petite soirée tranquille en compagnie de gens tout à fait charmants... Je lançai un regard discret au susnommé Leto pour juger de l'impact de mes paroles sur son humeur... sans que tu ne te mettes à tout détruire ensuite ! Tu es vraiment... vraiment..."

Je m'arrêtai net de parler, jetai un regard soutenu au type en face avant de prendre mes jambes à mon cou. Je sautai sur l'estrade où reposaient toujours les pendus avec une agilité toute instinctive ; me cognai contre l'un d'entre-eux pour m'en dépêtrer maladroitement et me jeter de l'autre côté de la place.

Je me retrouvai de cette façon face à une des grandes artères du village dans laquelle je détalai pour tourner dans la première des ruelles adjacentes qui s'offrit de bon cœur à moi. Je passai des dépôts de caisse après quelques virages d'entre maisonnées mal réfléchis et finis, finalement, après une course effrénée dans ces dédales de petites rues, par me retrouver de nouveau sur la place publique. Le temps que je le réalise, je voyais déjà une colonie de prostituées envoûtées par les flammes se mélanger à un voisinage d'hommes et de femmes hébétés par la destruction flagrante de leur taverne préférée. Potsam Forgemine était parmi eux et j'hésitai à interpeller.  Il semblait participer aux secours. Il me sembla même participer à la chasse-partie qui s'organisait en mon honneur quand je me traînai à quatre pattes derrière des étals tout proches. *

Je me sentis absolument idiot. Mais ça ne dura que le temps que je porte la bouteille à ma bouche. Ça me reprit lorsque je constatai qu'elle était vide et la rage me fit la jeter au loin. Le silence qui suivit m'inspira un malaise immense et ce n'est que lorsque j'entendis la voix du nain hurler un "Qui va là ?" que j'osai sortir de ma cachette et mettre mes deux paluches, dont l'une irrémédiablement entichée du Flinque, en l'air.
"C'est bon, c'est bon, l'ami ! Je me rends !"


____________

* Tu peux choisir d'intervenir ici si ça te dit et, si c'est le cas, ne tiens pas compte de la suite Wink
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MessageSujet: Re: Rapine dans la boue - Leto Ner'than   Rapine dans la boue - Leto Ner'than EmptyLun 11 Nov 2013 - 20:54

Le jeune homme essayait tant bien que mal de se tenir debout et droit, mais son sens de l'équilibre peinait à se remettre en place. Il entendait l'étranger parler sans rien dire, faire l'abruti rejetant la faute sur une personne tierce, inconnue. Apparemment il insinuait que son arme avait une conscience propre, qui lui échappait. Grossièrement, il prenait Leto pour une buse. Ce qui ne lui plaisait pas trop pour être franc. Il avait fait preuve d'assurance dans la taverne, à converser et rigoler avec tout le monde (personne ne l'accompagnait mais il semblait si convaincu de sa mise en scène qu'on en aurait oublié que ce n'était qu'une façade), et là il faisait le pitre innocent et surpris, inconscient de ce qui se passe réellement en ce moment.

Avant même de finir sa phrase, il s’enfuit, percuta un corps pendu avant de tomber, se relever et partir dans les ruelles. Le mage tenta quelques pas rapides pour le rattraper mais il s'emmêla les pieds et tomber à genoux pour se reposer, les yeux fermés. Ça n'allait pas encore parfaitement, il fallait récupérer. Il se concentra et tenta une légère méditation. Il repensa aux récents événements. Cet étranger qui ne venait d'on-ne-savait-où qui fout sa merde dans ce petit village reculé et incendie la taverne... Il ne semblait pourtant pas être pour le Royaume, ni pour une quelconque organisation connue. Mais qu'est-ce qui peut donc motiver un homme solitaire à faire de tels actes, en temps de guerre? C'est risqué car il y a des tensions partout, et la moindre étincelle met le feu aux poudres. On en avait l'exemple parfait ici, en direct.
Le jeune mage en profita pour sonder les alentours. Mais ça ne s'avéra pas d'une grande utilité, car entre le feu, le bruit et le monde qui s'agitait à quelques pieds de lui, il lui était difficile de discerner chaque personne une à une et donc de repérer l'inconnu.


"Qui va là?
-C'est bon, c'est bon, l'ami ! Je me rends !"

Le jeune homme se releva d'un coup, et fit un tour sur lui-même pour repérer le petit homme accompagnant le responsable de ce vacarme quelques minutes auparavant. Il l'aperçu non loin de la taverne une masse à la main devant des étals, regardant derrière. Des mains levée sortirent de l'autre côté, puis l'homme en question se leva tout en fixant son (ancien?) compagnon. Leto n'y pensa pas. Il envoya une sorte de boule de fumée légèrement bleutée en direction des deux personnages. Au contact du bois de l'étal, elle explosa, ce qui eut pour effet de réduire à néant la pauvre petite construction de fortune et de projeter les deux compères en arrière sur le dos, chacun de son côté. A l'aide d'un saut magique, le jeune homme se projeta à côté de l'homme mystérieux. Il le releva, le tint de la main gauche par le col, et de sa main libre lui décrocha une mandale en plein visage. Il profita du coup pour le projeter  contre le mur à quelques mètres de là. A peine eut-il touché la pierre que Leto le fit revenir dans ses mains.

"Tu va me dire... qui tu es...ce que tu fous là... et pour qui tu bosses... Tu sais pas... dans quel merdier tu t'es mis mon pote."

La précédente manipulation avait un peu essoufflé le jeune homme, surtout qu'il n'avait pas encore totalement récupéré de l'explosion, entre le flash lumineux, le bruit assourdissant et les flammes... Il en aurait encore pour quelques heures.
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