''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Quoi de pire qu'un ange ? [Synëal]

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Synëal Muspell

♘ | le Botaniste Ardent

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Synëal Muspell
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Race : Syrinx
Classe : Ensorceleur
Métier : Botaniste
Messages : 174

Fiche de Personnage : Le Botaniste Ardent


Quoi de pire qu'un ange ? [Synëal] - Page 2 _
MessageSujet: Re: Quoi de pire qu'un ange ? [Synëal]   Quoi de pire qu'un ange ? [Synëal] - Page 2 EmptyLun 17 Fév 2014 - 12:28


Lentement, elle ramena sa cape laissée par terre et s'y allongea, m'invitant à en faire autant. Légèrement perplexe, je m'y installai pourtant, encore tout frissonnant. Ce dont elle ne se doutait pas au premier abord était que les soubresauts de mon corps n'étaient pas du qu'à la baisse de température nocturne. Une forme d'angoisse aigre douce me gagnait au fur et à mesure du temps. J'avais d'abord été effrayé avant le premier baiser, ce n'était désormais plus que de l'anxiété. Je n'avais pas cherché à endiguer ce qui se produisait en moi, mais il s'agissait d'une latence tellement intense que je me demandais désormais si, tout comme elle le pensait, j'avais vraiment été ce que je prétendais être.

Ses caresses sur les mains et les bras m'avaient réchauffé mais ce n'était rien à côté de notre étreinte sous la cape. J'entourai son cou et elle réfugia ses doigts sous ma chemise, et je réalisai à ce moment-là à quel point ma peau pouvait être froide. Je soupirai de gratitude en la sentant suivre les lignes des muscles peu développés de mon buste. La fraîcheur disparut bien vite sous ses effleurements au caractère langoureux, tant et si bien que je fermai les yeux en touchant le dos de ses mains du bout des doigts. Elle me berçait. C'était bien le mot. Installés dans la même position, l'un face à l'autre, je trouvai dans cette intimité un réconfort que je n'aurai jamais cru possible. Au-delà de l'ambiance délicieusement électrisante, sa présence me séduisait ainsi que toute son attention particulière envers mon corps engourdi. Ses lèvres étaient dangereusement proches des miennes pendant qu'elle répondait à la question qui me taraudait. Chaque syllabe qu'elle prononçait, chaque soupir, et chaque pause soulevait en moi une sensation déchirante d'envie. Son souffle ne cessait de lécher mes lèvres, et mes mains se promenaient songeusement sur ses épaules, sur ses flancs en frôlant son buste. La voix de Narydia avait un timbre doux et ce n'était sans doute pas par hasard. Elle se voulait réconfortante et persuasive dans son explication et je buvais ses paroles sans mot dire.

Elle s'était notamment rapprochée et son corps était collée au mien. Elle continuait de parler, de me parler d'elle en approchant du plus possible de la réponse que j'attendais. Avec une once de honte, je devais admettre que je ne l'écoutais qu'à moitié. Les flammes faisaient danser des étincelles de lumière dans ses cheveux et les scintillements glissaient le long de de sa chevelure en suivant un sillage particulier. Je remuai en me collant le plus à elle et finit par prêter une oreille plus attentive.

« Pourtant et j’en ignore les raisons, je ne parviens plus à édifier ce ''masque'' face à votre honnêteté et votre franc-parler. Sans doute car j’ai pensé pendant tout notre voyage que jamais vous ne vous dévoileriez comme vous venez de le faire. Et… je dois dire que cela me trouble. 

-Je me demande si le mot ''trouble'' est réellement celui que vous souhaitez employer. », soufflai-je dans un murmure, convaincu tout au fond de moi que je ne faisais pas que la troubler. Quelque chose brillait dans son regard lorsque nos yeux se croisaient et il s'agissait d'une fascination qui allait au-delà de la simple admiration.

Elle en vint à parler de mon identité. Ses mots harponnèrent des parcelles de mon âme en les mettant face à une cruelle vérité, la même vérité que j'avais tant cherché à soulever au cours d'un parcours violent et sanguinaire. Acide et vindicative, la réalité de la chose s'insinua en moi en hurlant sur ma conscience recroquevillée. Qui étais-je pour parler de masque alors que j'étais le premier à en porter ? Cette première révélation porta un coup terrible en moi, comme un coup de poing invisible envoyé dans mon acuité déjà craintive. Plus qu'aucun autre, elle lisait en moi comme dans un livre ouvert sans peser totalement l'importance que ses propos pouvaient avoir. Je lui en étais reconnaissant d'une part, mais d'une autre, je me trouvais vulnérable face à la justesse de ses mots et la fine réflexion camouflée derrière.

« Dans nos deux cas, je crois qu’il s’agit d’un voile posé sur nos yeux que nous n’avons jamais souhaité ou osé lever. Par commodité ou peut-être par peur… 

« Je ne crois pas avoir à porter de masque avec vous à l'avenir... », lui soufflai-je.

Sa voix se tut. J'accompagnai le mouvement de ses yeux clos d'une caresse de mes doigts sur sa joue. Je n'avais pas été le Synëal bavard qu'elle aurait voulu entendre pendant sa tirade mais elle s'était sans doute endormie avec la conviction que j'avais fort à réfléchir sur moi, et certainement, sur nous deux. Pensif, je contemplai son visage apaisé, posé contre mon torse. Elle était d'une beauté surnaturelle en cette nuit singulière et j'en étais le fervent témoin. Sa respiration légère et profonde me contamina et la fatigue eut tôt fait d'avoir raison de moi. Les événements de la journée commençaient seulement à peser maintenant que mon corps entier était reposé. Ils auraient pu être plus pénibles si je n'avais pas été en si bonne compagnie et pour cela, je m'en félicitai intérieurement avant de sombrer soudainement.



« Synëal... »

La secousse sur mon épaule me tira d'une torpeur sans fond dans laquelle je m'étais plongé insouciamment.

« ...Nous ne sommes plus seuls. Réveillez-vous. »

D'un seul mouvement, je me redressai sur mon séant. L'expression de Narydia était à la fois inquiète et méfiante. Elle n'avait pas osé bouger, préférant m'avertir avant de se lancer à la recherche des intrus. J'inspirai profondément en quête d'odeurs particulières et les différentes effluves de la forêt me répondirent par l'affirmative. Quelqu'un approchait. Je posai ma main sur celle de la séraphine en chuchotant.

« Allez réveiller Desmond et cachez-vous pour l'instant. Je m'occupe de sécuriser la zone avant qu'on ait le temps de nous remarquer. »

Non sans un baiser sur sa main, je me levai et allai chercher ma besace en me rendant compte que j'étais en chemise. La nuit ne tarda pas à me rappeler sa température mordante, et je me jurai intérieurement que j'allais faire payer à celui qui s'approchait de m'avoir tiré des bras de Narydia. J'y dénichai ma dague et m'approchai des fourrés. Le feu mort ne déversait plus aucun lumière, aucune ombre, me permettant d'avoir un meilleur camouflage dans l'obscurité.

Prenant la pleine mesure de chaque pas posé sur le sol qui serait susceptible de trahir ma présence furtive, je me glissai au cœur des bois penché en avant pour éviter de frôler les ramures basses. A une centaine de pas de là, j'aperçus quelques torches osciller dans le vide. Je me réfugiai derrière un arbre en silence, et jetai en œil au-delà de ma couverture. Les flammes suspendues s'approchèrent et laissèrent bientôt dessiner des silhouettes aux contours luisants sous les canopées. Je plissai les yeux en me penchant plus en avant, et ce que je redoutais ne tarda pas à se révéler. Les touffes singulières dépassant du dos des intrus n'étaient autre que des ailes dont les sommets étaient cerclés d'argent. Un reflet fugace révéla un heaume qui ne protégeait que le haut du crâne. Ce n'étaient pas des séraphins destinés à la bataille, ils ne disposaient que de dagues à leurs fourreaux. D'autant qu'ils n'étaient que quatre, ce qui était relativement réduit pour une escouade digne de ce nom. J'agrippai fermement le manche de ma dague et progressai à travers la nuit en me glissant aussi vivement et discrètement que possible sur une position parallèle à leur cheminement. La forêt me laissa me faufiler au plus près d'eux alors qu'ils avançaient avec la plus grande prudence. Malgré leurs précautions, ils restaient encore plus insouciants du danger qui s'approchait.

Je parvins à me frayer un passage silencieux derrière leur sillage, toujours penché pour dissimuler ma présence, puis passa à l'attaque. En quelques bonds, je me glissai entre les ailes d'un séraphin et planta ma dague dans sa gorge en la lui ouvrant d'un geste sec. Alors que son corps tombait comme une masse, je me ruai déjà sur le second comme un bélier en l'envoyant au sol d'une bourrade. La fine lame de mon arme se ficha dans sa pommette alors qu'il se débattit. Il poussa un hululement de douleur, agitant sa main inefficace pour m'écarter. Les deux autres virevoltèrent et l'un d'eux dégaina son arc, chose que je n'avais pas du tout prévu. Il encocha une flèche mais je disparus de son champ de vision en me jetant dans les fourrés. Le trait siffla quelque part sans atteindre sa cible.

Je restai immobile, affalé sur le flanc, caché par un buisson épais alors que les gémissements agonisants de l'éclaireur se cessaient de crever le silence nocturne. Je les entendis chuchoter entre eux tout en faisant tinter leurs fourreaux. L'ange blessé les supplia de lui venir en aide mais ils ne semblaient pas préoccupés par son sort. L'autre cadavre était déjà inerte, il s'était laissé aller de lui-même à la mort sans protestation. Je ramenai mes jambes à moi alors qu'ils s'approchaient à pas de loups, fouettent les feuillages de leurs dagues et j'adoptai déjà en tête la meilleure façon d'aborder le combat sans qu'ils n'aient le temps de réagir.

Mais un bruissement les détourna de leurs recherches. En langue angélique, ils se posèrent la question de son origine mais la silhouette de Desmond surgit soudain dans l'espace et son énorme poing rencontra le crâne du premier qui se vit propulsé contre un tronc sans aucune autre forme de procès. Je me redressai et attaqua le dernier en portant la dague dans son foie. Il poussa un cri en s'effondrant à genoux et chercha à se plier vers moi pour attraper ma chevelure mais mon ami le saisit par le col et le jeta plus loin tel un vulgaire sac. Le bruit de son dos brisé résonna dans sa chute.

Le colosse me jeta un regard désapprobateur en grognant indistinctement.

« Pourquoi t'y es allé seul ?

« On va devoir se remettre en route. », répondis-je simplement.

Nous regagnâmes la clairière ensemble, mais je sentis une tension palpable du côté de mon partenaire. Je perçus presque ses dents se serrer dans sa mâchoire et je pensai avec amertume qu'il avait du voir ce qu'il se passait entre Narydia et moi. Je ne connaissais pas exactement les sentiments qu'il avait développé à son égard, mais cela m'inquiétait. Ses pas étaient lourds et si je me trouvais sur son chemin, il n'aurait pas hésité à me bousculer. Il était vraiment nerveux, et si je ne m'y trompais pas, ce n'était pas à cause de mon entreprise solitaire dans les bois.

Je rejoignis l'ange et saisit doucement son bras, lui avançant d'un ton ferme.

« Comme je le craignais, ils n'ont pas tardé à retrouver notre trace. Je me doutais bien qu'ils ne laisseraient pas un lieutenant se faire tuer sans chercher la revanche... » Je soupirai de dépit en lâchant son bras et en la regardant intensément. « Je ne suis pas sûr de cela, mais je pense que nous risquons d'avoir plus d'un problème sur les bras. Si vous êtes prête, nous allons gagner les ruines le plus rapidement possible. »

Jetant brièvement un œil à Desmond qui rassemblait ses effets avec un air maussade, j'allai me poster à l'embouchure de la clairière, paré au dur voyage qu'il nous restait à faire.
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Quoi de pire qu'un ange ? [Synëal]

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