''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Première Escale [Solo]

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Magda Seriel

Maîtresse d'Indreju

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Magda Seriel
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Race : Haut elfe
Classe : Aube-lame
Métier : Garde du corps
Croyances : Aucune
Groupe : Solitaires

Âge : 438

Messages : 22

Fiche de Personnage : Ici tout débute


Première Escale [Solo]  _
MessageSujet: Première Escale [Solo]    Première Escale [Solo]  EmptyMer 8 Avr 2015 - 3:34

"Ça alors ! Je ne m'attendais pas à endroit aussi grand !"
"C'est le plus grand village de l'île, j'ai des questions à poser ici."
"Oh ? Alors qu'attendons-nous pour entrer ?"
"Eh bien... Regarde-toi."

Balayant du regard mon corps, je me suis rendu compte que j'étais encore poisseuse de sang du dernier combat. Du sang, désormais séché, sur mes vêtements autant dire qu'ils étaient bons pour la poubelle. J'ai commencé à déboutonner ma chemise avant de l'enlever et de la tenir entre deux doigts.

"On ne peut pas la sauver, j'imagine ?"

Il me lança un regard incrédule. C'était une bien stupide question, mais j'adorais cette petite chemise en soie bleue, confortable à souhait, elle était également légère. Hélas, les sept taches de sang ne partiraient jamais, poussant un soupir, j'entrepris d'enlever chaque vêtement. Désormais nue et mes armes cachées sous mes affaires, je pris une inspiration avant de plonger dans l'eau froide de la rivière. Dans l'eau, mes yeux se sont ouverts pour y voir une faune détalant à toute vitesse lors de mon passage. Il n'y avait que quelques être vivants, plusieurs petits poissons inoffensifs. Tout au fond de l'eau, il y avait un gros reptile, il avait pris la même couleur que le sable sur lequel il était, un mécanisme de défense sans nul doute.
Sortant la tête de l'eau, j'ai posé les yeux sur mon maître qui me regardait d'un air faussement offensé.


"Tu n'as pas vraiment aucune pudeur ma pauvre Magda ! Te déshabiller devant moi sans même chercher à te cacher, quelle malpolie tu fais !"

Sceptique, je lui fis signe que j'allais rester dans l'eau un moment, ma deuxième tenue se trouvant dans mon sac, il lui était inutile de m'attendre. Sous l'eau et malgré le son diminuait, je l'entendis hurler qu'il se rendait au village et qu'il m'attendrait sur la place centrale. Il n'avait pas l'air ravi de partir seul, j'espère simplement qu'il saura garder son calme... Cherchant de l'air, je laissais uniquement ma tête sortir de l'eau avant de m'adosser à un rocher au bord de l'eau, j'ai calé mes pieds de sorte à pouvoir être tranquillement installé et j'ai fermé les yeux afin de profiter du calme de l'endroit.


Je repense à la seule fois où je l'ai vu se mettre en colère, la seule pensée que c'était contre moi qu'il s'était énervé me fit frissonner. C'était une quarantaine d'années après que je l'ai rencontré, alors qu'on partait pour une de ces missions dangereuses dont il aimait enjoliver les faits auprès des humains. On était plusieurs sur la même quête, les détails nous ont été expliqués à tous. Il s'agissait de trouver et tuer un ver géant profondément ancré dans les sous-sols de la ville, le tuer ne suffisait pas, car il fallait également recueillir les sécrétions de son corps. À peine étions nous rentrer dans l'égout que nous nous sommes pincé le nez, l'odeur était tout simplement insupportable. L'une des personnes se trouvait être capitaine dans l'armée, bien qu'il s'agisse d'un grade peu élevé, nous nous étions tous mis d'accord que c'était lui qui nous dirait comment agir. C'est ici, la première fois, qu'il s'est plaint. S'approchant de moi, il m'a chuchoté qu'on perdait notre temps avec eux et qu'il fallait mieux les mettre hors d'état d'agir et de nous occuper nous-mêmes du ver.


"Tu surestimes mes compétences."
"Ce serait un bon test au contraire."
"Tu m'en crois vraiment capable ?"
"Eh bien en y réfléchissant bien, tu as 70 % de chance d'échouer et 2% de chance de mourir. Ce qui te laisse 30 % de chance de réussir."
"Je ne suis pas très joueuse, je préfère passer mon tour..."
"Tu n'as guère le choix." Dit-il en levant la main.

De chaque doigt partit une lumière blanche qui partit en direction de nos compagnons, ils tombèrent de sommeil aussitôt touché par ce qui ressemblait à des lucioles blanches.

"Ce n'est pas marrant de jouer avec ma vie, tu sais..."
"Je m'en excuse."

Je savais dans sa voix qu'il était sincère. J'ai tourné la tête vers la bouche d'égout qui ressemblait à une énorme gueule, j'ai attaché mes longs cheveux en une queue-de-cheval. Fermant les yeux pour mieux me concentrer, j'ai commencé à faire apparaître mon armure de métal. Une vingtaine de minutes plus tard, mon apparence à complètement changer et chaque parcelle extérieur de mon corps s'est désormais transformé.

"Je vais avoir du mal à m'y faire à ce changement d'apparence."

Après un sourire, j'ai dégainé Indreju et sa jumelle et suivi par mon maître, nous sommes entrés dans cet immonde endroit. Les quelques chiffres qu'il m'a donnés auraient dû me faire trembler de peur et prendre mes jambes à mon cou, mais étrangement, je me sentais bien, déterminée, j'ai assuré ma prise sur mes armes. Je ne sais pas depuis combien de temps nous marchons dans cet infâme sous-sol, mais je n'ai rien entendu ni vu qui laisse prétendre qu'une gigantesque créature avait élu domicile ici. Baissant ma garde, j'ai rangé mes deux épées dans leurs fourreaux et me suis tournée vers ma droite. À force d'errer là-dedans mes yeux se sont complètement habitués au noir et pendant moins d'une seconde, j'ai eu la désagréable sensation qu'on m'espionnait. Subitement, je me suis retournée et le regard sévère de mon maître me fit comprendre que, non, je n'avais pas rêvé. Sans la moindre hésitation, j'ai de nouveau sorti mes armes et, prudemment, j'ai repris mon chemin. Au bout de celui-ci, une échelle menant encore plus profondément dans les sous-sols, poussant un soupir de désapprobation, j'ai entrepris de descendre suivi de près par mon maître.


"Tout ceci commence doucement à me peser."

Il ne me répondit pas, il était décidément concentré sur autre chose ce qui ne fit que m'inquiétais de plus en plus. Sa nonchalance en situation que moi, je juge dangereuse et lui non me manque en cet instant, s'il est sérieux, c'est que quelque chose ne va pas. À l'intersection, je sens que la nature du sol change, là où j'étais habituée à marcher sur un sol pierreux, je me retrouvais maintenant à patauger dans une boue peu profonde, mais tout de même glissante. Soudain, un bruit de corde qui se casse se fait entendre, levant la tête une cage de fer descendait rapidement sur nous. D'une rapide roulade, attrapant la main de mon maître au passage, nous nous sommes écartés du piège.

"C'était moins une..."

Du coin de l'oeil, j'ai aperçu, l'espace d'une seconde, l'ombre qui nous épiait depuis tout à l'heure. Sans réfléchir, je me suis lancée à sa poursuite. La voyant disparaître dans un virage, j'ai accéléré et attrapé une de mes dagues avant de la lancer droit devant. Le bruit de la lame transperçant la chair me rassura. Une fois proche du corps, j'ai retiré mon arme d'un coup sec arrachant un cri à la victime.

"Ça alors ! T'es encore vivant ?"

Je vis mon maître me dépassait et s'agenouiller devant l'homme avant de prendre son menton entre deux doigts pour lui relever la tête.


"Vivant certes, mais vu l'endroit où tu l'as touché, plus jamais il remarchera."

J'ai posé ma main sur sa blessure et après un rapide examen visuel, j'ai regardé mon maître et fit un non de la tête.

"C'est bien ce que je pensais... Mon garçon" dit-il en baissant ses yeux vers lui. "Parle-moi de cet endroit et de ce qui s'y cache."

L'homme eut un rictus mauvais avant de cracher sur l'oracle, s'il savait seulement qui était cet ange, il ne ferait jamais une telle chose. Quand j'y pense, il fuirait à toute jambe s'il savant ne serait-ce qu'un millième de ce qu'il sait.


"On en tirera rien, tu peux en finir..."

Glissant Indreju hors de son fourreau, j'ai posé la pointe de la lame sur le sol, tout près de son cou et d'un coup rapide, je l'ai tranché. Au moins, il n'aura pas eu mal bien longtemps. J'ai fouillé le corps à la recherche d'informations, j'ai trouvé une lettre d'amour envers sa femme. Ainsi, il laisse une veuve derrière lui... Dans quoi à t-il pu bien tremper pour se retrouver ici ? Et si jamais il avait eut des enfants ? Désormais sans père, qu'allaient-ils faire... Mon maître, au courant des tourments que je subis quand je prend une vie, vint se positionner près de moi et posa une main sur mon épaule et me murmura d'arrêter de me torturer. Il s'amuse souvent à me répéter que se devait arriver arriva et qu'on pouvait rien faire pour changer le passé. Je ne sais pas comment ce genre de phrase peut m'aider, mais elles le font. Quelques minutes plus tard, reprenant contrôle de ce que je ressentais, je recommençai à marcher dans ce dédale souterrain. Je ne sais pas ce qu'il se passe ici, mais c'est excellemment bien caché.


Dernière édition par Magda Seriel le Mar 2 Juin 2015 - 20:10, édité 4 fois
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Magda Seriel

Maîtresse d'Indreju

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Magda Seriel
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Race : Haut elfe
Classe : Aube-lame
Métier : Garde du corps
Croyances : Aucune
Groupe : Solitaires

Âge : 438

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Fiche de Personnage : Ici tout débute


Première Escale [Solo]  _
MessageSujet: Re: Première Escale [Solo]    Première Escale [Solo]  EmptyDim 3 Mai 2015 - 2:24

"Ahem."
"Qu'est-ce ..."

Ce raclement de gorge derrière moi m'a fait sursauter et voilà que je me retrouve à gesticuler dans l'eau pour éviter de boire la tasse. J'ai paniqué pendant encore plusieurs secondes avant de ne plus bouger et de remonter vers la surface. Remplissant mes poumons d'air, je jetai un rapide regard à la personne qui m'a fait cette petite farce. Cela dit, au vu du regard que lui me porte, je vois qu'il s'amuse bien...

"Un vieux bonhomme m'a dit que vous seriez là." Dit-il en se retournant vers mes affaires.

Il avait l'air d'un homme normal, plus proche de la trentaine que de ses jeunes années. Ses vêtements en triste état me faisaient penser à un habitant lambda de ces îles. Torse nu à cause de la température, je pouvais facilement voir qu'il transpirait, peut-être parce qu'il avait couru jusqu'ici ? D'humeur légèrement maussade après qu'il ait brisé ce moment de solitude, j'approchais doucement de la rive la tête à moitié enfoncé dans l'eau, le nez dehors pour respirer. Sortant de l'eau, il m'envoya de quoi me sécher et se retourna par politesse. Alors que j'enfilais ma nouvelle tenue, je le vis s'approcher d'Indreju avec des yeux brillants comme des étoiles. Sans tourner la tête vers moi, il me demanda s'il pouvait la prendre. Je lui répondis par l'affirmative, après tout, la première fois que je l'ai vu, j'ai eu la même réaction. Après plusieurs minutes où il se contentait d'admirer l'arme, il commença à effectuer quelques passes contre le vent. Je le regardai amuser, il n'était pas dénué de connaissance au vu de ses mouvements, même si l'on pouvait aisément voir qu'il n'avait jamais vraiment combattu. Une fois prête, je me suis avancée avant de fourrer le reste de mes affaires dans mon sac. Tendant la main pour qu'il me rende mon arme, j'en profitais pour lui demander ce que le vieux me voulait.

"Dis-lui qu'elle doit ramener ses fesses de petite rêveuse immédiatement, elle n'est pas ici pour penser au passé, mais pour m'accompagner dans mes recherches et que j'ai besoin qu'elle soit présente maintenant, pas dans une heure, pas dans un jour, pas dans un mois, maintenant. Cette petite cruche s'amuse bien à jouer les innocentes et je n'ai pas le temps pour ça."

Voyant les gros yeux que je faisais, il s'empressa de me préciser que c'était mot pour mot le message qu'il devait transmettre.

"Eh bien, je ferais mieux de me mettre en route alors... Il ne faut pas que monsieur se fâche."

J'étais sur le point de partir, mais alors que je mettais le premier pied en avant, je me suis retournée pour le remercier. D'un geste nonchalant de la main, il me fit comprendre que ce n'était rien. Je lui fis un bref sourire avant de me retourner vers la direction du village, au vu de sa taille à l'horizon, j'aurais plutôt appelé cela une ville qu'un village... J'entendis l'homme courir derrière moi.

"Où devez-vous vous retrouver au juste ?"
"Il m'avait dit sur la place centrale, mais je ne serais pas surprise de le voir dans une taverne..."
Il pouffa de rire.
"C'est là que je l'ai rencontré en effet."
"Qu'est-ce que je disais !" Dis-je en levant les bras au ciel.
"Et je dois dire que c'est un sacré numéro votre ami."

Mon ami ? Non, je ne pense pas le considérer comme tel et la réciproque doit être vraie. C'est un étrange sentiment que l'amitié, à vrai dire, je ne suis pas sûre de la véritable signification de ce mot, ou de cette idéologie d'une relation entre deux êtres. Mais si l'on considère l'amitié comme le fait de bien connaître quelqu'un et de l'apprécier pour ce qu'il est, alors oui, il est mon ami. Quant à savoir si moi, je suis son amie, eh bien, j'imagine que je devrais lui poser la question pour le savoir, bien qu'encore une fois, je ne suis pas certaine d'avoir la bonne définition. J'aurais plutôt pensé qu'un ami est quelqu'un en qui l'on peut avoir une confiance aveugle, quelqu'un à qui l'on confierai sa vie, quelqu'un qui vous connaît, mais ne vous juge pas, quelqu'un qui vous aidera peu importe le merdier dans lequel vous êtes. Dans ce cas-là précis, non, il n'est pas mon ami.
Je secoue la tête pour me remettre les idées en place, ce n'est pas un sujet sur lequel j'ai le luxe de m'attarder. On marchait sur la route quand un homme plutôt âgé semblait être en difficulté avec son chariot, l'une des roues semblait s'être détachée du reste. À l'odeur, je pouvais deviner qu'il transportait de la viande, sûrement vers le village d'où l'on venait. Je me suis approchée pour constater les dégâts, rien d'irrécupérable heureusement. Le propriétaire du chariot m'a regardé avec un air mauvais, il semblait assez énervé.


"Ai-je fait quelque chose de mal ?"
"Non, non ce n'est pas toi ma petite, c'est cette satanée route, c'est la troisième fois que ma roue se détache à cause du terrain."
"Vous permettez ?"

D'un signe de tête, il me donna son accord pour agir, j'ai planté Indreju dans le sol à la verticale, lame vers le bas, afin de surélever le chariot sur le pommeau de l'arme.

"Si vous avez un peu de corde, je peux faire en sorte de renforcer l'attache de votre roue, pour éviter que cela se reproduise."

Sans un mot, il fouilla dans son débarras pour finalement en sortir un morceau de ficelle, je l'ai prise dans les mains et j'ai tiré un coup sec, brisant net la corde ce qui ne manqua pas de faire rire mon compagnon, le vendeur de viande rigolait beaucoup moins. De la main, je lui fis signe d'attendre, ouvrant mon sac, j'ai sorti ma propre corde, au moins je savais quelle était solide. J'ai effectué le même geste en souriant à l'homme avant de reprendre mon boulot, remettant la roue à sa place, j'ai effectué par-dessus un ensemble de nœuds consolidant le morceau de bois. J'ai fait le tour pour me retrouver devant mon épée plantée dans le sol, posant une main sous le chariot, j'ai retiré d'un coup de pied mon arme basculant le poids sur mon bras avant de doucement faire descendre la charrette. Il aurait été bien idiot de simplement enlever le contrepoids, le choc aurait pu causer quelques désagréments en plus.

"Je crains de ne pas pouvoir vous remercier comme il le faut."
"Un simple merci suffit" lui dis-je en souriant de toutes mes dents.

Il me remercia avant de repartir vers sa destination, je l'ai fixé quelques minutes avant de me retourner vers mon propre chemin, toujours suivi par cet homme, il m'avait regardé réparer le chariot sans dire un mot. Il m'a d'ailleurs semblait être beaucoup trop attentif à ce que je faisais pour une simple réparation. Enfin qu'importe, nous voilà devant les portes de la ville. Portes gardées par six personnes, rien que ça, que pouvaient-ils bien craindre ? Un autre homme habillé en robe tenait un papier long de plusieurs pieds qui traînait à même le sol, il semblait contrôlait les arrivés et les départs. L'autre village ne faisait pas une telle chose, vais-je seulement pouvoir entrer ? Arrivée près de lui, il m'a demandé mon nom et mon prénom, j'ai regardé mon compagnon qui me confirma d'un signe de tête que je devais obéir.

"Magda Seriel."

L'homme grogna, je vis du coin de l'œil les gardes me fixer d'un coup d'un seul.

"Bienvenue" dit-il sans une ombre de sincérité. "Les gardes vont vous escorter."
"M'escorter ?"
"Vers vos appartements, un vieil homme à déjà tout payer pour vous. Suivant !"

À peine ai-je traversé la porte que trois des gardes s'approchèrent de moi.

"Ce n'est pas nécessaire, je vais me charger de l'accompagner chez elle."
"On a des ordres."
"Vos ordres sont de garder la grande porte, pas d'escorter les gens chez eux, l'homme a bien payé, c'est vrai, mais ces simagrées sont inutiles, de plus vous voyez bien de par son équipement qu'elle est parfaitement capable de se défendre toute seule."

Aucune réponse, j'étais moi-même surprise qu'il prenne un ton aussi autoritaire. Dépassant les trois hommes, il m'intima de le suivre, chose que je fis sans me faire prier.
Regardant autour de moi, je vis l'architecture de la ville, ou au moins le début de celle-ci. Les maisons en bois et en pierre se mélange entre elles, chaque une ayant une enseigne différente, j'imagine que l'on est dans la partie commerce de la ville. Je trouvais cependant bien étrange qu'il n'y ait quasiment personne, je me surprise à demander la raison à mon escorte.


"C'est le couvre-feu, il faut un laissé passer pour rester aussi tard dans les rues, autrement, vous passerez la nuit en prison."
"Pourquoi cette précaution ?"
"Je ne vais pas vous répondre ici, les murs ont des oreilles, attendons d'être chez vous."

Je baissai la tête ne sachant que penser, cet endroit est pour le moins intriguant, les gens également. Lorsque je verrais l'oracle, il a intérêt à répondre à mes questions, je n'aime pas ça du tout, mais alors pas du tout. Mon escorte s'arrêta soudainement et se tourna vers une porte en bois blanc. Il s'inclina d'une façon grossière en me tendant la clé de l'endroit, bienvenue chez vous disait-il. Sans le moindre ménagement, j'ai attrapé la clé et j'ai ouvert la porte, il s'apprêtait à me suivre avant que je l'arrête.

"Avant tout autre chose, je veux connaître votre nom."
"Laisse-le entrer Magda ! Ma pauvre, tu n'as donc aucune manière !"
"Et qui voilà donc, et à ton avis, pourquoi je lui demande son nom."
"Vas-tu te taire ! Entrez tous les deux, on a du travail !"
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MessageSujet: Re: Première Escale [Solo]    Première Escale [Solo]  EmptyLun 4 Mai 2015 - 3:51

Je refermai la porte sans ménagement, l'oracle me fusilla du regard, mais je n'en avais rien à faire, je lui ai renvoyé au centuple, si je pouvais le tuer avec mes yeux, je l'aurais fait. L'homme, lui, était resté sur le pas de la porte n'osant rien dire et il avait bien raison, je lui aurais sans aucun doute tranché la langue sans qu'il ait eu le temps de s'en rendre compte. J'ai finalement lâché le vieil homme du regard pour le laisser traîner autour de moi. C'était sans nul doute une maison de luxe, la tapisserie, les meubles, les lustres, tout était d'excellente qualité, du moins c'était largement mieux que dans le précédent village où nous avions dormi dans un endroit minable. Sans perdre plus de temps, j'ai pris la direction des escaliers en lançant qu'ils pouvaient bien discuter entre eux de ce qu'ils voulaient, moi, je vais dormir. Je n'ai pas attendu qu'ils me répondent, mais je savais que pendant un moment, ils ne dirent, un calme royal régnait dans la maison. L'un des portes a l'étage était déjà ouverte, j'ai jeté un rapide coup d'œil en passant devant, c'était visiblement la chambre de l'oracle. Il y avait deux autres portes, j'ai dépassé la prochaine avant d'ouvrir la dernière, c'était une chambre plutôt grande avec tout ce qu'il fallait pour passer une bonne nuit. Approchant la fenêtre, je pouvais voir le coucher de soleil, une vue magnifique qui arrivait un peu à m'apaiser. Je l'ai fixé quelques minutes avant de fermer les rideaux. J'ai ôté mes vêtements avant de les déposer au pied du lit avec mes armes à l'exception d'une dague que je vais soigneusement garder sous mon oreiller. Normalement, c'est mon rôle de veiller et d'être aux aguets, mais ce soir, je n'avais aucune envie de prendre sur moi. J'ose espérer que je vais avoir le sommeil tranquille ce soir...

C'est la lumière naturelle du jour passant à travers les rideaux qui me réveille, je bougonne un peu avant de m'asseoir sur un des côtés du lit, en dégageant mes cheveux de devant mon visage, je voyais devant moi une bassine d'eau chaude avec une serviette et une tenue pas loin que je détestais déjà. C'est l'une de ses robes extravagantes, encombrantes, ouvertes à des endroits bien précis. Le vieil homme m'a bien expliqué un jour qu'une femme bien habillée pouvait obtenir beaucoup de choses, mais je l'ai toujours envoyé sur les roses, j'espère qu'il a une bonne raison de m'imposer ça. Après une trentaine de minutes à me laver et m'être séchée comme il faut, j'entrepris d'enfiler cette chose, mais je me rends compte que je ne pourrais jamais l'enfiler seule, c'est à ce moment-là que quelqu'un frappe à la porte, à en juger par la force mise, je pourrais parier que c'est l'oracle.

"Entre."

La porte s'ouvrit dans un léger grincement, laissant apparaître l'autre homme.

"Depuis quand on se... Oh, pardon." Dit-il en se retournant subitement une main devant les yeux.
"Qu'est-ce qui vous prend ?"
"De ce que j'ai entrevu, vous n'êtes pas encore vraiment habillée..."
"C'est sûrement dû au fait que je ne peux pas le faire seule, je peux bien enfiler le corset, mais le lacet, je ne peux pas, je suis bien incapable d'étendre mes bras. Vous pouvez m'aider pendant que vous m'expliquez pourquoi je dois m'affubler d'une chose pareille."

Il se mit à la tâche avec une certaine aisance, il semblait savoir ce qu'il faisait.

"Ce n'est pas la première fois que vous faites cela n'est-ce pas ?"
"À vrai dire..." Commença-t-il gêné.
"Quoi ?"
"Eh bien, j'ai plutôt l'habitude de détacher tout cela, pas de l'attacher..."

Je soupirai, un goujat, rien que ça...

"Bon, c'est quoi le problème dans cette ville ?"
"Droit au but vous hein. Alors pour commencer, cet endroit vient de changer de dirigeant, vous êtes sûrement au courant que le roi Hendermark est mort que cela inaugure quelques changements surtout dans les parties reculées du monde comme ces îles. L'un des hommes politiques puissant d'ici en a profité pour éliminer ses concurrents d'une façon peu recommandable, je ne connais pas grand chose à ces choses-là, et même si pour moi tous les politiciens sont des crapules sans vergogne, je ne leur souhaitais pas ce que scélérat leur a fait.
"Quoi donc ?"
"Il a engagé une guilde de mercenaire et d'assassin pour éliminer tous ses ennemis. Au début lorsque la population n'avait pas encore assez peur, elle s'opposait ouvertement à lui, allant jusqu'à cracher devant lui ses griefs qu'il ne prit même pas la peine de renier, il se contenta d'arrêter les calomniateurs et de les brûler vif sur la grande place. Vous auriez vu un tas de cadavres carbonisés si vous vous étiez rendus comme prévu. Maintenant, ils ont tous trop peur pour agir, ils préfèrent vivre en esclave que de se rebeller pour leur liberté. Vivre en tant qu'esclave, ce n'est pas vivre."
"Se rebeller face à une mort certaine non plus."
"Non, certainement. Outre cela, il retient en otage le dernier maire de la ville et c'est ici qu'on entre en scène ?"
"On ? Qu'avez-vous donc prévu ?"
"On a besoin de cet homme, on va le libérer, mais cela veut dire qu'on va devoir ruser car la force ici ne nous sera d'aucun secours. Bien que selon les dires de votre ami, vous semblez très douée pour le combat, je doute que vous soyez capable de détruire une guilde comme cela à vous seule."
"Et vous dans l'histoire ? Vous êtes qui ?"
"Je m'appelle James, je suis un ancien mercenaire de cette guilde. Les choses qu'ils ont faite ne correspondent pas à la vision que je me fais de la vie, je suis quelqu'un de qui aime la liberté et prendre droit de vie ou de mort sur son prochain, ça, je ne puis l'accepter."

Un silence s'installa, le temps que j'avale tout ça. Lui avait terminé, je pouvais désormais finir de m'habiller seule.

"Qu'avez-vous prévu de faire exactement ?"
"Votre ami se fait passer pour votre père, un père riche et votre but est de parfaire cette image. Il espère attirer suffisamment l'attention sur vous deux pour que le tyran vous remarque et commence à s'intéresser à vous."
"Il va réussir à nous faire tuer avec ses idées..."
"Il ne prendra pas le risque de vous faire tuer, s'il pense que vous êtes quelqu'un d'important, il voudra d'abord savoir s'il peut se servir de vous à ses fins. Quand cela arrivera, vous devrez lui faire croire qu'il réussit son numéro et obtenir des informations de lui."
"Et vous dans tout cela ?"
"Je serais suffisamment près pour vous aider si vous êtes en mauvaise posture, mais je serai caché et n'interviendrai qu'au dernier moment."
"Voilà que tout est clair, merci. Je peux me débrouiller seule maintenant."
"Comme vous voudrez." Dit-il s'éclipsant hors de la pièce.


Dernière édition par Magda Seriel le Mar 2 Juin 2015 - 20:06, édité 1 fois
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Première Escale [Solo]  _
MessageSujet: Re: Première Escale [Solo]    Première Escale [Solo]  EmptySam 23 Mai 2015 - 2:02

Excédé, mon maître a mis fin à la conversation disant que finalement tout était déjà décidé et que je ne pouvais rien faire à part faire mon travail. Attifé comme je l'étais, je me voyais très mal me battre, et encore moins contre une guilde de personnes entraînées et déjà bien implantées ici. À peine étions-nous sortis de la maison que la brise de fin de matinée vint me frotter le visage, au moins une bonne nouvelle, cette journée sera beaucoup plus douce que celle d'hier, il avait fait bien trop sec pour la saison, c'en était presque insupportable. Le ciel était bien dégager, même si quelques nuages esseulés voguer lentement. Je pouvais sentir une forte odeur de viande, après tout, c'était la première heure seulement avant le repas. On avait apparemment rendez-vous chez un marchand, un marchand d'humains. Je n'étais pas déjà pas de bonne humeur, ça ne s'arrangera avec de telles nouvelles.

"Pendant que l'on..."
Il tourna la tête vers moi et il me voyait bouger mes yeux un peu partout.
"Je vois que t'es déjà mis à la tâche, essaie de ne pas trop en faire quand même."

Je ne lui ai pas répondu, dans ma tête, j'étais en train de m'imprimer les différents chemins possibles, n'importe quel détail est important, de la plus haute construction à la plus petite fissure sur l'un des pavés de la route. J'aurais espéré ne pas avoir besoin de faire ça, mais d'après les dires de James, ils étaient nombreux, et même si je pense que la qualité est supérieure à la quantité, à trois contre une soixantaine je tiens à en savoir un maximum sur ce qui m'entoure, cela pour être utile. J'avais aussi espéré que faire cela effacerait mon mauvais pressentiment, mais ce fut bien inutile.
Quelques centaines de mètres plus tard et quelques virages nous voilà face à un mini palais.
L'oracle m'avait un peu parlé d'eux avant qu'on se mette en route, pour eux l'apparence est cruciale et également, les manières, c'est là qu'il a exprimé ses premières inquiétudes quant à mon manque d'expérience en la matière. J'ai tant bien que mal essayé de le rassurer sur le fait que tout irait bien, que même si je détestais faire cela l'on m'avait appris à bien me tenir. Et puis ils peuvent bien pardonner quelques erreurs, nous ne sommes pas d'ici après tout.
La maison était gardée par deux personnes, pas du tout comme ceux à la porte. Ceux-là possédaient des lames bien aiguisées, une armure de plaque de belle facture, c'était du moins bon travail que ce qu'est capable le vieux, mais c'est quand même de la bonne qualité. En somme, ils ne sont pas du tout là pour plaisanter, on ne voyait même pas leur visage caché derrière un casque un peu trop extravagant. Ils étaient plus là pour impressionner qu'autre chose, mais peut-être était-ce là leur unique but, savent-ils au moins se battre ? Sont-ils aussi capables qu'ils en ont l'air ou ne sont-ils que des instruments de parade ?
L'oracle nous a annoncé avant de donner la lettre signée nous convient ici au garde de droite qui donna trois coups réguliers à la porte, le propriétaire de la maison nous invita à rentrer et alors que je passai devant lui nos regards se croisèrent brièvement, ses pupilles étaient dilatés et ses yeux me fixèrent encore pendant un temps.


"Lui, il t'a dans le nez."
"Oui, j'ai remarqué."
"Vieux porcelet lubrique."
"Père !"
"Que se passe-t-il mes bons invités, quelque chose vous déplaît ?"
"Rien de tout ça, je vous rassure, père me faisait remarquer que le tableau juste derrière vous n'est pas bien droit alors que ce n'est que l'affaire de deux ou trois millimètres."

Suite à mes dires, deux personnes se rapprochèrent pour fixer le cadre. Le maître des lieux était furieux ce qui me confirma ce que l'oracle m'avait dit plus tôt. Les deux domestiques tremblaient de peur, à croire que leur vie dépendait de ce genre de détails, à l'avenir, je tairais les défauts que je pourrais voir dans la maison. Je les regardai se débattre avec une tâche aussi simple, je me suis approchée d'eux avant de prendre les mains de l'un dans les miennes pour calmer ses tremblements. Il m'a regardé d'un air suppliant, il me faisait vraiment de la peine... Une fois le problème résolu, je suis retournée au côté du vieux non sans prendre soin de ne pas jeter un regard sur notre hôte.

*Calme-toi Magda.*

Les deux esclaves, car oui, leur statut était assez clair, étaient déjà retournés à leurs tâches, je n'avais aucun doute sur ce qui allait advenir d'eux. Ce monde est d'une cruauté, il existe différentes façons de faire le mal, dans le Vein, c'est un mal désorganisé et jamais très subtil. Sur Feleth, le mal est perverti à un tel point qu'on ne parle plus de mal. Il existe trois couleurs et je n'arrive pas à me mettre dans la tête que le gris que représente Feleth est finalement encore pire que le noir du Vein, le monde du milieu ne mérite décidément pas ce nom ! Si je parle à un simple être humain et que je lui dis qu'il existe un monde blanc et parfait, un autre monde noir et en perpétuel changement et au milieu, il y a son monde qui représente le gris, l'entre deux mondes. Il pensera que le monde blanc représente le bien, le monde noir le mal et son monde l'équilibre, or il ne pourrait être plus dans l'ignorance. Feleth est noir, encore plus noir que le monde noir lui-même, car ici règne un mal volontaire organisé dans le seul but de faire du mal, on ne parle pas ici de survie en détruisant les plus faibles ou du simple désir de tuer, on parle ici de destructions des plus faible pour l'amusement des plus fort.

*Calme-toi.*

Me calmer ? Mais comment le puis-je ! Suis-je censée rester les bras croisés devant cela, ne suis-je pas un être du monde du dessus, ne suis-je pas censée agir pour le bien des autres. Je me retiens depuis longtemps, je me retenais, car je savais que ce je pouvais faire ne changerait au final pas grand chose, il suffit de tuer la tête pour que les tentacules se mettent à bouger. Cependant, je ne me retiendrais pas cette fois, j'en ai assez d'être l'esclave de règles qui ne sont même pas faites pour moi, pour nous. Tu m'as dit que tu aimais jouer avec les humains et leurs désirs et pour cela, je commence à éprouver du mépris pour toi, combien sont les vies qui se sont éteintes alors que tu préférais t'amuser. On ne joue pas avec la vie des autres, et encore moins avec la vie de ceux qui te sont proches, je me demande comment tu arrives encore à dormir le soir.

*CALME-TOI !*
*NON !*
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MessageSujet: Re: Première Escale [Solo]    Première Escale [Solo]  EmptyLun 1 Juin 2015 - 1:13

La colère ! Il y a bien longtemps que je l'ai ressenti. La dernière fois, c'était à Madorass dans le marché aux esclaves, mais cette fois, j'avais réussi à la contenir. Je ressentais le besoin de la faire exploser, mais ma raison l'avait emporté sur ce sentiment naturel, épargnant sans aucun doute un bon nombre de vies dont la mienne. Seulement cette fois, je savais que je n'aurais pas le dessus, d'autant plus avec une voix dans ma tête me demandant de me calmer. C'est assez ironique, demandez à quelqu'un de se calmer ne fait qu'aggraver le sentiment de colère, parfois il n'y a qu'une seule chose à faire pour que la fureur descende, tuez l'objet de la dite fureur. Faisant glisser la dague de ma manche dans ma main, je l'ai enfoncé dans le cou du marchand d'esclaves. Il me regardait avec des yeux énormes de surprise. Oui, mon bon monsieur, c'est maintenant que tu meurs soue le coup de la colère d'une ange. Son corps sans vie tomba dans un bruit lourd qui résonna dans le couloir, déjà des cliquetis se firent entendre. On n'était visiblement pas les seuls à avoir reçu une invitation aujourd'hui, qu'importe, s'ils veulent se battre, je vais les recevoir. J'ai découpé le bas de ma robe avec ma dague pour libérer mes jambes et ainsi mes mouvements, hors de question d'être ralentie pour rien. L'oracle s'était simplement écarté de moi, même s'il désapprouvait la méthode, je savais qu'il était d'accord avec ce que je venais de faire. Il faut qu'on sorte d'ici, je ne tiens pas à affronter l'armée privée de cette petite fripouille encore moins sur leur terrain. Au bout du long couloir venait d'apparaître les quelques personnes qui avaient osé venir voir ce qu'il venait de se passer. Au même instant, les deux gardes de la porte venaient de l'ouvrir sans ménagement la claquant contre le mur. Il regardait en silence le cadavre leur ancien maître, profitant de ce moment, je me suis tout de suite élancée vers eux. Avant qu'ils aient pu dégainer leur propre épée, ma dague avait déjà fait son travail coupant leur gorge, leur sang jonchait maintenant le sol. J'ai donné un coup de pied dans les corps pour les dégager de mon passage, me retournant pour voir où en était l'oracle je le vis courir vers moi avec maintenant une dizaine de personnes à ses trousses. Changeant ma dague de main, j'ai mis mon bras gauche en avant pour attraper sa main et l'aider à sortir. Une fois fait, j'ai fermé la porte avant de la voir se mettre à briller brièvement, un coup du vieux sûrement, ça ne les ralentira pas très longtemps cependant.

Un sifflement arriva à mes oreilles, c'était James qui comme sortie de nul part nous faisait signe de le suivre. Il nous guida à travers la ville pendant plusieurs minutes avant qu'on s'enfonce dans une ruelle dans laquelle il nous fit passer une porte si petite que même l'oracle a dû se baisser pour rentrer. Une fois à l'abri, j'ai aussitôt soupiré d'aise avant de me rendre compte que nous n'étions pas seul ici. Deux hommes d'une stature imposante et un autre homme bien plus petit. Deux mercenaires et leur maître de toute évidence. Ils n'étaient visiblement pas nos ennemis, James nous expliqua qu'ils étaient également contre le pouvoir en place depuis la mort du roi. Je les ai salués d'un signe de tête avant de m'asseoir directement sur le sol. Le vieux s'approcha de moi et me toisa de toute sa hauteur, tel un enfant pris en faute, je n'osais même pas lever la tête pour le regarder. C'est seulement sous son interjection que j'ai levé les yeux vers lui pour y voir le revers de sa main approcher de mon visage, me frappant assez fort pour que ma lèvre inférieure éclate laissant couler un filet de sang sur mon menton. J'ai passé une main sur ma lèvre tout en laissant échapper un bref sursaut à cause de la douleur, le petit homme m'avait apporté un chiffon que j'ai accepté de mon autre main avant de le placer sur ma lèvre empêchant le sang de trop couler.


"Si c'était à refaire..."
"HORS DE MA VUE !"

J'ai sursauté et écarquillé les yeux de surprise en l'entendant hurlé de cette manière, j'ai croisé le regard des autres personnes présentes avant de me relever et de jeter ce lambeau de tissu sur le premier meuble venu. Sans attendre autre chose, je suis sortie de cette pièce sans fenêtre. La chasse à l'homme n'était pas encore lancée, sans doute était-il un peu tôt pour que tout le monde soit déjà au courant, mais ce n'est qu'une question de temps. Avant toute chose, je dois changer d'apparence, la demeure que le vieux a achetée n'est pas très loin d'ici. Le son d'une cloche me vint aux oreilles et à en juger par les yeux apeurés des gens que je croisais cela n'augurait rien de bon, je me devais de me dépêcher. J'ai accéléré le pas délaissant la furtivité, après tout, tous les habitants se dirigeaient vers le son de la cloche sans faire attention aux autres. Je n'ai pas de doute sur la question du pourquoi ce rassemblement, heureusement me voilà arriver. La porte est déjà ouverte et plusieurs personnes se trouvent déjà dedans. Ils n'ont pas mis longtemps à faire le lien entre l'arrivée d'étranger dans leur ville et cet assassinat, il semble qu'ils possèdent quelqu'un capable de penser dans leur rang. À peine ai-je passé le seuil de la porte qu'ils se sont tournés vers moi, deux d'entre eux me tenaient en joug avec leur arbalète, d'autres hommes, épées et bouclier en main, se trouvaient autour d'un homme non armé. Laissant tomber ma seule arme, j'ai levé les mains en l'air montrant que je n'avais aucune intention hostile.

"Vous n'avez rien à faire là ! Vous n'avez pas entendu la cloche ?"
"Je crains de ne pas savoir ce qu'elle signifie, je viens d'arriver dans cette ville."

Un homme habillé d'une façon un peu trop clinquante montrant qu'il ne manquait pas de richesse s'avança vers moi en se présentant comme étant l'un des conseillers de l'actuel dirigeant de la ville.

"Quand la cloche sonne, cela veut dire que tout le monde est convié devant le palais du gouverneur."
"Tout le monde ? Dans quel but ?"

Il a hésité un instant avant de me répondre.

"Quelque chose est arrivé et c'est pourquoi la cloche sonne et que je suis ici accompagné d'un détachement d'hommes d'élite. Ne trouvez-vous pas étrange madame..."
"Seriel."
"Seriel, que le lendemain de votre arrivé ici, quelque chose arrive à l'un des hommes qui a le plus participé à l'effort de reprise de la ville des mains du royaume ?"
"Étrange en effet."
"C'est une coïncidence d'après vous ?"
"Je crains que oui."

Je n'aimais pas son sourire en coin, je sentais autre chose derrière le fait frappant que sa richesse l'avait rendu puissant et qu'il adorait ce sentiment. Je ne saurais réellement mettre les mots dessus mais sa présence me rendais mal à l'aise. Il a levé un doigt et j'ai aussitôt entendu le bruit typique d'un carreau quittant son arbalète. J'ai renforcé l'endroit qu'il visait, le projectile s'est enfoncé dans mon vêtement sans me faire le moindre mal. Je me suis immédiatement baissé pour ramasser ma dague avant de l'envoyer vers le deuxième arbalétrier. Le bruit singulier d'une lame s'enfonçant dans la chair me vint aux oreilles. J'ai violemment bousculé mon interlocuteur, ses deux gardes se sont précipités vers lui pour le protéger. Sans attendre, j'ai pris la direction du deuxième arbalétrier qui était encore en train de recharger. C'est le problème avec cette arme, son temps de recharge. Une fois proche de l'homme, j'ai eu le luxe de voir son arme de près, acculé, il avait décidé de me la lancer pour boucher mon champ de vision. J'ai renforcé mon poing avant de frapper à l'aveugle devant moi. Explosant l'arme de bois au passage, j'ai complètement traversé le crâne de l'homme, son corps s'écroulant dans son propre sang. J'entendais l'homme hurlait qu'on me tue derrière moi, sans prendre le temps de me retourner, j'ai immédiatement pris la direction de ma chambre. Montant rapidement les escaliers, j'ai couru jusqu'au fond du couloir. Évidemment, j'avais choisi la pièce la plus éloignée... La porte était déjà ouverte, chose curieuse, j'étais certaine de l'avoir refermée en partant. À peine avais-je traversé le seuil que j'ai refermé la porte, en me retournant pour trouver un meuble afin de bloquer la porte, j'ai pu voir que la chambre avait été fouillée. Tout était complètement ouvert, le lit complètement retourné, des affaires en boule traînaient sur le sol. Légèrement inquiète, je me demandais s'ils avaient trouvé ce pourquoi ils étaient venus. J'ai fixé le parquet pour retrouver l'endroit où j'avais caché ce qui importait le plus à mes yeux ici. J'ai marché quelques pas avant de frapper le sol d'un coup de pied. Un sourire s'est affiché sur mon visage, elles étaient bien là, à m'attendre. Je savais mes poursuivants tout près, sans attendre, j'ai attrapé mes lames pour les sortir de leurs fourreaux respectifs. La porte s'ouvrit d'un coup avant d'éclater en morceau contre le mur. Ils m'ont brièvement regardée avant d'entrer dans la chambre, je ne leur ai pas laissé le temps de réfléchir, déjà Indreju s'abattit sur l'un d'eux le coupant en deux par la taille. Effrayé, l'autre homme s'apprêtait à hurler avant que sa tête ne se détache de ses épaules pour retomber plus loin.
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