''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Le gros Gigi.

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Gibraltar Petieux

Le gros Gigi

________________

Gibraltar Petieux
________________


Race : Humain
Classe : Barbare
Métier : Ancien garde / Alcoolique notoire
Croyances : Plus aucune
Groupe : Solitaires / Anciennement Royaume

Âge : 39 ans

Messages : 2

Fiche de Personnage : Il fait soif non?


Le gros Gigi. _
MessageSujet: Le gros Gigi.   Le gros Gigi. EmptyDim 22 Mar 2020 - 15:45

* * *

Personnage

Nom : Petieux
Prénom : Gibraltar
Rang : Le Gros Gigi

Âge : 39 ans
Sexe : Masculin

Race : Humain
Classe : Barbare
Métier : Alcoolique notoire / Mercenaire
Croyances : Plus aucune (anciennement dieu du Solstice)
Groupe : Solitaires

Équipement :

- Dague de fortune et masse à une main: Equipement standard sans grande qualité, il s'agit là de l'armement du gros gigi en toutes circonstances. Si cet équipement n'a rien de magique et doit être entretenu plus ou moins régulièrement, il est tout de même capable d'enfoncer la plus belle des armures et de fendre les crânes humains sans aucune difficulté.

- Tenue de garde: Composée d'un casque en métal, de renforts d'acier pour les jambes, de gants de cuir, d'une tassette en cuir clouté et d'un jaque, il s'agit là du principal moyen de protection de Gibraltar. S'il est évident qu'il ne s'agit pas d'une protection impressionnante, cette tenue permet tout de même d'amortir les impacts des armes contondantes et de limiter les dégâts des flèches et armes tranchantes. En revanche, et compte tenu du ventre de l'ancien garde, la jaque reste très souvent ouverte sur le devant, exposant le ballon servant d'abdomen à l'alcoolique.

- Chemise de lin, bottes, et braies noires; Vêtements habituels de la piétaille médiévale.

Talents de combat physique :

Le Gros Gigi est une brute. Tout simplement. S'il n'a tenu aucune classe militaire ni subit aucun enseignement aux armes, l'ancien garde a tout appris sur le tas lors de ses patrouilles et escarmouches contre brigands et autres bizarreries que la faune peut offrir. Il n'y a aucune grâce dans ses gestes, aucun calcul précis. S'il frappe, c'est dans le but de tuer. Sa masse, bien que peut impressionnante aux premiers regards, s'avère être incroyablement dangereuse sous la force de son utilisateur, qui surprend très souvent à cause de son apparence de tonneau de vin trop plein. En revanche, et malgré la brutalité du personnage lorsqu'il se laisse prendre dans un combat, Gibraltar possède une endurance limitée et finira inexorablement par se fatiguer à cause de son propre poids. Ou bien, à cause de l'alcool. Ou de la fatigue.

Talents de magie :

Gibraltar est un magicien incroyable. En effet, ce dernier est capable de faire disparaître des litres et des litres d'alcool dans la cuve qui lui sert d'estomac. S'il ne vomit pas les dits liquides par la suite, ce dernier est capable de les distiller et d'uriner de la cervoise alors même qu'il vient de consommer des litres de vin. Ou bien est-ce juste qu'il boit trop?

Talents divers :

Monsieur Petieux possède une très grande résistance à l'alcool et un grand appétit. Ah, et il est doué aux jeux de cartes. Comment? Un talent productif? Produ quoi?

Pouvoirs particuliers :

En tant que gros sac de graisse, Gibraltar ne possède qu'un seul véritable pouvoir particulier. Il encaisse incroyablement bien les coups. A vrai dire, ses anciens collègues disent à qui veut bien les écouter que c'était déjà le cas lorsqu'il n'était pas le tonneau qu'il est aujourd'hui. Cette vigueur incroyable viendrait de cette terrible fatalité qui gravite autour du personnage. La mort elle même, semble refuser d'accueillir le poivrot en son sein.

Apparence physique :

Gibraltar, au cas où vous ne l'auriez pas encore compris, est un gros sac de graisse. Ses cheveux gras, mi-longs, débordent du casque qu'il porte constamment et tombent sur ses joues humides. Ses yeux sont d'un bleu-glace qui pourraient être séduisants s'ils n'étaient pas jaunis par l'alcool grignotant le cerveau du pauvre bougre. Son nez, rond sur le bout et assez gros, est rougi par l'alcool qu'il consomme en trop grande quantité. Sous cet appendice ridicule se trouve une moustache bien trop entretenu comparée au reste de son corps. De manière globale, le reste de son corps ne laisse aucune surprise. Gibraltar est gros. Tout est gros chez lui. Les quelques grains de peau qu'il possède sont souvent masqués par diverses tâches de nourritures ou de saleté que l'ancien garde n'a pas eu le temps de nettoyer lors de son bain hebdomadaire. Au niveau de sa gorge cependant, sous son troisième menton, se trouve une grande cicatrice. Brutale, s'étendant d'un bout à l'autre de sa gorge, et d'une largeur un peu trop grande pour n'être qu'un petit accident. Curieusement, il s'agit de la seule preuve que le bougre ait un jour fait partie de quelque chose un tant soit peu militarisé. Enfin, ça et la parodie de tenue de garde qu'il porte encore à ce jour, malgré ses errances à la taverne.  

Caractère, personnalité :

Gibraltar est un être pitoyable. Aux premiers abords, rien ne laisse penser que ce dernier possède un amour propre. Presque constamment saoul, les rares moment de sobriété du personnage montrent un être incroyablement torturé qui pleure ou s’apitoie sur la vie et son sort. Dans ces moments qu'il tente de limiter le plus possible, de grandes envies de suicide entourent le personnage. Plus rien ne semble alors valoir le coup, à part de boire à nouveau et de chasser les démons qui jouent avec son esprit brisé. Une fois de nouveau sous l'influence de la boisson, sa personnalité change du tout au tout. Il redevient jovial et humoristique. Enfin, lorsqu'il ne s'écroule pas dans un énième comas éthylique. Il est assez facile de l'approcher, mais plus difficile de tenir une conversation, car ses propos peuvent n'avoir parfois aucun sens, ruminant son passé dans des bribes de phrases n’ayant ni queue ni tête. Si certains prétendent que la fin du monde approche, pour Gibraltar, la fin est déjà passée. En revanche, le personnage, aussi pitoyable puisse-t-il être, défend toujours ceux qu'il considère comme proche, et n'hésite pas à leur venir en aide. A vrai dire, et même dans l'état qu'il est, ses anciens collègues l'admirent toujours étrangement et lui paient souvent à boire. Certains parmi eux, affirment même qu'il eut été le meilleur chef de garnison qu'ils ont connu. C'est un cœur d'or brisé, qui se cache sous tout cet amas de graisse.

Histoire :


Affalé contre un rebord en bois, Gibraltar regardait l'horizon de ses yeux jaunis. Sa tête était encore parsemée de plusieurs coup de marteau tambourinant son esprit comme une marche militaire. A vrai dire, le tonneau qui servait de chef de garde avait l'impression que le monde entier tournait autour de lui. Ses sens étaient engourdis au possible, et il se sentait parfois tomber en avant pour finalement se rendre compte que ce n'était là que le fruit de son imagination. Un craquement de branche traîna son esprit paralysé de sa stupeur et le força à se tourner légèrement, ses yeux cherchant l'intrus ayant perturbé sa non-réflexion. Un grand chevalier, vêtu d'une armure brillante comme pas deux. Une large cape bleutée tombait de ses épaules à ses mollets d'acier, et son visage presque parfait lui donnait un air noble, presque angélique. Se raidissant autant que possible, le gros tas tenta de faire bonne figure malgré son état. Le chevalier soupira légèrement face à ce spectacle grotesque et lui fit signe de se détendre. Il n'en fallut pas plus pour que Gibraltar ne se laisse sombrer contre le mur sur lequel il s'appuyait plus tôt. Le chevalier soupira de nouveau et le pointa du doigt.

- C'est toi, le gros Gigi?
- Gi... Gibraltar Petieux pour vous servir... Messire.

Il avait peiné pour prononcer ces mots. Mais il y était arrivé. Le chevalier étira un sourire las sur ses lèvres serrées. Le bougre, dans son armure parfaite et polie, dessinait chez le gros gigi un sentiment de profond dégoût. Il ne savait pas trop pourquoi.

- Raconte moi ton histoire, garde. On m'a demandé de venir voir le chef de cette garnison. C'est toi. Mais j'aimerais tout connaître de ta vie, avant de te dire la raison de ma venue.
- To... Tout ce que vous désirez mon seigneur. Mais je ne suis pas sûr qu'une histoire telle que la mienne soit...
- Raconte moi. Je ferai le tri sur ce qui est important ou non.

Alors le poivrot s'était exécuté. Dans un soupire las, il avait commencé son récit. Tentant au fond de lui de tout se rappeler. Il était hors de question qu'il omette le moindre détail pour le noble. C'est ainsi qu'il commença son récit.

***


Gibraltar était né dans la ville de Bourg-en-chant, l'endroit même où il travaillait encore aujourd'hui. issu d'un milieu paysan, il eut une enfance tout a fait classique, aidant les parents dès que l'âge le lui permit. Arrivé au début de son adolescence, le bougre ne désirait qu'une chose: s'engager dans la garde afin de proclamer son indépendance, et avoir assez de sous pour acheter sa demeure et épouser Maria, la fille de l'aubergiste qu'il courtisait depuis quelques temps. C'est ainsi qu'il devint membre de la garde et commença sa nouvelle vie, dormant tout d'abord dans la caserne. Très vite, et malgré son manque d'éducation martial, le gros Gigi s'attira la sympathie de ses collègues et leur confiance. Ses patrouilles se déroulaient toujours correctement, et il parvenait à résoudre les conflits avec une diplomatie étonnante. Au fil du temps, son talent fut récompensé par ses supérieurs et le chambellan qui le nommèrent chef de patrouille. Cet avancement, ainsi que la paie qui allait avec lui permirent de finalement acheter sa demeure et de demander la main de sa promise. Cette dernière accepta avec joie et le mariage fut célébré rapidement.
C'est ainsi que la vie de Gibraltar se stabilisa dans une routine des plus agréables. Il travaillait avec la garde de jour, et rentrait le soir voir son épouse qui ne mit pas longtemps à tomber enceinte. Tout deux dans le fleur de l'âge, les jeunes époux ne pouvait espérer meilleur cadeau de leurs dieux. Les mois qui suivirent ne furent pourtant pas de tout repos. Les bandits devenaient de plus en plus agressifs et attaquaient la ville au grand jour, forçant la garde, et Gibraltar, à intervenir directement. Ce fut pour le personnage le baptême du feu, les premiers vraies combat. C'est ainsi qu'il prit les premières vies, alors même que sa bien aimée s'apprêtait à en donner une. Dans un printemps doux, Maria donna naissance à une jeune fille, Madèle, qui combla de bonheur le chef de patrouille et son épouse.

Quelques années passèrent alors, le chef de patrouille enchaînant les missions et finissant par devenir chef de garnison, sur nomination du seigneur local en personne. A vrai dire, la nomination faisait suite à une victoire de Gibraltar et ses hommes sur les bandits locaux et leur camp retranché. Une victoire qui lui avait d'ailleurs valu le surnom de "puissant marteau" en raison de l'arme de prédilection du milicien. Au sein de sa famille ensuite, les choses se déroulaient toujours paisiblement. Madèle était devenue une enfant pleine d'énergie et d'intelligence. D'après Maria, elle était promise à de grandes choses. Peut-être pourrait-elle devenir un jour préceptrice? Après tout, l'instructeur de la ville l'avait pris sous son aile et lui apprenait à lire. Enfin, c'était selon Maria. Il faut dire que c'était à cause d'elle qu'il portait une moustache, pour faire comme les nobles selon elle. Gibraltar à son tour avait commencé à apprendre, en raison de son nouveau poste. Même si pour lui, la tâche s'avérait bien plus ardue. Le père n'en était que d'autant plus fier de son enfant. Et la vie suivait son cours, les années passant. Jusqu'à un terrible jour d'automne. Un de ceux comme dans les contes héroïques, où il pleut et que l'orage gronde.
Gibraltar, sa femme et sa fille s'étaient éloignés un peu de la ville pour profiter d'un repas dans une clairière proche des bois. Le lieu était habituel pour le couple qui avait d'ailleurs flirté avant leur mariage dans cette dite clairière. D'ailleurs, Maria se faisait un malin plaisir à faire des allusions à sa fille, lui déclarant qu'il était peut-être temps pour elle d'amener son promis en ces lieux. La gêne que cela procurait chez l'adolescente faisait toujours rire le père aimant qu'était Gibraltar. Il les avait ainsi laissées, s'éloignant pour aller cueillir de l'eau dans la rivière du bois. La rivière n'était qu'à quelques minutes, aussi ne risquaient-elles rien. Surtout que la vie était paisible autour de la ville. Les brigands avaient été chassés, et les bêtes ne rôdaient pas aussi près des murs. C'est ce que Gibraltar pensait. Un cri, strident et d'une voix familière, glaça le sang du chef de la garde. Sa femme. Se précipitant en abandonnant la gourde qu'il remplissait plus tôt, il finit par tomber sur ce spectacle ignoble. Son aimée, contre le sol, avait son buste ouvert en deux et séparé du reste de son corps situé quelques centimètres plus loin. Son expression tétanisée dans la douleur et la tristesse marqua l'esprit de son époux à jamais. Plus loin, contre un arbre, Madèle se faisait violenter par une sorte de créature abjecte, assemblage calamiteux entre un homme et serpent. Sa fille était prise au piège, bloquée dans les griffes de la bête alors qu'il s'enfonçait en elle tout en savourant ses cris. Cette image s'ancra également dans l'esprit de Gibraltar qui resta quelques secondes sur place, tétanisé. Puis la machine de sa volonté se remit en marche. Son sang bouillonna tandis qu'il attrapait la dague à sa ceinture. Il se jeta sur la créature dans hurlement plein de rage, et planta sa lame dans ce qui ressemblait à un cou. Une frappe. Puis une autre. Et encore une autre. Et une nouvelle lorsque le corps démoniaque lâcha sa fille. Et à nouveau, une frappe. Et encore et encore. Quelques longues secondes passèrent ainsi tandis que son enfant se recroquevillait sur elle même, sanglotant et rassemblant ses vêtements déchirés pour tenter de masquer son intimité ensanglanté. Un autre liquide se mêlait au sang, mais le père ne le vit pas, car il continuait de poignarder la créature, sanglotant à son tour dans un mélange de rage et de tristesse. Puis finalement, il s'arrêta. Le souffle rapide, il observa les restes de la créatures, puis se tourna vers sa fille. Cette dernière tremblotait encore, et pleurait. Il laissa son arme et vint la prendre dans ses bras. La soulevant afin de la soutenir pour s'éloigner de cette scène abjecte, il jeta un dernier coup d’œil horrifié vers les restes de son épouse, avant de courir, sa fille dans les bras, vers la guérisseuse.    

Quelques semaines étaient passées depuis cet incident. L'enterrement de Maria avait profondément marqué la populace et surtout les deux membres de cette famille. Gibraltar, tourmenté par la culpabilité de ne pas avoir été là et par les images de ce qu'il avait vu, s'était réfugié dans la boisson. Il se saoulait très souvent, chassant ses pensées en les noyant sous un flot d'absurdités éthyliques. Sa fille quand à elle avait cessé son cycle d’apprentissage, et ne parlait presque plus. Elle passait ses journées à rester étendue sur son lit, observant le plafond en silence, lorsqu'elle ne pleurait pas. Le plus inquiétant, c'était son ventre qui gonflait peu à peu, s'arrondissant et laissant penser à un terrible présage. Le père, se voilant la face, faisait mine de ne rien voir et prétendait que c'était surement le fruit d'une escapade précédent l'événement tragique avec son promis. Mais il savait au fond de lui que ce n'était pas le cas. Même s'il racontait autre chose aux habitants. Malgré sa nouvelle addiction à la boisson, il était toujours un bon chef de garde. Il faisait attention à ce que ses hommes ne manquent de rien et continuent leurs patrouilles. Il tenait bon. Plus ou moins. Mais il tenait. Puis, un jour, pas plus mauvais que les autres, il retrouva sa fille pendue aux poutres de son habitation. La note qu'elle avait laissé, était claire. Et en la lisant, Gibraltar aurait préféré ne jamais avoir appris à déchiffrer les lettres et les mots. Chaque jour, elle avait senti la souillure en elle grouiller. Chaque jour, elle avait sentie la chose grandir et la dévorer de l'intérieur. Chaque jour, elle avait tenté de lui faire comprendre, mais il était trop saoul pour l'écouter. Encore une fois, il avait été absent lorsque sa famille avait eu besoin de lui. Et elle n'avait pu le supporter d'avantage. Elle refusait de donner vie à une horreur. Alors elle avait choisi de partir. De rejoindre sa mère de l'autre côté du rideau. Cette mort, ce fut la goutte d'eau qui brisa à jamais le cœur du pauvre homme.  

Ses passages à la taverne s'accentuèrent alors d'avantage. Passant de quelques fois par semaine à quelques fois par jour. Au fil du temps, il finit par passer plus de temps à la taverne que chez lui, ou en garnison. Pourtant, personne ne lui en voulait. Le tavernier le servait tout le temps, acceptant son or, et ses collègues ne disaient rien lorsqu'il passait les voir, souriant maladroitement sous l'emprise de l'alcool. Étrangement, les attaques de bandits ne se firent pas plus nombreuses, et l'ordre régnait toujours plus ou moins. A vrai dire, la diligence avec laquelle la désormais alcoolique avait dirigé la garde faisait qu'elle se suffisait à elle même. Alors même que la tête de cette dernière se plongeait constamment dans la cervoise et le vin. Le temps passa ainsi, l'ivresse du personnage faisait ses ravages sur son corps. Puis, un matin, les cornes de guerres résonnèrent en dehors de la petite ville. Des troupes rebelles au royaume, s'approchait des murs et venaient "libérer" la ville du joug de son oppresseur seigneurial. Le devoir imposait au chef de la garde d'ordonner la défense. De se battre pour son seigneur et défendre la ville. Mais à quoi bon? jaugeant les troupes "ennemies" depuis les remparts, l'à présent Gros Gigi savait malgré son état que ses troupes ne feraient pas le poids. L'ennemi possédait des chevaliers, des mages, alors qu'eux ils avaient quoi? Des paysans engagés dans la milice et habitués à chasser les brigands? C'est ainsi qu'il ordonna l'ouverture des portes. Mieux valait passer pour un traître aux yeux du royaume et un lâche plutôt qu'un pitoyable héros mort au combat après avoir sacrifié ses compagnons. C'est ainsi que la ville passa du joug d'un seigneur du royaume à un dirigeant du pays. Et aussi étrange que cela paraissait, rien ne changea au sein de la garde. Les journées continuèrent de la même façon. Boissons. Boisson. Comas. Boissons. Patrouille. Boisson. Sommeil. Cauchemar. De nouveau boisson. Et aujourd'hui, visite de noble.


***


Le gros Gigi tituba de nouveau, se soutenant sur le mur de bois qu'il avait tenté de quitter après son récit. Il regarda le noble devant lui d'un regard un peu fuyant. Il attendait une réaction.

- Je vois. Tu n'as pas eu une vie simple. Cela m'embête encore plus de devoir faire cela.
- Messire?
- Tu es relevé de tes fonctions. De la garde.
- Pardon?
- Tu as servi cette ville avec brio, nous ne le nions pas. Mais tu as tourné ta veste lorsque nos armées sont arrivées, et nous ne voulons pas que cela se reproduise lorsque nos armées auront quitté ces terres. Nous ne pouvons laisser un lâche à la tête de la garnison. Nous te remercions de nous avoir laissé passer, mais j'espère au fond de moi que tu comprendras notre décision.

S'écroulant lamentablement sur ses genoux, l'alcoolique vint attraper la tassette du chevalier dans une tentative pitoyable d'attirer son attention.

- Pas ça messire. Je vous en conjure. Fouettez-moi, mettez moi en geôle pendant un temps si vous le désirez. Mais par pitié, ne me retirez pas la garde.
- Tes hommes t'apprécient Gibraltar, même dans ton état lamentable. C'est pourquoi nous voulons te laisser vivre en dehors de la garde, simplement. Tu ne vis plus que pour la boisson. C'est une chance que nous t'offrons.

Les suppliques suivantes ne servirent à rien, d'un geste de la main, le chevalier dégagea le poivrot de son accroche, le laissant sombrer sur le sol boueux dans une complainte misérable. Ses larmes se mélangèrent à la terre tandis que le noble s'en allait. On venait de lui arracher la dernière parcelle de solidité que ce monde avait à lui offrir. La seule chose l'éloignant de l'abysse interminable de la dépression. Il resta ainsi, pendant quelques heures, à se lamenter et pleurer. Il était sûr que les autres gardes l'entendaient, mais aucun n'allait venir pour le soutenir. Car ils savaient qu'il était inutile de faire quoi que ce soit. Finalement, il se redressa plus ou moins, attrapant une bouteille qui traînait dans un sac non loin. Il vida son contenu dans son gosier avec une rapidité déconcertante, continuant de pleurer et gémir entre deux hoquets. Une fois la bouteille vidée, il fixa l'obscurité de la nuit devant lui, dansant entre les lueurs des torches. Il crut alors entendra sa femme, puis sa fille lui parler, lui murmurer une indication. Dans un excès de rage, il brisa la bouteille sur le sol, tenant maintenant plus que ses restes. Un tesson de bouteille en verre, aussi brisé que son être. Il se cambra alors, observant le sang qui gouttait de ses mains. Il s'était coupé dans sa propre rage. Puis, les murmures reprirent. Soumettant à son esprit une idée nouvelle. Levant la tête, il fixa de nouveau l'obscurité. Puis il se trancha la gorge avec le tesson de bouteille. Parcourant sa peau de la droite à la gauche. Dans un gargouillis pitoyable, le tonneau s'effondra sur le sol, dans un mélange de sang, et d'alcool.  
   


En ce qui vous concerne


A quelle fréquence serez-vous présent sur le forum ? Quelques fois par semaine

Comment avez-vous découvert le forum ? m'en souviens plus.

Quelles remarques pouvez-vous formuler à propos de l’apparence du forum ? La même qu'il y a des années.


Test-RP

Entrant vivement dans la taverne, Tobias observait toutes les personnes s'y trouvant. Avançant vers le comptoir, le jeune garde vint à la rencontre du tenancier.

- Il est où?
- Qui ça?
- A ton avis? Le gros Gigi.
- Ah ça. Ben j'sais pas, la porcherie j'imagine, ces derniers temps il va décuver là bas.
- Merci.

Le tavernier soupira longuement, faisant simplement un signe de main pour dire "pas de quoi" avant de reprendre le nettoyage d'un verre beaucoup trop sale. Tobias quand à lui s'éloigna du bâtiment pour se diriger vers la dite porcherie. C'est là qu'il le trouva. Étendu de tout son long parmi les porcs, l'alcoolique semblait dormir plus ou moins paisiblement, un petit porcin dans les bras comme s'il tenait une peluche. Attrapant le seau d'eau qui se trouvait non loin, le garde arrosa son ancien homologue d'un geste sec. Les cris qui suivirent furent un mélange à la fois du porcin et du tonneau de vin humain.

- Arg que quoi kécecé?
- Debout Gros Gigi. Tu dos là depuis ce matin. Il est passé midi.

Des yeux noirs de haines poignardèrent le jeune garde.

- Et alors? C'pas comme si j'en avais quelque chose à foutre. J'suis plus garde. Je suis plus rien.

La fin de cette phrase avait été marquée par un légèrement tremblotement, empli de tristesse. Tobias lui jeta sa ceinture, contre laquelle était accrochée les armes de l'ancien chef de garnison.

- Je m'en moque. Si le père te trouve dans sa porcherie, il va encore vouloir te botter le cul à coup de pelle. Et j'ai pas vraiment envie de voir ton séant sur la place publique, alors bouge. Je te paie à boire.

Les yeux précédemment plein de haine se remplirent alors d'une grande sympathie.

- Ah bha si c'est pour picoler, fallait l'dire plus tôt bon dieu! J'arrive!

Tentant de se lever, le gros Gigi retomba mollement dans la boue, grognant contre son propre empotement. Soupirant Tobias vint lui tendre la main, l'aidant à se relever péniblement. L'accompagnant ensuite dans al taverne, il commanda à boire et vint s'asseoir à une table avec l'alcoolique. Ce dernier fixa quelques instants la boisson devant lui, tout en passant son doigt sur la cicatrice qui parcourait sa gorge.

- Pourquoi vous m'avez sauvé les gars? J'vous ai rien demandé...

Le silence se fit quelques instants, alors que le gros Gigi fixait pitoyablement sa boisson, puis Tobias.

- J'aurais été mieux mort et enterré. J'aurais retrouvé ma femme, et ma fille...
- Dis pas ça. On est jamais mieux mort que vivant. Tu sais même pas si...

De nouveau, le garde sentit un regard noir se plonger sur lui, l'invitant à ne pas finir sa phrase.

- J'ai perdu ma femme. J'ai perdu ma fille. J'ai perdu mon honneur en laissant des ennemis entrer dans la ville pour sauver vos miches. J'ai perdu la garde, et j'ai perdu le peu d'amour propre qu'il me restait en suppliant un foutu noble de me laisser à mon poste. Puis j'ai même perdu l'occasion de partir proprement, grâce à vous.

Tobias le dévisagea. La colère n'était plus là, seulement une grande tristesse, qui glissait sur ses joues rondes alors qu'il buvait les premières gorgées de la cervoise qu'on lui avait offert.

- [color=darkseagreenC'est quand même assez ironique. Le nouveau chef de la garde me paie un coup haha. Tu sais quoi fiston? J'vais te dire un truc. Le plus important, c'que tes gars manquent de rien. Sinon, pour le reste, laisse les nobles se palucher la bite entre eux. Ils adorent faire ça de toutes façons.[/color]

Nouvelle gorgée, cette fois plus vive.

- J'ai combattu des brigands. Des loups, des saloperies que ton cerveau peut même pas imaginer. Et pourtant, je perds tous les jours un combat contre moi même. Même mettre fin à mes jours, j'en ai pas été capable.

A nouveau, le gros gigi s'empara de son verre, consommant tout son contenu rapidement pour finalement reposer le contenant sur la table collante de la taverne. S'essuyant la bouche avec la manche de sa jaque, le gros continua son monologue.

- J'vais quitter la ville fiston. Ca sert à rien de rester ici pour moi.
- Quoi? T'es sérieux?
- Tu vas m'dire que je suis indispensable ici? Que j'vais vous manquer? Arrête ton char gamin. J'vois bien qu'vous venez vous inquiéter de mon état plus par pitié que par amour propre. J'suis un boulet depuis que vous m'avez sauvé il y a plusieurs mois. Je suis saoul constamment, mais pas idiot.

Il marqua une pause, grognant légèrement alors qu'une migraine venait frapper ses tempes.

- Dehors, sur la route, j'vais ptètre réussir à trouver une belle mort. Si j'reste là, j'vais me consommer à petit feu, j'le sais. Au moins, ailleurs, si j'crève, les gens se diront pas simplement " ah, il est enfin crevé le gros sac à vin? Dommage, il faisait marrer les gosses ".
- Dis pas ça.
- Tu sais que c'vrai bougre de dieu. Par le Fléau, l'autre jour j'ai même eu un mercenaire de passage qui m'a pissé dessus pour se marrer. Ecoute moi bien. Je suis une loque. Je le sais. Mais au moins, en dehors de la ville, je serai une loque inconnue.

Le silence s'installa par la suite. Tobias voulait l'empêcher de dire cela, de partir. Mais il savait que le gros Gigi avait raison, et il avait beaucoup trop de respect envers lui pour le retenir dans sa folle quête. Même si cette dernière ressemblait plus à un suicide programmé.

- Soit. Tu pars. Mettons. Et pour l'argent? Tes réserves sont quasiment toutes parties dans la boisson.
- Ah ah! Question conne! J'vais devenir mercenaire pardi!

Un sourcil s'haussa au dessus des yeux du garde, alors qu'il jaugeait le corps rondouillard de son ancien collègue.

- Mercenaire Petieux. Ah ah, ça claque gamin!
- Mouais.
- Fais pas la tronche bordel à cul. Vosu vous trouverez vite un nouveau pochtron à entretenir pour vous rappeler que vos vies sont meilleures que la sienne.

Tobias reçut cette dernière phrase comme un coup de couteau en plein coeur. Il ne savait pas vraiment pourquoi cette déclaration lui faisait aussi mal, mais elle le blessait bien trop. Il voulut grogner sur son ami, l'engueuler, mais ce dernier était déjà retombé dans les vices de la boisson et ne prêtait même plus attention au jeune homme. Silencieusement et un peu outré, le garde se releva et quitta la table. L'observant quelques instants, Gibraltar laissa un sourire las se dessiner sur ses lèvres humides, murmurant pour lui même.

- Désolé de l'avoir fait comme ça fiston, mais j'peux pas continuer à être un fardeau pour la ville...

Il se gratta ensuite le menton puis la moustache, avant de se tourner vers le comptoir et d'hurler.

- TAVERNIER! UNE AUTRE STEUPLAIT! J'AI SOIF ET J'AI DE LA ROUTE APRES!

L'après-midi commençait, alors il fallait bien arroser ça.
* * *
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Néro Elem

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Néro Elem
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Le gros Gigi. _
MessageSujet: Re: Le gros Gigi.   Le gros Gigi. EmptyDim 22 Mar 2020 - 16:24

Wah ! Au début, on éprouve du dégoût puis, plus on lit, plus on a pitié. C'est tellement fascinant. °°

Je te valide ! Nyan Cat

Le gros Gigi. 111

Néro, Elem est venu ici...
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Le gros Gigi.

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