Finalement, ne sachant plus quoi faire et à bout de patience à la longue, je sors mon épée à la lame rouge sang et me prépare à embrocher quiconque me barrera la route, tant pis pour l'économie. C'est alors que j'entends des bruits métalliques *On se bat à ce qu'on dirait, mais pas question de me retourner, je dois garder mes ennemis sous les yeux*. Je commence à remarquer une chose particulièrement singulière: plus personne ne fait attention à moi! C'est comme- ci je suis hors combat et que je n'ai plus la moindre valeur pour ces mercenaires! *Je crois que mon inaction leur a donné l'impression que je ne suis qu'une grande gueule sans rien dans la pantalon. Parfait!*. Tout de suite après, les mercenaires qui me barraient la route foncent derrière moi sans même me regarder et j'en profite pour passer.*Trop facile!* Je cours tête baissée sans même regarder une seule fois derrière moi.*Faut pas que j'oublie ma promesse moi!*.
Je monte un escalier pas très grand avant d'arriver devant un couloir de taille moyenne, autant en largeur qu'en longueur. J'en ai tellement vu de ces couloirs que j'ai plusieurs impressions de déjà vu qui viennent effleurer mon triste esprit de solitaire. Il n'a suffit que d'une minute de rêverie pour que je sente le sol branler sous moi *Mais qu'est ce que... Eh merde!* une, deux, trois, six, sept, dix personnes viennent d'entrer dans mon champ de vision en courant, épées aux poings. Je ne sais pas si c'est des mercenaires ou une compagnie de joyeux lurons, mais il est certain qu'ils en veulent ma peau. Certains s'autorisent même une grimace sauvage en me regardant dans les yeux et d'autres inspirent brutalement comme des mufles en furie! Pourtant, je n'ai pas peur.

Je ferme les yeux et n'attends que trois secondes avant que ma première proie n'arrive. Elle me tranche violemment de haut en bas avec la grâce d'un gorille. Avant même qu'elle n'est pu abaisser sa lame, la mienne était déjà entré en lui. Je la retire, prend son arme et laisse ma première victime tomber juste à côté de moi, ses yeux ébahis par la mort et l'effroi. La deuxième n'a même pas le temps d'arriver à moi: j'avance, je tourne sur moi-même vers ma droite de façon à avoir mon épaule gauche juste à côté du sien, puis continue à avancer. Pendant la tournante, je lui ai coupé la tête qui tombe dans un bruit sourd et mouillé. Deux autres proies arrivent en même temps. Je me déplace de façon à me trouver au milieu de leur cavalcade. Ils s'arrentent brusquement en se rendant compte que je suis déjà à leur niveau, mais il est trop tard: leurs bras droits tombent, mais ils n'étaient pas encore hors combat. Heureusement pour eux, si l'on peut dire, ils sont gauchers, donc leurs épées sont à leurs mains gauches. Allant au-delà de leur douleur et du sang qui se déverse sur le plancher par giclée( ils sont payés pour ça après tout) ils essayent de me trancher la tête en même temps. Je fais un grand pas en avant à une vitesse peu ordinaire et pendant qu'ils font leurs demi cercles jusqu'à moi, je pousse de mes index leur épaules nues de chaires et de muscles, leurs faisant perdre équilibre et tomber sur leurs bras gauches respectifs. Ils gigotent sans jamais pouvoir se relever, ni même se renverser sur le dos. Je continue à avancer.

"IL SUFFIT!!!!!!"

Tous les gros bras s’arrêtent. un homme s'avance au milieu d'eux. C'est leur patron.

Le Lache était passé! Je n'avais plus le choix. Je regardais mon adversaire, essoufflé, gravement blessé. J'allais en finir quand une image me vient à l'esprit. Je le voyais près d'une petite maison de campagne. Un enfant, blond, de six ans environ. Il courait à en perdre vers lui en criant son prénom. Les larmes aux yeux, il se jetait à son cou. Il lui avait manqué. Derrière, une femme, les yeux marrons. Elle avait un regard attendrit de la scène Ils avaient l'air de s'aimer. Comment pourrais-je enlever la vie de cet homme à présent ? Il y avait des choses qu'on ne pouvait peur. Détruire trois vies au lieu d'une était pour moi inconcevable. Je plongeais mes yeux dans les siens. La lune les faisait briller d'une étrange lueur argenté. Je n'avais encore jamais vu autre personne avoir la même couleur, qui à la nuit tombé devenait un lac où les rayon de l'astre nocturne se reflétait. Je lui fit un petit signe de la tête. Il n'attaqua pas. Il avait compris que sa mort ne m'intéressait pas, que sa famille, ses amis tenait à lui. Il était temps pour mon adversaire de se reconvertir. Devenir un bon père, un paysan acharné. Que sais-je !

Je me précipitais vers l'escalier. Les hommes m'empêchaient encore de passer. Je soufflais. Jamais n'auront-ils compris que nous barrer la route ne servait à rien, que nous passerions quand même ? Il faut croire que non. J'avançais, donnant des coups de coudes, de pieds et de poing pour finir enfin à atteindre la première marche. Je levais les yeux. Il était encerclé. Il avait donc un don pour attirer les emmerdes ? Parfois, je me demandais comment il avait fait pour survivre tout ce temps sans s'être fait tuer auparavant. Il commença à se battre, immobilisant vraiment vite ses combattant. Il se battait vraiment bien... Je n'avais pas pu voir ce talent avant car il ne s'était pas battu le Lâche. Ces mèches blondes valsaient avec son corps dans cette étrange danse macabre.

Pourtant, le spectacle fut de courte durée. Un homme, cet homme, débarqua dans le couloir, hurlant à ses soldats de tout stopper. J'en profitais pour rejoindre notre compagnon suivit de Merom. La haine commeçait à monter. Je serrais la machoire pour ne rien laisser transparaitre. L'étrange lueur brillait de plus bel, comme les yeux d'un chat dans la nuit. Il fallait que je me calme pour éviter de faire bruler toute l'auberge. Et nous par la même occasion. Je fermais les paupière, soufflant doucement, me concentrant sur moi même. Je ne devais pas laisser mes sentiments me dominer. Lorsque je les rouvrit, j'esquissais un sourire. A voix basse j'intimais à mes compagnons:

-Le jeu commence dès maintenant.

Il nous invita a entrer dans son bureau. Enfin, Merom eu quelque peu du mal. Il faut comprendre qu'un démon rouge avec le chef des mercenaires n'arrangeait pas les sous-fifres.