Il était tard, la lune se pavanait dans le ciel recouvert de ténèbres et la voie lactée serpentait silencieusement entre ce magnifique bal. Une étrange roulotte se déplaçait sur un chemin boueux, sortie de nulle part, tirée par de monstrueux équidés squelettiques, le crâne décharné, les naseaux fumant à travers la légère brume. Leurs yeux rouges perçaient la nuit comme la lanterne d’une faucheuse égarée. Les deux créatures semblaient lâcher de longs râles euphoriques et leurs hennissements strident glaçaient le sang des batraciens nocturnes. Les grandes roues de la roulotte couvraient les traces fumantes de leurs sabots. Une chose étrange aurait éveillé la curiosité de n’importe qui, personne ne conduisait la roulotte. Les équidés semblaient parfaitement savoir où aller.
Pendant ce temps, à l’intérieur de l’étrange roulotte, un curieux personnage s’afférait sur ce qui semblait être une poupée. Son corps svelte, penché vers le visage vitreux de la petite chose, donnait l’air d’un spectre prêt à la dévorer. C’était Alistair. Il piquait soigneusement de longs cils noirs, un par un, sur les yeux de la poupée. Soudain il se mit à fredonner une chanson, accompagné par la douce mélodie d’une boîte à musique :

« Au clair de la lune
Ma petite poupée
Va me chercher une
Ou deux âmes égarées
La fillette est morte
Exauce mon vœu
Et fait donc en sorte
Qu’elle ne rejoigne pas Dieu

…

Au clair de la lune
Ma petite poupée
Traverse les dunes
Pour me retrouver
En toit tu m’apporte
Le fruit de mon vœu
Passe donc ma porte
Jouet merveilleux »

Alistair s’arrêta soudainement, alors qu’il s’apprêtait à refermer le ventre de la poupée. Il tira plusieurs tiroirs, incorporés au bureau, et fouilla à l’intérieur. Il y avait une multitude de pierres précieuses, rangées soigneusement par ordre alphabétique, dans des petites boîtes marrons. Alistair sortit trois pierres, une labradorite, une opale et une staurotide, qu’il disposa dans un grand bol d’argent. Puis son regard se posa sur un bocal en verre posé sur une étagère. Son contenu était pour le moins repoussant. Il s’agissait d’une espèce de gros crapaud à huit pattes couvertes de poiles noirs, possédant quatre yeux globuleux, une bouche remplie de dents aiguisées et pour finir, une longue queue de rat, faisant penser à un verre de terre, traînant derrière lui. La petite bête dormait paisiblement à l’intérieur du bocal.
Le visage d’Alistair fut traversé par une grimace un cours instant, mais ensuite un sourire angélique réapparut. Il lui manquait une pierre, de la célestite. L’ingrédient le plus important dans la confection du cœur de sa poupée. Il se passa la langue sur les lèvres, puis se leva tranquillement tout en déclarant d’une voix calme et posée :

-Nous sommes enfin arrivés…

Alistair saisit sa longue canne en argent, puis ouvrit la porte massive de sa roulotte. Effectivement, elle s’était arrêtée. Les deux créatures qui la tiraient, soufflaient bruyamment dans la rue sombre et lugubre de la ville encore endormie. Leur maître s’approcha d’elles et leur jeta ce qui semblait être des corps humains fraîchement décédés.

-Régalez-vous.

Alistair marchait dans les rues désertes de cette ville, d’un pas lent et le visage vide de toute expression. Sa canne résonnait sur le pavé humide du chemin qu’il empruntait. Il savait exactement où aller pour chercher l’ingrédient qu’il lui manquait. Il était à Madorass et ici, une boutique ou plutôt une taverne, était ouverte jour et nuit : La Griffe d’Alargon. Pour être déjà venu dans cette ville, le démon savait que dans cet établissement se vendaient des objets magiques.
Soudain, il s’arrêta. Une porte lui faisait face et une enseigne se balançait machinalement, sur laquelle on pouvait lire, « La Griffe d’Alargon ».
Il poussa la porte d’une main et un grincement lugubre s’en échappa. Le froid de la nuit s’infiltra part l’ouverture et Alistair se glissa à l’intérieur de la taverne. Il y avait un bar, où trois malfrats buvaient des liquides plus que douteux. Ils s’étaient retournés lorsqu’ils avaient entendu la porte s’ouvrir. Alistair se dressait devant eux de son corps svelte, portant les même habits que d’habitude, son chapeau haut-de-forme sur la tête, sur lequel une petite poupée assise sur le bord, se tenait de ses minuscules bras, serrant fort le tour du chapeau. Elle les fixait sans bouger ni parler, ses cheveux rouges tombant sur sa robe de majesté.
Alistair s’avança jusqu’au comptoir sans même porter un regard sur les trois hommes. Il demanda à parler au « patron » :

-Bien le bonsoir, je souhaiterais m’entretenir avec le patron… au sujet d’objets magiques.

Le démon resta de marbre en disant cela, seul un sourire narquois se dessina sur son doux visage.

La nuit était tombée sur la ville de Madorass, laissant un lourd silence dominait les rues de la cité. Perdu dans ses ruelles, la Griffe D’Alargon laissait échapper une lueur par les petites fenêtres qui la décorait. La journée avait été plus mouvementée que d’habitude, avec une bagarre entre deux orques qui avait causée plusieurs dommages à l’établissement. Yagar regarda du coin de l’œil les tables et les chaises brisées entassé dans un coin de la pièce. Ces deux cons s’était donné à fond dans leur bataille, allant jusqu’à ce lancer des chaises et des assiettes. Il se réjouit toutefois, la journée n’avait pas été si mauvaise, il avait reçu de la nouvelle marchandise, trois elfes et deux humaines, de très belle pièces. Elles partiront vite. En plein milieu de la nuit, trois brigands entrèrent dans la taverne, des habitués. Après avoir reçu leur boisson, ils se firent un plaisir de raconter leur dernier succès au démon.

- La caravane revenait de Venill, remplis d’or et de d’armes de bonne qualité… un seul mercenaire, un vrai jeu d’enfant… ils ne nous ont pas vu derrière les buissons sur le bord de la route… l’expression sur leur visage en valait la peine… le marchand pleurait comme une petite fille : « ne me tuer pas, s’il vous plait, je vous donnerais ce que vous voulez, s’il vous plait! »…

Les trois brigands éclatèrent de rire, Yagar sourit. Puis, la porte s’ouvrit…silence. Un homme au corps svelte, coiffé d’un haut-de-forme, s’avança tranquillement vers le bar. Les malfrats murmuraient entre eux : « C’est qui ce con, qu’est-ce qu’il vient faire ici? »

- Bien le bonsoir, je souhaiterais m’entretenir avec le patron… au sujet d’objets magiques, dit l’homme.

- Les étales sont fermes pour aujourd’hui, revient demain, répondit Yagar, sans même détacher ses yeux de la chope qu’il nettoyait.

- Ouais, retourne dont jouer avec ta poupée, lança l’un des brigands, ce qui provoqua un éclat de rire chez ses compagnons.

A ce moment, Yagar leva les yeux et regarda l’étranger et il vit, dans son regard, une étincelle maléfique. Ce n’était pas un humain, il venait d’un autre monde. Le tavernier déposa sa chope sur le comptoir et d’un coup de regard, signala à ses clients de se taire.

- Le patron est devant toi, suit moi.

Yagar quitta l’arrière du bar et, en passant, donna trois coup sur la porte de la cuisine. Quelques secondes plus tard, le gobelin y sortit et grimpa sur le comptoir. Suivit par le nouvel arrivant, le colosse descendit tranquillement les escaliers qui craquèrent a chaque pas du colosse. Rendu au sous-sol, il alla chercher un grand livre de cuir qu’il déposa sur la table. C’était le registre d’inventaire des marchands permanent de la Griffe D’Alargon. Il s’assit devant le démon.

- Qu’est-ce que tu cherches en particulier? Demanda-t-il dans une voix sombre qui résonna entre les murs de pierres.

Un silence pesant s’était installé. Alistair observait l’homme, bâtit comme un rock, debout derrière le bar. Il avait une longue barbe hirsute, des cornes retroussées sur son crâne et un visage hideux. Ce dernier ne lui prêta même pas attention et finit de nettoyer une chope. Il déclara finalement :

- Les étales sont fermes pour aujourd’hui, revient demain

Un sourire maléfique se dessina sur le visage du démon. Il ne bougea pas et ajouta presque aussitôt d’un ton amusé :

-Je regrette mais je n’ai pas le temps d’attendre, de plus je déteste cela…

Un des loubards accoudés au comptoir lança alors de sa voix rauque de barbare :

-Ouais, retourne dont jouer avec ta poupée.

Ces êtres immondes lâchèrent des rires bruyants qui semblaient contagieux. Alistair n’y prêta pas une grande attention, mais un nouveau sourire jaillit sur ses lèvres et ses yeux s’illuminèrent. La petite poupée aux cheveux rouge sang qui se tenait fermement à son chapeau, tourna légèrement la tête et tira ce qui semblait être une langue en direction de cet homme infâme. Heureusement que son âme n’était pas du tout appétissante, sinon Alistair l’aurait sûrement déjà dévoré pour cet affront.

-Allons Lullaby, je t’ai déjà dit de ne pas t’adresser à ce genre de vermine.

Le démon sourit à nouveau et se passa la langue sur les lèvres. Puis l’homme derrière le bar le regarda enfin. Apparemment, il avait senti qu’Alistair n’était pas un humain. Mais lui aussi avez quelque chose d’étrange. Il avait quelque chose de démoniaque, il s’agissait sûrement d’un démon lui aussi ou du moins d’un demi-démon.
L’homme fit taire les affreuses hyènes vautrées sur le comptoir d’un regard puis déclara :

-Le patron est devant toi, suit moi.

Alistair porta une main sur le bord de son chapeau, comme pour s’incliner, et frappa doucement le sol de sa canne en argent. Sur le petit visage de la poupée s’étira un long sourire carnassier. Le démon suivit le patron, ressemblant à un nain derrière ce colosse.
L’homme toqua à une porte d’où s’échapper des odeurs repoussantes. Un gobelin surgit par l’ouverture et grimpa sur le comptoir. Alistair continua de suivre l’homme gigantesque, jusqu'à des escaliers qui menaient au sous-sol. Là, le colosse sortit un vieux livre en cuir poussiéreux et le remonta. Ils s’assirent autour d’une table et l’homme demanda :

-Qu’est-ce que tu cherches en particulier?

Alistair leva les yeux vers le colosse et laissa apparaître un sourire démoniaque. Il dirigea sa main vers la poupée, perchée sur le bord de son chapeau, et cette dernière frotta son visage contre le doigt squelettique du démon. Il répondit ensuite d’une voix douce et mielleuse :

-Il me faudrait une pierre de célestite, la plus pure que vous ayez.

Ses yeux étaient animés d’une étrange lueur. Alistair pensait déjà au formidable jouet qui lui apporterait bientôt une nouvelle âme. Soudain, le silence fut percé par les petits rires machiavéliques de Lullaby, qui tenait de ses deux petites mains le doigt de son maître, en se blottissant le visage.

- On cherche de la marchandise rare à ce que je vois, répondit Yagar en feuilletant le gros cahier. célestite, humm.

Arrivant à la page des pierres, le colosse scruta la page de haut en bas, a la recherche de la célestite. Lorsqu’il mit son doigt sur la pierre en question, il constata que cette sorte était manquante a l’appelle. D’un bref coup d’œil, il put voir que plusieurs autres types pierres manquaient au stock de la taverne, toutes sous le nom du même fournisseur : Kendall Fraser. Rapidement, Yagar tourna les pages a la recherche de ce nom et compris finalement que la majorité de ses articles « habituels » n’avaient pas été reçu depuis quelques semaines. C’était très curieux, lui qui d’habitude venait en ville une fois à toutes les semaines. Il se retourna vers le comptoir.

- Ternak!

Le gobelin accouru jusqu’à la table et grimpa sur le siège. Il salua le démon à sa droite avant de s’adresser à l’orque.

- Oui maitre? Demanda le petit être vert.

- Est-ce que Fraser est venu récemment? Le registre indique qu’il n’a rien amené depuis 23 jours.

- Non, je ne l’ai pas vu, et personne n’a de nouvelles de lui. C’est comme s’il avait disparu.

- C’est bon, tu peux retourner au travail. Puis, se retournant vers son client, Malheureusement nous n’en avons plus, notre fournisseur ne donne plus aucun signe depuis quelques temps déjà, ce qui est très étrange venant de lui.

Il marqua une courte pause et referma le livre. Puis, il ramena son attention vers le démon.

- Je ne sais pas pourquoi vous en avez besoin, mais si c’est urgent, vous pouvez venir avec moi. Je vais devoir me rendre jusqu’à chez lui, voir ce qui se passe. Je pars demain à l’aube. Sinon, vous pouvez simplement partir, vous ne trouverez pas ce qui vous intéresse ici.

Les yeux du géant dansaient sur les pages du vieux livre. Quant à Alistair, il restait immobile, comme un rapace guettant une proie. Son regard balaya la pièce, et il se rendit compte que beaucoup de tables et de chaises étaient en morceaux. A en juger par les fréquentations de cette taverne, il y avait sûrement eut une bagarre en peu plutôt.
Le patron appela un certain Ternak. Il s’agissait en fait du gobelin se trouva prêt du comptoir. Ce-dernier accourut docilement et salua au passage le démon. Alistair lui, resta de marbre et écouta la conversation des deux taverniers :

- Oui maitre?

-Est-ce que Fraser est venu récemment? Le registre indique qu’il n’a rien amené depuis 23 jours.

-Non, je ne l’ai pas vu, et personne n’a de nouvelles de lui. C’est comme s’il avait disparu.

- C’est bon, tu peux retourner au travail.

A la fin de leur discussion sur cet étrange Fraser, le patron de la taverne s’adressa à Alistair dont le visage s’était quelque peu assombrit. Il n’était pas la moitié d’un imbécile et avait tout de suite comprit qu’il n’y avait pas ici de célestite, cependant il écouta tout de même l’homme, avec plus ou moins d’attention :

-Malheureusement nous n’en avons plus, notre fournisseur ne donne plus aucun signe depuis quelques temps déjà, ce qui est très étrange venant de lui.

-Quel dommage… je ne peux absolument pas attendre de trouver une autre boutique…

Le démon avait dit cela d’une voix enjouée, presque sarcastique. Sa poupée devait être terminée avant le levé du soleil, sinon il n’aurait pas de nouvelle âme la nuit suivante. Pour lui ce serait comme une nuit de Noël sans cadeau. De plus, Lullaby n’aurait pas d’énième petite sœur et elle serait terriblement triste.
Le colosse ferma le livre et s’adressa une nouvelle fois à Alistair.

-Je ne sais pas pourquoi vous en avez besoin, mais si c’est urgent, vous pouvez venir avec moi. Je vais devoir me rendre jusqu’à chez lui, voir ce qui se passe. Je pars demain à l’aube. Sinon, vous pouvez simplement partir, vous ne trouverez pas ce qui vous intéresse ici.

Une grimace déchira le visage du démon. A l’aube ! Si sa poupée n’est pas finit à temps, Alistair n’en dormira pas de la nuit. D’un autre côté, il n’avait pas le temps d’aller dans le Vein et puis il se vengerait chez cet imbécile de Fraser. Après tout peut-être que son âme sera goûteuse, qui sait ? Alistair sourit gaiement au patron et entortilla ses cheveux oranges entre ses doigts tout en répondant à ce-dernier, d’une voix calme et moqueuse, comme à son habitude :

-Il est préférable que vous ne le sachiez pas… C’est d’accord. Tant que je n’ai pas cette pierre… je ne pourrais pas quitter cet endroit de toute manière…

Le démon se tu un instant, renifla l’air en se passant la langue sur les lèvres, puis ajouta d’une voix plus animée cette fois :

-Dite-moi ? Ce sont des âmes très pures qui se cachent ici. Ne serait-ce pas celles d’elfes par hasard ? Elles ont une odeur pour le moins alléchante…

Un sourire carnassier se dessina sur le visage d’Alistair et ses yeux brillaient à présent de gourmandise. Il aurait tant aimé pouvoir ne serait-ce que goûter une toute petite boucher de ces âmes. Quelle torture pour lui.

Le démon sembla hésiter face à la proposition mais, finalement, un sourire apparut sur son visage et accepta de se rendre jusqu’à ce cher Fraser. Ce dernier habitait dans la jungle, alors le voyage ne sera pas l’un des plus relaxant mais il était nécessaire. Le colosse referma soigneusement le livre de cuir et se leva. Il avait des préparatifs à faire.

- Vous pouvez prendre une chambre. C’est la maison qu’il l’offre. Profitez-en, on part dès les premiers rayons, termina l’orque, prêt à remonter à sa chambre.

Toutefois, alors qu’il se dirigeait vers l’escalier, son interlocuteur le questionna sur ses esclaves.

- Dite-moi ? Ce sont des âmes très pures qui se cachent ici. Ne serait-ce pas celles d’elfes par hasard ? Elles ont une odeur pour le moins alléchante…

- Vous avez raison, ce sont bel et bien des elfes. Ils sont arrivés aujourd’hui. Une marchandise de très grande qualité, très pure. Seriez-vous intéressez?

L’orque resta debout, livre dans la main, devant le démon aux cheveux orange, dans l’espoir que celui-ci paierait un fort prix pour une de ses merveilles.

Alistair écoutait le patron de la taverne, tout en continuant d’humer le doux parfum des âmes qui flottait dans l’air. Le colosse semblait vouloir lui offrir une chambre. Mais le démon avait toujours dormit dans sa roulotte, en compagnie de ses poupées. Enfin, dormir est un bien grand mot, puisqu’il n’en a pas vraiment besoin, disons qu’il préfère cauchemarder. Car oui les rêves sont insoutenables pour les démons. Et puis même si ses chevaux surveillent la roulotte, Alistair ne peut pas laisser ses précieuses poupées toutes seules. Qui sait ce qui pourrait leur arriver.
Le colosse répondit soudainement à ce qu’avait dit le démon à propos de ces chères âmes :

-Vous avez raison, ce sont bel et bien des elfes. Ils sont arrivés aujourd’hui. Une marchandise de très grande qualité, très pure. Seriez-vous intéressez ?

Cela fit apparaître un sourire des plus enjoué sur le visage angélique d’Alistair. Soudain, il rit aux éclats, accompagné par la poupée qui se tenait sur son chapeau. Il se leva et ajouta entre deux éclats de rire :

-Non merci, je n’aime pas les plateaux repas, cela n’a aucun intérêt. Je sais, je ne devrais pas jouer avec la nourriture mais c’est tellement plus amusant. Voyez-vous, ce que j’aime par-dessus tout, ce sont les dîners spectacles !

Alistair continuait de rire, mais de plus en plus faiblement. Soudain, il s’arrêta et reprit son air angélique. Un sourire narquois reprit place au coin de sa bouche. Sa poupée en fit de même.
Il réfléchit une dernière fois à la proposition de l’homme, concernant la chambre, puis déclara d’une voix calme et paisible :

-J’accepte de passer la nuit ici. Mais vous devez être bien imprudent pour inviter de tels clients non ?

Sur ces mots, le démon laissa entrevoir ses dents blanches à travers un sourire machiavélique.

-Qu’en pense-tu Lullaby ?

La petite poupée ferma les yeux en penchant la tête sur le côté, puis les rouvrit, avant de laisser échapper un rire diabolique.

[ HR : Je n’ai plus trop d’inspiration, cependant si je passe la nuit dans ta taverne, ça risque d’être agité.]