De l'herbe à pipe [LIBRE]

________________ ________________

[HRP : premier post-rp de Dranek Barth, avant de me faire censurer, le titre n'est qu'une copie du titre du premier appendice du premier tome du seigneur des anneaux de Tolkien, histoire de montrer l'utilisation de la pipe dans un monde de Med-Fan].

Le magnétiseur était là, assis sur une branche noueuse et épaisse d'un chêne sans doute centenaire. Il avait sa capuche rabattue sur ses oreilles, et inhalait doucement la fumée de sa pipe, bourrée avec ce qu'il appelait de "l'herbe à pipe". Il fit quelques ronds de fumée, comme à son habitude. Quand il avait l'impression que sa vie commençait à tourner en rond c'est qu'il était temps de partir. Il entrouvrit sa besace et en sortit précautionneusement son vieux grimoire vierge, une bouteille d'encre et une plume taillée. Décidément, ces habitudes qui se mettaient en place ne lui plaisaient pas toujours, il avait l'impression de devenir un de ces vieux professeurs scribouillard, sentant bon la poussière et le conservatisme forcené. Il inscrit pourtant une entrée dans son manuscrit :

"-Ce monde est vaste, et je stagne sans cesse dans mes recherches. Il serait peut-être temps de changer d'horizon, et de découvrir de nouvelles choses."

Sa dernière découverte, pourtant relativement peu récente, l'amusait encore quelque peu, et c'est justement pour cela qu'il voulait mener plus loin les recherches, afin de continuer dans cette lancée. Il ferme la bouteille d'encre et la mit dans la paume de sa main, puis après un instant de concentration, le flacon lévita à quelques centimètres de la main. Cette utilisation du fluide animal le divertissait suffisamment pour mériter d'être développée. Mais à quoi bon faire l'éviter si la main devait tout de même se trouver en-dessous ?
Après avoir rangé son grimoire et l'encre dans sa besace, puis jeté la plume au vent, il referma son sac, et se remit à inhaler sa pipe.
Dès qu'elle serait vide il partirait.

[HRP : j'attend l'arrivée d'un autre personnage.
Si vous le souhaitez vous pouvez me faire une critique constructive sur mon style de RP.]

________________ ________________

Bleinzy s’était engouffré tôt dans la matinée dans l’étrange et foisonnante forêt des Amanites. Elle savait ce qu’elle voulait, et ne passait pas quatre chemin. Elle était à l’affût, scrutant minutieusement chaque plante qui se trouvait à porter de son regard. Oui elle cherchait de l’Isatis plus connu sous le nom de Guède. Une plante pas plus haute qu’un chien sauvage mais qui en cette saison était plutôt difficile à trouver car elle ressemblait plus ou moins à beaucoup d’autre de ses consœur sauvage. En période de floraison elle arborait un bouquet de petites fleurs jaunes si reconnaissable ce qui la rendait beaucoup plus simple à repérer.
Arpentant donc le sous-bois la jeune femme fût alors interrompu dans son exploration par une singulière odeur.
Soulevant son menton, humant l’air frais, elle suivit l’étrange parfum. Redoutable traqueuse qu’elle était Bleinzy ne mit pas longtemps à remonter jusqu’à la source qui avait éveillé sa curiosité. Assit sur une branche d’un vieux chêne centenaire un homme fumait une longue pipe de bois, le visage couvert par son capuchon.

La chasseresse silencieuse, toujours tapi dans l’ombre de sa sobre cachette, l’épia alors un moment. Elle le vit sortir un carnet et griffonner quelques notes à l’intérieur.
Cet inconnu connaissait l’art de l’écriture et savait par conséquent lire. Elle ne savait ni faire l’un ni faire l’autre et n’avait jamais vraiment eut le besoin d’apprendre à le faire. Elle n’avait jamais eu personne pour lui enseigner de tout façon!
Elle s’imagina alors que l’homme devait surement être un érudit, peut être même un druide vu son accoutrement.
Lorsqu'elle voulut l’observer d’un peu plus près elle trébucha soudainement s’affalant de tout son long face à l'étranger le nez dans une touffe d’Isatis. La cause de cette bourde ? Une simple racine qui s’était malicieusement hissée hors du sol et qu’elle n’avait pas remarquée.

Etouffant un juron dans le langage propre à son clan, elle se releva alors dardant l’homme du regard.
Quel avait l’air maline maintenant, elle, la si dangereuse chasseresse qu’elle était s’était faite avoir par une satanée racine !
Point positif de sa chute elle avait enfin trouvé ce qu’elle cherchait depuis quelques heures. Point négatif elle devait maintenant expliquer sa présence à l’étrange homme percher sur sa branche.
Qu’avait-elle donc bien fait à la Terre pour qu’elle se moque ainsi de sa personne ?!
Chassant sa colère personnel en dehors de son esprit elle dit simplement :

« Excusez moi cette entrée si théâtrale mais je ne voulais absolument pas vous importunez. »

Elle se baissa alors afin de ramasser quelques feuilles de la plante tant convoité sans lâcher pour autant son regard de l’inconnu, elle ajouta alors :

« J’étais simplement venu cueillir ceci. »

[HRP : Eh bien me voici si ça ne te dérange pas.
Mh j'ai une petite suggestion à te faire, quand tu écris
dans ton livre peut être pourrais tu aller à la ligne et l'écrire différemment.
Par exemple le mettre en italique et changer la police d'écriture cela
le mettrait plus en valeur et te donnerait un style particulier.
Voila voila ~]

________________ ________________

Dranek ne tourna pas totalement la tête dans la direction de la jeune femme, juste de manière suffisante pour la regarder du coin de l'oeil. Il sentait, de par son ancienne éducation dans un milieu bourgeois, qu'il aurait été de bon ton de dire quelque chose d'altruiste, pour s'inquiéter de la bonne forme de la jeune créature, mais son ascétisme loin des hommes lui avait fait predre certaines de ces notions. Il tenta tout de même une parole compatissante, mais ça ne lui ressembla guère. Certaines habitudes sociales ne lui manquaient absolument pas.

" Certes. " dit-il.

Malgré le caractère court et affligeant de ses paroles, de sa parole, il en était pourtant plutôt satisfait. Ca semblait assez humain et emplie d'empathie à son goût, à savoir qu'il avait justement perdu le goût de cela.

* Encore une bouffeuse de racines qui se prend pour la princesse guerrière de la forêt ... Mais qu'est-ce que je fais là ... * s'interrogea-t-il.

Il tira sur sa pipe, le fourneau s'illuminant quelque peu, repoussant légèrement les ténèbres produites par sa capuche.
La fumée pénétra dans sa bouche, puis il la recracha très lentement, la laissant ainsi s'échapper en volutes lourds.

" La forêt est à tout le monde, tu n'as pas à te justifier. La nature a crée tout ce dont nous pourrions avoir besoin, il ne revient qu'à nous de l'utiliser. " exprima-t-il, comme une récitation.

Il ne savait pas pourquoi il avait déclaré cette dernière phrase, sans doute un lointain souvenir surgissant du passé où il était élève en école de magie, période courte et confortable de son existence, peut-être même justement trop confortable à son goût. Il avait quitté ce monde pour revenir à l'essentiel, et la venue inopinée de cette jeune fille était peut-être l'élément symbolique déclarant un nouveau départ. Il ne croyait pourtant en cette chose que les gens appellent "le destin".

" Vous étiez venu cueillir ceci ? pour quelle raison sans être indiscret ? " questionna-t-il la jeune femme.

Il fut lui-même surpris de cette question, la curiosité n'étant pas quelque chose qu'il exprimait à l'oral. Décidément la compagnie des autres ne lui réussissait pas sur tous les points.

________________ ________________

Un petit sourire discret se dessina alors sur le visage de la jeune femme, un petit sourire non pas de joie ou quoi que ce soit du genre, mais un léger sourire respirant le mépris. Cet homme ne prenait même pas la peine de tourner la tête et la regarder droit dans les yeux. Et pourtant elle sentait son regard, elle s’avait qu’il l’observait aussi.
Il devait surement la prendre pour une quelconque donzelle insignifiante se promenant dans les bois à la recherche d’un quelconque bouquet de fleur. Pathétique. Si cet homme avait pris la peine de la scruter un peu plus en détails il aurait surement deviner que la jeune femme était d’une tout autre trempe.
L’étranger jugea bon d’ajouter quelques paroles, enfin un mot, qui eut pour simple effet de doubler cette impression d’insolence qu’éprouver la jeune femme envers cet homme quand elle l’examinait.
Elle ressentait un manque de respect assez dérangeant provenant de cet homme, mais parfois les premières impressions ne sont pas toujours les bonnes. Et même si la jeune femme se trompait rarement il fallait bien avouer que cette fois ci elle faisait fausse route.
Elle avait tendance à oublier que trop souvent elle était l’une des seules rescapées de son clan et que les eussent et coutumes de la tribu n’était pas monnaie courante chez les étrangers. Chez elle, par respect, par soucis d’égalité, en s’adressant à une personne qui venait de vous aborder on prenait la peine de regarder entièrement son interlocuteur. C’était ainsi mais pas forcément pour tout le monde malheureusement, et surtout pas pour cet homme.
Mais Bleinzy ravala ces impulsions de colère qui commencer à irradier son esprit quand l’homme parla à nouveau après avoir recracher quelques bouffée de fumée blanche.
Il s’exprima au nom de la Nature. Il avait donc conscience des ressources extraordinaire qu’Elle avait le bon vouloir de nous offrir et rien que ces paroles eurent pour effet d’apaiser l’irritation qu’elle s’était fait à son égard.
Puis, contre toute attente, il la questionna sur sa maudite plante. La jeune femme ne répondit pas directement alors à sa curiosité mais commença plutôt à lancer une réplique au sujet de Dame Nature :

"La Nature offre beaucoup mais les Hommes qui habitent ces terres sont aveugles et sourds. Ils ont oublié l’ancien langage qui nous liait à Elle."

Elle marqua une pause laissant un léger mystère s’insinuer dans ses propres paroles. Sa voix avait été sèche et tranchante emprunte d’une légère tristesse. Elle ne s’attarda pas trop non plus et ajouta d’une voix moins cassante :

"Ceci est du Waid. Lorsque l’on sait l’utiliser ses feuilles offrent une mixture bleu sacré. Elle sert à peindre son corps afin d’établir un voyage entre soit et la Nature même. Elle permet de révéler à celui qui veut bien entendre ce qui se cache au plus profond de soit."

Nouvelle pause. Brève mais utile car en réalisant ces propres propos elle ne comprenait pas en quoi cela pouvait bien intéresser l’inconnu. Elle ne put alors s’empêcher de conclure par ces quelques paroles septiques:

" Mais je me demande bien en quoi cela peut il bien vous satisfaire de vous instruire de tel rites sacrés. Jamais un homme civilisé n’a jugé bon d'en éprouver un quelconque réel intérêt."

Bleinzy durant tout le long de la conversation n’avait pas bougé d’un centimètre, elle se tenait droite, la tête haute. Ses cheveux se balançait en un ondulent singulier dans son dos sous la caresse du vent. Elle haussa légèrement les épaules à la furtive pensée qui passa dans son esprit. Oh non jamais personne ne s’était jamais intéressé aux pratiques de son clan trop souvent jugé barbare et primitif, alors pourquoi cet homme s’en soucierait il plus qu’un autre ?

________________ ________________

La fumée s'échappa lentement de la petite ouverture entre les lèvres du magnétiseur. Il ne la laissait jamais descendre dans ses poumons, cela entrainerait à la longue une terrible déchéance qu'il voulait éviter.

" Je tente de m'intéresser à tout ce qui concerne la culture, les cultures, dans leurs caractères universels. Je ne rechigne jamais à en apprendre plus sur une ethnie. " déclara-t-il.

* Encore une qui ne se prend pas pour du crotin ... * se dit-il à lui-même.

Il se rappela soudain qu'il était quelqu'un de désagréable. Cette prise de conscience ne le toucha nullement. Il haïssait déjà ses semblables, alors, un elfe de plus ou une elfette de moins ...

" Je me moque éperdument de ce que tu peux penser de moi, mais je suis tout de même curieux de ces rituels. De tout temps, l'un des plus grand dilemmes auxquels ont dû se confronter les hommes était de se positionner par rapport à la nature. C'est d'ailleurs de là que vient un débat encore très en vogue dans les cercles de magiciens et d'érudits, et que nos philosophes approvisionneront encore pendant des siècles et des siècles : La nature et La culture ... " Il commençait à se perdre dans son discours, comme les individus restés muets trop longtemps.

Décidément, il se faisait trop vieux pour les relations sociales concrètes et les discours rhétoriques.
Il inspira une fois de plus sur sa longue pipe de bruyère, et fit quelques ronds de fumée. Plus il y réfléchissait plus il avait la sale impression que depuis sa décision de vivre en solitaire pour renouer avec l'essentiel, sa vie tournait en rond.

- La vie est courte, les voyages forment l'existence. Il y a tellement à voir. Partez, et que le vent vous guide. .

Puis il lança sa plume dans le vent, facilitant sa trajectoire de montée grâce au pouvoir du magnétisme du fluide. Elle virevolta quelques instants au-dessus d'eux, puis fut emportée par le vent, vers d'autres cieux. Il en trouverait bien une autre à tailler pour écrire.

Il inspira de nouveau sur sa pipe, et regarda la jeune elfe, sans pour autant tourner la tête dans sa direction, du coin de l'oeil, Comme on regarderait une personne partageant votre abri lors d'une forte pluie.

________________ ________________

Bleinzy s’avisa de rien faire de déplacer ce qui ne fût pas des plus aisé car cet homme l’agacé en tout point. Comment pouvait-il donc s’intéresser à des cultures étrangères s’il ne montrait pas plus d’empathie envers le sujet étudié ?
Il avait aussi cette façon de parler qui donnait l’impression d’en savoir toujours plus que tout le monde, et c’était d’un point de vue personnelle plus que désagréable.
De même que cette attitude froide et réservé, détaché de tout.
Bleinzy avait le sentiment de ne plus exister à ses yeux lorsqu’il se mit à nouveau à écrire.
Que pouvait-il bien donc noté dans son maudit carnet ?! La jeune Louve se le demandait bien mais au final que cela lui apporterait elle de savoir ? Pas grand-chose évidemment…

Soudain un étrange évènement vint alors la sortit alors se ses désagréable pensée à l’égara de l’inconnu respirant l’autosuffisance. Il lança la plume dans les airs, elle gravita avec légèreté et s’envola dans le courant d’une brise qui passait par là. Elle n’avait pas rêver, l’homme mystérieux avait bien fait virevolter sa plume dans les airs. Un magicien rien que ça ?! La jeune femme n’en avait pas croisé souvent et avait peu de notion concernant la magie.
Enfin, à y réfléchir, dans sa tribu il y avait bien la shaman mais ce n’était point de magie dont on parler mais d’essence, fluide naturel s’écoulant dans chaque recoin de Dame Nature.
Il lui revint en mémoire qu’un jour elle lui avait murmurer qu’elle possédait un don incroyable mais ; quand la jeune fille à l’époque avait voulu en savoir plus, la vieille femme n’avait plus piper mot sur le sujet.
Depuis elle avait enterrer ses quelques paroles dans son esprit et n’avait jamais plus ouvert le tiroir dans lequel elle l’avait enfermé.

L’homme s’amusa alors à recracher de nouvelles volutes de fumé blanches et opaques. Bleinzy rangea les quelques feuilles cueillies dans sa besace, se décidant enfin à faire quelques mouvements. Elle reporta alors son regard sur le soit disant magicien, il l’intriguait et la révulsait à la fois. Quel curieux mélange, mais c’était ainsi. Elle resta toujours planté là, silencieuse l’espace de quelques minutes avant de se décider enfin à briser le silence :

« Je ne peux correctement vous expliquer nos rites… Seul l’expérience de la fusion avec la Nature peut réellement vous les faire comprendre. »

La jeune femme laissa place à une courte pause avant d’ajouter :

« Alors je ne crains de ne vous être d’aucune utilité. »

Mais à cet instant présent un léger bourdonnement vint s'insinuer au creux de ses oreilles. Une étrange vibration émaner de la forêt et la jeune guerrière n'arrivait cependant pas à comprendre d'ou elle pouvait bien provenir. Elle était nul part et partout à la fois. Elle sentait et entendait le murmure d'un ruisseau mais aucune source ne coulait dans les alentours elle se savait que trop bien. Puis au fond d'elle, dans l'obscurité de son âme il y eut une petite fissure... Tout ceci était bien étrange...

[HRP: désolée pour le retard de ma réponse !!
J’espère que ça convient tout de même... ]

________________ ________________

[Hrp : ne sois pas désolée, il n'y a aucun problème, je ne suis pas pressé. :) ]

Il inspira encore sur sa pipe. L'herbe à pipe, comme il l'appelait, allait bientôt être entièrement consumée. Cela serait signe qu'il se devrait de partir. Rien d'autre ne semblait devoir le retenir ici.

" Bon, si tu as cueilli ce dont tu as besoin, j'en suis fort aise. Mon départ est imminent, je suis un vagabond et l'appel de la route reprend ... " déclara-t-il.

Il vida le fourneau de son instrument à fumer avec son petit couteau, puis se laissa tomber de sa branche, en atterrissant sur ses pieds sans pour autant ne produire qu'un léger bruit. Il aimait se faire discret, et cette chute avec grâce le confortait, sans doute un peu trop, dans l'importance de savoir passer inaperçu, tant aux yeux, qu'aux oreilles des autres.

" L'expérience de la fusion avec la nature ? A ton avis, en quoi consiste ma vie ? Toute mon existence n'est vouée qu'à la fusion, l'harmonie, avec l'univers et tout ce qui est. Si je vis en dehors de tout, c'est pour ne troubler en rien le reste, et pour ne me troubler en rien moi-même.

Le grand sage de l'est a dit un jour, en parlant de l'ermite : << Qu'il marche seul, ne commette nul pêché, et renonce à ses désirs, tel l'éléphant, qui traverse la forêt. >>

Ne croyez pas que vous autres elfes, vivez de la meilleure manière qui soit, ne croyez pas non plus que le roi vit mieux ou de pire manière que vous. Chacun sa vision. Mais je sais que la mienne m'amène ainsi à ne pas troubler le reste de l'univers, en espérant le même égard en retour."
il se rappela que c'était sans doute la plus longue réplique qu'il est sorti depuis très longtemps.

Il ne cherchait pas la compagnie des hommes, mais ces derniers venaient néanmoins à lui.

" Et sache jeune elfette, que toutes les cultures ont cette forme d'appropriation de la nature en eux, à leur manière. Pour avoir parcouru notre monde de nombreuses années je peux te le dire. N'ose pas me dire que seul votre expérience de la fusion avec la nature peut me faire comprendre vos rites, car j'en ai vu bien d'autres, des rites, et je puis te dire que cette fusion est universelle." exposa le magnétiseur.

" Tant pour le chevalier en son château, que pour l'elfe au fond de ses bois. Seulement le premier en est sans doute moins conscient que le second." nota-t-il.

Sur ce il se redressa, épousseta son manteau des quelques feuilles ou moisissures qu'il avait récolté malgré lui et rangea sa pipe dans sa besace.
Ayant fermé son sac, il était prêt à partir. Malheureusement, les quelques restes de son expérience sociale lui rappelait que l'elfe fière ne pourrait que rajouter quelques choses ...

________________ ________________

La jeune femme ravala un juron de colère. Cette fois-ci non contre la branche de Mère Nature mais envers cette homme. Pour qui se prenait-il ? Comment osait-il prétendre ne rien troubler en ce monde alors que chaque action à une répercussion direct ou indirect quoi qu’il se passe ? Comment osait-il prétendre ne rien troubler en lui-même alors que pour comprendre il ne faut sens cesse se remettre en question ?
Mais la chasseresse ne pouvait nier que ses paroles, dans l’ensemble, étaient pourtant bercer de sagesse et cette vérité eut un effet dévastateur pour la jeune femme tel une tempête qui avait emporter les derniers sentiments de sympathie que la guerrière s’efforcer d’avoir pour celui-ci.

Un rictus moqueur se dessina sur son visage, et voila qu’il la prenait pour une elfe ! C’était le comble du comble ! Même si son peuple apprécier la compagnie de ses derniers leur race n’était pas du tout semblable à la sienne.
Et puis l’avait il vraiment observé ? Elle n’abordait nullement ses longues oreilles effilées qui les caractérisait tant.
Dans le fond, l’inconnu, avait tout de même toucher un point sensible sans le vouloir. Il la forçait à se remettre en question et Bleinzy détester ça.
Elle savait pertinemment qu’elle était différente du reste du clan. Elle savait que son corps était plus souple et plus agile que n’importe quel homme ordinaire, elle savait qu’elle sentait les odeurs qu’aucun de ses frères n’arrivaient à pister, qu’elle voyait beaucoup plus loin qu’aucun d’entre eux ne puissent le faire et qu’elle entendait beaucoup plus qu’une simple oreille humaine pouvait bien faire entendre.
Mais ce qu’elle savait bien plus encore c’est que le temps n’avait pas d’emprise sur elle. Que malgré les saisons qui s’écoule la vieillesse ne dégradait pas son corps. Elle avait vu ses parents vieillir, ses frères grandir plus rapidement qu’elle mais elle restait là comme figée dans la temps. Peut être n’était elle pas si humaine que ça après tout mais elle se refusait de tout son être à cette idée saugrenue, non elle refusait totalement de l’admettre et c’est avec froideur qu’elle lança à cet homme :

« Vous vous méprenez sur ma personne. Je ne suis pas une elfe, je suis une humaine, fille de la Terre et fière guerrière du clan des Sidhes. »

La fissure qui s’était faite ressentir quelques instant plutôt laissa échapper un goutte de magie qui tomba lentement dans l’obscurité de son être. Lorsque la goutte s’écrasa en son fond, elle émit une singulière ondulation dans le corps de la jeune femme, une vibration paisible et invisible qui prenait part de chaque partie de son corps. Mais Bleinzy ne remarqua rien et elle continua toujours aussi irrité :

« Et qui que vous puissiez bien être, druide, sorcier ou je ne sais quelle… »

Sa voix se tue, coupait net comme la tête d’un condamné tranché par son bourreau. Venait-elle de rêver l’espace d’un instant ?
Devant ses yeux qui s’étaient grand ouvert de surprise, le temps d’une seconde à peine, elle avait aperçu dans l’immense chêne dont son interlocuteur venait de descendre d’immense filaments étincelants qui parcourait son écorce. Lentement brillant d’une douce lueur bleu.
Elle cligna des yeux sous ce spectacle magnifique qui avait alors disparut quand elle rouvrit les paupières. Une nouvelle goutte s’échappa de la fissure, une nouvelle ondulation, un battement de cœur. La seconde qui suivit elle entendit un léger murmure, presque imperceptible. Lorsqu’elle tendit l’oreille pour mieux entendre elle fut surprise de constater que le son provenant de l’arbre. Il semblait frissonnait de l’intérieur dans un doux bruissement tel un court d’eau. Une nouvelle vibration, nouveau battement de cœur. Elle sentit un léger fourmillement s’étirer jusqu’au bout de ses doigts et une onde apaisante se déploya en elle calmant toute tension.
Soudain comme si elle savait alors exactement ce qu’elle devait faire, elle s’avança de du vieux chênes centenaires. Elle ne prêtait plus la moindre attention à cet homme, elle était comme irrésistiblement attiré par ses longs filaments bleutés qui s’écoulait dans l’arbre et qu’elle voyait à nouveau. Elle posa sa main totalement à plat contre l’écorce lisse et fut soudain submergé d’une nouvelle vague de magie. Elle sentait distinctement circuler le fluide sous des doigts, elle sentait la sève dansait sous l’écorce. C’était une expérience dès plus perturbante mais Bleinzy n’avait pas vraiment la tête à se demander ce qu’elle ressentait à cet instant précis. Non, elle était subjuguée par ses nouvelles sensations. Elle ferma alors les yeux instinctivement. Elle entendait le sang de l’arbre ruisselait en une étrange mélodie, elle entendait son chant de vie.
Puis comme si tout devait aussi limpide que la surface d’un lac sans la moindre ride à sa surface, elle sut que si elle chantait avec lui il se déclencherait quelque chose d’inattendu. Elle laissa alors tout son être immatériel entamait une étrange mélodie non fait de mots mais de liens. Comme si de sa mains laissaient échapper elles aussi d’étrange filaments aux fluides scintillant pour fusionner avec ceux du grand végétal. Elle ressentit alors le temps, le soleil et la pluie. Elle ressentit la caresse du vent, la chaleur et la neige. Elle ressentit à travers le fluide l’essence même du vieux feuillu. Alors tel un marionnettiste, elle chanta avec lui et de ses fils invisible elle fit mouvoir le chêne dans des mouvements lent et gracieux ne laissant rien au hasard, faisant frémir chacune de ses feuilles. Les grosses branches sinueuses tréseillirent, alors que les plus petites s’agitaient en de larges cercles harmonieux.
Bleinzy jouait avec ses fluides sans trop savoir ce qu'elle faisait, non elle ne savait pas du tout comment elle s'y prenait mais cela était pourtant si naturelle...

Une force nouvelle venait de voir le jour dans ses entrailles mais la jeune femme n’en avait pas encore prit conscience.

________________ ________________

Dranek trouvait la situation plutôt cocasse, voire même pathétique à ses yeux.

" Si tu n'es pas une elfe, alors je veux bien croire que je suis le sauveur de l'humanité ... " entonna-t-il, comme un petit chant.

Il y a des choses qui ne trompent pas, l'âme voit tout autant que les yeux, et ces derniers en sont d'ailleurs les fenêtres. Dans un voyage précédent, Dranek avait rencontré un aveugle qui ressentait les objets, leurs formes, les couleurs, et la nature des gens. Cette rencontre avait d'ailleurs renforcé sa croyance en le fluide universel.

* Il est fréquent de ne pas être au courant de sa nature, mais il y a bien des choses qui ne peuvent être ignorées. * se dit-il à lui-même.

Il inspecta ses affaires, vérifia que sa besace étaient bien fermée. Le magnétiseur détestait ne pas être prêt au départ. Il faisait toujours en sorte, tout le temps, d'être en position de partir dans l'instant, ce qui le forçait à ne jamais trop se disperser avec son matériel et ses quelques affaires.

L'air était frais et revigorant. Les arbres dansaient lentement sous le vent, qui n'était d'ailleurs pas assez puissant pour être désagréable, mais suffisamment pour compenser la légère chaleur moite et humide du sentier boisé où ils se trouvaient.

[Hrp : désolé de mon retard, mon week-end est assez mouvementé. Mes posts seront surement assez courts jusqu'à demain.]

________________ ________________

Les paroles de l’insolite personnage parvinrent aux oreilles de la jeune femme tel un écho lointain. Elle n’y prêta d’ailleurs pas vraiment attention. Elle était captivée par ce fluide qui s’écoulait en elle et ceux du vieil arbre.
La jeune femme était en harmonie avec le végétal. Elle sentait sa sève chatouiller ses phalanges. Elle écoutait attentive l’histoire de cent ans de ce chêne. Elle était hors du temps et elle savait, que si elle le voulait, elle pouvait prendre son contrôle.
Elle vit alors le fluide s’enfonçait dans la terre et se mouvoir un peu plus loin. Les filaments bleus formèrent alors la silhouette d’un autre arbre. Elle le voyait dans l’obscurité de ses yeux fermés. Elle poussa son exploration un peu plus loin. Elle voyait à présent la totalité de se qui l’entourait dans un halo bleu.
C’était tout simplement fascinant.

Elle aurait pu resté des heures ainsi mais elle sentait comme une ombre menaçante comme si cette prise de contrôle affaiblissait son corps. Elle sentait une partie d’elle-même s’affaiblir alors avec regret elle se concentra pour rompre le contact.
Sa main se détacha de l’écorce et les liens se défirent d’eux même. Tout redevint néant derrière ses paupières closes. Elle tendit alors l’oreille. Malgré son silence elle entendait distinctement son souffle. Il était toujours là debout observant son dos et ses longs cheveux de feu.
Bleinzy ne se retourna pas tout de suite. Elle était encore troublée par sa découverte. Son cœur s’était emballé sous la beauté de ce spectacle scintillant.
L’homme l’avait cependant observé elle le savait. Peut être avait-il déjà vu pareille scénario ? Peut être pouvait il lui en dire plus ?
Une gêne passagère envahit soudain la jeune femme. Elle ignorait totalement ce qui venait de se produire mais elle savait que cela était tout simplement.. naturelle. C’était comme si c’était dans l’ordre des choses de pouvoir se livrer à une telle expérience.
Elle avait une boule au ventre de demander des explications à son interlocuteur. Elle n’apprécier guère de devoir se soumettre à sa connaissance. Elle n’appréciait guère l’arrogance de cet homme qui semblait se sentir au dessus de tout. Elle ne l'aimait pas vraiment et sa fierté bloquait ses mots dans son œsophage.

Ce fut alors dans un raclement de gorge dédaigneux, sans se retourner toutefois et inclinant légèrement sa tête afin de le discerner dans un angle de vu furtif, qu’elle finit par dire :

« Vous savez ce que c’est n’est ce pas ? »

________________ ________________

" N'est-ce pas ... " dit-il sobrement.

Il s'assit mollement sur une souche.

" Il y a de nombreux fluides dans l'univers.
L'eau des choses vivantes, la matière contenue en chaque chose ...
Je ne sais pas exactement ce qui s'est passé, je peux pour autant comprendre cela.
Il y a des choses que cent vies humaines ne pourraient nommer, mais que l'expérience d'une seconde de ce vécu suffit à faire comprendre."
ainsi avait parlé le magnétiseur.

Il avait expérimenté des parcelles de pouvoir qui lui avait laissé discerner une infinité de possibilités, il y a bien longtemps. Cette jeune fille avait selon lui ressenti la même chose, vécu une expérience très similaire.

Il se sentit étrangement en phase avec l'univers, sans en savoir de raisons particulières.

Finalement peut-être qu'à cet instant un périple démarrait, mais celui-ci n'était pas forcement physique. Il était sans doute plus intéressant de reporter quelque peu son départ.

________________ ________________

Bleinzy ne dit rien et se contenta simplement d’écouter simplement ce qu’il avait à lui révéler. Elle laissa échapper un sourire quelque peu moqueur. L’inconnu respirait la suffisance et cela l’irritait légèrement.
Cependant elle ne se laissa pas distraire et essaya de comprendre aux mieux le sens de ses paroles et ce fut promptement qu’elle lança :

« Vous êtes bien un druide… toujours à utiliser beaucoup trop de mots. »

Elle se retourna avec agilité en haussant légèrement les épaules avant de posé ses grands yeux d’ambre dans ceux de son interlocuteur :

« Peu m’importe les belles phrases, soyez concis pourquoi se lancer dans des phrases compliquées alors que nous pouvons faire simple. »

Elle tourna alors son menton vers l’un des arbres à sa droite et elle demanda :

« Je vous ai demandé si vous saviez ce que c’était, apparemment oui.
Du fluide aviez-vous l’air de dire ,elle s’accorda une courte pause l’air songeuse puis continua, pour être un peu plus précis plutôt de l’eau. »

Elle s’accroupit et posa une main sur le sol puis fit part de son expérience :

« Pourtant ce n’est point le chant de l’eau que j’ai entendu. »

Elle ferma les yeux et les rouvrit. Rien. Elle réessaya, se concentrant de plus belle sans plus de résultat valable.
Ses doigts fins se refermèrent sur une poignée de brindilles et de feuilles avant qu’elle n’ajoute :

« Et bien érudit, sauriez vous me dire pourquoi je ne vois plus rien ? N’ouïe plus sa mélodie ? »

________________ ________________

Dranek parut comme illuminé, en transe euphorique. Il était comme halluciné.

" Oh, la solitude des gens comme moi nous rend versatile, changeant, et pire lunatique. "

Il se tourna vers l'arbre. Cela s'appelait, pour lui, un arbre, constitué de fluide comme tout ce qui est vivant.

" Je ne sais pas exactement ce dont il s'agit. Une énergie, présente en tout. "

Il se tourna vers le soleil. Sa personnalité avait radicalement changé au contact d'une autre personne, comme le vieux soldat qui après une permission reprenait l'enfer de son devoir.

" Bon, si tu veux en savoir plus, jeune amazone, il suffit de me suivre. Je te propose de partir en voyage de découverte.
Partir seul, ne commettre nul pêché et renoncer à nos désirs. Se suffire à soit seul, au-delà de tout. "

Il avança de quelques pas, et tendit la main à la jeune elfe en se tournant vers elle.

" Crois-tu qu'on vive éternellement ?! "

Le magnétiseur avait un sourire sur le visage. Le genre de sourire malicieux qui devrait inspirer la confiance.

________________ ________________

Bleinzy resta béat face à se changement d’attitude. D’une minute à l’autre l’homme s’était ouverte à elle, affichait un sourire jovial et lui proposait même de partir avec lui.
Ses sourcils s’arque-boutèrent pour afficher une expression trahissant sa plus profonde surprise puis se plissèrent à nouveau en une moue méfiante.
Il l’a tutoyé soit dite en passant ce qui la perturba un tantinet.
Quel étrange bonhomme.. Décidément la Terre avait conclu un drôle de marché avec son destin pour lui faire faire des rencontres incongrus !
Et puis quel drôle de vocabulaire qu’il employait pour la nommer : elfette, elfe et maintenant amazone. Et puis sa dernière question l’avait particulièrement troublé. Vivre une éternité ? A quoi bon ?! La mort est un passage inéluctable, toute chose vivante finit par mourir. C’est ainsi.
Elle secoua légèrement la tête en signe de négation et laissa échapper d’entre ses lèvres quelques paroles à peine audible :

« La vie ne s’arrête jamais, la Mort n’est qu’une porte qui faut franchir un jour ou l’autre. »

Puis sans saisir la main qu’il lui tendait elle se releva et le regarda droit dans les yeux avant de continuer d’une voix tranchante :

« Je n’ai nul envie de vous suivre ou que ce soit. Et puis qui me dit que vous sauriez m’en apprendre plus… »

Elle cachait sous son impatience sa réticence à la suivre c’était évident. Et puis combien de temps durerai son voyage si elle acceptait ? Elle n’avait pas de temps à perdre. Le Marchemonde l’attendait, son âme n’avait pas trouvé le repos. Shaytan vivait et errait quelques pas part entre les mondes. Elle ne saurait se soustraire à son désir de la tuer. De la faire disparaitre à jamais.
Alors évidement qu’il en faudrait plus à cet homme, dont elle ne connaissait absolument pas le nom d’ailleurs, pour la convaincre de le suivre, pour pousser sa curiosité à la faire changer d’avis.

La tête haute, elle le toisait d’un regard froid attendant une quelconque réponse. Autant qu’il pourrait être lunatique, et pouvait lui arborait un grand sourir, Rodany, elle, ne l’était pas et affichait un visage sévère.

________________ ________________

le magnétiseur s'approcha de la jeune fille, et ouvrit les paumes au niveau de son visage, une lueurs bleue partant de chacune de ses mains. Il les leva, et se rapprocha jusqu'à quelques centimètres de la jeune elfe. Les lueurs bleutées vacillaient comme poussées par un vent qu'on ne ressentait pas.

" Si tu le souhaites, inutile de voyager pour voir le monde, il suffit que je pose ma main gauche sur ta nuque et ma main droite sur ton front ... L'hypnose peut faire découvrir bien des choses ... Mais est-on toujours prêts à accepter pareil découverte ... "

La lumière bleue produite par les paumes de ses mains s'intensifia sur ces derniers mots.

[hrp] je remarque que les citations du forum changent à chaque nouvelles pages, j'ignore si c'est de mon idée dont on s'est inspirés ou pas, mais je trouve ca très instructif.
Désolé pour le retard, je prépare ma double rentrée et un concours. [/hrp]

________________ ________________