''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 L'ensorcèlement d'une rose [PV Héra]

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Synëal Muspell

♘ | le Botaniste Ardent

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Synëal Muspell
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Race : Syrinx
Classe : Ensorceleur
Métier : Botaniste
Messages : 174

Fiche de Personnage : Le Botaniste Ardent


L'ensorcèlement d'une rose [PV Héra] _
MessageSujet: L'ensorcèlement d'une rose [PV Héra]   L'ensorcèlement d'une rose [PV Héra] EmptyJeu 1 Sep 2011 - 12:10

L'exploration de Synëal l'avait mené loin des falaises, et le transportait désormais plus profondément dans les terres de Feleth, aux confins des forêts luxuriantes, et au fond des plaines baignées de soleil. Un soleil dont il n'avait toujours pas l'habitude, qui rendait ses vêtements plus lourds, et sa marche plus longue. Quelle sensation atroce que la chaleur qui n'en finissait pas de le ralentir, de le retenir et de l'enfoncer...Ce n'est que plus tard, au détour d'un monticule de rochers, qu'il trouva un oasis de fraîcheur, au bord d'un lac qui lui rappelait celui qu'il avait franchi pour atteindre Feleth. Il passa son doigt sous son nez en le frottant vigoureusement. Le pollen aux alentours commençait à lui démanger les narines.

Il s'approcha de la berge, et porta un regard lointain. De l'autre côté du lac, il pouvait apercevoir les silhouettes déchirées d'une cité. Il devait donc ne pas être très loin de ruines anciennes. Il sortit son grimoire de sa besace, décrocha le verrou, et l'ouvrit à la page d'un glossaire qui lui indiquait les différents lieux. Il passa son doigt le long de la liste et s'arrêta au nom d'Ascelnoth.

Avant qu'il n'ait pu lire l'article, un frisson parcourut sa colonne vertébrale. Il frémit et jeta un regard méfiant et suspicieux aux alentours. Une forte aura semblait approcher, et elle ne lui semblait pas d'être d'une très bonne augure. Il rangea sa reliure, et sortit discrètement une dague de sa manche...

Il repéra une cachette près d'un rocher et alla s'y recroqueviller. Au moment où il l'atteignait, trois silhouettes ailées descendirent du ciel et se posèrent lestement sur le sol. Deux d'entre elles tenaient de longues lances dont les reflets dorés réverbéraient leur teinte jusqu'à Synëal. La troisième resta immobile un instant, pendant que ses collègues s'échangèrent quelques mots en hochant la tête. Le démon pouvait sentir leur aura. Ils n'étaient certainement pas comme lui, leurs âmes étaient trop pure, et baignaient d'une douche chaleur apaisante. Les plantes appréciaient leur arrivée, des coquelicots se dressaient autour d'eux, et les arbres silencieux et immuables faisaient frémir leurs branches sous une brise invisible.

Le Botaniste Ardent recula doucement et retira son chapeau, pour ne pas se faire repérer, les yeux toujours fixés sur eux. Mais, en un clin d’œil, le plus grand des anges disparut de son champ de vision. Et l'instant d'après, le tranchant d'une lame vint se plaquer contre son cou.


"Démon." , susurra la voix au-dessus de lui.

"Synëal, je vous prie, c'est Synëal." , répondit-il d'un ton exaspéré.

Il savait cependant que faire le malin dans cette situation ne ferait que lui porter préjudice, surtout compte tenu de la haine éternelle entre les anges et les démons. Que faire maintenant? Du moins, qu'allaient-ils faire de lui? Pour l'instant, l'ange derrière lui était seul, et il pouvait encore le maîtriser avant que les autres ne surgissent...Son poing se crispa malgré lui. La violence n'apporterait pas de solutions...

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Héra Calliope

La Rose Noire

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Héra Calliope
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Race : Elue
Classe : Tueur à gage-Assassin
Métier : Philosophe philanthrope
Croyances : Athée
Groupe : Anges

Âge : 100 ans

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L'ensorcèlement d'une rose [PV Héra] _
MessageSujet: Re: L'ensorcèlement d'une rose [PV Héra]   L'ensorcèlement d'une rose [PV Héra] EmptyLun 28 Nov 2011 - 9:05

Eteins ma lumière


Que l’on vienne me dire que je mens. Qu’on vienne me l’afficher en me l’acclamant haut et fort. Je ne suis pas invisible, j’accuse même les coups et leur couleur bleuté. J’accuse même ce nous qui nous aurait fait miroiter. J’aimerai entendre un cri venant du néant. L’entendre déchirer la toile que j’aurai pu créer dans nos yeux. Je ne connais rien à part le noir. Cet immense noir qui me permet d’exister. Il existe. Je le vois dans le fond de mon cœur comme une évidence fatale. Fatalement vrai. Une erreur que j’aurai du trouver. Des tords que j’aurai du garder. C’est du passé. Du conditionnel. Sa marche avec toi. Sa marche avec moi. Sa m’arrache le corps d’apprendre à aimer. Cette vie que je passerai comme un navire puant à prendre des matelots juste pour la beauté de leurs traits. Qui j’aurai été avec toi ? Aurai-je évité le pire ? Le meilleur ? Une préférence que je n’ai jamais comprise. Une préférence que je me pense acquise et puis qui part. Parce que tu l’as voulu et que je n’ai fait que cracher dans le bocal. Payer. Payer une dernière fois ce que j’ai dit. En ultime combat se dire qu’on avait tout lâché pour rien. Se dire que la liberté en vaut le détour et qu’il fallait simplement la détourner. Ce vice de mensonges. Un tourment. Un tournant que je prends avec plaisir. Parce que je n’offre rien à personne. Parce que le temps attendra que la mort sonne. Je vois des ombres se profiler dans mon âme. Des intrusions étranges que personne ne réclame. Je suis l’amour du vide et les hommes me pardonnent. Par pitié ou par simple égalité. Définir l’homme, se serait comme définir le rien ou le tout. L’homme c’est une grand vide remplit de rien. Un grand Chaos remplit de trop. L’homme a des limites. L’homme a des rêves. Il veut qu’on le regarde et qu’on ne parle que de lui. L’homme à des regrets qu’il souhaite dire dans des silences qu’il faut comprendre. Comme un code secret qui le mènerait à sa propre délivrance. L’homme ne sait pas quoi faire quand la tristesse lui prend ses biens. Il se demande encore pourquoi il doit exister. L’homme a des répliques. L’homme veut un public. L’homme se fait un Dieux pour se faire pardonner. Il cesse d’être intelligent quand on lui montre le danger. L’homme a peur de ce qui le dépasse. L’homme veut à tout prix retarder sa mort. L’homme se dit capable de protéger ses semblables. L’homme croit qu’il peut faire ses lois et les imposer aux hommes. Il veut devenir le ciel et faire trembler la terre. L’homme aime créer des machines pour pouvoir faire croire qu’il est homme. L’homme ne sait plus la valeur des marques de son passé. L’homme est seul. L’homme ne sait rien de l’homme. L’homme se vante d’avoir était un singe mais recule devant l’hypothèse qu’il lui ressemble. L’homme se contredit. L’homme ne s’entend pas. L’homme n’est qu’un homme. Et dans homme il y a limites. Dans homme il y a mensonge. Car l’homme ne veut pas connaitre la difficulté. L’homme préfère s’encombrer de débris et de se débarrasser d’une poussière. L’homme se néglige. L’homme s’invente des rêves. L’homme veut voler dans les airs. L’homme veut savoir, toujours, ce qui le concerne, le reste n’a pas d’importance. L’homme ne pense qu’à lui. L’homme veut pouvoir appuyer sur un bouton et commander les autres. L’homme se met en meute, comme les loups. Mais l’homme ne veut pas être un animal. L’homme trouve ça dégradant. L’homme aime la finesse et les beaux discours. L’homme veut du grandiose. Il veut de ‘L’incroyable talent’ L’homme ne sait plus ce qu’il dit. L’homme ne sait plus ce qu’il fait. L’homme est passé de date. L’homme a peur. L’homme se surprend. L’homme se déteste. L’homme est pitié. L’homme est tout sauf neuf et inventif. L’homme est plus que pitoyable. L’homme arrive à sa fin. L’homme devrait se taire et laisser parler la vérité. L’homme ne sait que mentir. L’homme est vicieux. L’homme est un morceau. L’homme est une poussière. L’homme accuse des innocents. L’homme n’agit que par intérêts. L’homme est méchant. L’homme est gentil. L’homme n’a rien d’un idéal certain. Il ne veut pas ressembler. Comment je sais tout ça ? Parce que moi aussi, je suis un homme.

« Réveille-toi. Héra. Il est temps. La justice t’attend. »

Encore un matin sur la terre de Feleth. Un matin livide qui ressemble à tous les autres. Le souvenir d’une nuit gâchée ou simplement dépassée par le soleil. Cette tiédeur froide qui fait de la femme la coupable. Cet avenir sombre qui se pose sur une tombe, comme si les morts pouvaient voir le soleil. Comme s’ils pouvaient comprendre ce qu’est la chaleur même du corps. Il fallait sauter le pas. Une fois de plus. Héra. Héra ? Ses yeux s’ouvrent. N’avait-il jamais été toujours ouvert ? Calmement. Sauvagement. Sagement. Ses yeux turquoise s’ouvrent. Ils se grandissent pour voir la douceur du matin. Un matin qui n’a rien de normal. Une tombe. Deux tombes. Trois tombes. Un cimetière. Ou es-tu tombée ? Héra ne bouge pas. La bouche pâteuse encore d’une nuit froide. Elle ne sent plus le froid depuis des années, presque cent ans. Presque un siècle. Ses lèvres rouges tremblent. Elle sent qu’elle n’a rien à faire ici. Hier elle avait été prise de folie et elle avait du se reposer. Une folie qui ne va pas avec son corps parfait. Un décalage singulier qui est propre à Feleth. Sa terre natale, sa terre qu’elle avait oublié avec le temps de peur de reconnaître son passé. Immense et dense. Sa peau blanche se confond avec les pierres de marbre. Son oreille collée contre le sépulcre froid. Elle essaie d’écouter les morts. Elle essaie de savoir si au bout de ce tunnel qu’on lui avait refusé on se sentait bien. Son regard vaquait entre les ruines. Un cimetière qu’on avait oublié parce qu’il renfermait des secrets, ces défunts qu’on avait laissé faute de temps et qu’on regrette quand ils nous ont servit. Héra n’était pas de ceux là. Elle ne regrettait pas Thor. Elle l’aimait. Encore. Et ça depuis des jours et des années. Chaque seconde lui rappelait ses caresses. Son souffle. Ce qu’il avait fait d’elle. Quelqu’un de sensible. Quelqu’un de fort. Héra n’aurait jamais pensé qu’on puisse changer au contact d’un homme, elle qui avait subit la malédiction de sa propre beauté. Thor qui avait fait naître en elle se besoin de vivre et d’exister. Héra portait son habituelle robe de soie noire. Une robe qui s’arrêtait au dessus de ses genoux, qui laissait entrevoir et imaginer ses courbes délicieuses. Sur son bras gauche coulait un tatouage, une marque sur la peau. Des coquelicots. Trois. Thor. Elle. Leur enfant. Une marque qui n’avait pas perdu son éclat depuis tant d’année. Une marque qu’elle s’efforçait de montrer au monde entier puisqu’elle ne pouvait plus crier sa douleur. C’était sa façon à elle de se révolter. Un premier mouvement. Ses longs cheveux noirs se soulèvent sa tête aussi. Entre ses cuisses une lanière pour tenir son arme. La lame du dragon. Animal légendaire. Arme unique. Un poison qui tue les autres. Un poison qui la soigne. C’est son propre sang. Elle se lève lentement. Toujours avec une grâce immatérielle. Un rêve. Héra marche toujours pieds nus. Le contact avec le sol la rend un peu plus vivante. Si elle était ici c’était pour une chose, trouver un magicien qui puisse lui offrir des plantes qui permettent d’atténuer sa douleur. La longue cicatrice qu’elle porte sur son ventre comme un fardeau lui faisait mal. On lui avait arraché des morceaux d’elle avec son enfant. Elle se souleva pour être enfin droite. Une légère grimace qu’elle effaça immédiatement. Elle ne voulait rien laisser paraître. Le silence était encore bien présent autour d’elle. Héra posa une cape de soie rouge sur ses épaules qu’elle avait acheté la vielle pour cacher son corps aux vautours. Elle attacha celle si puis posa sa broche dans ses cheveux. Une broche que lui avait offerte Thor. Héra regarda une dernière fois autour d’elle. C’est que tout les matins se ressemblent et que tout les cimetières sont les mêmes. Il fallait qu’elle trouve un magicien. Il fallait qu’elle meure un jour. Son empereur se servait d’elle comme un chien. Elle qui était dans l’ombre n’avait pas le droit d’être au palais sa seule mission était de nettoyer la terre des démons sans broncher. Un fouettement dans l’air. Le visage impassible. Les yeux décidés. Elle quitta l’endroit en y laissant comme à chacun de ses passages. Comme un animal qui marquerait son territoire. Une rose noire se matérialisa sur la tombe.

Comme le temps était beau avant ton départ
Qu’il semblait doux et chaud dans le noir
Les choses changent et se ressemblent
Une marionnette sans sangles

Héra marcha. Pendant quelque heure avant de se retrouver en face du lac. Une ville se trouvait de l’autre coté. Une ville chargeait de vie qui l’agacerait certainement trop vite. Elle avait besoin de ce médecin. Le soleil montait vite, ses reflets frappaient l’eau et venaient se loger dans les yeux bleus de l’Ange. Elle se délecta de la vue. Le vent passa dans sa chevelure et embrassa ses lèvres. Elle hésita à se jeter dans l’eau. Elle aimait se baigner dans les eaux fraiches du matin. Mais elle était pressée. Héra décida tout de même de longer le lac pour arriver jusqu’à la cité. Elle se souvenait de sa rencontre avec Jack et ses mauvaises rencontres dans les forêts alentour. Ici, rien n’est sur. Elle plongea tout de même ses deux mains dans l’eau et se rafraichit le visage. Déjà lumineuse. Un petit sourire presque invisible. Celui qui disait qu’elle avait une chance de s’en sortir. Jamais elle n’avait voulu se faire soigner pour sa blessure. Jamais un homme ne l’avait vu ainsi. Elle repoussa sensuellement ses cheveux derrière ses épaules et reprit sa marche. Les monstres des lacs et les légendes l’avaient toujours fais rêver. Les créatures légendaires qu’elle n’avait pas pu voir et que Thor lui racontait avec tant d’enthousiasme. Même si c’était faux elle le croyait. Il était plus de midi. Ses fines jambes marchaient toujours sans montrer un signe de fatigue. Elle n’avait pas mangé depuis des jours mais cela ne la dérangeait pas. La belle femme posait ses pas surement. Elle avait toujours su depuis la mort de Thor avançait dans un nulle part. Elle ne pouvait faire que ça. Au bout de quelque heure elle sentit quelque chose. Le loup qu’elle avait en elle sentait le mal. Ses pupilles se dilatèrent instinctivement. Un démon n’était pas loin. Mais sa perception se brouilla. Il n’y avait pas qu’un être. Héra leva les yeux aux ciels et quelque mètre devant elle, se posèrent deux séraphins. Les chiens de l’empereur. Depuis sa visite à Aridyl Héra avait continué sa mission parce qu’elle n’aimait pas les démons mais elle n’avait jamais apprécié les Séraphins qui de loin étaient stupides et orgueilleux. Elle avança néanmoins voyant qu’une action divertissante allait certainement se produire. Elle arriva à la hauteur des deux Anges qui ne remarquèrent pas de suite son arrivée. Les deux créatures étaient d’une beauté immense, pas aussi parfaite que la sienne mais elle n’en restait pas moins troublante. Héra observa longuement les ailes des deux hommes. Blanches et pures. Alors qu’elle n’avait rien mis à part son physique. Les deux soldats possédaient de longues lances en acier dorées. Ils étaient des gardiens du bien. Que faisaient-ils ici ? Pour qu’elle raison l’empereur aurait-il envoyé des officiers si propres se salir les mains ? Héra pencha la tête pour observer quel était l’objet de la colère d’un des deux hommes. L’un des Anges avait pointé son arme sur un autre homme. Il n’y avait aucun doute sur le fait que c’était un démon. Héra n’avait pas entendu l’échange des paroles mais elle sentait que l’homme était du coté du mal. Elle le transperça avec son regard. Le démon avait de longs cheveux roux des yeux verts. Une apparence non chanlate qui dégouta presque la belle dame. Héra le fixa longuement en essayant de trouver une forme de danger en lui. Elle ne voyait pas de menace directe venant de lui mais le simple fait qu’il soit un démon suffisait à le tuer. Héra était l’intrus et on remarqua alors sa venue. L’Ange qui pointait l’arme sur le démon se paralysa et l’autre serra les dents. Elle était connue chez les Anges depuis qu’elle avait tué autant d’officier. La bête noire des soldats. Aucun d’eux ne faisait le poids. Les deux soldats ne bougèrent plus. La Rose Noire. L’officier à la lance la leva de la gorge du démon et tout deux, les deux Anges en harmonie saluèrent d’une révérence la magnifique femme. Ils en avaient certainement entendu parler. On avait du leur dire la beauté sublime dont elle était la représentation. Les yeux d’Héra avaient depuis longtemps quitté ceux du démon pour fixer les deux hommes avec un léger sourire. La Rose Noire était une légende vivante. Tout le monde en parlait mais personne ne se risquait à l’affronter.

-Bonjour Madame, fit le soldat à la lance, belle journée n’est-ce pas ?

La voix de l'homme se brisa contre le visage de la Belle. Il n'était pas sur de lui. Sa sentait. L'Elue le sentait vibrer en elle. Héra n’allait pas répondre car elle était muette, et le soldat se rendit vite compte de son erreur.

- L’empereur nous a commandé de venir tuer cet homme, je…

Héra s’avança alors vers le soldat et posa un doigt sur sa bouche pour lui intimider le silence. L’homme frissonna de plaisir et de peur dans le geste de la femme. Les gestes de l’élues étaient calmes et posés. Elle se retourna alors vers le démon et pénétra dans ses yeux. Un échange qui dura pendant un long moment. Le silence des arbres. Héra ne ressentait rien pour les futurs morts. Elle mit alors ses mains devant elle et une rose noir naquit aux du démon. Il allait mourir. C’était sa signature. Elle la laissait aux morts. Héra se recula alors de la scène en frôlant le démon. Elle n’allait pas l’aider. Jamais elle n’aurait aidé le mal à gagner. Un petit sourire de voyeur se dessina sur ses belles lèvres. Sadique et irréel. Elle aimait voir les hommes se battre pour survivre. Cela lui rappelait son propre combat. Lentement elle se posa sur une pierre. Comme un sage qui médite. Son beau visage ne paraissait pas cruel. Héra n’avait pas eut une vie facile. Les trois hommes la regardaient. S’ils avaient pu la déshabiller. Héra possédait la plus grande arme. Celle de la séduction. Son charme dépassait tout entendement. Essayer de résister à ses regards était comme vouloir se vouer à la mort. Elle regarda l’eau. Tout était silence. Tout était calme. Héra leva alors sa main. Un signal de départ pour lancer un combat. Le démon aux cheveux rouges lui semblait bon, mais il était démon donc il méritait la mort. Son visage avait la même forme que celui de Thor. Elle ne l’avait pas remarqué. Elle ne voulait pas le remarquer. Immobile. Elle allait le voir se faire tuer. Comme un vulgaire animal. Il ne méritait rien d’autre. Héra allait baisser le bras. Elle allait donner sa mise à mort. Tel un bourreau qui décide de la vie et de la mort. Elle voulait le faire. Car cet homme, ce démon ne lui faisait rien au cœur. Héra vit alors des nuages. De grands nuages blancs dans ses yeux bleus. Les nuages de sa propre folie. Comme toujours sa maladie prenait le dessus au moment ou il ne fallait pas. Elle tomba subitement à terre sous le regard des trois hommes immobiles. Elle venait de créer l’effet d’un Dieu qui tombe de son piédestal. Son corps tremblait. Elle ne voyait plus rien. Elle ne pouvait pas crier. Privée de la raison dont elle faisait preuve. Héra s’enroula dans sa cape. Malgré elle. Malgré sa lutte contre cette folie. La folie ne se soigne pas. Elle reste en nous et grandit selon nos propres douleurs. Elle reste là. Effaçable dans les moments de joies. Donner la mort à quelqu’un lui causé de la folie. Peut-être un peu de peine. C’est la qu’on aurait pu lui trouver un cœur. Dans sa folie elle vie le visage de Thor. Son magnifique visage qu’elle avait caressé. Des visages. Querel. Jack. Alban. Lylium. De ceux qu’elle avait rencontrés avec passion et trahison. Ses yeux étaient vagues. Ils avaient le voile de la mort. Proche mais qui n’était pas là. Héra n’arrivait plus. Les trois spectateurs de sa folie pouvaient la tuer. Ils pouvaient faire d’elle leur marionnette. Prendre sa main et la trainer jusqu’à des pardons. L’un des deux soldats s’approcha d’elle. Pour l’aider. Pour l’aimer. Héra commençait à se calmer. Seule. L’homme osa. Il posa lentement sa main sur les cheveux de la femme. Péché. Péché originel. Héra ne sentait rien mais le loup si. Quand l’homme posa sa main la folie d’Héra cessa. Ses pupilles prirent son œil. Héra regarda lentement l’homme. Les yeux du loup. L’homme recula. Des canines sortirent alors de la bouche de la femme. Un démon. Elle était comme le démon. Le séraphin s’écarta en pointant sa lance sur Héra. Une peur. Incontrôlable. L’autre Ange pointa son arme contre le démon aux cheveux rouges. Ils étaient encerclés par le mal. Les apparences sont parfois trompeuses. Il peut arriver de croire que le bien est bien alors qu’il est mal. Le sang allait couler au bord de ce lac. La tranquillité ne sera plus. Héra perdit ses formes harmonieuses. Un grand loup noir se matérialisa à sa place. Une bête redoutable. Elle montrait ses crocs aux trois hommes. Les oreilles baissaient. Il fallait qu’il tue. Un mouvement trop rapide. Le loup vint se placer derrière le démon. Sa première proie. Son premier diner. Toujours ce même grognement. Le démon allait mourir.
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Synëal Muspell

♘ | le Botaniste Ardent

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Synëal Muspell
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Métier : Botaniste
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Fiche de Personnage : Le Botaniste Ardent


L'ensorcèlement d'une rose [PV Héra] _
MessageSujet: Re: L'ensorcèlement d'une rose [PV Héra]   L'ensorcèlement d'une rose [PV Héra] EmptyMer 30 Nov 2011 - 0:49

Une bien mauvaise posture. Sa discrétion et sa curiosité étaient décidément à revoir. Quoi de pire pourrait se passer désormais? Il était dans une terre hostile, et inconnue, totalement à découvert, sans possibilité d'échappatoire. Le combat semblait être la seule solution, mais il n'avait encore jamais affronté les êtres de lumière...Oh, était-ce une nouvelle sorte de crainte qui montait en lui? Il avait souvent la crainte de ne pas être tranquille, la crainte de perdre sa besace à cause d'une étourderie, la crainte de ne pas trouver une variété de plantes à un endroit après avoir longuement prospecté et espéré, mais jamais eu la crainte d'affronter les emplumés, voire même de ne pas s'en sortir...

Leurs longues lances dorées étaient aussi aiguisées que l'orgueil peint sur le visage de chacun des séraphins ici présents. Sa gorge leur était offerte, un mouvement violent de leur part, et c'en était fini de sa vie. Cependant il ne perdait pas contenance. Il ne fallait pas montrer le moindre signe de peur, de faiblesse. Il était un démon, et il avait une parfaite confiance en ses pouvoirs. Et cela devait rester ainsi. Bien que la lumière, ou ses dérivés, puisse anéantir de manière entropique ses attaques, il devait garder la tête haute, et surpasser leur orgueil par le sien. C'était de bonne guerre après tout.

Et lentement, il se redressa, le bout des lances le suivant dans son mouvement, dont l'une d'elle cliquetait à l'idée de percer sa chair démoniaque. Il regarda les anges tour à tour, dévisageant leurs visages lisses et parfaits, ses doigts fébriles commençant à devenir moites.


« Qu'attendez-vous, au juste? »

Il s'étonnait qu'ils ne soient pas encore passés à l'attaque. Avaient-ils peur aussi?

« Nous attendons...quelqu'un... »

Celui qui semblait être le chef tourna la tête, et s'écarta pour laisser passer une jeune femme brune, à la silhouette svelte et gracieuse, parée d'une tunique noire qui épousait ses formes avec sensualité jusqu'à ses genoux. Si elle était une ange comme eux, alors tout paraissait bien trop sombre chez elle...Ces êtres étaient habituellement haut en couleurs brillantes...Mais son regard, son visage, son attitude,...tout était troublant et perturbant. Surtout son regard. Lourd de mépris, sans doute encore plus lourd que le rocher derrière lequel s'était caché sans succès le démon. Il ne put réprimer un déglutissement qui lui bloqua longuement la gorge avant de tomber péniblement dans son estomac. Lui-même ne savait comment appréhender la soudaine présence de l'inconnue. L'un des anges l'apostropha par « madame », mais elle semblait être plus qu'une « madame ». Car ce titre la rabaissait au rôle de simple visiteuse qui n'était là que pour admirer les faits glorieux et purs des envoyés d'Adiryl. Le soldat se sentit gêné un instant, avant de se rendre compte d'une erreur de sa part que Synëal ne parvint pas à saisir...Dommage, cela aurait un beau sujet à plaisanterie. Déclarer ouvertement des remarques sarcastiques était bien de son genre. Au milieu de ce groupe hostile, mais néanmoins hésitant, il commençait à prendre ses aises, à sentir le danger beaucoup plus léger qu'à l'instant. Etait-ce l'arrivée de la nouvelle Elue qui le remplissait de témérité? Etant un homme avant tout, il avait une soudaine envie de l'impressionner, malgré le profond agacement qu'il semblait susciter chez elle. Là, elle plongea à nouveau ses yeux dans les siens. Un défi? Le premier qui baisse les yeux avait perdu? Peu importe la règle, il adorait cela. L'échange visuel dura longtemps, du moins trop longtemps pour lui. Il n'était vraiment pas habitué à ce qu'on le dévisage autant, comme si on cherchait à creuser son visage et mettre son esprit à découvert, le rendant vulnérable à toute intrusion malvenue. Comme presque mis à nu, il se surprenait à être de plus en plus mal à l'aise devant cet ersatz d'ange menaçant, mais néanmoins charmant...Une beauté fatale, comme auraient dit les mortels...Une tentation délicieuse, comme le diraient les démons...Il refusait de croire qu'elle pouvait avoir la même origine que les séraphins...Il y avait cette curieuse et mystérieuse aura qui l'entourait et qui semblait vibrer de concert avec la sienne. Quelque chose chez le démon la dégoûtait sans nul doute, mais une autre l'attirait...Il le sentait. Ce fut avec un sourire goguenard qu'il continua de soutenir son regard, avant qu'elle ne se décide à se soustraire à la vue du démon pour aller s'installer non loin, laissant les sbires du ciel faire leur besogne...

« Vous ne participez pas? » ,souffla-t-il à son adresse d'un ton étouffé.

Les lances se tournèrent à nouveau vers lui. Il prit une longue inspiration. L'heure était donc à la lutte? Qu'il en soit ainsi. Il ne se laisserait pas tomber ici avant d'en avoir entraîné quelques-uns dans sa chute.

Le regard de la Rose Noire pesait sur lui comme un poids accusateur. Comme l'Epée de Damoclès qui fendrait sa nuque même s'il venait à gagner cette dure bataille...Ce pour quoi il ne serait pas entièrement contre. La mort de la main de cette femme devait avoir un arrière-goût d'accomplissement satisfaisant... La première attaque fusa et manqua de percer son épaule, lui lacérant seulement sa chemise. Il s'en était fallu de peu. Il saisit la hampe de la lance trop agressive, et tira dessus, entraînant du même coup son propriétaire vers lui...Il ne put qu'asséner un coup de poing maladroit dans sa pommette, devant alors esquivant une attaque latérale dans les jambes. Son mollet lui envoya une pointe de douleur, mais il ne flancha pas, se débarrassant de son agresseur en le repoussant d'un coup de genou dans le torse, mais lui arracha sa hallebarde des mains et l'envoya dans les flancs du séraphin un peu trop proche. Ce dernier se tordit en grimaçant malgré l'épaisseur de son armure. Le démon avait une force à ne pas négliger...et il s'en rendit vite compte lorsque la hampe lui tomba sur le crâne avec un bruit sourd, l'étalant avec violence sur le sol. Au moment où le botaniste avait une ligne de mire ouverte vers l'abdomen découvert de l'ange, le troisième survint, le Chef, déboulant avec détresse pour sauver ses équipiers, dégainant un glaive en même temps que de tenir sa lance d'une main...Alors que Synëal se demandait sur quelle technique de combat pouvait-on appuyer la maîtrise de ces deux armes conjuguées, le nouvel adversaire lui infligea un lourd coup de lance en estoc, qu'il eut du mal à repousser. Le Syrinx faillit perdre l'équilibre sous le choc, mais le sifflement dangereux du glaive lui donna un regain d'adrénaline dont il se servit pour esquiver avec grâce la pointe de la lance angélique, avant de lancer lui-même une attaque frontale de sa hallebarde afin de planter franchement le séraphin. Un deuxième coup de glaive transversal, et le bâton fut sectionné, le manche vibrant encore dans la main du démon. Il le lâcha instantanément, tournant un regard empli de panique vers son adversaire, qui, impitoyablement, envoya son poing armé dans son nez...Le démon vit des étoiles,...C'était le cas de le dire...Il ne put rester longtemps sur ses jambes, et tituba en arrière avant de s'appuyer contre le rocher.

Et maintenant? Après s'être bien défendu, Synëal pensait avec une lueur de naïveté qu'ils allaient lui laisser un instant de répit. Mais ce n'était pas eux qui lui en laissèrent un. A quelques pas, Héra s'était immobilisée, le regard soudain vide...Quelque chose se tramait, et ce n'était pas spécialement bien pour lui...L'un des anges eut l'imprudence d'aller lui demander ce qu'il se passait...Le démon aurait pu l'attaquer par derrière pour combler une place dans les combes de la Camarde...Mais lui-même avait peur. Elle s'était roulée dans sa cape, et attirait le regard subjugué des anges. Quant à Synëal, il se pencha lentement en avant, allant récupérer le bout de la lance équipée de la lame. Il ne savait pas si elle faisait une diversion ou si un mal inconnu la prenait tout à coup, mais il n'allait pas laisser échapper l'occasion de pouvoir prendre la poudre d'Escampette. Seulement, l'un des anges poussa un cri effaré. Le visage de la jeune femme avait changé du tout au tout. Ses yeux étaient ceux du fauve le plus affamé, et ses dents...n'étaient plus celles d'une dentition humaine. Les soldats d'Adyril ne surent qui viser en premier. Le Chef braquait son glaive vers Synëal, le dissuadant d'aller plus loin, ou alors plus ironiquement, de l'inciter à rester car il avait une crainte du démon en train de se métamorphoser juste sous les yeux. Un démon noir comme la nuit, ébène comme les couloirs silencieux de la Mort et du Silence. Une grande fourrure recouvrant son corps auparavant féminin et voluptueux. D'un bond, celui-ci se retrouva dans le dos du démon roux...Qui, en dépit de sa posture, feignit un petit couinement.


« Pourquoi moi...? »

Les griffes de la bête voulaient ouvrir sa chair, et faire couler son liquide vital pour s'en repaître. Oh quelle délicieuse perspective pour ce carnivore. Scrutant toutes les opportunités qui s'offraient à lui pour fuir, le Syrinx n'eut pas d'autre choix. Courir droit devant lui, et laisser le soin aux gentils sbires du ciel de maîtriser le monstre avant qu'il ne les maîtrise entre ses pattes...Il se rua donc en avant, menaçant son obstacle de sa lance, mais fut plaqué par terre comme un amateur...Encore ce séraphin...Laissant exploser sa colère comme une soudaine tempête, une grande pointe verdâtre, désormais cramoisie, jaillit de son dos et perça de part en part le corps svelte de l'archange posé contre lui...Il repoussa vulgairement l'emplumé et se tourna vers le loup. Le défiant d'approcher, le défiant de bondir sur lui. Il n'était pas seul à l'affronter de toutes façons...Il n'avait plus peur. Sa fureur étouffait sa lâcheté. Ses cheveux retombaient d'une façon négligente de chaque côté de son visage, et ses prunelles émeraudes luisaient désormais comme un rubis sur du charbon...
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Denoth l'Ange



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Denoth l'Ange
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Race : Seraphin
Classe : Simple soldat
Métier : Serviteur impitoyable au service de l'empereur
Croyances : Aucune
Groupe : Ange

Âge : On l'estime à plusieurs millénaires

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Fiche de Personnage : Un songe éternel.


L'ensorcèlement d'une rose [PV Héra] _
MessageSujet: Re: L'ensorcèlement d'une rose [PV Héra]   L'ensorcèlement d'une rose [PV Héra] EmptyJeu 1 Déc 2011 - 16:38

Rêve et Ressemblance.
"Pour celle que je ne connais pas,
celle qui fait des mes
nuits, troublées'

Et le silence. Et la nuit. La nuit silencieuse, nue étoilée, nue dévoilée. Heureux celui qui de la lune trouve l’attrait. Une nuit chaude et calme. Une légère brise soufflait. Elle ébouriffait les cheveux, caressait le corps et l’âme en divagation. Il y avait dans l’air doux et agréable une odeur familière. Rose et menthe. L’herbe fraichement coupée et la moisson du blé. Mais dans cette nuit sans mouvement, sans action, quelque chose troubla un sommeil. Une petite chanson, une mélodie envoûtante, psychotique. Un air malsain, une déchirure, un craquement, le sang se rependant sur le sol. Poisseux et chaud. Puis le sommeil emporte l’âme dans les tréfonds du néant.

La chanson. Il faisait clair, un soleil et une lumière aveuglante. Tout était blanc, tout était argent. J’avançais, suivant la petite mélodie viscéral. La pénombre s’installa et je levais les yeux. C’était une foret. Le sol humide, les effluves mouillées et un mauvais pressentiment dans ce paysage pourtant splendide. Les arbres étaient haut et fiers. Leur branchage s’étendait bien au-delà de l’imaginable. Et toujours cette peur viscéral. Toujours cette instabilité. On discernait un petit sentier, serpentant à travers la végétation luxuriante. Un pas puis l’autre. Une jambe puis la deuxième. La mélodie se renforçait à mesure que je la suivais, marchant dans la boue, dans le sol meuble. J’écartais les branchages lentement, et bientôt, le bruit d’une petite rivière se fit entendre aussi clairement que la voix enfantine. La voix qui se distingua en un corps. Il était frêle, ce corps. Fragile et maigre, ce corps. C’était une petite fille, ce corps. Une dizaine d’années au plus et ses cheveux noirs étaient démêlés et tombaient avec grâce et légèreté sur ses reins. Ce corps n’était pas très couvert. A peine un voilage presque blanc, presque propre où la lumière passait dans un jeu habile de rayons. Le soleil l’habillait finalement. Elle était la chanson, triste, mélancolique, viscéral, peur et surprise. Elle était à genoux, devant l’eau de la petite rivière, ses mains plongées dedans. Elle chantonnait.
Ce corps. Ses pieds étaient presque propre si la terre n’avait été de la boue. Il était petits, fins. Ses jambes dénudées était du même type, mais le contraste entre la blancheur de sa peau et la saleté déposé dessus était des plus saisissant. Il n’avait pas encore de formes ce corps. Lisse et pourtant, déjà quelque chose d’attrayant. Quelque chose de dérangeant. Ses épaules étaient fébriles, ce corps n’était pas musclé. Son visage quant à lui était fin, les joues creusent, le regard terne. Las. Le tout formait une chose étrange. Un amas d’os et pourtant presque désirable. Malsain et maudit était ce corps, malsaine et maudite mon âme. Mais tout ne s’arrêtait pas là. L’eau claire était rougit sur deux ou trois mètres. Les habits de la jeune fille était tâchés, ils puaient la mort. Son visage de petite fille marqué de la Faucheuse. Elle sourit. Elle sourit. Oh, elle sourit, sourit de toutes ses dents, de toute la chair coincée dedans. La peur. Si grande, si paralysante. Blafard, je ne pouvais pas bougé, restreint à l’agonie, au yeux soudain rallumé de la Sauvage. Je n’attendais qu’une chose : la fin. La fin d’un tout, la fin de rien. Tout ce qui a commencé, tout ceux qui est terminé. La fin de la faim et de la fin. Elle sauta, je n’eus le temps de voir la fin arriver.

•••

La mélodie se tut. Le silence repris ses droits. Le calme plat lorsque j’ouvris les yeux. Ce rêve était troublant. Bien trop réaliste, bien trop fort… Il ne faisait pas encore jour en Adiryl. La nuit était claire et chaude. Une moite chaleur, celle que l’on veux fuir, celle qui nous étouffe de l’intérieur. Je me trouvais dans le dortoir des hommes d’armes du général Sentencia. Fou était celui qui s’engageait à ses côté. Mais après des millénaires d’existence, la folie n’est plus qu’un vague état. Une démence passagère qui n’affectait plus rien. J’en avais connu, j’en avais vécu des instants de pur abandon de l’âme. N’étais-je pas un démon à la base ? Tout ce qui est blanc n’est pas bon, tout ce qui est noir n’est pas mal. J’étais là. Las. J’étais ce corps sans forme, j’étais cette âme sans but. J’étais la mort et le sang, la pureté sanglante de l’innocence abolit. Cette fille. Ce visage personnifié de la vie, de ma propre vie. Lié à jamais à mon empereur, j’ai prêté serment. Si jamais j’avais été, je ne suis plus. Et la pièce résolument sombre dans cette claire nue. Et mes pensée résolument sombre dans cette représentation de la pureté que je devais incarner. Mais si, au final, tout était lié ? Nous nous battons pour des causes que l’on croit juste, que l’on croit bien. Des causes pures, des pures conséquences dans le sang souillé et dans l’infanticide. La femme qui crie, l’homme qui agonise, l’enfant qui hurle, le bébé qui pleure… Ainsi va la vie. A cette instant, j’aurais aimé remonter le temps.
Le temps est si vite partit. Quoi que l’on fasse, il nous manque. L’arrêter nous est impossible, nous devons vivre avec. Tout est alors rythmé dans des battements précipités, la hâte est notre dessein. Le temps nous manque car l’on veux l’avenir et l’on reste dans le passé. La présent n’est pas, il n’est plus. La vie nous échappe, nous sommes morts avant de vivre. Ce n’est que sur notre chevet que l’on regrette, que l’on voudrait tout changer. « Plus de temps… J’aurais profité de ma jeunesse, je serais sortit. J’aurais passé toutes les fêtes auprès des miens, j’aurais fait l’amour à ma femme. J’aurais profité du verger que mon grand père à légué. Ce beau verger plein de fleurs odorantes. J’aurais cueillit ses fruits comme l’on recueil un enfant, comme l’on attend sa fin. ». Pathétique est l’Homme dans sa petitesse qui se réduit à de simples actions périodique. Non, le temps ce n’est pas ça. Le temps c’est voir, c’est savoir. Le temps c’est les modes et les démodes, les paysages changeants chaque jour un peu plus. Le temps c’est son reflet dans la glace, c’est son image perdu, sa dignité envolé. N’y a-t-il meilleur définition au temps ? Lui qui jamais n’est clément, qui jamais ne pardonne. Il passe et puis c’est tout. Il passe dans se retourner, il passe.
Il était tard lorsqu’il sortit de la chambré. Il était tôt. Il était certainement les deux. Il ne faisait pas froid du tout, tant est si bien, que je n’étais pas vêtu. A quoi bon faire des efforts de civilités alors que personne n’en faisait ? J’étais oublié de toute la société, moi, amant de la fille du septième empereur d’Adiryl. Sur mon cœur, bien visible, le tatouage qui me rappelait incessamment d’où je venais. Mes origines que certains ne savaient même pas la signification. J’étais un faux séraphin, j’étais un faux démon. J’étais l’un et l’autre. Deux opposés s’attirent irrévocablement. Le soleil pointait lorsqu’on vint me donner des ordres. Le travail me rattrapait. L’homme, l’élu qui vint me prévenir fut d’abord choqué de mon impudique posture mais, me dévoilant les intentions de mon général, il retrouva son calme et fit abstraction de tout. Il repartit comme il était venu… A mon tour de partir pour Feleth. J’enfilais mes affaires, quatre séraphin partaient avec moi, je devais superviser. J’attachais ma lame de fine orfèvrerie à ma taille, partant pour la chasse au démon, la chasse à la souillure.
C’était un lac. Un beau lac brillant sous les rayons pâles de la lumière du soleil de ces terres dévastées. Un lac calme, a peine troublé par une petite brise. L’air était moins suffoquant, le monde semblait moins propre aussi. Mais j’aimais ces terres, ces terres où tout cohabitaient. Du mal dans le bien et le bien qui fait mal. C’était la vie promise ici bas. Trois de mes compagnons se posèrent dans un bruissement d’ailes gracieux sur le sol se réveillant doucement, en même temps que le soleil se levait. Je fis signe à celui resté à ma hauteur d’aller plus loin pendant que moi, je superviserais du ciel. La privilège de l’âge certainement. Le démon était là, tout près. Sa puanteur envahissait mes narines comme l’eau entre dans la bouche d’un noyé. Si j’avais été un démon, je n’en avais plus qu’un vague souvenir. Une parole, un refrain, une vision mais rien de bien précis. Je n’étais plus la bête sans cœur, à présent, j’éprouvais. Rien n’est plus beau qu’éprouver lorsque l’on passe vingt années stérile à la moindre émotions… Non pas que j’étais un grand sentimental, je n’avais jamais eu qu’un seul amour. J’observais. Silencieux. Discret. J’observais. Presque nonchalamment, une femme s’approcha de mes hommes du jour. Et quelle femme. Je la connaissais, pour sûre, la belle Rose Noire. Réputée, elle faisait trembler plus d’un valeureux guerrier. Mais pas moi. Non, elle ne me faisait pas peur la Belle. Je l’avais même en pitié. Elle et sa quête perdu, elle et son esprit tourmenté.
Belle. Indéniablement d’une beauté sauvage, sadique, envieuse et désirée. Pâle était la lune à côté d’elle. Ses beaux cheveux tombaient en cascades dans son dos, ses bras dénudés, ses mains fines. Désirable. Elle avait en elle, en ses yeux la folie animale, la rage douce. Elle était acide et sucrée. Dans la lumière naissante, ses traits d’Elue étaient d’une magnifique impassibilité. Le spectacle qui allait se dérouler serait bien plus marrant. Dans cette affaire, je ne me mouillerais pas, trop heureux d’avoir enfin un peu d’animation dans ce siècle aussi plat que la Petite Fille… Finalement, elle lui ressemblait. Toute deux de pure furie. Mais l’une n’était que songe alors que sa sœur était bien réel. A moins que ? Finalement, il y avait peut être une explication sous-jacente. Mais le temps n’était plus à la réflexion, mes camarades se battaient à présent contre le démon roux. Je ne lui aurais pas donné plus de quelques minutes si ce qui se passa ne se serait pas produit. Je le vis tuer les miens, je la vie sous sa forme animale. Il était temps que tout cela cesse, le jeu avait assez duré. Dans un battement d’aile agile et gracieux, je me posais derrière l’Elue devenue bête faite de poils et de griffes. Mes yeux bleu-nuit se fichèrent dans ce de ma mission, mon visage de statue impénétrable, insondable. Calmement, je prononçais quelques mots tranchant, emplit de sureté et d’ordre. Si je n’étais pas un grand chef militaire, je n’en restais pas moins un très bon escrimeur et bien plus vieux que tout les âges de toutes les personnes ici présentes.

« -Il suffit. »
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Héra Calliope

La Rose Noire

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