''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.'' Eto Hachiro ''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.'' Querel Sentencia ''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.'' Nagate Zetsubō ''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.'' Darn Butcher ''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.'' Aikanaro Myrrhyn ''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?'' Alcofrybas Grincebrume ''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.'' Etan Ystal ''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.'' Edwin Gwendur ''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.'' Tyrias Marchemonde ''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…'' Dimitri Morteury ''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.'' Yozora Adragnis ''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»'' Haar Wilder ''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.'' Le Peintre ''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.'' Le Violoniste ''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.'' Sill ''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.'' Setsuna Hendenmark ''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.'' Kaull Hendenmark ''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.'' Astryl Panasdür ''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.'' Sanaki Hearthlight ''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.'' Dolven Melrak ''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !'' Andreï Loknar ''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.'' Jazminsaa Alsan ''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.'' Alexandre Ranald ''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.'' Adam Moriharty ''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…'' Samaël Apelpisia ''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.'' Liam Gil' Sayan ''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.'' Héra Calliope ''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.'' Eurybie Pourrie ''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.'' Dante Waanig ''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !'' Jeyra Frozeñ ''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.'' Akira Satetsu ''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.'' Melpomène d'Ambre ''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...'' Cassandre Ombrelune ''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...'' Meryle Nightlander ''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.'' Luyak Salamya ''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.'' Clause Vaneslander ''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.'' Jack D'enfer ''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.'' Jim Stocker ''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.'' Shaquîlah Dresdeïorth ''Le pouvoir ronge l'homme.'' Balthazar Bel ''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.'' Dranek Barth ''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.'' Rodany Bleinzen ''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.'' Rin Mephisto ''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.'' Elrog Aniec ''Perdu quelque part, marche vers nulle part.'' Kyle Wate ''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.'' Karin Yzomel ''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient ! - Je connais déjà mon genre d'homme. - Vraiment... Et quel est-il ? - Les hommes morts.'' Naladrial Delindel ''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.'' Zedd McTwist ''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !'' Conrart Crowlore ''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.'' Dassyldroth Arphoss ''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.'' Lust Aseliwin ''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance. Passent les marées, soufflent les vents, en vain...'' Le Passant ''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.'' Lloyd Vilehearth ''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.'' Meneldil Tristelune ''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.'' Ezekiel Le Sage ''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.'' Karl Von Morlag ''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...'' Aznan Lauréano ''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !'' Aïden Sochlane ''- Faites taire votre cabot ! - Je ne suis pas votre servante ! - Alors je le ferai taire moi-même !'' Rosaly Von Gregorius ''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.'' Mirage Morteury ''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.'' Idryss Leeverwen ''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.'' Seïren Nepthys ''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?'' ShuiLong Zhang ''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.'' Camelle Elwhang ''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !'' Edouard Neuman ''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.'' Asgeïr Aslak ''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.'' Violette Dellylas ''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.'' Erwan Daermon Do'Layde ''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.'' Mio Raeth ''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.'' Aeli Seoriria ''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.'' Valt Horn ''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?'' Ledha Borolev ''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.'' Gigantus Corne ''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !'' Goudwin Didrago ''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.'' Uridan Sangried ''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.'' Leevo Shellhorn ''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.'' Moira Brawl ''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.'' Aoi Haandar ''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie. Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.'' Nargheil Eoss ''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis. Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.'' Meiro Fuuchiuse ''Notre futur exprime nos actes passés.'' Terence Ripper ''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant. Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.'' Tekian Varis ''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.'' Danarius Kyrarion ''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.'' Leroi-Gourhan ''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.'' Marc-Aurèle ''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.'' Malraux ''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.'' Weischedel ''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?'' Schopenhauer ''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.'' Nietzsche ''Ôte-toi de mon soleil.'' Diogène le cynique ''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.'' André Gide ''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.'' John Milton ''Nous sommes les histoires que nous vivons.'' Auteur inconnu ''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.'' Fuyumi Ono |
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| | Les Carillons & le temple des âmes | |
| Auteur | Message |
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Cayn Howl
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Race : Demi-Démon Commun
Classe : Lame Noire
Métier : Ombre - ancien Contrebandier
Croyances : Aucune
Groupe : Alliance des Ombres-Confrérie des Ombres
Âge : 29 ans
Messages : 85
| Sujet: Re: Les Carillons & le temple des âmes Mar 11 Oct 2011 - 22:48 | |
| Excusez mon absence, j’ai été pas mal occupé dernièrement mais je commence enfin à soufflé un peu. Alors voici le déroulement de la soirée pour Kara et Cayn. Evidemment c’est long mais vous n’êtes pas obligé de le lire, ça n’importe pas pour le déroulement de la quête donc à votre guise ^ ^mais si vous êtes un acharné de lecture, faites vous plaisir car on a pondu une encyclopédie. =D - Spoiler:
Tout était allé relativement vite, le gigantesque bonhomme avait jaillit de sa chaise aussitôt, avec une promptitude surprenante d'ailleurs pour sa masse. Un brusque courant d'air à son passage, lorsqu'elle se retourna les deux ennemis gisaient déjà à terre. Elle n'avait rien suivit de l'origine de l'altercation et sa sympathie s'orientait dès lors vers celui qu'on était venu déranger...d'autant que ce dernier dégageait une aura...assez hypnotique. Comme toujours un cercle c'était formé autour des bagarreurs mais seul l'homme au chapeau s'était relevé, et renversait a présent une bière sur son rival "-Tiens, ça te maintiendra réveillé, il ne faut pas que tu rates ton humiliation, car elle va durée toute la nuit… ça t'apprendra à défié un être qui t'es supérieur..." Arrogant avec ça..décidément ce personnage l'intriguait de plus en plus. Rassurée sur le sort du blessé par le propos même du vainqueur qui laissait entendre qu'il passerait la nuit, la jeune femme laissa libre cours à sa curiosité et repêcha la boulette de papier source de tout ce cirque. Non sans mal, entre les tâches graisseuses elle put déchiffrer, s'appuyant sur les rumeurs déjà entendues :
« William Jones, riche marchand. Ancien archéologue, met au défi tout intéressé à rechercher un trésor rare et unique ! Il propose une récompense de 500 000 pièces d’or pour lui ramener cet objet de collection. Par ailleurs, il est également disposé à rendre quelques autres faveurs, dans la mesure de ses possibilités. Pour se faire, retrouvez les organisateurs d’un tournoi sous le manoir de la rue Manchot, afin d’établir une sélection de candidats en mesure d’accomplir cette périlleuse expédition. Le défi à relever débutera dés l’aube, aux troisième jours de la fête du forgeron. Bonne chance au participant, que l’aventure commence ! »
La récompense était alléchante, pas étonnant que la ville soit en effervescence...La jeune femme roula a nouveau grossièrement le papier et le renvoya dans le plat où elle l'avait pioché. Tiens le plat d'ailleurs, que devait elle en faire à présent? Elle doutait fort que le réputé chasseur de prime ne pousse le vice jusqu'à revenir ingurgiter le repas gracieusement offert. Elle soupira, bu d'un trait la moitié de la chopine qu'elle avait apportée et se retourna a nouveau , reposant son séant contre la tranche de la table, pour observer et reprendre le fil de l'altercation...après tout elle avait bien mérité une petite pause, et cette échauffourée avait suffisamment distrait l 'assemblée pour leur faire oublier quelques instants leurs estomacs et gosiers.
Cette fois leurs regards se croisèrent, un frisson lui parcourut l'échine sans qu'elle ne sache trop pourquoi...et l'homme au chapeau bifurqua droit sur elle. Malgré sa surprise Kara ne changea rien à son attitude, ne bougeant pas d'un pouce à l'instar de ces prunelles qui ne se détachaient pas plus de celle de Cayn à mesure qu'il s'approchait. Dominée d'une courte tête par ce dernier, d'autant plus de part sa position légèrement avachie, elle dut simplement relever légèrement le menton lorsqu'il ne fut plus qu'a un pas d'elle pour conserver cette interaction visuelle.
Quelques secondes encore d'un silence mystérieux, et enfin ,se parant de son sourire le plus charmeur l'homme révéla ses intentions :
-"Je sais que vous êtes en service, gente dame, mais me feriez vous l’honneur d’un verre ? Si vous le désirez, j’aimerais même m’entretenir avec vous en privé, peut-être éviterais-je ainsi, une quelconque autre confrontation qui mettrait à mal l’intérêt que je porte à votre égard."
Il l'intriguait, c'était un euphémisme même, aussi la réponse ne se fit elle pas attendre. La jeune femme n'était pas adepte de faux semblants. -" En acceptant votre invitation il y a quelque chance que j'épargne au patron de perdre quelque autre client, je suppose que cela suffit a m'exempter de service...je vous suis"
*
Cette remarque décrocha un sourire à l'assassin. Elle avait une façon d'aborder la question, proche de son humour ironique.
-Vous avez raison. Si votre patron n’est pas stupide, il ne vous remerciera jamais assez pour votre manœuvre. De plus, ça vous permet de souffler un peu.
Ne se trouvant plus qu’à quelques mètres du comptoir, il fit un signe de la main pour que le tenancier vienne l’écouter. Chuchotant aux creux de son oreille, celui-ci parut ravi d’entendre l’information et remercia Cayn plusieurs fois avant de retrouver son poste. Cette fois et sans se faire attendre, le chasseur de prime glissa une main à la taille de la jeune femme, afin de la guider jusqu’à sa chambre. Ses doigts s’étaient figés à la partie la plus symbolique des arrières pensées. Ni trop haut, il évitait ainsi de se faire passer pour quelqu’un qui recherche de l’amitié, et ni trop bas pour ne pas révéler un penchant trop charnel.
-Permettez-moi un question un peu personnelle gente dame… Rhétorique, il n’hésita pas à poursuivre, grimpant les marches menant à l’étage, laissant la demoiselle passer devant lui. «Comment se fait-il que vous soyez devenue serveuse dans une auberge ? Je trouve cela un peu étrange. Car vous êtes pourvus de plusieurs atouts qui s’opposent à la profession. Comme par exemple, vos mains, qui m’évoquent celle d’une personne qui fait usage d’armes.
*
-Vous avez raison. Si votre patron n’est pas stupide, il ne vous remerciera jamais assez pour votre manœuvre. De plus, ça vous permet de souffler un peu." Il lui sourit et elle en fit de même, son regard toujours rivé dans celui de son courtisan, teinté à présent d'une lueur de malice.
Elle n'ajouta rien tandis qu'il se penchait à l'oreille du tavernier pour arranger son affaire ... ou comment gagner une soirée de solde à ne rien faire avec la bénédiction du patron. La jeune femme pris le parti d ignorer le clin d œil lourd de sous entendu que lui envoya le taulier, à sa mine réjouie il était évident qu'il y trouvait son compte et qu'elle ne serait pas inquiétée pour sa désertion, même si elle n'avait connaissance de la teneur de leur arrangement.
Le chasseur de prime l'attrapa délicatement par la taille pour la conduire à l'étage, de toute évidence. Elle n'avait pas réalisé lors de sa proposition qu'il songeait à cet endroit, à vrai dire elle avait simplement songé qu'ils s'isoleraient quelques instants au dehors, naivement sans doute, mais elle ne se débinerais pas pour autant .Tout réputé qu'il soit, il ne l'effrayait pas. Le charme féminin était une arme redoutable pour qui savait s'en servir, a fortiori face à quelqu'un qui y était sensible. Le couloir de l aile gauche de l'auberge était plutôt sombre et l'endroit calme, l'animation se bornait à la taverne. Ils s'avancèrent jusqu'à la chambre assignée,le bruit de leurs pas couverts par la conversation du jeune homme. " -Comment se fait-il que vous soyez devenue serveuse dans une auberge ? Je trouve cela un peu étrange. Car vous êtes pourvus de plusieurs atouts qui s’opposent à la profession. Comme par exemple, vos mains, qui m’évoquent celle d’une personne qui fait usage d’armes."
La rouquine attendit d'avoir pénétré la petite pièce pour répondre, prenant tout son temps pour cacher sa surprise face à la perspicacité du chasseur de prime dont elle doutait jusqu'alors qu'il ai vu plus loin que son décolleté. Elle s'enfonça dans la chambre sans hésitation pour y allumer la petite lampe à huile. Ceci fait elle revint de sa démarche chaloupée jusqu'à son interlocuteur affichant un petit sourire amusé
"- Parce que l'usage d'armes façonne les mains différemment d'un couteau de cuisinière , d'un balai de ménagère ou encore des outils d'une couturière ? Ou peut être insinuez vous que mes mains sont masculines ? "
L’étincelle d’amusement dans les prunelles de l’homme la conforta dans son attitude, son instinct ne l’avais pas trompé, ils étaient faits pour s’entendre.
« -Loin de là de me permettre une telle remarque à votre égard, au contraire, vos mains me paressent délicates et j’irais même jusqu’à prononcer que vos caresses doivent l’être tout autant. Par ailleurs, sachez qu’en effet, il y a une différence entre manier des outils et une arme. »
Elle l’écoutait attentivement, perplexe toutefois, et se laissa conduire sur la banquette sans mot dire. Elle se montra tout aussi docile lorsqu’il lui emprunta sa main droite pour faire sa démonstration,curieuse.
« -Les armes bien plus lourdes qu’un balai démarquent davantage leur trace de part cette ligne de vie. Qui s’en retrouve dès lors constellé d’une insoupçonnable différence de forme. »
Sans avoir l’air d’y toucher il prit garde à camoufler un curieux tatouage sur son poignet, mais elle aussi avait un sens aigu de l’observation…
« -Si je ne m’abuse, vous n’occupez pas ce poste depuis longtemps, je suis déjà venu dans cette auberge par le passé et je me rappel pas de vous avoir aperçu. Auquel cas je m’en serais souvenu, vous n'êtes pas le genre de femme qu'on ignore et qu'on oublie aussi facilement. »
Elle rit sous la flatterie, esquivant la question qui la précédait.
« Je ne sais si je suis de celles qu’on ignore mais il semblerait que oui il semblerait que moi aussi j’appose ma marque » Percevrait il l’allusion elle en doutait fort, mais la placer l’amusait beaucoup.
« Quant à mes mains je me demande bien quand est ce que vous avez eu l’occasion de les détailler…vous sembliez captivé par ce géant… Je suppose que je dois être flattée toutefois que vous me trouviez l’aura d’une combattante… après tout la vie est un combat de tous les instants. »
Il se cala davantage sur le dossier du meuble et reprit encore perdu dans ses pensées :
« -Alors dites-moi, travaillé ici n’est qu’un prétexte à vos yeux,n’est-ce pas ? Quand on goute à l’aventure, on ne peut plus s’en extirper… »
Finaud le garçon, a l’accoutumée son apparence angevine suffisait à détourner tout soupçon, l’élite des chasseurs de primes développaient décidément un sens peu commun pour débusquer ce qui se cachait sous les apparences.
« J’imagine… » lâcha t’elle sur le même ton que lui, occultant volontairement la question.
*
Désireux d’orienter le débat dans une autre direction, puisque la réponse de la jeune femme l’empêchait de poursuivre ce sujet de conversation, il entreprit une nouvelle approche. Mais avant d’avoir pu souffler le moindre mot, une main vint percuter le battant de la porte. L’aubergiste ? ou bien l’avait on suivit pour l’égorger vif ? Sa logique le poussait à songer à sa première réflexion mais la méfiance l’emporta lorsqu’il dégaina une dague. La glissant en retrait, apposant la lame contre ses reins, il glissa une main sur la poignée avant d’entrebâiller la porte. Ce n’était là que l’aubergiste, proposant son humble service, en rapportant un plateau recouverts d’un laborieux assortiment d’eau-de-vie. Déposant le tout sur la table basse en chêne qui faisait face aux sièges confortables dans lequel se trouvait la délicieuse demoiselle, il fit demi-tour, récoltant la discrétion escompter par l’assassin. Approchant le plateau, Cayn scruta le regard de la belle et y décela l’envie de savourer un mélange curieux aux couleurs chaudes, il était loin d’imaginé les ingrédients contenu dans ce breuvage mais l’aspect attrayant vint à bout de sa curiosité. Déversant le liquide dans deux coupes, il souleva la première pour la proposée à sa charmante compagne de soirée. La seconde, il l’inspecta d’un œil habile, y décelant la moindre possibilité d’empoisonnement. Après tout, on n’était jamais assez trop prudent… Son inspection fut terminée en quelques secondes, donnant plus l’impression de marquer le silence afin d’entamer un récit bref, certes, mais des plus requérants.
-A notre rencontre et au plaisir que me procure votre compagnie !"
Trinquant, il revint s'assoir auprès d'elle, s'appropriant un échange de regard qu'il ne manquerait pas d'oublier, pour la seconde fois. Il en vint à prononcer des mots qu'il aurait pu regretter, s’il ne souffrait pas d’une pulsion généreuse et soudaine.
-Hélas gente dame, je pars dés demain pour un voyage qui s’avère des plus prometteurs. En tant que chasseur de prime, je me dois de découvrir le mystère d’un objet rare et unique. J’espère au moins, que vous me ferez l’éloge de poursuivre encore un peu cette conversation, car je ne ressens nullement l’envie de me passer de votre compagnie.
Il dévora encore ses yeux mitigés entre le gris et le bleu, de par les teintes déployées par la désinvolture des flammèches, trônant dans un âtre en marbre.
-Cependant, je parle mais j'ignore encore tant de choses vous concernant, que pourriez vous me révéler ? Je reste curieux de nature, un pêché auquel je succombe volontiers.
Il patienta un instant avant de reprendre une lampée, sa main s'étant finalement faufilée à la taille de la jeune femme. A travers le tissu de ses habits, il pouvait sentir la douceur de sa peau tiède, le submergeant d’un désir soudain.
*
"-A notre rencontre et au plaisir que me procure votre compagnie !"
Ils trinquèrent. Elle se régalait de le voir sombrer à moitié dans sa simple contemplation. Il était bon de renouer un peu avec sa féminité, à vrai dire c'était aussi pour cela qu'elle décrochait de temps en temps, ne pas se perdre dans sa folie aventureuse, parsemée d'adrénaline et de satisfaction certes mais aussi de souffrance, d'horreur et de sang. Retrouver la saveur de plaisirs simples, aussi simple que celui de contempler un mélange d'admiration et de désir dans le regard qu'on croisait plutôt qu'une promesse des pires supplices .
-Hélas gente dame, je pars dés demain pour un voyage qui s’avère des plus prometteurs. En tant que chasseur de prime, je me dois de découvrir le mystère d’un objet rare et unique. J’espère au moins, que vous me ferez l’éloge de poursuivre encore un peu cette conversation, car je ne ressens nullement l’envie de me passer de votre compagnie."
Un voyage prometteur?Il était donc bien décidé à se lancer dans l'aventure promise par l'affichette ...et apparemment convaincu d'être sélectionné, toujours cette même assurance.
Assurance qui venait de lui faire franchir un pas supplémentaire dans ce jeu de séduction, sans baisser les yeux sur cette dernière elle sentait à présent la douce chaleur de sa main puissante dans le creux de son rein.
"-Cependant, je parle mais j'ignore encore tant de choses vous concernant, que pourriez vous me révéler ? Je reste curieux de nature, un pêché auquel je succombe volontiers. "
La jeune femme lui répondit enfin avec une attitude mêlant jovialité et conviction.
" Tant que votre main ne se montre pas plus aventureuse que son possesseur je ne vois pas motif à vous fuir. Elle lui sourit de re chef. La vie d'une serveuse n'a rien de bien passionnant à conter. Assura t elle, bottant une nouvelle fois en touche, occultant à dessein la vie qu'elle s'était choisie. Vos périples semblent bien plus excitants...Racontez moi..."
Elle l'invitait à parler tout en sachant pertinemment combien son récit raviverait, comme la seule vue de l'affichette, son instinct d'aventurière. Elle ne comptait pas encore reprendre la route malgré tout, la pause eu été trop courte, mais un peu d'action par procuration l'aiderait sans doute à rassasier le bref attrait suscité par l'annonce épique de ce William Jones.
*
Une fois encore, la belle serveuse esquiva sa demande pour encore en apprendre sur son mystérieux compagnon de soirée. Celui eut un large sourire lorsqu’elle relâcha un avertissement taquin par rapport à ses « mains baladeuses ». Insistante, il finit par lui narrer une histoire, vécue quelques mois plus tôt.
Cayn se lança dans un récit qu’il n’avait pour habitude de révéler. Bien entendu, il n’évoqua rien concernant son rang d’Ombre au sein d’une confrérie secrète. Il en vint au cœur de l’histoire, alors qu’il remplissait à nouveau les coupes vides.
C’était en été, il s’était lancé dans la piraterie avec Loric, quittant le port de Venill pour explorer les profondeurs abyssal, d’un azur infini. Lors d’un abordage, confrontant les marchandises aux contrebandiers, il avait mis la main sur une carte définissant l’emplacement d’un trésor ancien en or massif. Attrayez par le butin, il changea son cap pour atteindre l’île secrète, se dissimulant derrière un courant de marée et de récifs, de quoi décourager la plupart des navigateurs, mais pas lui… Poursuivant leur voyage, ils traversèrent difficilement l’étendue, oscillante et surtout dangereuse. Malheureusement, la coque du navire en prit un coup et la quille explosa littéralement. Projeté par delà les bastingages, Cayn percuta une pierre sous l’eau et perdit connaissance.
Avant de reprendre la suite de son histoire, il trempa de nouveau ses lèvres dans l’eau-de-vie, lui restituant son souffle d’inspiration.
Se réveillant dans une cage, il avait été récupéré par des sauvages, vivant sur une île envahie d’une immense jungle tropicale. La plaie à la tête avait été pansée par des vers et des plantes. (A l’évocation de ce détail, Cayn imita une grimace de dégout puis reprit de plus belle. )
Apparemment, il était évident qu’il servirait de rôti. C’est alors qu’il s’empara d’une branche épaisse, en passant un bras par delà les barreaux. Les indigènes ne l’ayant guère remarqué, il commença à ronger le morceau de bois, tout en étudiant le verrou un peu simpliste des autochtones. Reproduisant à une pseudo reconstitution, lors de la nuit, il se libéra de ses entraves, quand il aperçut plusieurs voyageurs recueillant son aide dans un chuchotement désespéré.
(Bien évidemment l’histoire ne s’est guère déroulée de la sorte, Cayn n’a aidé personne lors de ce séjour, mais se donner le rôle d’un sauveur embelissait que trop bien son récit).
Cayn aida la plupart des gens mais quand les sauvages remarquèrent l’évasion, lorsque les bruits devinrent bien trop audibles, l’assassin prit la fuite alors que les projectiles de sarbacanes ou de javelines volaient dans tous les sens. Des primates voulurent l’arrêter mais il les défia et en vint à bout, se retrouvant armé d’une lance pour assurer sa défense personnelle.
Les quatre jours d’après, il souffrait d’un épuisement total, quand ce n’était pas les anthropophages qu’il devait esquiver, c’était les araignées pondeuses ou hallucinatoire, les serpents venimeux et les animaux hostiles tel que le crocodile. Son dernier danger fut d’affronter un tigre, une immense bête pourvue d’une puissance destructrice. Impossible à fuir, obligé à défier et beaucoup de chance d’en crever. Escaladant un arbre il fut suivit par la bête qui lui arracha un lambeau de chair dans le bas du dos. (Pour preuve, Cayn souleva ses accoutrements pour révéler la cicatrice, démarquant une puissante marque de griffe). Il était venu à bout de la créature en lui balançant un fruit épais en pleine poire. Puis, il avait plongé sur la créature, la lance en avant afin de l’empaler. C’en était fini pour elle mais gravement blessé, l’humain s’écroula une nouvelle fois. Se réveillant dans une espèce de caverne, aidée par une fugitive qui l’avait apparemment trouver, inerte la gueule ouverte. La jeune demoiselle l’avait soignée depuis deux jours, reconnaissante de l’avoir libéré dans la foulée. (En vérité, elle l’avait juste remarqué en train de massacrer des sauvages et toute excité, elle l’avait choyé tellement elle le trouvait irrésistible. Une femme de très bon gout, il fallait l’admettre)
Ils discutèrent longuement et parvinrent à chasser sur place pendant quelques jours supplémentaires, la complicité des deux compagnons d’infortunes parvint à les abandonner dans une liaison opposant le charnel à l’affection. Cayn désirait recouvrer son navire, ou du moins ce qu’il en restait, mas fouillant l’île à la recherche d’une côte, il finit par découvrir une crypte, menant là où son voyage l’avait conduit au trésor !
Malheureusement, l’intérieur de la crypte contenait des pièges variés ainsi que divers créatures plus horrifiantes les unes que les autres. Sa compagne, Elona, activa un piège par mégarde et s’infligea dans la poitrine une flèche empoisonnée. Heureusement, le projectile n’était pas assez long pour la tuer mais le poison agissait rapidement et demeurait inconnu pour l’assassin. Par désespoir, Cayn, aspira la plaie, espérant extirper un maximum de poison. Une douleur vive lui traversa alors le crâne et il s’écroula. Quand il reprit connaissance, il demeurait au même endroit, la migraine martelait ses tempes alors qu’Elona, gisait à côté de lui. Sentant son pouls, elle vivait encore mais ne tiendrait guère longtemps. Abandonnant le trésor, bien trop lourd transporté. Cayn la maintint en vie pendant deux jours supplémentaires, lui faisant avaler de l’eau pour expulser le venin et la nourrissant pour un mieux. Elle était trop faible, au point où il devait la portée constamment sur ses épaules, subissant l’accablement du soleil, l’épuisement et le besoin extrême de se nourrir.
(Encore une fois, il racontait à la belle Kara que des bobards car en vérité, le piège s’était activé sous ses pas et il avait utilisé la femme comme bouclier humain pour se prémunir du poison. Pour ne pas s’encombrer, il l’avait laissé mourir. En vérité, ce qui l’avait épuisé sous la chaleur accablante du soleil, c’était le trésor en or massif pesant près de vingt kilos).
II finit par trouver un bateau à une voile, suffisamment petit pour s’en charger tout seul mais une écorchure dans la coque l’obligerait à rester encore quelques jours, travaillant comme un acharné tout en s’assurant les soins provisoires d’Elona. (Connerie) Elle parvint à aller mieux tout comme parfois elle restait silencieuse, présentant des teintes inquiétantes.
Quand il eu terminé, il attrapa sa compagne et lui jura qu’une fois à terre, il s’installerait avec elle et lui donnerait du bonheur quitte à jeter sa vie d’aventurier. (Ah ah ah…) Plusieurs jours de mer et il put retrouver un semblant de vie avec Elona. Lorsqu’un matin, il sentait son doux parfum, allongée sur lui, mais sa chaleur corporelle n‘était plus. L’appelant, tentant d’obtenir une réponse, il n’obtint rien et commença à la secouer, lorsqu’il réalisa enfin ce qu’il redoutait depuis le début. Elle était condamnée depuis que la flèche l’avait touchée à la poitrine, circulant davantage le venin dans son cœur. Cette fois là, Cayn déversa toutes les larmes qu’il retenait depuis des années d’indifférences… Il avait fini par retrouver un chenal correct et avait atteint après plusieurs mois Venill.
(En fait, Cayn avait réellement versé une larme de chagrin car lors d’une tempête son trésor avait percuté la voile et une partie de son contenu s’était répandu dans les profondeurs de l’océan. Un gâchis qui lui torturait encore le cœur, dix sept diamants tomber à l’eau, comme ça…)
Touché par l’émotion de ses souvenirs, une larme traversa sa joue et d’un geste insignifiant, il écrasa celle-ci pour ne pas que la serveuse découvre cette faiblesse. (Richesse perdue, sniff)
-Voilà, on peut dire que j’ai fais long… Il trempa ses lèvres dans le breuvage, qu’il avait dû remplir pour la sixième fois. La serveuse l’avait aidé à poursuivre son histoire en y rajoutant des questions, des précisions par certain passage du récit. Maintenant, elle connaissait une part de son passé et de comment il pouvait s’avérer généreux. Mais bien évidemment, il ne révélait pas tout, car bien que sa vie fût parsemée d’actes de noblesse, il avait aussi fait preuve de cruauté et d’horreur.
-Comprenez qu’à cause de cela je n’aime plus délaisser mon cœur à une femme. Je préfère de loin m’amuser mais hélas, ce n’est pas forcément plus épanouissant, quand on vit constamment en solitude… (Oh que si ça l’est, profité d’une femme puis l’abandonné c’est juste le pied…)
Il redevint songeur, l’alcool l’avait rendu bavard mais sa compagne devait aussi ressentir les effets de ce breuvage assez traitre en apparence…
*
Les yeux rendus totalement vitreux par l'alcool, qu'elle tenait pourtant plutôt bien habituellement ,Kara le contemplait benoîtement . Après un bon moment à se toiser l'un l'autre dans un été sobriété assez avancée pour l'une, de nostalgie affligeante pour l'autre, elle finit par conclure :
- " Ch'est criste .. HIPS .."
Elle était sincèrement émue par son chagrin, du moins aussi sincèrement qu'on pouvait l'être dans pareil état. Elle avait bien cru qu'il s'était moqué d'elle au début tant cette aventure était "chargée" mais la larme écrasée presque discrètement un peu plus tôt, ne pouvait trouver racine qu'en un souvenir douloureux et par trop réel pour un vantard de cet acabit . Ah l'amour... elle y avait renoncé depuis un moment, enfin peut être pas renoncé, disons plutôt qu'il ne se présentait pas. Toujours sur la route, trop bien avec elle même pour rechercher la complémentarité d'un alter ego. Qui plus est les sentiments devaient être le second handicap vital face à un adversaire ici bas, peut être juste après une tétraplégie ou une lobotomie, ce qui s'y rapportait au final, et elle était déjà bien assez pénalisée de ce côté là par sa foutue empathie. Elle avait finit par conclure lorsqu'elle y était confrontée que ce n'était pas pour elle, du moins pas pour l'instant, et ne courrait guerre après, ses amitiés lui suffisait bien.
*
L'assassin retrouva son état d'esprit habituel. Quittant le fil de ses pensée pour revenir à un présent des plus prometteurs. La jeune femme qui l'accompagnait et qui l'avait écouté depuis le début, avait assisté à une faille de son interlocuteur. Pourtant, Cayn désirait repartir sur quelque-chose d'un peu plus pimenté. Son histoire des plus navrantes avait rendu ses droits au silence. Il était temps d'y remédier.
-Enfin, je ne voudrais pas rester sur cette fin. Les souvenirs ont parlés mais je me sens bien mieux aujourd'hui. Et si nous tentions un jeu ?
Il songeait à ce fameux Markus dont la règle consistait à répondre à des questions. Si la personne refusait de révéler certaines informations, elle se devait de boire la moitié de son verre. Après lui avoir expliquer rapidement les règles, il consulta la jeune femme avant d'entreprendre une première question, des plus simplistes.
-Je ne vais pas commencer comme un profiteur, pour le moment... Le sous-entendu lourd de sens, l'obligea à consulter du regard sa complice avant de lui jeter un rapide clin d'oeil. "Tout d'abord j'aimerais enfin connaître votre nom, je l'ignore encore !"
Il éveilla un soupçon de curiosité en affichant un sourire des plus énigmatiques.
-N'oubliez pas que vous pourrez me poser ensuite une question de votre choix, je vous autorise à ne pas me ménager !
*
Trop facile ...HIPS " Mais le visage de la jeune femme contredit ses propos à mesure que les secondes s'égrenaient...Ses yeux roulèrent vers un mystérieux point au plafond, sur sa droite, puis, le souvenir ne daignant pas se manifester un léger pli de contrariété amincit le contour de ses lippes délicates. Enfin un froncement de sourcil en règle s'opéra tandis qu'elle se molestait intérieurement, et soudainement, la charmante ride d'expression formée sur son front disparue. C'est pleine d'espoir, les yeux brillants, qu'elle tenta :
" Kara ! J'crois ... même Bawen oue "
Quelques minutes de silence lui rappelèrent que c'était à son tour de poser sa question .Elle chercha avec presque autant de concentration.
" J'peux essayer ton chapeau ? "
*
Cayn Howl consulta sa compagne, visiblement, elle ne tenait pas l’alcool. La voir patauger et dériver lui esquissa un grand sourire. Sans se faire prié, il ôta son chapeau, faisant cascader des cheveux plus longs qu’il n’y paraissait. L’assassin réalisa dés lors qu’il souffrait encore d’un manque « d’ivrognerie », il se devait de rattraper la jeune femme. Vidant une bouteille sans prendre la peine d’en déverser le contenu dans une coupe, il fut très vite chamboulé par les effets soudain du breuvage.
-Fé Gaffe à’m chapeau cé pas qu’il vo de l’or mais je l’aim’ bien !
Il se laissa tomber lentement sur la jeune femme. La tête au dessus de ses cuisses, il orientait son regard vitreux en direction de la belle serveuse.
-Té vrément belle, j’comprend pô qu’on soit core habiyé !
Il referma les paupières, elles mirent ce qui lui semblait une éternité à se relever. Mais quelques secondes au plus s’étaient écoulées…
*
"-Fé Gaffe à’m chapeau cé pas qu’il vo de l’or mais je l’aim’ bien !" Cette recomandation valait autorisation. Rassemblant ce qui lui restait de volonté, la serveuse, lèvres pincées, ses yeux miroirs convergeant au prix d'une certaine concentration vers les bords mouvants - au gré des vapeurs alcoolisées - du couvre chef, se saisit de ce dernier avec un sourire rayonnant .Elle l'enfonça sur son crâne avec conviction tandis que Cayn s'effondrait sur ses cuisses, lui baragouinant une nouvelle fois son intérêt avec une franchise exacerbée par le breuvage qu'ils ingurgitaient depuis des heures maintenant.
Passablement abruti, l'aventurier s'evada un très court instant dans les nimbes voluptueuses de l'ivresse ensommeillée, lorsqu'il releva les paupières il ne put que constater que Kara l'avait rejoint là bas. Plus avachie qu'avant, seuls sont menton collé à sa poitrine, quelques mèches flamboyantes et son petit nez dépassaient du bord usé du large chapeau, bien trop grand pour elle.
La bave en commissure de lèvre, les paupières lourdes et le crâne en effervescence, l’assassin reprenait conscience dans un état second et lamentable. Sa toison débordant par tous les côtés, il s’était évanouis dans les bras de Morphée ou plutôt, dans ceux de la belle serveuse. Elle était complètement affalée sur lui, comment en était-il arrivé là ? Visiblement, il ne s’était rien passé d’extraordinaire car tout deux portaient des accoutrements, laissant à songer qu’ils s’étaient écroulés suite à l’abus de l’alcool. Se redressant, tout en prenant soin d’éviter de réveiller la belle, de toute façon évanouie dans son coma pratiquement éthylique, il manqua de trébucher sur l’une des nombreuses bouteilles jonchant la superbe tapis, à présent moucheté par les éclaboussures d’eau-de-vie. Cayn changea rapidement de chambre après avoir rassembler ses affaires, il s’installa brièvement dans cette nouvelle pièce inhalant la fraîcheur pour entreprendre un minimum d’hygiène. S’enfonçant dans une bassine de cuivre, il fit sa toilette et prit des vêtements des rechanges avant d’enfiler son cuir, lui procurant un semblant de protection contre les assauts mineur. C’était une couche protectrice et pratiquement indétectable, suffisamment fine pour ne pas atténuer ses mouvements mais pas assez robuste pour dévier une lame. Au mieux, elle ralentissait la force de pointe et les tranchants, mais l’assassin n’était pas un chevalier, il n’avait donc pas besoin de porter une armure, excepté en présence de certains démons, ce qui s’avérait extrêmement rare. Enfin, il quitta l’auberge, prenant soin de remarqué que son couvre-chef, devait en ce moment même, servir d’oreiller à la jeune serveuse. Tant pis, il irait le récupérer une fois qu’il aurait triomphé du défi indiqué dans l’annonce. Une autre chose attisait sa curiosité… Peut-être retomberait-il sur l’énorme masse de la veille qui avait dû reprendre le contrôle de son corps depuis quelques poignées de minutes. Le comble serait qu’il l’affronte en combat singulier ou pire, qu’il se voit contraint de voyager en sa compagnie ! Manquerait plus que ça, tient ! Alors qu’il traversait la rue Manchot, constatant une foule incroyablement imposante, l’empêchant d’inspecter l’événement qui paralysait d’intérêt les citadins, il parvenait au moins à entendre une voix suffisamment forte pour porter jusqu’au retardataire (comme lui, en l’occurrence). Celui-ci avait sûrement déjà entamé les présentations car il rentrait déjà dans le vif du sujet. -Bien maintenant, si vous voulez bien récupérer un carton dans le scrutin, nous allons déterminer de façon purement aléatoire, la liste dans laquelle vous figurerez. Je rappel que si vous êtes venu avec un ami, il se peut que vous soyez dans la même file, ce qui signifie que vous serez automatiquement confronté à lui. Il n’existe aucune façon de détourner cette règle et la moindre triche entraine une disqualification, sans autre forme de procès. Est-ce-clair ? Très bien… Mesdames et Messieurs, veillez avancer et piocher dans l’urne je vous prie…Les candidats s’enchainaient et Cayn n’en pouvait plus d’attendre son tour, les secondes devinrent des minutes, les minutes des heures. Autant dire qu’il avait bien fait de prendre de l’herbe à pipe ! Se régalant comme il le pouvait, il inhalait la drogue insérée dans sa bouffarde. Recrachant de gros volutes de fumée, ses pupilles se dilatèrent et ses iris accueillirent un flux lumineux qui lui traversa le crâne pour l’alourdir d’une hébétude profonde. Au moins, il supportait l’attente, quand enfin, son tour parvint. Il souffrait encore d’une léthargie passagère, mais c’est parfaitement lucide qu’il glissa son bras dans le scrutin ou du liquide imprégnait son bras. -Vous… vous vous foutez de moi ms’ieur ? demandait l’assassin, alors qu’il ne sentait qu’un aspect vaseux entre les doigts. L’organisateur fronçait les sourcils mais un sourire narquois bordait ses lèvres quand il siffla : « Peut-être est-ce vous le moqueur dans cette histoire, vous mettez votre bras dans le baril d’accueil. Il s’agit d’un vin coupé à l’eau afin d’étancher la soif de nos invité…. Le scrutin est par-là… Il montrait du doigt un pot disposé dans les bras d’un espèce de templier. -Ah merde… cracha Cayn avant de s’avancer d’une démarche placide. D’autres participants assez proche pour avoir entendu ou vu la mise en scène s’esclaffèrent mais lorsqu’ils croisèrent le regard de l’assassin (bien que vitreux en cet instant), ils se turent et déglutir, réalisant que l’offensé n’était autre qu’un grand chasseur de prime. S’ils savaient que je suis bien plus qu’un chasseur, ils se chieraient une coulante en cet instant ! * songea l’assassin alors qu’il récupérait un carton dans le pot hautement surveillé par les membres du jury et du manoir adjacent à la file. B …Qu’est ce que ça signifiait ? Il réalisa très vite que des files se départageaient par lettres. En recueillant des informations par-ci par-là, il comprit que les membres de sa file serait tous opposé à lui et qu’un maximum de deux pourrait être choisit afin de formé une équipe d’élite pour la périlleuse quête à venir. Scrutant la file de candidat il réalisa que parmi les B, il existait tout de même 30 candidats et c’était sans compté les autres rangs. *-Eh bien, Mr. Jones, tient tout particulièrement à son trésor. C’est qu’il doit valoir bien plus que de l’argent… *Groupe : A, B, C, D, E, F (six fois deux vainqueurs, ça laissait quand même l’ouverture à un groupe de douze personnes.) La récompense des 500 000 pièces d’or perdait un peu de son charme, mais plusieurs perdraient certainement la vie en court de route ; Cette fois, Cayn usa de sa prestance pour obtenir des infos et quand on refusait de lui répondre, il usait de l’intimidation qui fonctionnait à merveille. Parmi la liste des participants, l’un d’entre eux lui apporta plusieurs points importants. - Citation :
- 1) Des équipes de cinq s’affronteront sur un plateau suspendu dans le vide (avec évidemment un bassin en contrebas pour éviter la mort). Ils disposeront d’armes en bois pour venir à bout des autres concurrents.
Cette épreuve permettra de mesurer l’équilibre et la prouesse au combat des participants dans une situation complexe et stressante. Davantage, elle permettra d’éliminer un paquet de gens qui se feront ramasser par leurs adversaires. En gros, l’équipe B composé d’une trentaine de personne, se divisa en équipe de cinq permettant d’obtenir six vainqueurs par lettre.
2) traverser une salle d’épreuve contenant divers pièges non mortelle mais suffisamment dangereux pour blesser les concurrents.
Pour cette épreuve, c’est uniquement un moyen de tester l’aptitude à anticiper un piège ou à l’esquiver afin de mesurer l’attention et les réflexes. Bien évidemment, en tant qu’assassin de profession, Cayn n’aurait aucun mal à se défaire de cet objectif, un vrai jeu d’enfant !
3) Pour les participants restants, des duels seraient définis devant une foule de gens, apparemment il s’agirait carrément d’affrontement en cage, dans un sous-terrain de Venill. Avec armes aux choix et coups bas autorisés. (les achèvement seront cependant refusés mais les accidents mortelles n’influent aucunement sur les règles de la maison). Autant dire qu’à la fin, il y aura une équipe de choc et sûrement une compétition quant à ceux qui ne voudront pas partager la prime, à commencer par Cayn, cela demeurant comme étant une certitude… |
| | | Tyrias Marchemonde
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| Sujet: Re: Les Carillons & le temple des âmes Mar 18 Oct 2011 - 10:15 | |
| Deux jours, deux jours qu’il vagabondait au hasard dans les rues, cherchant vain cette « Rue Manchot » pour participer (et remporter) les épreuves qui s’y joueraient. Tyrias était simplement venu a Venill dans l’espoir d’y rencontrer quelques membres de la Confrérie des Ombres, afin de faire affaire avec eux et après avoir bataillé ferme avec un membre de cet ordre il avait finalement réussi à être « gratifier » d’un entretien avec les grandes huiles qui dirigeait cette bande d’assassins, dans une ruelle sombre a coté de L’Eglise. Il s’était senti gravement insulté par l’attente qu’il avait dû endurer pour parler avec ces abrutis, et finalement il ne s’était pas rendu a leur rendez vous, et avait prévenu le Guet de la présence d’assassins près de l’édifice religieux, peut être que les gardes parviendraient a arrêter voir a tuer quelques uns de ces manges merde ! Résultat des courses, il se retrouvait errant sans but dans cette grande ville… Jusqu'à ce qu’il tombe sur cette affiche :
« William Jones, riche marchand. Ancien archéologue, met au défi tout intéressé à rechercher un trésor rare et unique ! Il propose une récompense de 500 000 pièces d’or pour lui ramener cet objet de collection. Par ailleurs, il est également disposé à rendre quelques autres faveurs, dans la mesure de ses possibilités. Pour se faire, retrouvez les organisateurs d’un tournoi sous le manoir de la rue Manchot, afin d’établir une sélection de candidats en mesure d’accomplir cette périlleuse expédition. Le défi à relever débutera dés l’aube, aux troisième jours de la fête du forgeron. Bonne chance au participant, que l’aventure commence ! »
Ça n’était pas une mauvaise idée, il avait du temps a perdre, et surtout de l’argent a gagner. Aussi s’était-il mît en tête de trouver seul cet rue Manchot. Et donc le voila, énervé, excédé, mais surtout, perdu. Les rues se croisaient et s’entre croisaient comme le fil d’une araignée sur sa toile, impossible de s’y retrouver sans connaitre déjà le chemin, et il ne voulait pas non plus ouvrir de portails au hasard (pas la peine de se retrouver dans un mur…). Aussi passât-il encore une heure à écumer les rues et a badigeonner les pavés avec la boue empoisonnée qui dégoulinait de son sac, détruisant par là même le reste de sa patience. Alors qu’il allait agresser un vendeur de fruit dans le simple but de se passer les nerfs, un attroupement attirât son regard : là bas, dans cette petite rue, sous un imposant manoir, une centaine de personnes de serraient les unes contre les autres en formant une file qui se ramifiait ensuite en six branches plus petites. Tyrias levât les yeux vers la pancarte annonçant le nom de la rue et… « Rue Manchot » Il poussât un monumental soupir de soulagement, enfin ! Après tout ce temps perdu il y était parvenu ! Marchant allègrement vers le tas de personnes, Tyrias prît place dans la file et attendit son tour avec le sourire, il entendît un juré hurler a la foule :
-Bien maintenant, si vous voulez bien récupérer un carton dans le scrutin, nous allons déterminer de façon purement aléatoire, la liste dans laquelle vous figurerez. Je rappel que si vous êtes venu avec un ami, il se peut que vous soyez dans la même file, ce qui signifie que vous serez automatiquement confronté à lui. Il n’existe aucune façon de détourner cette règle et la moindre triche entraine une disqualification, sans autre forme de procès. Est-ce-clair ? Très bien… Mesdames et Messieurs, veillez avancer et piocher dans l’urne je vous prie…
Quelques minutes plus tard, Tyrias plongeait son bras dans l’urne, et en ressortît un petit bout de parchemin sur lequel figurait la lettre A, pas loin de lui un ivrogne se trompait de baril et enfonçait son poignet dans le mélange dégoutant que l’on servait aux participants.
Voyant ce liquide, Tyrias eût une idée histoire de minimiser le nombre de concurrents : vérifiant qu’on ne le voyait pas, il plongeât sa main gantée dans son sac, la recouvrant de cette boue noire immonde, puis, imitant l’air hagard (avec beaucoup de talent) du soulard qui l’avait précédé, il se dirigeât vers le baril. Arrivé à sa hauteur il plongeât son poignet dans le liquide, prît un air surpris, du moins aussi surpris que l’on puisse l’être lorsqu’on a une gueule de bois, et regardât le responsable des urnes d’un œil passablement abruti :
-« C’est quoi s’bordel ? » demandât-il en ressortant sa mains, désormais propre, du breuvage. -« Ah mais non ! Mais ce n’est pas possible ! Je l’ai déjà dis, ça c’est le tonneau où on BOIT ! L’urne elle est là bas espèce d’ivrogne ! » Lui crachât l’organisateur en pointant du doigt le récipient où Tyrias avait récupéré son ticket. -« Ah… Oh… Désolé » Marmonnât-il en s’éloignant d’un pas chancelant, il entendait les quolibets des autres participants derrière lui, ainsi que l’organisateur qui se plaignait que tout les soulards du coin rapplique pour cet évènement.
Une fois dans la file A, Tyrias reprit sa posture habituelle et affichât un sourire satisfait, il fît un tour d’horizon des concurrents : pour la plupart c’étaient des paysans, des traine-savates venus dans l’espoir de mettre du beurre dans leurs épinards, cependant quelques uns semblaient non pas dangereux, mais inquiétants… Par exemple, celui qui avait mît sa main dans le bac de vin a l’eau, Tyrias remarquât la discrète armure de cuir qu’il portait sous son manteau, ainsi que les diverses armes dissimulés un peu partout, Tyrias n’en voyait surement pas la moitié, mais ça faisait déjà beaucoup. Il fût dérangé de son inspection par le cri d’un imbécile qui avait marché dans la flaque de boue noire qui s’était formée derrière Tyrias, sa botte de mauvaise qualité fumait et commençait a se consumer au contact du liquide insane. L’Homme au Chapeau regardât le crétin sauter sur place en tapant sur ses chausses comme si elles étaient en feu, faisant cela, un peu de boue entrât en contact avec sa paume laquelle devînt visiblement douloureuse au vue des cris que poussait la pauvre victime. De nombreux visages s’étaient tournés vers cet homme qui criait et sautait en tout sens, la plupart se moquaient de lui, mais dans le doute, Tyrias s’éclipsât dans la file, essayant d’éviter d’attirer l’attention générale du mieux qu’il pouvait en attendant que l’on ouvre l’accès au manoir.
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| | | Gigantus Corne
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Race : Semi-Rhinocéros
Classe : Rôdeur
Métier : Mercenaire
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Histoire de Personnage : Évenements et histoires passées :
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Les Carillons & le temple des âmes PV Cayn, Kirik, Kara, Maverdave, Tyrias
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| Sujet: Re: Les Carillons & le temple des âmes Jeu 27 Oct 2011 - 18:16 | |
| Gigantus était assit sur un banc, sur le coté de la rue. Il observait les différents prétendants aux diverses épreuves tandis que ceux-ci préféraient l'éviter du regard. En effet, le rhinocéros était drapé de son voile sombre qui lui donnait l'image d'un bourreau à sa propre solde. Il évitait de parler, de bouger, de se lever pour éveiller les suspicions sur son apparence véritable. Il espérait d'ailleurs ne pas recroiser le prétentieux de la veille et tout ceux qui entrèrent à un moment dans la taverne, cette soirée là. Car tous avaient probablement vu et compris son apparence, et donc l'être qu'il était. Il ne savait pas bien ce qu'en penseraient les gens haut-placés dans ces contrées. Mais l'idée que ceci puisse avoir un point positif à leurs yeux ne lui vint pas en tête. Il resta donc ainsi, immobile, lorsqu'il tourna la tête d'un mouvement vif.
Il y avait là le prétentieux qui, devant tout le monde avait arraché l'affichette de l'évènement et avait voulu la garder pour lui. Il avait plongé son bras dans le mauvais baril, celui de la boisson. Il était ivre, il avait probablement passé une bonne nuit, vu sa tenue (qu'elle soit vestimentaire ou autre). Mais il montrait à tout le monde qu'il n'était qu'un homme comme les autres, comme ceux que l'on dénonçait lorsque le monde allait mal. Il suivait le mouvement, il avait toute les faiblesses descendantes de celles dont chaque hommes était doté. Il était avide, il était prétentieux. Tellement prétentieux qu'il se croyait forme, et cette prétendue force nourrissait une démesure quand à l'estime que l'on lui devait. Car en effet, personne n'osait commenter son attitude grossière et déplacée. Il avait une attitude hautaine, alors que son apparence lui donnait l'air d'un sans abris de plus avec moins de talent pour l'activité de mendiant. Celui-ci se dégagea de la foule un moment, tellement que le rhinocéros n'y pensa plus.
Après quelques instants, il dut relever les yeux vers le même baril et un nouvel homme, à nouveau quelqu'un qu'il connaissait. Tyrias, ancien maître de l'animal. Plutôt une sorte d'employeur. Gigantus se sentait redevable envers cette homme mais ne se sentait guère encore comme son allié perpétuel. Il le laisserait donc comme il laissait n'importe quel homme à ses affaires. Le guerrier cornu l'observa cela-dit avec plus d'attention que l'homme qu'il avait rencontré la veille. Il avait plongé son bras dans le même baril, il était aussi saoul que le premier. Cela semblait déjà étrange comme coïncidence. Il continua à l'observer sans se demander dans quel groupe était-il, tandis que la même question se posa par rapport au premier d'entre eux. Il désirait lui mettre la misère en combat singulier, devant tout le monde et ainsi infirmer sa participation à l'expédition. Mais il avait tiré le groupe D. Il écarquilla les yeux lorsqu'un homme particulièrement commun se mit à souffrir aux pieds, et que d'autre se plaignait de douleurs ci et là. Il n'y avait rien de naturel à ce qui se déroulait devant ces yeux écarquillés mais le rhinocéros ne soupçonna aucun des deux personnages "importants" de la matinée. Il garda ses questions dans un coin de la tête.
Du coup, en voyant le maléfice qui frappa maints gens dans la foule, il sourit en repensant au fait qu'il avait été à peine deuxième à savoir de quel groupe il serait membre pour les épreuves. Malgré sa soirée plus que difficile, il avait su se présenter plus qu'à l'heure et a eu le temps de se mettre à l'aise. Seul sur son banc. Regardant maintenant le chapeauté Marchemonde s'écarter du reste du rassemblement comme il s'en était rapproché plus tôt ; seul. |
| | | Kirik Silvershield
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Race : Humain
Classe : Roublard
Métier : Artiste, Musicien, Masseur, travaux de mains.
Croyances : Indécie
Groupe : Toujours rebelle
Âge : 23 ans
Messages : 18
| Sujet: Re: Les Carillons & le temple des âmes Ven 28 Oct 2011 - 3:13 | |
| Après une nuit longue en rebondissement passé a fuir des gardes quelques peu dépassé par leur proie trop rapide, Kirik s'était étendu dans une de ses cachettes connu uniquement des clochards de Venill pour profiter d'au moins quelques heures de sommeil avant l'aube. L'astre céleste n'était même pas encore levé qu'un bruit de coup répétitif suivit de cris distinctdans sa tanière le réveilla brusquement.
-ALLEZ DEBOUT! IL FERA BIENTÔT JOUR FAINÉANT ET SI TU CROIS QUE JE VAIS T'ATTENDRE NE SERAIS-CE QU'UNE SEULE SECONDE. TU TE FOURE LE DOIGT DANS L'OEIL JUSQU'AU COUDE.
Cirdam Calmcacil! Un espèce d'escogriffe qui se prenait pour le roi du monde et qui était près a pousser un chevalier de la lumière dans le dos jusque dans une flaque de boue pour un peu que celui-ci lui ait déplu, mais qui agissait toujours de manière irréprochable devant les dames et se qualifiait lui même de noble bienveillant. Un véritable faux-cul et un des meilleurs amis de kirik.
-Bien sur c'est pour sa que tu es encore la a me réveiller. Tu n'as rien a offrir au rat et tu n'as aucune patience alors ferme la et laisse moi dormir.
-Non mais pour qui il se prend lui. Il me contacte comme sa après des semaines de disparition pour me dire tiens sa te tenterai une entreprise incertaine mené par un mec louche histoire d'aller chercher un artefac disparue dans une mission suicide et sa a le culot de me dire de la fermer.
-J’avoue que pour souhaiter une telle chose de toi je ne devais pas être en pleine possession de mes moyens. Bon allons-y, j'ai fini de me déguiser.
Le kleptomane était méconnaissable. Enveloppé dans plusieurs couches de vêtements flamboyant, il semblait être franchement obèse. Son costume l'affublait entre autre d'une horrible moustache et il ressemblait a s'y méprendre a un de ses marchands excentriques et exotiques qui vendait des inutilités a un prix de fou a des gens persuader d'en avoir besoin.
- Et bien chapeau. Ton apparence reflète presque ta vrai personnalité. Bon en route.
Les deux voleurs parcoururent les rues et atteignirent la rue du manchot en le temps de le dire. Ils filèrent aussitôt voir le rat qui comme convenue se trouvait sur place accompagné d'une dizaine de type douteux. Le rat était le surnom et le seul nom connu du plus grand informateur et survivant des rues. Il quittait rarement la capitale, mais 500 000 pièces en valait bien la peine. Nerveux de nature, son instinct lui dictait tout et son surnom reflétait très bien sa personnalité.
- Bonjour Kirik et oui je sais que c'est toi, faisons vite. Tu me donne dix pour cent de la récompense et je ne sabote pas tout, on est d'accord. Bien , j'ai 9 hommes ici qui attendent d'être payer et qui vous aideront a passer les épreuves pour abandonner ensuite, des questions, non alors au revoir.
Et il disparu dans la brume matinale en s'éloignant de sa démarche nerveuse personnalisé.
-Et bien c'est ce que j'aime avec lui, tout est rapide et simple et il connait toujours les intentions des gens sans même que ceux-ci n'ai demandé quoi que se soit, dommage que je n'ai rien pour payer ses hommes.
-Regarde dans tes poches, je suis sur que tu as quelques chose avec la manie de tes mains a saisir tout ce qui brille.
Kirik vérifia et trouva bel et bien dans ses poches une bourse sans doute dérobé a un passant par mégarde. La kleptomanie avait ses avantages.
Étant arrivé très tôt, ils furent parmi les premiers a piger. L'artiste avait eu la lettre E et l'escroc la lettre C.
-Le problème avec ce genre d’évènement est que cela n'attire que les gros bras et les filous et jamais les belles femmes, regarde moi ce géant assis la bas, sérieusement outre l'argent, cette quête manque singulièrement de motivation.
L'artiste déguisé sortit son violon de son sac et se mit a jouer une musique joyeuse histoire de mettre un peu d'ambiance. Au moins, certaines des personnes inscrites semblaient très intéressantes contrairement aux dirent de son ami. Bientôt, les rangées se garnirent de guerrier en tout genre. |
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