''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 La Battue au Lou. [ Sil' ]

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Louwen Raezrock



________________

Louwen Raezrock
________________


Race : Demi-Seirdan
Classe : Mage-Guerrier
Métier : Mercenaire / Chasseur de Prime
Groupe : Alliance des Ombres-Confrérie des Ombres

Âge : 25 ans

Messages : 24


La Battue au Lou. [ Sil' ] _
MessageSujet: La Battue au Lou. [ Sil' ]   La Battue au Lou. [ Sil' ] EmptySam 15 Oct 2011 - 0:22

CHAPITRE 1½ :
Là d'où l'on vient l'on redevient.



    Feleth est une vaste étendue, pourtant vous avez réussi à trouver ses limites par le plus grand des hasards. Pauvres humains que vous êtes, vous commencez à avoir un sentiment de malaise. Il n'est en aucun cas comparable à celui que laisse l'oppression quand elle s'installe. C'est quelque chose de plus profond. Ca vous prend à l'âme. Ca semble vouloir la déloger de votre corps. Vous résistez naturellement, mais c'est si désagréable que vous n'avez qu'une envie; partir d'ici. Plus qu'une envie ça devient une nécessité. En cette instant vous n'êtes en rien différent d'un animal, tout comme eux, vous ne pouvez supportez ces endroits du monde où l'équilibre naturel des choses est totalement bouleversé. Comme eux, vous sentez une menace funeste planer au dessus de vous, quelque chose auquel vous n'échapperez pas. Votre présence ici est une provocation aux forces de la nature, et les Dieux savent ô combien elles vous le feront payer. Vous le ressentez en vous. Mais vous êtes incapable de comprendre l'évidence car elle est invisible pour vos yeux matérialistes.

    Elle restait immobile, partagée entre la répulsion de ce lieu si redouté par son humanité, et son attraction ravivée par ses origines démoniaques. Ce n'était pas la première fois qu'elle se sentait déchirée de la sorte, elle en avait la certitude, mais elle n'aurait jamais pu mettre un souvenir sur ce vécu. Elle restait là, à contempler quelque chose que personne n'aurait su voir, pas même elle, dans une admiration craintive que l'on aurait eu du mal à comprendre. Là d'où elle venait. Comme si elle foulait la terre de sa naissance avec un heureux sentiment nostalgique. Et là où elle se sentait partir, contre son gré, comme on glisse sur la pente du temps en apercevant la mort au bout.


* * *
* *


    Il avait traversé le Vein d'un bout à l'autre, il était même allé au-ça, et de toutes les contrées qu'il avait foulées de ses talons, seule Weroth scintillait dans ses yeux dorés. Coincée entre les Monts lacérés et la lisière de la Forêt Noire, la Famille était sans doute là depuis des temps immémoriaux. Au fil des millénaires, Elle avait su s'approprier la vallée, y construisant un village qui s'était régulièrement disloqué pour s'étendre comme un petit réseau dans la vallée. Ainsi, il n'y avait plus un village et ses hameaux agglutinés autour, mais plusieurs hameaux-souverains de Seïrdans à distance considérable les uns des autres, et ce sur des miles. Ce réseau constituait une région nommée Weroth par les autochtones. Cependant, cette isolation était voulue et ce pour une raison évidente : parmi les races qui pullulaient dans le Vein, les Seïrdans ne constituait qu'une petite minorité d'individus, mais ils étaient aussi de nature extrêmement belliqueuse. La notion de solidarité n'existant pas pour eux, les Règles étaient là pour pallier à leur coté égoïste et autosuffisant. Puisqu'aucun d'entre eux n'aurait su choisir un autre que lui-même en guise de chef hiérarchique, le seul chef auquel ils obéissaient étaient donc ces Lois qui encadraient leur vie, imposant un semblant d'éthique au sein de la Famille. Un traité avait donc été passé dans la vallée du Weroth – ainsi nommé par les autochtones – interdisant les batailles entre les groupuscules : il en allait de la survie de la race. Lorsqu'une querelle survenait entre deux groupes d'individus, étaient tirés au sort deux individus de chaque opposition, plus deux autres tiers de la Famille. Tous les six devaient se mettre d'accord sur l'issue du conflit avec pour seul arme la parole et les Lois. La décision finale étaient irrévocable. En écartant les hameaux-souverains les uns des autres, on minimisait le risque de conflits. Mais combien de jours fallait-il pour traverser une pareille étendue de terre ? Personne n'aurait su s'accorder là-dessus. Dans le Vein le temps est tortueux, et il n'est pas rare qu'il soit distordu par la perception des esprits qui errent ici-bas.

    Ainsi donc il avait voyagé pendant un temps qui lui avait paru incroyablement long, sans doute l'était-il, car il lui semblait ne pas avoir vu ces terres depuis une éternité. Ces terres d'où l'on vient, et d'où l'on part toujours pour mieux y revenir, encore et encore, elles nous attirent, nous repoussent, elles nous écoeurent et l'on s'en délecte. Drerhken Krysis n'était pas si mitigé, c'était plutôt un soulagement que de revenir de ce côté-ci du monde. Mais après tout, la perdition, n'est-ce pas là ce qui nous pousse à retrouver notre chemin ? Les origines de toute chose ont cela en commun : chacune de leur portée comprend deux jumeaux.

    Une entité et son contraire naissent simultanément pour se combattre. Ainsi, assise sur un trône abandonné l'Absurdité domine le monde pendant que les beaux principes se font la guerre. Mais qui s'en soucie, de l'Absurdité ? Puisqu'on a tous perdu la Raison depuis longtemps.

    Lui aussi, peut-être avait-il perdu la raison au fond. Il revenait, incertain de l'exécution, et ce n'était pas du tout son genre. Il avait pour habitude de finir le travail, quelqu'en soit le prix. Mais son ambition avait visé un peu trop haut en voulant tuer cette bâtarde en pleine ville. Retrouver ses traces n'avaient pas été difficile, mais il n'avait pas pu attendre qu'elle s'éloigne à nouveau de la cité royale. L'impatience de son jeune âge et son ressentiment manifeste n'avait pu d'attendre et en finir sur-le-champs était devenu une pulsion incontrôlable. Quelle sottise. Attirer l'attention des Capes-Blanches sur son apparence maléfique aurait été une bêtise plus grande encore. Il avait tout misé sur le hasard, et c'était d'une lâcheté misérable. S'il était revenu au Weroth, ce n'était certainement pas pour se repentir de cette bavure impardonnable ; au mieux il aurait été banni, dans le pire des cas, sauvagement exécuté. Personne ne devait savoir qu'il avait eu l'occasion de l'achever non. Sa version des faits serait autrement plus plaisante à entendre. Un rictus machiavélique tordit ses lèvres fines, et l'on put voir l'assurance naître en ses iris topaze. Bientôt, jusque dans les terres au delà, tout le monde saura que quiconque ramènera l'hybride morte ou vive aura les services de Seïrdans. Et ils sont nombreux ceux qui voudraient avoir des guerriers si accomplis dans leur rang ne fut-ce que pour une bataille...

* * *
* *



Le cours de ses pensées fut brisée par un regard jaune qui hantait sa mémoire. L'homme était apparu sans crier gare. Comme il était venu, il était reparti, sans laisser derrière lui autre chose que le chaos et la certitude pour tous que Louwen Raezrock conspirait contre le Royaume de Féleth. Son identité restait un mystère abyssal dans lequel s'engouffrait le pourquoi de ses agissements. On eût dit un professionnel de l'élimination. Malheureusement pour lui, la Demi-Seïrdan prétendait tout autant à ce poste et était suffisamment douée, et chanceuse, pour avoir survécu aux noirs desseins qu'on lui réservait. Néanmoins le fait était qu'elle se trouvait dans un cul de sac. Son agresseur était sans doute déjà bien loin, chercher une aiguille dans une botte de foin aurait été plus aisé. Elle était condamnée à vivre l'oeil ouvert jusqu'à ce qu'elle le recroise, si elle le recroisait un jour. Comme pour ne plus alimenter le feu de sa colère, sa respiration s'était coupée. Sa main gauche serrait si fort la hache de Phil que ses articulations avaient blanchies. Elle ne vivrait pas en lâche, elle en était incapable. Elle ne vivrait pas ainsi, en proie apeurée, n'attendant que l'heure de sa mort pour être enfin libérée des tensions. Elle n'était pas la proie, elle était le prédateur. Sans doute avait-elle les yeux plus grands que le ventre, mais qui qu'il fût, elle le recroiserait, et ce jour-là, elle n'était pas prête à le laisser disparaître sans qu'il lui ait rendu des comptes. Elle lui arracherait la vérité jusque dans ses viscères si nécessaire. Mais il est des feux si puissants qu'ils finissent toujours par trouver l'oxygène si convoitée. Elle consentit à respirer. Comme un appel d'air transforme l'incendie en brasier, un vertige tourbillonnant la cerna.

Comme l'espace et le temps se confondent, comme la continuité de chacun se mêle, comme on n'est plus sûr de rien ; tout semble tourner alors que tout est figer ; mais où est la Fin, où est le début.

Une envie de vide réel. Une incroyable envie de vomir, à en dégueuler son estomac, de quoi alléger ce corps si lourd qui clouait son âme dans ce coin de l'univers. Absorbée par un typhon dimensionnel, chacune des particules projetée dans l'invisible, l'impalpable, l'ailleurs.

* * *
* *


Ailleurs.
La mercenaire s'effondra sur le sol aride, un arrière-goût de bile en bouche. Il devait s'être passé quelque chose qu'elle avait oublié, car elle était bien incapable de dire comment elle était arrivée là. L'endroit n'avait rien de celui où elle se trouvait encore il y a quelques secondes. De la terre couverte de feuillages et de fougères, du plafond que formaient les hauts arbres ne subsistait qu'un maigre arbre torturé et une terre brûlée. Accroupie, elle se laissa quelques instants pour reprendre ses esprits et remettre ses sens en alerte. Ne pas savoir où l'on se trouve, c'est une chose, être incapable d'affronter ce qui peut surgir à tout instant en était une autre. Et dans l'ordre des priorités de Lou', rester en vie était en tête de liste. Il lui fallait retrouver son chemin avant la tombée de la nuit. Elle prit une direction, et essaya de garder le cap jusqu'à tomber sur un sentier ou n'importe quoi d'autre. Mais on est si vite sans repère, quand le paysage change...
Des heures. Peut-être un jour, peut-être plusieurs jours. La nuit ne voulait pas tomber, et ça aurait arrangé la Félethienne si seulement elle avait une idée de la direction à prendre. Elle marchait vers nulle part, et elle ne trouvait rien. En soi, cela n'avait rien d'étonnant. Louwen s'assit, se maudissant. C'était bien elle, se retrouver dans des emmerdes pas croyables. Si seulement elle voyait la fin de ces plaines sèches. Et c'est en relevant la tête qu'elle la vit : la lisière d'une forêt. Mais ce n'était pas tant la forêt qui la réjouissait, mais plutôt la chaumière qui s'élevait au milieu des sous-bois.

Silence. Pas le moindre vent secouant quelque branche sèche, pas le moindre craquement. Cette vallée était si vide de tout que l'on aurait dit la scène sinistre d'une pièce de théâtre désertée par ses acteurs. Une pâle imitation de la réalité qui n'aurait jamais su rendre ce côté authentique. Tout était mort de l'intérieur, creux . Un vide pesant qui enrobait la jeune femme dans l'insécurité de son futur proche : et s'il ne se passait rien, qu'elle était la seule source d'action ici, et s'il n'y avait aucun autre élément capable d'interagir sur cet environnement ? Elle était allée vers le vide, le nulle part et elle l'avait trouvé. Plus qu'un paysage morne, elle sentait le néant s'insinuer en elle se muant en désespoir. Elle ne pouvait être seule. Et en effet, elle ne l'était pas.

C'était comme un sifflement. Elle avait d'abord cru qu'il était issu de son imagination, un signe avant-coureur de sa folie. Mais ça se rapprochait; ça se rapprochait de plus en plus ; à une vitesse fulgurante; d'en haut ! ça tombait ; ça tombait avec force. La jeune femme leva enfin les yeux vers le ciel. La surprise et le dégoût emmêlèrent ses traits : c'était laid. Horriblement laid. Un bec noir tranchait l'air dans le vif. Les ailes et les multiples pattes étaient repliées le long du corps, imposant un aérodynamisme particulier. Ca n'avait rien d'un volatile comme on en trouvait en Feleth, la peau était lisse et brune, sans écailles ni plumes. L'étonnement n'avait duré que quelques fractions de secondes, pendant lesquelles Louwen aurait dû agir plutôt que de rester dans cet état dubitatif. Elle tenta bien une esquive, mais trop tard. L'impact avec le bec se fit au niveau de sa clavicule droite ; os déboité, tendon esquinté, artère plus ou moins épargnée. Le choc l'avait projeté à terre, sur le dos. Elle avait cru pouvoir profiter de l'élan ennemi pour gagner du temps et peut-être s'enfuir ? Il en serait autrement. L'une des pattes arrières de l'ignominie se saisit de sa cheville. Et voilà qu'elle était trainée sur son côté droit, déjà bien atteint. Chaque roc qui passait sous elle affaiblissait un peu plus ses cotes, le prochain les fêleraient sûrement. Elle se servit de sa jambe libre pour se mettre ventre à terre et gaina son corps sur ses avants bras pour épargner sa cage thoracique. Elle sentait sa peau brûler, s'arracher, sa chaire à vif rapper le sol en longue traînées sanglantes. Impossible d'atteindre ses armes dans cette position, alors qu'elle ne risquait plus de tenir longtemps...

Elle décolla du sol, tirée dans les airs, la tête en bas. Elle sentait le sang de sa blessure à l'épaule couler contre son visage. Ses avants-bras étaient en feu. Ils avaient pris une couleur violacée-sanguinolente qui n'avait rien de rassurant. La situation pour le moins désastreuse. La mercenaire s'accorda quelques instants, le temps de tirer un coup sec sur son bras blessé. L'épaule remise d'aplomb laissa échapper un craquement lugubre et un cri de douleur. Ces situations désastreuses, c'était sa routine. Flirter avec la Mort, une occupation quotidienne. L'urgence de ces moment-là se faisait de moins en moins ressentir, et un jour elle perdrait sa peau en voulant narguer la Faucheuse de trop près. Elle attrapa la hache toujours bien ancrée à sa ceinture avant de se contracter sur elle-même pour attraper la patte dont elle était prisonnière. Puisque cette chose ne voulait pas la lâcher, on allait la faire lâcher d'une manière plus « bouchère ». La demi-Seïrdan ne se fatigua pas à chercher une articulation qui aurait facilité la découpe de la patte griffue. Sa hache commença à attaquer en plein dans l'os. Des cris stridents retentirent. Sa jambe libérée, Louwen était libre de se laisser choir. Loin de s'en satisfaire, elle se tenait fermement au membre meurtri de la bête, décidée à finir son amputation. Chaque coup porté perturbait le montre ailé rendant le vol plus instable. Ballotée dans les airs, elle eut un regard sur la forêt en contre-bas quand la chair fini par lâcher, la laissant voler de ses « propres ailes ». Ce fut les vingt mètres les plus longs de sa vie.

Comment on se retrouve dans ce genre de situation ? Moi-même j'étais entrain de me demander. Ce dois être un rêve, un rêve oui. Et si ça ne l'est pas, c'est la fin. La fin. Car il n'y a aucune issue qui puisse par laquelle j'en réchapperai cette fois. Les portes sont closes, l'histoire aussi semble-t-il. Quel gâchis. Pour des broutilles. Ma fin pour des broutilles.

Le première branche est pour les tibias. Puis ; abdomen, lombaires, estomac, tempe gauche. Après, on a plus suivi. Sol. Souffle coupé. Elle resta immobile un long moment, désorientée. Son corps tout entier était endolori par les chocs. Des hématomes, des éraflures, quelques craquements mais rien de brisé à priori, des fêlures, peut-être.
Mais en vie.

En vie. Le caractère miraculeux, n'avait rien avoir avec ces arbres, même s'ils avaient ralenti sa chute, il venait du lieux. Dans cet endroit la perception des choses était très différente, et peut-être avait-elle surestimé la distance qui la séparait du sol. Quoiqu'il en fût, elle était là, et il ne s'agissait nullement d'un rêve. Pour le coup, sa constitution lui aura sauvé la peau. Enfin, façon de parler: ses avants bras étaient à vif, son bras droit, bien que remis, avait perdu de son efficacité à cause de la perforation subie à la clavicule, sans compter que son flan droit avait traîné sur une distance non négligeable. A cela s'ajoutaient les dégâts de l'atterrissage. Autant dire qu'elle n'était pas au mieux de sa forme, mais elle s'en sortait relativement bien, même si son corps entier n'était que douleur. Malheureusement pour cette chère Louwen, la partie était loin d'être gagnée. Amochée comme elle l'était, il aurait mieux valu qu'elle panse ses plaies sans quoi elles risquaient de s'infecter. Elle avait déjà perdu beaucoup de sang, tête en bas dans les airs, la gravité et l'adrénaline n'avaient pas été ses meilleures alliées. Et là, juste là, en bordure de forêt ; la chaumière. Avait-elle pensé chaumière ? Plus elle se rapprochait, plus le bâtiment grandissait, et lorsqu'elle arriva à son pied, c'était un manoir. Les étages s'empilaient les uns sur les autres, leurs hauts plafonds la faisaient plus imposante encore. Et au quatrième et dernier étage, de grands vitraux auraient presque rendu jaloux certains temples en s'exhibant ainsi. Mais la demi-humaine n'était pas à même de constater de tels éléments descriptifs, la vision brouillée par l'épuisement, elle se contentait de percevoir un tout qu'elle ne cherchait même pas à analyser. Un grincement régulier se faisait entendre. Des yeux, on en cherchait la source ; des volets aux vieilles fenêtres, en passant par la porte puis sur la terrasse, quelqu'un. De dos, il n'était pas identifiable. Nonobstant, la chaise à bascule au fond de laquelle il se laissait gésir était à l'origine du bruit de vieux bois. L'individu se laissait bercer d'avant en arrière réfléchissant à son prochain coup. Alors qu'aucun adversaire ne lui faisait face, il était en proie à une concentration d'expert. Une faiblesse dans les genoux obligea Lou' à prendre appui sur le muret qui entouraient la bâtisse. Pour n'importe qui d'autre, l'endroit aurait pu paraître louche et on aurait préféré ne pas s'y attarder, mais en l'occurrence, elle n'avait pas d'autre choix. Quelqu'un ici pourrait sûrement l'aider ne fut-ce qu'en lui indiquant comment revenir dans le royaume.

Eh... vous... fit-elle au joueur d'échec, chancelante. Elle faisait peur. Ses cheveux et ses vêtements étaient hérissés de morceaux de branches, sa face couverte de sans à peine séché, et inutile de parler du reste...
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Silvius Laéliun



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La Battue au Lou. [ Sil' ] _
MessageSujet: Re: La Battue au Lou. [ Sil' ]   La Battue au Lou. [ Sil' ] EmptyVen 16 Déc 2011 - 1:46


Le manoir était toujours debout, certain pourrait dire que cela tenait du miracle et qu'il n'en avait plus pour longtemps et c'était fort possible. Un désert aride où les journées duraient une semaine, où des démons éraient en quête de nourriture, où des tempêtes de sables extrêmement violentes pouvaient se lever rapidement et sans oublier les pillards du soleil rouge qui attaquaient n'importe quelle caravane qui osait s'aventurer sous le soleil torride du désert. Un milieu hostile, le désert dans Terra est un endroit dangereux mais dans le Vein c'était un endroit mortel. Et pourtant le manoir était ici, encore debout et fière, il osait se dresser dans ce milieu aride, une sorte de défis du propriétaire face au monde : « je peux vivre ici donc je ne suis pas n'importe qui ». La bâtisse était entourée d'une petite forêt et d'un mur de pierre avoisinant les deux mètres, cette oasis avait un diamètre de deux petits kilomètres, entouré de toute part par le désert, d'un côté des dunes de sable et de l'autre un sol asséché avec quelque plante morte ici et là. Pourquoi cet Avre de tranquillité et de vie était à l'abri ? Dans la nature, si les prédateurs n'osent pas s'aventurer sur un territoire, c'est que ce dernier appartient à un prédateur plus puissant. Mais imaginer un monstre capable de s'opposer et de vaincre les démons du désert était difficile à croire, surtout lorsque l'on connaissait les habitants du manoir, une bande de marginaux. Quoi que, une rumeur circulait sur l'habitant du dernier étage, on disait de lui qu'il pouvait tuer n'importe qui avec une seule main, que personne n'osait soutenir son regard de flamme et que l'on sentait le souffle de la mort sur notre nuque lorsque l'on était à côté de lui. Encore une rumeur qui déformait la vérité non ?

---

Il était bloqué, peu importe ce qu'il allait faire, Silvius allait perdre l'une de ces meilleures cartes dans cette bataille, un sacrifice qu'il aurait aimé ne pas avoir à faire maintenant. Il déplaça son fou de façon à bloquer la contre-attaque adverse avant de quitter la pièce en sachant pertinemment que sa reine était morte au prochain coup. Il descendit les escaliers jusqu'au deuxième étage avant de tomber sur Jinä en train de monter en courant, il esquiva la fillette comme si de rien était et continua sa descente dans l'escalier jusqu' au rez de chaussé. Il trouva Wilfried et Kimbo attaché l'un à l'autre par une corde, voilà donc pourquoi Jinä s'était enfuie dans les étages supérieur. Le démon passa à côté des deux enfants qui essayaient de se détacher pour se diriger dans la grande cuisine, il y trouva Martin qui commençait à préparer le repas, il se joignit à lui.

Silvius avait beaucoup d'activité plus ou moins dangereuse, c'était le chef d'une petite bande qui n'avait peut-être pas beaucoup d'importance mais qui pouvait se montrer très dangereuse, alors pourquoi il se trouvait dans ce manoir en train de faire à manger ? Pourquoi s'occupait-il de personne sans rien demandé en retour ? Pourquoi leur offrir sa protection au risque de s'attirer des ennuis ? La raison était simple, on avait fait la même chose pour lui lors des premières années de sa vie et sans cette aide il serait sûrement déjà mort donc le démon avait décidé de donner cette chance à d'autre. Si cela était la raison majeure, il existait une autre raison tout aussi importante voir même plus, Silvius n'est pas un solitaire, il aime être entouré donc forcément se manoir trop grand pour une seule personne se devait d'accueillir d'autre habitant. Il apprécie la compagnie, le fait qu'il y ait toujours du bruit, ou simplement savoir qu'il n'était pas le seul être vivant ici... Donc dire que le démon de la peur possède un coeur n'est pas tout à fait exacte, c'est avant tout pour son propre bien qu'il faisait cela et non pas par charité même si parfois il est difficile de voir la différence...
Le manoir était donc rempli de vie, de l'extérieur si il y ni avait pas le vieux Jestaz dans sa chaise, on pourrait croire que la battisse était abandonnée mais en réalité c'était loin d'être le cas. Beaucoup des occupants du manoir ni résidait pas en permanence, seul les enfants, Jestaz, martin et Olivia étaient toujours ici, les autres étaient présent que quelques jours par mois, ou seulement le week-end etc.... il y avait donc beaucoup de passage.


- Silvius, Silvius, Silviiiuuuuussssss !!!

Jestaz était en train de l'appeler de dehors, le vieil homme avait encore suffisamment de voix pour l'appeler, c'était quoi cette fois ? Il avait faim ? Soif ? Sa chaise ne basculait plus correctement ? Trop de vent ? Trop chaud ? Le vieil homme avait l'habitude de le déranger pour rien, il l'appelait lui et pas un autre en sachant parfaitement que le démon ne viendrait pas le voir. Il continua de gueuler en continu, Silvius restait concentré sur la cuisine, ni lui ni le lion allait bouger pour voir ce qu'il voulait. Heureusement il restait une âme charitable, Olivia enjamba les deux gamins qui étaient tombés par terre.

- Je m'en occupe, encore... vous pourriez bouger vos culs un peu.

Martin esquissa un sourire mais ne daigna pas répondre à cette attaque, pourquoi les deux hommes iraient le voir si elle s'en occupait à chaque fois ? Mais quelque chose n'allait pas, Olivia se mit à son tour à l'appeler, les deux démons arrêtèrent de cuisiner d'un coup, Martin disparut dans les étages pour aller chercher son énorme marteau de guerre. Silvius lui garda le petit couteau avec lequel il coupait les légumes, dans un premier temps il coupa la corde qui immobilisait les deux gamins et se dirigea ensuite dehors.

- Ha ba enfin, on pourrait crever, tu prendrais même la peine de te bouger.

Toujours aussi commode, Silvius se demandait encore pourquoi il gardait cet ancêtre ici... mais bon, il était habitué et c'était le seul joueur d'échec qui arrivait à le battre dans le manoir.

- A force de crier au loup (haha) tu ne devrais pas t'étonner...

Il avait envoyé sa phrase calmement, pas la peine de s'énerver avec lui, ce serait rentrer dans son jeu, zen. Mais si il était sorti, ce n'était pas pour lui, Olivia ne l'aurait pas appelé pour rien elle. Une maison au milieu du désert attire forcement les voyageurs, la magie de Silvius avait imprégné le sol, repoussant ainsi les monstres du désert. Pour les bandits qui étaient présents depuis longtemps ici, la région du manoir était en quelque sorte interdite, mais il arrivait quand même que des attaques aient lieux. Mais la plupart des visites étaient le plus souvent des voyageurs solitaires qui venaient prendre refuge pour la nuit... Et la c'était pareil, une rouquine était appuyé contre le mur, elle avait l'air d'être blessé et du sang recouvrait ces habits, était-ce seulement le sien ? Silvius déploya son pouvoir dans les alentours pour voir si elle était seule ou non, mais il ne ressentit rien. Il s'avança finalement vers elle et jeta le couteau au sol, il s'enfonça de quelque centimètre dans la terre sèche. Le démon examina la jeune femme un moment et appuya sur son épaule pour voir si elle était déboîtée. Au même moment Matin sortit en courant...

- Porte-la à l'intérieur, elle a besoin de soin...

Puis Silvius retourna dans le manoir. Olivia le suivi en sachant parfaitement ce qu'elle devait faire, ce n'était pas la première fois que ce genre de choses arrivaient... la plupart du temps, c'était quand on avait besoin d'aide que l'on venait au manoir. Le démon partit se laver les mains dans la cuisine, il releva ses manches et fit de la place sur la grande table qui servait aussi de plan de travail. Le grand lion déposa la rouquine sur la table pendant qu'Olivia ramenait la trousse de soin... A eux deux ils avaient suffisamment de connaissance médicale pour la sauver, enfin théoriquement. La rouquine n'était pas belle à voir, son flan droit était à vif et son épaule avait l'air d'être transpercé, il ne savait pas contre quoi elle s'était battu mais elle en avait pris plein la gueule en tout cas. Silvius commença par enlever l'armure en cuir de la jeune femme et lorsqu'il posa la main sur le soutien gorge, la rouquine lui attrapa l'avant bras pour le stopper.

- C'est pour votre bien, Olivia occupe toi d'elle...

Un peu d'éther plus tard le démon pu lui enlever les derniers vêtements empêchant de la soigner convenablement, il s'appliqua d'abord à nettoyer les plaies correctement, après vérification, seulement deux cottes étaient cassées et par chance la clavicule n'était pas cassée, la perforation à l'épaule n'avait rien brisé, un miracle.
Après environ deux heures de travail, Martin la monta au premier étage et Olivia la déshabilla complètement une fois au lit pour qu'à son réveil elle puisse avoir des vêtements propres l'attendent.

- Encore une... lui lança la jeune femme aux tresses.

- C'est le Vein, il y en aura toujours.

- Tes pas censé être un vrai démon toi ? un vrai dur sans coeur ? alors pourquoi tu fais toujours cela ?

Silvius continuait de se laver les mains tout en réfléchissant à la question, c'est vrai qu'il était un démon mais quand quelqu'un se présentait au manoir, il se sentait obligé de l'aider, pour faire comme « elle »...


- Rha et puis laisse tomber... je vais me changer et après je vais en ville chercher les autres, besoin de quelque chose ?

- Du thé... et ramène des bonbons pour les gosses, ils n'arrêtent pas de se plaindre auprès de moi...

- Un vrai démon...

Olivia aimait bien l'embêter, il ressemblait à un vrai démon, pouvait se comporter comme un monstre et la plupart du temps il était difficile de suivre son raisonnement, mais qu'importe, les habitants de la maison savaient bien que Silvius avait lui aussi un cœur, ou quelque chose qui s'en rapproche... ...

- Prend les roses, ils ne sont pas mauvais ceux là... dit-il distraitement, c'est vrai qu'ils étaient bons ces bonbons...


[HRP = Pour ma défense... heu... ♥ ]
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Louwen Raezrock



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MessageSujet: Re: La Battue au Lou. [ Sil' ]   La Battue au Lou. [ Sil' ] EmptyJeu 19 Jan 2012 - 17:41

    Tout se déroulait comme un diaporama, de l'image par image. Le vieux à l'échiquier s'était levé, la bouche grande ouverte. Une jeune femme. Des gens. Un certain nombre. Plusieurs. La douleur était présente, mais malgré tout les signaux que son corps lui envoyait, elle se sentait fatiguée, suffisamment pour se sentir comme anesthésiée. Une table. De l'attirail. On enlève l'armure sans qu'elle ne puisse s'y opposer. Qu'on la laisse tranquille, elle a envie de dormir. Elle attrape une main, attachée à on ne sait quoi de flou. Les sons perçus n'étaient plus que des sifflements incompréhensible. Le repos. Jusqu'à une exclamation fascinée :

    Waaah, tu crois qu'elle est morte ?

    Nan, pas encore. Peut-être qu'on la verra mourir !

    Vous êtes trop bêtes, vous ! s'exclama une petite voix scandalisée.

    A quelques centimètres de son visage, quatre grands yeux la fixaient avec un intérêt démesuré. Surprise, elle eut un mouvement de recul qui l'extirpa de son lit, tirant des draps avec elle. L'esquive déclencha à son tour la surprise parmi les enfants qui se mirent à crier et à courir dans les escaliers. Seule une petite fille restait planté là à la fixé, la tête légèrement penchée sur le côté. Quelque chose de félin l'habitait, ou peut-être n'était-ce que ses pupilles ovales qui donnaient cette impression. Un terrible bourdonnement explosa entre ses deux oreilles. Levée trop vite, la chute de tension se faisait sentir, elle s'appuya contre le mur, tandis que les muscles meurtris protestaient d'être tant sollicités.

    Ils sont loooong vos cheveuuuux.

    Louwen haussa les sourcils avant de regarder à son tour sa longue chevelure rubis qui glissait plus bas encore que sa taille. Oui, ils étaient longs, quand même. Il faudrait songer un jour à les réajuster, ils commençaient à être gênant au combat. Complètement détachés, ils l'habillaient là où le draps faisait défaut. Mais attends... Où était sa tenue ?! Coup d'oeil circulaire, elle repéra son armure et ses vêtements lavés, encore humides sur une chaise. Elle se racla la gorge pour s'adressa à l'enfant.

    On est où là ?

    Bah, chez Silvius ! Habille-toi !

    Euh, mais attends !

    Trop tard, Jinä avait déjà disparut dans les escaliers. Sans plus perdre de temps, Louwen se dirigea vers la chaise. Le sol tanguait, ou plutôt, son équilibre avait du mal à s'adapter de nouveau à la position verticale. Elle allait enfiler les vêtements quand elle s'immobilisa, étonnée. Etonnée devant tant de bleus, des bleus qui n'étaient d'ailleurs même plus bleus, mais violet-marron. Elle avait des nombreux bandages et pansements. Comment étaient-ils arrivés là ? Ce qui était sûr, c'est qu'elle ne porteraient pas sa cuirasse pendant un petit bout de temps. Les frottements qui en résulteraient l'irritaient déjà rien qu'à y penser. Alors pour l'instant, elle porteraient ça. Une chemise de coton bien usée qui gardaient quelques tâches de sang coagulés malgré les lavages acharnés, et un caleçon en cuir tanné. Néanmoins, elle attacha sa ceinture ornée de sa hache et de son sabre autour de sa taille, laissant la panoplie de lames avec son armure. Après tout, puisqu'on l'avait soignée ici, elle ne risquait pas grand chose, à priori. Ce n'était pas de la paranoïa, mais presque. Quelque chose avec lequel on vit quand on a l'habitude de tout faire seul. Elle traversa la pièce et descendit les escaliers, lentement, en se cramponnant à l'épaisse rambarde. Elle se sentait faible, mais moins qu'à son arrivée, mais surtout, elle avait une faim de loup...
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