''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Mission sauvetage [PV Oliana]

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Aerandir Ashna



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Aerandir Ashna
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Race : Elfe [Tigre Blanc]
Classe : Guérisseur
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Groupe : Rebelles

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Mission sauvetage [PV Oliana] _
MessageSujet: Mission sauvetage [PV Oliana]   Mission sauvetage [PV Oliana] EmptyJeu 21 Juil 2011 - 14:35

QUELQUES TEMPS AUPARAVANT


    Mon dieu mais pourquoi me suis je fourré dans un pétrin pareil ? Je me souvenais simplement d'être entré dans la forêt des Amanites, comme à mon habitude, ressassant une étrange mélancolie depuis que j'avais rencontré une Démone domestique dans les docks.
    Je m'étais persuadé que ce n'était qu'une rencontre sans intérêt alors pourquoi cette pensée me tiraillait elle autant ? De plus, généralement, lorsque je suis dans des états comme ceux ci, je deviens moins sensible à ce qui m'entoure. Ce fut peut être pour cela que je me suis fait avoir.
    En effet, une créature m'avais abordé pendant que je méditais tranquillement dos à un arbre. Elle s'était approchée de moi pour me murmurer :

    « Je vois de la mélancolie dans tes yeux, petit tigre. Pour quelle raison ressens tu ce sentiment ? Quelque chose te tracasse t il ? »

    Je n'avais rien répondu, me contentant de regarder la cime des arbres comme si ceux ci étaient les seuls êtres capables de me donner une réponse. Je m'adossais donc à l'arbre, fermant les yeux, essayant de trouver ma propre réponse, en vain.
    La créature était restée un instant silencieuse, semblant observer comment je réagissais, avant de reprendre la parole :

    « Je vois. Laisse moi te donner la réponse à ta question »

    Comment cette créature pouvait elle savoir à quoi je pensais, c'était vraiment insensé ! Était elle devin ? Non...Avec un peu de réflexion, je me rappelais que cette créature était un Démon forestier. Mes sens se mirent aussitôt en alerte mais il était trop tard, le Démon avait profiter de ma mélancolie pour m'avoir sous son contrôle.
    Il m'expliqua alors que ce que je cherchais se trouvait sûrement dans la ville de Madorass et que je devais m'y rendre pour le trouver. Je sautais alors sur mes pieds, d'un air déterminé pour me rendre dans la ville,sans me rendre compte qu'il s'agissait d'une erreur et que j'allais me fourrer dans la gueule du loup....


RUELLES DE MADORASS


    Je m'étais donc rendu dans la cité royale, persuadé que je trouverais enfin ce que je recherchais. Cependant, je m'étais fait piégé, embobiné par un Démon que j'avais pourtant crû sur parole. Je ne tardais pas à me retrouver dans une ruelle inconnue.
    N'étant guère habitué à la ville, le jetais fréquemment des regards à droite et à gauche, pour me repérer mais rien y fit : j'étais bel et bien perdu. J'avais beau tourner dans tous les sens, j'avais toujours l'impression de revenir au point de départ.
    Finalement, je décidais de m'arrêter pour réfléchir un instant, sans me douter que ce n'était pas une bonne idée. En effet, à peine m'étais je arrêté que je sentis une violente douleur m'atteindre la tête. Je n'eus même pas le temps de pousser un cri que, déjà, je m'écroulais sur le sol, inconscient


MARCHE AUX ESCLAVES DE MADORASS


    Lorsque je me réveillais, j'eus un atroce mal de crâne. Je voulus bouger mais j'entendis comme des grincements de chaines. M'avait on enchainé ? Pourquoi ? J'entendis également des voix graves parler sur mon compte. Apparemment j'avais été capturé pour être vendu comme esclave. J'étais pitoyablement allongé sur le sol, les mains attachées dans le dos et les chevilles enchainés à un cheval, heureusement, à l'arrêt.
    Le brouhaha des commerçants autour de moi me fis comprendre que le marché était bondé. Soudain, la voix grave d'un de mes ravisseurs – sûrement un orc – se fit entendre :

    « Regarde moi cette demoiselle ? Elle a l'air d'une domestique et pourtant elle à un éventail en soie. Pff je vous jure, on s'est même plus reconnaître les nobles des domestiques maintenant ! »

    Lentement, je me redressais comme je le pouvais en regardant à l'horizon. Je pus, en effet, apercevoir la fameuse demoiselle et un seul nom atteignis mon esprit ainsi que mes lèvres et je le murmurais à voix basse :

    « Oliana.... »

    Je me rallongeais alors sur le sol, en faisant tinter mes chaines, espérant que le son arriverait jusqu'aux oreilles de la Démone
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Oliana Mésyrhis

Celle d'ailleurs

________________

Oliana Mésyrhis
________________


Race : Seïrdan
Classe : Invocateur
Métier : Domestique
Croyances : Aucune
Groupe : Rebelle

Âge : Une vingtaine d'années...

Messages : 43

Fiche de Personnage : Fiche d'Oliana Mésyrhis


Mission sauvetage [PV Oliana] _
MessageSujet: Re: Mission sauvetage [PV Oliana]   Mission sauvetage [PV Oliana] EmptyVen 22 Juil 2011 - 19:19

Le tintement des chaînes accaparait l'attention d'Oliana. Les marchands d'esclaves étaient rassemblés à des dizaine de mètres de là, et le bruit lui parvenait déjà à cette distance, la mettait mal-à-l'aise.

Non, je refuse de vous acheter un cuir d'aussi mauvaise qualité à ce prix-ci, vous m'entendez ? Je ne suis pas de vos minables clients qui achètent de tout sans savoir ce que cela peut valoir.

Mais... je vous assure que c'est le meilleur cuir que vous pourrez trouver en ville !

Bien sûr oui, prenez-moi pour un imbécile ! Vous êtes un menteur ! Néanmoins je me propose de ne pas faire de scandale devant votre échoppe et ainsi réduire vos affaire à néant si vous reconnaissez vos torts...

En quelques secondes, le marchand accepta de réduire le prix de ses produits pour Kaëdereth Mésyrhis. Oliana observait ce qui se passait à deux pas d'elle pour se distraire des bruits qui l'entourait. Elle ne savait si c'était un effet de son esprit mais il lui semblait que chaque bruit produit par les chaînes se répercutait en échos à ses oreilles. Elle finit par ne plus prêter la moindre attention à son maître, aux cris des marchands et aux personnes qui l'entouraient. Elle ne savait pourquoi le marché aux esclaves lui faisait cet effet-là. En plus des bruits qui se répétaient à ses oreilles, il y avait cette sensation étrange... une sensation de vide... À moins qu'elle ne sut exactement pourquoi elle éprouvait cela...

Jeune fille, je veux bien que tu sois fatiguée et dans ce cas je suis disposé à faire une pause, mais tu pourrais au moins m'écouter.

Oliana se retourna vers son maître qui la dévisageait, un sourire aux lèvres. Elle sentit le rouge lui monter aux joues sous l'effet de la surprise. Était-il possible qu'elle n'ait pas entendu le maître lui parler, perdue dans ses pensées ? Comme elle ne lui répondait pas Kaëdereth Mésyrhis reprit :

Oliana, je te sens tracassée par quelque-chose. S'il y avait quoi que ce soit, tu m'en parlerais n'est-ce pas ?

La démone regarda le maître sans prononcer le moindre mot. Il avait toujours été prévenant avec les personnes qui étaient sous sa responsabilité. Faire partie de la propriété Mésyrhis était un gage de bon traitement. Il avait toujours fait particulièrement attention à elle, et si elle ne le montrait pas, elle éprouvait envers lui une grande gratitude. Toutefois elle ne savait si elle pouvait lui parler de ce qu'elle avait en tête. Après tout, il était son maître, et lui parler reviendrait à lui poser des questions d'ordre personnel, ce dont elle n'avait pas vraiment le droit. Mais au regard qu'il lui lança, elle comprit qu'elle devait lui donner une réponse.

Il y a bien quelque-chose..., admit-elle presque à contre coeur. J'ai une question à vous poser. Je sais que vous m'avez appris tout ce que vous pouviez sur mes origines, que vous avez pris soin de moi depuis ma naissance, et je vous en remercie vraiment, n'allez pas penser le contraire... sans vouloir vous commander !, ajouta-t-elle sans se rendre compte qu'elle s'emmêlait. Mais je me demandais, après tout, pourquoi avez-vous fait cela pour moi ? Pourquoi ne m'avez-vous pas abandonnée à mon sort... ou vendue ?

Elle se mordit les lèvres. Pourquoi avait-elle posé cette question idiote ? Le maître n'avait pas à se justifier devant elle. Celui-ci ne fut apparemment pas du même avis et après l'avoir invitée à le suivre, il répondit :

Et bien... cela me semblait évident. Aurais-tu laissé un enfant mourir de froid dans la neige, toi ?

Oliana savait ne jamais avoir été atteinte par la pitié. Sauf qu'à ce moment-là, elle réalisa que cela impliquait un certain nombre de choses. Notamment le fait que si une personne comme elle était passée, une vingtaine d'années auparavant, dans cet endroit couvert de neige où elle était tombée, encore toute petite, à la place du maître, elle serait morte à cette heure-là. Alors il y eut un déclic en elle, comme il y en avait de plus en plus en ce moment. Devenait-elle empathique ? En cet instant, nul n'aurait su le dire.
Kaëdereth Mésyrhis n'attendait pas de réponse de la démone, aussi poursuivit-il son chemin sans plus lui adresser la parole. Il devait se rendre chez une connaissance aujourd'hui, en rapport avec la Rébellion, et il en profitait pour faire quelques courses. Il délivra à sa domestique le cuir qu'il avait acheté une minute plus tôt et qu'elle rangea dans le sac qu'elle tenait contre elle, avec tout le reste des achats. Celle-ci était toujours perturbée par le bruit des chaînes : si elle était tombée sur quelqu'un de mal intentionné vingt ans auparavant, elle pourrait se trouver parmi les esclaves, là-bas. Mais soudain, au milieu de tous ces sons, le bruit des pas d'un cheval se firent entendre. Le maître se retourna juste avant elle, et c'est ainsi qu'ils virent arriver une jeune femme blonde sous une cape de soie noire et or, montée à cheval. Sa capuche n'était pas rabattue et ses cheveux bouclés retenus par une barrette où était accrochée une plume de paon, son visage jovial délivrèrent son identité aux deux personnes face à elle : Nays.


Mais qui vois-je !? Kaëdereth Mésyrhis ! Et Oliana ! Quelle surprise ! Comment allez-vous ?, s'écria-t-elle.

Nays dénotait dans le paysage, elle semblait éclairer la rue sombre tant son air était candide. Elle avait toujours été comme cela, bien qu'Oliana avait su, au fil de leur années d'amitié, que ce n'était qu'une façade masquant un passé difficile. Les trois compagnons firent ainsi un bout de chemin ensemble, échangeant des nouvelles, jusqu'à ce que le maître ne décide de laisser la démone à la garde de la jeune femme pour se rendre chez sa connaissance, murmurant quelque chose à l'oreille de Nays. Celle-ci sourit et approuva de la tête, laissant ensuite son cheval au maître pour partir à pied avec Oliana.

Cette dernière ne cessa de questionner son amie en chemin sur la teneur des propos que lui avaient tenus Kaëdereth, mais elle feignit de ne pas l'entendre et préféra lui dire qu'elle se rendait dans les boutiques. Sauf que bientôt, la démone se rendit compte qu'elles devaient pour cela passer par le marché aux esclaves. La chaleur y était étouffante, les cris et le tintement des chaînes continuaient de la rendre mal-à-l'aise. Ce pourquoi, sans réfléchir, elle sortit son éventail. La fraîcheur se répandit autour d'elle dans une atmosphère bienfaisante, lui rappelant une après-midi inoubliable sur les docks de Venill et lui donnant un air rêveur qui n'échappa pas à Nays.


Hé ! Je ne suis pas dupe ! Cet air que tu prends... et puis dis-moi depuis quand as-tu un éventail toi ? Les éventails sont pour les nobles... et le tien est très beau. Tu n'aurais jamais pu te l'acheter, et je suis certaine que ce n'est pas Kaëdereth qui te l'a offert. Si je mets tous ces éléments bout à bout, je n'ai plus qu'une question : qui t'a offert cet éventail ? Je suis sûre que tu me caches quelque-chose... un bel homme mystérieux peut-être ?

Oliana crut qu'elle allait se mettre à rougir, cela ne passa pas inaperçu aux yeux de son amie. Elle allait de même peut-être se mettre à échanger quelques propos avec cette dernière sur le « bel homme mystérieux » dont elle parlait, lorsqu'un bruit lui parvint. Un homme la bouscula, ce qui la fit se retourner vers la source du son. Dans un mouvement de stupeur, elle saisit alors sans réfléchir le poignet de Nays, ses yeux fixés sur celui qui était enchaîné, à seulement quelques pas d'elle : Aerandir. Elle crut que le temps s'était arrêté sur cette vision, elle ne percevait plus le mouvement des gens qui l'entouraient, une seule question balayait toute autre pensée dans sa tête : que faisait-il ici, dans cette situation ?
Nays suivit son regard et vit l'elfe qui était emprisonné face à elles, certainement à la liste de la vente des marchands d'esclave, et plus que tout elle sentit l'émoi d'Oliana.


Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Tu es très pâle...

Il faut que je fasse quelque-chose ! Pour répondre à ton ancienne question c'est lui qui m'a offert l'éventail...

Sur ces mots et sans plus de cérémonie, elle s'approcha d'Aerandir, suivie de près par son amie. Les émotions se battaient pour avoir une place sur son visage, et lorsqu'elle parvint devant lui, elle crut qu'elles étaient toutes entrain d'exploser en même temps en elle.

Aerandir ! Que vous est-il arrivé ?! Vous allez bien ? Il faut faire quelque-chose !, poursuivit-elle à l'adresse de Nays.

La démone regarda tout autour d'elle, des gardes, des passants des marchands, des esclaves, des acheteurs... aucune place pour de la discrétion. Elle devait sortir Aerandir de cette situation, cependant il allait falloir qu'elle réfléchisse à un plan d'attaque. Nays à ses côtés avait tout de suite comprit et cherchait à l'aider. Elle ne pouvait pas la laisser dans un tel désarroi.


Dernière édition par Oliana Mésyrhis le Sam 23 Juil 2011 - 12:42, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Mission sauvetage [PV Oliana]   Mission sauvetage [PV Oliana] EmptySam 23 Juil 2011 - 11:27

    Pourquoi m'étais je mis dans une telle situation ? Pourquoi avais je écouté ce démon forestier ? Pourquoi étais je aussi naïf ? Voilà que je me retrouvais a être vendu comme un esclave sur le marché. J'étais toujours allongé sur le sol froid, ressentant la fraîcheur sur mon torse nu puisqu'ils m'avaient enlevé mon haut.
    Tout cela parce que j'étais perdu dans mes réflexions et que je pensais à quelqu'un. Comment cela pouvait il être possible ? Moi, le « Tigre Solitaire » penser à quelqu'un ? Je m'étonnais moi même. Soudain, quelqu'un me détacha mais ce fut seulement pour me rattacher autre part. Un orc ricana en prenant la parole d'un ton grave :

    « Allez debout mon beau ! Le marché c'est aujourd'hui ! Il faut que tu sois un minimum fringuant pour tes futurs maitres non ? »
    « Tiens en parlant du loup ! Regarde ce qu'ils nous arrivent ! Ne seraient ce pas des nobles ? »

    Dès que je pus me relever, j'aperçus en effet, plusieurs personnes dont une que je reconnus tout de suite en la personne d'Oliana. Cependant, je jouais la carte de l'ignorance car je ne voulais pas mettre la démone dans le pétrin.
    Je me surpris à la regarder assez longuement. Elle était entourée d'autres personnes dont un homme ? Était ce son Maître ? Soudain, une question m'apparut, comme dans un flash : accepterait il d'embaucher un autre majordome ?
    Cependant, je secouais la tête : impossible. J'étais persuadé qu'une seule domestique lui suffirait mais...Pourquoi donc continuais je d'espérer ? L'orc le remarqua et tira un peu violemment sur mes chaines pour me trainer a lui.
    Il me prit ensuite le visage dans la main :

    « Dommage qu'il faille te vendre. Tu aurais fais un malheur auprès des demoiselles insatisfaites de leurs maris ! »
    « Attention où vous mettez les pieds demoiselle ! »

    En effet, alors que nous marchions, le deuxième orc était entré dans quelqu'un et je relevais la tête. Oliana ? Avec les personnes qui l'accompagnaient ? Je me sentis honteux de me présenter à elle ainsi. En effet, j'avais gardé les mains enchainés derrière le dos, le boulet au pied et un collier relié à un orc par une chaine qui semblait solide.
    J'allais passer sans la remarquer lorsqu'elle appela mon nom. Aussitôt, je me redressais, comme un chien qui redresse la tête à l'appel de son maitre et regardais dans la direction de la jeune fille. J'eus un petit sourire triste et voulu répondre, lorsqu'un de mes « ravisseurs » s'empara de la chaine à mon cou et la tira vers lui :

    « Avance toi ! Je te rappelle qu'on nous attend au marché ! »
    « Attend un peu, si ça se trouve ce sont des acheteurs »

    Le premier orc fut ravi de cette idée et son visage se détendit, lorsqu'il regarda, de nouveau, Oliana. Alors que je voulais tenter de prendre la parole, le deuxième orc me frappa violemment dans la nuque, me faisant plier un genou les dents serrées. À présent, j'étais agenouillé, la tête baissée, devant Oliana.
    Cependant, les Tigres n'aimaient pas être dominés et j'essayais de me rebeller en vain. La chaine et le collier me meurtrissaient tellement le cou que je ne pus rien faire que de rester, docilement, à genoux.
    Comme pour donner une explication à mon attitude, le premier orc prit la parole en s'adressant à Oliana :

    « Pardonnez la sauvagerie de cet animal mais nous l'avons trouvés errant dans les ruelles de la ville. Avec un dressage approprié, ce Loup féroce sera aussi docile qu'un agneau je peux vous l'assurer demoiselle »

    Que pouvais je faire d'autre ? J'avais beau me rebeller, les chaines semblaient se resserrer autour de moi. Je redressais alors la tête vers Oliana, toujours à genoux, et mon regard parcouru les personnes qui l'accompagnaient. Je ne sais pas pourquoi mais, alors que je voulais montrer ma détermination et ma rage, ce fut un éclat de détresse qui se reflétait dans mes yeux.
    Si mon destin était, finalement, de devenir esclave, j'aurais tout donné pour être au service du maitre d'Oliana....

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MessageSujet: Re: Mission sauvetage [PV Oliana]   Mission sauvetage [PV Oliana] EmptyDim 24 Juil 2011 - 0:35

Oliana cherchait furieusement une issue à la situation. Elle aurait bien assommé ces stupides marchands pour délivrer Aerandir, mais elle devait avouer que cela n'était pas de son ressort. Elle n'avait jamais su se battre extrêmement bien, premièrement, et ne possédait pas autant de force que ces brutes. Secondement, cela aurait été trop remarqué, et elle ne devait pas se laisser aller à son impulsivité naturelle. Agir sans réfléchir aurait été, dans cette situation, non seulement dangereux pour elle, mais aussi pour Nays et Aerandir. Se jeter dans le tas n'était donc pas une bonne idée, pas une bonne idée du tout.

L'elfe ne lui avait pas répondu et elle dut se contenter tant bien que mal des paroles insipides de l'orc qui lui faisait face. Comment pouvait-il traiter une personne de la sorte ? Après tout, aux dernières nouvelles, il ne suffisait pas de capturer un homme pour lui enlever sa liberté. Et à ce qu'elle avait entrevu lors de leurs précédents échanges, Aerandir était un homme libre, que cet orc le veuille ou non. Alors qu'elle était partagée entre l'envie de déchiqueter cette créature, qui lui parlait de domptage et d'autres inepties, sur place sans autre forme de procès, et celle de l'invectiver sauvagement mais de sorte que cela puisse paraître plus mesuré, elle sentit soudain une main se poser sur son épaule. Un coup d'oeil lui suffit pour s'apercevoir qu'elle appartenait à Nays. La jeune femme affichait un sourire en demi teinte qui marquait son appréhension.


Qu'est-ce que tu comptes faire ?, marmonna-t-elle pour que personne d'autre ne puisse entendre. Quoi que ce soit je te suis. Dis-moi de quoi tu as besoin.

De quelqu'un de plus avisé que moi. Je pense malheureusement que mes réflexions ne soient pas suffisante pour contribuer à aider Aerandir..., elle avait déclaré cela sur le même ton que son amie, et poursuivit ensuite, dans un murmure encore plus inaudible. Je crains que ce ne soit l'avis du maître qui me manque, mais bien sûr je ne sais pas où il est parti...

Devant l'air désespéré de son amie, Nays se mit à réfléchir à son tour. Ce jeune elfe ne pourrait pas être relâché en un simple claquement de doigts, et les marchands semblaient déjà le mener à la vente. Était-il condamné à être vendu ? Elle ne savait rien de son passé mais supposait que se retrouver dans sa position devait être difficile à supporter, si bien qu'elle en vint à se dire qu'il ne méritait pas son sort. Et puis il y avait également l'anxiété d'Oliana, presque palpable, qu'elle ne lui avait jamais connu. Si c'était car elle appréciait cet elfe, elle se ferait entremetteuse pour leur relation.

Et bien, si tu penses que je ne suis pas assez réfléchie pour t'aider, insinua-t-elle avec un clin d'oeil, je peux bien aller chercher Kaëdereth, puisque je sais où il est allé.

Le visage d'Oliana se teinta d'étonnement : comment se faisait-il que Nays soit tenue au courant des agissements de son maître ? Pour masquer sa surprise et tenter de dissiper les sentiments qui lui nouaient la gorge, elle déclara un peu effrontément, effaçant le fossé entre la classe de son amie et la sienne :

Et bien qu'est-ce que tu attends ?! Vas-y ! Nous sommes pressées !

La jeune femme ne se le fit pas dire deux fois et partit aussitôt, sans tenir compte du ton qu'avait emprunté la démone. Cette dernière était tendue, elle le lui excusait. C'était tellement vrai qu'elle ne remarquait plus vraiment ce qui se passait autour d'elle, qu'elle ne prêtait plus aucune attention aux gens qui la bousculaient pour s'approcher plus près des futurs esclaves, d'Aerandir juste devant elle. Si elle ne faisait pas quelque-chose bientôt il serait acheté, et elle ne pouvait pas laisser faire une chose pareille. À moins que ne laisser quelqu'un le prendre et l'emmener ne soit la solution, afin de pouvoir assassiner ses acquéreurs potentiels à l'abri de la cohue ? Elle secoua la tête pour se persuader qu'il y avait bien un autre moyen, moyen qu'elle désespérait de trouver mais qu'elle ne voyait pas venir.

Toute à ses pensées elle eut un regard circulaire sur la place. Dire que tous ces autres esclaves, elle ne pourrait pas leur porter secours... mais en avait-elle seulement envie ? Non, elle réalisa que le sort des autres lui était des plus indifférent, quand bien même ils dussent mourir sous ses yeux qu'elle n'en n'aurait eut cure. Le seul qui importait était bien l'elfe à genoux devant elle, bien que le stress du moment l'empêcha de discerner pourquoi.

Elle observa les marchands, dont cette brute d'orc qui détenait Aerandir prisonnier, qui hélait les nouveaux venus, tous clients potentiels, traités avec soin. Ses discours bien rodés firent valoir les qualités de sa prise qui, il fallait bien le dire n'en était pas dénuée, préférant toujours s'adresser à la gente féminine pour cibler ses acheteurs. Décidant de mettre à profit son inattention et se souciant peu des regards qui lui tombaient d'ores et déjà dessus suite à sa proximité avec l'elfe, elle se rapprocha davantage pour pouvoir lui parler sans que personne d'autre n'entende.


Aerandir, je vais tout faire pour vous sortir de là. Mais êtes-vous blessé ? Et que vous est-il arrivé ?

Comme elle le fixait depuis un certain temps, elle ne put s'empêcher de constater que, s'il n'avait pas été grièvement mis à mal, il n'était pas non plus exempt de blessure. Elle fit tout son possible pour se rasséréner, et c'est dans cette optique qu'elle entendit le pas d'un cheval, reconnu instantanément : celui de Nays. La jeune femme se tenait fiérement sur sa monture, assise derrière Kaëdereth Mésyrhis. Pour la première fois depuis qu'elle avait dit à son amie d'aller le chercher, elle se demanda ce qu'elle allait bien pouvoir dire au maître. Néanmoins, lorsqu'il sauta à terre, elle lut dans son regard que Nays lui avait déjà dit l'essentiel. Le fait qu'il accepte de l'aider l'emplit de gratitude : depuis sa prime jeunesse il s'était toujours occupé d'elle, et son statut de domestique aujourd'hui ne changeait rien à cela. Nays le rejoignit avant de s'avancer vers Oliana, imitée par le maître. Tous trois se tenaient devant Aerandir, leur regard allant de lui à chacun d'entre eux, réfléchissant sans parler. Puis alors que leur parole semblait leur avoir été arrachée, c'estt Kaëdereth qui rompit le silence, se penchant vers l'elfe. Il avait ce regard sérieux, presque sentencieux que la démone lui connaissait bien.

Monsieur, j'aimerais savoir comment est-ce que vous vous êtes retrouvé ici. Je veux dire... je tiens à mettre au clair que si je suis ici, c'est qu'apparemment Oliana désire vous voir à nouveau libre, et vous comprendrez aisément que je ne peux me permettre quoi que ce soit en ce sens tant que je ne saurai pas pourquoi vous êtes ici. Je ne tiens pas à avoir d'ennuis.

Sur ces mots, il se retourna vers la démone muette, la gorge serrée par un mélange d'émotions trop oppressantes, et poursuivit sur sa lancée :

D'autre part jeune fille, je veux connaître les raisons qui te poussent à vouloir la libération de cet homme.

Oliana sentit le rouge lui monter aux joues mais réussit à le contenir, de peu. Que pouvait-elle dire ? Elle même ne possédait pas la réponse qu'il lui demandait, ce qui, elle s'en doutait ne serait pas un énoncé convenable, ni pour elle ni pour le maître. Alors que dire ? Nays lui sourit pour l'encourager. Elle se tenait tout près du maître... que lui cachait-elle ? Comme ce n'était ni l'endroit ni le moment de s'intéresser à cela, elle évita de poser les yeux sur certains membres de la foule qui lui étaient d'ores et déjà antipathiques et s'éclaircit enfin la gorge.

Maître je le connais... je l'ai rencontré il y a deux semaines et... c'est une personne très bien qui ne mérite en rien son sort. Malgré le peu de temps que nous avons passé ensemble, je vous assure que ce que j'affirme est véridique...

Les regards que lui lancèrent son amie et son maître avaient une valeur dont elle ne pouvait douter : « est-ce tout ? », mais cette fois-ci elle prit le parti de faire comme si elle ne l'avait pas remarqué.
Près d'elle l'orc devait s'impatienter, et pendant ce temps, Aerandir restait enchaîné à terre, ce qui faisait penser à la démon qu'il leur fallait se dépêcher. À quelques mètres de là, un esclave fut acheté à prix d'or avant d'être traîné de force vers ses nouveaux maîtres : une famille noble insupportable d'apparence tant elle semblait superficielle. Cela lui ramena quelque chose en mémoire... l'éventail ! Elle l'avait toujours à la main ! Elle le dissimula rapidement aux yeux du maître avant de se recentrer sur les événements.
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MessageSujet: Re: Mission sauvetage [PV Oliana]   Mission sauvetage [PV Oliana] EmptyDim 24 Juil 2011 - 11:18

    Je ne pouvais pas tomber plus mal. Pourquoi a t il fallu que nous nous arrêtions près d'une personne que je connaissais et que je voulais voir certes, mais pas dans cet état d'impuissance. Je levais la tête et la regardais : Oliana n'avait pas changé en deux semaines. Elle portait toujours l'éventail que je lui avais acheté et ce geste me toucha énormément.
    L'orc, quant à lui, poussait des soupirs exaspérés tandis que les cris, provenant du marché aux esclaves se faisaient de plus en plus entendre. Dire qu'il y aura d'autres malheureux, dans le même état que moi....Cela me rendais malade mais qu'y pouvais je ?
    Le deuxième orc rejoignit alors le premier et s'empara de la chaine liée autour de mon cou, pour me la tirer brusquement, me faisant grogner. Une fois cela, il grogna, exaspéré :

    « Si vous voulez l'acheter dites le nous m'amzelle ! Nous allons être en retard nous : »
    « Doucement, un peu de patience. Ce n'est pas comme ça qu'il faut s'adresser aux acheteurs potentiels »

    Heureusement pour moi, ces deux là commencèrent à se disputer, ce qui me fis plus me concentrer sur la démone. Mon coeur s'emballa étrangement vite à mon goût et le vent se mit à souffler des paroles réconfortantes.
    La voix de petite fille, que j'entendais lorsque le vent soufflait, riait à mes oreilles et me donna la force de regarder la démone dans les yeux, sans sourciller. Puis, la dame qui l'accompagnait posa une main sur son épaule disant qu'elle allait chercher un certain Kaëdereth. Était ce le Maitre d'Oliana ? Je n'en savais rien.
    Cependant, la démone semblait être ravie de la nouvelle et poussa la dame à aller chercher cette fameuse personne, me laissant seul avec elle, pendant que les autres continuaient de se disputer sur mon sort.
    Oliana se pencha ensuite vers moi et me demanda des nouvelles. Elle allait me sortir de là ? Aussitôt, je levais la tête, comme paniqué :

    « Chère amie ne vous préoccupez pas de moi. Si je suis ici, c'est à cause de ma propre naïveté. Je ne veux pas que vous soyez mêlée à cette affaire donc...S'il vous plait, je vous demanderais de bien vouloir ne pas vous occuper de moi... Ne vous méprenez pas, je fais cela simplement pour vous protéger »

    Essayant de faire le moins de bruit possible, pour ne pas alerter les deux orcs, je penchais simplement la tête en avant, m'inclinant devant Oliana, avant de relever la tête en entendant le bruit de sabots d'un cheval.
    Les deux créatures arrêtèrent également de se disputer et l'un s'avança vers le nouveau venu, avant d'être retenu par le premier orc qui lui murmura :

    « Laisse faire, c'est un noble tu ne vois pas ? »
    « Mais nous allons être en retard ! Et si nous ne vendons pas notre marchandise tu pourras toujours courir pour être payé ! »

    Je manquais de grogner lorsque j'entendis le mot marchandise mais je levais tout de même la tête vers le nouveau venu en le regardant. Je n'avais jamais croisé de « noble » et maintenant je comprenais ce que ce titre signifiait.
    En effet, il dégageait une sorte de prestance qui forçait le respect, si bien que, malgré le fait que j'ai relevé la tête, je dû baisser le regard. Il me demandait alors ce que j'avais bien pu faire pour que Oliana souhaite me voir libre, tout en me précisant qu'il ne souhaitais pas avoir d'ennui.
    J'eus un petit sourire résigné : je comprenais parfaitement : qui pouvait trouver un avantage à libérer quelqu'un comme moi. Cependant, pour ne pas me montrer trop impoli, je consentis à lui répondre :

    « Monseigneur, comme je le disais à cette demoiselle. Je ne suis là que par ma propre naïveté. En tant qu'elfe je ne suis pas habitué aux villes et j'ai été guidé ici par un démon de la forêt qui à, sûrement, dû profiter d'un instant de faiblesse de ma part pour me faire croire que ce que je recherchais se trouvait quelque part dans cette ville.... »

    Je laissais un moment de silence, juste pour reprendre dans un murmure que seul Oliana pourrait entendre – enfin j'espérais qu'elle soit la seule a l'entendre – je repris donc :

    « D'un coté, il n'avait pas tout a fait tord »

    Puis, détachant mon regard d'Oliana, je répondis, de nouveau, à l'homme, faisant bien attention de baisser les yeux pour qu'il ne croit pas que je me prenne pour supérieur a lui, sur un ton plus fort :

    « Monseigneur, je comprend tout à fait que vous ne souhaitez pas avoir d'ennuis, c'est pour cela que je ne vous supplie pas de me libérer. Ah....Et permettez moi cette impolitesse de ma part mais je vous demanderai de ne pas en tenir rigueur à cette demoiselle. En effet, elle n'y est pour rien dans cette histoire, je suis le seul fautif donc....Si quelqu'un doit recevoir votre courroux, c'est bien moi, monseigneur »

    Puis, je baissais la tête, me comportant réellement comme un esclave aux pieds de son maitre qui s'attend à recevoir une punition pour avoir osé lui parler aussi librement. Qu'allait être la suite des événements ?
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MessageSujet: Re: Mission sauvetage [PV Oliana]   Mission sauvetage [PV Oliana] EmptyLun 25 Juil 2011 - 18:29

Aerandir ne souhaitait pas être sauvé ! Malgré tous les efforts qu'elle fit pour conserver un visage neutre, elle ne put s'empêcher de grimacer. Savait-il que la naïveté n'était pas une raison pour devenir esclave ? Toutefois elle ne pouvait rien dire, sans quoi elle savait que son maître l'aurait arrêté dans son élan. Celui-ci jaugeait d'ailleurs l'elfe du regard, sans un mot, concentré sur une chose qui lui était inconnue. Nays quant à elle, assistait à la scène sans interférer : après tout, ce n'était pas à elle de régler cette histoire. Et pendant les quelques minutes qui suivirent, les émotions défilèrent sur son visage, conclusion des divers événements qui se déroulaient sous ses yeux : colère, inquiétude, gène, appréhension, protestation, culpabilité. En effet, les paroles de l'elfe la rendaient nerveuse, tant elles contredisaient tout ce à quoi elle s'était attendu. Elle avait pensé à tout sauf au refus d'être sauvé... et à ce murmure qu'il lui avait adressé et dont le sens concret lui échappait encore en partie. Elle en était restée rouge pivoine, couleur tout à fait inhabituelle pour elle, mais qu'elle était encore trop préoccupée pour faire disparaître. Ses deux compagnons ne manquèrent pas de le remarquer et échangèrent un regard de connivence, sans prononcer de parole de peur de perturber encore plus la pauvre démone. Craignant d'ailleurs un éclat soudain et irréfléchi de sa part, Kaëdereth se décida à agir.

Aerandir... c'est bien votre nom ? Je respecte votre choix et si vous ne désirez pas que nous intervenions, je ne ferai rien. Aussi, ne craignez pas un quelconque courroux de ma part, ni contre vous, ni contre Oliana. Je ne fais qu'assister à ce qu'il se passe sans agir pour le moment, je ne suis donc pas impliqué dans cette histoire et n'ai pas à vous tenir rigueur de quoi que ce soit.

Oliana leva un regard scandalisé vers le maître avant de se ressaisir. Il ne pouvait rien faire après tout tant que l'elfe n'était pas d'accord pour qu'ils lui apportent leur aide. Il lui fallait le convaincre, elle ne pouvait le laisser à la merci des marchands, avides d'argent et n'ayant aucun respect pour les hommes qu'ils troquaient. Comme souvent, elle se laissa aller à son impulsivité naturelle, ce qui tira un sourire Nays qui connaissait bien ses brusques moments de colère, parfois sans que personne n'y trouve d'explication. Le rouge n'avait toujours pas quitté les joues de la démone, ce qui accroissait encore davantage son expression d'emportement à peine contenu pour ne pas éveiller l'attention des gens alentour.

Aerandir Ashna ! comment pouvez-vous dire une chose pareille ?! Vous n'avez rien mérité de ce qui vous arrive ! Vous vous dites naïf ? Voyez-vous dans la naïveté une raison qui permette le retrait de la liberté à un homme ? Pour ma part je n'en vois aucune ! Vous n'avez pas à porter ces chaînes, alors s'il vous plaît acceptez mon aide ! Si vous continuez à la refuser, je me verrai obligée de vous laisser à votre sort et de partir... ce que je ne veux pas avoir à faire !

S'il ne le montrait pas, Kaëdereth Mésyrhis n'en était pas moins très fier de la démone, contrairement à tout ce qu'elle pouvait bien penser. Pendant tout ce temps où il l'avait recueilli, il avait tenté de lui inculquer toutes sortes de préceptes qu'ils fut lui-même obligé d'appliquer par la suite, et voilà qu'aujourd'hui, il les reconnaissait dans le discours d'Oliana, bien malgré elle. Ce ne fut évidemment pas la seule chose qu'il discerna dans ses paroles, mais là encore, il garda un visage impassible. L'intéressée ne remarqua donc rien, et resta concentrée sur celui auquel elle faisait face. Elle espéra que son discours ne le froisserait pas, mais elle se devait de le faire réagir.
Ses pensées allaient et venaient dans sa tête, se tournaient et se retournaient, jusqu'à ce qu'elle se rende compte d'un fait qu'elle avait jusqu'alors renié : si elle ne connaissait encore que peu Aerandir, elle avait envie d'approfondir ce lien étrange qui semblait la retenir ici, plantée qu'elle était devant lui. Elle s'était sentie si libérée lors de leur première rencontre ! Elle lui avait même confié des choses sur sa vie qu'elle préférait ne dire à personne, ce quoi il avait répondu par des secrets toujours plus improbables. C'était bien ce qui l'avait poussé aujourd'hui à ne pas passer son chemin lorsqu'elle l'avait vu, et qui la rendait si perplexe maintenant qu'il disait ne pas vouloir qu'elle l'aide.

Agitée par ses déductions et par les gens, agglutinés dans la chaleur de la place au milieu des marchands, elle se mordit la lèvre, sans même s'apercevoir de la douleur qui en provint après seulement quelques secondes. Elle hésita à reculer mais renonça , préférant attendre que l'elfe réponde à sa tirade, et en profita dans ce sens pour la poursuivre. Ses réflexions lui avaient fait comprendre qu'il manquait une partie à son discours.


Je peux comprendre que vous refusiez pour que nous n'ayons pas d'ennuis. Mais j'insiste ! Vous ne pouvez pas prétendre veiller à ma sécurité par votre choix si cela implique que vous soyez vous même en danger ! Si je décide de vous aider, c'est en parfaite conscience de mes actes : l'impression que vous m'avez laissé cette fois où nous nous sommes rencontrés m'a poussée à venir à votre rencontre. Concernant mon maître et mon amie Nays, ils sont libres de leur choix, je les laisse décider de ce qu'ils veulent faire..., puis dans un souffle elle annonça, s'en mordant déjà les lèvres, J'aurai préféré vous revoir sous de meilleurs auspices... et pour que cela soit possible, je ne vois qu'une solution : que vous soyez libéré.

La démone, qui jusque là avait ignoré tant bien que mal l'orc qui menait Aerandir à la vente, le fit patienter avec une moue qu'elle voulut déterminée mais qui eut plutôt l'air suppliante. Elle se morigéna mentalement avant d'aviser la procession qui se dessinait sur la place sombre, les esclaves traînant leurs chaînes derrière eux, dirigés par leurs marchands. L'un des esclaves fut vendu sur le chemin alors qu'un autre, à deux pas, était frappé violemment pour elle ne savait quelle raison. Oliana avala sa salive avec difficulté, retourna son regard vers l'elfe. Elle ne supportait pas de le voir à genoux devant elle, de même qu'elle appréciait pas qu'il s'incline devant elle dans cette situation. Elle ne se retint que de peu de ne pas lui dire de se relever, car elle s'imaginait bien qu'il devait être faible.

Nays se décida enfin à s'avancer à nouveau vers son amie et la saisit par l'épaule. Son habituel sourire se voulait rassurant mais il ne fit que rappeler à la démone que l'elfe était en mauvaise posture. Le regard de son amie lui fit comprendre que pour le moment elle ne pouvait rien faire, et elle profita de cette attention pour se reculer un peu. Elle observa que le groupe qu'elle formait avec le maître et Nays empêchait quiconque d'approcher Aerandir, formant un arc de cercle rapproché. À partir du moment où elle recula en revanche, les acheteurs potentiels qui faisaient le tour de la place n'hésitèrent pas à la bousculer pour se rapprocher de l'elfe. Cela finit de l'inquiéter. Elle ne résista à l'envie de se mordre les lèvres, ce qu'elle faisait en général toujours dans ces cas-là, que de justesse, comme elle sentit couler une goutte chaude sur sa peau. Oliana sortit un mouchoir de sa poche pour l'essuyer, sans toutefois perdre de vue les gens qui se rapprochaient.
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MessageSujet: Re: Mission sauvetage [PV Oliana]   Mission sauvetage [PV Oliana] EmptyMar 26 Juil 2011 - 14:19

    Bon dieu mais dans quel pétrin m'étais je fourré ?! Franchement ! Et voilà que j'impliquais des innocents dans cette histoire ! J'étais vraiment un naïf du premier ordre. Heureusement, les deux orcs continuaient de se disputer.
    L'un voulait rapidement m'emmener au marché pour me vendre tandis que l'autre prenait le Maître d'Oliana pour un acheteur potentiel. Puis, je fus surpris par l'élan de colère de la Démone qui me fis l'effet d'une claque.
    Comme ça elle souhaitait sincèrement me libérer. De plus, j'avais remarqué que ses joues étaient rouges, même lorsqu'elle s'emportait contre moi. Je sentis mon coeur faire un bond dans ma poitrine, sans comprendre ce qu'il m'arrivait.
    J'allais lui répondre, lorsque j'entendis, fendant la foule d'acheteurs potentiel :


    « Aerandir ?! Est ce bien toi ? Ça fait un bail ! Encore fourré dans des affaires pas possibles hein ? Tu m'avais bien dis que tu voulais changer de métier mais de là a quitter la prostitution pour devenir esclave....Tu m'impressionnes ! »

    Jaraël ? Mais que faisait il là ? Je connaissais cet homme pour l'avoir rencontré un jour où je trainais dans les bars et nous avions tout de suite fait connaissance. Il portait des lunettes et des cheveux noirs. Je souris : ses habitudes vestimentaires n'avaient pas changées. En effet, il gardais toujours un collier autour du cou, avec une chaine qui était attachée à sa ceinture.
    Il n'était pas difficile de deviner l'attitude des gens présents tout autour de moi. J'imaginais bien le visage étonné d'Oliana ainsi que de son maitre et de son amie. Il fallait dire que Jaraël était un individu assez étrange, certes, mais il n'était pas méchant.
    Souriant, je restais agenouillé, lorsque je pris la parole :


    « Jaraël....Tu n'as vraiment pas changé. Ne t'a t on pas appris qu'il fallait avoir une tenue un minimum correcte quand tu sors dans la rue ? »
    « Qu'est ce que tu racontes ?! Ma tenue est plus correcte que la tienne en tout cas. Je ne savais pas que tu appréciais d'être enchainé ainsi, mais ça te va plutôt bien, j'avoue ! »

    J'eus un soupir en pensant aux personnes qui nous regardaient. Encore un pétrin mais cela allait être bénéfique je le sentais. Jaraël était un véritable ami et peut être pouvait il m'aider à sortir de là. Pendant ce temps, les deux orcs discutaient toujours avec des acheteurs potentiels mais il semblerait qu'un accord est déjà été passé.
    Cependant, personne ne revenait vers moi, ce qui signifiait que j'avais encore de la marge. Soudain, Jaraël eut un sifflement d'admiration quand il croisa le regard d'Oliana. Il la détailla quelques instants avant de retourner vers moi :


    « Dis moi que je rêve ! C'est à cette jolie fleur que ces gros balourds d'orcs t'ont vendus ? Tu as de la chance dis moi ! J'aurais tellement rêvé d'avoir une Lady comme elle comme Maîtresse ! »
    « Pour ta gouverne Jaraël, je n'ai pas choisi d'être enchainé ainsi et, non je n'ai pas voulu quitter la prostitution pour devenir esclave. Ensuite, cette demoiselle n'est pas ma Maîtresse vu qu'elle est la domestique du Seigneur qui est derrière toi »
    « Ah....Milles pardon mademoiselle....Je vous avais pris pour une Lady. Autant pour moi. Je vous prie d'accepter mes humbles excuses »

    Jaraël s'inclina alors devant Oliana et je secouais la tête en soupirant, avant de me mettre à grogne : j'avais oublié que la chaine que j'avais autour du cou était toujours reliée à un des orcs qui tira violemment dessus, de sorte que le collier ne m'entre dans la peau.
    Je tentais pourtant de me calmer, malgré la rage qui commençais petit à petit à m'envahir. Je n'allais pas me transformer en Tigre ici....Il y avait vraiment trop de monde. Soudain, alors que je pensais qu'on m'avais oublié, j'entendis une simple phrase qui réussit à me faire froid dans le dos :


    « Bien évidemment. Il peut toujours servir si vous décidez de faire une petite fête chez vous. Vu sa constitution, cela ne l'embêtera pas de satisfaire plusieurs de vos invités en même temps...Très bien donc...Marché conclu Monseigneur ! »

    Pardon ? Satisfaire plusieurs « invités » en même temps ? Vu ma constitution ? Qu'est ce que cela pouvait dire ? Rien de bon sûrement. Jaraël avait arrêté ses pitreries et avait repris un regard sérieux car il me connaissait assez pour savoir que je détestais être utilisé : de toute manière je n'avais pas choisi d'entrer dans le monde de la prostitution.
    Mais, il fallait faire vite. J'étais aux aguets, regardant nerveusement les orcs qui se rapprochaient, en compagnie d'un homme qui ne me disais rien qui vaille. Soudain, sûrement pour avoir les mains libres, pour prendre l'argent de mon futur « Maitre », un des orcs lâcha la chaine liée à mon collier.
    Au même moment – sans que je le sache cependant – Jaraël se pencha vers Oliana en lui murmurant, pas assez fortement pour que je l'entende vu que j'avais le regard rivé sur les orcs qui approchaient :


    « Permettez moi de faire une présentation rapide sur ma personne, Demoiselle. Je m'appelle Jaraël et je suis une bonne connaissance d'Aerandir. Je souhaite donc l'aider mais, vu que le temps joue contre nous, je vais vous demander de faire ceci »

    Lentement et, toujours à mon insu, Jaraël prit les chaines qui entouraient mes poignets et les mis entre les mains d'Oliana :

    « Certes, la fuite risquera d'être un peu brutal mais s'il y a que ce moyen là pour lui venir en aide, ce sera nécessaire. Veuillez, je vous prie, attacher ces chaines à la selle du cheval de votre maître car j'ai une petite idée en tête. Faites vite cependant »

    En effet car les orcs approchaient....

    Spoiler:
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MessageSujet: Re: Mission sauvetage [PV Oliana]   Mission sauvetage [PV Oliana] EmptyJeu 28 Juil 2011 - 19:40

Alors qu'elle faisait un pas en arrière, son attention, jusque là retenue par l'elfe, s'envola vers un personnage singulier qui avançait à grand pas, dépassant le petit groupe que formaient les acheteurs potentiels et qu'elle avait rejoint bien malgré elle, pour rejoindre celui auquel elle était entrain de parler un instant auparavant. Une tenue... elle préféra songer particulière plutôt qu'autre chose, et une paire de lunettes sur le nez. D'après son regard fixé sur Aerandir, tous deux devaient se connaître, ce qui fut confirmé par les paroles qu'il lui adressa. D'ailleurs, alors que les mots s'enfilaient comme des perles sans que le nouvel arrivé ne semble se rendre compte de la portée que pouvait avoir ce qu'il disait, Oliana réalisa que cela n'était pas bon... pas bon du tout. Lorsque le maître tourna vers elle un regard où se disputaient la stupeur et l'agacement, elle sut que ses suppositions s'avéraient confirmées. Nays elle-même ouvrit de grands yeux, avec une expression similaire à celle du maître, sauf que la démone aurait juré un court instant que l'intérêt remplaçait l'agacement.

*Voilà donc comment annoncer à votre maître et à votre amie (la seule qui plus est ! et noble de surcroît), que vous avait convaincu de vous aider à libérer quelqu'un que vous connaissez à peine, que cette personne vient du domaine de la prostitution !*

Suivit un long moment de flottement. Kaëdereth Mésyrhis parut poser une question muette à sa domestique : « Tu étais au courant ? ». Elle la traduisit sans peine, ayant appris à déchiffrer, après des années de services, toutes les expressions qui pouvaient bien passer sur le visage du maître. « Non », lui mentit-elle aussitôt, à grand renfort de mouvements latéraux de la tête qui agitèrent ses longs cheveux gris pâles. La spécialiste du mensonge de la propriété Mésyrhis crut un instant qu'elle ne pourrait pas duper une fois de plus celui qui l'avait élevée, mais il approuva d'un signe et retourna son attention sur la conversation qui ne s'était pas arrêtée, juste à leurs côtés.

Au grès de paroles de plus en plus étranges au fur et à mesure des répliques. Le maître, la domestique et leur amie eurent tout le loisir d'analyser sous un nouveau jour les deux individus qui bavardaient. Nays se pencha discrétement vers le maître, et commença à lui murmurer quelque-chose, dont Oliana ne put saisir que quelques bribes car si elle tendait l'oreille, les conversations autour d'elle la génaient. Elle perçut : « entrain de changer », « comportement », « laisser faire » et « drôle d'accoutrement » le tout accompagné d'un sourire espiègle de la cachottière, et d'un regard complice de celui qui écoutait. Médusée que ces deux là ne lui disent rien, elle se rembrunit et continua d'écouter ce qui se passait autour d'elle, rougissant soudain lorsque le dénommé commença à parler d'elle.

Trop heureuse de constater un instant que les orcs se désintéressaient d'elle, Oliana ne put toutefois que constater que c'était pour s'adresser à d'autres clients, qui pour leur part avaient l'air bien plus disposés à faire l'acquisition d'un nouvel esclave. Force était également de reconnaître que la situation allait par là même se complimenter, quoique puisse en dire l'ami d'Aerandir qui venait à présent de s'incliner devant elle donnant lieux à regards appuyés du maître et Nays. La démone se sentait aspirée par la situation. Les événements lui échappaient irrévocablement : elle finirait par commettre un impair qui scellerait son départ immédiat aux côtés de ses deux scrutateurs, ou l'elfe serait vendu sans qu'elle ait le temps de dire « ouf ! ». Comme pour confirmer ses dires la brute qui avait osé lui adresser la parole tout-à-l'heure (car même si elle n'était que domestique, son langage lui avait fortement déplu) venta les mérites de « sa marchandise » auprès des futurs clients attroupés. L'orc alla même jusqu'à conclure un marché avec l'un d'entre eux !

Le regard de la démone vola sur l'assemblée. Beaucoup de monde mais une trouée brusquement formée selon une ligne droite d'un bout à l'autre de la place, des gens immobiles, observateurs, des chariots encombrants susceptibles de changer ce qui un instant plus tôt semblait être une issue en impasse, et tout autour, des murs aveugles d'un gris terne qui laissaient peu de vue sur le ciel bleu. Son attention fut détournée par Jaraël. Il voulait qu'elle fasse quelque-chose pour lui ? Alors qu'il lui tendait les chaînes d'Aerandir, un éclair illumina ses yeux. Elle ne sut s'il avait eut la même idée qu'elle, et donc si elle l'avait devinée dans ses paroles ou si cela lui était venu naturellement, brusque éclair de lucidité. Dans tous les cas elle accrocha les chaînes à la selle du cheval, profitant de l'inattention des marchands. Kaëdereth Mésyrhis fut plus attentif :


Que fais-tu jeune fille ?

Je vous ai fait part de ma volonté de sauver cet elfe, murmura-t-elle si rapidement que n'importe qui d'autre que lui, qui se trouvait à côté d'elle, n'aurait rien comprit. S'il vous plaît, surtout laissez-moi faire, et soutenez-moi si besoin est.

Dans un mouvement de robe, elle fit volte face, se retournant vers Jaraël. Son visage était à présent impassible, seule s'y reflétant la détermination.

Faîtes ce que vous avez à faire. Je m'occupe de la diversion. Si j'ai bien compris ce que vous vous apprêtez à faire, nous nous retrouvons de l'autre côté de la place, derrière la fontaine, sinon j'aviserai.

Sans plus accorder d'attention au groupe, elle avisa un chariot qui pourrait servir de promontoire. À l'autre bout du marché aux esclaves la grande fontaine suffirait à les masquer un petit moment, juste assez pour qu'ils puissent ensuite prendre la fuite, mais ce n'était pas l'endroit qu'elle fixait. Le chariot en question était à l'opposé, quoiqu'elle fut certaine que tout le monde puisse le discener. Son masque d'impassibilité prit la forme de celui du mensonge, si souvent composé. La terreur emplit ses traits, et il fallait dire qu'elle la mimait plutôt bien, même si son air préféré était celui de l'incompréhension. Pointant le chariot du doigt, une main sur la bouche comme pour étouffer un cri elle recula précipitamment, bousculant tous ceux qui se trouvaient à proximité, attirant l'attention. Une fois qu'elle fut sûr qu'elle était bien remarquée, elle dégagea ses lèvres et les yeux plein d'effroi, se mit à hurler :

Là-bas ! Là-bas ! C'est un... un... un démon !

Une fumerolle noire se déplaça dans la foule, au pied des pauvres gens, ses arabesques évoluant jusqu'au chariot fixé par la démone. C'était la première fois qu'elle procédait à une invocation d'aussi loin, mais elle était sûre d'y arriver. Les forces qu'elle allait dépenser seraient grandes, mais ne seraient en rien un obstacle insurmontable, d'autant plus que l'invocation n'allait pas durer bien longtemps.
Au dessus des gens qui l'entouraient le loup d'Oliana apparut, tout de noir couvert, encore auréolé de fumerolles, les yeux brillants d'un éclat de feu. Il se tourna sa maîtresse, une question dans son regard par ailleurs assassin, mais ne tarda pas à saisir la teneur de ce que désirait la démone. Alors sans plus hésiter, il lança un grognement qui résonna dans la place, avant de se ramasser sur les planches, menaçant.

Toutes les têtes s'étaient tournées, des cris retentissaient dans la brusque pagaille, et la démone vit avec un plaisir seulement peu dissimulé la brusque agitation qui s'était emparés d'eux, qui leur faisait quitter la place. Le maître se crispa. Que tentait donc sa domestique ? Sans rien en savoir il la laissa faire, et préféra se retourner vers Nays qu'il vit soudain pétrifiée, ses yeux fixés sur la bête qui venait d'apparaître. Il réalisa qu'elle n'avait encore jamais eut affaire avec les invocations de la démone, aussi s'empressa-t-il de la rassurer.

Les gens se bousculaient à présent, certains quittant la place à toute vitesse, les autres dégainant leurs armes, projetant déjà de ramener le calme. Oliana avait obtenu ce qu'elle voulait... enfin pour le moment c'était plutôt bien parti.
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MessageSujet: Re: Mission sauvetage [PV Oliana]   Mission sauvetage [PV Oliana] EmptyVen 29 Juil 2011 - 17:25

    Alors que je me demandais comment cette histoire allait se terminer, il fallu que je tombe sur Jaraël. Non pas que je n'avais pas envie de le voir mais c'était que j'aurais préféré le voir dans d'autres circonstances que celles ci.
    Cependant, ses pitreries m'avaient redonné du courage alors que j'en venais à me demander si je devais me transformer ou pas. Pourtant, il y avait tellement de monde que ça n'en valait peut être pas la peine en fin de compte.
    Donc je laissais Jaraël parler, lorsqu'il s'inclina devant Oliana pensant que la demoiselle serait ma future maîtresse. Il ne ratait jamais une occasion pour se faire connaître mais cela faisait parti de ce qu'il était.
    Alors qu'il s'excusait auprès d'Oliana, mon regard reprit une frayeur sans nom. J'avais déjà connu la privation de liberté et c'était quelque chose d'horrible ! Je ne souhaitais ce genre de chose, ni à moi ni à personne.
    Cependant, les deux orcs approchaient, suivis de près par un homme qui ne me disais rien qui vaille. Apparemment, le marché de mon achat avait déjà été conclu. J'allais perdre espoir lorsque j'entendis un grand cri. Je me retournais aussitôt, découvrant qu'Oliana avait disparut.
    Jaraël était resté là, comme s'il attendait quelque chose. Oliana, quant a elle, criait au démon, ce qui fit paniquer les nombreuses personnes qui se trouvaient là. Même les orcs et mon « futur maitre » n'étaient pas rassurés.
    Moi, je riais intérieurement car je connaissais le secret de la domestique. En effet, elle m'avais confiée qu'elle était une Démone. Soudain, je sentis quelqu'un tirer les chaines que j'avais aux poignets.
    Étonné, je me retrouvais nez a nez avec Jaraël, qui eut un petit sourire avant de me dire :

    « Tu es très mignon enchainé ainsi. Dommage que tu ne doive me quitter. Nous aurions pu nous remémorer le bon vieux temps, bien au chaud dans un lit »
    « Jaraël....Qu'as tu en tête ? Quelque chose me dis que tu es loin d'être innocent dans cette histoire.... »
    « Moi ?! Voyons Aerandir tu me fais de la peine. Tu sais bien que je ne suis qu'un Ange innocent »

    Sourire charmant mais je le connaissais trop bien. Soudain, il y eut un espèce de hurlement et je tournais la tête pour apercevoir un grand loup de fumée, avec des yeux de feu s'affaisser sur un chariot en bois.
    Oliana continuait de courir en criant aux Démons et je ne pouvais pas détacher mon regard de cette situation, quand je sentis que quelqu'un m'enchainais à la selle d'un cheval. Je n'eus que le temps de regarder vivement devant moi avant que tout n'aille très vite.
    En effet, après un sourire, trop sincère pour être vrai, Jaraël donna une claque sur la croupe de cheval en criant :

    « AAAHYYYAAA !! »

    Le cheval se cabra alors et se mit à foncer à travers la foule, en me trainant sur le sol à une vitesse incroyable. Heureusement pour moi, les badauds étaient déjà tous partis, sûrement effrayés par le « Démon » qu'avait vu Oliana.
    Je serrais les dents et fermais les yeux tandis que je sentais le sol défiler sous moi à toute vitesse, en me demandant, vaguement, si ce cheval s'arrêterait un jour. Soudain, alors qu'il ne semblait pas vouloir s'arrêter de galoper; j'entendis la voix de Jaraël :

    « Ne t'inquiètes pas bel évadé, notre escapade touche à sa fin. Le voyage s'arrêtera à la fontaine, près de la grande place où la demoiselle est censée nous attendre »

    La demoiselle ? Oliana est censée nous attendre a la grande place ? Je sentis le cheval ralentir alors, comme si quelqu'un avait prit les rênes. Était ce Jaraël qui avait, finalement, réussit à monter sur ce cheval qu'il avait, lui même, effrayé, sûrement. Puis, le galop se transforma en trot, qui laissa la place à une allure de pas.
    Apparemment, nous arrivions a destination. J'étais épuisé et j'avais les jambes coupés. Mon pantalon était d'ailleurs en lambeaux et mes jambes étaient ensanglantées. Nulle fuite n'avait été si douloureuse.
    Finalement, le cheval s'arrêta près d'une fontaine, près de laquelle il s'abreuva, tandis que Jaraël descendit de la monture pour venir me voir. S'accroupissant a ma hauteur, il sourit :

    « voilà la fin du voyage pour notre beau fuyard ! Ne t'en fais pas, la demoiselle va nous rejoindre d'un instant a l'autre »

    Il avait raison, Oliana arrivait
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MessageSujet: Re: Mission sauvetage [PV Oliana]   Mission sauvetage [PV Oliana] EmptyMer 3 Aoû 2011 - 22:00

Rassurée de voir les badauds quitter la place, Oliana ne put toutefois empêcher une grimace en remarquant un groupe d'homme armés bien décidés à attaquer son invocation. Elle le fixa alors droit dans les yeux et, comme s'il sentait les pensées de sa maîtresse, le loup bondit du chariot et, sans demander son reste, entraîna à sa suite le petit groupe dans une ruelle adjacente. La démone n'aurait plus qu'à le faire disparaître brusquement quelques minutes plus tard, la fumée noire qu'il dissiperait étonnerait un temps ses poursuivants, avant qu'ils ne se résignent à admettre que le démon s'était tout bonnement volatilisé... Cela n'attirerait pas l'attention, et au moins, sa diversion avait duré assez longtemps pour que le cheval de Nays détale dans la direction qu'elle avait indiqué à Jaraël. Elle poussa un soupir de soulagement en songeant qu'elle avait finalement pu faire évader Aerandir. La course avait due être brutale pour lui mais elle n'en éprouvait aucune inquiétude, toute à sa joie de penser à nouveau l'elfe libre.

Elle capta soudain le regard de son maître, ainsi que celui de Nays, encore toute retournée. Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres alors qu'elle les rejoignait d'un pas aigre. Elle appréhendait un peu la réaction du maître, mais ne pouvait s'empêcher de rire intérieurement de la peur qui avait dû envahir son amie. La démone avait bien sûr conscience que c'était une forme de cruauté, mais cela ne faisait qu'accentuer encore plus son sourire. Cela lui rappelait la fois, il y avait bien longtemps, alors qu'elle avait 5 ans et Nays 14, où après une série de catastrophes dans le domicile Mésyrhis provoquées par elle-même sous les yeux de la jeune fille, le maître avait dû se résoudre à annoncer la nature de sa protégée à l'innocente blonde. Nays ne lui avait plus adressé la parole pendant une semaine, quelque peu traumatisée par la nouvelle, avant de se résoudre à reprendre leur amitié là où elle l'avait laissée, déjà trop attachée à la petite. Depuis, Kaëdereth Mésyrhis avait toujours fait attention aux informations qu'il divulguait à la jeune femme, y compris en ce qui concernait les invocations de la démone.


Et bien Nays, tu connaissais déjà une démone, ce n'est pas un petit démon invoqué qui devrait te faire peur !

Elle reçut un regard noir du maître qu'elle feint de ne pas avoir remarqué. Autour d'eux les gens revenaient lentement, et elle décida de congédier dès à présent son loup du Vein. Il était inutile d'inquiéter plus avant les pauvres gens qui passaient ici sans avoir rien demandé... En s'attardant ainsi à regarder autour d'elle, elle avisa l'orc qui retenait une minute plus tôt Aerandir captif et qui lançait une bordée de jurons. Pour ne pas que son regard porté sur lui ne la trahisse et qu'elle ne soit pas remarquée, elle finit par se retourner vers son groupe.

Dis ce que tu veux Oliana mais en attendant il me semble que tu n'as pas l'aspect démoniaque de ta race, répliqua Nays. En fait, si tu ne t'obstinais pas à avoir ce comportement emporté et souvent puéril qui te caractérise, je n'aurais jamais cru Kaëdereth lorsqu'il m'a appris que tu étais une démone. Alors cesse tes sarcasmes. Que quelqu'un me dise plutôt pourquoi on m'a caché que tu étais invocatrice !

Les deux intéressés se gardèrent avec soin de répondre à Nays, à présent passablement énervée. Avec l'intention de couper court à ses protestations, Oliana en revint au sujet qui lui tenait à coeur :

Bien... je vous remercie d'avoir été là pour moi. Mais je ne peux me permettre d'abuser plus longtemps de votre temps. Je compte rejoindre Aerandir, si cela ne vous dérange pas trop maître. Nays, si tu me le permets, tu n'auras qu'à venir récupérer ton cheval à la propriété où je le ramènerai en rentrant.

Nays allait répliquer vertement elle ne savait trop quoi, mais à la plus grande surprise de la démone, le maître intercéda en sa faveur :

Va Oliana, fais ce que tu as à faire, mais ne soit pas trop longue. Nays n'aura qu'à attendre son cheval à la propriété. Je suis certain que cela ne la dérangera pas.

Oliana crut pendant un instant que son amie allait exploser tant elle semblait énervée alors elle préféra s'eclipser rapidement, échangeant quelques banalités avant de se mettre en route, au milieu de la foule renouvelée. Ses yeux allaient et venaient d'un bout à l'autre de la place, jusqu'à repérer à nouveau la fontaine où des silhouettes familières se profilaient. Elle n'en revenait pas que l'incident n'ait pas provoqué la colère du maître, qu'il l'ait laissé repartir sans même une remarque. Elle s'était retenue de justesse de le questionner sur sa décision, se ravisant de justesse car cela aurait été stupide : il aurait pu revenir sur son choix. Alors elle laissait faire, laissait courir sa chance, espérait que celle-ci durerait encore longtemps, et surtout qu'Aerandir allait bien. C'était en effet sa préoccupation principale à l'instant, elle qui marchait d'un pas un peu trop vif pour paraître désintéressé, elle qui aurait par ailleurs pu être inquiétée par la rumeur des conversations qui parlaient toutes inlassablement du démon sorti de nulle part et aussitôt disparu. L'air chaud qui l'enveloppait renforçait sa vague impression de quiétude dans l'espace qui l'entourait, et elle parvint ainsi rapidement à la hauteur d'Aerandir, toujours insouciante, mis à part pour l'état de ce dernier.

Elle commença par remercier Jaraël pour son intervention avant de détacher les chaînes de la selle du cheval de Nays, dans un tintement de métal assez peu discret. Elle jeta un regard par-dessus son épaule, comme pour s'assurer que personne n'avait rien remarqué, puis vint s'assoier auprès de Jaraël et Aerandir, vérifia d'un oeil distrait les plaies nouvellement apparues sur la peau de l'elfe. Elle songea qu'il aurait peut-être eu besoin de l'intervention d'un médecin mais se ravisa à la pensée que de simples soins qu'elle-même était en la mesure de lui donner suffiraient. La seule chose, c'était qu'il aurait fallu qu'elle ait un minimum de matériel avec elle, à commencer par un onguent et du linge, ce dont elle ne disposait pas.


Comment vous sentez-vous Aerandir ? Vos blessures ne vous font-elles pas trop mal ?

Puis alors qu'elle allait poursuivre sur sa lancée en parlant de soins, un détail l'interpella et elle soupira d'exaspération. Voilà qu'elle avait oublié quelque-chose qui allait être difficile à gérer.

Il va falloir trouver un moyen de vous retirer vos fers, et je crains que seul l'orc qui allait vous mener à la vente n'en possède les clés...


Dernière édition par Oliana Mésyrhis le Ven 12 Aoû 2011 - 13:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mission sauvetage [PV Oliana]   Mission sauvetage [PV Oliana] EmptyVen 5 Aoû 2011 - 14:05

    Enfin le « voyage » se terminait. Pas trop tôt. Jaraël semblait s'amuser comme un petit fou tandis alors que j'avais les jambes ensanglantés. Heureusement que j'étais encore enchaîné sinon je sentais bien que j'étais près a le tuer.
    Cependant, l'homme reprit bien vite son sérieux en regardant à l'horizon. Oliana arrivait. Un sourire sur les lèvres de Jaraël tandis que j'essayais de guérir mes blessures. La jeune femme remercia alors mon « compagnon » et vint vers moi en me demandant si tout allait bien.
    Je devais avouer que j'aurais pu être moins brusque :

    « Tout va bien dans le meilleur des mondes ! Je vous remercie sincèrement ! C'est une bien belle journée que celle ci ! »
    « Baisse d'un ton, veux tu ? Je te rappelle que sans mon intervention tu serais vendu et utilisé à des fins.... »
    « Ce n'est pas la peine de tout me raconter en détails ! »

    J'étais énervé. Bien évidemment, ma colère n'était pas destinée à Oliana mais j'avais oublié que c'était elle qui me parlait. Donc, je me résolu a me calmer en regardant la jeune femme avec un regard de sincères excuses.
    J'espérais sincèrement qu'elle me croirait mais il fallait me comprendre aussi ! Qui serait heureux de se faire trainer par un cheval au galop ?! Même si nous n'avions, heureusement pour moi, parcouru que quelques kilomètres, mes jambes s'en souvenaient.
    Cependant, nous n'étions pas au bout de nos peines. J'allais prendre la parole pour expliquer a Oliana que je m'excusais mais Jaraël fut le plus rapide :

    « Bon, j'ai le regret de vous annoncer que notre fuite va durer plus longtemps que prévu. Demoiselle ? Pourriez vous tenir compagnie à cette tête de mule qui ne remercie pas ses camarades de l'avoir sauvé d'un destin tragique ! »
    « Calme toi Jaraël....D'accord je m'excuse et te remercie....Mais comprend que, pour moi, cette « fuite » a été brutale...Mais...Où as tu donc l'intention d'aller ? »
    « Mystère ! Mais tu le sauras bien assez tôt »

    Et il partit sans demander son geste, m'offrant un petit clin d'oeil au passage. Hum....Connaissant le personnage, quelque chose en moi me disais de m'inquiéter mais, d'un coté, je le bénis mille fois car il me permettait de rester seul avec Oliana.
    Celle ci soupira : apparemment, pour enlever mes fers, il fallait retourner voir l'orc qui me destinais a la vente ? Hors de question ! Je restais donc à genoux devant la jeune femme, répondant a son soupir par un autre soupir :

    « N'y a t il aucune autre solution ? Parce que je n'ai aucune envie de retourner la bas »
    « Si ! Il y a une autre solution ! Et je viens de la trouver ! Prosternez vous devant mon génie ! »

    Soupirant d'exaspération également, je me retournais vers Jaraël en manquant d'avoir une crise cardiaque. En effet, l'homme avait dans les mains unerobe avec une perruque de longs cheveux bleus.
    Nom de dieu ! J'aurais encore pu endurer les orcs mais ça ?! Il se fichait de moi ou quoi ? Hors de question que je porte ces choses là ! Mon corps eut un mouvement pour s'enfuir mais j'étais enchaîné donc je ne pouvais pas faire grand chose.
    De plus, les orcs arrivaient et ils ne semblaient pas être d'humeur a discuter tranquillement de la pluie et du mauvais temps. Sans que je ne puisse dire quelque chose, je sentis Jaraël me trainer dans un coin discret et on pouvait entendre des gémissements de protestations retentir. Une bonne demi-heure plus tard, je revenais affublé de cette tenue.
    Heureusement, la robe était assez longue pour couvrir les fers de mes jambes. Fier de lui, Jaraël se tourna vers Oliana et lui demanda, tout sourire :

    « Et bien ma chère ? Que pensez vous de notre nouvelle amie ? Istralia ? Faites une révérence je vous prie. »
    « Tu me le paieras un jour Jaraël ! Et tu me le paieras au centuple ! »

    Cependant, cet idiot continuait d'afficher un sourire fier de lui tandis que, faisant de mauvaise fortune bon cœur, je relevais le bas de ma robe et me baissais faisant une révérence digne des Ladies de la haute société
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Oliana Mésyrhis

Celle d'ailleurs

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Oliana Mésyrhis
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Race : Seïrdan
Classe : Invocateur
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Groupe : Rebelle

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Fiche de Personnage : Fiche d'Oliana Mésyrhis


Mission sauvetage [PV Oliana] _
MessageSujet: Re: Mission sauvetage [PV Oliana]   Mission sauvetage [PV Oliana] EmptyVen 12 Aoû 2011 - 13:16

Les réponses irritées d'Aerandir firent rire Oliana. En effet sa question était idiote, elle en avait d'ailleurs parfaitement conscience. L'elfe ne le lui disait pas ouvertement, mais ses sous-entendus étaient clairs, et tout bonnement hilarants pour la démone. Et puis la façon dont il coupait Jaraël laissait transpirer un agacement grandissant qui la faisait sourire malgré elle. Il lui lança alors un regard d'excuse, mais ses répliques un peu vives lui étaient toutes pardonnées. Elle comprenait bien que dans sa situation, il était dur de contenir l'énervement dont on pouvait être l'objet.
Du coin de l'oeil, la démone avisa l'orc qui se dirigeait vers eux, comme s'il les avait repéré. Elle n'avait pas besoin d'être voyante pour comprendre que leur position était délicate : Aerandir avait encore ses chaînes, son physique elfique le rendait repérable, et en plus ils ne pouvaient pas fuir, car ses fers empêcheraient l'elfe de courir. Il restait bien la fuite à cheval, mais Oliana craignait que cela ne fut trop remarqué. Elle se retourna d'ailleurs vers la monture qui piaffait entre deux gorgées d'eau de la fontaine, peut-être inquiète de l'éloignement de sa maîtresse. Elle se décida à s'en rapprocher pour la calmer, alors que Jaraël reprenez la parole, avec l'air de celui qui a trouvé une brillante idée.


Bien sûr, répondit-elle lorsqu'il lui demanda si elle pouvait veiller sur Aerandir.

Elle revint alors près de celui-ci avec le cheval pour lequel elle sortit la longe d'une fonte accrochée à sa selle, et suivit le reste de l'échange, dans les cris revigorés des marchands qui peuplaient la place. Elle écouta Jaraël annoncer son départ pour un retour éminent et, pendant qu'il s'en allait déjà et disparaissait de son champs de vision derrière un groupe d'hommes armés, elle arqua un sourcil. Il n'avait pas voulu préciser sa destination et au vu de la mine inquiète de son compagnon, cela ne laissait rien présager de bon.

À sa remarque comme quoi il fallait trouver un moyen de retirer ses chaînes, l'elfe s'alarma. Il ne voulait absolument pas retourner vers l'orc. Ce n'était toutefois pas ce qu'elle préconisait, et n'avait souhaité en rien l'insinuer. Elle avait plutôt pensé à se procurer les services d'un forgeron, même si cela risquait d'être difficile puisqu'il se douterait certainement qu'Aerandir s'était évadé de quelque part en voyant ses fers. Mais malgré cela, elle ne voyait pas d'autre solution.


Ne vous en faites pas, je suis persuadée qu'il y un autre moyen. Je ne vous ai pas fait libéré pour vous rendre à ceux qui vous retenaient prisonnier ensuite ! Je pense avoir ma petite idée sur la question, mais nous verrons cela plus tard. Avec trois avis conjugués, nous ne pouvons que trouver quelque-chose.

C'est ce moment que choisit Jaraël pour reparaître. Le génie devant lequel il disait qu'ils devaient se prosterner apparut aux yeux d'Oliana et elle marqua un instant de surprise. Il se démarquait du reste de la foule par ce qu'il transportait. Il fallut quelques seconde à la démone avant de comprendre ce que c'était, et ce qu'il comptait en faire. Elle éclata alors de rire tout en tachant de se maintenir pour ne pas vexer la pauvre victime des manigances de l'homme. Il est vrai que l'idée était bien bonne, elle n'y aurait jamais pensé ! Elle aperçut alors la mine déconfite d'Aerandir et lui glissa.

Allez, c'est pour votre bien. Et puis je suis certaine que cela vous ira à ravir.

Étouffant un rire, elle lui servit un clin d'oeil complice, juste avant qu'il ne soit emporté par son compagnon. Elle percevait ses protestations depuis l'endroit où elle se trouvait, ce qui ne la rendait que plus hilare. N'ayant pas pour habitude de se montrer compatissante, elle s'amusait énormément ; elle entendait ses rires raisonner étrangement entre les murs de la place, dans l'atmosphère morne, et parfois quelques badauds se retournèrent pour la fixer. Mais elle était prise d'un fou rire et n'arrivait pas à s'arrêter. Et cela ne fit qu'empirer lorsqu'Aerandir et Jaraël revinrent, le premier déguisé en femme aux cheveux bleus. L'homme se mit en tête de présenter leur nouvelle compagne à la démone sous le pseudonyme d'Istralia. Oliana étouffa son rire dans un éternuement très peu persuasif pour pouvoir bredouiller, un éclat de rire dans sa voix, empruntant un ton plus solennel qu'à l'accoutumée :

Enchantée Istralia ! Je suis certaine que nous allons bien nous entendre.

Après une réplique énervée, l'elfe accepta de jouer le jeu et servit une révérence magnifiquement exécutée à ses compagnons, que la démone lui rendit avec un sourire. Ce subterfuge ne pouvait que fonctionner, tant qu'Aerandir éviterait de se déplacer à l'approche de l'orc. Il n'aurait pas fallu être trahi par le tintement des chaînes dans une cacophonie comme il pouvait en régner ici et alors qu'ils étaient si proche de pouvoir faire fuir Aerandir sans trop de heurts !
Au milieu de leur apparente bonne humeur apparente jaillit l'horrible personnage qui avait retenu l'elfe captif. Elle ne savait si c'était simplement un effet de son imagination, mais il lui apparaissait encore plus laid, vulgaire, stupide et pitoyable encore que tout à l'heure : une brute dans toute sa splendeur ! Il passa d'abord devant eux comme sans leur prêter attention, puis il se ravisa et revint sur ses pas, les sourcils froncés et le nez plissé dans une grimace que la démone interpréta comme l'expression de sa réflexion.


* À quoi peut-il bien penser ? Aura-t-il remarqué Aerandir avant qu'il ne parte se déguiser ? *

Elle espéra que ses craintes n'étaient pas fondées et écouta avec attention ce qui suivit. Après quelques regards allant et venant entre l'elfe et Jaraël, l'orc lui demanda si elle était bien celle qui avait voulu acheter son esclave un instant plus tôt. Elle ne pouvait évidemment pas mentir, sans quoi ils seraient certainement découverts.

C'est bien moi en effet.

La réponse parut le satisfaire, ce pourquoi il poursuivit sur sa lancée, la questionnant sur l'évasion de son esclave. Sa voix rauque avait les accents de l'agacement.

J'ignore de quoi il retourne. Peut-être a-t-il profité de l'apparation de cet horrible démon, conjectura-t-elle avec un frisson feint, et de l'agitation qu'il a provoqué, pour s'échapper.

L'orc opina. C'était une bonne chose, et pour l'instant la conversation se présentait bien. Elle adressa un coup d'oeil aux deux personnes à ses côtés pour juger de leur réaction. Néanmoins, elle restait lucide : l'orc pouvait à tout moment remarquer un quelconque détail qui les dénoncerait, il fallait rester prudents. Et son intuition lui disait qu'elle faisait bien de s'inquiéter.
Au loin, un marchand vantait en hurlant les mérites de sa « robuste et puissante marchandise ». Les acheteurs s'étaient en priorité attroupés autour de lui, libérant ainsi la vue d'Oliana la rue dans laquelle, un peu plus tôt, elle avait fait prendre la fuite à son invocation. Les hommes qui l'avaient poursuivie rentraient bredouilles, avec un air de profonde incompréhension. L'évasion d'Aerandir ne tenait au fond qu'à un fil : quelques diversions et une fuite la plus rapide possible afin de ne pas laisser de traces... et elle ressentit soudain toute la tension qui l'avait quittée à peine plus tôt revenir à la charge.


*Oh... franchement il faut que je me calme. Qu'est-ce qui peut bien nous arriver ? *
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