''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 [Col de l'ouest] Mission diplomatique [PV : Gab', Karaan]

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Callirhoée Opaline



________________

Callirhoée Opaline
________________


Race : Oracle
Classe : Archimage
Métier : Au service de l'Empereur
Croyances : Complexes
Groupe : Ange

Âge : Un peu plus de deux siècles

Messages : 3

Fiche de Personnage : Lien vers la fiche

Histoire de Personnage : 1 Mission diplomatique

[Col de l'ouest] Mission diplomatique [PV : Gab', Karaan] _
MessageSujet: [Col de l'ouest] Mission diplomatique [PV : Gab', Karaan]   [Col de l'ouest] Mission diplomatique [PV : Gab', Karaan] EmptyDim 23 Oct 2011 - 22:03

Les étoiles veillaient sur leurs sujets. Assise face à Gabriel qu’elle apercevait par-dessus le feu de camp, Callirhoée rêvait à d’autres lieux où elle aurait aimé se trouver. La mission confiée lui torturait les entrailles comme à chaque fois, mais comme d’habitude, elle n’en montrait rien. Son protecteur s’était probablement rendu compte de son trouble - il la connaissait plus que par cœur – mais il n’avait pas relevé, selon les rapports très stricts qu’ils avaient établis bien des années auparavant, lorsque tous deux, à peine sortis de l’adolescence, s’étaient retrouvés obligés de se supporter…

Depuis, leurs rapports de conflictuels avaient évolué vers des abysses bien différentes, et nul ne pouvait les comprendre si ce n’étaient eux-mêmes… Même si là aussi cela s’avérait compliqué. Pour l’heure, elle aurait bien aimé se blottir dans ses bras pour calmer la sourde angoisse qui gonflait dans ses flancs, mais cette possibilité lui était interdite par sa raison. Elle ne voulait en outre pas le réveiller alors qu’il avait sombré avec tant de bonheur dans le sommeil lorsqu’elle lui avait assuré avoir posé autour d’eux les sorts de protection adéquats. Elle l’observait depuis, laissant son regard errer sur son visage angélique, s’attardant parfois sur la musculature que ses vêtements cachaient un peu trop.

Des pensées contradictoires s’agitaient en elle alors que des images qu’elle s’était promis d’oublier la hantaient de nouveau. Cette nuit… Cette nuit où ils avaient cédé à leurs pulsions. Cette nuit qu’elle avait tenté de lui faire oublier, manipulation pour laquelle sa magie s’était révélée inefficace, Gabriel n’étant pas dans les dispositions nécessaires… Elle avait rêvé depuis bien des fois de leurs étreintes, elle avait imaginé bien des situations, laissant ses fantasmes s’enflammer, laissant sa mémoire recréer la moindre sensation qu’elle avait éprouvée dans le délire de la passion.

Mais tout cela lui était interdit aujourd’hui, elle en était consciente, et si la rancœur qu’elle en concevait minait sa bonne humeur, elle tentait de n’en être pas trop affectée, afin de garder empire sur ses arcanes. Plus de deux siècles de contrôle de ses émotions n’empêchaient pas les périodes de déprime, malheureusement. Pour se changer les idées, elle décida d’observer les alentours. Parés de la timide opalescence du globe qui entourait les deux anges, ils ne s’avéraient que plus froids et inhospitaliers. Des étendues monotones et mornes propres à retourner les cœurs les plus solides et à décourager les plus vaillants.

Callirhoée n’était pas courageuse. Femme de réflexion plus que d’action, elle n’aurait pu remplir le quart de ses missions si on ne lui avait attribué son protecteur. Et pour celle qui s’annonçait, elle était certaine qu’il ne lui serait pas de trop une fois de plus.

Perdue dans ses pensées, elle n’avisa que le soleil se levait qu’au moment où un rayon vint caresser sa joue humide. Se ressaisissant, elle essuya d’un revers de manche son visage, se leva avec difficulté du fait de son corps ankylosé, épousseta sa tenue puis porta son regard vers l’ange. Avec douceur, elle se pencha sur lui, glissa ses lèvres le long de sa joue jusqu’à son oreille pour lui murmurer :

« Il est l’heure de repartir Gab’. »

Une poussière de minutes plus tard, ils avaient repris la route.

~

Elle flatta l’encolure de sa jument tandis que les murs crénelés apparaissaient à l’horizon. L’objet de son angoisse se rapprochait à vive allure, et elle n’en était que plus terrorisée. Un instant, l’envie de faire volte face et de repartir à bride abattue la tenailla, mais elle se contint, ne voulant surtout pas montrer cette faiblesse à son protecteur. Un long moment passé à puiser du courage dans son regard clair le fit réagir. Il se tourna vers elle, et dans un demi sourire demanda :

« Ca va ? »

Callirhoée détourna le regard, cherchant de quoi se réconforter dans les images qui s’étendaient sous ses yeux. Sa réponse se fit évasive.

« Oh oui oui, ça va… »

Un peu trop rapide pour être honnête… Ce qui n’échappa pas à l’ange qui ne releva qu’en demi-ton.

« Va falloir que tu retrouves tes talents de comédienne d'ici un petit quart d'heure si j'en crois la distance qu'il nous reste à parcourir. »

L’oracle se mordit la lèvre en une expression très enfantine, maudissant son sang froid en déroute.

« Tu sais bien que ça n’a jamais été un problème… »

Un sourire, un baume sur le cœur angoissé de la demoiselle, un signe de confiance et de soutien indéfectible qui lui remonta le moral mieux qu’elle n’aurait pu le faire elle-même, subjuguée par la beauté du séraphin à laquelle elle ne s’était toujours pas habituée après tant d’années…

« C’est vrai… Rafraichis-moi la mémoire que je ne crée pas un précédent, de qui sommes-nous les envoyés déjà ? »

Elle se concentra de nouveau en une fraction de seconde, reprenant le rôle qu’on lui avait assigné pour ne pas commettre d’impair.

« Du seigneur d’Azur qui nous envoie afin de développer les liens commerciaux avec ce domaine. »

Gabriel tourna son regard clair vers le domaine en question, émettant un grognement non équivoque avant de répondre.

« M’est avis qu’on risque quand même de se faire accueillir à coup de pied au cul, le commerce n’a pas l’air d’être une des principales préoccupations de ce type au vu de la forteresse qu’il a érigé… »

Moue désapprobatrice.

« Douterais-tu encore de mes capacités de persuasion ? »

« Aucunement… Tant que tu ne parles pas à un mur, au sens littéral. »

Un frisson parcourut l’échine de la cavalière qu’elle réprima d’une voix un peu tremblante.

« Nous aviserons bien le moment venu… Ne commence pas à essayer de me faire peur. »

Ton amusé dérangea les oreilles de l’oracle.

« Te faire peur ? Trouillarde, la pire chose qu’il puisse arriver serait qu’ils nous refusent l’ouverture des portes. »

Il poursuivit en haussant par deux fois les sourcils avec un air sadique circonstancié :

« Tu as plus à craindre de moi, s’ils ne se laissent pas convaincre par ta verve, je pourrais bien devenir subitement fou et te sauter à la gorge pour qu’ils accueillent en leurs murs une demoiselle blessée. »

Elle rit nerveusement.

« Tu ne toucheras pas à un seul de mes cheveux, arrête de te la jouer. Ce qui m’inquiète, ce n’est pas de rentrer, les gardes seront manipulés en une fraction de seconde… »

Un soupir.

« Ce qui se passera une fois dedans, c’est un autre problème… »

Il lui offrit un regard sérieux qu’il accompagna d’un ton de même nature.

« Tu sais bien que tu n’as rien à craindre tant que je serai là… et s’il m’arrive malheur, ta colère balaiera ces murs comme des fétus de paille, aucune inquiétude donc. »

Il rajouta d’une voix taquine.

« Allez file jouer à la marchande. »

Il relança son cheval d’un claquement de langue. Elle talonna Aquarelle vers les hautes portes en lançant d’une voix haussée :

« Ne projette pas tes fantasmes sur moi ! »

Ce à quoi il ne répondit que d’un franc éclat de rire. La peur grandissait à chaque pas malgré l’agréable distraction que lui avait fourni son protecteur, mais il fallait avoir l’allure fière pour assumer le rôle qui lui était imposé. Au petit galop, ils arrivèrent au pied de la forteresse. La jument fut arrêtée avec élégance tandis que Callirhoée hurlait :

« Ohé du château, nous venons pour une mission diplomatique, ouvrez nous ! »
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Gabriel Yureas



________________

Gabriel Yureas
________________


Race : Séraphin
Classe : Chevalier
Métier : Garde du corps
Croyances : Lui même
Groupe : Anges

Âge : Plus de deux cent ans

Messages : 3

Histoire de Personnage : 1 Mission diplomatique

[Col de l'ouest] Mission diplomatique [PV : Gab', Karaan] _
MessageSujet: Re: [Col de l'ouest] Mission diplomatique [PV : Gab', Karaan]   [Col de l'ouest] Mission diplomatique [PV : Gab', Karaan] EmptyDim 23 Oct 2011 - 22:26

Ses yeux fermés ne l'empêchaient pas de voir. Il paraissait même qu'on ne voyait bien qu'avec le cœur, mais ceci était une digression philosophique dont il n'était guère question ici. A cet instant précis cette considération était beaucoup plus terre à terre. Il avait simplement par trop de fois vécus ces moments pour ne pas savoir ce que cachait ce silence, uniquement heurté par le crépitement du feu ponctuellement ravivé et de discrets froissement de tissus de ci de là, quand ce n'était une respiration un peu plus forte que les autres. Autant de signes qui trahissaient l'insomnie de sa protégée, comme toujours à l'approche d'une mission, la plupart du temps synonyme de saut dans l'inconnu.

Il se demandait parfois ce qui la poussait ainsi continuellement hors de ses retranchements. Un mélange de curiosité et de fierté sans doute, un soupçon d’expérimentation peut être, une relative indépendance si l'on excluait son cas particulier, associé à une simple raison de vivre assurément. Pour sa part cette vie sans cesse remise en jeu, riche en rebondissements, ponctuée de quêtes, de simulacres parfois, de combats souvent, sous couvert d'un but juste et noble, le comblait parfaitement.

Parfaitement... a une exception près peut être. Couché sur le dos, la tête reposée sur ses bras en croix, il entrouvrit légèrement l’œil droit et guetta discrètement la silhouette de la-dite exception. Elle semblait pensive, le regard porté loin au delà du globe diaphane qui les encerclait. Telle qu'il s'attendait à la trouver... Elle...Callirhoée...Son châtiment, sa protégée, sa complice , son trouble, son éternel dilemme.

Comment taxer un quotidien d’idéal lorsqu'il était entaché d'une telle ambiguïté? Bien sur ils avaient appris à vivre avec, en jouant même pour rendre leur fardeau plus facile à porter, mais ce n'était au final qu'un faible palliatif à l'inavoué. Suffisant au jour le jour, entretenant une complicité qui s’émoussait parfois dans des couples bien installés, tellement dérisoire dans des instants comme celui ci, où un autre statut l'autoriserait à la prendre dans ses bras, la choyer, la réconforter. Sans parler de la félicité charnelle qu'il s'interdisaient... finalement ils avaient réussi leur coup, là haut... Ils avaient réussi à les rendre acharnés du devoir, de façon inattendue certainement, mais le résultat était bel et bien là, deux siècles qu'ils s'investissaient corps et âmes dans leurs tâches pour mieux fuir des sentiments qu'ils ne maîtrisaient pas, et avec quel succès!

Il sentit son regard revenir vers lui avant même qu'elle ne tourne la tête et referma son œil consciencieusement. Souriant intérieurement, comme rassuré par ce gage de leur connexion, il pris enfin la résolution de s'endormir. Demain était un autre jour, où beaucoup de choses déjà allaient se jouer...

~

Ce souffle chaud sur sa joue, délicieux réveil s'il en était tandis que son prénom sonnait mélodieusement à ses oreilles. Elle savait se montrer si tendre...Cela trahissait une nuit sans sommeil, se réveiller du bon pied ne faisant pas à proprement parler des prérogatives de Cal.
Le séraphin hocha la tête signifiant ainsi à la jeune femme qu'elle pouvait s'éloigner sans insister davantage.
Le temps d'un bref rafraîchissement auprès du ruisseau tout proche et de seller les chevaux, et ils reprirent leur route. Sauf incident, ils arriveraient à destination d'ici la fin de la matinée.

Comme souvent en ces instants la concentration était de mise et la chevauchée fut silencieuse, jusqu'à ce qu'ils arrivent en vue de l'imposante forteresse du moins, fief de l’Égide de l'Ouest. Stoppant sa monture à l'orée du bois, ce fut l'instant que choisit Gabriel pour s’enquérir de l'état d'esprit de sa comparse

« Ça va ? »

La réponse évasive de Cal ne le rassura guère, il la taquina donc en retour, comme à son habitude

« Va falloir que tu retrouves tes talents de comédienne d'ici un petit quart d'heure si j'en crois la distance qu'il nous reste à parcourir »

Il remarqua qu'elle se pinçait la lèvre, la boutade n'avait pas suffit à la dérider bien au contraire et elle se contenta de défendre son savoir-faire mollement.
Gabriel tenta de la rassurer en lui rappelant l'ombre de plan échafaudé. La somptueuse oracle n'aimait guère l'inconnu, un fil d'Ariane, quel qu'il soit, était toujours accueillit avec réconfort par cette dernière. Mais là encore la tentative se retourna contre lui lorsqu'il s'essaya à la préparer à un éventuel accroc, décidément le stress de Calirhoée était palpable. L'attente ne ferait qu'envenimer cet état, lâchant avec assurance une affirmation des plus optimistes quant aux risques encourus, il relança sa monture sus à l'imposante demeure, non sans lancer une dernière taquinerie à sa complice. L'ange rit franchement à la première répartie légère de sa belle mais n'ajouta rien, trop heureux de ce fragile état d'esprit que rien ne devait faire basculer avant que leur mission ne s'entame réellement. Le naturel des premiers instants s'avérait souvent décisif dans ce genre d'action.

Dernières foulées, le rempart et la porte qui leur faisait désormais face étaient à l'image de l'homme qu'ils s'apprêtaient à rencontrer pour ce qu'ils en savait.

« Ohé du château, nous venons pour une mission diplomatique, ouvrez nous ! »
[/font]
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Slade Lion-Noir

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Slade Lion-Noir
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► Les motifs du passé - Prélude
► Le mercenaire du Roi - Chapitre 1 [En cours d'écriture]


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MessageSujet: Re: [Col de l'ouest] Mission diplomatique [PV : Gab', Karaan]   [Col de l'ouest] Mission diplomatique [PV : Gab', Karaan] EmptyJeu 27 Oct 2011 - 15:13

La citadelle d’Answald, un bouclier dressé vers l’Ouest. Une forteresse dite imprenable. Caractérisée et rendue célèbre par les puissants murs, se dressant en guise de défi a tout ennemi que le royaume pourrais affronter. Sa garnison, puissante. Des hommes marchant en contingents de dix a vingt personnes. En rang serrés, en constante alerte. Des lames claquaient dans la forteresse, et d’autres beuglement d’encouragement. Rendue célèbre par ces murs, sa garnison, devait l’être plus encore.

Les entrainements constant entre contingents. L’escrime, les formations. La marche au pas. Tout pour avoir des hommes au meilleur de leurs formes. De jeunes nobliaux envoyés par leurs père en formations, enfermés dans des armures a noble parures, passaient leurs temps a comparer leurs épées et les histoires glorieuses de leurs famille jusqu’à ce que le Grand Jon vienne leurs coller une paire de baffe puissantes. Suite a ce déraillement, un homme du peuple ou même un soldat carrièriste, comme ceux ici présent, n’auraient jamais osé contre-attaquer. Mais aveuglés par leurs idéaux de gloire et d’honneur, ces jeunes nobliaux n’eurent que pour réaction de se jeter a plusieurs face au colosse qui se dressait devant eux.

Balayés avec une facilité déconcertantes, ils n’abandonnèrent pas pour autant. L’idée de déshonorer leurs père en perdant et la punition qu’ils subiraient voilaient tout raison, de peur d’être la cible du courroux de leurs honorables pères et seigneurs.

Karaan, lui, vaquais a ces occupations. En tenue simplement composée d’une tenue matelassé, des bottes et gantelets en acier. Son épée parfaite en main. A s’entrainer dans sa salle d’arme, perfectionnant ces passes d’armes. Sa mémoire retraçant tout les combattants qu’il du affronter au fil d’une soixantaine d’années de combat. Un claymore lourd au dessus de sa tête. Reculer, puis frapper. Sa maîtrise de l’escrime étais-telle, qu’il aurais pu se battre face au champion de n’importe quelle citadelle, et le vaincre les yeux bandés. Levant sa jambe gauche en un coup de genou, et la reposant fermement au sol. Virevoltant presque, avant de revenir en une fente qui dans son esprit, pourfendais le malandrin qui l’affrontais. Une souris, observais la joute invisible du guerrier en face de lui. Intrigué, le petit rongeur s’approche. Des petits couinements interrogatif. Des questions -que seul un rongeur peux se poser- trottaient dans sa minuscule caboche.

Attiré par le bruit aigu du fil de l’épée qui tranchait l’air. Le petit rat s’approche. Machinalement. Karaan, fit un mouvement de taille, qui s’arrêta au niveau du crâne de la souris.

Le petit rongeur, se porti bien et eu des enfants qui furent bouffés les uns après les autres par les chats de la forteresse.

Un cor sonna, résonnant avec puissance dans les contrées au loin. Rengainant son épée en un mouvement maitrisé, le seigneur mit sa cape sur ces épaules. Descendant les élégants escaliers, traversant la cour emplie de soldats qui vaquaient a leurs occupations entre les forgerons et les éleveurs qui marchandaient avec l’intendance. D’un ordre sec, Karaan fit ouvrir les portes de la forteresse, bras croisés. Il arqua un sourcil quand son cerveau se mit a vibrer légèrement, des êtres magiques se trouvaient devant lui, une femme et un homme. Trop élégants pour être des simples paysans ou des émissaires, et les épées de l’homme trahissait sa vocation guerrière. C’étais surement la femme qui usait de magie, une grimace indiscernable se dessina sur le coin de sa bouche. Bras croisés sur son torse, sa cape a l’emblème de sa famille retombant sur ces épaules et frottant le sol. Sa stature noble se sentait. Il ne manquerais plus qu’une couronne pour faire croire qu’il s’agisse d’un autre royaume. Mais l’emblème du Royaume sur son gantelet trahissait son allégeance.

L’homme cependant, bougeant légèrement un pied, vi dévoiler une petite boule en acier, qu’aucun homme n’aurais pu remarquer, cependant, elle n’échappa pas a la vue du seigneur de la forteresse, prenant la parole d’un ton sur.


«  - Soyez la bienvenue, voyageurs. Je me nomme Karaan Wederik, Seigneur Protecteur du royaume et Gouverneur des terres de l‘Ouest. Ser, veuillez remettre vos deux épées a l’intendance. Et aussi, votre dague. »

Sentant l’air intrigué de la chose magique devant lui, Karaan leva la main, d’un signe complexe. Un langage des signes. En un instant, l’un des bannerets ordonna a ces hommes de s’approcher, arcs en main, nullement agressif, mais juste au cas où.

« - Quand a vous, dame, même chose. Une fois que vous aurez remis vos armes, je vous invite a venir partager un repas. J‘imagine que vous êtes affamés. »

Attendant la réponse, le seigneur les jaugeait sans retenue visible.
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Callirhoée Opaline



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Callirhoée Opaline
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MessageSujet: Re: [Col de l'ouest] Mission diplomatique [PV : Gab', Karaan]   [Col de l'ouest] Mission diplomatique [PV : Gab', Karaan] EmptyMar 8 Nov 2011 - 0:55

Les portes s’ouvrirent dans un silence relatif considérant leur taille, preuve de leur entretien parfait. La citadelle entière semblait animée de vie ce jour là, et la peur l’étreignit à l’idée de l’hostilité qui pouvait soudain se déchainer en ces murs… Elle ne se départit pas pourtant du sourire qu’elle s’était soigneusement composé pour l’occasion, et poussa Aquarelle entre les murs.

Au milieu de la cour, un homme de taille respectable et de carrure tout aussi intéressante les attendait. Bras croisés, le regard guère amène, il les observait sans s’en cacher, s’attardant elle en était sûre sur chaque détail. Callirhoée pesta intérieurement contre cet inconnu qui d’office la rebutait, ne la mettant guère à son aise. Elle n’allait pourtant pas se laisser impressionner par ses manières rustres, et entendait bien lui montrer jusqu’au bout qu’elle ne se laisserait pas bousculer par son attitude.

Bien au contraire, elle agrandit son sourire pour se rendre plus affable, consciente du rôle à jouer. Son hôte la désarçonna quelque peu en les accueillant. Politesse et menaces mêlées qui laissèrent un arrière goût étrange sur les papilles de l’Oracle. Elle sentait déjà les choses lui échapper, et le sol se dérober sous ses pieds, même si elle aurait bien du se douter que les choses tourneraient ainsi. Depuis des années qu’ils travaillaient ensemble avec Gab’, ils n’avaient jamais eu telle mission à affronter, étant plus efficaces dans des occasions moins subtiles…

« - Soyez la bienvenue, voyageurs. Je me nomme Karaan Wederik, Seigneur Protecteur du royaume et Gouverneur des terres de l‘Ouest. Ser, veuillez remettre vos deux épées a l’intendance. Et aussi, votre dague. »

Avant que quiconque n’ait eu le temps de s’exécuter, Karaan effectua un mouvement qu’elle ne parvint à suivre. L’instant suivant, plusieurs hommes armés d’arc s’approchèrent. Non menaçants mais non moins non équivoques… Que les anges aient la mauvaise idée de déplaire au seigneur et cette histoire tournerait très mal. Elle ne doutait en rien de ses compétences contre quelques flèches, mais plus d’individus belliqueux compliqueraient les choses…

« - Quand a vous, dame, même chose. Une fois que vous aurez remis vos armes, je vous invite à venir partager un repas. J‘imagine que vous êtes affamés. »

Ses armes ? Voilà qui était ridicule, elle n’en avait pas bien évidemment. A quoi lui aurait servi une lame ou tout autre désuet instrument alors qu’elle pouvait contrôler la plus puissante des magies, pourvu que les conditions nécessaires soient réunies ? Voilà l’heure d’entrer en scène, en évitant de finir transpercée de toutes parts. Cela ferait désordre.

Elle descendit de cheval en prenant bien soin de laisser toujours ses mains en vue, se réceptionna avec élégance sur le sol. Une élégante révérence plus tard, respect mais non soumission.

« Je vous remercie pour cet accueil, seigneur Wederik. Je me nomme Callirhoée, et voici Gabriel, nous appartenons à la maison d’Azur pour laquelle nous sommes ici aujourd’hui. Je n’ai pas d’arme sur moi. »

Elle ouvrit largement les bras comme pour prouver la véracité de ses dires et inviter à venir en vérifier la matérialité.

« Quant à Gabriel, il va se faire un plaisir de se délester de ses propres lames. Nous vous suivrons par la suite avec plaisir, effectivement, la route fut longue jusqu’à vous. »

L’ordre avait claqué, ne laissant à son compagnon de route aucune possibilité d’échappatoire. Les choses devaient en être ainsi et elles le seraient. Elle laissa les rênes d’Aquarelle à un palefrenier qui courait dans sa direction et s’avança sans prêter attention aux arcs et aux hommes, s’avançant avec la fierté d’une reine vers le seigneur. Des égards lui étaient dus en tant qu’émissaire, et elle aurait à cœur de les faire valoir. Pour un temps, elle devenait de la plus exquise des politesses avec cet homme envers lequel elle avait pourtant naturellement une envie de fuite. Quelque chose n’allait pas, et elle voulait savoir quoi.
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Gabriel Yureas



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Gabriel Yureas
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MessageSujet: Re: [Col de l'ouest] Mission diplomatique [PV : Gab', Karaan]   [Col de l'ouest] Mission diplomatique [PV : Gab', Karaan] EmptyVen 25 Nov 2011 - 0:41

Le son âpre d’un cor répondit à l' invective de l’oracle, ricochant entre les murs de l’imposante place forte, arrachant chaque âme à sa besogne l’espace d’un instant, le temps d’identifier ce signal comme un simple effet d’annonce. Certains préposés avaient abandonné leur tâche d’alors pour s’affairer à celle qui leur était assignée en pareil cas, d’aucuns à former une haie d’honneur plus comminatoire qu’acceuillante, d’autres à préparer l’intendance que necessitait d’éventuels hôtes, tandis que ces derniers sentaient leur sang se figer un peu plus encore au vibrato de l’instrument.

Battements de cœur lents, saccadés, temporisant l'élargissement de ce goulot qui bientôt les aspireraient. L'image d'une souricière s'imposa soudainement à lui, furtive mais manifeste. Une pensée en rien perceptible sur ses traits, qui n'entacha par ailleurs aucunement sa détermination. Simple constat. Un espace suffisant enfin pour que leurs montures respectives se glissent au sein de la forteresse, Callirohée poussa sa jument dans l'ouverture, aussitôt suivie des deux mâles, l'équin emboîtant machinalement le pas, jouet de son grégarisme, sans que l’humanoïde ne cherche à l'en dissuader.

Un calme imposant berça leur avancée dans la place, uniquement entâché par le bruit des sabots sur le pavé et les craquements protestataires des portes qu’on refermait. Un homme de large stature se tenait un peu au devant d’une pleiade d’hommes disposés en arc de cercle, le visage fermé il les regardait venir à son encontre non sans une certaine morgue. Gabriel enclin sa monture à se disposer à droite de celle de sa protégée, arquant volontairement une foulée supplémentaire lorsque la jument stoppa. Au devant du danger, toujours. S’il était des attributions de Callirhoée de mener les négociations, il était de sa destinée de s’immiscer entre le fer et elle, même imperceptiblement.

L’homme était emprunt de majesté. Froideur et dignité mêlées sa réputation n’était plus à faire et ne semblait guère usurpée. En homme de tête il n’avait manqué d’analyser éhontément leur mise, et n’aurait de cesse de les jauger dans les temps à venir, c’était évident. Un homme de cette trempe n’accordait sa confiance qu’à de rares élus ou a la parfaite impotence de ses adversaires potentiels .

«
- Soyez la bienvenue, voyageurs. Je me nomme Karaan Wederik, Seigneur Protecteur du royaume et Gouverneur des terres de l‘Ouest. Ser, veuillez remettre vos deux épées a l’intendance. Et aussi, votre dague. »


Gabriel ne put cacher un léger tressautement de surprise. Qu’on lui demande de se départir de ses lames n’en était pas une à proprement parler. Si, comme pour tout guerrier, l’idée ne l’enchantait guère, la demande elle était on ne peut plus legitime. Un hôte n’était censé courir nul péril en la demeure, dès lors il ne devait être en mesure de trahir l’hospitalité accordée. Le sang gâchait parquets et tapisseries. Cela était convenu. L’origine de sa circonspection était toute autre, l’ancien chef de guerre venait se de montrer fin limier, devinant l’arme camouflée adroitement pourtant dans sa botte droite. De celle-ci, il n’avait pas escompté se dégarnir. Les usages se disputaient parfois à la prudence, et lorsqu’une autre vie dépendait de cette dernière, sureté primait sur bonnes manières. Pourtant il n’aurait guère le choix. L'allusion du seigneur ne tenait pas d’une ulgaire coincidence, l’examen avait été approfondi, l’homme suffisament aguerri pour percevoir les particularités d’un equipement travaillé et en tirer les conclusions qui s’imposaient. Nier relèverait de l’affront, et ce dernier n’entraînerais qu’une fin prématurée à leur mission.

Cette courte reflexion n’avait elle aussi échappé au maître des lieux qui, craignant sans doute une hésitation intima l’ordre silencieux a ses sbires de resserer leurs rangs, accentuant ainsi la tension ambiante. Rappel à l’ordre implicite, inutile envers eux mais qui eu pu l’être pour d’autres.


« - Quand a vous, Dame, même chose. Une fois que vous aurez remis vos armes, je vous invite à venir partager un repas. J‘imagine que vous êtes affamés. »

La gracile émissaire s’employa aussitôt à désamorcer ce climat de fermeté et de suspicion mêlés, décochant son plus charmant sourire et attirant du geste le regard sur la fluidité de sa vêture qui ne laissait pas plus de place aux bourrelets disgracieux qu’a une arme quelconque.

« Je vous remercie pour cet accueil, seigneur Wederik. Je me nomme Callirhoée, et voici Gabriel, nous appartenons à la maison d’Azur pour laquelle nous sommes ici aujourd’hui. Je n’ai pas d’arme sur moi. »

Le Séraphin sauta souplement à terre, écoutant distraitement l’échange entre Wederik et Cal tandis qu’il débouclait son baudrier, une phrase capta plus particulièrement son attention, heurtant son oreille au moment précis où il présentait avec un regret non affiché ses deux fourreaux au soldat qui lui faisait face.

« Quant à Gabriel, il va se faire un plaisir de se délester de ses propres lames. Nous vous suivrons par la suite avec plaisir, effectivement, la route fut longue jusqu’à vous. »

Bref regard échangé entre les deux anges,Gabriel tournant légèrement la tête vers l’oracle sur ces mots, relevant un sourcil dans une expression où le dédain le disputait à la surprise, promesse d’une vengeance ultérieure. Ses mains se déserrèrent, faisant choir Deloth et sa confrère en les bras repliés du béjaune. Fin de l’interlude, Callirhoée ramena son attention à leur hébergeur lorsque son compagnon se pencha pour récupérer sa dague qu’il déposa également sans un mot avant de revenir aux côtés de celle qui, par la force des choses était devenue sa moitié.
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MessageSujet: Re: [Col de l'ouest] Mission diplomatique [PV : Gab', Karaan]   [Col de l'ouest] Mission diplomatique [PV : Gab', Karaan] EmptyMer 14 Déc 2011 - 17:07

« - Vous êtes moins bêtes que vous le semblez, chers amis. »

Dit sans retenue le haut seigneur de l’Ouest. Croisant les bras, son cache-œil correctement ajusté. Il jaugeait les réactions et souriait en voyant que les armes des uns et des autres étaient rendus. La belle dame, dans une robe qui semblait être de satin, descendait gracieusement de sa monture alors que son chien de garde faisait son office en l’aidant. Le seigneur sourit, dans ces vêtements distinctif, alors qu’une neige blanche et pure commençait a tomber, le capricieux climat de l’Answalie montrant sa toute-puissance. Une fine pellicule commençait a se former aux alentours ainsi que sur les épaules couvertes d‘une hermine de qualité, les hauts murs de la citadelle-capitale de l’Ouest commençant a prendre une délicieuse teinte blanche. Souriant en levant les yeux vers un tumulte de nuages, crachant chacun leurs douces larmes sur ces terres qui étaient les siennes. Il sourit un léger instant. Puis en un mouvement sec, ouvrant sa cape et dévoilant une armure parfaitement ajustée, un sourire fier sur les lèvres.

« - Soyez la bienvenue ! Invités ! Soyez la bienvenu a Answald ! Fleuron des marches de l’Ouest et plus puissante forteresse du Royaume ! »

Les invitants a le rejoindre, il les conduit dans le haut donjon, traversant les rues parsemées d’échoppes a vocation purement militaire, d’autres auberges fièrement décorées, les pavés sur lesquels marchaient les invités et le seigneurs étaient eux-mêmes décorés de délicats motifs a inspiration nordique. Des hauts poteaux sur lesquels pendaient des lanternes étaient entrain d’être allumées par des fonctionnaires payés pour ça. Des patrouilles de soldats, en haubert noir et blanc, des casques en formes de bassinets, une longue lance a l’épaule gauche et un bouclier au bras droit menés par un sergent a l’air peu commode en armure de plaques.

Après quelques minutes de marches, il traversent une lourde porte gardée par deux soldats en harnois complet, maniant des marteaux a deux mains. Ressemblant a des statues jusqu’à ce que le seigneur passe a côté d’eux, où leurs têtes bougèrent en un geste de salut respectueux. Ce qui surement du surprendre les deux émissaires. Bien que leurs origines étrange ait été sentie par le seigneur qui marchait d’un pas déterminé.

Puis, alors que le soleil les éblouit un instant, pointant son sempiternel regard entre les nuages l’espace d’une fraction de seconde, les invités purent admirer la beauté de la demeure du seigneur de l’Ouest. Un donjon qui ressemblait lui-même a une courte forteresse, des statues de héros des temps anciens parsemaient symétriquement la route, alors qu’un énorme arbre occupais le centre de la cour, ces feuilles cédants de temps en temps a la neige qui s’amassait dessus. Autour de cet arbre, a l’inverse des autres statues, se trouvaient quatre énormes gardiens de pierre, dont la taille étais a peu près le quart de l‘arbre, tous portant l’épée pointée vers le sol en guise de défi a quiconque oserait s’attaquer a cet arbre évidemment sacré. Un jardin d’honneur et de beauté dans ces régions si septentrionales.


« - Soyez honorés. Peu de visiteurs peuvent admirer l’arbre des Ans, un arbre des plus beaux et des plus rares de ce mondes. Et ne vous méprenez pas, ce n’est pas un vulgaire arbre, c’est un être des plus vivant qui existent et son savoir est immense, faites preuves d’humilité quand vous passerez devant lui. »

Les regardant sévèrement, faisant ainsi comprendre l’importance de ces mots, il finit par s’adoucir, les conduisant encore dans une longue marche vers le donjon seigneural, une immense structure carrée dont quatre tours rondes gardaient les angles et une autre, carrée, occupait le centre de la structure. Des légeres meurtrières se trouvant a la base du château, assez larges pour faire passer une épée trahissaient la vocation militaire de l’édifice, cependant la décoration étais sobre, mais elle se mariait a merveille avec l’environnement. Les accueillants dans le hall principal, une longue salle au sol de marbre éclatant et un trône se trouvant en surplomb dont de chaque côté partaient quatre chaises de pierres pour les huit grands vassaux du seigneur. Là encore se trouvaient les hommes-statues, des guerriers d’exceptions qui formaient la garde principale du seigneur. Un serviteur accueilli les invités en leurs présentant des manteaux de fourrure typiques de l’Ouest, qui leurs seraient fort utiles lors de leurs retours.


« - Vous devez avoir faim. »

Il fit signe au serviteur de préparer un banquet pour trois personnes, les conduisant vers la salle a manger secondaire, pour les plus petits corps. Les convives passèrent devant la salle du banquet principal au centre duquel se trouvait un cercle remplis d’une matière étrange, un foyer central pour la réchauffer. C’est alors que le seigneur ouvrit la seconde salle qui étais d’une élégance et chaleur indéniablement grande. Les, enfin la table de pierre principale étais en V, la base du V étant occupée par le seigneur et en fonction de l’importance des convives, ils devaient prendre une place qui serait prédéterminant, en guise de politesse il les invitas a s’asseoir proche de lui pour ne pas avoir a crier afin de se faire entendre.
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