''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Crépuscule. [Seul].

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Akira Satetsu



________________

Akira Satetsu
________________


Race : Démon Commun
Classe : Larme des Cendres.
Métier : Artiste.
Croyances : Aucune.
Groupe : Solitaires.

Âge : 18 ans.

Messages : 150

Fiche de Personnage : Cendres.


Crépuscule. [Seul]. _
MessageSujet: Crépuscule. [Seul].   Crépuscule. [Seul]. EmptyLun 31 Oct 2011 - 17:54


Pour la personne que j'ai un jour nommé Silvan.
Mes plus sincères excuses.

Elle était là. Poupée humaine. Sous le ciel grisâtre. Au milieu du vent chaud. Sa chevelure, longue, châtain foncé. Glisse dans son dos. Petit corps. Mince. Assise, sur un rocher, au dessus de la falaise. Il devinait son regard, plongé dans la cascade, à observer l'eau gronder et s'effondrer en bas. Il devinait la teinte de ses iris. Noisettes. Avec ces reflets jaunes, sous l'astre solaire. Mais le soleil n'était plus là. Disparu dans un abysse d'agonie. Bercé par le glas d'un chaos dont Akira était l'auteur. Lui aussi était là. A quelques pas de ce corps frêle, à observer les courbes de son dos. Silencieuse nature alentour. Les yeux de glace mi-clos. Le givre de son regard, cherchant à percer cet esprit aux multiples couleurs devant lui. Elle était entourée de ronce. Bonté, gentillesse, rêverie, pureté, mais jalousie, complexité. Il ne l'avait jamais compris. Si. Mais sans vouloir se l'avouer. Besoin d'être mauvais. Il avait gâché une belle histoire. Il avait gâché plusieurs années à pourri son cœur pour détruire le sien, à cette poupée. Forte en surface, fragile à l'intérieur. Derrière cette armure de dérision et de maturité. Mature, elle l'était. Blessée, par les évènements de sa vie passé. Et lui, au lieu d'admirer cette œuvre d'art vivante, au lieu de partager la créativité, de profiter de sa chance, il l'avait saisi et l'avait calciner de son propre mal être. Égoïsme naissant, au fil des mois. Le seul à souffrir. Faux. La seule victime. Faux. L'unique personne à pouvoir se comprendre. Faux. Elle l'avait compris, l'avait aidé, l'avait sauvé. Juste par... amour. Oui. Par amour, attachement, affection, amitié. Par tout ce qui les unissait. Elle avait tout fait. Tout sacrifié. Tout donné. Contre quoi ? Un baiser, un mot ? Des choses futiles. Mais de la reconnaissance. C'était bien trop peu pour tous ces efforts fournis. Ses forces, à cette poupée, s'étaient estompées. Était venu un stade où elle était la seule à avoir besoin d'aide. Il ne lui avait pas donné. Égoïsme vrombissant, tapis dans l'ombre d'une douleur assoupie. Monstre à la place du cœur. Monstre vrombissant lui aussi. Horreur ensanglanté, clouée, trouée de toutes parts. Mais elle, juste devant, avait un trou béant au milieu de la poitrine, à force d'être incomprise, rejetée. Akira n'avait jamais rien voulu de tout ça. Il avait obéi à un mal viscéral, auto-destructeur. Une pulsion malsaine. Un désir de faire mal, si peu concret. Il avait nagé dans le remord, l'incompréhension de lui-même. S'était même noyé dans son propre dégoût. Le balafré se détestait tant. Haïssait tant son visage, son être, ses pensées. Mais l'aimait tellement, elle. L'astre jour se réincarna alors. Renaissant de ses cendres. Il illumina l'horizon, de ses flammes douceâtres. Le vent souffla dans le dos du démon, portant son parfum de rose et de charbon au nez délicat de la poupée regorgeant de vie. Elle se retourna, et il put enfin voir ces reflets jaunes, mielleux, dans ses prunelles. Elle dégageait la peine, l'affection, la mélancolie. Mais l'envie d'avancer, le besoin d'avancer. Le besoin de revivre, sans le fardeau que cette vermine d'Akira lui avait fait porté, toutes ces années. Ces longues années à tout faire pour la faire jalouser, la faire envier. Lui faire vivre un enfer. Tout cela, il l'avait compris quand elle était partie. Quand elle lui avait dit que la fin était là, désormais. Légitimité. Il ne lui en voulait même pas. Il avait juste compris, saisi, percuté la réalité de ses actes de plein fouet. Leurs deux regards ne s'étaient pas lâchés, depuis de longues minutes. Le miel, et la glace. Akira serrait les poings. Enragé de voir les traits fatigués, la peau ternie, de cette poupée qu'il avait tant chéri. Elle avait l'air si lassée, si fatiguée. La mine à la fois triste et joyeuse. Tout ça par sa faute. Tout ça par sa souillure. Il aurait tant voulu lui être bénéfique. Qu'elle le remercie, et ne le blâme pas. Il aurait tant voulu être bon. Être comme elle. Ne pas être cet homme torturé inutilement. Il se détestait. Vraiment. Haïssant chaque parcelle de son être. Tant il était misérable face à elle, face aux autres, face à ceux qui avait cru l'apprécier. Si pitoyable. Si inutile. Vermine. Elle était pourtant une magnifique fleur. Une somptueuse fleur, désormais fantôme. Il l'avait tant mutilé, tant blessé. Cette orchidée brumeuse. Mutilation des fleurs nocturnes. Des fleurs fantômes. Au lieu de s'en occuper pour qu'elle s'épanouisse, il l'avait cruellement arraché à son bien-être et l'avait laissé faner entre ses mains. Le soleil continuait de s'épandre. Léger pourtant. Réchauffant l'air. Au cœur de l'hiver, la lumière se montre bienfaitrice. Il restait un peu de neige, sur les rochers, un vent frais, l'eau se devinait glaciale. Et le soleil caressait ce paysage de ses doigts fins. Dans l'espoir de réchauffer les âmes meurtries. Son âme meurtrie, par le froid de son regard. Le givre, la mauvaise force qu'il possédait, il l'avait déversé sur elle, au lieu de la garder pour ses propres démons. Ses bourreaux. Ceux qui avaient fait naître ces pulsions en lui. Akira n'aurait jamais dû naître. C'était une certitude acquise pour lui. Il s'était développé comme de la gangrène, et avait infecté cette magnifique perle de bonté. L'avait sali de son amour trop intense, l'avait poignardé de son désir permanent d'autre chose, l'avait éventré de ses lubies inutiles. Il était le peintre de cette douleur qui tapissait son visage. Le seul peintre. L'artiste d'une souffrance qui enveloppait ses yeux. Son pinceau était une griffe, qu'il avait planté froidement dans son sommeil du cœur. Désormais, il devait contempler son œuvre. Elle avait fini par partir, pour sauver son être. Elle avait eu raison. Mais elle lui manquait. Lui manquait trop. Sans elle, Akira retombait dans son néant. Sans appui, sans accroches. Juste son cœur dans une main, à lacérer sans raisons. Juste des souvenirs à se remémorer avec douleur, avec l'envie intense de les revivre. Mais cela était impossible. Tout comme de retourner en arrière pour bénir ce cœur et non le détruire. Alors, il s'approcha d'elle. Sa main noircie saisit la sienne, fine et osseuse, et la serra un long moment. Le regard baissé sur cette étreinte. Il regardait les ongles rongés, les phalanges délicates. Remonta sur son visage, baigné de surprise et d'incompréhension. Des cernes ornaient le dessous de ses yeux, son teint était terne. Tant de fatigue, tant de tristesse. Le balafré s'approcha, lentement, et effleura ses lèvres des siennes. Il appuya légèrement, témoignant de cet amour qui continuait de dévorer son corps. Ses paupières s'étaient fermés. Il savourait ce contact qu'il avait détesté avant. Qu'il avait fui. Alors qu'elle se plaisait à le réclamer si gentiment. Puis, à contrecœur, il se détacha d'elle. Ses pas se dirigèrent vers la haute falaise, qui laissait voir l'horizon comme une peinture irréelle. Des teintes de jaune. Aucune qui ressemblait un temps soit peu au miel de ses yeux. En bas, l'eau avait pris les couleurs du crépuscule. Ému, Akira laissa une ultime larme rouler sur sa joue. Un dernier regard vers ces prunelles rêveuses, un dernier regard sur la lumière du jour. Derniers mots, susurrés, murmurés, rien que pour elle : « La pluie reviendra fouler ton visage pour nettoyer mon horreur. ».

Et plus rien, la cendre mêlée au crépuscule...
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Crépuscule. [Seul].

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