''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 A Maman. [LIBRE]

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AuteurMessage

Kheyl Dralor



________________

Kheyl Dralor
________________


Race : Séraphin-Seirdan
Classe : L'âme noire
Métier : Assassin
Groupe : Solitaire

Âge : 107 ans

Messages : 28


A Maman. [LIBRE] _
MessageSujet: A Maman. [LIBRE]   A Maman. [LIBRE] EmptyVen 9 Sep 2011 - 18:45

« Je me fais appeler Kheyl Dralor. Lors des dix dernières années, un de vos proche, votre meilleur ami, un frère d’arme ou une simple connaissance à trouvé la mort ou a disparu dans des circonstances troublantes. Ce fut peut être il y a une décennie, cinq ans, des mois, quelques semaines ou même hier…D’ailleurs, peut-être ne le savez-vous pas encore… »

Un grognement réprobateur. On m’arrache au couvert de mon capuchon, dévoilant ma chevelure claire et un léger sourire. L’homme approche sa face balafrée, me considérant d’un œil mauvais.

« Kheyl Dralor hein ! Peut-être bien qu’après cet aveu on ne te tuera pas. C’est vrai ! » il se tourne vers son acolyte. « Le Capitaine sera bien content qu’on lui ramène un assassin. Il en fera ce qu’il voudra ! »

Un rire gras.

« Une bonne semaine de torture avant de bazarder son corps dans les égouts de Madorass ! »

« Ouuuaiis. » dégoulinant d’une satisfaction cruelle.

« Le chef va pas tarder. » un œil derrière l’église. « Il doit être encore sur la serveuse. »

Nouveaux rires épais d’imbécillité.

Un regard à mes rapières confisquées brillant contre une épitaphe dans l’obscurité.


Citation :
A Maman. Avec tout notre Amour.

Le fin stylet repose dans ma manche. Passé inaperçu a ces êtres arrogants et suffisamment sûrs d’eux pour ne pas avoir poussé la fouille. Des capes blanches...

Deux contre un en combat immédiat. Un troisième à l’auberge. Peut-être est-il déjà sur le chemin du cimetière. Il faut faire vite.

Agenouillé dans la caillasse au milieu des tombes. Une grille sur la droite d’où nous venons. A moins de dix mètres. Une autre grille à l’opposé, bien plus loin. Un muret de pierres d’environ un mètre cinquante tout autour.

Mes gaillards. Plutôt bien couverts par leur armure lourde. Néanmoins quelques interstices à ma portée. Pliure du genoux. Aine. Jointure des bras, intérieur des coudes. Mains gantées mais peu protégées. Plus haut, nécessitant une prise de risque mais m’offrant une cible vitale à létalité immédiate. Le cou, la tête.

« Par contre, faut le fouiller ! Un assassin ça cache toujours un tas de trucs pas clairs. »

Un imperceptible froncement de sourcils. Me voilà contrarié.

« Ouais, t’as raison ! »

L’homme pointe un index menaçant sur moi.

« Écarte les bras et ne t’avise pas de bouger, sinon je t’égorge comme un goret ! »

Je m’exécute, le visage impassible. Il me tâte de gestes brusques.

Jambes, dos…

Son compère recule de quelques pas et se fixe sur un point que je ne distingue pas.

« Ah ! On dirait qu’il arrive ! »

Mon sang ne fait qu’un tour, mon rythme cardiaque s’accélère.

Ventre, torse…


« Aaah non, c’est pas lui... »

Un soulagement.

Épaules…

A mesure qu’il s’approche de ma lame, une délicate noirceur investie mes iris.

Biceps…

« Ah mais si c’est lui ! Putain de village mal éclairé ! »

Coudes...Le poignard jaillit dans ma main pour décrire une ellipse mortelle tranchant sa jugulaire. Une effusion rougeâtre traverse la nuit. Prit de spasmes le guerrier recule, sa main plaquée contre sa gorge dont les muscles mastoïdien ont été sectionnés.
Son acolyte fait volte-face. Découvre ce qui se joue, stupéfié.

Son talon bute contre une tombe. Il perd l’équilibre. S’écroule avec fracas, brisant les vases fleuris et les épigraphes.

Mes cimeterres. Je me précipite sur eux, m’en empare d'un. Inutile d’achever le mourant qui se contorsionne dans son sang. Le poison paralysera bientôt son cœur.

Le survivant me lance un regard haineux, dégaine une épée bâtarde et charge, hurlant de colère.

Stylet. Cimeterre. Je me positionne. Sachant pertinemment qu’un troisième homme surgira bientôt. Combien de temps me reste-t-il ? Trente secondes ? Peut-être moins. L’hypothèse optimiste ne me parait pas la meilleur. D’autant que l’ensorcellement de ma lame sera moins efficace maintenant qu’elle a tué.

Il tente l’estoc. Le sol meuble ralentit sa course. La caillasse s’entrechoque, roule sous ses semelles lourdes. Son cris envahit Venill.

Un geste discret en arrière. Mes doigts abandonnent la garde du poignard pour sa lame. Un mouvement arrière-avant-arrière. Mon avant bras pivote brusquement en l'air. Un sifflement de vent. Il n’aperçoit qu’un objet fuser sur sa figure. Un réflexe. Son cou plie à gauche. Le tranchant du stylet creuse un sillon sur sa joue et coupe la moitié de son oreille avant de chuter à terre. Le guerrier vacille, écume, le profil rougeoyant mais ne s’arrête pas.
Au dernier instant, je dévie la trajectoire de son arme qui cherche à m’embrocher. Un tintement clair d’acier.

Leur chef entre dans mon champ de vision. Aux portes du cimetière. Le visage de mon adversaire est parcouru d’une longue balafre dégoulinante. De fines bulles sombre indiquent que le poison brûle déjà ses tissus après s’être mêlé au sang.
Si l’ensorcellement ne le tue pas, il l’affaiblira suffisamment pour me faciliter la tâche…ce qui ne sera assurément pas le cas de leur chef qui me foudroie déjà d’un regard meurtrier...


Dernière édition par Kheyl Dralor le Mer 14 Sep 2011 - 15:30, édité 1 fois
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Ezmal Jag



________________

Ezmal Jag
________________


Race : Ogre
Classe : Mage-guerrier
Métier : Aucun
Croyances : Aucune
Groupe : Clan Hodsa

Âge : 37 ans

Messages : 23

Fiche de Personnage : Ezmal Jag


A Maman. [LIBRE] _
MessageSujet: Re: A Maman. [LIBRE]   A Maman. [LIBRE] EmptyMar 13 Sep 2011 - 21:00

Sale soirée. Sale ville, aussi. Mais ça, c'était prévisible.

Résignation, toutefois. Même un vagabond réputé comme tel descendait parfois en ville. Pour des choses diverses. Faire retaper du matériel, vendre des fourrures, s'offrir d'autres bricoles brillantes qui coupent, ou bien - et dans le cas d'Ezmal, l'affaire se terminait invariablement comme ça - à s'abimer au fond d'une chope d'alcool rance de taverne de seconde zone.

Quitte à choisir l'endroit, Jag préférait Venill. C'était une ville humaine, typique, avec ses venelles sombres et crasseuses, dotées de rigoles d'eau sale et d'excréments. L'avantage était que le Royaume, s'il était officiellement le maître, voyait son influence réduite par la présence de nombreux rebelles. Le plus stupide des Capes Blanches savait qu'il était risqué de déclencher des rixes, la chose risquant de mettre le feu au poudres. Et quelle poudrière! Les extrémistes d'Hendenmark face à ceux qui employaient les grands moyens pour les faire tomber.


Ezmal Jag se sentait donc en sécurité (relativement). Il n'avait que peu de scrupules à ôter les babioles qui l'identifiaient comme clanique, et les capes Blanches, faute de preuves suffisamment flagrantes, décidaient de lui laisser la paix.

D'autant plus qu'il était à chacun de ses passages un bon gagne pain. Les combats de lutte Ogre réunissaient quelques adeptes pour beaucoup de spectateurs dans les pires bouges de la ville, et Ezmal se débrouillait plutôt bien, faisant gagner de l'or à ceux qui savaient par sa réputation de quoi il était capable. Et lui aussi se remplissait les poches à cette occasion.

Parfois, il arrivait quand même que le Royaume réaffecte ses Capes. Parfois, il décidait inconsciemment d'envoyer sur le terrain des gens qui n'y connaissaient rien. Qui ne devaient leur statut qu'à leur bonne naissance ou à des pots de vin. Parfois, ceux-là s'adaptaient et comprenaient vite la situation.

Et parfois non.

Capitaine Arrogance et ses hommes étaient des bleus. De ceux qui ne comprennent pas où ils mettent les pieds. De ceux qui entrent dans un établissement enfumé, rempli de coupe-jarrets du plancher aux solives, sans surveiller leurs arrières, persuadés qu'une simple cape propre était à même de stopper un carreau d'arbalète.

Jag avait décidé de rayer les planches avec les dents du lutteur d'en face quand le Pédant et ses chiens de manchon avaient débarqué. Ils avaient rejoint le cercle de parieurs, narquois, et pourtant tout aussi braillards. Hendenmark aurait du avoir honte que sa fameuse garde compte dans ses rangs des soudards pareils. L'un des deux combattants était bien plus court que l'autre et gardant un bras attaché dans le dos, ils avaient parié sur l'autre.

Ils avaient compris qu'ils venaient de perdre un sacré paquet d'or quand le poing droit d'Ezmal avait cordialement salué le plexus du grand dans un craquement enthousiaste. Quelques directs plus tard, le grand rabotait laborieusement le sol du ring avec quelques crocs en moins.

Et le grand et resplendissant Capitaine avait usé de son pouvoir pour annuler les paris. Il s'était crânement planté devant Ezmal, ses deux roquets sur les talons, et avait sous-entendu que si ce dernier refusait de coopérer, il se retrouvait dans un mitard à tenir compagnie aux rats.

Jag avait haussé les épaules d'un air désabusé. S'attaquer au capitaine en pleine taverne aurait été suicidaire.

Il serait bien plus facile de le retrouver plus tard dans une ruelle déserte et de le fendre en deux comme la vulgaire bûche dont il singeait l'intellect.

Ainsi, plus tard dans la nuit, alors que Jag était assis tranquillement dans un coin à siroter ce qui passait pour de l'urine d'orque, le Capitaine avait chargé sur son épaule une serveuse gloussante et minaudante et avait établi ses quartiers dans l'une des piaules du rade, pendant que ses hommes partaient en patrouille.

Le capé prit son temps. Une demi-heure plus tard, il descendit dans la salle commune, sifflotant gaiement, peu soucieux de quoi que ce soit. Il sortit de la taverne d'un pas tranquille.


C'est pas trop tôt, pensa l'Ogre. Mes gains commençaient à me manquer.

Il se leva lourdement, propulsa une piécette vers le tavernier d'une pichenette, et sortit.

De nuit, Venill était moins minable. Probablement parce que l'obscurité masquait l'insalubrité.
Ça cache pas l'odeur, songea-t-il en fronçant le nez. Il suivit le Capitaine, dont la cape éclatante le rendait pratique à suivre. Ezmal réprima un ricanement. L'autre était visiblement éméché. Pas trop, mais juste assez. A point.

Il tourna un moment dans la ville, un peu perdu, cherchant ses deux assignés (qu'il les siffle, plutôt, tiens). Il finit par se diriger vers le cimetière. Un endroit curieux, pour une coutume curieuse. Humaine. Donc forcément tartinée d'une bonne couche de stupidité.

La lune éclairait un spectacle intéressant. Un blondinet était visiblement en train d'apprendre à aboyer aux deux clébards, dont l'un gigotait mollement au sol. Une passe d'armes. Un bruit métallique. Gracieux même dans ses parades, le type.

Le Capitaine était bouche-bée.

"Hé, blondinet, çui-ci est pour moi!" lança Ezmal d'une voix grasse et tonnante qui résonna un moment dans l'enceinte du cimetière.

Il tira son arme du fourreau alors que le Capitaine se retournait pour découvrir l'ombre massive d'Ezmal qui se précipitait déjà vers lui. Jag leva son arme et darda un coup de taille contre le torse du Cape Blanche, ajoutant le poids de sa course pour le couper en deux en vitesse. L'autre se baissa brusquement. Bon point pour lui, il sait au moins se battre. L'élan de l'Ogre l'emporta trop loin et son adversaire en profita pour fondre sur l'ouverture, taillant au jugé, entaillant le flanc d'Ezmal. L'Ogre nain pivota lourdement, fendant l'air de sa lame avec un bourdonnement sourd, histoire de se ménager un peu d'espace en faisant reculer le Capitaine. Jag avait le bénéfice de l'allonge. Il tenta un estoc que l'autre écarta dans un claquement d'acier. Trop académique. Ça sent l'apprentissage pas rodé. Tant pis. Ezmal, sans trop se soucier d'une quelconque technique de combat, lança carrément son arme sur l'autre, qui la prit de plein fouet. Son plastron cabossé, il s'écrasa au sol, les deux lames tintant au sol à l'unisson.

L'Ogre était content de lui. Il se pencha, serra la gorge de son adversaire, et le souleva du sol en grognant sous l'effort. Il planta son regard dans celui du Cape Blanche terrorisé.

"Tu me dois un peu d'or, je crois. Avec les intérêts je vais tout prendre." Il serra brutalement le poing, écrasant la trachée du Capitaine qui mouilla ses chausses. Au bout d'une dizaine de secondes, son visage avait viré au violet sombre, sa langue enflée, ses yeux exorbités. Il retomba sur le pavé comme une poupée désarticulée, la grosse patte de l'Ogre le fouillant pour récupérer son du.

Il se tourna pour voir comment se débrouillait le blondinet.
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Naladrial Delindel



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Naladrial Delindel
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MessageSujet: Re: A Maman. [LIBRE]   A Maman. [LIBRE] EmptyMer 14 Sep 2011 - 3:34

Venill était une ville sombre, à la limite du dégoûtant, où les pires malappris rôdaient dans les rues tels des vautours à peine la nuit tombée. L'odeur, un mélange de pourriture et d'alcool qui flottait continuellement dans l'air, pouvait donner mal au coeur à n'importe quelle âme sensible peu habituée aux «joies» des villes paumées. Mais Naladrial, elle, avait l'habitude. Les endroits qui sentaient le cadavre et les ruelles pleines d'hommes en manque, elle voyait ça tous les jours. C'était même devenu, à force, son monde à elle. C'est pourquoi, assise dans une taverne infecte, buvant une boisson pire encore, et se faisant draguer par tout ce qui bougeait, elle se sentait presque bien. Presque ... chez elle. Elle était arrivée le matin même, après une longue semaine de voyage, à se demander où elle irait, où elle s'arrêterait, et comment elle ferait pour vivre sans argent. Finalement, la «chance» lui avait sourit, et un minable escroc l'avait gentiment abordée pour lui vendre de ridicules babioles. Le pauvre, s'il avait su ce qui l'attendait ... La demi-elfe lui avait joué le grand jeu, l'avait charmé bien comme il faut et quand il avait eu la tête dans les nuages, occupé à fantasmer sur la future nuit qu'elle lui avait promis, elle l'avait proprement assommé avant de partir avec son magot. Elle aurait pu le tuer, en avait même eu envie, mais ... Naladrial essayait de se détacher lentement de son côté meurtrier, violent. Elle savait qu'elle ne serait jamais une douce fleur comme ces femmes qui avaient eu une enfance heureuse et qui vivaient dans une belle grande maison en attendant le retour de leur mari. Mais elle pouvait toujours essayer de devenir plus tendre ... C'est ainsi que, les poches pleines, elle s'était sauvée comme une voleuse (Ce qu'elle était, au bout du compte ...) et s'était retrouvée dans cette taverne. Sa chope à la main, elle observait les clients accoudés au bar, s'amusant à les analyser, à leur inventer une histoire.

La femme aux plantureuses courbes, là-bas dans l'alcôve, attendait sagement qu'un homme saoul vienne lui demander ses services, tandis que le petit homme roux qui la fixait intensément depuis une bonne dizaine de minutes espérait sans doute être celui qui aurait enfin le courage de le faire. Ce qu'il ne savait pas, c'était qu'un colosse à la peau foncée avait déjà remarqué la catin et se dirigeait vers elle d'un pas confiant, sachant très bien qu'il ne fallait pas de «courage» pour l'avoir, seulement un peu d'argent. Quoi que vu la femme, elle ne devait pas valoir bien cher ... Esquissant un sourire, Naladrial se demanda combien elle-même coûterait, si elle tombait assez bas pour devoir être payée pour ça ... Puis elle secoua la tête en tournant les yeux vers le bar. Un homme la fixait, le regard lubrique, cinq verres vides et un sixième entamé traînassant sur le comptoir devant lui. Sentant venir les embrouilles, et ne désirant tuer personne, elle jugea préférable de se lever et de partir. Elle paya ses immondes consommations et quitta la taverne en silence, sous le regard dépité de son «prétendant». Heureusement (Pour lui), il était trop bourré pour avoir la brillante idée de la suivre. C'est sans doute grâce à cela qu'il est toujours en vie ... Déambulant dans l'air tiède de la nuit, allant partout et nulle part à la fois, la demi-elfe laissa ses pas la mener vers ... le cimetière.

Sans qu'elle ne sache pourquoi, la beauté sauvage avait toujours aimé les cimetières. Toutes ces stèles, monuments remplis de souvenirs et de signification pour ceux qui avaient perdu leurs proches ... Naladrial ressentait toujours une nostalgie inexplicable, une tristesse sans nom et n’ayant aucune source quand elle mettait un pied dans cet endroit. Peut-être cela venait-il du fait qu’elle n’avait elle-même aucune famille à pleurer, alors elle se sentait «obligée» de pleurer celle des autres … Le seul truc, c’est qu’il y avait beaucoup d’autres familles à pleurer.

Apaisée dès qu’elle entra par la porte grinçante du cimetière, elle ferma les yeux, agita les oreilles un moment et … rouvrit brusquement les paupières. Elle avait entendu un bruit de lame, suivi d’un cri, puis d’un brouhaha intense, maintenant qu’elle se concentrait dessus. Laissant ses pas la guider vers la source du bruit, elle observa le mignon blond mettre une raclée à deux capes blanches. Intriguée, elle vit ensuite un autre membre de l’alliance pointer le bout de son arrogant nez, suivi d’un ogre nain qui se débrouillait très bien au combat. Quand les trois hommes tombèrent finalement sous les coups de leurs deux assaillants, Naladrial s’avança doucement sous la lumière de la lune et, appuyée contre une pierre tombale, un sourire narquois aux lèvres, elle lança :

N a l a d r i a l - «Tiens, on fait la fête ici, et personne ne me le dis ?»

Son arc pendant mollement dans son dos, et ses doigts jouant avec une dague fine, la jeune femme les observait, curieuse. Les réactions l’intriguaient toujours : Quand elle disait quelque chose, elle analysait avec patience les réactions engendrées. Elle était peut-être psychologue dans une autre vie …
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Kheyl Dralor



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MessageSujet: Re: A Maman. [LIBRE]   A Maman. [LIBRE] EmptyMer 14 Sep 2011 - 17:11

Une seconde. L'épée du guerrier dévie largement sur la gauche entraînée par le ricochet du cimeterre. Sa lame vibre dangereusement dans un son métallique. Il serre les dents, luttant contre l'élan pour la ramener en avant. Il esquisse un pas en arrière. Sa proximité le met en péril. Il le sait. Et dans mes yeux, il voit que je le sais aussi...

La longueur de ma propre lame m'handicape pour un contre immédiat. Le temps que je lève mon bras il pourra bloquer mon attaque. Mon poing quant à lui est a distance parfaite et ne souffre d'aucune charge que celle de ses propres os.

Vif comme l'éclaire j'arme un mouvement d'épaule et assène un violent coup de poing à l'oreille préalablement tranchée. Un cri de douleur. Un déchirement aigu vient de lui lacérer le tympan. Il perd l'équilibre, lâche son épée qui glingue sur une tombe, enfonce un genoux dans la caillasse, ses deux mains plaquées au côté de son crâne.

Soudain on m'interpelle d'une voix tonitruante. Un bref coup d’œil en direction de leur chef. Ne pas se laisser bêtement déconcentrer. La cape blanche s'est retournée face à une masse immense de chair et de muscles qui charge a en faire trembler tout Venill.

Ne cherchant pas à comprendre exactement ce qui se trame, j'achève sans tarder le guerrier d'un vigoureux coup de lame entre l'axis et l'atlas. Sa tête saute dans une gerbe de lymphe pourpre, et tombe comme une pierre le nez dans les cailloux. Je m'écarte, les prunelles magnétisées au spectacle d'une mort fraîche comme j'aime à les observer. Les artères projettent en rythme de longs geysers sanguinolent, tâchant en pluie fine les sépultures alentours. Le corps quant à lui est resté figé. Statue d'acier. Garde sans tête agenouillé. La soudaineté de la mort a paralysé ses muscles, crispé son système nerveux.

Un nouveau grondement de voix. J'abandonne le macchabée, range mes armes à leur place. Ramasse dans l'allée mon poignard empoisonné et m'approche du muret.

Le chef des capes blanche vire au rouge. La montagne aperçue tout à l'heure le tient en étau par la gorge et semble serrer comme un bœuf. Ses jambes gigotent frénétiquement dans le vide, ses doigts gantés s'esquintent contre la poigne inflexible de la créature. Ses yeux sortent de leurs logements, exorbités. L'espace d'un instant, je me demande si ses muscles optiques ne vont pas finir par céder, entraînant le délogement pur et simple de ses globes. Sa langue enfle, prenant la quasi totalité de sa bouche déformée. La masse patiente. Sa proie se rebiffe de moins en moins, puis s'épuise, et meurt. Le cadavre s'écroule dans un bruit de casseroles.

Le stylet glisse dans sa cache. J'esquisse un sourire satisfait quand une odeur de femme vient troubler le parfum de la mort. Instinctivement je me retourne, découvrant une jeune elfe nonchalamment appuyée à une tombe.

Le vacarme du combat à attiré des badauds...

Elle m'observe avec malice, ses doigts jouant sur le fil d'une dague. Un trait d'humour. Sous ses airs d'ange se dégage un tempérament que je sens belliqueux. Mon analyse est interrompue par un léger tremblement du sol me laissant deviner l'approche de mon coéquipier inattendu. Je dois lever la tête pour le regarder.
Ses traits sont tout ce qu'il y a de plus barbare. Une peau épaisse, tannée, de petits yeux luisant d'un vert glauque. En haut de son crâne ovoïde se niche une natte sombre que je devine grasse. La créature sent la sueur, l'alcool et le sang.

Je jette un œil au chef gisant un peu plus loin puis le regarde droit dans les yeux, un petit sourire aux lèvres.
Quelques années en arrière, je serais partit sans un regard. Sans même laisser la possibilité de m'approcher.
Je ne suis toujours pas friand des congratulations, mais la montagne que j'ai devant moi m'inspire quelques mots.


"Un spectacle intéressant..."

Je rabats mon capuchon, m'apprêtant à déserter le lieu du carnage avant qu'une foule de curieux arraché à leur sommeil ou au comptoir d'une taverne ne viennent s'attrouper.
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Ezmal Jag



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Ezmal Jag
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MessageSujet: Re: A Maman. [LIBRE]   A Maman. [LIBRE] EmptyMer 14 Sep 2011 - 19:53

Ezmal avait apprécié la tournure du duel qu'avait entamé le blondinet. Il était de ceux qui élèvent le ferraillage au rang d'art. Il ne ferait pas bon s'opposer à un bretteur de cette trempe.

Jag s'approcha d'un pas nonchalant, pesant. Traversa le cimetière à son allure, sans trop se préoccuper de l'intruse. L'Ogre n'avait pas cherché à savoir ce qu'elle était, la nuit lui avait laissé deviner qu'il s'agissait d'une jeune femme, et pas particulièrement impressionnante avec ça.

Le blondinet leva les yeux vers Ezmal. Il le détailla, détaché, de la tête aux pieds, en le découpant probablement mentalement en petits morceaux d'anatomie dotés d'étranges noms, comme ceux qu'on voit sur les étals des bouchers.


- Un spectacle intéressant...
- D'habitude on me paie pour faire ça sur un ring. Gloussement. Eh!

L'autre avait relevé sa capuche et était déjà en train de se barrer.

- Oh! Attends un peu! Ezmal trottina derrière lui. Me semble que j'suis en droit de te poser quelques questions, protesta-t-il en prenant la jeune femme à témoin. T'es qui? Et vu que t'as pas l'air humain, t'es quoi au juste? Qu'est-ce que tu foutais dans un cimetière?

Ezmal était frustré. Le pavé qui avait brisé la tranquillité de sa mare intérieure était en train de s'éloigner comme si de rien n'était, le laissant seul face à son ennui.
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Naladrial Delindel



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Naladrial Delindel
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MessageSujet: Re: A Maman. [LIBRE]   A Maman. [LIBRE] EmptyJeu 15 Sep 2011 - 22:49

Être ainsi ignorée avait de quoi vexer la plus candide des femmes. Et Naladrial n'était pas connue pour être particulièrement agréable avec ceux qui ne saisissaient pas la menace qu'elle pouvait devenir. Certes, elle semblait fragile, peut-être même démunie. Mais avec un arc ou une dague, elle pouvait faire des merveilles. Et être sous-estimée la mettait toujours dans une rage folle. Quoi, elle ne méritait pas même un bonjour ?

Aucun des deux protagonistes ne lui avait adressé la parole, c'est à peine si elle avait eu droit à un regard. Le grand blond, qui avait délicieusement décapité sa victime, l'avait légèrement détaillée, mais ses prunelles n'avaient rien indiqué à Nala quant à l'opinion qu'il s'était faite d'elle. Quand à l'autre, l'ogre qui avait étouffé le chef de la bande, il ne lui avait même pas jeté un coup d'œil, signe très clair du peu de respect qu'il lui portait. Son tempérament bouillant lui suggérant fortement de leur prouver ce qu'elle savait faire, elle passa à deux doigts de faire une énorme bêtise. Il fallait être suicidaire pour s'attaquer ainsi à deux combattants de cette trempe ou de cette force brute ! Le blondinet l'aurait certainement démolie en moins de quelques minutes, la passant sans effort au fil de son épée. Quant à l'ogre ... un seul coup de sa part suffirait à envoyer la jolie demi-elfe dans les bras de la mort. Naladrial n'aimait pas reconnaître qu'elle ne pouvait pas survivre dans un combat, mais une chose était sûre : Elle avait confiance en elle, et en ses moyens. Elle savait donc aussi quand il était préférable de s'abstenir, parce que ses opposants étaient plus forts qu'elle. Par ailleurs, comme elle désirait devenir plus «douce», il n'était sans doute pas recommandé de déclencher une bagarre dans un cimetière de village aux côtés de trois cadavres de capes blanches …

Ses pensées interrompues par le blondinet qui s'apprêtait à quitter les lieux, elle rangea sa dague, qui glissa contre le fourreau en faisant un petit bruit métallique. Intriguée par la suite des évènements, elle resta tout de même à l'écart, consciente qu'elle aurait peut-être mieux fait de ne pas venir. Son arrivée ne semblait réjouir personne, elle le voyait bien. Haussant les épaules dans son coin, elle délaissa les deux hommes qui semblaient se ficher d'elle comme d'une guigne, et marcha d'un pas léger vers les trois cadavres. L'une de ses oreilles, pourtant, restait tournée vers les deux autres, écoutant sans discrétion ce qui se disait par là. Se penchant sur le premier corps, elle grimaça. La tête, un peu plus loin, gisait le nez dans les cailloux, laissant sur le cadavre un trou béant, ensanglanté et puant. La jeune femme avait beau aimer se battre, le sang la répugnait toujours un peu.

Cessant de respirer pendant un moment, elle fouilla les poches de l'homme à la recherche d'informations. Depuis sa rencontre fortuite avec un chasseur de tête dans les bois d'une île au pied des montagnes, elle chassait les capes blanches et essayait d'en apprendre davantage sur le contrat qui la liait à toute cette affaire. Sortant d'abord un petit sac, elle le soupesa, décida qu'il y avait beaucoup d'argent, et le mit de côté. Cet argent ne lui appartenait pas, elle le savait. Il était au blondinet qui avait tué ce malfrat, alors elle le lui donnerait sans problème s'il venait le réclamer ! Sinon ... Alors elle jugerait qu'elle avait fait sa part pour la communauté ! Continuant sa fouille, elle restait toujours concentrée sur la discussion des deux hommes, intriguée. Elle avait cru, les voyant se battre côte-à-côte, qu'ils se connaissaient. Visiblement, ce n'était pas le cas.

Ne trouvant rien d'intéressant sur ce corps là, elle le laissa en plan et se pencha sur l'autre, celui qui était mort étranglé. Elle avait cru comprendre qu'il n'y avait plus d'argent sur celui-là, mais elle s'en fichait. Elle cherchait des documents, pas des pièces d'or. Recommençant à fouiller, comme une voleuse, elle ne quittait pas les deux hommes du regard. Si la suite devait devenir intéressante, alors elle serait au courant. Pas question qu'elle manque l’action, cette fois ...
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