''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Larmes au poing [Topic réservé]

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Ayaël "Laya" Leïn



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Ayaël
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Race : Séraphin-Hauts Elfe
Classe : Lame élémentaire
Métier : Esclave...
Croyances : Aucunes !
Groupe : Anges.

Âge : 427 années.

Messages : 19


Larmes au poing [Topic réservé] _
MessageSujet: Larmes au poing [Topic réservé]   Larmes au poing [Topic réservé] EmptyLun 2 Jan 2012 - 0:37

« Qui comprend la réalité suprême
ne regarde personne comme important ou insignifiant,
car il reconnaît que toutes les âmes sont le suprême absolu. »





L'île de Skalas était sans conteste la plus évité de toutes. Situé à l'extrémité Nord des archipels, bon nombre de légendes naquirent sur celle qui n'était, autrefois, qu'un simple banc de sable. La plupart idiotes, certes. Mais certaines n'étaient pas dénués de vérité. Des contes qui, bien sûr, étaient entretenus de par les récits des bardes du milieu. A l'en croire certains d'entre eux, elle aurait été maudite par les Dieux eux-même lorsqu'un homme chercha à les dompter. L'être s'était établi sur cette terre isolé en quête de savoir et, durant des décennies, il avait chercher le pouvoir des Dieux. Et lorsqu'il fut près du but... Il fut puni, condamné à une errance éternelle et une froide solitude. Depuis, quiconque approche cette île maudite en subit le même sort ; ce qui expliquerait que, en outre, jamais aucun voyageur ou curieux ne revint auprès des siens. Mais... Ce n'était qu'une légende urbaine, et la dernière en date. Et si la terre n'était autrefois que de quelques hectares, le temps et les aléas météorologique l'avaient désormais changé en une véritable petite forteresse. Du moins, extérieurement...

Car l'esclave savait. Elle savait que ce lieu n'était, en réalité, qu'une simple ère d’entraînement pour ceux de sa caste. Caste dont, d'ailleurs, elle était à ce jour l'une des dernière descendante. Toutes ces fables n'avaient été comptés que par eux-même et ce, dans le seul but d'éviter les humains. Malheureusement, la curiosité de ces derniers en était parfois devenue si farouche, qu'ils avaient commencer à sillonner l'océan à leur rencontre. Une curiosité fatale, car il était important pour ceux du dessus de conserver leur anonymat. Pour ne jamais reproduire ce schéma, quelques grands sorciers furent appelé. Des barrières furent instauré, des vortex maîtrisé, et l'île fut doté des meilleures remparts imaginable : d'immenses falaises, dont leurs hauteurs abruptes et saillantes étaient si menaçantes, que les oiseaux eux-même n'osaient s'y frotter. Depuis, il n'y eut plus aucun conflit racial sur cette parcelle de terre qui, si l'on ignorait l'extérieur, était des plus magnifique. Et pourtant... Cela faisait des siècles qu'elle n'était plus entretenue, complètement abandonné par ses propres créateurs.

C'est donc ici que, après une très mauvaise rencontre, l'esclave et son maître étaient venus se réfugier. Ils étaient certains d'être seule, apaisé, et surtout tranquille le temps de penser leurs blessures. A dire vrai, ce n'était pas Laya la plus amoché. Bien loin de là, même ! Elle n'arborait qu'une simple entaille à sa joue gauche, peu profonde. Bon, il était exact que, si l'on regardait attentivement, du sang était aussi visible sur son tissu autrefois soyeux qui épousait ses formes telle une jupe trop longue. La femme possédait une armure de haut rang, mais loin d'être imparfaite. Signe d'une blessure plus profonde que ce drap autrefois blanc et sa jambière masquaient, c'est en boitant qu'elle aida son maître à s’asseoir contre un arbre. Il avait la respiration rauque et avait dû perdre connaissance quelques secondes plus tôt vu ses yeux fermé.


- Soyez sans crainte, je veillerais sur vous... , murmura-t-elle doucement à l'oreille de l'inconscient.

Quiconque étant assez sensible pour percevoir les auras d'autrui aurait sans mal deviner que, au fond, la servante était complètement anéantie. Et quiconque aurait été également au courant des rapport qu'ils avaient n'y aurait sans doute rien compris. Il était vrai que, au plus profond de son âme, la jeune femme haïssait sans limite cet homme aux cheveux vert. Elle en aurait eut les capacité elle l'aurait d'ailleurs égorgé sur le champs, histoire d'en finir une bonne fois pour toute. Mais elle ne les avaient pas. Et pour cause : son contrat d'esclave ne lui permettait pas. Il n'y avait pas que son corps, d’enchaîner ; l'étreinte comprenait tout aussi bien sa volonté, son âme,... Tout ce qu'elle était. Absolument tout. Le simple fait d'y penser aurait pu la mettre hors d'elle, mais c'est d'un tout autre point de vue qu'elle avait abordé le scénario : Eckles avait beau autre le plus grand des sadiques, il n'en demeurait pas moins le dernier être rattaché à sa famille. Et pourtant... Il n'était qu'un cousin éloigné. Allez comprendre ce qui est arrivé à sa lignée... Elle, en tout cas, n'essaierait pas.

La sang-mêlé se releva, ne détachant pas son attention de tout ce sang qui maculait son comparse. Une fine lueur écarlate engloba le corps de ce dernier, signe qu'il était encore en vie mais très faible. Il semblait vouloir guérir seul... Semblait ? Non, c'était sûr ! Autrement, ils ne seraient jamais venus s'isoler ici du reste du monde. Surtout que Laya n'avait aucunes connaissances en médecine. Ou si, mais rien de rapide ou de magique. Alors autant dire que c'était inutile. Sans doute pour cette raison, que sa mine sembla étrangement blafarde. La tristesse qui marquait ses traits en devenait presque magnifique sur un visage aussi parfait... Mais elle n'en avait cure. Elle tourna donc le dos au blessé et se dirigea près du lac quelques mètres plus loin. En cet instant, son cœur lui-même demeurait aussi silencieux que ses mouvements. Mais plutôt qu'être silencieux, sa propriétaire aurait souhaité qu'il soit aussi paisible que les eaux claires de cette étendue...

La lame de son épée transperça brutalement le sol. C'était comme si par son tranchant, l'esclave avait voulu couper court à toute mélancolie. Elle conserva sa main droite sur le manche dépourvu de garde alors que ses genoux venaient toucher le sol. Son coude se plia doucement autour du métal froid et déjà sali par le sang... Le sang. Une douce odeur, une agressive couleur,... Mais si magnifique. Il était le signe de la vie, le point d'ancrage à tout être de chair susceptible de se croire immortel... Ou mort.

Un profond soupir s'échappa de ses lèvres alors qu'elle posait à nouveau son attention vers le maître. Il était très faible et, à dire vrai, elle doutait fortement qu'il s'en sorte malgré les efforts. S'il continuait, il risquait même de perdre ses forces dans ce combat qu'est celui de la vie... Mais au fond, qu'est-ce que la vie ? N'est-ce pas qu'un rêve que nous nous devons de chérir, avant de retourner à la poussière dont nous sommes né ? N'est-ce pas un mirage, une subite vision éphémère d'un monde dont nous n'arpenterons jamais plus que sa surface ? N'est-ce pas... Rien, tout simplement. Alors pourquoi se battre contre un état dont nous ne sommes que le reflet, un corps dont nous ne demeurons que l'habitant ?... Au final, peut-être n'était-ce pas si triste, la mort. Après tout, peut-être était-ce d'elle dont nous devons notre naissance. Peut-être ne faisait-elle que, tôt ou tard, reprendre son dû... Ou peut-être n'était-elle que lasse de jouer avec nous, pauvres mortels. Parfois, l'ignorance d'un humain était vraiment une bénédiction, Laya le comprenait désormais. Comment vivre en sachant que nous ne sommes rien ?...

D'un geste vif, l'esclave se saisit du ruban nouant ses cheveux et tira d'un coup sec à fin de les libérer. Ses pensées revinrent aux heures précédentes tandis que, le poings serré jusqu'à en faire pâlir ses phalange, sa tête se posait doucement contre le plat de sa fine et longue lame planté devant elle. C'était tout de même étrange. Elle en venait à haïr sa propre race, ses semblables,... Comment avait-elle pu en arriver là ? Au final, Eckles n'était-il en réalité que le reflet de ce que ses confrères enfermaient au plus profond d'eux ? N'était-il que... Son propre reflet ?... Elle en doutait. Elle n'avait pas choisit de mourir, c'était un fait. Mais elle n'avait guère plus choisit de naître et de vivre ainsi. Et contrairement à la seconde chose, elle acceptait la première sans dérobade, sans aucune crainte ; plutôt avec impatience même. Seulement... il y avait des choses, qu'elle ne parvenait à comprendre : Pourquoi son propre sang, sa propre « seconde famille », avait envoyé quelqu'un pour se débarrasser des deux fuyards ? Leur faisait-elle honte à ce point, qu'ils voulaient tirer un trait définitif ? Ou bien... Eckles manigançait-il des choses qu'il valait mieux ne pas savoir ?...

Si elle perdait son maître aujourd'hui, elle perdait aussi tout espoir. L'espoir d'être libre, certes, mais également celui de comprendre sa propre existence. L'étreinte de ses doigts se relâchèrent doucement sur le fin ruban de soie. Bien que la température soit plutôt froide, il n'y avait pas une trace de brise alentour. Pas même infime : le calme total. Et pourtant, juste dans son dos, sa longue chevelure neigeuse ondulait sur un rythme de danse macabre, au même rythme que d'étranges pensées traversaient l'esprit de la jeune femme. Toutes aussi chaotiques les une que les autres. Elles se croisaient, se mêlaient, se percutaient dans un balai aussi violent que frénétique avant de sombrer dans les tréfonds de son âme. Dans un endroit bien garder, bien enfoui, juste dans cette noirceur qu'elle s'était juré de ne jamais remuer. Et pour la première fois, une larme silencieuse vint parcourir sa peau d'albâtre pour finir sur ses lèvres. Le goût salé y mêlait l'amertume du sang, une représentation parfaite de son regard actuel envers ce monde qu'elle ne chérirait jamais. Un monde que, en cet instant, elle eut l'impression de percevoir en noir et blanc...
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Stayn Karhien



________________

Stayn Karhien
________________


Race : Seïrdan
Classe : Maître Lame
Métier : Légionnaire
Croyances : Aucunes
Groupe : Démon

Âge : 467

Messages : 33

Fiche de Personnage :


Larmes au poing [Topic réservé] _
MessageSujet: Re: Larmes au poing [Topic réservé]   Larmes au poing [Topic réservé] EmptyLun 2 Jan 2012 - 15:04

Il est une catégorie de Démons qui ont des devoirs, qui ont des valeurs et qui foulent de nombreux sols pour obéir au grand chef des Démons. Stayn est l'un de ceux là. Ce détail à son importance lorsque l'on sait que la plus grande majorité des Démons évoluent sans foi ni Loi. Certains même n'ont pas conscience d'être et se livrent à des massacres non justifiés. Stayn, a grandit au service des Démons et cette fois il fut appelé pour un cas des plus particulier. Tuer un traître. Enfin un traître c'est peut-être un bien grand mot...Mais un Demi Démon vivant dans le monde du dessus au service des anges. L'opportunité s'était présentée et c'est à Stayn que l'on demanda. Vêtu d'un t-shirit à manche longue blanc s'arrêtant à la mit des avant bras, d'un pantalons noir ample allant s'engouffrer dans des bottes noires de grande qualités. Ses deux sabres étaient attachés à sa ceinture dans son dos, l'un vers la droite et l'autre vers la gauche, pour favoriser l'ambidextrie. Cachant tout cela, une grande cape noir avec sa capuche sur le visage. Le Seïrdan créa donc un portail et il passa au travers de celui-ci l'emmenant dans un lieu fermé pour le commun des êtres du milieu.

La chaleur du lieu était étouffante, il en ôta de suite sa cape et se mit à chercher sur l'île le Sang-mêlé. L'odeur du sang se présentait à lui au bout d'un moment, il se dirigea donc vers la source. Ses yeux d'argents observèrent un homme blessé et sans aucune défense. Calme, il se posa sur un rocher juste à côté de sa future victime. Il ne souriait pas, le Démon restait stoïque. Surement Stayn n'était-il pas attendu et même il en était sur. Les yeux de sa future victime s'étaient écarquillés à la vue de ses yeux argents. Il ne comprenait peut-être pas pourquoi Stayn avait les cheveux courts mais cela importait peu. Ses mitaines noires permettaient à Stayn de caresser le front du blessé avec sa peau avant de finalement se relever et dire:

" - Lèves toi, bats toi. Blessé ou non, peu m'importe. Même blessé je refuserais de mourir abattu comme un humain. Prends ça. "

Lentement, le bruit de sa lame sortant du fourreau se fit entendre, puis il la planta dans la terre face au vieillard. Pour lui, il avait gardé encore un sabre mais ne l'avait pas pour autant dégainé. Calme il attendait là, un petit sourire se dessina sur les lèvres de son ennemi. Souriait-il à la mort ? Pensait-il avoir une chance ? Peu importait, Stayn était un guerrier et cela se ferait dans l'honneur. Lentement il ôta son sabre se mettant en position face à ce mort. Oui il était déjà mort, surtout vu ses blessures. Calme, son poux ne battait pas trop fort, ni pas assez. Ce combat irait très vite. Dans un élan plutôt noble, le sang mêlé chargea sur lui, Stayn se décala sur le coté et lui coupa un morceau du mollet. Un sourire compatissant se dessina sur ses lèvres:

" - C'est une belle journée pour mourir, ne trouves tu pas ? "

Un cri de douleur s'était échappé de ses lèvres, il n'arrivait pas vraiment à tenir debout, et comment il lui manquait un morceau de mollet. Stayn ne put s'empêcher de penser qu'il criait comme une fillette. Calmement, il s'approcha de lui l'aidant à se relever puis il recula lui faisant signe que c'était sa dernière chance. Focalisé sur lui, il ne voyait pas ce qui pourrait arriver dans son dos ou l'empêcher de tuer son ennemi. Son imprudence était telle qu'il n'avait pas vérifié avant si quelqu'un était aux alentours, mais en même temps il était si peu apeuré. En même temps, il était ami avec la mort et en paix avec elle. Sa bouche ne crierait pas lorsqu'il mourra, seul un sourire se dessinerait. Stayn était de ceux qui savent que la mort tombera et tout ce que l'on peut faire c'est l'attendre et lui sourire. Mais ce conseil, il ne le donnerait jamais à une pourriture comme lui.
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Ayaël "Laya" Leïn



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MessageSujet: Re: Larmes au poing [Topic réservé]   Larmes au poing [Topic réservé] EmptyMar 3 Jan 2012 - 17:00


« Laya ! »

La jeune femme sursauta sur cette nouvelle violation de son esprit. Sa concentration se dirigea vers chaque parcelle d'énergie environnante... Elle remarqua alors que celle dégagé par son maître s'était non seulement déplacé, mais aussi et surtout désagrégé. Anormal : en cet instant, il aurait dû être statique et penser ses blessures. Mais, au lieu de ça, une nouvelle se distinguait et son sang semblait le fuir telle la peste. La sang-mêlé se concentra alors. Une seconde à peine lui fut nécessaire pour percevoir une source étrangère. Une aura de haine et de violence, et pourtant impartial. Le devoir d'esclave l'appelait. Mais pas seulement : la curiosité aussi. Concentré, elle suivait l'agression sans même pouvoir la voir et surveillait que le coup final ne soit pas porté trop tôt. Elle prit même le temps de se rattacher les cheveux avant de se relever. Là, un sourire étrange s'afficha sur ses lèvres. Le sourire d'une personne qui avait déjà accepté la souffrance, certes, mais aussi la mort. Sa main droite arracha l'épée du sol avant de la remettre au fourreau. Un dernier regard par-delà le lac avant qu'elle ne lui tourne définitivement le dos...

Bien qu'en courant, c'est sans le moindre bruit que la jeune femme se rapprocha des deux hommes. Son armure elle-même semblait avoir fait vœux de silence. Avec Eckles qui faisait volontairement du bruit, en plus, et l'agresseur qui était focalisé sur lui il n'y avait aucune chance d'entendre l’intervention. Nul doute que, avec rapidité et précision, Laya aurait pu infliger une blessure grave à l’intrus. Voir fatale. Mais les coups en traître ne faisaient pas partie de son étique. Au court de sa vie, elle avait pu connaître bien des personne utilisant la fourberie. Mais l'esclave n'attribuait de tels actes qu'aux faibles. Pire : à ceux qui avaient peur de la mort. Elle l'avait observer à maintes reprises, la crainte de ces gens les poussaient à de telles bassesses qu'elle-même en avait honte... Heureusement, en un sens, était-elle née dans une haute lignée telle que la sienne. Dommage, sans doute, qu'elle soit en train de disparaître...

Sa main gauche se leva doucement vers l'étranger de dos. D'un mouvement aussi rapide que violent, elle écarta alors son bras vers le côté. Une violente rafale de vent éloigna alors l'agresseur de son maître dont elle s'approcha. Tranquillement, sans aucune once d'hostilité, elle se plaça entre les deux hommes. Son attention ne se riva même pas sur Eckles désormais assis sur l'herbe et essoufflé en plus d'être blessé. Non en fait, elle lui tourna même le dos. Elle se concentra plutôt sur celui qu'elle s'apprêtait à combattre et le détailla un instant. Mais pas son âme : son corps. Un regard inquisiteur mais profond, des cheveux court aussi sombre que son monde d'origine, une musculature présente sans être trop imposante ; parfaite pour un combat physique en plus de sa stature. En outre, il dégageait un certain charisme qui ne laissa guère indifférente la jeune aveugle. Vu sa confiance, il était aussi clair qu'il était habitué à se battre. Peut-être serait-ce lui, l'image de sa mort ?... Un fin sourire se dessina sur le visage de Laya. Énigmatique, certes, mais aussi étrangement chaleureux.


- Pardonnez-moi cette intrusion, commença-t-elle en inclinant sa tête et plaçant son poing droit proche de son épaule gauche. Mais je serais votre adversaire.

Son geste n'avait eut aucune provocation, aucune méprise ; son ton encore moins. Il était ni plus ni moins le signe d'un respect pour son adversaire en plus de salutation. L'esclave, concentré sur la situation, avait balayé toutes mauvaises pensées de son âme. Ses remises en question n'avaient plus lieu d'être et rien ne transparaissait dans les traits de son visage. Du moins, rien d'agressif. Ils étaient plutôt détendu, passif,... Voir presque gracieux vu la situation. Beaucoup, à sa place, auraient sans doute évité le dialogue et déjà attaqué. Mais ses codes, et non ceux de ses semblables, comprenaient la politesse et la loyauté en plus du reste. C'est sans doute pour cela qu'elle sortie doucement la dague caché à son avant-bras, la montra à l'inconnu avant de la jeter au loin. Le son sourd qui en résultat était sans doute celui de la lame se plantant dans un tronc d'arbre. Elle détacha ensuite son fourreau et le laissa tomber au sol sans être perturbé par le fait que l'épée s'y trouvait. Elle se décala ensuite de quelques pas pour mettre une légère distance avec la fine lame. Dans une lumière d'un bleu saphir quasi-éblouissant, sa double-lame apparut aussi silencieusement que rapidement. Une telle attitude pouvait sans doute laisser penser à un excès de confiance. Surtout qu'elle n'avait en aucun cas chercher à attaquer pour le moment, comme si elle voulait laisser sa future victime prononcer ses dernières paroles. Mais il n'en était rien. Et puis... Peu importe, elle savait la vérité à ses actes, c'était le principal.
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MessageSujet: Re: Larmes au poing [Topic réservé]   Larmes au poing [Topic réservé] EmptyMar 3 Jan 2012 - 20:10

Son ennemi allait visiblement mourir, Stayn relâcha alors un peu son attention sur lui pour respirer un bon coup et c'est ainsi qu'il sentit une autre présence mais bien trop. Vif le Démon se tourna prêt à en découdre mais une rafale de vent le propulsa sur plusieurs mètres en arrière. Serein, il s'envola se préparant déjà à se réceptionner et à contre attaquer. Ses bottes s'enfoncèrent dans la terre lui permettant de freiner tandis que son corps basculait en avant pour repartir dès que possible. Mais il comprit assez tôt que les hostilités n'étaient pas encore ouverte entre lui et la nouvelle arrivante. Surement aurait-elle déjà tenté de le tuer si c'était le cas. Lentement il se mit à tourner un peu en rond la regardant sous toute ses coutures, silencieux, jouant avec sa lame dans ses mains. La faisant tourner rapidement dans un bruit aiguë et menaçant, celui de la mort qui s'apprête à frapper. Seulement le Seïrdan attendait de voir avant d'agir, voir qui état son adversaire et pourquoi faisait-il cela. A priori cette ange était une amie de sa cible. Alors il la tuerait aussi, pour ce qu'elle est et pour s'être interposée. Une fois que l'idée eut fait son chemin dans l'esprit du démon, un sourire carnassier se fit sur ses lèvres. Il se mit en position de combat, c'était là quelque chose de bien plus intéressant qu'un vieillard blessé. A priori aussi blessée, mais quand même plus apte à se battre que l'autre. Il irait doucement alors.

La nouvelle arrivante s'inclina, par respect des coutumes Stayn allait faire de même, même s'il trouvait très irrespectueux le fait d'avoir interrompu un combat dans les règles de l'art. Mais pour cette fois il fermerait les yeux car elle lui offrait un combat meilleur. Ses yeux d'argents se posèrent sur sa lame au sol à côté du vieillard. Avec force il planta sa lame dans le sol. Il joint son poing droit à sa paume gauche et s'inclina au plus bas. Ceci fait, il se redressa, le visage serein et stoïque de celui qui s’encombre peu du futur. Le visage de celui en paix, peu importe le destin réservé, même si cette notion de destin n'est pas dans ses croyances. Après tout le Démon ne croyait qu'en l'horreur des créatures vivante, qu'elle soit dans le sang, le mensonge, l'hypocrisie ou l'ignorance humaine...Son poing se serra fermement sur la lame encore dans le sol puis ses yeux se posèrent dans ceux de la Dame au cheveux décolorés, son regard laissait paraître aucune faille. Stayn ne lui laisserait absolument aucune chance et si elle voulait défendre ce type là, il faudrait le tuer ou mourir avec lui. Une fois cette avertissement donné, il ôté sa lame avec force du sol. Evidemment le Grand Exécuteur n'avait pas parlé, mais son visage, son expression du regard avait suffit à faire comprendre ce qu'il voulait dire.

Le Seïrdan avait hoché aux paroles de l'ange et une fois qu'il sentit qu'ils étaient fin prêts il se jeta dans la bataille corps et âme. Rapide, il sprinta vers l'ange, sabre prêt à se défendre. Avant que la distance ne soit trop courte, il se jeta sur le côté pour éviter toute attaque potentielle et attrapa la lame de son précédent adversaire. Stayn était ambidextre, il n'allait pas se priver d'un atout en plus. Ses deux katanas en main, il haussa les épaules, ce qui signifiait que c'était un faux assaut. Ses mitaines de cuir noir serraient fortement les lames, cette fois c'était la bonne. D'un seul bond, il sauta en l'air pour se jeter sur elle les sabres croisés. S'approchant dangereusement, il profitait de la hauteur pour se donner de la vitesse et par conséquent de la force ce qui allait grandement aider pour lui couper la tête. Comparé à un humain, Stayn était bien plus rapide, plus rapide encore qu'un vampire. Après tout c'était un Seïrdan, mais dans un sens il savait qu'elle pourrait se défendre un peu. Elle savait utiliser la magie, si elle pouvait l’attaquer à distance elle aurait alors peut-être une chance, qui sait de quoi la vie est faite.

Stayn ne faisait pas l'erreur de la sous-estimer. On lui avait juste apprit à entrer dans le combat avec une conviction aussi dure que la roche. C'est cela qui fait la différence chez les guerriers, ceux qui sont empli d'une conviction telle qu'elle pourrait ébranler dix hommes sont ceux qui sont fait pour gagner la bataille. C'est la raison pour laquelle il avait sauté visant directement son cou. Surement l'éviterait-elle mais avec cela elle comprendrait jusqu'où allait sa conviction. En somme, il se servait de cela pour faire trembler l'ennemi et assurer une victoire de plus à son actif. De toute les manières, il ne partirait avec deux ou tête ou il ne repartirait jamais. C'est ce que l'on appelle la conviction, affronter la mort ne doit être qu'une formalité pour remplir ses objectifs si l'on aspire à de grandes choses. C'est tout.
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MessageSujet: Re: Larmes au poing [Topic réservé]   Larmes au poing [Topic réservé] EmptyMer 4 Jan 2012 - 14:17

Son adversaire ne prit même pas la peine de se présenter, ce qui arracha un fin sourire triste à la sang-mêlé. Cet inconnu n'avait pas même un minimum d'étique... Enfin, qu'avait-elle espéré en même temps ? C'était un être du plan inférieur, elle le ressentait dans son énergie. Et qui dit plan inférieur, dit démon. Depuis quand ces derniers savaient-ils faire preuve de respect ? Pire : d'honneur ?... L'esclave n'avait jamais vu tel être dans leurs rangs, et celui-ci ne semblait pas faire exception à la règle. Pour preuve : il avait cherché l'affrontement avec une personne déjà condamné. C'était franchement ridicule... Comment de tels êtres pouvaient encore exister, et comment osaient-ils encore se pavaner la tête haute ?... Inimaginable. Quoi que, pas impossible. Si ça se trouve, le mot « étique » même leur était complètement étranger... D'ailleurs, son ennemi lui fonça dessus sans prononcer mots et l'esclave adopta une position défensive. Mais il n'y eut aucune attaque. Au lieu de ça, la créature à apparence humaine se décala au dernier moment dans le seul but de récupérer une épée. Il sauta ensuite en sa direction ses deux lames croisés dans la seule optique d'une décapitation... Qui n'eut jamais lieu.

De par son affinité au vent, Laya déstabilisa l'agresseur sur simple volonté avant d'esquiver en un bon gracieux vers l'arrière. La douleur dans sa jambe meurtri la déchira alors, mais elle n'en laissa rien paraître et prit malgré tout appuie sur cette dernière. Mais cet élancement était un avertissement physique, elle le savait. Elle qui d'habitude prenait son temps, juste assez pour déceler la moindre faille chez son opposant... Elle devrait faire court, et elle détestait particulièrement étant donné que ce terme signifiait chez elle précipitation. Elle essaierait de faire preuve de parcimonie dans ses actes, de rester concentré au maximum... Mais l'autre ne lui laissait que peu de répit. Voir aucun, en fait. Chacun de ses assauts étaient rapide, ses coups enragés, et son regard laissait présager qu'il croyait dur comme fer en sa victoire ; son sourire carnassier aussi. Un véritable piranha... Mais l'esclave ne se démonta pas pour autant. Depuis son plus jeune âge, elle avait été entraîné pour diviser sa concentration en deux choses : le combat physique, et mentale. En des termes plus sommaires et grossiers : sa lame et sa magie. Ainsi, alors qu'elle ne ripostait que rarement pour parer et esquiver sans défaut, une autre partie d'elle s'attelait à une tâche bien plus complexe. Car le vent, aussi doux puisse-t-il être, n'en demeurait pas moins le plus impétueux des éléments. Il était difficile de le dresser, et incontrôlable si l'on était pas en phase avec. C'est pourquoi au fond, même si la sang-mêlé avait souffert de ses entraînements, elle les remerciait malgré tout.

Les plus fines branches d'arbre commencèrent à bouger. Quelques feuilles, soit les dernières, furent arraché pour se rassembler. Elle se mirent dès lors à tournoyer lentement, très lentement et encore à même les brin d'herbes... Laya devait gagner du temps pour ne pas bâcler le processus. Car si elle le bâclait... Et bien elle-même ne serait plus à l’abri de sa propre magie, ce qui serait en soit ridicule. Elle prit un brève instant pour réfléchir alors que son ennemi se jetait de nouveau sur elle. Une réflexion qui failli bien lui coûter sa jambe : elle esquiva cette fois au dernier moment, les lames adverses déchirant le tissu qui masquait le bas de son armure. Elle fit alors un bon en arrière pour mettre une bonne distance et, d'un geste sec, arracha la matière qui pendait inerte le long de sa jambe. Le fer aiguisé n'était pas passé loin. Si près, que l'armure s'en trouva rayé. Mais ce n'est pas tant cela qui rendit sceptique la jeune femme. Non, c'était tout autre chose : l'agressive épée était passé non loin de sa plaie déjà présente. Cet homme avait-il donc si rapidement observé, ou bien... Laissait-elle paraître son malheur bien plus qu'elle ne le pensait ?... A moins qu'il ne soit doté d'une vue et d'une perspicacité hors norme... Peu probable. Elle avait dû laisser transparaître ses maux sans s'en rendre compte, c'était plus logique. Après tout, son attention était actuellement rivé sur bien d'autres choses...

Pas le temps de réfléchir, il ré-attaquait déjà. A croire que la fatigue n'avait aucune prise sur lui. Mais elle devait tenir bon, l'occuper... juste assez longtemps pour tendre un piège qui mettrait un terme à cet affrontement peu commun. Elle changea donc de tactique. Premièrement pour voir ce qu'il valait, secondement pour ne pas conserver une attitude trop linéaire et trop prévisible. Alors qu'il approchait vivement, elle se jeta également en sa direction : cette fois, elle ne se contenterait pas de se défendre.
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MessageSujet: Re: Larmes au poing [Topic réservé]   Larmes au poing [Topic réservé] EmptyMer 4 Jan 2012 - 15:03

Rapide il s'approchait prêt à croiser ses lames et à lui couper la tête. Cependant un vent puissant venant du bas le ralentit fortement le faisant même reculer avant qu'il ne puisse toucher le sol. Il retombait au sol manquant presque de tomber tant il ne s'y attendait pas et c'était là une grave erreur. Ça ne se reproduirait pas, pour sûr, il garderait son centre de gravité au plus bas pour ne pas se faire malmener ainsi comme une minable feuille. Ses yeux d'argents avaient vus une faiblesse dans ses mouvements, car Stayn était cela. Un Démon qui vivait pour le combat, même né pour ça. Ce qui semblait être une blessure ou peut-être une malformation physique avait été repérée. Calmement, il se mit à tourner autour d'elle passant à côté de son ancienne cible sans même s'en préoccuper. Jouant avec ses deux lames, une fois qu'il fut satisfait du temps qu'il lui avait laissé il se jeta à nouveau sur elle. Cette fois ce fut un coup de pied retourné qui se dirigea au niveau de sa tempe, mais rapide elle esquiva. Peut-être devrait-il mettre encore plus de convictions ? A priori oui. Alors qu'elle avait bondit en arrière, il bondit lui aussi en avant pour ne pas lui laisser le temps de respirer. L'étouffer dans ses esquives, sans lui laisser le temps de se repérer et de souffler une seule seconde. Une ouverture se fit, encore ce point faible. D'un coup éclair rotatif, il frappa au niveau de sa blessure arrachant ainsi du tissu et laissant s'échapper le son aiguë et menaçant du métal contre le métal. Cette fois elle était encore plus loin. Cette ange était rapide, Stayn se redressa soufflant en même temps pour contrôler sa respiration et son coeur. Il savait garder le contrôle, pour sûr.

De la transpiration sur son front coulait jusqu'à sa barbe. Le tatouage en forme de triangle derrière son oreille gauche, le blason de sa famille tatoué sur son coeur visible à cause de son t-shirt blanc. Le tatouage de sa femme décédée sur son avant bras droit, Elenwë. Ses yeux argents se posèrent dans ceux fermés de son ennemie et il comprit une chose qu'il n'avait pas vue. A priori elle ne voyait pas. Calme, il fit un autre pas en arrière. Stayn savait très bien que les yeux n'étaient pas une chose nécessaire pour se battre, il avait connus plusieurs Démons vivants et se battant avec d'autre sens qui lui étaient alors inconnus. Peut-être était-elle l'une de ceux là ? Un peu comme à l'odeur ? Surement mais il sentit un respect pour elle plus grand pousser en lui. Se battre ainsi avec de telles difficultés est une chose honorable, mais ce n'est pas pour autant qu'il lui laisserait une chance. Comme un fauve, il tournait autour d'elle comme pour qu'elle se sente cernée. Jusqu'ici c'est Stayn qui avait eut les initiatives dans ce combat et c'était un peu désolant d'ailleurs. Surement allait-il finir par s'ennuyer.

Comme pour répondre à ses attentes, elle se mit à attaquer, enfin! Sourire aux lèvres car enfin ravi, il se jeta vers elle cabré en avant pour garder son centre de gravité au plus bas. Ils s'approchèrent jusqu'à ce que leurs lames s'entrechoquent, elle avait un avantage extérieur qu'il n'avait pas. La magie...Enfin, c'est faux. Stayn sait utiliser la magie, elle est présente en lui et dans son aura mais il ne l'utilise quasiment pas et surement pour un combat contre des blessés. Ayaël avait donc un avantage que lui n'avait pas, en principe du moins. Les lames se rencontrèrent et Stayn ne recula pas d'un pas. Ce n'était pas sa façon de procéder, il resta donc campés dans ses positions. Coup droit horizontal vers ses côtes gauche, elle pare habilement. Vif, il envoie le plat de son pied au niveau de son plexus, elle pare encore reculant. C'était peut-être sa chance, il releva sa lame prêt à l'enfonce tout simplement dans le coeur de son ennemie. l'idée qu'elle avait plus d'un tour dans son sac était dans sa tête, mais au cas où sa main gauche pourrait essayer de limiter la casse. Puis il faut bien prendre des risques, sa lame se dirige donc en une estoc vers le coeur de sa cible.

Imprévu, son premier ennemi s'interpose pour la sauver. La sauver elle ? Le sauver lui ? Quasiment aucune chance, ils étaient ennemis. Son Katana s'enfonça dans sa chair avec facilité, le sang de celui-ci se mit à couler et oubliant instantanément l'aveugle il lâche le sabre de sa main gauche pour se poser sur le coté gauche du cou d'Ekcles. Sa lame droite toujours enfoncée dans le thorax, Stayn le maintient encore debout à la force de ses bras. Sa voix, stoïque et grave sort alors de sa bouche:

" - Vieux fou! Tu laisse ton seul espoir s'envoler. "
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MessageSujet: Re: Larmes au poing [Topic réservé]   Larmes au poing [Topic réservé] EmptyJeu 5 Jan 2012 - 23:28

Ambiance Theme



La lame adversaire se dirige rapidement vers son cœur, alors que la sienne s'apprête à frapper de façon parallèle exactement le même endroit chez le démon. La chair se perce, le sang se déverse. Mais à l'étonnement général, pas celui des duellistes. Une toute autre personne s'est interposé, les deux opposants se sont stoppé. Laya reste figé dans son propre mouvement, son métal aiguisé s'étant frayé un chemin dans la manche déjà pendante de son maître. Elle l'a à peine touché, elle le sait. Eckles s'est placé à l'endroit parfais pour lui permettre d'empaler l'inconnu tout en stoppant l'attaque de ce dernier... Mais il ne survivrait pas, c'était clair. De même qu'il était clair qu'aucune des mortelles armes ne bougeraient d'avantage. Le temps lui-même sembla se figer devant le tableau. Une bien sinistre peinture de par la scène, mais aussi étrange de par les personnages et leurs positions : depuis quand un maître se suicidait-il pour une esclave ?...

Pétrifié à l'image d'une statue de glace, Laya analysa d'abord la position de son précédent adversaire qui semblait au final autant prit au dépourvu qu'elle. Pour preuve : il se pencha à côté de l'homme aux cheveux verts pour à nouveau lui cracher son venin tandis qu'il le maintenait debout à la force de ses bras. Et c'est sans doute suite à ce constat que l'esclave se permit de plonger sa concentration non plus sur lui, mais sur le mort en sursit...

… Pourquoi, était le seul mot qui lui venait en son esprit. Elle ne comprenait réellement rien. Avait-il cherché à la protégé, ou au contraire l'empêché de tuer ?... Et puis depuis quand se préoccupait-il ainsi de son sort et de ses états d'âmes ? Car s'il savait bien une chose, c'était qu'elle aimait rarement se battre. Non qu'elle puisse avoir peur, mais plutôt qu'elle n'était pas spécialement pour la violence gratuite... Non, sérieusement ! Depuis quand il cherchait à la défendre ? C'était complètement illogique, en totale contraste avec tout ce qu'il lui avait infligé. Alors quoi... L'image de sa mort lui avait-il donné un élan de bonté ?... Aucune chance. Il avait forcément une raison... Forcément...


- Gardes...là... … fa...en... Bon usage...

… Les paroles du maître, bien qu'adressés au démon, foudroyèrent l'âme de la jeune femme dans un véritable coup de tonnerre intérieur. La décharge fut tel que, en plus de ne plus se préoccuper de sa magie, ses paupières s'ouvrirent au monde pour la première fois depuis... Une éternité. La pâle couleur de ses yeux trahissaient sa cécité, mais ils n'en demeuraient pas moins fixé sur le dos du blessé. Elle ne le voyait pas ni lui, ni l'autre, ni ce monde qui l'entourait : et ce n'était peut-être pas plus mal... Mais après l’électrochoc, elle comprit. Elle comprit qu'elle venait de se faire trahir. Pire : qu'il l'avait vendu à la pire des saleté souillant ce monde. Un démon. Rien que ça ! Envolés les promesses. Fini les espoirs. Oublié les liens du sang. Terminé... Tout ça n'avait été que belles-paroles, que futilités auxquelles Laya avait osé croire. Il était peut-être temps, finalement, de vivre d'avantage dans la réalité ; la vérité. Oh, non pas qu'elle était dans son monde ! Disons plutôt que, malgré ses expériences de la vie, elle avait espérer y trouver de meilleures chose. Ah... L'espoir. Un si petit mot, pour tant de grandes choses... Un mot qu'elle rayerait désormais de son vocabulaire.

- Espèce de..., lâcha-t-elle à peine audible.

La compréhension avait désormais fait son chemin. Ses paupières se fermèrent de nouveau au monde alors que quelques larmes profitaient de l’instant pour s'enfuir sur son visage fin. Elle n'avait pas besoin de voir pour imaginer, ou même instinctivement savoir, qu'Eckles affichait un sourire espiègle certes, mais aussi de victoire. L'image envahissait déjà son imagination, et elle ne put le supporter. Son esprit fut quand à lui transpercer par une douleur lancinante, signe clair que l'homme en vert quittait ce monde... Mais aussi qu'elle ne serait plus esclave. Du moins, plus le sien. L'occasion était trop tentante, sa rage trop importante. La sang-mêlé quitta donc sa torpeur et se redressa dans une rapidité extrême et franchement étonnante vu son état de fatigue. Sa lame se dirigea durant ce mouvement directement vers la tête encore riante de celui qui n'avait d'ange que le nom. Et ce sans ce préoccuper du véritable démon que, en fait, elle avait totalement oublié devant tant d'affronts.

La fine lame elfique traversa le cou, puis la nuque, décapitant le blessé grave dans une improbable giclé de sang. La coupure avait été nette, précise, et la tête roula au sol avant de s'arrêter... le visage toujours souriant et les yeux fermé. L'homme était mort avant même de perdre son membre, Laya le savait. Sinon, jamais elle n'aurait pu avoir ce geste. Sans doute certains auraient pu juger cela inutile. Inutile de mentir, c'était vrai. Ou du moins, ça aurait été vrai pour toute autre personne. Mais pour l'esclave, cet instant avait presque eut l'image d'un de ces moment magique, libérateur,... juste ce moment où, dans notre geste, l'on pense aussi couper le fil de nos souffrance enduré avec la victime. Ou plutôt : à cause de la victime. Mais cela n'avait duré que quelques secondes, voir bien moins que ça encore. Car malgré ce bref instant de soulagement, elle voyait aussi bien des promesses s'envoler... Comme celle de la guérir une fois « l’œuvre achevé », comme il le disait si bien. Quelle œuvre ? Elle-même l'ignorait... Et si c'était ça, justement, la finalité du schéma qu'il avait imaginé à la base ? Et si, en fait, toutes ces années et toutes ces épreuves n'avaient été que de sinistres farces ?... Et si, en réalité... Il avait comprit tout comme elle en voyant le démon au nom inconnu qu'elle ne gagnerait pas, et qu'elle chercherait ainsi indirectement à se libérer de son emprise ?...
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MessageSujet: Re: Larmes au poing [Topic réservé]   Larmes au poing [Topic réservé] EmptySam 7 Jan 2012 - 18:34

" - Une dernière volonté ? "

Il n'aurait pas du prononcer cela. Alors qu'il avait dit cela, il lui disait quelques bribes que Stayn avait traduit par: Gardes la, fais en bon usage. Que voulait-il dire par bon usage ? Punching-ball ? Servante ? Alors que le Démon avait lâcher son corps il entendit le bruit de la chair se couper puis un bruit sourd de corps tombant et un second plus léger, la tête. Calme il se tourna pour analyser la situation. Était-elle folle ? Pourquoi se battre pour le protéger si c'est pour l’exécuter comme un vulgaire clébard deux minutes après. Un soupire s'échappe de ses lèvres puis il essuie ses sabres avec un chiffon qu'il rentre dans ses fourreaux avant de se tourner vers l'aveugle visiblement déchirée par la colère. Faire bon usage ? Utiliser ? Elle était à lui ? Calme, il s'approcha d'elle sans une intention agressive puis l’interrogea tout simplement sur le sujet car après tout elle était mieux placé que lui pour répondre. A ce moment là, il sentit quelque chose de bizarre en lui mais ne montra rien, il dit juste:

" - Je me nomme Stayn, tu va rester en vie je te donnes donc mon nom. Sais tu ce qu'il voulait dire par là ? "

Calmement il alla se poser sur un rocher, en rien fatigué ni paniqué par l'idée qu'il aurait pu mourir avec elle. Après tout Stayn était en paix avec la mort. Le démon profita de ces quelques secondes de silence pour plus détailler Laya. Pas mal pour une ange, peut-être un peu agressive mais bon. Elle se battait bien, ce qui avait rendu le combat quand même intéressant malgré l'avortement de celui-ci. Et à présent il ne pouvait pas se résoudre à la tuer ou quoique ce soit d'autre, il devait accomplir la dernière volonté de sa victime. Foutu code de l'honneur quand tu nous tiens. Passant sa main sur sa nuque puis dans ses cheveux courts, il observait Laya de ses yeux argents attendant la réponse. Il était resté calme et poli, ce qui contrastait totalement avec sa façon de se battre qui ne laissait pas le temps de souffler. Enfin poli, c'est vrai il ne lui avait pas dit s'il te plait mais sa voix était calme et complètement sans hostilité. Ce qui laissait entendre qu'il n'avait rien de personnel contre elle. Et c'était le cas après tout. Il avait quelque chose contre les anges en général, il ne fallait pas qu'elle se sente visé par sa façon de se battre. C'est vrai il avait voulu la tuer mais bon à présent c'était finit, il ne l'attaquerait pas. Un petit sourire taquin se dessina sur son visage car il se rendait compte de l'ironie de la situation.

Ou pas. Il ne savait pas bien encore ce qu'avait voulu dire par là son maître. Lorsqu'il l'apprendrait il se sentirait bien mal, mais ce n'était pas encore le cas, quoi que son interrogation sur le sujet était intense. Qu'avait ce petit ange en tête ? Quel usage devait-l faire d'elle ? Devait-l accomplir une dernière volonté qu'elle seule connaissait ? Surement mentirait-elle...Comment lui faire dire la vérité ?

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Ayaël "Laya" Leïn



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MessageSujet: Re: Larmes au poing [Topic réservé]   Larmes au poing [Topic réservé] EmptySam 7 Jan 2012 - 22:59

Alors qu'elle achevait son geste, le vent devint au-delà de la brise, s'intensifiant un peu plus chaque secondes. Les traits fins de son visage laissaient encore transparaître son soudain mouvement de haine et de tristesse. Visage qui se dressa finalement vers les cieux... La jeune femme ne prêtait réellement plus aucune attention à celui qui l'avait offensé plus tôt. S'il avait souhaité la tuer en cet instant, nul doute qu'elle n'aurait même pas levé le petit doigt pour l'en empêcher. Eckles... Un simple nom qui lui soulevait tant de ressenti. Pourquoi ce spectacle avait-il dû tourner ainsi ? Pourquoi n'avait-il pas simplement laisser la mort le faucher avant l'intervention d'un être déloyal ?... Tant de questions, pour une si insignifiante existence... Oui, insignifiante. Mais c'était la sienne et ça, ça changeait la donne.

Au-dessus d'elle, les nuages semblèrent se rencontrer... Non, se percuter avant de s'entre-mêler pour ne former plus qu'un. Une seule masse de fumée sombre et étrangement compact. Le tout sembla s'étirer de plus en plus avant de tourner en cercle. Les feuilles qui s'étaient par magie rassemblés plus tôt durant le combat voletèrent de plus en plus haut mais, pour le moment, sans violence. Ce point d'ancrage créé par Laya serait la terminaison d'une tornade, c'était certain. Et pourtant... L'esclave esquissa un étrange sourire en coin, le visage toujours rivé vers cette tempête qui, d'ici quelques minutes, s'abattrait sur les lieux. Voilà ce qu'il pouvait se produire lorsque, en pleine préparation magique, l'on perdait notre concentration : les véritables éléments s'en mêlaient. Juste ceux de la nature réelle, juste ceux que l'on ne pouvait réellement dompter. Et là, les choses prenaient une tout autre envergure... Et c'était elle la fautif, elle le savait aussi sûrement qu'elle ne pourrait empêcher la suite ; elle n'essaya même pas. Le seul avantage, dans ces situation, c'est que la magie entraîne une certaine lenteur dans le processus. Ainsi, il était parfaitement possible d'observer chaque étape de la chose avant de se mettre à l'abri et ce, sans le moindre danger. L'inconvénient, par contre... Était que l'élément devenait bien plus violent que la normale suite à sa paradoxale création.

Les dernières paroles de l'être aux cheveux émeraude raisonnaient encore dans son crâne. Qu'« il » la garde ?... Et quel intérêt ? L'inconnu y gagnerait plus à un homicide direct. Et il est vrai, elle aussi. Mais là n'était pas la question. Nouveau maître signifiait autre comportement. Et surtout, grande patience. Car qui sait combien de temps lui pourrait vivre ? Quelques années ? Ou peut-être quelques centaines d'années ?... Mieux valait-il ne pas trop y penser sans doute, mais elle avait déjà attendu si longtemps pour obtenir sa chance... Cette chance. Juste celle que son confrère avait réduit à néant en un clin d’œil. Au final, lui aussi ne tenait-il donc plus à vivre ou bien... Son esprit tactique et vengeur dépassait-il toutes ses convictions ?...


- Je me nomme Stayn, tu va rester en vie je te donnes donc mon nom. Sais tu ce qu'il voulait dire par là ?


Stayn... Stayn ? Ah, oui. Juste cette personne qu'elle avait jusque là complètement rayé de son petit monde. L'attention de l'esclave se reporta sur lui. Visiblement, l'homme semblait s'être calmé aussi vite qu'il avait viré à la violence plus tôt. S'en était presque étrange, mais Laya ne s'attarda pas sur ce fait. Non, plutôt sur un autre. Juste sur celui qui, entre autre, démontrait clairement qu'il n'avait rien comprit. Était-ce une seconde chance ?... L'idée de repointer son épée vers sa tête se fit, mais ne demeura pas. Si le démon semblait inconscient, il n'en paraissait pas pour autant stupide. Tôt ou tard, il comprendrait et c'était inévitable. Alors quoi... Devait-elle dire la vérité ? Devait-elle avouer que, elle-même, n'avait comprise avec certitude que les premiers mots du défunt ?... En fin de compte, il y avait question plus simple : devait-elle répondre ?...

La pause se fit volontaire alors que son expression redevenait à la fois chaleureuse et impassible. Nul trace de haine ou de tristesse : ces deux sentiments semblaient s'être enfuies en même temps que la tête de son ancien maître. Tranquillement, elle fit disparaître non seulement sa double-lame mais aussi son armure dont elle n'en ressentait plus le besoin. Ces biens s'évaporèrent dans une poussière de saphir pour laisser désormais place à des vêtements soyeux, certes, mais loin d'être impeccables. La manche droite était en effet manquante et laissait entrevoir son bras nu couvert de terre. De boue, même, au travers de laquelle une personne attentive aurait aussi perçut du sang. Quelques déchirure étaient visible à divers endroits, mais la plus flagrante restait celle situé à sa jambe gauche. Le tissu autrefois azur s'était complètement empourpré, et l'entaille partait de l'extérieur de son genoux jusqu'à mi-chemin du tibia. Outre ces choses marquantes, il y avait également d'autres traces d'hémoglobine disséminées çà et là qui n'appartenait clairement pas à elle.


- Qui êtes-vous donc, pour songer avoir le droit de vie ou de mort sur ceux que vous ne connaissez même pas ?
Répondit-elle sans aucune trace d'animosité. Êtes-vous ange de Mort, ou bien votre confiance en vous-même est-elle si grande qu'elle vous aveugle ?

Malgré la situation et le fait de faire face à un démon, la voix de la sang-mêlé avait demeuré parfaitement calme, maîtrisé, voir étrangement douce. Il était clair qu'elle ne tenait aucunes rancunes envers son interlocuteur. De nouveau silencieuse -un peu comme si elle souhaitait faire peser ses mots et laisser le dénommé Stayn réfléchir-, elle se dirigea sans gêne vers le fourreau qu'elle avait laissé volontairement tomber peu avant l'affrontement. Quelques mètres lui suffirent. Elle le ramassa et, sans pour autant sortir l'arme d'origine ancienne, le garda ainsi dans sa main gauche avant de se diriger cette fois vers sa dague. Cette dernière était situé à l'opposé, et elle dut donc passer à côté de son nouveau maître pour aller la récupérer. Elle marqua d'ailleurs un léger temps d'arrêt une fois parvenue à sa hauteur : juste le temps de lui préciser quelque chose.


- Les noms m'importent peu. Nous ne sommes que des grains de sables parmi tant d'autre et, au fond, nous n’aspirons tous qu'à une chose : rejoindre le désert dont nous sommes nés.

Comprendrait-il ? Peu de chance. Mais peut-être son interprétation ne serait-elle pas loin de la véritable qui, entre autre, n'était pas forcément des plus joyeuses. Quoi que... tout dépendait sans doute du point de vue. Certains se diraient sans doute que, si le néant est leur finalité et que c'est de lui dont ils sont né, alors la vie n'a aucun intérêt. D'autres au contraire songeront que la vie est sans doute le moyen d'échapper à la mort : mais on ne peut fuir ses origines, et ils en auront peur. D'autre encore... Accepteront leur fin depuis leur plus jeune âge et, ainsi, profiteront de l'instant présent sans se soucier des conséquence... Mais étrangement, l'esclave elle n'appartenait pas réellement à l'un de ces groupes. Ou alors, de tous à la fois. Et tiens, en fait... Quel était sa réelle interprétation de ses propres mots ?...

Sa main libre se referma sur le manche de la dague. Elle la retira d'un geste sec mais, tout comme son épée longue, elle la garda en main. Elle retourna donc auprès de son nouveau maître sans pour autant lui avouer les faits -sans doute dans le vain espoir qu'il l'achève- et parcouru la distance toujours sans un mot. Là, elle posa un genoux à terre non pas pour s'incliner devant Stayn, mais plutôt pour... calmer ses maux ? Entre autre : elle planta sèchement la lame de sa dague dans le corps inerte et sans tête. Et si profondément, que le métal n'était même plus visible. C'est donc seul visible que le manche sans garde dégagea une pâle et translucide lueur sanguinolente, alors que sa détentrice lui accordait une brève pensée.
« Je t'offres celui-ci, ma 'Fidèle'. Et peut-être l'apprécieras-tu assez pour me laisser d'avantage vivre... »


- Puisque les noms semblent avoir tant d'importance, l'étique m'oblige à vous en donner un : mais Laya suffira, déclara-t-elle tout en se relevant.

La dague resta planté dans le corps qui sembla pâlir plus vite que la normale. Les nuages, eux, continuaient leur chemin vers la terre dans une danse circulaire lente, certes, mais aussi menaçante et in-arrêtable. La dîtes Laya avait à nouveau rivé toute son attention vers son étrange interlocuteur qui, entre autre, n'avait toujours pas eut réponse à sa question principale : Qu'avait voulu dire celui qui, à présent, n'inspirait plus le souffle de la vie ? C'était une étrange question en soit, lorsque l'on y réfléchissait bien. A son sens, les propos d'Eckles avaient été plutôt clair. Mais peut-être était-ce simplement parce que tout cela la concernait ? L'esclave pouvait mentir, mais ce n'était pas dans ses codes. Par contre, de là à tout expliquer avec exactitude... A voir.


- Pour en revenir à votre demande initial... Disons purement et simplement que, lorsque vous avez mit un terme à sa vie, vous avez prit sa place. A savoir celle de mon maître, annonça-t-elle sans émotion en inclinant respectueusement la tête. En d'autres termes : je suis votre esclave.

Elle n'en déclara pas plus à fin de laisser toute cette idée faire le chemin dans le cerveau démoniaque. S'il prenait donc en compte qu'elle était en réalité qu'une esclave -bien que les choses aient été différentes il y a fort longtemps-, les mots étaient plutôt simples à déchiffrer. La garder en esclavage, et en faire bon usage pour toutes bassesses imaginables envers les ennemis d'Arphoss. En résumé : continuer d'exercer sa vengeance. Voilà sa dernière volonté...
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Stayn Karhien



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MessageSujet: Re: Larmes au poing [Topic réservé]   Larmes au poing [Topic réservé] EmptyDim 8 Jan 2012 - 12:10

Le Démon était assit les avant bras sur les cuisse et les doigts entre croisés. Sa tête était dirigée vers le sol et quand il avait besoin de la regarder il redressait à peine la tête puis levait ses yeux au plus haut. Se's déplacements sur les lieux lui semblaient quelque peu étrangers mais il ne commenta pas cela, chacun sa culture. Stayn était quelqu'un du Veïn, pas besoin de regarder le ciel pour comprendre, la magie effectue souvent ce genre d'opération dans ce monde et cela devient souvent très violent? Pas de soucis, c'est une situation déjà connue. Son visage ne marqua donc aucune inquiétude quant à cela, puis après tout il savait créer des portails à l'appel, ce n'était pas un Démon pour rien. Patient, attendant qu'elle finisse son petit manège, il passa sa main dans ses cheveux pour les ébouriffer, petit tic qu'il avait. Au bout d'un moment Stayn conclut qu'elle hésitait, qu'elle hésitait soit dans ses geste à effectuer soit dans le choix de sa réponse. Un fin sourire se dessina alors sur ses lèvres, qu'elle mente ou non l'importait peu en fait car après tout cela ne le concernait qu'à peine. Calme, elle se mit à lui demander si elle était un ange de la mort. Erreur, ça c'est le rôle de ceux du dessus, jamais les Démons n'avaient eut cette prétention d'être à la fois céleste et funestes. Alors quand elle disait cela, un petit sourire aux lèvres il faisait non de la tête. Stayn n'avait rien d'angélique, il avait juste cette mort en lui. Le Seïrdan se permettait de l'apporter aux autres tout en attendant que quelqu'un lui apporte la sienne. C'est tout et ainsi va la vie, ce n'est ni une utopie, ni un cauchemars juste un fait réel qui finalement ne peut pas être contesté. En tout cas de son point de vue.

Trop confiant, oui. Mais sa confiance est quelque chose d'étrange, il n'est pas confiant parce qu'il pense être le plus fort, il est trop confiant car il est certain que la prochaine seconde n'existera peut-être pas pour lui. La mort arrivera, c'est la seule chose certaine en ce bas monde, pour tous. Qu'ils viennent du dessous ou du dessous, alors en effet Stayn était un peu trop confiant car cette fatalité là ne le freinait en rien. Ce Démon n'en avait pas peur. Calme, il se releva lentement comme si ce geste était un effort physique, alors que pas du tout. Une fois bien debout, il s'étira puis lui dit tout sourire et même avec une pointe de chaleur:

" - Tu penses réellement que tu n'as pas ce droit ? Tu a ce droit sur moi, comme je l'ai sur toi. En fait il ne te suffit juste que de décider, un humain si l'envie te prends, tu penses que tu n'arriverait pas à le tuer ? Bien sur que si... Corollaire de cela, tu as le choix, après il faut savoir si tu assumes ou non. J'assumes cela et j'attends que les autres l'assument, je sourirait à celui qui décideras de choisir pour mon sort. "

Finalement il haussa les épaules puis détailla la nouvelle tenue de Laya. Endommagée était le mot qui convenait le mieux. Les paroles qui s'ensuivirent étaient pleines de sens pour Stayn, voilà quelque chose qu'il ne contesterait surement pas et il hocha même de la tête comme pour la féliciter d'une telle pensée. Presque bravo, mais par respect pour elle il se retînt. Oui, cette parole l'avait vraiment marqué mais si c'était un autre ange avec une parole ne serait-ce qu'un peu moins sincère il l'aurait détruit avec de l'ironie. Stayn n'avait pas pour souvenir d'avoir vu un ange avec un tel comportement, celui d'un Démon. Finalement ils se ressemblaient pas mal à part que Stayn n'avait pas besoin de trois minutes pour répondre à une question. Finalement il fit tourner sa tête sur son axe de rotation pour en faire craquer les os. Impatience quand tu essaie de nous attraper...Mais il restait patient malgré tout.

Au bout que quelques secondes elle lui donna son nom, il s'inclina par respect et remerciement à cela puis regarda le ciel souriant. Pas de doute c'était quelque chose qui faisait vibrer Stayn de plaisir. Cette sensation de puissance qu'est le chaos de la nature. Cette impression que le summum n'arrivera jamais et que ce cyclone ne sera que toujours plus gros sans jamais n'en finir. C'était quelque chose qui passionnait Stayn, certes la magie souvent joue pour beaucoup mais c'est quand même ces éléments naturels qui se déchaînent. Si un jour il devait affronter un tel ennemi, il se battrait contre lui juste pour faire honneur car il savait que son sort serait déjà bouclé. Et sourire aux lèvres il mourrait, mais pas aujourd'hui. Ce déchaînement naturel de ne prendrait ni la vie de Stayn ni celle de Laya. Dommage, il aurait bien donné Laya en offrande mais son honneur venait freiner sa rage de Démon. Au bout d'un moment elle finit par dire quelque chose qui l'arrêta dans l'élan de sa pensée. Esclave ? Pardon ? Un Seïrdan avec une esclave...Mais a quoi avait pensé ce vieux fou, c'était donc ainsi qu'il se vengeait de Stayn ? Il avait vu que c'était un Seïrdan qui dans sa société considère tout le monde à son égal...La colère se fit sentir dans ses yeux, ses mains vinrent se poser sur son visage avant d'aller jusqu'à ses cheveux les ébouriffants frénétiquement jusqu'à ce que ses mains glissent sur sa nuque.

" - S'il voulait te libérer, il l'aurait fait depuis longtemps. S'il voulait te tuer aussi...Merci..."

Il venait de la remercier d'avoir répondu à sa question. Le clicher de bon maître et du bon esclave. Foutaise. Stayn n'avait qu'une envie, déchaîner sa colère encore plus puissamment que cette tempête. Ses bras retombèrent ballants quelques secondes puis il croisa les bras regardant son esclave dans les yeux. Là il ne voyait aucun plaisir, aucun avantage. Que pourrait-elle faire " d'utile "? Quel bon usage pourrait-il faire d'elle ? Quasiment aucun...Un soupire, puis il continue de la détailler l’interrogeant du regard. Mais elle ne voyait pas ce regard, il avait envie de la secouer et de lui demander si elle était sérieuse, mais il se retînt et dit:

" - Et t'es censée faire quoi ? "
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Ayaël "Laya" Leïn



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MessageSujet: Re: Larmes au poing [Topic réservé]   Larmes au poing [Topic réservé] EmptyDim 8 Jan 2012 - 16:22

Spoiler:



La libérer ou la tuer ? Bon sang, si seulement ! Mais ces deux choses étaient loin de la réalité. Si l'ancien maître savait bien une chose sur la ligné Leïn, c'était bien que la souffrance physique n'avait jamais eut d'effet réel. Il y avait bien des moyens de torturer un corps, mais jamais en atteignant le cœur même du sujet. La douleur s'en allait au même rythme que la plaie avant d'être à jamais oublié. Côté psychologie, par contre... C'était une toute autre chose : les plaies d'une âme ne cicatrisaient jamais, hantaient notre vie et perduraient par-delà la mort. Eckles le savait. C'est pourquoi il n'avait pas même eut à faire couler la moindre goutte de sang pour venger les siens. Il s'était tout d'abord débarrassé des parents ; ou plutôt de la mère vu que le père s'était lâchement enfui. Et en souriant étrangement, à croire qu'il avait eut sa part de manigance dans l'affaire. Ensuite, il s'était arrangé pour conserver la sang-mêlé sous la main. Ce dans le seul et unique but de continuer à la torturer intérieurement. Car relégué une personne de lignée Leïn était l'une des pire infamie. Un déshonneur totale. Le pire... C'est qu'il n'avait pas arrêté là. Il s'était ensuite servit de la jeune femme pour continuer ses bassesses, l'aider dans ses stratagèmes. Car qui voulait dire esclave, voulait dire Obéir. Et obéir dans de telles circonstances... Ne signifiait que très rarement approuver les faits.

En y réfléchissant bien,... Parfaitement logique. Si l'esclave en venait elle aussi à torturer quelqu'un, nul doute qu'elle choisirait une voie similaire à celle d'Eckles. Car un corps souffrait, oui, mais ses maux en restaient éphémères pour finir oublié. Une apparence se soignait, s’abîmait dans l'oublie. Mais si l'on atteignait l'âme de l'être... les séquelles se gravaient au plus profond de sa conscience pour atteindre le cœur même de son essence. La souffrance incorporel était peu supportable. A vrai dire, Laya ne connaissait personne insensible à celle-ci. Pour tous, il ne suffisait que d'une chose : trouver la faille, le point sensible capable d'ébranler jusque la confiance même.

En ce qui la concernait, Eckles avait mit très peu de temps à atteindre ce point. Et quoi de plus normal ? Leur famille respective se vouait un mépris farouche qui remontait bien loin maintenant. L'esclave elle-même n'avait jamais eut le temps d'en découvrir l'origine. Faut dire, personne n'aimait en parler et, en plus, seul les plus âgés encore vivant semblaient connaître la triste vérité. Les autres n'avaient fait que suivre leurs ancêtres... Ridicule ? Peut-être. Dans tous les cas, le récemment mort avait été le seul à réduire autant d'espoir au néant, à agir aussi directement et avec tant d'efficacité. Quelques centaines d'années. Un temps qui pourrait frôler l'éternité pour un humain, et qui pourtant restait dans la jeunesse pour bien des êtres du dessus. Alors autant dire que, aux yeux de la jeune femme, Eckles avait battu tous les records en mettant ces années pour quasiment décimer une lignée entière. Mais lui-même avait-il vraiment su un jour pourquoi il faisait tout ça ?...


- Et t'es censée faire quoi ?

A cette question, la dernière Leïn fronça légèrement les sourcils. Ou était la logique dans une telle question ? Le terme esclave n'était-il pas assez explicite ? Devait-elle donc lui expliquer du début à la fin et dans les moindres détails ce lien qui les unissait désormais ?... Sans le savoir, le démon remuait le couteau dans la plaie déjà béante qui l'habitait. La notion de maître semblait lui être totalement étrangère, aussi récupéra-t-elle sa dague dans un fin soupir. Elle la glissa dans son fourreau très rapidement, comme pour en masquer la lueur violacé qu'elle dégageait. Elle se redressa et dirigea à nouveau son attention vers le nommé Stayn. Peut-être songeait-il à une plaisanterie ?... Les traits fins de la Sang-mêlé se firent dur et sérieux alors qu'elle lui répondait patiemment.

- A peu près tout ce que vous désirez, outre ce qui concerne les plaisirs charnels.

Être esclave ne voulait en effet pas dire objet. Et, entre autre, ça ne signifiait pas non plus obéir aux quatre volontés sans opposition. Une chose que, s'il décidait de la garder, il apprendrait sûrement à ses dépends ; et rapidement. Enfin, rapidement... Tout dépendait sans doute de la façon dont il la traiterait. Ferait-il preuve de respect, ou de mépris ?... En un sens, lorsque la sang-mêlé avait donné son nom d'esclave ça n'avait pas été anodin. Il y avait même trois raisons à ce choix. La première, était sans conteste le fait qu'elle ne voulait aucun lien entre son identité réelle et sa situation : elle ne le méritait sûrement pas. La seconde, elle l'avait plus ou moins donné directement : ce n'était qu'un nom parmi d'autres, et ce n'était pas lui qui forgeait l'être mais bel et bien l'inverse. Quand à la dernière chose... Cela évitait tout mal-entendu, tout débordement. Son nouveau maître ne pouvait ainsi pas s'appuyer sur ce surnom pour juger qui elle était vraiment. Un bon point : ça lui permettrait à elle de juger à quel point il mériterait honneur et loyauté. Entre autre : tout dépendrait de lui pour la façon dont elle se comporterait.

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MessageSujet: Re: Larmes au poing [Topic réservé]   Larmes au poing [Topic réservé] EmptyJeu 12 Jan 2012 - 12:10

Plaisirs charnels ? Il fronça les sourcils signe qu'il ne concevait pas ce qu'elle disait. Avoir quelqu'un à sa disposition pour des plaisirs charnels ? Encore une conception étrangère qui lui échappait, ses plaisirs charnels n'avaient étés guidées autrefois que par des pulsions animales. Et celles ci n'étaient présente que pour un seul être, cela n'est plus cela n'arrivera donc plus. Sans même sourire, comme quoi ce thème n'était même pas sujet à l'ironie pour lui, il fit non de la tête et avança un peu vers elle réfléchissant. Il était navré pour lui et pour elle cependant voilà il se devait de tenir sa parole et peu importe les conséquences il en serait ainsi. Ses yeux se posèrent sur le visage de Laya, même s'il sentait en elle beaucoup de réticence, et c'est normal, il la jugea quand même honnête. Tourmenté tout de même par ses choix, le démon inspira profondément et expira comme pour se laver de tout soucis puis se tourna vers son esclave, l'idée de rester là serait surement la plus mauvaise qu'ils auraient. Alors autant ne pas décider de cette action, serein Stayn se mit à ouvrir alors un portail vers la maison. Le Veïn. Une distorsion noire apparut sous leurs yeux lorsque Stayn tendit la main en avant pour ouvrir la brèche. Souriant, il invite Laya à le suivre au travers de celle-ci, il passa en premier d'ailleurs. L'idée qu'elle ne le suive pas ne le dérangeait pas...Il savait que les esclaves désobéissants pouvaient être tués, ça ne le dérangeait pas le moins du monde. Cependant quelque chose en lui, quelque chose de fort lui chuchotait à l'oreille que cela n'arriverait pas avec elle.

Thème de Stayn

Ses pieds foulèrent le sol du Veïn, poussiéreux, gris. Semblable à de la cendre, en face l'horizon s'étendait à perte de vue. Derrière eux au loin ils pouvaient apercevoir une chaîne de montagne, sur la gauche et la droite des forêts un peu plus loin à l'aspect étrange. Inconcevable d'ailleurs, comme dans un rêve, ces forêts sont définies comme des forêts mais une bonne partie des détails nous échappent car ça n'a pas de sens comme dans un rêve. Voilà ce qui pourrait aider à la description et à la compréhension de ces terres chaotiques. Il faisait froid, le vent soufflait fort, un frisson parcouru la peau du Seïrdan avant qu'il ne se réhabitue à la température. Ceci fait, plus de soucis. Ainsi le Veïn était à la fois cauchemardesque, effrayant et si paisible. Aucun bruit à part celui du vent qui chuchote à vos oreilles. Rien de mélodieux certes, même quelque chose de plutôt dissonant mais cela n'est pas grave car c'est le vide. Il est vrai que l'image du Veïn n'est pas que celle-ci, c'est aussi l'image des cris de douleurs à longueur de temps. Cependant, ici à ce moment précis c'en était presque paisible.

Derrière eux, le portail se refermait détruisant ainsi la seul brèche pour retourner dans un monde peut-être moins hostile pour Laya. D'ailleurs c'est lorsqu'elle foula les pieds sur ce sol qu'il comprit qu'il avait fait une erreur. En lui montait l'envie de la tuer, elle puait à des kilomètres l'ange, encore plus que sur Feleth. C'était un peu comme si la tuer venait d'être une évidence dans son esprit, elle était d'ailleurs et Stayn savait que tous ceux aux alentours ressentaient cela. Il sortit un lame de son fourreau et la pointa en direction de Laya lui faisant signe de ne pas bouger. Ceci fait, il lui donna dos et se mit à tourner autour d'elle scrutant les horizons. Plus au loin, un incendie se mit à sortir du sol grandissant jusqu'à une taille de quatre cinq mètres. Un golem embrasé. Le temps qu'il arrive ils auraient le temps d'être repartis. Cependant les ombres des Démons affluaient comme jamais. Aux pieds de Stayn sortit une ombre du sol, sautant par dessus lui prête à attaquer l'aveugle. Par réflexe il réussit à la découper en deux avant qu'elle n'arrive à sa cible.

Autant dire que Stayn n'était pas la cible. Ses lèvres lui soufflèrent de ne pas bouger quoiqu'il arrive. Un autre Démon s'approcha, tandis que d'autre beaucoup plus loin arrivaient en quatrième vitesse, d'autre lentement..Cela dépendant de leur conviction. Il fonça sur celui qui s'approchait de Laya et lui coupa la tête. Son visage se retourna vers les autres, dans le Veïn c'était un peu l'anarchie, un démon se mit à en bouffe runb autre, surement par peur de perdre son repas angélique. Dommage pour eux, Stayn profitait de cette cohue général pour recréer un portail. Alors que celui-ci se format, un cafard surgit du sol et se mit à bouffer le bras de Stayn. Oui un bon gras cafard comme on en fait plus dans Feleth, ou pas plutôt. Etait-il stupide pour s'être trompé de cible ou trop intelligent et avait comprit que Stayn allait la sortir de la. Le visage du Démon ne se crispa pas sous la douleur, mais il fronça les sourcils avant de lui envoyer son poing dans la tronche. Foutue blatte. Genoux à terre par le poids de celle-ci, il se releva après l'avoir dégagée. Ses yeux d'argents se posèrent dans ceux de Laya puis il dit:

" - Je te demande pardon, j'avais oublié que...Bref, on va repasser de l'autre côté. "

Le Démon ne lui donna aucun autre ordre a part de lui faire signe de repousser les Démons le temps qu'il ouvre à nouveau le portail. Surement seraient-ils plus en paix sur Feleth en fait. Un soupire s'échappa de ses lèvres puis ses yeux se posèrent sur son bras ensanglanté. Du sang pareil à ceux des humains, ce que Stayn ne savait pas c'était que le poison de la blatte parcourait ses veines. Quoiqu'il en soit Stayn allait recréer un portail. Mais vouloir trop gagner du temps c'est le meilleur moyen pour en perdre. Il créa un portail à la va vite et vit se poser juste à côté la sortie de celui-ci. Il s’énerva l’effaçant et recommençant recréant un portail les amenant sur l'île précédente. Sans même regarder ce que faisait Laya, il se tourna la prit sans ses bras et se jeta en arrière dans le portail le refermant aussi tôt ne laissant aucune chance à un quelconque démon voulant les suivre. Une erreur, encore. Décidément Stayn n'était pas doué pour ces portails. Ils se trouvaient dans le vide, plusieurs mètres de haut. Heureusement ils étaient au dessus de la mer, ils chutèrent ainsi. Le Démon la lâcha pour qu'elle puisse reprendre ses appuis. Puis ils rencontrèrent enfin l'eau. Douloureux, oui. Avec la force qu'ils avaient accumulés durant la chute ils furent engloutis profondément. Ceci fait, Stayn remonta à la surface cherchant des yeux son esclave pour rejoindre la berge ou leur tempête les attendaient avec impatience, au rythme des vagues de plus en plus violent.
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Ayaël "Laya" Leïn



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Ayaël
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Larmes au poing [Topic réservé] _
MessageSujet: Re: Larmes au poing [Topic réservé]   Larmes au poing [Topic réservé] EmptyLun 16 Jan 2012 - 12:53

Spoiler:


De nouveau silencieuse, le dénommé Stayn retenait désormais toute l'attention de Laya. Elle attendait. Quoi ? Qu'il fasse quelque chose, qui lui donne un ordre,... Car s'il y avait bien une chose qu'elle méprisait, c'était rester ainsi à rien faire. En fait, elle ne connaissait qu'une race capable d'agir ainsi. Pire, d'apprécier:les humains. Ah, les humains ! La jeune femme aurait pu se perdre intellectuellement sur ce sujet des jours durant. Ces être que, malgré une haine telle qu'elle pouvait parfois en être palpable, elle admirait. Plus étrange encore, elle les enviait parfois. Était-ce normal, pour une personne telle qu'elle ?... Peut-être, peut-être pas. En fait, ça n'avait de toute façon que peu d'importance : ce n'était plus qu'une esclave. Qui pouvait bien s'occuper de son avis ? Même les siens, à ce jour, étaient à la limite d'une escarmouche. Rien que pour elle. Trop d'honneur... S'ils savaient avec qui elle se retrouvait aujourd'hui, c'est avec ironie qu'elle les accueillerait. Car après tout, c'était eux les fautifs d'une telle situation.

Une nouvelle source d'énergie fit son apparition, se mêlant à celles déjà présentes. Telle une pieuvre, ses tentacules s'enroulaient et se rétractaient, avant de s'étirer à nouveau pour aspirer d'avantage de ce monde : une faille. Rien que ça. Ce démon savait donc les créer... Soit ! Ce serait sans doute bien pratique, puisque Laya n'avait aucunement ce don. Sa perception faisait qu'elle les ressentait, mais rien de plus. Et, toujours, ce sentiment de malaise accompagnait ces trous béant pour s'immiscer au fond d'elle. Mais elle tint bon. Son maître l'invitait à peine à suivre, qu'il avait déjà disparut au travers de ce cadran obscure sans porte matérielle. Alors, après un léger soupir, elle le suivit... Sans l'ombre d'une hésitation. Obéir était devenu si naturel ! Se poser des questions sur un tel sujet n'avait plus lieu d'être dans son esprit et ce, depuis bien longtemps maintenant. Son âme était devenu telle une épée forgé par un forgeron : aiguisé et travaillé dans le sens dont l'on souhaitait s'en servir. Un tel objet, n'avait pas pouvoir de contestation. Il se contentait d'être utilisé jusqu'à ce qu'il soit heureux de l'être, avant d'être soit retravaillé, soit abandonné... Tel destin attendait-il la sang-mêlé ?...

Une sensation de vide, une température frôlant le négatif,... et une atmosphère si obscure qu'elle en était irrespirable. C'est tout ce que la jeune femme fut capable de détecter, sa respiration se faisant des plus difficile dans un premier temps. Chaque bouffé lui causait une douleur atroce et, si elle n'avait pas autant de fierté et de codes de conduite, les larmes lui auraient déjà échappé devant tant d'agressivité. Un moment qui lui parut interminable fut nécessaire avant qu'elle ne se fasse plus ou moins à ce nouvel environnement. Le portail s'était déjà refermé, mais ce monde demandait d'avantage d'effort à l'esclave pour demeurer sur ses jambes sans laisser paraître ses maux, attentif aux moindres choses. Elle avait l'impression de se faire écrasé par ce monde, et l'hostilité de formes inconnus lui parvenait à bien des kilomètres à la ronde. Le Veïn. Il n'y avait aucun doute possible, c'était sur ce plan qu'elle se retrouvait. Et autant dire que, un tel lieu pour un être du dessus, c'est purement et simplement synonyme de mort. Son nouveau maître l'avait-il emmené là volontairement, ou n'était-ce qu'un oubli de sa part ?... S'il avait voulu la tuer, lui trancher la tête aurait été bien plus rapide. Et s'il s'agissait d'un oubli... La suite promettait des merveilles, si l'on peut dire. Toujours est-il, que la situation précédente sur Feleth paraissait soudain bien accueillante face à tout ça. Au loin, d’innombrables âmes se profilaient avec des envies de meurtre et de sang plus ou moins comparable. Mais les convictions différaient parfois et, de fait, certains être du monde inférieur s'en trouvaient plus rapide pour atteindre l'ange. Le combat s'engageait déjà, deux êtres perdaient la vie. Mais Laya se contenta d'obéir et de ne pas bouger. Puis, une odeur de sang lui agressa les narines. Une odeur qui venait non pas de ceux qu'elle aurait voulu réduire à l'état de poussière, mais plutôt de celui qui avait exaucé le dernier vœux d'Eckles ; plus ou moins. Etait-ce grave ?...


- Je te demande pardon, j'avais oublié que...Bref, on va repasser de l'autre côté.


Sans blague ! La sang-mêlé ne s'attarda pas sur le sujet, préférant se concentrer sur ce nouvel ordre donner : attaquer. Enfin, elle allait pouvoir songer à autre chose... Mais un problème se présenta brutalement à elle. Ici, impossible de matérialiser son armure ou sa double-lame. C'était comme si quelque chose d'immatérielle, certes, mais puissant lui empêchait toute connexion avec le monde du dessus. Elle jura intérieurement devant une telle ironie. Si elle avait su, en fin de compte, elle n'aurait pas suivit le mouvement : elle était bien trop vulnérable ici, surtout en ce moment. Elle avait déjà deux combats dans les pattes et son énergie était loin d'être inépuisable. Elle devrait donc être rapide... et agressive. Un sourire étrange prit place sur son visage. Sa main droite vint prendre possession de son épée tandis que la gauche s'emparait de sa dague. Les premières attaques s’enchaînèrent dans une violence telle que Laya en était rarement capable. Mais, toujours, elle conserva sa grâce tout en enchaînant les contre et, quand elle le pouvait, les décapitations. Son sourire étrangement accueillant et passif, en total contradiction avec la situation, demeura lui aussi. Sans doute songeait-elle accueillir la mort... non, c'était sûr : elle ne fit même pas de commentaire lorsque Stayn échoua son portail. En d'autres circonstances, elle ne s'en serait pourtant pas privé.

Une vive douleur eut soudain raison sur l'expression de son visage. Une douleur cuisante, c'était le mot : elle avait la soudaine impression d'avoir enflammé sa jambe droite qui, entre autre, avait déjà été blessé dans un précédent combat. Puis, elle se sentie violemment tiré et ne put résister à la force étrangère... Elle s'étala de tout son long. Par réflexe ou par peur, ses mains restèrent agrippé à ses armes qu'elle n'aurait lâché sous aucun prétexte. Elle se tourna toutefois sur le dos, juste à temps pour sentir quelque chose bondir au-dessus d'elle. Une chose qu'elle se contenta de planter avec son sabre avant d'en pousser le cadavre sur le côté. Le regard de l'esclave ne prit même pas le temps de descendre jusque sa jambe droite. Après une roulade arrière, elle se redressa avec vivacité. Cependant, elle du se résigner à prendre appuie sur son membre blessé. Son équilibre s'en retrouvait précaire, mais peu importe : elle suivrait les ordres. Elle se mit tant bien que mal en position de combat, prête à massacrer le prochain qui se jetterait sur elle. Seul problème : il y en eut plusieurs en même temps. L'intruse voyait déjà la faucheuse se dessiner devant elle, les yeux rieur. Mais il n'en fut rien, bien qu'une douleur cuisante la cisaille de nouveau. Cette fois-ci, c'est un serpent de feu qui s'enroula autour d'elle et la plaqua au sol. Les trois créatures qui s'apprêtaient à lui faire la peau furent fauché en plein vol dans une traîné de feu considérable. L'esclave rangea rapidement sa dague pour diriger sa main gauche désormais libre vers son propre corps. Elle estompa le petit brasier en quelques paroles bien que son souffle demeure étrangement irrégulier. Elle se releva avec des difficultés impossible à masquer vu la situation, en prenant appuie sur son propre sabre. Son attention chercha la cause de cet affront, et il était clair que ce n'était pas la seule choqué ici bas. En fait, il y eut même des fuyards... Et, entre deux, une silhouette aux ailes embrasé fit son apparition. Un feu qui ne consumait que ses plumes. L'être n'était pas loin des deux mètres et vêtu d'une armure tout aussi sanglante que ses membres ailés. Il retira sa capuche. Un visage fin, des cheveux sombres aux reflets violacés, un regard à la fois agressif et confiant... Et cette marque, sur le front, qui dégageait à elle seule une énergie singulière. Son fouet embrasé fouettait l'air comme pour fêter son arrivé dans l'action.

Laya sembla soudain paralysé, comme figé dans un temps amer. Cet homme, juste lui... C'était son père, elle le sentait. Quelque chose avait changé, c'était certain. Mais elle était persuadé de l'avoir retrouvé -à moins que ce ne soit l'inverse. Que faisait-il ici ?... Et surtout, que lui était-il arrivé ?... Des questions qu'elle crevait d'envie de lui poser. Seulement un problème résidait : celui dont elle se souvenait ne l'aurait jamais blessé ainsi. Ce monde, ce Veïn comme on l'appelait... Changeait-il à ce point la pureté d'une âme, ou bien... Tout ceci n'était-il qu'une macabre illusion ?... La jeune femme avait déjà entendu des récits, des survivants au Veïn de sa race. L'hypothèse était donc parfaitement possible. Ce monde était capable de matérialisé les plus profond de vos désirs en une forme cauchemardesque. Et pourtant. Pourtant... Elle voulait tant y croire. A tel point, qu'elle en rengaina son épée.

Quelque chose la saisit soudain pour l'emporter dans sa chute. Quelque chose ? Non, quelqu'un. Stayn, en fait, l'embarquait sans préalable avertissement dans une nouvelle faille. Mais l'attention de la survivante Leïn ne décrochait pas de l'homme de son passé. Et ce même lorsqu'elle passa la faille. En fait, elle ne revint à la réalité que lorsque son propre corps heurta une surface liquide. C'est, sans nul doute, plutôt la température glacé qui la rappela à l'ordre. Elle n'avait pas eut le temps de prendre sa respiration et, de fait, la noirceur des eaux atteignit à plusieurs reprises ses poumons. Il fallait absolument regagner la surface. Elle ignorait ou elle était exactement mais, si elle savait bien une chose sur ses éléments de prédilection, c'était qu'ils étaient inefficace dans cette prison mouvante. Elle nagea le plus vite qu'elle puisse pour atteindre l'air libre. Chose difficile, vous en conviendrez, au vue de son état de fatigue mais surtout de ses blessures. La douleur était telle, que ses larmes venaient se mêler aux eaux tortueuses. Elle se mordit même la lèvre inférieur, comme si cela l'aidait à supporter la douleur. Et le plus dur, restait à venir.

L'air libre. Enfin ! Elle prit une grande bouffée qui lui brûla la gorge. Elle respirait enfin. Du moins, enfin quelque chose d'acceptable. Cependant, le courant était violent et son attention se riva vers... Des falaises ? Oui, une falaise abrupte et saillante, précédé par des rocher tout aussi meurtrier les uns que les autres. Il ne faudrait pas longtemps avant de les percuter. Quand au temps, Laya le reconnu rapidement : elle venait de retourner sur Feleth, proche du lieu où elle avait décapité l'homme aux cheveux vert. Le seul problème, était que le portail ne l'avait pas conduite sur la terre ferme et une nouvelle situation peu enviable se présentait donc à elle. Quand pourrait-elle enfin se reposer ?... Bientôt, elle l'espérait. Elle détecta l'aura de Stayn une bonne dizaine de mètre plus loin, mais lui aussi semblait enchaîné par les eaux. Un dur choix se présenta donc à elle : pouvait-elle se permettre d'attendre avant d'agir ?... Dans tous les cas, ses codes lui criait de sauver ce nouveau maître. Elle se permit une simple seconde de réflexion pour analyser la situation. Elle devait s'éloigner du rivage, ou elle serait inefficace. Inefficace, car elle serait confronté à la roche avant même d'avoir pu réellement agir. Elle prit donc note d'une leçon qu'on lui avait enseigné sur l'océan : les lames de fond. Ce terme, était utilisé pour le courant inverse d'une même étendu d'eau. Ainsi, si la surface poussait vers la terre ferme avec ses vagues, les reflux se répercutaient d'avantage sous le liquide et emmenait à l'inverse vers l'horizon. C'était ça, sa seule chance. Vu son état, de toute façon, elle ne pourrait lutter bien longtemps à contre-courant. Alors, malgré sa mine qui devenait chaque seconde d'avantage pâle, elle prit sa respiration et disparu volontairement sous la surface. Ce qui l'aida à nager en profondeur, était sans nul doute que la température à peine positive du lieu calmait ses maux physiques. Après un temps qui lui parut interminable, elle atteignit et pu ainsi vérifier d'elle-même la puissance de ces courants marin. Elle fut emporté en moins de temps qu'il ne faut pour le dire vers une destination sans doute plus clémente. Après un temps indéterminé, sa tête sortit de nouveau de l'eau et son éloignement des falaises rocheuses atténuait la violence des vagues marines. Si elle avait imaginé que sa propre magie lui causerait tant de problème, nul doute qu'elle se serait abstenu de l'utiliser...

Concentré pour resté à la surface, elle projeta son attention plus loin. Ça y est, elle percevait avec exactitude la position du démon. Peut-être ne s'en sortirait-elle peut-être pas mais, au moins, elle devait faire son possible pour sauvé cet être qui, pourtant, lui avait été hostile à leur rencontre. Elle puisa dans ses forces. Chose difficile, mais qu'elle avait apprise à force d’entraînement et de situations parfois toute aussi mauvaise qu'en ce jour. Sa mâchoire se referma de nouveau sur sa lèvre inférieur. Du sang coula lentement, au coin de sa bouche alors que des mots d'origine ancienne s'échappaient de ses lèvres. Le vent était déjà présent, la violence aussi. Elle n'avait plus qu'à l'atténuer ou l'accentuer au besoin, et maîtriser au mieux de ses capacités la direction des différents courants... Brutalement, ses paupières s'ouvrirent en même temps que son pouvoir agissait. Elle fit en sorte de propulser son maître bien plus rapidement dans un autre courant, juste celui qui se dirigeait vers un immense rocher. Menaçant, certes, mais comportant un plateau et des côtés où il était possible de trouver bonne prise pour ni sombrer de nouveau dans les flots, ni venir s'écraser sur la falaise. Si elle le menait ici, elle était persuadé qu'il saurait s'en sortir par la suite. Elle garda donc cet objectif en tête. D'une main, elle maîtrisa ce vent qui attisait le courant de la surface et, de l'autre, celui qui lui permettrait de freiner l'impact. Le rocher arrivait à vive allure. Alors qu'elle sentait l'aura de son maître à quelques mètres de ce dernier, l'élémentaliste puisa dans toutes ses réserves et causa un courant contraire d'une violence inouïe à fin d'amortir le choc. Mais elle n'eut pas le temps de constater le résultat : ses paupières se fermaient de nouveau au monde, au même titre que sa conscience. Elle sombra dans les bras de Morphée en bien moins de temps qu'il ne faut pour le dire, et disparut sous les flots telle une tâche d'encre que l'on voudrait effacer...


----- ELLIPSE ------


Son esprit ré-intégra la réalité très lentement, à l'image d'une créature revenu d'entre les morts. Sa perception retrouva lentement ses facultés sans vraiment de grande précision. Ses doigts bougèrent, palpèrent légèrement... Un sol. Mais ni une plage, ni de la terre : de la roche et des cailloux. Elle ne savait pas réellement ou elle avait échoué et ses forces étaient si las qu'elle ne put même pas tenter de se redresser. Elle était là, immobile tel un cadavre rejeté de son propre cercueil. Complètement trempé, sa longue chevelure de neige couvrait une majorité de son corps avant de finir en zigzag entre quelques rocheux poisseux. Visiblement, le ruban de soie les attachant s'était égaré au même titre que leur propriétaire dans un lieu inconnu. Mais peut-être n'était-ce pour le moment pas si important, elle tenta de pousser sur ses bras, mais la douleur et la fatigue ne fit décoller que sa tête et ses épaules de quelques centimètres ; elle abandonna l'idée de bouger. Elle toussa, puis cracha un nombre de fois incalculable. L'eau qu'elle avait ainsi bu détala de sa bouche tel un cheval sauvage, impétueux, lui laissant un étrange goût amer. Allait-elle mourir ici, dans un lieu qu'elle n'avait même pas le courage de regarder ?... Peut-être. Mais l'idée ne lui déplaisait pas. Un léger sourire en coin étira ses lèvres. Non, ça ne la dérangeait vraiment pas, bien au contraire. Cela faisait tant d'années qu'elle avait attendu pareil moment... Elle en était presque heureuse, en fait. Alors, c'est cette idée de fin et ce sourire aux lèvres qu'elle sombra de nouveau dans l'inconscience, emporté avec grand plaisir par Morphée dans un sommeil sans rêve...
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Stayn Karhien



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Stayn Karhien
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Larmes au poing [Topic réservé] _
MessageSujet: Re: Larmes au poing [Topic réservé]   Larmes au poing [Topic réservé] EmptyMer 18 Jan 2012 - 10:58

Après avoir tenté de rejoindre la berge en vain le Démon se laissait guider au gré des vagues, il avait perdu de vue l'ange. L'eau s'était engouffrée au plus profond de ses poumons, sa promesse et son honneur l'empêchaient de partir d'ici avec un portail sans son esclave. Alors si elle mourrait,, il laisserait son sort aux vagues. Ses yeux se fermèrent, ils ne perdit pas connaissance, non ça ne lui arriverait pas. Pas tant qu'il n'était pas mort. Ses pensées étaient tournées vers le vide, à part l'échec? A part ne pas avoir réussit à sauver Laya et d'en avoir fait bon usage le Démon était des plus sereins, des plus en paix avec la mort. Cependant, voilà ce n'était pas encore son tour. Il sentit son corps remonter à la surface et face à lui il vit un rocher, Stayn n'aurait pas su décrire cette sensation de ralentissement avant le rocher. Puis sa tête le heurta avant de s'y agripper. Le rocher glissait et Stayn eut du mal à y monter. Une fois dessus il chercha des yeux son esclave. Pas ici. Puis il continue à chercher jusqu'à ce qu'il voit une forme divaguer au loin, vers la droite de la falaise. Le sang coulait de son arcade sur tout son visage, allant même jusqu'à son cou. En fait il avait percuté le rocher plutôt violemment. Ce n'est rien, il devait essayer de la retrouver. Le Démon eut des vertiges puis il vomit toute l'eau salée. Cette sensation ne lui plaisait vraiment pas. Une fois qu'il eut finit de déglutir il se tourna vers la falaise. Sur laquelle il se jeta sans hésiter pour escalader, pour un humain cet effort aurait été impossible, déjà que Stayn commençait à sentir la fatigue en lui.

Une fois en haut il se laissa rouler sur le dos puis se mit à regarder le ciel. La tempête faisait rage et difficile de dire s'ils survivraient à celle là. Il cracha dès qu'il fut redressé, ses esprits enfin revenu il se leva près à la chercher. Le Seïrdan avait noté à peu près vers où elle dérivait. Il se mit donc à courir vers cette position puis fit un bond en se jetant en avant de tout son corps. Une aura violette se mit à tourner autour de lui et lorsqu'il reposa les pieds au sol c'était une panthère noire qui courrait de toute ses forces. La créatures était plus musclée et plus grande que la moyenne, ses poils étaient aussi plus longs. La créature était majestueuse et ses performances physiques restaient à toute épreuve. Le félin sprintait donc attentif à toute odeur, à toute présence. Courant au bord de la falaise, cherchant à la fois dans l'eau et sur le rivage. Quand quelque chose attirait son regard, l'animal ralentissait et y prêtait plus d'attention. Ceci dura plusieurs minutes jusqu'à ce qu'il n'y ai plus de doute. En bas de la falaise, sur une plage rocheuse, sa chevelure blanche contrastait avec le reste monotone et gris. Sans précaution le félin sauta se servant de ses nouveau muscle et de sa nouvelle agilité pour amortir le choc sans difficulté. Le félin reprit l'apparence du Démon et Stayn se rapprocha aussi tôt.

Tout deux trempés, le temps pressait. Elle était inconsciente, Stayn posa sa main sur son cou elle avait un pouls très faible voir en voix d'extinction, il essaya d'écouter sa respiration rien. Le Démon frappa dans le sable rocheux violemment, ça n'allait pas la sauver. Comment faisaient les sauveteur déjà ? La poisse. Ce n'était pas la quelque chose d’embarrassant pour lui mais une manipulation qui lui était inconnue d'usage. Il tenta juste de reproduire les geste. Sa main alla sur sa botte ôtant d'un geste vif et rapide un couteau, il éventra la tenue de Laya de haut en bas. Faisant en sorte de dénuder au maximum sa poitrine. Ceci fait il chercha le point de compression des doigts, au niveau du sternum. Il commença alors le massage cardiaque, une fois quatre ou cinq compressions effectuées. IL lui boucha le nez et se mit à lui faire du bouche à bouche. Le Démon recommença l’expérience encore et encore. Si Stayn avait eut des Dieux, il les auraient remercier mais ce n'est pas le cas alors il mit ce compte là sur sa chance. Laya se mit à frissonner, peut-être de froid mais sa respiration légère était là. En posant sa main en dessous de son nez il la sentait et son coeur battait à présent lui aussi. Le Démon jura puis finit de déshabiller entièrement l'ange pour lui ôter ses vêtements mouillés. Il la prit dans ses bras la redressant et la tenant contre lui puis il fit apparaître un portail. Tenant comme il pouvait le restant des lambeaux de Laya sur ses épaules et le corps dans l'ange dans les bras il passa le portail espérant retoucher le " sol".

De l'autre côté, ils arrivèrent sur une plage chaude. Le soleil commençait à se coucher et c'était une toute petite île déserte, avec en son centre une forêt. Cela suffirait le temps qu'elle reprenne conscience et qu'on ne le traite pas de violeur. Vu qu'elle ne pouvait pas aller dans le Veïn...Un soupire puis le Démon se rapproche avec l'ange encore nue dans les bras au niveau de la plage. Il la dépose lentement avant de la regarder et comprendre qu'il devrait peut-être l'habiller. Stayn fit apparaître un feu en claquant des doigts à côté d'elle puis fit ensuite apparaître sa langue cape. Il ne savait faire venir que ses objets à lui, ses propriétés. Il en était ainsi. Stayn fit comme il put pour l'habiller, et même si c'était un Démon son regard restait indifférent à cette chair là. L'ange se retrouvait donc à présent vêtue d'une seule et unique cape noire qui cachait la globalité de son corps jusqu'à ses mollets, il avait même fait en sorte de lui mettre la capuche pour qu'elle ne soit pas gênée par le vent. Ceci fait il fit en sorte d'accrocher leur vêtements en hauteurs pour qu'ils sèchent. Enfin Stayn garda tout de même ses bottes et son pantalon. Le Démon s'étira puis refit un bond en avant se retransformant en panthère laissant Laya derrière lui pour aller chasser de quoi manger.

Lorsque la panthère revint sur les lieux, elle avait dans la gueule un singe de bonne taille et deux agoutis. Il faisait nuit et surement Laya s'était-elle déjà réveillée. Le Démon déposa près du feu la nourriture puis son énergie noire et violette se mit à tourner autour de lui refaisant de lui un être d'apparence humaine. Serein il demanda alors:

" - Tu es réveillée ? Comment te sens tu ? "
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