''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Faisons un petit tour...

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Vincent Destroy



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Vincent Destroy
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Race : Humain
Classe : Marionnettiste
Métier : Mercenaire
Croyances : La magie créatrice
Groupe : Solitaire

Âge : 24 ans

Messages : 16


Faisons un petit tour... _
MessageSujet: Faisons un petit tour...   Faisons un petit tour... EmptyDim 22 Jan 2012 - 2:14

Assis sur le trône de son père bien trop grand pour lui autant par sa taille que par sa signification symbolique, le dernier Destroy fixe comme son père avant lui les portraits de toute son ascendance. A chaque fois qu'il passe sur celui de son père, ses yeux s’embuent et quelques minutes passent pendant lesquelles il détaille cet homme qui fut autrefois son guide et maître d'arme autant qu'un parent. Et lorsqu'il pense à tout ce qu'a représenté son père, il ne peut s'empêcher de se rappeler son maître en magie qui a sacrifié sa vie en vain. Le résultat est bien pire que tout ce que Vincent aurait pu imaginer en terme de prix à payer, sa gouvernante n'est ni plus ni moins qu'une machine à travailler, son humanité n'est plus et ne reviendra jamais.
Cependant, une idée fixe remonte parfois à la surface quand il n'y prend pas garde. D'un naturel réfléchi, le maître des marionnettes imagine toute sorte de solution pour annuler ce qu'il a fait. Non pas faire revenir son maître du royaume des morts, il sait maintenant qu'une vie en vaut une autre et bien plus, mais au contraire libérer la "permanente" du fardeau dont il est le seul responsable. Le salut de son âme n'est pas en la vie mais bien dans la mort qu'il devra lui donner. Sachant le sort qu'il a fallu employer pour sceller l'esprit dans le cœur de Vincent, il se doute qu'il sera bien plus difficile de l'en déloger, l'affaire sera bien plus délicate. En pensant à son cœur dans le corps mécanique, un spasme de la poitrine lui fait porter la main sur son cœur artificiel brillant à l'intérieur de son grand manteau rouge. Il peut de ses doigts suivre les contours de du socle qu'il a lui-même fabriqué puis assemblé au tout. C'est ce "cœur" qui est à l'origine de tout.
Vincent se lève, descend les trois très larges marches le séparant du sol, puis se dirige vers la porte en silence. En marchant dans les couloirs, il se demande de plus en plus s'il n'a pas besoin d'aide ou au moins, de renseignement sur la magie. Lui qui hait les études longues n'a pas pris le temps d'en apprendre plus sur les magiciens en général et entrer dans le fond de son apprentissage. Il n'est même pas sûr que la forme soit vraiment acquise. A la fin, Il s'est contenté de suivre la voie qui lui plaisait le plus sans savoir qu'il allait être handicapé par ses lacunes. En y repensant, il regrette d'avoir gâché tant d'année à Beolan à ne rien faire.
Perdu dans ses réflexions, il bute à plusieurs reprises sur les murs et les pantins travaillant sous les ordres de la "permanente". Arrivé dans le jardin immense avec quelques bosses et pas mal de coupures, il prend une silencieuse mais grande décision: il retourne à Beolan.

Monter une tour, c'est pas la joie. Une réflexion comme une autre pour passer le temps en gravissant les marches de la tour des mages. Un nom tout à fait enchanteur, c'est merveilleux l'imagination. Où diable ont-ils trouvé le nommeur de ces endroits au nom commun? Il est vrai que l'on dit dans l'Est que chaque taverne cache une muse solitaire, mais pas celles de Beolan visiblement. Ou elles se sont tous concertées pour laisser tomber l'inspiration de noms originaux de leur domaine de juridiction. En bref, Vincent divague à force de gravir les marches. Si son coeur était encore de chaire, il n'aurait pas suivit le rythme de ses jambes. Il est décidément loin de la volonté et de la force de ses ancêtres. Il n'a hérité d'eux que la couleur de cheveux et la talent du maniement de l'épée fine et de la lance.
Ce qui le surprend le plus pendant sa montée est le monde qu'il y a à force de monter. Plus il se rapproche de sa destination, plus il y a de personne s'affalant sur les escaliers de façon à barrer le chemin sans faire attention aux passants. Et lorsqu'il en frôle certains pour la plus part plus âgés que lui, des regards intensément meurtriers lui font accélérer le pas, un rictus désobligé sur le visage.
C'est en découvrant le dernier étage qu'il se rend compte que ses efforts ne sont peut- être pas si disproportionnés. En effet, Vincent déteste le gaspillage et les regrets, que cela concerne ses actions ou son énergie. Et donc, il avance dans cette immense pièce rempli de livres et de tables de toutes les tailles où discussions passionnées et lectures silencieuses se condensent en un tableau d'une harmonie décalée. En somme, s'il y a un lieu où les réponses sont, c'est bien celui- là.
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Faisons un petit tour... _
MessageSujet: Re: Faisons un petit tour...   Faisons un petit tour... EmptyDim 22 Jan 2012 - 23:12

Haocia Nerini
Les sorcières apprennent par elle-mêmes. Mais il y a des fois où il faut laisser de côté son isolement et sa fierté pour aller s'inspirer de ce qu'ont fait les autres avant. C'était la raison de la venue de Haocia à Beolan, et plus particulièrement à la tour des mages. Il y avait beaucoup de livres de magies de toute sorte, et beaucoup de mages de toutes sortes. Partager ses connaissances étaient une
démarche à entreprendre si l'on voulait gagner en puissance. Tisser des relations aussi. La sorcière avait beau être cruelle, elle n'en restait pas moins sociable et aimable avec les personnes du même camp qu'elle, à savoir celui du Roi. Elle avait monté rapidement les marches deux à deux, ignorant les gens sur son passage, faisant voler sa cape ample et noire comme une ombre éphémère et passagère. En effet elle n'était que de passage dans cette tour, elle voulait juste en apprendre toujours plus. Il était rare qu'elle quitte la capitale du Royaume, et son palais royal, mais entre la torture et ses pouvoirs, le choix était vite fait.

Quoiqu'il en soit, elle était enfin arrivée dans une immense et majestueuse bibliothèque. Elle s'avança au centre de la bibliothèque, et observa la salle dans son ensemble. La pièce était divisée en deux étages, et il y avait un nombre incalculable d'étagères et de rayons. De nombreux mages discutaient ensemble à quelques tables disposés dans la pièce. Il y avait une sorte d'ambiance convivial, comme si tous ceux qui étaient tant incompris par leurs pouvoirs dits surnaturels, se retrouvaient. Comme des retrouvailles de famille. Ici, porter un masque était un courant, et la sorcière passait inaperçu, elle était comme les autres. Bien que certaines magies étaient complètement différentes. Bref, cette bibliothèque mettait Haocia dans son élément, elle était une vraie érudit, une encyclopédie ambulante, de part son éducation. Il ne faut pas oublier que son père était médecin et chercheur. Elle s'avança lentement et paisiblement, se sentant bien dans cet endroit pourtant rarement fréquent. Elle marchait entre les rayons, observant avec attention les différents livres qui s'offraient à elle. Prêts à être dévorer et vider de leur savoir.

Puis elle s'engouffrait dans les rangs, et plus ses bras devenaient lourds. Lourds de grimoire et de livre de magie en tout genre. Des sorts d'illusion, de transformation, de régénération. De vengeance.
C'était le plus important il ne fallait pas qu'elle le perde de vue. Ne pouvant plus porter de livres, elle se dirigea encore plus lentement, le dos courbé, vers une table vide. Elle posa les livres qui s'étalèrent immédiatement sur la surface ronde, puis elle s'assit. Elle ouvrit un grimoire, celui qui l'intéressait le plus. Il parlait de la métamorphose. Depuis qu'elle était adolescente, Haocia savait se transformer en corbeau, et elle voulait en apprendre plus sur ce pouvoir utile. Elle ne trouvait pas ce qu'elle cherchait, elle savait déjà tout ce qui était écrit. Mais les dernières lignes retinrent son attention. Parlant d'une légende très ancienne et oubliée, qui portait juste le nom de « Onieth ». Quel était-ce ? Elle se releva d'un bond de sa chaise, voulant absolument trouver cette légende. Elle devait forcément s'y trouver dans cette bibliothèque !

Elle se leva, et s'avança rapidement, lorsque de son élan elle percuta un malheureux qui était resté planté en plein milieu du lieu de passage. L'homme était assez fort, et lorsqu'elle le bouscula, elle manqua de tomber en avant. Elle reprit son équilibre, et tourna son bec vers l'homme aux cheveux blancs. Elle le dévisagea, mais eut une sorte d'intuition étonnante. Elle le fixa toujours cet homme, faisant abstraction de toute chose. Son intuition raisonnait dans tout son esprit. Il fallait qu'ils se rencontrent. Elle se redressa, et posa sa main sur son épaule amicalement en disant :


Veuillez m'excuser messire, je suis tellement passionnée que j'oublie parfois qu'il y a du monde autour. Pourrais-je vous demander votre nom, et votre domaine de magie ?

Elle était directe. Quand il s'agissait de ses confrères, Haocia n'était pas réservée. Elle se sentait parmi les siens. C'est pourquoi d'un côté elle était encore plus blessée quand certains sorciers ou autres magiciens décidaient de choisir la Rébellion. La magie est impartiale, elle ne devrait pas choisir de camp. Si elle avait choisi celui du Roi, ce n'était pas parce-qu'elle partageait ses idées, c'était juste qu'elle voulait pouvoir exercer librement ses pouvoirs sur quelqu'un, par la torture, et ce n'était aussi qu'une question d'intérêt personnel. Que d'histoires.

Elle observa l'homme plus en détail. Elle ne savait décrire ce qui l'attirait. Ce n'était pas une question d'attirance physique ou sexuelle. Comme un lien magique. Seuls les magiciens pouvaient comprendre ce genre de phénomène. Il était plus grand qu'elle, et elle devait lever légèrement la tête pour observer son visage en détail. Il était stoïque, mais cela ne lui enlevait en aucun cas son charme. Mais ce n'était pas ça le plus important pour Haocia.
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Vincent Destroy



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MessageSujet: Re: Faisons un petit tour...   Faisons un petit tour... EmptyMer 25 Jan 2012 - 14:25

Vincent Destroy s’avance lentement dans cette grande salle sans pouvoir détacher ses yeux des nombreux ouvrages qui composent chaque étagère. Une lumière blanche venant de partout à la fois forme une aura blanche transparente à chaque être peuplant les lieux. Il suffit de concentrer un moment sa vue sur une silhouette ou un groupe uni pour que se détache cette lumière irréellement grisante. Par contre, les livres reflètent cette belle luminosité et la dévie pour en faire une cristalline de couleur semblable à une armée de flèche se dispersant dans chaque coin de la pièce. Le jeune magicien aime à penser que c’est chacune de ces flèches métaphoriques qui vient interpeller les lecteurs lorsqu’ils réfléchissent pour les faire venir à eux. C’est les livres qui appellent à eux leur maître et non le contraire, leur fonction étant de renseigner le maximum de monde.
Pendant cette analyse intense, comme chacune de celles d’avant, les mages se déplaçant d’une partie à l’autre de la bibliothèque se fraie un chemin à travers lui qui ne fait nullement attention à ce qu’il fait. Il ne voit qu’à peine ce qu’il y a devant lui et parfois, il perd complètement de vue son environnement direct. C’est dans l’un de ces moments qu’il percute sans réfléchir un personne qui doit être aussi tête en l’air que lui pour ne s’être pas écarté à temps vu la lenteur du déplacement du marionnettiste. Malgré la surprise, un réflexe inné vient soulever son pied droit pour le porter bien derrière lui, bloquant toute tentative de désarçonnement. Son buste pourtant se penche légèrement vers l’arrière pour absorber au mieux la poussée. L’inconnu se redresse rapidement et lève vers Vincent un visage masqué qui l’intrigue tout à coup. Il s’est toujours demandé ce qui pouvait pousser des êtres aussi puissants que les mages à se cacher, celui-là est en plus habillé de noir des pieds à la tête. « Corbeau » fut le mot qui vint très rapidement à son esprit.

"Veuillez m'excuser messire, je suis
tellement passionnée que j'oublie parfois qu'il y a du monde autour.
Pourrais-je vous demander votre nom, et votre domaine de magie ?"


Lui qui n’a jamais parlé plus de quelques secondes à une femme à part son ancienne maîtresse, la voix lui paru cependant d’une familiarité déconcertante. Savoir qui elle est serait peut- être intéressant pour lui, c’est du moins sa première opinion. Il reprend sa préstance et dit tout à fait naturellement:

« Je m’appelle Vincent Destroy, pour vous servir. Je suis marionnettiste, plus connu sous le nom de Maître des marionnettes. Je ne vous ait jamais vu ici pendant mes études, quel genre de passionnée évite ses semblables ? »
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MessageSujet: Re: Faisons un petit tour...   Faisons un petit tour... EmptyJeu 26 Jan 2012 - 17:34

Au premier coup d’œil, l'homme parut surpris et intrigué, il la dévisageait. Elle avait l'habitude, en portant son masque elle savait à quoi s'attendre, mais avec les sorciers, c'était normalement beaucoup plus rare. Elle croisa son regard parmi les deux trous de son masque, puis détourna la tête pour observer autour d'elle. Elle était dans le passage avec lui, et se rendait bien compte qu'elle gênait les autres magiciens. La surprise du jeune homme fut brève, et il reprit tout de suite une posture détendue. Il se présenta, et son domaine de magie intrigua la jeune femme. Elle en avait vaguement entendu parlé, et rare était ceux qui pratiquaient ce genre de...magie. Puis, sa question fut très étrange, mais très vraie. Elle comprit que Vincent était un habitué des lieux, et se sentit un peu sotte à sa réflexion. C'est vrai qu'elle préférai tester ses sorts elle-même sur les prisonniers du Roi, et qu'elle négligeait cette ville, qui devrait pourtant être sa ville natale, en quelque sorte. Mais elle avait préféré rester à la capitale, dans son palais blindé, isolée de tout. Elle ne sut pas quoi répondre à sa question, c'est pourquoi elle se contenta de dire dans un petit rire :

Je suis une passionnée débordée. Je viens ici que quand j'ai vraiment le temps.

Tandis qu'ils discutaient, les mages continuaient de passer autour d'eux, et les frôlaient ou les bousculaient pour passer. Cela agaçait la sorcière, qui prit l'initiative de tirer Vincent par le bras pour se ranger près d'un escalier, dans un endroit plus calme et moins dérangeant pour les autres. Elle le relâcha immédiatement, elle n'avait pas l'habitude de toucher les gens de cette façon, mais elle se sentait étrangement à l'aise avec cet homme. Haocia avait beau avoir une grande connaissance de la magie, celle-ci gardait ses mystères, comme le lien magique qui mettait en confiance deux magiciens. La magie était l'essence des magiciens : logique. Mais peut-être était-ce cette essence qui les liait, comme les arbres sont liés entre eux par l'essence de la nature. Cette hypothèse était intéressante, mais il ne fallait pas qu'elle change de sujet. Elle observa Vincent, et reprit sur un air plus intrigué cette fois-ci :

Marionnettiste ? Pouvez-vous m'en dire plus ? Cela a l'air véritablement intéressant.

Et elle le disait sincèrement. Haocia n'avait jamais fini d'apprendre de nouvelles choses. Plus elle pouvait en savoir, mieux c'était. Avant qu'il ne s'explique, elle observa autour d'elle, et leva son bec vers les hauteurs de la bibliothèque, ça en donnait presque le vertige. Elle baissa la tête, car les lustres l'aveuglaient par leur lumières qui se dispersaient dans tous les sens. Puis elle regarda sa table au loin, et repensait à cette légende qu'elle avait lu. Il fallait qu'elle en sache plus à ce sujet. Mais pour l'instant, le plus important, c'était Vincent. Il avait les cheveux blancs, mais semblait pourtant très jeune. C'était une couleur de cheveux plutôt rare. Était-il humain pour avoir une couleur de cheveux pareil ? Même si elle était accoutumée aux faits surnaturels, elle était toujours étonnée de voir de nouvelles choses.

D'ailleurs, elle était étonnée d'avoir pu trouver des informations sur son pouvoir. Elle ne pensait pas que ce don était connu. Elle aurait préféré que personne ne soit au courant, car elle aurait pu garder ce secret, cet avantage sur les autres. Elle se servait souvent de ce don pour aller espionner les rebelles dans la capitale. Cette bibliothèque devait vraiment être ancienne pour recueillir autant de livres, autant de légendes. A son avis, il était impossible de lire tous les livres en une seule vie. Mais de toute façon, la lecture ne remplacerait jamais l'expérience. Pour Haocia, il était largement mieux de découvrir par soi-même, par des expériences, que par des livres, même si c'était toujours enrichissant. Enrichissant, comme la discussion que Haocia et Vincent venait d'entamer. Elle remarqua alors qu'elle ne s'était pas présentée, mais elle ne dit rien, car elle voulait pas interrompre son interlocuteur, quand le temps sera venu, elle le ferait.
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MessageSujet: Re: Faisons un petit tour...   Faisons un petit tour... EmptyDim 29 Jan 2012 - 21:33

Un bref moment d’hésitation de la femme au masque apprit à Vincent qu’il avait peut- être touché un point sensible ou au moins, il l’a déstabilisée. Il ne s’en veut pourtant pas et n’a pas l’impression d’avoir dit quelque chose de mal, son manque de tact ne l’étonne même plus, il sait qu’il est trop direct et s’en fiche tant que ça marche. Il attend une réponse clair et sans détour, par pure formalité, que ce soit un mensonge ou une vérité. Il aime à tout prix tester les gens, surtout quand il sent qu’il entre dans un terrain dangereux, même- s’il ne voit toujours pas en quoi ce terrain là en est un. Il décide donc de continuer sur ce chemin là, trifouiller son passé à travers elle et voir comment elle va le prendre, par esprit scientifique.

Je suis une passionnée débordée. Je viens ici que quand j'ai vraiment le temps.

Le magicien acquiesce doucement tout en la fixant dans les yeux, repérant au même moment une sorte d’absence dans son regard, comme-ci elle était loin... Voulant en savoir plus sur ce qui la « débordée » tant, Vincent racle sa gorge pour prendre le temps de formuler intelligemment sa réponse, quand la jeune magicienne l’emporte sans crier gare, mais sans brutalité non plus, vers un coin tranquille. Il se laisse faire, le visage impassible, avec un pli au niveau des sourcils, seul marque d’étonnement. Lui qui n’a jamais eu de contact véritable avec les gens, la main de la jeune femme sur sa peau, même indirectement, est une secousse dans son âme solitaire. Quelle audace !

Marionnettiste ? Pouvez-vous m'en dire plus ? Cela a l'air véritablement intéressant.

Rajustant son manteau puis reprenant constance, le marionnettiste pose sur son interlocuteur un regard plein de mystère qui irait normalement de pair avec un sourire au coin qu’il n’a pas et ne sait pas faire. Même-s’il avait envie d’en faire un, ce serait une sorte de mocheté du visage qui le rendrait désagréable à voir et à se rappeler. Peut- être lui faut- il de l’entraînement ou bien plus que cela, une compagnie sur qui s’entraîner.

« Et bien… Disons que comme la magie se sert d’engrenages mystérieux pour animer le monde et ce qu’il contient dans un juste dessein de sa part, j’use du même phénomène avec des machines, dans un but bien plus personnel… »

Une idée lui trotte la tête, une idée qu’il veut mettre en pratique. Lui qui a toujours beaucoup de question en tête, surtout concernant les inconnus, et ayant peu de manières pour ne pas dire aucune, il se dit qu’il serait temps qu’il entre dans ce corbeau en cage et qu’il en sache d’avantage. Cette femme en noir l’intrigue, rien au monde ne l’a jamais autant intéressé en si peu de temps à part la mécanique magique et une certaine femme aux yeux verts. Il n’ose parler de lien car les conclusions hâtives lui donnent la nausée, mais une force le pousse à la chercher, à creuser pour y trouver ce qu’il ne devrait peut- être pas découvrir ou ne rien découvrir du tout. Après quelques secondes d’hésitations, il reprend comme pour relancer un débat qui dure depuis des heures :

« En fait, je pense que chaque chose est disposée à être là où elle est et à remplir la fonction qu’elle exerce. Quelle est la tienne en ce monde ? Es- tu seulement une femme qui se balade avec un masque ou y a-t-il une profondeur en cela ? »
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MessageSujet: Re: Faisons un petit tour...   Faisons un petit tour... EmptyDim 29 Jan 2012 - 22:54

Impassible. C'était la première impression qui venait à l'esprit de Haocia en observant son visage quand elle lui parlait sur un ton plutôt aimable et amical. Mais il ne rendait rien. Il restait froid, et stoïque. Elle se dit que c'était sûrement une sorte de timidité, de réserve, après tout cela ne faisait qu'une poignée de minutes qu'ils venaient de se rencontrer. Il restait évasif, , lui donnant des informations sans rentrer trop dans les détails. C'était frustrant, mais seule la sorcière était au courant de ce sentiment. Enfin, elle était partagée entre cette frustration de ne pas connaître, et cette sorte de déception causé par la frustration, et sa part de mystère lui donnait aussi envie de le découvrir. Elle ne comprenait pas l'intérêt de sa magie, mais peut-être était-ce parce-qu'elle n'avait pas le « but personnel » du marionnettiste. Mais patience, elle finirait par le savoir s'ils s'attardaient dans ce lieu ensemble.

Comme elle avait l'habitude, l'homme était tout aussi intrigué qu'elle l'était à son égard, et il tentait de découvrir qui elle était. Bien que son masque faisait de l'ombre, on voyait toujours deux billes bleus bien claires qui se distinguaient dans cette ombre. Un regard perçant et à l'affût. Mais il était toujours difficile de bien le voir de près, car le long bec de son masque installait une distance, un obstacle infranchissable avec l'interlocuteur. Elle avait encore beaucoup de questions à lui poser, mais c'était chacun son tour. Il voulait sans doute aussi découvrir ce qui se passait sous ce masque, comme tout le monde d'ailleurs. Pourquoi les gens s'obstinaient à vouloir la sortir de son doux anonymat ? De son masque qui lui fait oublier. Oublier quoi ? Son vrai visage. Sa vraie personnalité. Ce masque la complaisait dans son mensonge, mensonge qui s'était lentement transformé en une vérité ignoble et infâme. Le masque de l'horreur, cachait un visage dégoûté. Mais ça, personne ne le savait, pas même elle.

Il prit la parole, et elle le fixait. Elle ne laissait cette fois-ci rien transparaitre dans son regard. Ses yeux bleus avaient la couleur de la glace, mais aussi la température. Il n'y avait pas besoin de voir l'expression de son visage pour comprendre que la sorcière s'était brusquement rétractée à la question du marionnettiste. Quand on appuie sur la tête d'un escargot, il rentre automatiquement la tête dans sa coquille. Haocia était l'escargot, Vincent était celui qui appuyait. Le masque était la coquille. Elle recula instinctivement la tête, comme pour instaurer légèrement plus de distance entre eux, ses épaules remontèrent, comme si elle se braquait. Non, pas « comme si », elle se braquait vraiment. En plus, elle ne partageait pas du tout son point de vue. Croire que chacun avait sa place, c'était croire à une divinité, à un destin qui avait tout prévu depuis le départ. Hors, pour elle, ce n'était que le croisement de milliers de hasard qui avait fini par donner ce qu'elle était aujourd'hui.

Même si l'homme paraissait au départ froid, il aborda Haocia en la tutoyant. C'était aussi un changement plutôt étonnant, mais ce n'était pas ce qui choquait le plus la sorcière. Après tout, entre sorciers on pouvait bien briser les barrières des bonnes manières. Elle se calma lentement, ne pouvant pas non plus paraître comme la dernière des psychorigides. Elle prit un ton plutôt ironique pour répondre à Vincent :


Et bien, je suis tortionnaire au service du Roi si tu veux tout savoir. Après, si tu veux savoir les raisons qui me poussent à porter ce masque, il faudra sûrement attendre longtemps. Je puis seulement te dire que je le porte en hommage à mon père qui était médecin.

C'était l'une des raisons. Infime raison. Ce masque symbolisait aussi son don de se transformer en corbeau à sa guise. Elle tourna la tête vers sa table, et aperçut un mage qui se penchait sur le grimoire où était inscrit la légende qu'elle avait lu avant d'aborder le sorcier. Elle se redressa, et tendit la main brusquement vers le grimoire, qui se referma et étonna le mage en question. Puis elle plia le bras et ramena sa main vers elle, pour faire voler lentement le grimoire jusqu'à elle. Elle attrapa le grimoire, et le garda entre ses bras. Elle faisait peut-être ça aussi pour épater son interlocuteur, et lui montrer un petit échantillon de ses pouvoirs. En effet, elle voulait aussi changer de sujet de conversation, elle n'aimait pas parler d'elle, et surtout sur son masque. Elle tourna la tête vers le marionnettiste et continua :

Je suis aussi une sorcière plutôt douée, sans vouloir me vanter. Mais pour ce qui est de la profondeur, je pense que il serait préférable que tu découvres ça par toi même. En attendant, pourrais-je avoir un petit aperçu de ton pouvoir ?

Et voilà. Une question, et le poisson était noyé. Elle ne voulait pas s'attarder sur sa personne. Elle n'aimait pas parler d'elle. Surtout qu'elle avait encore beaucoup de questions à poser à cet homme qui l'intriguait, et qui l'attirait.
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MessageSujet: Re: Faisons un petit tour...   Faisons un petit tour... EmptyMar 31 Jan 2012 - 12:02

Un mouvement de recule peut- être ? Non elle n’avait pas bougé. Alors que ressent Vincent en ce moment alors qu’il a l’impression que la jeune femme le fuit soudainement ? Rien, juste une irrésistible envie d’en savoir toujours plus sur elle. La tête de son interlocuteur bouge légèrement comme cherchant un point d’air où se réfugier puis parle d’un ton monocorde, avec une froideur totale et une ironie dans la voix que ne remarque pas Vincent pendu à ses lèvres:

Et bien, je suis tortionnaire au
service du Roi si tu veux tout savoir. Après, si tu veux savoir les
raisons qui me poussent à porter ce masque, il faudra sûrement attendre
longtemps. Je puis seulement te dire que je le porte en hommage à mon
père qui était médecin.


Le roi… le roi… le roi… Un vide immense se fait en Vincent dont l’environnement extérieur disparaît de son champ de vision. Qui a ruiné sa famille ? Le roi. Qui a déchu sa noble naissance ? Le roi. Qui est la cause de la mort de ses parents ? Le roi. Pourquoi ce nom revient- il incessamment ? Que ce soit dans son esprit torturé ou dehors, parmi les gens. Le marionnettiste est de plus en plus persuadé que la popularité de Kaull grandis à mesure qu’il détruit. Le monde entier est à ses pieds de bon grès et il ne pourra jamais venger sa lignée bafouée. Il n’a pas fait un mouvement de cils, même pas une expression alors que bouillonnait en lui la colère de tout un rang.

Ses pensées s’arrêtent net lorsqu’il voit le masque bouger et se tourner vers une table pas trop éloignée. Il pense que c’est devant cette table qu’ils se sont rencontrés, mais il n’en est pas sûr puisqu’il y a déjà un homme assis, lisant un livre bien fournis. C’est au moment où le grimoire vole vers eux que ses doutes se confirment, le bras tendu de la tortionnaire ferme le livre sous les yeux ébahis du lecteur puis le fait venir à elle en un geste. La télékinésie est le pouvoir que Vincent aimerais le plus maîtriser mais qu’il n’arrive pas. En premier lieu parce qu’il est bien plus aisé d’avoir des prédispositions importantes dès la naissance puisque c’est une capacité de l’esprit bien plus que du corps, et une grande concentration. Or, il n’a ni l’un ni l’autre lorsque cela concerne la magie classique.
Le masque revient à Vincent et ses yeux bleus perçants comme une dague le maintient dans une fascination euphorisante. Une grande excitation monte en lui, il voulait enlever le masque et voir ce qui portait les deux lanternes bleus.

Je suis aussi une sorcière plutôt
douée, sans vouloir me vanter. Mais pour ce qui est de la profondeur, je
pense que il serait préférable que tu découvres ça par toi même. En
attendant, pourrais-je avoir un petit aperçu de ton pouvoir ?


Découvrir cela par lui-même… Serait-ce une invitation ? Le maître des marionnettes place ce petit bout de phrase dans un coin reclus de son esprit puis réfléchit un moment. Invoquer la « clef » ne serait pas très difficile, il devrait juste trouver un espace plus grand. Mais il voulait à la fois l’impressionner et en même temps, comme la télékinésie, ne montrer qu’un petit aperçu de sa magie. Son pantin est sa deuxième merveille, la deuxième de trois grands projets. Puisque le sort dont a usé la sorcière plus tôt est une des bases de sa formation, il va donc lui montrer l’une des bases de la sienne, une formation en autodidactie, mais une formation tout de même.

« Et bien… Je vais te montrer ce qui a fait ce que je suis aujourd’hui et qui me vaut mon titre en ces lieux de grande magie »

Tout en parlant, Vincent défait d’abord les boutons de son manteau sans la quitter du regard, défait enfin quelques boutons de son chemisier, jusqu’au niveau du cœur, et laisse paraître son cœur artificiel qui lui est indispensable autant qu’un cœur humain. Se trouvant dans une certaine pénombre, la lumière bleue en jaillissant éclaire tout autour d’eux comme une aura merveilleuse, certains mages tournent leurs yeux vers les deux compères. La lumière les enveloppe comme le ferait celle d’une luciole géante, ce n’est que pure magie et technologie, son chef-d’œuvre.

« Tu te demandes certainement ce que c’est n’est pas ? C’est mon cœur et ma flamme, c’est mon œuvre et mon arme, je peux te dire sans conteste que c’est une merveille de la magie moderne. »


Vincent passe son doigt sur le bord circulaire du couvercle du « cœur » et appuie sur un point spécifique. La face ronde apparente se lève, la lumière devient plus intense. Si l’on se concentre bien, on peut voir les engrenages complexes semblables à ceux des horloges et d’autres mécanismes plus obscurs. Il le referme aussitôt, refait les boutons de ses vêtements, puis pose son regard sur elle, avec la nette impression d’en avoir peut- être trop fait finalement…
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MessageSujet: Re: Faisons un petit tour...   Faisons un petit tour... EmptyMar 31 Jan 2012 - 20:00

Il ne la quittait pas des yeux, mais elle non plus. Pourtant, ils n'étaient pas devenus hostiles l'un envers l'autre pour autant. Elle se demandait si c'était le masque qui faisait cet effet. Et si elle l'enlevait, se désintéresserait-il d'elle ? C'était stupide. Il fallait s'intéresser à la magie, après tout, la tour des mages était faite pour ça. Elle passa tout de même instinctivement sa main sur le haut de son masque pour vérifier qu'il était bien mis, tout en l'écoutant parler. Elle appréciait l'initiative de sa démonstration. L'expérience, c'est tout ce qui comptait. Il prétendait être connu à Beolan, elle était donc vraiment tombée sur la bonne personne. Si elle avait été superstitieuse, elle aurait pu croire que la chance était avec elle. Mais ce n'était qu'un hasard, un bon hasard. Les dernières paroles que tint Vincent mirent l'eau à la bouche de la sorcière, et elle ne fut pas déçue du résultat...

Il déboutonna sa chemise, ce qui gêna un peu la sorcière qui n'avait pas l'habitude qu'on se déshabille devant elle, elle tourna les yeux par réflexe, faisant semblant de jeter un bref regard à ce qui se passait dans la salle. Mais un objet étrange dans la poitrine de l'homme l'obligea immédiatement à lui redonner toute son attention. Ses yeux s'écarquillèrent, faisant ressortir encore plus le bleu de ses yeux parmi les deux trous du masque. Il n'y avait plus d'ombre, et on pouvait bien distinguer la stupéfaction de la jeune femme. Elle était habituée aux choses normales et surnaturelles, mais là, c'était vraiment une découverte surprenante, et très captivant. Elle leva la main pour toucher, car elle était très tactile. Le toucher était essentiel pour elle, pour s'imprégner de l'objet, tenter de le comprendre, et aussi pour vérifier que ce n'était pas une illusion, que c'était du sensible, du concret, du palpable. Mais elle rebaissa rapidement sa main quand il se mit à lui continuer.

Son visage était éclairé d'une lumière bleu, une lumière chaleureuse et apaisante. Sa peau, ses cheveux, tout était bleu, tout était magnifiquement bleu. Elle releva légèrement la tête pour observer les réactions autour d'elle, et se rassura de voir qu'elle n'était pas la seule à être étonnée. Décidément, elle devait vraiment revenir plus souvent à cette tour de mages, car elle n'était pas au bout de ses surprises. Cette lumière si belle, elle semblait les rapprocher. C'était son cœur, il lui montrait son cœur. Il lui montrait sa faiblesse, sa fragilité, mais aussi sa force, ce qui le tenait en vie. Pour Haocia, c'était une grande preuve de sincérité. Sa méfiance était presque balayée. Mais le masque ne tomberait jamais. Il ne faut jamais dire jamais, surtout à Feleth, mais ça, la sorcière ne le savait pas.

Si elle avait vu sortir ses yeux de ses orbites pour marquer son étonnement, elle l'aurait fait. La lumière éclaira encore plus les deux magiciens, laissant encore mieux voir ses deux yeux, et sa peau pâle autour. C'était magnifique. Beaucoup plus beau qu'un cœur humain, visqueux, mou et saignant.
L'on dit que le cœur est le centre de l'amour, alors pouvait-il aimer ? Des milliers de questions fusaient dans sa tête. Comment son sang se répandait-il ? Avait-il au moins du sang ? La magie était mystérieuse, et Haocia ne faisait qu'en prendre un peu plus conscience à partir de ce moment. Elle était sûre maintenant, de ne jamais réussir à tout connaître du vaste domaine qu'est la magie. Sa vie avait un but éternel, elle ne serait jamais en manque de sens dans sa vie. Cette découverte aurait pu l'émouvoir, si elle avait été capable d'être sensible et sentimental, mais ce n'était pas le cas. Mais elle ne put s'empêcher de susurrer :

C'est magnifique.

Un instant bref, trop bref à son goût. Elle voulait s'approcher de lui pour observer de plus près ses milliers engrenages complexes et agités, mais son masque faisait obstacle. C'était la première fois que son masque la gênait. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle l'enlèverait ! Puis il referma brusquement sa chemise, sans même avertir la jeune femme. Elle n'avait pas été préparé, elle restait sur sa faim. Ses yeux étaient toujours autant écarquillés, mais elle fixait désormais Vincent, qui tentait toujours de comprendre le regard que transmettait la sorcière. Cette fois-ci c'était simple, il n'y avait pas à chercher, c'était simplement de l'étonnement qu'on lisait dans ses yeux. Mais une agréable surprise. Alors elle posa joignit ses mains, et fit au marionnettiste :

Et bien, je suis épatée, impressionnée, et jamais ma passion pour la magie n'a été aussi forte. On n'en fera jamais le tour. Néanmoins, j'en déduis que tu n'es pas humain. Un mortel ne pourrait pas survivre à une telle opération, c'est impossible. Alors, qu'es-tu ?

La sorcière se doutait de la réponse. Un être peu commun du Vein, car il y avait toute sorte de choses bizarres et inimaginables là-bas. Mais d'un côté, celle lumière bleu et céleste, cela pouvait aussi être un ange. Mais un ange pratique la magie blanche, et il s'entend rarement avec une sorcière qui utilise des sorts occultes et noirs. Noir, comme le cœur de Haocia. Elle soutenait le regard de Vincent d'un air interrogatif. Il fallait qu'il s'attende à beaucoup de questions de la part de la curieuse.
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MessageSujet: Re: Faisons un petit tour...   Faisons un petit tour... EmptyMer 8 Fév 2012 - 14:35

Prenant le temps de réfléchir, Vincent se gratte sous le menton en regardant droit devant lui. Il n’avait jamais réfléchis à ce qui lui était arrivé, aux événements qui lui sont tombés dessus avec autant de soudaineté et de violence qu’une pluie battante. Ce fut une sorte d’enchaînement incontrôlé qui ne lui laissa de répits que pour qu’il se rende compte qu’il a beaucoup perdu. Sinon, il ne pense pas vraiment qu’il ait eut une vie extraordinaire ni même quelque chose d’important qu’il faille raconter. En premier lieu parce qu’il croit qu’en tant que magicien, rien n’est plus banale que d’avoir une vie mouvementée et sans repos. Il s’était dit un jour qu’une fois dans le monde des sorts et des intrigues, la nature jouerait avec son corps et son âme comme un seigneur avec son valet, puisque lui- même voulait jouer avec elle. C’est puiser dans les éléments de la nature et profiter de sa générosité que d’être mage, on ne se contente pas comme le paysan de transformer l’environnement physique pour en prélever ce que l’on croit être son dû, mais il faut aussi aller à l’encontre d’un certains nombre de lois naturelles lorsqu’on espère pratiquer une magie de haut niveau. Force est de constater que dans la plus part des cas, on se contente de glisser sur ces lois mêmes au lieu de les contourner ou encore les modifier.

Ensuite, Vincent n’aime pas s’épancher sur sa vie en lui-même lorsqu’il n’a pas l’impression que cela sert. Il peut revenir sur un événement passé dans le but de l’élucider ou de l’analyser et en retirer toute leçon qui se présente à son esprit, mais rien ne lui fait plus mal que de se morfondre ou de s’émerveiller. Il a donc refoulé tous sentiments et toute impression inutile pour se laisser emporter par la force du Destin. Ce « cœur » est devenu sien assez rapidement, le sortilège qui lui a rendu sa gouvernante à moitié vivante n’est rien de plus qu’un faux pas, aussi anodin que de se couper avec un couteau de cuisine. Sans se démonter ou pointer du doigt la hauteur des causes de ce qui le fait avancer, Vincent cherche avant tout à panser les plaies le plus rapidement possibles et à oublier ce qui est resté derrière.

La sorcière l’observe toujours de ses lanternes bleues, le mage le sait sans même la regarder. Il est en proie à un profond doute sur ce qu’il a envie de faire dans l’immédiaté. Son nez pointé vers les personnes derrière la jeune femme, en train de discuter en leur lançant des œillades, Vincent n’arrive pas à décider entre se séparer d’elle prétextant le monde qui le gène et le fait qu’il soit pressé, ou alors s’en aller avec elle pour les mêmes raisons. Il en avait assez des chuchotements aussi inaudibles qu’une troupe de troubadour saoul. « Un troubadour n’est pas saoul, mais en pleine communion » Il sourit en repensant à cette réplique de son maître en magie lorsqu’il voulait savoir pourquoi il acceptait des alcooliques dans un lieu d’une aussi grande importance que Beolan, sa pensée le rend nostalgique.

Est-ce cette mélancolie qui lui vient au souvenir de ses jeunes années dans ce lieu qui fut sien un temps ou bien l’habitude d’aller au gré de son instinct qui le pousse à prendre une décision qui ne lui ressemble pas du tout ? Dans tous les cas, c’est le regard posé sur le masque imperturbable qu’il dit presque dans un souffle :

« Quittons ce lieu, je me sens oppressé. Allons dans la cour de la tour à l’extérieur du château, on sera plus à l’aise pour discuter. Je te dirai alors si je suis homme ou démon, ou toi-même le découvrira... »

Alors qu’il se dirige vers les escaliers, il s’arrête net et tourne sur ses talons, lançant un regard plein de regret à sa compagne qui devait la suivre :

« Je ne t’ai même pas demandé ton nom, je me suis dévoilé en partie, il est temps qu’au moins je sache à qui je parle, masque ou pas. »
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