''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 La chute silencieuse

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Nana La Dame aux Roses

Une putain parmi les roses, une rose parmi les putains.

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Nana La Dame aux Roses
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Race : Humaine
Classe : Roublarde
Métier : Poule de luxe
Croyances : Agnostique
Groupe : Rebelles

Âge : 25 ans mais en parait 30

Messages : 123

Fiche de Personnage : Venez voir


La chute silencieuse _
MessageSujet: La chute silencieuse   La chute silencieuse EmptyMer 21 Mar 2012 - 16:15

Elle n'avait pas de gants, elle ne les portait plus depuis qu'ils ne suffisaient plus à cacher son mal. Certes elle ne sortait plus non plus. Cela faisait 7 jours, 7 longs jours qu'elle était restée couchée dans sa chambre d'auberge, sans laisser personne la visiter. Non pas que quelqu'un se souciait d'elle. Qui se souciait d'une catin ? Bien peu.

Un beau matin elle s'était réveillée, et qu'avait-elle découvert ? Une peau crevassée, ridée, violacée, putride qui s'étendait jusqu'au dessus du coude. Comment cela pouvait-il progresser si vite ? Non, elle refusait de se l'avouer, elle préférait moisir dans cette chambre plutôt que d'affronter sa maladie. Elle avait à peine mangé durant sa convalescence, et ses formes féminines avaient quelque peu fondues. Elle n'y prêtait guère attention, peu lui importait plaire désormais, et la seule idée qu'un homme eut posé les yeux sur elle lui donnait la nausée.

Elle vieillissait, elle pourrissait, elle tombait en lambeaux.

De ses pieds nus, elle grimpa sur l'épais muret, le vent y soufflait fort et sa fine chemise de nuit battait au vent. Ses cheveux rouges lui fouettaient le visage. La lumière de la lune faisait briller le blanc de son habit. Elle ne ressentait rien, comme si on lui avait retiré tous ces nerfs. Elle se sentait tout à fait vide, sans aucun doute l'effet des drogues. D'ordinaire, elles la rendaient joyeuse, insouciante. L'insouciance était la, mais pas l'effet grisant, et elle avait encore plus le tournis qu'avant. Tout était très sombre, bien plus que ce que la nuit aurait du être. Les lumières des fenêtres dansaient devant ses yeux, l'image était floue.

Pourquoi était-elle la ? Aucune idée. Elle n'était même pas en état de se poser la question. Comment était-elle arrivée du haut de ses remparts ? C'était un vrai mystère ! Les drogues avaient un effet amnésique.

Elle vit quelque chose dans le noir, une forme indistincte, provenant des profondeurs qui l'appelaient. Elle tendit le bras, et fut aspirée.

Alors commença sa chute silencieuse.
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Leevo

Invité

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La chute silencieuse _
MessageSujet: Re: La chute silencieuse   La chute silencieuse EmptyJeu 22 Mar 2012 - 22:47

« Regardez à quel point la magie fait des miracles – DES MIRACLES ! - sur cet être torturé ! Vous l'entendez ? Vous l'entendez ? Vous entendez comment il hurle à la mort ? Non vraiment – SERIEUSEMENT ! - cette expérience n'est-elle pas une réussite, messieurs les Inquisiteurs ? Ne trouvez-vous pas qu'il vomit – VOMIT ! - sa bile un peu mieux qu'avant, grâce à la magie ? »
Ervin SHELLHORN à propos des bienfaits la magie.

***



Leevo Shellhorn

Aujourd'hui était un beau jour. En fait, non. Il y avait des nuages grisâtres qui rôdaient dans le ciel et qui menaçaient l'océan d'une tempête. Et il y avait encore plus de vent que d'ordinaire. Et il faisait particulièrement froid. Et puis il ne faisait même pas jour. Mais de toute évidence, rien n'aurait pu être plus moche que la grimace qu'avait tiré Leevo toute la journée alors, oui, aujourd'hui était un beau jour.

Ce qui avait entraîné cette moue truculente sur le magnifique visage de ce cher elfe quotidiennement mal-luné, c'était le mal-de-voyage-en-chariot que lui avait procuré ledit voyage en chariot. Leevo n'avait jamais voyagé de sa vie - ou plutôt si, plusieurs fois, si l'on considère que passer de la cave du premier sous-sol à celle du troisième sous-sol est un voyage digne de ce nom – et de fait, lorsque l'Inquisiteur Malveigne l'avait désigné pour l'accompagner jusqu'à Beolan, il aurait eu bien mieux fait de le prévenir que le trajet serait doublé de pauses « régurgitations » avant de lui vomir sur les bottes. L'avantage, dans cette histoire, c'était qu'en tant que dévot du Dieu des Songes, vomir sur les chaussures d'un confrère était une preuve de bonne santé.

***

Ils étaient tous les deux arrivés aussi sains et saufs que peuvent l'être des individus de leur acabit, donc, et attendaient patiemment que les charmants marchands d'épices et d'étoffes aient fini de remplir leur char. Leevo en avait profité pour s'éloigner un peu du brouhaha ambiant pour se poster sur les surplombs et observer la mer se confondre avec le ciel.
Hélas, il eut à peine le temps de sentir le vent souffler plus fort, de lever les yeux de la dernière marche et de voir cette silhouette debout, tremblante et hésitante, vacillant d'avant en arrière subtilement, que, déjà, il se sentait rattrapé par une impression bizarre. Il avança doucement et, à chaque pas qui l'approchait un peu plus du muret et de ce drôle d'oiseau sur le rebord, l'atmosphère semblait s'épaissir un peu plus, comme si l'altitude des surplombs s’alourdissait de gravité et tendait à s'écraser tôt ou tard dans la masse du monde.

Dans une fusion bizarre et distordue entre l'instinct, le temps et peut-être un peu de magie – après tout, pourquoi pas ? On est dans la citée des mages -, il réussit à arriver à la hauteur de l'apprentie funambule au moment où elle choisit de se laisser tomber. Sans trop savoir comment, il parvint à la saisir au vol, par un bras, ce qui lui valut de se retrouver à son tour à moitié suspendu au dessus du garde-fou et de la mer. Ainsi son point de vue lui offrait un horizon aussi magnifique que rarissime ce qui, Leevo n'en était pas sûr, valait bien le coup de risquer de mourir, au moins une fois dans la vie.
La suite de cet événement aurait pu être inscrite dans le manuel « Comment remonter vôtre prochain après l'avoir sauvé d'une chute mortelle » tellement Leevo fit preuve d'agilité et de force afin de remettre la demoiselle sur le plancher des vaches. Remarquez, la demoiselle en question n'était pas bien épaisse ni même bien lourde. Remarquez également : n'importe quoi aurait pu être trop lourd pour un elfe aussi chétif que Leevo.


***

- Ma foi, c'doit bien t'être un d'ces mages qui s'trimballent avec l'idée qui puissent voler un jour, essaya de se convaincre un des marchands venu s'attrouper autour de l'oiseau rescapé, alors ramené prés du chariot. D'après lui, c'était habituel de voir des cadavres flotter aux alentours du port, comme s'il était normal de se mettre en tête de voler ou de sauter dans un précipice haut d'une centaine de mètres.
Leevo restait dubitatif de son côté ; son avis sur les mages était tout fait et, volant ou pas, il les détestait. Cette histoire était un bon moyen de les haïr encore plus. L'Inquisiteur Malveigne, de son côté, n'avait pu s'empêcher de remarquer la beauté de la dame, ses gourmes sclérosées aux avants bras, sa beauté encore et les légers restes d'odeur de rose qui l'embaumaient subtilement. Il n'avait envie que d'une chose, tout de suite, c'était de lui faire une petite séance de phlébotomie afin de s'assurer qu'elle « allait bien ».
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Nana La Dame aux Roses

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La chute silencieuse _
MessageSujet: Re: La chute silencieuse   La chute silencieuse EmptyJeu 29 Mar 2012 - 18:00

Elle tombait encore et encore dans les profondeurs âpres de la nuit. L’apesanteur semblait l'avoir quittée et elle flottait dans cette brume abyssale, un sourire béat sur les lèvres. Le temps s'était arrêté, et elle était en paix.

Ah ! non, mais que ce passait-il ? Elle sentit un choc qui engourdit son bras. Il semblait que son membre de voulait pas continuer la descente. Elle avait l'impression que seulement un fils tendineux reliait son épaule et ce dernier, et ça faisait un mal de chien. Elle cria de douleur et de détresse. Son coeur battait la chamade alors que ses pieds s’agitaient dans le vide. Elle se débattait telle une furie. Qu'on la laisse tranquille ! Pourquoi l'avait-on déranger ?

Le choc sur son derrière l'avertit qu'elle avait touché terre. Un homme se tenait devant elle, et il y avait d'autres formes humaines semblait-il. On la déplaça près d'un chariot, elle était alors inerte, hébétée. Il lui fallu entendre des voix pour sortir de sa léthargie. On venait s'enquérir de son état. Elle saignait au bras où on l'avait attrapée. Elle sentait le sang chaud coulé le long de ses crevasses mais se refusait à regarder. (HJ : ceci est une hallucination)

La dame de compagnie était déboussolée, loin d'être soulagée de l'effet de ses drogues. Il y avait beaucoup d'agitation pour elle, ses oreilles bourdonnaient et l'air avait un aspect pétillant inquiétant. Tient, ca alors ! Il faisait soudain moins noir.

Elle ne se releva pas tout de suite, des larmes mouillants ses cils.

-Où suis-je ?


Puis elle agrippa une des jambes à sa portée pour se relever, c'était en l’occurrence celle de son ''sauveur''. Avec toutes les forces qu'il lui restaient, elle parvint a se tenir debout mais s'appuyait sur l'épaule pour ne pas trébucher de nouveau.

- Je saigne, je saigne ! s'écria-t-elle en voyant ses deux bras désormais couverts de sang.

- Qu'avez-vous fait ?! lança-t-elle a celui qui l'avait dérangé sur le rempart.
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Leevo

Invité

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La chute silencieuse _
MessageSujet: Re: La chute silencieuse   La chute silencieuse EmptyVen 30 Mar 2012 - 20:54

- Je saigne, je saigne ! Cria l'oiseau après avoir escaladé le corps de Leevo.

Celui-ci s'était immobilisé et, bien qu'il eût voulu abandonner les parties de son corps auxquelles s'était accrochée la rescapée pour remettre entre eux les distances de sécurité vitales à la bonne entente entre tout le monde, il dut se résigner à lui servir de perchoir et à l'entendre crier tout prés de ses oreilles.

Leevo était un elfe. En tant que tel, il entendait tout mieux que n'importe qui. Il pouvait entendre le silence sur une gamme allant de l'absence de bruit au non-bruit puissance deux dans un pourtour plus ou moins proche et, le contraire étant possible aussi, il pouvait percevoir le bruit dans le bruit lui-même. Là, il percevait surtout un aiguë insupportable et une migraine future.


- Qu'avez-vous fait ?!

Elle le regardait maintenant, avec un regard embué qui laissait entendre – oui, les elfes pouvaient aussi entendre les regards – qu'il avait fait la connerie du siècle ; on aurait dit, dans son regard, qu'il l'avait tué.

Ce fut au tour de Leevo de lever des yeux interrogateurs sur l'Inquisiteur Malveigne, lequel les fit passer au marchand à côté de lui, qui les fit passer à son confrère qui les renvoya à l'elfe. Personne ne comprenait ce qu'il se passait avec cette pauvre femme ; elle voyait du sang où eux ne voyaient que de la peau rosie.


- Calmez-vous ma chère, tenta l'Inquisiteur en s'approchant d'elle, vous avez manqué de faire une mauvaise chute, tout va bien maintenant. On sentait dans sa voix qu'il n'en était pas sûr. Vous êtes à Beolan, la cité des mages, vous vous souv-...

BOUM ! La belle tomba de nouveau par terre. Au dessus d'elle, une caisse vide lévitait dans les airs, soutenue par les mains d'un des marchands. Les trois autres le questionnèrent du regard.

- Désolé, j'ai paniqué, fit le bougre en rabaissant sa palette. J'ai vu un type faire ça une fois avec un mage saoul qui voyait des choses. Ça l'a calmé de suite. Silence autour de lui. Elle est pas morte, hein, on sent ces choses-là dans ma famille.

Des mâchoires manquèrent de s'écraser par terre et puis l'Inquisiteur Malveigne prit la décision de la rapatrier dans l'auberge la plus proche ; n'importe comment, il ne fallait pas laisser une beauté pareille – même mage – sur le bord des trottoirs, affirmait-il.

- Et puis, c'est vous qui l'avez sauvé, Inquisiteur Shellhorn, alors à vous de vous en occuper, ajouta-t-il en se frottant les mains.

- Non, répondit l'elfe automatiquement avant de se dire que si, en fait, il devait au moins la ramener à l'auberge. Il se baissa donc, passa l'un de ses bras en écharpe et la releva péniblement.

***

Installés à la première auberge qu'ils trouvèrent, et qui se trouvait être plus loin que ce qu'ils avaient imaginé, ils avaient allongé la demoiselle sur ce qui, d'après l'aubergiste, était un lit. L'Inquisiteur Malveigne, qui aimait s'improviser médecin de l'ordre des dévots du Dieu des Songes, entreprit de lui piquer chaque doigt avec une aiguille histoire de libérer un peu de ce sang qui encombrait tant l'âme ; il ne put s'empêcher de remettre amoureusement une mèche des cheveux de la belle derrière son oreille.

- C'est triste de voir une si belle âme avalée par les ténèbres de son corps... fit-il pour lui-même, en la regardant paternellement.

- Qu'est-ce que vous dites ? Demanda Leevo en avalant une gorgée de cidre. Il grimaça. C'était dégueulasse.

- Oh, rien, rien. Je disais que c'était triste.

- C'est quoi, triste ?
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MessageSujet: Re: La chute silencieuse   La chute silencieuse EmptyMer 4 Avr 2012 - 12:04

- Calmez-vous ma chère, vous avez manqué de faire une mauvaise chute, tout va bien maintenant.Vous êtes à Beolan, la cité des mages, vous vous souv-...

Ouch, la revoila sur le sol !

On prit soin d'elle, la transportant délicatement dans une auberge. Elle sut que c'était une auberge aux bruits de discussion et de couverts ainsi que l'odeur d'un feu de cheminée, sans oublier l'odeur de bons plats. Son appétit se réveilla. Et elle recouvra peu à peu ses esprit à mesure qu'on l'allongeait dans un lit, qu'on lui piquait les doigts.

Elle parvint même à saisir le nom de son ''sauveur'' : Shellhorn.

La cité des mages, oui oui elle se souvenait. Il n'y avait aucun doute qu'elle y avait résidé ces derniers jours, mais quel était le but de son voyage si loin de la capitale ? Tout était très vague.
Elle se releva légèrement, la sensation de sang avait disparu de ses avant-bras et c'est avec horreur qu'elle redécouvrit à quel point sa maladie avait évolué.

- Merci.


Elle marqua une pause, observant ceux qui l'observaient. Il y avait parmi eux un homme qui la regardait tel son père mais il y avait aussi l'elfe - et oui ce n'était en fait pas un homme - qui faisait la grimace après avoir bu dans son verre.

Mais quelle horreur ! Ils parlaient d'elle, de sa maladie ! Toute cette pitié dans leur regards...

Elle se releva avec précipitation, perdit quelque peu l'équilibre, et s'éloigna d'eux autant que la petitesse de la pièce le permettait. Elle attrapa un linge posé négligemment sur une chaise et enroula ses bras dedans. Elle avait l'air d'une enfant essayant de se protéger.

- Triste ?! Laissez-moi avec mon mal. Personne n'est triste de laisser une catin malade.
lança-t-elle furibonde.

Brisant le silence qui suivit sa déclaration, son ventre gargouilla fort et elle se mit à rougir malgré elle. Pourtant, elle essaya de garder la tête haute.
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MessageSujet: Re: La chute silencieuse   La chute silencieuse EmptyJeu 5 Avr 2012 - 23:21

Le visage de l'Inquisiteur Malveigne se brisa. Une catin ? Se dit-il mentalement, j'ai touché une catin. Pire que ça, je l'ai reniflé à plein poumons !

Les règles de l'Inquisition étaient très claires au sujet des relations naturelles entre ses membres et le reste du monde : il ne devait n'y en avoir aucune. Qu'importe la forme, qu'importe le contexte, qu'importe la couleur, qu'importe le prix. Ça n'empêcha pas à l'Inquisiteur blasphémateur de rougir et de sentir tous les appels de la nature lui remonter dans le bas du corps. Il essaya de les contenir autant qu'il put.

Leevo, de son côté, avait dressé l'oreille au son du mot. Il connaissait une catin. Et de fait, même s'il trouva que celle-ci n'y ressemblait pas, il jugea immédiatement qu'elle était quelqu'un de bien. Il l'invita donc à descendre dans la salle de restauration de la taverne et d'y remplir son ventre comme tous les bons gens normaux savaient si bien le faire. Il en profiterait par la même occasion pour dire au propriétaire que son cidre, c'était de la pisse.


***

Attablés devant l'assiette fumante de la dame, les deux hommes entreprirent d'essayer de comprendre ce qu'il lui était arrivé. Enfin, l'Inquisiteur Malveigne essayait toujours de contenir ce qu'il décrivit comme des maux de la nature humaine et de résister à l'appel de la nourriture. Il avait remis sa capuche noire et s'était installé le plus loin possible de la belle. Leevo, lui, essayait bel et bien de comprendre entre deux gorgés de bières.

- Je connais une catin, disait-il. Enfin c'est un homme, mais il ressemble à une fille. Est-ce qu'on peut dire un catin ? …

L’Inquisiteur Malveigne lorgnait sur son confrère dans l'obscurité de sa capuche fourrée d'hermine. Elle lui grattait le crâne mais ne l'empêchait pas de penser que ça restait toutefois incroyable que ce type puisse s'envoyer autant d'alcool sans en ressentir les effets. Lui et les autres n'avaient jamais essayé de le dissuader de lapider aussi naïvement toute la fortune de son Maître en picrate et autres fermentations antédiluviennes parce que, voyez-vous, ils estimaient que la cirrhose était un bon moyen de se débarrasser gentiment des parties molles du corps.

- Mon enfant... voulut-il commencer en direction de la catin qui lui inspirait toutes sortes d'hérésies et de blasphèmes en même temps.

- … Mais jamais on ne m'a dit qu'une catin pouvait voler, continua Leevo sans prendre en compte l'interruption. La capuche de l'Inquisiteur se tourna vers lui.

- Mon cher frère, nôtre bel... char... cette dame n'a pas voulu précisément voler. Elle a voulu se suicider, si vous me passez le mot, ma chè... ma... si vous me passez le mot.

- Se suicider ? Répéta Leevo en reposant son verre. Blasphème de tous les hérétiques. Châtiment suprême de toutes les pensées égarées. La Mort est interdite aux biens-penseurs qui savent trouver le chemin de la liberté et qui iront jusqu'au bout, jusqu'à la totale destruction des barreaux de leurs prisons charnelles. Le suicide est la voie qu'empruntent les abrutis et les cerveaux lents de ce monde. Le Dieu des Songes n'accepte aucune mort de soi, aucun relâchement de la pensée dans sa course pour la liberté ; jamais ne se suicident ni ne meurent ceux qui ont entendu et réfléchi avant d'allumer la mèche des fusées qu'ils tiennent dans leurs mains bientôt cendres fumantes, alors, psalmodia-t-il automatiquement.

Sous sa capuche, l'Inquisiteur Malveigne avait ouvert la bouche en grand. Lui-même ne connaissait pas les paroles précises du « Penseys en Lysbertey Escryste », leur livre d'ordre. Il retira sa capuche d'un coup et planta ses yeux ahuris dans ceux de l'elfe. Celui-ci recula dans sa chaise. Il se disait qu'il les avait mérité, ses coups de fouets, pour apprendre au mot prés chacun des vers de ce maudit bouquin.


- Bon sang... Enfin. Oui. Voilà. Enfin... on peut juste dire qu'elle a voulu mourir, aussi.

- Peut-être. Mais ce n'est pas pareil.

L'Inquisiteur s'empêcha de répliquer. Il connaissait son confrère et la discussion aurait pu durer toute la journée. Il se tourna de nouveau vers la catin interdite et ouvrit la bouche pour parler.

- Pourquoi avez-vous voulu emprunter la voie des abrutis et des cerveaux lents, catin ?
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MessageSujet: Re: La chute silencieuse   La chute silencieuse EmptyVen 6 Avr 2012 - 11:32

Nana comprit vite que l'annonce qu'elle faisait du plaisir son métier changea la situation du tout au tout. Pour qui l'avait-on prise auparavant ?

Malveigne était désormais incroyablement mal à l'aise et la fuyait comme la peste alors que Shellhorn s'était fait onctueux et prenait désormais soin d'elle. Ce retournement soudain de situation annonça des tremblements convulsifs, effet secondaire des drogues -ou de sa maladie ?- les deux étaient quasiment différentiables pour la belle-de-nuit désormais.

Une fois servie du rôtie de porc, Nana ne fit pas de manières et mangea de bon coeur. Voila plusieurs jours qu'elle n'avait rien avalé et le stress de son sauvetage avait réveillé son corps resté jusqu’à lors en latence. Le pain trempé dans la sceau des lentilles était délicieux. Elle engloutit également une chope de bière et en redemanda.

Se faisant, elle écouta ce que l'elfe avait à lui dire. Il parlait étrangement, comme un enfant et ses réflexions étaient naïves. Se léchant les doigts, elle en conclut que ce devait être un débile, que Malveigne avait plus ou moins prit sous son aile.

Puis le discours des deux hommes changea. ''Hérétique'' voila un mot que Nana n'aimait pas entendre. Les extrémistes religieux causaient trop de problèmes pour n'importe quoi à son avis.
L'elfe se mit à réciter un livre sacré et Nana arrêta de saucer son assiette de stupeur.

Sur tous les timbrés du genre, il a fallut qu'elle tombe sur eux ?!

- Pourquoi avez-vous voulu emprunter la voie des abrutis et des cerveaux lents, catin ?

Les yeux ambrés de la jeune femme se firent perçants devant l'insulte. Ils ne comprenaient rien à rien ! Ils n'allaient tout de même pas essayer de la ''purger'' ou quelque chose du genre, quand même ?

Sèchement, elle s'essuya la bouche avec le morceau de torchon qui trainait.

- Je n'ai pas essayé de me suicider. J'ai un peu...perdu le sens des réalités. Vous ne pouvez pas comprendre.

Non mais ! Elle n'avait certainement pas à se justifier auprès d'eux ! Elle entendit au loin des cloches et tendit l'oreille, silencieuse. Un mariage ? (hallucination)

Elle réalisa qu'ils avaient pris l'ascendant sur elle avec leurs questions insultantes. Et elle ne comptait pas laisser la situation ainsi. Le fait est qu'elle aimait bien s'amuser avec les suppôts de (leur) dieu.

- Ecoutez...

Elle se leva lentement et fit le tour de la table, se rapprochant de l'homme encapuchonné.

- A moins que vous ne désiriez faire appel à mes services...


Elle s'essaya sur les genoux de Malveigne sans qu'il ne puisse rien faire.

- ... je n'ai pas de compte à vous rendre.


Elle souligna langoureusement de l'index la machoire de l'homme.
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MessageSujet: Re: La chute silencieuse   La chute silencieuse EmptyDim 8 Avr 2012 - 18:14

Le visage de l'Inquisiteur Malveigne passa par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel sans exception et revint pour s'arrêter sur le rouge vif. Ohmerdeohmerdeohmerde, se disait-il tandis que la catin lui caressait l'os de la mâchoire.
Ça faisait des siècles qu'on ne lui avait pas porté autant d'attention et, jusqu'ici, il s'y était entendu pour. Mais là, son esprit retourné à l'état sauvage et primitif de l'homme qui se tord de douleur devant ses vœux de chasteté ne put s'empêcher d'apprécier.
Certes, les mains de la dame n'étaient pas ce qu'on pouvait qualifier de plus belles mains que Feleth ait jamais porté mais, disons, pour un homme qui s'était toujours contenté de visions pour assouvir sa soif charnelle de jupons relevés, il se trouva plutôt chanceux. Ou malchanceux, selon ce qui était écrit dans son livre d'ordre et qui plaçait, donc, malchanceux ceux qui se retrouvent confrontés à la tentation suprême. Nul doute que cette femme était d'une tentation suprême.

Leevo fixa la scène dans le fond de son verre avant de gentiment l'exploser sur la table. Ce n'est pas tant la scène en elle-même qui le fit s'étonner, après tout, les catins étaient des esclaves et, il en était sûr, elle se livrait à un pareil manège bien malgré elle, sous la contrainte d'un maître qui, peut-être, la surveillait dans un coin sombre de la taverne.
Ce qui le fit tiquer, clairement, c'était les rougeurs crevassées qui couraient sur ses avant-bras. Plus tôt, il n'y avait pas fait bien attention et là...

L'Inquisiteur Malveigne les avait bien remarquées aussi, et pour cause : il était au premier rang. N'importe comment, entre deux soubresauts de chaleur, il arrivait à se demander si ces machins n'étaient pas contagieux et s'il n'allait pas finir avec la tête barbouillée de ces choses. Il pensa de suite aux explications et aux formules qu'il devrait écrire pour reproduire cet effet de pourriture exquise de la chair que ses confrères allaient lui demander et il ne se figurait pas une seule seconde être en mesure de dire la vérité.


- Chère amie... fit-il en essayant de se redresser sous elle, je veux dire : madame... Enfin, vous, euh... Quelle heure est-il, Inquisiteur Shellhorn, par pitié ?

- Aucune idée.

- Oh ? Si tard ? Eh bien, eh bien. Ohlalala, c'est bien dommage tout ça. Nous devons partir, vous voyez dame ? Nous devons nous en allez, il retira gentiment la main de la catin. Vraiment ravi, ra-vi. Il fit mine de se lever et réajusta sa cape pour cacher les effets des appels de la nature. Si d'aventures vous souhaitiez ne pas essayer de vous suicider de nouveau, écoutez... Euh... Vous n'aurez qu'à... ne pas essayer de passer nous rendre visite ? D'accord ? Nous serions certainement heureux de ne pas vous revoir en si mauvaise forme.

Il se leva et fit signe à Leevo de l'imiter. Celui-ci en fit autant sans quitter la belle des yeux et il jugea bon de lui lancer un sombre :

- Jolis, les effets de l'acide sur vos mains. De la soude caustique, sûrement. Il balaya la salle d'un regard de conspirateur avant de déposer une pièce sur la table. Vôtre maître, balancez-lui sa soude à la figure, ça le calmera la prochaine fois qu'il vous fera subir ça, catin. Comme l'a dit mon confrère, n'hésitez pas à ne pas essayer de nous rendre visite. Nous venons de Madorass. Nos portes sont toujours ouvertes aux gens malades.

Et puis il tourna les talons en direction de la sortie. Dehors, la nuit passait son chemin tranquillement et torpillait toujours la citée d'un vent frais. L'Inquisiteur Malveigne s'était appuyé contre un mur et de la fumée s'échappait de la noirceur de sa capuche. Il sortit rageusement son mégot de la bouche.

- Ne parlez jamais de ce qu'il vient de se passer aux autres, d'accord ? Jamais. Ou alors, si vous voulez en parler, dites-leur... Dites-leur que... Que.. Dites-leur qu'il ne s'est rien passé !
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MessageSujet: Re: La chute silencieuse   La chute silencieuse EmptyMar 1 Mai 2012 - 17:17

La belle fit son effet, et elle en fut ravie. L'inquisiteur était des plus mal à l'aise, et ses émotions étaient si visibles qu'elle ne put se retenir de pouffer de rire. Elle souriait et se mit même à caresser doucement mais non sans provocation la tignasse de Malveigne.
Néanmoins, son plaisir se fana quelque peu lorsque le verre de Leevo vint à percuter violemment la table. Elle fit des yeux ronds et un cris de surprise lui échappa bien malgré elle. D'ailleurs, cela attira les regards de tous les occupants de la salle, qui jetaient déjà des regards curieux, attirés par l'étrangeté de voir une femme ainsi dévêtue accompagnée de deux hommes s’exposant ainsi dans la salle commune d'une auberge.

La catin vit tout de suite pourquoi l'homme si discret avait fait preuve d'une telle bruyante maladresse. Ce dernier regardait ses avant-bras. Il la considérait surement comme un monstre, une pestiférée impie. Elle garda la tête haute mais n'avait plus l'esprit joueur.

S'en suivit une minable scène mise en oeuvre par l'inquisiteur Malveigne pour s'échapper. Une fois debout, elle croisa les bras à l'écoute de ses explications maladroites et formes de politesse pitoyables, telle une maitresse de maison écoutant les fausses excuses de son chenapan de fils.
Elle resta interdite aux propos de l'autre écervelé. Il fallait certainement une bonne dose d'idiotie pour croire qu'elle était sous la surveillance d'un maquereau en ce moment même, alors qu'ils l'avaient eux-mêmes mené dans cette auberge inconnue. Surtout après sa ''tentative de suicide'' comme ils paraissaient le croire.

Cependant, la bavard laissa échapper une information utile pour Nana. Elle leva un sourcil à l'évocation de la capitale. Elle les regarda sortir, seulement le temps d'élaborer son plan. En quelques secondes elle marchait sur leurs talons.

- ... qu'il ne s'est rien passé !

Il faisait froid dehors, mais elle décida de ne pas s'en soucier pour le moment.

Elle prit un air outré.

- Vous n'êtes certainement pas de gentilshommes pour laisser une pauvre femme presque nue, sans ses affaires personnelles en pleine nuit ! Je ne pense pas que l'inquisiteur Renry serait ravi de savoir à quel point vous avez été grossier avec moi !

Elle fit une pose, laissant le temps que ses paroles s'imprègnent dans l'esprit des deux hommes.

- Je dois d'ailleurs lui rendre visite bientôt, et j'ai cru comprendre que vous vous rendez vous aussi à Madorass. Si vous me traitez bien, peut-être omettrais-je d'en parler à votre confrère.


Comme quoi, cela servait d'avoir quelques relations.
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MessageSujet: Re: La chute silencieuse   La chute silencieuse EmptyMer 16 Mai 2012 - 16:56

Malgré la toute fraîcheur silencieuse de la nuit, on put voir la cigarette de l'Inquisiteur Malveigne se fumer toute seule, d'un coup. Nul doute qu'à l'intérieur de sa capuche, la fumée lui sortait par les yeux.

Leevo, quant à lui, venait de comprendre pourquoi l'Inquisition ne devait pas se mêler des affaires des non-initiés : ils avaient la fâcheuse tendance à ne pas se montrer redevables et, visiblement, à faire du chantage.

Aussi, il regretta très vite de s'être laissé attendrir par l'état pitoyable des mains de la belle et d'avoir tenté de se montrer charitable. Il se rattrapa de la façon qui suit :


- On vous a sauvé la vie, ce que vous en faites ensuite ne nous concerne pas.

- Nononon ! Gémit l'autre, après un rapide calcul mental qui lui rappela, entre autres, qu'il descendait d'une famille aux mœurs douteuses, voire incestueuses, et que la religion s'était offerte à lui comme l'unique moyen d'échapper à un mariage forcé et au travail trop peu agréable de la ferme familiale. Il était hors-de-question de salir le peu de dignité honorable qu'il avait réussi à réunir jusque là à cause d'une catin qui serait allé raconter il-ne-voulait-pas-savoir-quoi à un confrère.

- Bien sûr, bien sûr qu'on va s'occuper de vous. Après tout... Après tout ça serait très, très peu courtois de vous laisser seule dans vôtre état. On sentit le regard pitoyable qu'il jetait à la catin, même du fin fond de la noirceur de sa capuche. Il donna un coup de coude à Leevo et lui intima de se retourner afin d'échanger quelques mots bas. Vous lui avez dit qu'on allait à Madorass ?!

- Vous avez vu la pourriture sur ses bras ? C'est une escl-...

- Arrêtez de vouloir aider tous les esclaves de Feleth, bon sang ! Ce n'est pas une esclave, c'est une putain de putain ! Tout ce qu'elle veut c'est nous tenter à la dépravation ! On est dans la merde à cause de vous ! Pourquoi vous l'avez sauvé ? Vous n'avez pas vu qu'elle nous envoûte avec son parfum délicat, ses courbes magnifiquement suggérées, sa chevelure aux reflets doux, sa beaut-... Il secoua énergiquement la tête pour chasser ses délires. Elle m'a eu ! Gémit-il, au supplice. N'écoutez rien de ce que je dis ! Je suis sous son emprise ! ...

Leevo se redressa promptement et s'écarta de Malveigne qui s'agrippa à lui et se mit à le supplier de mettre un terme à son cauchemar. L'elfe tenta de maintenir une vaine distance entre eux, chose qui se compliqua lorsque l'homme se mit à pleurnicher puis se laissa lourdement tomber sur lui.


- Je crois que nous allons rester ici encore quelques heures, fit Leevo d'un ton à peine mauvais à la dame de compagnie, tout en soutenant son confrère. Je ne sais pas quelle magie vous exercez sur lui, mais ça fonctionne. Je vais vous aider à retrouver vos affaires, en espérant que ça suffise à remettre les choses en ordre.
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MessageSujet: Re: La chute silencieuse   La chute silencieuse EmptyLun 1 Oct 2012 - 23:24

Les hommes commencèrent les messes basses, ils semblaient ne pas être d'accord. Il était étonnant à ses yeux que l'avis de Shellhorn soit si important pour Malveigne, connaissant sa condition de retardé.
Elle étudia alors plus attentivement l'attitude des deux énergumènes et se dit que finalement l'un devait simplement être le supérieur de l'autre. Enfin, elle aurait tout le temps du voyage pour les étudier en détail.

N'écoutez rien de ce que je dis ! Je suis sous son emprise ! ...

Soudainement, celui à la capuche s'effondra dans les bras du plus jeune, tel un puceau effrayé. Eh bien, quelle prestance ! Nana avait eut toutes sortes d'effets sur les hommes, mais jamais celui de le faire pleurer ! De bouleversement s'entend. Ou quoi que soit la raison de Malveigne.

Dans tous les cas, elle était contente. Voilà que les deux partenaires ne l'impressionnaient plus le moins du monde. Son visage se fit rieur. Elle s'approcha et posa une main sur l'épaule du pleurnicheur, faisant mine d'essayer de le consoler.

- Ca va monsieur ? Elle ne put cacher le ton ironique de sa voix.

- Je vais vous aider à retrouver vos affaires, en espérant que ça suffise à remettre les choses en ordre.

Ah enfin des paroles sensées.

- Parfait, j'ai besoin de fumer un bon petit cigarillo ! Mon auberge n'est pas très loin.

Elle fit un geste de la main vers la droite

- S'il vous plait, n'auriez vous pas quelque chose pour me couvrir ? Je sais que mes formes vous plaisent mais je ne veux pas tomber malade.

Et oui, laissez une femme prendre de l'assurance et...

Sans plus attendre elle prit la direction de l'auberge, s'assurant que Shellhorn l'accompagnait bien.


[HJ : j'ai hésité à continuer plus avant, dis moi si ça t'arrange]
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MessageSujet: Re: La chute silencieuse   La chute silencieuse EmptyJeu 4 Oct 2012 - 19:38

Déposant son confrère et sa démence contre le mur le plus proche, Leevo entreprit de suivre la dame après avoir juré de revenir au plus tôt.

Il entendit Malveigne gémir derrière lui avant de hurler qu'il ne fallait surtout pas qu'il se laisse prendre par ses charmes car il était leur seule chance de s'en sortir.

Bon croyant, il se promit de faire le nécessaire pour que cette histoire se finisse au plus vite, pour que son confrère retrouve ses esprits et, surtout, pour se garder des-dits charmes en question.

Le problème, c'était qu'il n'avait pas la moindre idée de ce qu'était qu'un charme.

***

Leevo avait refusé d'offrir un habit chaud à la belle.
Il l'avait suspectée de chercher par-là à le rendre aussi fou que Malveigne et l'avait donc suivi à bonne distance, sans la quitter des yeux, attentif au moindre de ses mouvements.

S'il avait reçu une éducation normale, c'est-à-dire le genre d'éducation qui pousse les hommes à se mordre la lèvre devant une femme en nuisette, il aurait très certainement fini par se rouler par terre tant la démarche et la petite brise matinale de Beolan mettaient en valeur les formes de la dame devant lui.
Mais il ne l'avait pas reçu.
Et ne se figurait donc pas une seule seconde que ses yeux léchaient les plus gros péchés que Feleth ait jamais connu.

Il était en quelque sorte protégé de la perversion attisée par les formes affriolantes, si bien que se retrouver en sa compagnie dans une chambre d'auberge ne le dérida même pas.

Il se contenta simplement d'attendre sur la pallier qu'elle se décide à boucler ses affaires, tout en continuant à la fixer de son air suspicieux et alerte, soupçonnant chacun de ses gestes de porter lesdits charmes desquels il devait se garder.

Et c'est pour mieux lui montrer qu'il avait bien compris à qui il avait affaire qu'il lui dit enfin :


- Vous n'êtes pas une esclave. J'ai cru que vous l'étiez à cause de vos cicatrices, mais vous ne l'êtes pas. Vous vous êtes jouée de moi, tout à l'heure, lorsque vous n'avez pas voulu mourir. Vous m'avez poussé à vous sauver, ou à ne pas vous sauver, pour pouvoir profiter de nous. Vous en êtes heureuse ? Quelle espèce de plaisir tirez-vous de ça ?
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MessageSujet: Re: La chute silencieuse   La chute silencieuse EmptyVen 5 Oct 2012 - 14:46

Ces hommes étaient vraiment mal polis. Elle avait habitude du machisme - mais autant dire qu'elle n'acceptait pas les clients qui ne respectaient pas les femmes. En conséquence de leur traitement vis à vis d'elle, Nana comptait bien se venger tout au long du voyage. Ca s’annonçait divertissant !

Pas un signe de pitié, rien ! Seule une odeur de méfiance provenant de Shellhorn lui emplissait les narines. Et le voila qui gardait une bonne distance de sécurité. Elle n'avait rien fait de menaçant, et voila qu'on la considérait comme une pestiférée.

Maudits hommes ! Ils ne comprenaient rien à rien.

Ils arrivèrent à l'auberge, par la porte des cuisines bien sur. Elle avait beau être une femme de charmes, elle ne souhaitait pas se faire remarquer en petite tenue dans la salle commune. Même si il avait peu de chances qu'elle soit bien remplie. Elle fonça dans sa chambre sans jeter un regard aux cuisiniers qui eux prirent le temps de bien l'étudier, un sourire béat sur les lèvres. Elle leur jeta un regard courroucé qu'ils ignorèrent.

La chambre n'était pas en très bon état. Sombre, enfumée par les émanations des différentes drogues que Nana avait consommé pendant sa ''convalescence''. Pas un pouce de sol ne pointait de dessous les vêtements et le fourbi général.

Nana entreprit de trouver une tenue pour cacher sa pudeur, enfin. Elle hésita à mettre sa robe de roses pour impressionner mais se ravisa pour une robe de voyage simple crème. Elle voyait bien que l'elfe l'observait sur le pas de la porte mais elle n'en tient pas compte. Ainsi, dos à ce dernier, elle retira sa nuisette d'un geste souple. Puis, avec méthode, la catin enfila sous vêtements, bas de soie et robe. Ainsi que ces longs gants. Quelques pinces dans ses cheveux pour les relever sur sa tête et elle s'empara de ses affaires pour les enfourner dans un baluchon. En quelques minutes, elle était prête.

Alors qu'elle s'allumait un tube de tabac, l'homme de pierre ouvra la bouche.

Elle prit une pose nonchalante, le laissant sortir ce qu'il avait sur le coeur. Bon, il ne semblait pas si idiot finalement, bien que toujours limité comme tous les gens de son espèce.

- Vous m'avez poussé à vous sauver, ou à ne pas vous sauver, pour pouvoir profiter de nous. Vous en êtes heureuse ? Quelle espèce de plaisir tirez-vous de ça ?

Mais quel homme plein de suspicions !

- Tous ceux de votre ordre sont paranoïaques aussi ou c'est simplement un trait de caractère propre ?


Le venin était craché. Elle s'en mordit la lèvre. Après un silence, elle reprit avec un ton plus nuancé.

- Voyons je ne profite de personne. J'ai besoin de protection pour rentrer à Madorass, je suis une femme seule vous savez. Et en échange, vous profitez de ma présence et de mon silence quant à vos manières de traiter une femme. Tout le monde y gagne.

Elle prit une bouffée de tabac, le regardant de haut en bas.

- Le plaisir est ma spécialité mais je ne pense pas que ca vous intéresse de toute façon, si ?

- Dis-moi, que puis-je faire pour te rendre le voyage plus agréable ?


La question pouvait avoir plusieurs sens, et même si Nana n'y voyait pas de tendances libidineuses, Shellhorn serait libre de la prendre comme il le voulait.
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MessageSujet: Re: La chute silencieuse   La chute silencieuse EmptySam 6 Oct 2012 - 13:06

Leevo sembla peser les mots de la belle.
Littéralement puisqu'au bout de quelques secondes à peine on put voir de la sueur perler sur son front tant leur poids semblait lourd pour son petit esprit réduit.

Il se défigea et relâcha la pression exercée sur ses sourcils.


- Cessez d'embêter mon camarade. Rendez-lui son esprit et je vous assure que vôtre chemin jusqu'à Madorass se fera sans encombre.

Il posa ses yeux sur son balluchon, lui intimant par-là de le prendre, et fit mine de tourner les talons.
Il était l'heure de partir.

Il se retourna une nouvelle fois, cependant :


- Comment est-ce que le plaisir peut être une spécialité ? Demanda-t-il d'un air interloqué.

Il fit mine d'attendre une réponse avant de lancer un dédaigneux :


- Vous, les catins, vous êtes décidément des gens bizarres.

Et puis il se mit en route.

Il passa récupérer Malveigne, encore en état de choc, et l'emmena jusqu'à leur charrette, où il le déposa au milieu des draps et des divers matériaux qu'ils avaient récupéré.
Le chargement avait tout l'air d'un fourre-tout, moins rempli de ces choses que le commun des mortels souhaite acquérir en venant à Beolan que de vieilleries rouillées et porteuses de maladies desquelles même l'océan n'arriverait pas à se débarrasser.

Debout à côté du cheval, Leevo attendait que la belle arrive.
Il n'avait pas l'air décidé à lui attribuer une place confortable sur le chariot.

La route jusqu'à Madorass était assez longue, mais l'elfe ne semblait pas être du genre à se soucier de ce qu'il resterait des pieds de la jeune femme après avoir marché toute la distance.
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Nana La Dame aux Roses

Une putain parmi les roses, une rose parmi les putains.

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MessageSujet: Re: La chute silencieuse   La chute silencieuse EmptySam 6 Oct 2012 - 21:05

- Cessez d'embêter mon camarade. Rendez-lui son esprit et je vous assure que vôtre chemin jusqu'à Madorass se fera sans encombre.

Comme si elle pouvait y faire quoique ce soit ! Nana était consciente de sa magie, mais c'était quelque chose qu'elle ne comprenait pas vraiment et qui était aussi naturel que posséder deux bras. A vrai dire, elle ne pensait pas souvent à sa magie. Et ses pouvoirs étaient plus liés à ses émotions qu'à sa raison. En somme, elle ne pouvait pas contrôler son charme sur Malveigne. Il devrait faire avec un point c'est tout.

Déstabiliser l'homme comme elle l'entendait n'était pas tache facile. Malgré tout, il semblait qu'elle avait réussit à l'interloquer quant à ses talents. La question était si infantile ! Décidément, il lui donnerait du fil à retordre. Bon, il transpirait à grosses gouttes... était-il énervé ou anxieux ? Elle n'aurait su le dire.

- Vous, les catins, vous êtes décidément des gens bizarres.

- Si au moins vous les connaissiez... lacha-t-elle en un soupir.

Elle balança sa cigarette terminée par la fenêtre et prit son baluchon d'un air décidé. Shellhorn l'emmena près d'un chariot plein d'objets plus inutiles les uns que les autres.

Elle regarda, interloquée.

- Quel fatras ! Qu'est-ce que vous pouvez bien faire de ces immondices ?


Et c'est elle qu'on qualifiait d'étrange...

L'elfe se tenait aux côtés du cheval de trait, et ne faisait pas mine de lui proposer une place assise. Elle balança son balluchon dans la charrette et vint se planter devant lui, les mains sur les hanches.

- Vous n'espérez quand même pas que je marche, très cher ? Je ne vois pas pourquoi l'autre aux humeurs fragiles y aurait droit et pas moi.


Sur ce, elle alla à la queue de l'embarcation, prit le soin de bouger les jambes de Malveigne pour se faire un coin où poser une demie fesse et s'y installa confortablement. Elle avait les pieds qui pendaient dans le vide. Elle aimait beaucoup cette place car elle voyait ainsi le paysage s'éloigner et elle regardait la route défiler sous ses pieds.

- Aller Hu cocotte !

[Fin ?]
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