''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 L'art de marchander (Pv: Moira Brawl) (Suspendu)

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Krocq Meethain



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Krocq Meethain
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Race : Démon commun
Classe : Bestiaire
Groupe : Démon

Âge : Indéfinissable

Messages : 29

Fiche de Personnage : Niark~


L'art de marchander (Pv: Moira Brawl) (Suspendu) _
MessageSujet: L'art de marchander (Pv: Moira Brawl) (Suspendu)   L'art de marchander (Pv: Moira Brawl) (Suspendu) EmptyMer 22 Aoû 2012 - 6:17

L'art de marchander (Pv: Moira Brawl) (Suspendu) DEKLAN_002
Solin SEMAINE

Le monde du milieu s'étend à perte de vue, succession d'océans de terre et d'amassements d'eau.
Il y a de la vie partout et, partout où il y a de la vie, il y a des marchands pour en satisfaire les besoins.
Notamment à Beolan, le majestueux, l'incroyable village qui se dresse au-dessus de l'océan.
C'est le village de toutes les magies, du moins le croient ses habitants et ses voyageurs qui se pressent comme des sardines dans la surpopulation de la foire et du marché.

Il n'est aucun endroit en ce village qui n'ait pas reçu un jour une particule de magie ; rien ici n'a eu la chance d'être traité normalement.
Il n'y a qu'à voir la structure des bâtiments : l'architecture titanesque de la célèbre tour des mages en est un bon exemple. Elle se dresse tout là-haut au-dessus des maisons, monument de pierre parmi la pierre, et pointe son antenne orgueilleuse en direction des cieux ; elle est la preuve qu'ici comme nulle part ailleurs l'Homme a conquis des terrains spirituels tellement élevés dans la spiritualité qu'il a été nécessaire de construire une tour à la hauteur de leurs êtres.

Mais toutes les magies n'étaient pas à Beolan.
Non.
Il y en avait certes beaucoup, de nombreux archimages, mages et magiciens avaient travaillé dur pour trouver un nombre incalculable de façon remarquable de se faciliter la vie.
Mais ils n'avaient jamais réussi à pointer du doigt la seule et unique magie qui la compliquait.
Et ce même si un ridicule et infime morceau de cette magie-là se tenait actuellement sur un étal monté à la va-vite en plein milieu de la foire, juste à côté d'un montreur d'ours et d'une tente de voyant.
Ce ridicule et infime morceau de la magie qui compliquait la vie n'avait attiré l'attention de personne, sans doute à cause de la forme qu'il avait choisi d'adopter mais, surtout, à cause du prix que lui avait épinglé son propriétaire dessus.
« Tu veux pas briller un peu ? Juste comme ça, histoire d'attirer les yeux des gens...
- Je suis pas une épée qui se fait briller la lame, moi ! Je suis une épée magique ! Une vraie épée magique. Je m'amuse pas à faire des étincelles pour attirer les yeux, monsieur. J'arrive même pas à croire que vous me le demandiez, d'ailleurs ! Je croyais que vous étiez un expert en objet magique et tout genre. Vous êtes pas censé savoir que les vraies épées magiqu-...
- Ça va ! Ça va ! J'ai compris ! C'est bon. En attendant, l'épée magique, elle se vend pas. Et c'est pas elle qui va s'asseoir sur son repas ce soir si ça continue comme ça, hein ?
« Quoi ? Qu'est-ce que t'as dis ?
- Moi ? Oh ! Rien ! Rien. C'est évident que je ne vais pas m'asseoir sur mon repas ce soir, hein ? Krikrikri... Oui, c'est évident, parce que les épées magiques, ça mange pas, hein ? Et puis ça ne peut pas s'asseoir non plus, hein ? Krikrikri !
- Ouais. Encore heureux. 'manquerait plus que ça... Allez ! Allez ! On se presse tous pour venir acheter les merveilleux objets bradés de l'Ambu'lance ! Votre magasin ambulant préféré ! Qui c'est qui vous promet des objets de qualités toute l'année et tout près de chez vous ? Qui c'est qui vous offre vôtre miroir pour seulement une pièce d'or une fois le rasoir acheté ? C'est l'Ambu'lance ! »

Le propriétaire de l'Ambu'lance, un fabuleux magasin ambulant qui proposait à ses clients une panoplie large d'objets aussi divers et variés qu'inutiles et encombrants, avait fait sa halte saisonnière dans la foire de Beolan après sa tournée des patelins et autres bourgades perdues des alentours, faisant le plein de débris sans valeur et revendant ces mêmes débris pour une valeur modique au passage.
Il avait en outre fait la merveilleuse acquisition d'une épée dans un village forestier après que des péquenauds soient venus lui demander d'en faire l'expertise, afin de savoir si ladite épée était magique.
Nullement expert en rien d'autre que l'art de savoir s'adapter aux variations de l'offre et la demande du marché, il avait satisfait ses clients aussi chaleureusement qu'il l'avait pu et en était arrivé à la conclusion que l'arme ne l'était pas, sauf si l'on considérait que les tas de rouille étaient dotés de quelconques pouvoirs magiques.

Quelle ne fût pas sa surprise lorsque le tas de rouille en question s'était mis à lui parler sur le chemin de sa tournée, tandis qu'il essayait de lui redonner un semblant de jeunesse.
Et les deux bougres le lui avaient donné.
Pour rien du tout.
Pas une seule pièce.
Même pas un bouton.
Ils lui avaient donné cette épée magique, comme ça, pour rien.
Il n'avait pas trop su si c'était du vol, alors, ou si la chance s'était soudainement mise à lui sourire.
Remarquez, l'un et l'autre allaient parfois de paire et, l'un dans l'autre, ça ne l'empêchait pas de faire d'immenses bénéfices, d'autant plus qu'à en croire les dires de l'épée, c'était les Dieux eux-mêmes qui l'avaient guidée entre ses mains.
Il était de son devoir, donc, de transformer cette épée magique en or sonnant et trébuchant.
Les Dieux eux-même en avaient décidé ainsi.
Et quel meilleur endroit que la foire de Beolan pour transformer des épées magiques en or ?

Solin Semaine l'avait bien compris, lui, jeune homme modestement pauvre et pauvrement modeste qu'il était.
Il avait quitté son village natal pour partir à la conquête du monde, et notamment de la tour des mages, après avoir juré à sa famille qu'il partait faire des études afin de devenir un de ces grands manitous de la baguette magique.
Il était finalement devenu un grand manitou du manche à balais et de la serpillière et n'avait appris de la magie que sa capacité à laisser derrière elle d'innombrables traces de saletés impossibles à nettoyer.
Mais il était heureux de sa vie : il avait accès à toutes les salles de la tour, peut-être bien même à plus de salles que les étudiants et les mages confirmés eux-mêmes, et pouvait se délecter de la toute puissance des archimages en action en passant un coup de balayette sur les étagères.
Il pouvait également satisfaire sa soif perverse et compulsive de collectionneur d'objets ésotériques en volant deci delà des babioles et autres parchemins qui tombaient d'eux-mêmes dans ses poches.
Il n'en demandait pas tant.
Il remerciait chaque jour que la magie faisait de lui permettre d'accumuler les objets inestimables à ses yeux sous son lit.
Il en avait tellement à présent qu'il était obligé de dormir par terre, à défaut de pouvoir utiliser son matelas autrement que comme couvercle à son trésor.
Il ne se passait plus un jour sans que Solin ne trouve quelque-chose de nouveau, de forcément précieux et d'irrémédiablement mystérieux à ajouter à sa grande collection.

Et comme il ne travaillait pas en ce milieu de belle journée, il arpentait la foire sous l'antenne bienveillante de la tour des mages à la recherche d'un nouveau butin.
Il ne payait pas de mine avec son air de chien battu et sa tenue sale et, à vrai dire, il ne payait pas grand-chose d'autre non plus puisqu'il dépensait toute sa solde dans l'accomplissement de son besoin vital de thésauriser les biens magiques.
Et il n'avait plus du tout d'argent.

Alors il laissait ses pieds l'égarer dans la foule entassée, ne sachant pas où poser les yeux en premier entre un prestidigitateur qui faisait sortir des foulards des oreilles de son public et un cracheur de feu.
Jusqu'à ce que ses petites oreilles humaines, pourtant bien cachées derrière ses cheveux mi-longs et gras, captent une voix aux sonorités d'acier :
« Mais je suis une vraie épée magique, bon sang ! On peut pas brader le prix des épées magiques juste pour être sûr d'avoir de quoi manger le soir ! »


Dernière édition par Krocq Meethain le Ven 3 Mai 2013 - 16:17, édité 1 fois
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Moira Brawl



________________

Moira Brawl
________________


Race : Humaine
Classe : Maitre d'arme
Métier : Cape Blanche
Croyances : Aucune
Groupe : Royaume

Âge : 26 ans

Messages : 7

Fiche de Personnage : Ma fiche


L'art de marchander (Pv: Moira Brawl) (Suspendu) _
MessageSujet: Re: L'art de marchander (Pv: Moira Brawl) (Suspendu)   L'art de marchander (Pv: Moira Brawl) (Suspendu) EmptyJeu 23 Aoû 2012 - 22:49

Beolan, cité magique par excellence.

Une enclave sous le joug du royaume, jouissant des plus puissants magiciens et autres sorciers connus et reconnus. Beauté d'architecture improbable et grandiose. Construite entre terre, air et mer, elle offre une vue magnifique sur l'océan, dévoilant un horizon infini permettant à l'imagination des plus jeunes comme des plus vieux de voyager au-delà des terres du continent, rêvant à d'incroyables aventures en mer, ou pour les plus fous sur d'autre terre.

Pour ceux qui préfèrent rêver, ou simplement s'amuser en restant sur notre bonne vieille terre, il y a la foire de Beolan, qui offre multitude de spectacle, d'article magique et autre fantaisie. C'est le genre d'endroit qu'il faut voir si on ne veut pas mourir idiot, tellement il y a de possibilité improbable dans cet endroit. Les clowns dansent, les danseurs font des clowneries, ou alors c'est l'inverse. Les escrocs peuvent vendre à bon prix et l'honnête marchand s'attirer de puissants clients avec leurs marchandises parfois patiemment attendu. Tout le monde y trouve son compte, à quelques rares exceptions. Nul clochard et nul voleur, hormis ceux qui passent le cordon de garde qui les renvoie à coup de bâton, pour le « bien » et la propreté des habitants. C'est vrai, il ne faudrait pas que les plus riches des habitants voulant se divertir côtoient les plus pauvres. Mais c'est bien mal connaitre certains enfants des rues, connaissant ses dernières comme leurs poches et n'hésitant pas à faire celle de malheureux passant en manque d'attention.

Parmi tous les stands et autre échoppe, une cape blanche entra dans un magasin de divination, par curiosité. Boule de cristal, feuille de thé divinatoire, bougie et autre idée reçue d'objet, tout y passait. Une ambiance très calme se ressentait dans cette pièce, coupant tout lien avec la foire et son bruit, troquant l'agitation pour la sérénité. Çà et là, quelques pierres lévitaient, tournant sur elle-même lentement dans n'importe quel sens. Trois bougies étaient allumées, toutes blanches et formais une sorte de chemin depuis l'entrée jusqu'à la tenante de ce magasin. C'était une personne à la peau mate et aux cheveux noirs. Elle observa sa cliente sans la dévisagée, sentant naitre l'habituel peur qui habite toutes personnes en face d'une cape blanche. C'est cependant avec certitude qu'elle lança ses premiers mots :

« Vous êtes ici par curiosité.

-Il y a plus difficile à deviner, sachant que je jette un regard partout.

-Vous êtes intelligente cher dame. Ne croyez vous pas en mes pouvoir de divination ?

-Je suis de ceux qui pense que la magie peut tout offrir pourvu qu’on ai assez de puissance, bien que je ne m’y connaisse que très peu dans le sujet.

- Vos pensées sont libres à vous. Me suivriez-vous dans l’arrière boutique, que je vous montre que j’ai assez de puissance pour déchirer l’espace et le temps pour découvrir les méandres de votre futur et de votre passé.

-Sur que dit comme ça, c’est tentant. C’est d’accord, allons-donc voir ce que pourrais me réserver mon avenir. Je vous suis. »

Moira suivit la vendeuse dans son arrière boutique, non sans quelque méfiance. Cette deuxième pièce offrait globalement la même vue que la première, avec une table en son milieu. L'atmosphère y était tout aussi calme. Les deux femmes prirent place autour de la petite table ronde qui supportait une bougie et une boule de cristal. La suite se passa rapidement et Moira n'y comprit pas grand-chose. La vendeuse psalmodia quelques mots d'incantation accompagnée de quelque geste puis fixa intensément sa boule de cristal durant quelque seconde. Elle leva ensuite les yeux vers Moira, d'un regard neutre mais insistant :

« Vous avez un passé et un avenir torturé madame. J’ai vu que la douleur est présente et sera présente dans votre vie, physique ou mental, je ne saurais le dire. Plusieurs bribes de votre vie me sont apparues. Vous y étiez toujours accompagnée d’ombre ou de démon. Prenez garde à la petite fille. Elle est dangereuse. »

Moira fixa les yeux de la vendeuse, ne décelant ni vérité ni mensonge. Elle se leva et pris le départ pour la sortie.

« Intéressant… Je saurais faire attention à vos dires, dit-elle en n’en pensant pas un mot, croyant que cette femme n’était qu’une bonimenteuse de plus. »

Elle quitta le magasin en vitesse, retomba dans la lourdeur de la réalité et le bruit de la foire. Elle s’engouffra rapidement dans ce fracas de son et dans la foule, cherchant à changer les idées qui germais sont esprit.

Dans le magasin, la vendeuse ralluma les bougies que le souffle de l’incantation et de la magie qui avait eu lieu avait soufflées, puis ferma et pria pour que la cape blanche qui venait de partir ne revienne pas avec une troupe pour détruire son magasin.

De retour dans la foule, Moira déambula un temps, cherchant à se vider l’esprit et a s’éloigner du magasin de la voyante. Le chemin s’écartant devant son linge blanc, elle marcha sans mal quelque temps sans prêter le moindre regard aux ours domptés et multiples serpents multicolores au poison mortel, ou encore aux danseurs qui jouais avec le feu. Elle arriva alors proche de l’étale d’un fieffé bonimenteur.

« Venez voir mes objets magiques ! Venez voir l’ambu’lance ! Nous avons tout pour vous, des armes magiques capables de découper les armures comme du beurre ! Des brosses qui feront la vaisselle pour vous, et des balais qui chasseront la poussière de votre logis ! Pour une centaine de pièce d’or, cette chemise de lin insalissable est à vous ! »

Voila de quoi changer l’ambiance, observer monsieur et madame tout le monde se bousculer pour des objets qui ne dureront pas plus d’un mois ou qui ne fonctionneront même pas. Moira en esquissa un sourire et s’approcha, observant les râteliers d’armes.
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Krocq Meethain



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Krocq Meethain
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L'art de marchander (Pv: Moira Brawl) (Suspendu) _
MessageSujet: Re: L'art de marchander (Pv: Moira Brawl) (Suspendu)   L'art de marchander (Pv: Moira Brawl) (Suspendu) EmptyDim 26 Aoû 2012 - 2:17

Ce village est plein de monde.
Il y a des gens partout devant moi, si bien que ce qui me semble séparer un être humain d'un autre se révèle être l'ombre d'un troisième.
Dans laquelle je pourrai me glisser.
Pour manger quelques-uns des membres de ce délicieux troupeau.

Mais je ne le peux, car aujourd'hui plus que jamais, je suis dans mon rôle d'épée magique.
Épée magique proposée à la vente et, malgré ce que ma faim peut me dire, je ne peux me permettre de dévorer mon possible acquéreur avant qu'il ne m'ait acquis.
Alors je me contente de regarder le banquet devant moi, m'épargnant l'embarras du choix et soutenant mon vendeur dans son entreprise ; je le vois essayer d'attirer la foule vers son étal où je repose, bien mis en évidence, mais la seule chose qui attire les gens autour de cette boutique de camelot, c'est l'embouteillage général de la foire.
Ça n'empêche pas ce bon vieux marchand de tenter le coup et de redoubler d'efforts ; quelques secondes d'attention tournées vers lui et voilà une affaire conclue, un livre sans page de vendu.

J'ai déjà eu l'occasion de remarquer chez lui son don inné de manipulations ; je l'ai vu capable de vendre une lanterne à un aveugle et de lui offrir une remise sur l'huile et la bougie.
Mais il n'est pas aussi doué que moi, bien sûr.
Personne ne l'est.
Et si je ne l'ai pas mangé, c'est simplement parce qu'il garde tout près de lui une espèce de boite magique qui fait de la lumière la nuit en décomptant des chiffres ésotériques.
Rien à voir avec une quelconque sympathie pour sa personne ni non plus avec de l'admiration ou de la reconnaissance.
Rien à voir avec prix très flatteur qu'il m'a octroyé.
Ni avec le petit coup de neuf qu'il a redonné à ma lame.
Krocq Meethain ne se laisse pas avoir par les humains et leurs manipulations. Qu'ils soient vendeurs ou pas.
Ce sont les Hommes qui se font avoir par Krocq Meethain.

Et d'ailleurs, je vois là un candidat parfait qui s'approche de l'échoppe en s'insinuant entre les gens ; il n'a d'yeux que pour moi, je le vois.
Je le sens.
Je le sais.
Je reconnaîtrai de loin ces petits êtres faibles qui n'attendent que l'épée magique pour exister et tu en fais partie, petit homme.
Chanceux que tu es.
Même le marchand l'a remarqué.
Tu dois être un de ces quidams qui se laissent acheter n'importe quoi, pour peu qu'on sache le lui vendre, et tu as devant toi l'un des meilleurs vendeurs de ce monde.
A peine as-tu d'ailleurs posé tes mains sur la lisse qu'il t'aborde de son meilleur sourire.
« Salutations, mon garçon ! Alors, ça te dirait de faire plaisir à ta douce mère en lui rapportant un merveilleux souvenir de la foire ? J'ai justement-là une broche à cheveux, assurée cent pour cent bois de qualité inestimable. Je te la fais à un bon prix. Ouais, mon p'tit, t'as bien entendu, un bon prix. Mais juste parce que t'as une bonne tête de bon p'tit gars. Je suis sûr que t'aimes ta mère, hein ?
Voilà quelle espèce de corniaud immangeable est ce vendeur quarantenaire et bouffi ; capable de dire à un mouton qu'il est un loup pour peu que ce dernier ait de l'or à dépenser.
Et toi, petit homme, tu n'as pas l'air d'être du genre à offrir des broches à ta mère ; pas plus que tu n'as la tête d'un bon petit gars.
Tu donnes plutôt l'impression de sortir d'une grotte humide.
Je m'y connais en grotte humide, je sais de quoi je parle et les gens qui y traînent ne sont pas bons ni en acte, ni en parole et encore moins en bouche ; ce n'est pas la peine de me regarder de cet air inquisiteur, mon garçon, et ne t'avise surtout pas de chercher sur moi quelque-chose qui puisse justifier le carton qui me dit magique : tu ne trouveras rien, malgré le fait que mon marchand ait voulu y accrocher quelques paillettes, histoire d'avoir un visuel exploitable.
Je l'en ai dissuadé pourtant, car je suis vraiment magique.
Mais bien sûr, j'appartiens à une autre sorte de magie.
Une magie bien différente de ces boules de feu, flashes d'électricité et autres perles d'eau.
Tu n'en as jamais vu des comme moi, mon bonhomme ; sinon tu ne serais pas là.
- Non merci, monseigneur. Je crois voir-là une épée que vous dîtes magique ? L'est-elle vraiment, monseigneur ?
- L'épée ? Mon brave, j' crois pas que ta bonne mère te laisse acquérir une épée magique.
Même s'il est capable de vendre sa propre fille pour payer ses dettes, ce bougre pense à la sécurité de ses clients. Ou plutôt aux diverses autres bourses bien plus remplies que celle d'un pauvre gamin.
- Elle est magique, monseigneur ?
- Je le suis, oui.
Ha ! Ha ! Mon intervention t'a fait pâlir et je te vois maintenant me regarder avec surprise.
Mais ton étonnement laisse vite place à l'émerveillement ; je vois dans tes yeux briller une envie de pouvoir.
- Eh bé, ouais. Elle l'est. Mais elle coûte cher et m'étonnerait bien que t'aies l'or nécessaire pour l'acheter.
- Quelle sorte de magie faîtes-vous ?
- De la Grande Magie. Rien qui ne ressemble à ce que tu as pu déjà voir ici, rien que tu ne puisses comprendre, maîtriser ni même seulement rêver sans en avoir la chair de poule. »
Je n'essaie pas de te faire trop rêver, gamin, et je ne te raconte pas les mensonges habituels sur les aventures et les exploits épiques que je pourrai te permettre ; tu ne donnes pas l'air de seulement pouvoir te payer des rêves.
Et moi je veux voir jusqu'à quel prix peut monter un aventurier pour m'acquérir ; je refuse de me vendre à perte.

Mais tu n'as pas l'air de te laisser démonter par le soucis de la richesse ; tu me regardes avec intensité, comme si tu cherchais à faire fondre ma lame pour en acquérir le pouvoir.
Tu as en réalité l'air ridiculement effrayant.
Enfin, voyant l'expression du marchand, pour cette espèce humaine que vous êtes, tu dois l'être.
Mais rien n'effraie Krocq Meethain, vois-tu ? Alors rengaine tes yeux et déguerpis.
« Je la veux, monseigneur. Je peux travailler pour l'acheter.
Hors-de-question.
- Quoi ? Ha ! Ha ! Vas-y donc, petit. J' crois que tu te tueras à la tâche avant même d'avoir pu réunir la moitié de son prix. »
Je dois avouer que ce marchand me plait.
Mais ce n'est pour ça que je ne l'aie pas mangé.
Vraiment pas pour ça.

En attendant, gamin, baisse tes yeux effrontés ; ton regard ne nous fera pas changer d'avis, qu'importe le nombre de malédictions qu'il transporte.
Tu ferais bien de retourner te perdre dans la foule et de rechercher d'autres gains ; va donc t'émerveiller des spectacles de magie ridicules qui se font de toute part ici et noies ton chagrin dans le travail.
Si tant est que tu en aies un.
« Mais si tu veux le bon prix sur la broche de tout à l'heure tient toujours. »
Tu ne l'écoutes déjà plus ; je te vois réfléchir à quelques problèmes de frustration dont toi seul peux jauger l'ampleur.
Tu nous jettes un dernier regard avant de t'intéresser à cette femelle qui s'est distinguée de la foule et qui nous regarde, elle aussi ; elle a visage étrangement peinturluré, toute habillée de cuir, une tenue de combattant par excellence magnifiée par une cape blanche.
Tu la décryptes intensément.
Qu'est-ce que tu prépares, gamin ?
Je suis capable de sentir les coups fourrés : j'en suis un.
Et toi, gamin, tu la regardes avec assez de profondeur pour y cacher quelque-chose ; elle te plait ?
Elle n'a pas du tout l'air de jouer dans la même catégorie que toi.
Pour ainsi dire, vous semblez même être des extrêmes opposés ; mais je vois que tu n'as peur de rien car tu t'en vas lui parler pourtant.
Et arrivé à sa hauteur, tu pointes l'étal d'un doigt accusateur.
« Monseigneur ! Cette épée ! Il ne veut pas me la rendre, monseigneur ! Il me l'a prise de force et veut la vendre au plus offrant ! Monseigneur, je vous en supplie ! Je vous en prie, aidez-moi ! Il m'insulte, monseigneur ! Il me maltraite ! Il ment, monseigneur ! C'est un crapuleux ! Vous seul pouvez faire justice ! Il arnaque les gens, maîtresse ! Permettez-moi de récupérer mon épée ! ...
- Qu-quoi ?
- ... Je ferai n'importe quoi pour vous ! Je peux tout faire ! Je vous donnerai ma vie pour peu que vous me rendiez mon bien ! Pour peu que vous châtiez cet homme ! Pourvu que vous le fassiez, maîtresse ! Je serai vôtre en toute occasion ! Je vous en prie ! »
C'est donc ça !
Toi, le fourbe, tu joues de mensonges !
Tu vas même jusqu'à te mette à genoux dans la poussière, les mains jointes devant toi ; tu te mets à la merci de l'arme de la bonne pour...
… Moi ?
Tu es finalement celui qui auras donné le plus cher à ce jour.
Qui l'aurait cru ?


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Moira Brawl



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MessageSujet: Re: L'art de marchander (Pv: Moira Brawl) (Suspendu)   L'art de marchander (Pv: Moira Brawl) (Suspendu) EmptyDim 2 Sep 2012 - 15:06

Des flèches qui atteignent toujours leur cible, des lances que l'on pourrait lancer sur plusieurs lieux de distance, des haches qui provoqueraient des explosions à l'impact ou encore un marteau qui offrirait le contrôle de la foudre, ce marchand ne manquait pas de bibelot, mais c'est un homme qui interpella Moira au sujet d'une épée.

« Monseigneur ! Cette épée ! Il ne veut pas me la rendre, monseigneur ! Il me l'a prise de force et veut la vendre au plus offrant ! Monseigneur, je vous en supplie ! Je vous en prie, aidez-moi ! Il m'insulte, monseigneur ! Il me maltraite ! Il ment, monseigneur ! C'est un crapuleux ! Vous seul pouvez faire justice ! Il arnaque les gens, maîtresse ! Permettez-moi de récupérer mon épée ! ...

- Qu-quoi ?

- ... Je ferai n'importe quoi pour vous ! Je peux tout faire ! Je vous donnerai ma vie pour peu que vous me rendiez mon bien ! Pour peu que vous châtiez cet homme ! Pourvu que vous le fassiez, maîtresse ! Je serai votre en toute occasion ! Je vous en prie ! »

Interpeller une cape blanche est en général un acte de bravoure. Le faire avec une requête relève de la témérité, mais jouer la supplication avec une cape blanche est un trait de folie. Ayant déjà eu sont lot de magie pour la journée, Moira pensais pouvoir se distraire passivement après ce qu'elle qualifiait de mauvaise rencontre et voilà qu'un homme se jette pratiquement à ses pieds pour lui demander une épée volée par un marchand. Lâchant un soupir agacée elle déporta son attention sur ce qui la requérait et prit le temps de se détailler le marchand et l'homme en question. Ne se posant pas trop de questions, elle fut directe et adopta un air agacé :

« C'est vrai marchand ?

- N-Non. Bien sûr que non madame. Je suis un honnête marchand, madame.

- Et toi, qu'as-tu à répondre ?

- Je vous jure qu'il s'agit d'un voleur, monseigneur ! Il me la arrachée des mains et étalée ici même peu après ! Rendez-moi mon bien monseigneur et je deviendrai votre plus fidèle agent ! Je serai à vos ordres pour le reste de ma vie ! »

Moira s'approcha du marchand, qui commençait à suer à grosse goutte. Elle prit l'arme, en observant les marques et autres et fit quelque moulinet sans se soucier de la foule qui avait dessiné un cercle autour des trois personnes. L'arme fendit l'air dans un sifflement audible, tranchant avec l'agitation qui s'était éloignée.

« Alors je te plais ? »

Moira observa l'épée avec insistance, ne marquant aucune surprise en entendant la voix qui sortait de l'épée.

« Cette arme est émoussée et je suis sûr que si je frappais par terre avec elle se briserait. Et vous vous battez pour ça ? »

Elle trouvait la situation absurde et une certaine colère commençait à vibrer dans le ton de sa voix.

« Je suis indestructible et possède des pouvoirs dont tu n'imagines même pas l'existence. Ta présence ici n'est pas dû au hasard. Emporte moi avec toi, laisse donc ces deux pitoyables créatures qui se battent pour un être tel que moi, et je t'offrirai le pouvoir de conquérir le monde. Krikrikri.

-Je n'ai que faire d'une soi-disant épée magique et j'ai déjà eu mon lot de sorcellerie pour la journée. »

Moira dégaina son sabre et tint les deux armes côte-à-côte.

« Tu vois, celle que tu possèdes ne fait pas le poids face a... Eh, qu'est-ce que tu fais ? »

La pointe de l'épée tendue frôlait le nez du suppliant et Moira n'eut pas à attendre longtemps avant qu'il ne s'en empare.

« Merci maitresse ! Merci ! Merci ! Je suis votre et j'exécuterai le moindre de vos ordres !

-Alors ferme-là ! »

L'homme s'exécuta, plongeant dans une contemplation de son bien.

« Mais, cet homme est... »

La lame pointer sur sa gorge lui intima que le silence était préférable.

« Qu'est-il ? Un voleur ? Cet homme est désormais mien, si tu l'insultes, tu m'insultes directement et ce que l'on raconte sur les capes blanches ne sera rien à côté de ce que je pourrais te faire si tu continues à être insolent à mon égard. De plus, ta remarque pourrait presque être déplacé, car je gagerais presque que tout ce que tu vends n'est que camelot et parfois mal acquis. Dans le doute, je vais confisquer un de tes objets dans l'espoir que cela te fasse réfléchir à l'avenir. Cesse de faire trop de magouille et surtout cesse de m'importuner. Compris ? »

Le marchand acquiesça dans un léger mouvement de tête, priant intérieurement tous les dieux qu'il connaissait de faire que ce mauvais moment passe maintenant rapidement et sans l'effusion de son sang. Moira rangea son sabre et prit un anneau simple, totalement noir serpenter de filament d'or, le trouvant à son gout. Elle se tourna ensuite vers l'homme qui lui avait demandée tout ce cirque.

« Je t'ai assez vu... Vas t'en et que je ne te revois pas. Dans le cas contraire, nous verrons si ta lame est aussi puissante qu'elle le prétend. Vas ! »

L'homme prit la fuite, prenant pars une petite rue, tout content qu'il était d'avoir ce qu'il voulait. Moira quant à elle, quitta la foire rapidement, décidant de laisser le marchand à son étale, espérant laisser la colère qui l'envahissait derrière elle. Pourquoi était-elle en colère ? Elle-même n'en savait pas trop l'origine. Ce n'était pas une personne qui s'emportait en général, elle était plutôt calme et une simple altercation avait menacé de lui faire péter les plombs. Pourquoi est-ce que je m'énerve ?... Etait-ce ses doutes concernant cette voyante ? Une pauvre femme qui avait tenté de lui faire peur ? Je la tuerais pour avoir osé se payer ma tête... La foule s'écartait vivement devant elle, autant effrayer par la cape que par l'aura de colère qui se dégageait de la personne qui la portait. Cyro n'aura pas à intervenir, je ferais ça à ma sauce... Elle savait que ces doutes avaient mué en peur, la peur qu'elle eu raison. Mais ce n'est pas possible, je ne peux avoir peur d'une petite fille...

Elle alla voir l'océan, cette immensité bleue, et le contempla depuis une corniche prévue à cet effet. Elle espérait que cette infinité viderait sa rage. Elle eu raison, la vision qui lui fut offerte était-elle que le calme pris peu à peu place en elle. Elle réfléchi et pensa, sereinement. Il ne servait à rien de tuer une soi-disant divinatrice de toute façon. Elle repensa brièvement à ce qui s'était passé avec le marchand, puis sortie de sa poche la bague qu'elle lui avait prise. Elle l'observa, comme hypnotisé, puis la glissa sur son majeur gauche. Satisfaite, elle tira un léger sourire avant de prendre la direction de l'auberge la plus proche pour un bon repas. Elle ignora une seule chose de son acte, un seul effet immédiat son acte. Ce sourire qui s'étira sur les lèvres d'un être d'un autre monde.
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