''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
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André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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Melpomène d'Ambre

Déesse d'Ambre

________________

Melpomène d'Ambre
________________


Race : Seïrdan
Classe : Déesse d'Ambre
Métier : Mercenaire
Croyances : Aucune
Groupe : Démons

Âge : Autour de deux siècles

Messages : 207


Mise à prix [privé] _
MessageSujet: Mise à prix [privé]   Mise à prix [privé] EmptyMar 23 Aoû 2011 - 0:26

Attention, ce RP n’est pas de Melpomène.


Elle devenait gênante. Cette garce se croyait tout permis, piétinant les valeurs Ambriennes allègrement, dans le seul but de s’amuser. Oui, le jeu était dans leur domaine, bien sûr que donner la mort, la dispenser, l’inoculer délicatement dans l’esprit des gens jusqu’à les voir atteindre la folie les comblaient au plus haut point. Mais il y avait des limites. Des bornes à ne pas dépasser. Ambre ne s’était pas bâtie sur le batifolage et la déraison !

Non il avait fallu des jours de travail. Des années. Des siècles. Une volonté de fer, des règles précises, inébranlables. Bien trop strictes pour qu’on puisse jouer avec elles impunément. Et cette gamine, cette démone écervelée pouvait tout faire basculer dans sa folie. Oh de tous temps bien sûr on s’était méfié d’elle… Ses rapports étroits avec le dernier banni –puisse Ambre être purifiée de son injure- avaient inquiété toute la Famille. Néanmoins, on ne pensait pas qu’elle puisse être elle-même du côté des traitres. Pas une telle infamie ! Non, même une lâche ne pouvait basculer de telle façon…

Et pourtant… pourtant… Se mettre au service d’un humain était une chose suffisamment dégradante en soi, mais qui pourtant se justifiait de bien des manières. Oui le sang était particulièrement présent dans les rapports entre les membres de cette race. Ils se haïssaient plus encore que les Ambriens ne pouvaient les haïr eux-mêmes. Leurs croyances puériles en des divinités… Risible ! Les seules déités, Ambre les connaissait. Oui, c’étaient eux. La Famille.

Mais enfin. Il était toujours triste qu’une des leurs s’éloigne de son chemin. Regrettable. Pourtant, aucune pitié n’était envisageable. Jamais face à tel affront. On ne pouvait tolérer telle débauche avec un traitre reconnu… Un roublard, un menteur, un félon. Lâcheté, oh oui tout cela empestait terriblement le déshonneur… Mais personne ne voulait une confrontation directe. Non, un Ambrien l’aurait facilement défaite. Elle avait toujours été si faible… si émotive… Bien sûr, c’aurait été le moyen le plus sûr de venir à bout de sa verve. Mais plus était recherché. Plus de souffrance. La torture de la poursuite. La peur omniprésente…

Le premier envoyé s’était avéré minable. Il avait les moyens de venir à bout de cette garce bien sûr, il aurait pu, par surprise… Mais non, comme un débutant, il s’était fait saigner sans aucune délicatesse. Certes, le sang retrouvé sur le cadavre n’était pas exclusivement sien… Toutefois… Toutefois la Famille avait été déçue de cette piteuse prestation. Mais maintenant… Oh, la démone coupable n’était pas spécialement intelligente, mais certaines de ses intuitions valaient bien le sang qui coulait dans ses veines. Elle avait du comprendre. Oh oui, aucun doute là-dessus.

Alors, maintenant, il fallait faire durer toute cette histoire. Il fallait trouver des mercenaires suffisamment performants pour traquer l’Ambrienne. Après tout, elle faisait quand même honneur aux siens sur certains points, et sa capacité à disparaître les glorifiait tous… Mais ce n’était pas une raison suffisante. Un mercenaire performant donc. Mais non point trop dangereux. Il fallait lui laisser une chance de s’en sortir tout de même. Qu’elle puisse, à la force de sa détermination, rester en vie. Cogiter sur tout cela. La Famille n’était pas ingrate, elle laissait une chance à son membre égaré de revenir dans le droit chemin… Mais il allait falloir prouver sa volonté et laver son honneur dans le sang. Un sang de moindre importance.

La Famille avait réfléchi. Et puis, un meurtre au sein de sein vassaux avait attiré son attention. Vassaux était peut être un bien grand terme… Mais en tout cas, un démon leur ayant prêté une sorte d’allégeance avait péri dans de tragiques circonstances, selon l’expression consacrée… S’était fait tranché la gorge en plus simple. La Famille s’était renseignée bien sûr. Ce n’était pas la première affaire qui parvenait à ses oreilles, et si quelqu’un menaçait les démons arpentant Feleth, il fallait lui régler son compte immédiatement.

La piste menait à un homme, un humain. Peu d’informations étaient disponibles à son sujet, si ce n’est la violence particulière avec lesquelles ses proies étaient achevées… Comme s’il cherchait des informations… Oh, la Famille connaissait bien ses méthodes. La torture n’avait plus aucun secret pour elle, ni pour aucun de ses descendants…

L’occasion était intéressante. Dans tous les cas qui se présentaient, l’avantage était pour la Famille. Ou bien le chasseur de prime réduisait au silence définitif la démone… Une déshonorée en moins. Ou bien la fugitive réglait son compte au mercenaire… Une menace éradiquée. Oui parfait, n’était-il pas ? Que pouvait-on rêver de mieux qu’un tel cas de figure ? Quand toutes les opportunités étaient réunies… la Famille n’avait pas pour habitude de les laisser passer.

Et l’argent qui pourrait passer dans cette traque importait peu. Depuis les siècles qu’elle régnait sur Ambre, la Famille avait réuni de quoi subvenir aux besoins de tous pour bien des générations encore. Alors, autant tenter l’aventure…

Tous s’étaient réunis. Laisser un message suffisamment explicite au mercenaire tout en attisant sa curiosité. Et puis le jeu, toujours au centre des préoccupations. Ainsi que le goût du beau mot… Oui en Ambre, on était raffiné. Les barbares sanguinaires n’avaient pas leur place ici. Seulement les sanguinaires…

Pendant plusieurs heures, la réflexion fut animée. L’expression juste à trouver. Les informations à révéler. Tout cela importait précisément. Et puis la somme, alléchante… Bien supérieure au prix de la tête de l’Ambrienne. Mais cela ne les inquiétait. Seul le résultat comptait.

Une missive fut finalement mise sur pieds. Laconique mais pourtant précise…

Regard de glace. Chevelure de neige. Peau d’ivoire. Lame souillée, lame immaculée, bretteuse hors pair, démone. Son cœur sur de l’argent, son sang répandu. Prime à la réception du contrat, triplée à la réception de la preuve.
Errant dans le nord, aperçue à Havrias dans les plaines. Soumise ou ralliée à la menace du Sud. Aux cavaliers nus.
Sur sa hanche droite, marque sombre représentant de hautes tours. A dépecer. A nous faire parvenir. Les moyens seront donnés en leurs temps pour un contact nouveau.


Simple et efficace. La Famille avait rassemblé ses quelques connaissances en arcane. Le Château avait aidé. Le grandiose était souhaité. Oui, impressionner cet humain était au programme. Ridicule, légèrement puéril, mais pouvant être efficace. Qu’il craigne son émissaire. Qu’il s’interroge. Oui, cela pourrait se révéler utile au fond.

La Famille ne tolèrerait pas qu’il ne répondit pas à leur contrat.

Alors, avec tous leurs efforts, un sortilège avait été mis au point. La missive accompagnée de sa bourse plus que copieuse pour une mission de ce genre, avec promesse du double à l’arrivée avait été transmise. Les détails des arcanes demeuraient assez mystérieux néanmoins, et nul ne saurait jamais dans quelles circonstances le destinataire les recevrait… si ce n’était lui.

En attendant, mieux valait qu’il se résolve à répondre au contrat. Sinon…
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Chipp Argan



________________

Chipp Argan
________________


Race : Humain ?
Classe : Lame Noire
Métier : Mercenaire et Chasseur de Démons
Croyances : Lui-même
Groupe : Confrérie des Ombres

Âge : Environ 27 ans

Messages : 20

Fiche de Personnage : Lien vers la fiche


Mise à prix [privé] _
MessageSujet: Re: Mise à prix [privé]   Mise à prix [privé] EmptyMar 23 Aoû 2011 - 17:10

L’aube se lève sur le Royaume. Le soleil darde ses premiers rayons sur le monde qui s’éveille lentement. L’obscurité disparaît doucement, à mesure que s’égrènent les minutes. Les premiers habitants sillonnent déjà les rues de Madorass, tandis que, çà et là, quelques volets s’ouvrent sur une nouvelle journée. Dans les ruelles, pourtant, quelque chose trouble la quiétude de se lever du jour. Bruits de combats, tintement de l’acier contre l’acier. Les rares passants osent relever la tête, cherchant l’origine de la rumeur. Une fenêtre. Au dernier étage d’une haute maisonnée, la lumière est éteinte. Mais à chaque seconde, les éclats blancs, étincelles scintillantes résultant du croisement de deux lames, éclairent la chambre rustique où se déroule l’affrontement.

L’agresseur pare l’assaut de son adversaire. Sous la capuche noire, le regard se fait plus intense. Cachant la fatigue...

* Je le traque depuis le début de la nuit... L’aube pointe à l’horizon... *

Le calcul fut vite fait... Des heures qu’il était concentré à une seule chose : remplir son contrat, et tuer sa cible. Mais celle-ci l’avait repéré, et avait tendu ce piège dans cette pièce vétuste, l’attendant pour le surprendre. Le combat avait débuté une quinzaine de minutes auparavant, et les deux ennemis n’arrivaient pas à trouver l’ouverture.

* Moi qui me plaignait de ne pas trouver d’adversaires assez forts... Je crois être servi... *

Mais l’issue était proche. Les marques de la fatigue étaient visibles sur les visages des deux hommes. Avec une différence, toutefois... L’assassin était habitué à cette fatigue. À cette traque. Et même la mort ne pourrait avoir raison de sa détermination. Sa cible était déjà condamnée. Simplement, elle n’en avait pas encore conscience. Après une nouvelle passe d’armes, les deux hommes se jaugèrent. Et la voix de l’un d’entre eux s’éleva dans la petite chambre :

“- Qui t’envoie ?...

L’autre se redressa légèrement, haussant un sourcil dans le néant de sa capuche.

“- La Mort... Qui d’autre ?

Chipp avait un sourire aux lèvres. Il avait vraiment cru que cette question trouverait une réponse ? Futile crétin. Le secret faisait parti du contrat... Il le lui murmurerait peut-être à l’oreille, une fois que son cadavre serait à ses pieds. Mais pour le moment, il n’avait rien à dire. Il n’avait qu’à faire parler l’acier.
Et il chargea. Feinta à droite, de déhancha pour frapper d’estoc au niveau de l’épaule droite. Avant de frapper de taille. Un coup difficile à réaliser, les deux assauts étant extrêmement compliqués à enchaîner. Avec la feinte précédente, le bras doit être assez fort pour altérer la trajectoire de l’épée trois fois tout en gardant la même puissance. Mais Chipp s’était entraîné. Et ses mouvements, empruntés à la danse qu’il avait apprise dans sa jeunesse, étaient assez fluides pour lui permettre de réaliser ce genre d’exploit.

Mais son adversaire était au diapason de sa puissance. Il para les coups, mais le deuxième le fit reculer légèrement. Le mercenaire en profita. Sans lui laisser le temps de répliquer, il lâcha son épée courte et plongea au contact. Il attrapa la lame de sa cible avec sa main droite, l’empêchant ainsi de s’en servir, et balança son poing gauche dans le visage de l’homme. La peau rencontra la peau, et un grognement de douleur passa les lèvres du guerrier, tandis qu’un horrible craquement claqua dans l’air. L’homme retomba un mètre plus loin, percutant le mur.

“- Tu es fini, maintenant.

Chipp avait encore la lame de l’homme dans sa main entaillée. Son sang dégoulinait le long de ses doigts, gouttant sur le sol à chaque pas du maudit. Sûr de son fait, il fit une erreur.
Baissée sa garde.
L’autre se redressa, faisant fi de la douleur, et attrapa la chaise proche avant de la balancer contre son agresseur. Le mercenaire eut à peine le temps de placer ses bras en croix devant son visage. Le bois frappa, la chaise se fracassant contre la peau. Le choc lui arracha un cri, et il trébucha en arrière. Le temps de retrouver ses esprits, sa cible s’était enfuie par la fenêtre.

Chipp grommela, avant de rengainer son épée et de se précipiter vers l’extérieur. Au moment où il passa la tête par l’encadrement, cherchant du regard sa proie, un sifflement strident vrilla ses oreilles. Ses yeux s’écarquillèrent, et il ne dut sa vie qu’à un réflexe. Il recula le visage d’un pouce. Une dague de lancer frôla sa joue, y laissant une légère entaille rouge avant de se planter dans le bois. Fronçant les sourcils, il tourna la tête à droite, apercevant le guerrier qui s’enfuyait par les toits de la ville.

* Tu ne t’échapperas pas comme ça... *

Posant la main sur le rebord de la fenêtre, il sauta et se laissa retomber sur la petite corniche qui surplombait la rue. Puis, pliant les jambes, il sauta en l’air, afin d’atterrir sur les toits, en face. Glissant sur une tuile qui s’écrasa dans la rue, il se remit sur pieds rapidement, et mit à accélérer en direction de l’homme. Ce dernier ne connaissait pas plus les lieux que lui, mais son but était de descendre pour se mêler à la foule qui commençait à être conséquente. C’est ce qui allait lui être fatal. Chipp escalada un mur sans difficultés, aidé de son élan. Il prenait de la hauteur, afin d’avoir une vision plus large de la scène, et de pouvoir prévoir la trajectoire de sa proie.

Après une courte minute, il s’aperçut que l’homme avait perdu sa trace. Il continuait néanmoins à courir, guider par son instinct. Mais... Ce dernier le menait droit sur Chipp, qui l’avait contourné par le haut. Dans une dizaine de secondes, il passerait juste en-dessous de l’assassin. Le maudit scruta le toit, plus bas, et établit qu’une dizaine de mètres de hauteur le séparait de celui-ci. Ca allait être compliqué, mais... Il fallait le tenter. La récompense était trop juteuse pour permettre qu’elle lui échappe.

Il recula de quelques pas, gardant sa cible dans son champ de vision. Elle serait bientôt là. Il fallait qu’il calcule une trajectoire parfaite. Il ferma les yeux, inspirant longuement, les mains le long du corps. Comptant jusqu’à dix, lentement... Lorsque ce fut fait, il se lança.

Il ouvrit les yeux, et se mit à courir sur le toit. Observant son adversaire. S’approchant dangereusement du bord. Plus que quelques secondes. Encore une ou deux... Maintenant !

Il prit appui sur sa jambe gauche, plia le genou et, utilisant toute la force qui lui restait, poussa vers le haut. Il s’envola. Temps suspendu. En l’air, il posa la main sur son épée et dégaina en un instant. Puis, il plongea vers son point de chute. L’autre était juste en-dessous. Le vent fouettait son visage, tandis que l’adrénaline venait de monter en flèche dans ses veines. Il attrapa la garde de son arme à deux mains, la pointant vers sa cible. Les bruits de la foule, dans la rue, s’était tus. Le soleil semblait avoir stopper sa course. Chipp n’entendait plus qu’un bourdonnement dans ses oreilles...

Et tout fut fini. En un instant. Le temps reprit son cours.

Sans même s’en rendre compte, l’homme venait de perdre la vie, par la volonté de Chipp. L’épée perça le crâne de sa victime à la verticale, y entrant sans difficulté, ressortant par la bouche. Une giclée de sang vermeil s’envola, maculant la rue en contrebas, arrachant des hurlements d’horreur aux passants. Le maudit percuta le corps sans vie violemment, lâchant son arme, s’écrasant sur le toit en compagnie du cadavre de sa proie. Il roula à pleine vitesse sur les tuiles, avant d’être projeté dans le vide. Il tomba d’une vingtaine de mètres, sa chute amortie par l’étal d’un marchand de fruit. Le corps de sa cible tomba non loin, l’épée toujours plantée dans son crâne. Une mare de sang se forma sur les pavés de la rue, tandis que le maudit se relevait difficilement. Encore sonné, il avait mal partout. Il eut du mal à se redresser, mais il devait le faire. L’échauffourée et ce meurtre sordide attireraient bientôt les foules, les gardes, et peut-être pire...

Titubant, sans presque de repères, Chipp se dirigea vers le corps sans vie de sa proie. Il se pencha, et saisit son arme, qu’il retira du crâne de l’importun. Puis, essuyant la lame, il la remit au fourreau avant de se baisser en dégainant sa dague. Cherchant un instant la main de l’homme, il trancha l’index... Sur lequel se trouvait la chevalière qui prouverait son identité au commanditaire...

_________________

Il avait quitté Madorass après avoir reçu le paiement pour la tête du guerrier à la chevalière. L’assassinat avait fait grand bruit, par l’ampleur de la scène dont avait été témoin les habitants se trouvant sur les lieux, mais Chipp n’était pas inquiet. Jamais. Comme toujours, d’autres carnages auraient lieu, d’autres meurtres, d’autres massacres, et cette journée ne serait qu’une parmi tant d’autres dans la vie de la cité.

Il s’était réfugié non loin de l’orée de la forêt des amanites. Il ne souhaitait pas trop s’y enfoncer. D’abord, parce que même s’il la connaissait, c’était un piège vicieux et il risquait de s’y perdre. Et, ensuite, parce que la douleur de sa chute n’avait pas disparu et qu’il n’était pas à même d’affronter les créatures que l’on y trouvait. Il avait donc établi un campement de fortune à proximité de la première clairière qu’il avait trouvé, sous les arbres, afin de ne pas être à découvert. La journée était passée tranquillement, tandis qu’il se reposait. Son épaule était encore très douloureuse, tout comme son dos, et le moindre mouvement lui coûtait un effort colossal, en plus de la souffrance qui perdurait.

La nuit n’allait pas tarder à tomber, et Chipp n’avait encore rien avalé. Il n’avait pas pu chasser... Mais il avait l’habitude de se retrouver dans cette situation. Assis, dos à un arbre, il réfléchissait à la suite des événements. Il ne fallait pas qu’il retourne à Madorass avant un moment, même si les contrats y étaient florissant pour les mercenaires. Venill semblait un bon compromis, d’autant plus qu’il devait retrouver ce Cayn, et que ce dernier lui avait dit que c’était là-bas qu’il aurait plus de chance de le croiser. Si tout se passait correctement, il partirait le lendemain en direction de la cité. Pour le moment, tout ce qui lui importait, c’était de dormir. Plus d’une journée entière sans fermer l’oeil, et cette douleur qu’il devait faire disparaître... Oui, dormir était la solution.

Il ne lui fallu pas bien longtemps pour parvenir à ce résultat. Il s’était allongé dans l’herbe, avait fermé les yeux, et s’était envolé vers le pays des songes...

Noir complet. Un sommeil sans rêves... Plus de rêves depuis l’oubli. Un oubli de soi, de la vie. Un oubli. Puis, soudain... Voix caverneuse. Enfin, un songe ? Non... Réalité...

Chipp ouvrit les yeux et se redressa en sursaut. Il laissa échapper un cri de douleur. Oubliant qu’il était encore contusionné... Il fronça les sourcils, se demandant ce qui avait bien pu le réveiller. Puis, plissant les paupières, scrutant la nuit, il crut apercevoir du mouvement, juste en face de lui. Saisissant son épée sans réfléchir, il sauta sur ses pieds et trancha le vide. Rien. Et pourtant...

“- Qui est là ?

Aucune réponse. Il recula d’un pas, sur ses gardes. Une peur insidieuse se répondait lentement dans ton son être, le faisant frissonner plus sûrement que le froid nocturne. Il recula encore d’un pas... Et son pied buta sur un petit objet. Haussant les sourcils, il se retourna et se pencha pour attraper cette chose, avant de la lever devant son visage. Une bourse. L’ouvrant, il découvrit des dizaines de pièces d’or.

“- Qu’est-ce que...

Il fut interrompu par un grognement guttural. Lâchant la bourse, il dégaina sa dague, tenant maintenant ses deux armes. Il se mit en garde. Puis, scrutant l‘obscurité, il remarqua une nouvelle fois la silhouette qui semblait-il, l’avait réveillé. Mais, cette fois, deux points blancs étaient apparus, ainsi qu’une longue traînée blanche. Ressemblant étrangement à... Des yeux et une bouche ?!

Il essaya de frapper, mais la forme s’évapora un instant avant de réapparaître. Le vent se leva... Et le grognement guttural reprit de plus belle. Il émanait de cette entité étrange. Chipp tremblait à présent. La peur avait pris le dessus, et pourtant, il ne la ressentait que rarement. Un frisson remonta le long de son échine lorsqu’une voix caverneuse, la même que dans son sommeil, s’éleva à la faveur de la nuit.

Toi... Mercenaire...

Il observait, les yeux plissés. Attendant la suite...

Regard de glace. Chevelure de neige. Peau d’ivoire. Lame souillée, lame immaculée, bretteuse hors pair, démone. Son cœur sur de l’argent, son sang répandu. Prime à la réception du contrat, triplée à la réception de la preuve.
Errant dans le nord, aperçue à Havrias dans les plaines. Soumise ou ralliée à la menace du Sud. Aux cavaliers nus.
Sur sa hanche droite, marque sombre représentant de hautes tours. A dépecer. A nous faire parvenir. Les moyens seront donnés en leurs temps pour un contact nouveau.


Il écarquilla les yeux, ne comprenant qu’après quelques secondes. Un contrat ? Mais qui... ?
Il n’eut pas le temps de se poser de questions. Un éclair blanc illumina les bois une seconde, et un parchemin vierge apparut devant ses yeux, flottant dans les airs, tandis que la créature le regardait. La bourse devait être le paiement dont parlait l’entité... Et il n’hésita pas. Un mot, dans cette demande, avait attiré son attention. Un mot, qui signifiait qu’il ne pouvait pas refuser... “ Démone “...
Il observa un instant le parchemin, imaginant que c’était grâce à celui-ci qu’il donnerait réponse à son commanditaire inconnu. Il aurait le temps de repenser plus tard à la nature de ce dernier...
Il voulut attraper le papier, mais ce fut impossible. À chaque fois qu’il tendait le bras, le parchemin virevoltait un peu plus loin. Fronçant les sourcils, il ne comprenait pas.

* Qu’est-ce que... *

Il fut interrompu. Sur la feuille vierge s’affichaient, parfaitement calligraphiés, les mots qu’il venait de penser. Il écarquilla les yeux...

* Ainsi, c’est donc de cette manière qu’il faut procéder... *

Et, une nouvelle fois, les mots se gravèrent sur le papier en un instant. Chipp prit une profonde inspiration. Le regard déterminé.

* J’accepte ce contrat. *

Au moment où les mots apparurent sur le parchemin, le vent souffla de plus belle. Un éclair blanc illumina une nouvelle fois la forêt, et le parchemin disparu. Puis, la créature parla de nouveau, sa voix vibrante résonnant au coeur du corps du maudit.

“- Ainsi soit-il.

Puis, elle disparut elle aussi, dans une onde de choc qui frappa Chipp de plein fouet. Il se sentit soulevé du sol, et projeté à quelques mètres en arrière. Sa tête heurta l’arbre contre lequel il avait dormi, et la douleur vrilla son esprit. Assez pour qu’il s’évanouisse sur le coup...

_________________

Lorsqu’il se réveilla, le soleil était haut dans le ciel. Il se redressa soudainement, persuadé d’avoir vécu un rêve. Ce n’est que lorsque son pied heurta la bourse de pièces d’or qu’il comprit qu’il avait bien vécu cette scène... Et qu’il avait accepté ce contrat. Il s’aperçut aussi que les instructions et les indications étaient gravés dans sa mémoire, comme si un sortilège les avait placé dans son esprit pour ne pas qu’ils disparaissent... Il avait encore mal à l’épaule et au dos, ainsi qu’à la tête, à présent. Mais il ne pouvait plus reculer. Une démone l’attendait... Elle aurait les réponses qu’il cherchait... Ou il la tuerait...

“- Vers le Sud, alors...

Il récupéra ses effets, fit disparaître son campement, et se mit en chemin. La route était longue... Mais la récompense serait colossale, cette fois-ci...
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Drogo Saro



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Drogo Saro
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Race : Homme des Steppes
Classe : Barbare
Métier : Émissaire de l'Est
Croyances : Les anciens
Groupe : Rébellion

Âge : 102 cycles d’existence.

Messages : 25

Fiche de Personnage : Ma Fiche


Mise à prix [privé] _
MessageSujet: Re: Mise à prix [privé]   Mise à prix [privé] EmptyMer 24 Aoû 2011 - 3:37

Des jours de route en plus, voila ce qu’avaient enduré les robustes guerriers Dothrakis. Ensemble contre le temps qui changeais au fur et a mesure. Encore une fois, a chaque halte. Le Khal insistait pour faire la conversation avec la Chiori d’albâtre. Apprenant un peu plus sur la culture de ces ennemis. Il finit par trouver un certain plaisir a discuter avec elle. Leurs échange culturel se renforçant au fur et a mesure que le temps passait. Cependant, un détail qu’il avais remarqué lors d’une bataille fut l’un des sujets de leurs discussions, qui fut éviter a la demande de la Chiori. Drogo accepta cela. Et la laissa disposer a bon souhait a chacun des échanges entre culture. Le Khal apprenant énormément sur l’art de la guerre du Nord, tandis que la Chiori gravant dans son esprit certains mots Dothrakis en plus des traditions et perpétuations orales. Il lui raconta la légende de ces ancêtres. Des plus grands guerrier de son peuple. Tout en décrivant l’ambition qui le faisait brûler d’une flamme invincible, de la profonde signification de Zhey Vichomer ainsi que de la grandeur du cri de guerre.. At Jahar-Qual Khalassar, pourquoi il étais important de le pousser avant chaque grande bataille.

Une fois même, dans le profil de son intégration, il l’invita a le rejoindre dans sa cahute montée a la hâte. Et il lui proposa une arme en plus de celles qu’elle avait. Bien qu’évidemment dédaigneux des armes pointues du nord, il admirait son maniement de l’arme que la Chiori nommait «  Ebène ». Cette lame puissante qui avais réussis a ôter la vie honorablement a certains de ces guerriers. Cependant, il lui proposa d’apprendre le maniement de l’arc tels que seuls les barbares du sud savent en faire l’utilisation, ainsi que de lui forger son propre Arakh.

Proposer une arme chez les Dothrakis était un grand signe de respect, car cela venait a s’appauvrir. Le fer nécessaire coûtais des esclaves, bien que le Khal n’en manquais pas. Le geste restait preuve d’un respect, et accepter la lame qu’un autre avais forgé en était un. Bien évidemment, le travail d’un Arakh dans les mains d’un forgeron débutant rendrait l’arme trop rigide, pas assez souple pour l’art martial et l’escrime Dothrakie, c’est le Khal lui-même qui lui forgea son Arakh, au bout du troisième jour de voyage. Arrivant en face d’un énorme Canyon, qui débouchait sur l’entrée des Plaines Dothrakies. Que le Khal avais a peine fini la lame, alliant un fer contenu dans l’armure solide d’un guerrier vaincu, et quelques aciers noirs trouvés dans les environs. Les ornementations du guerrier ayant donné des veinures en argent a la lame sans entraver l’exceptionnelle arme qu’elle allais-être. Attachée dans son dos. La polissant tout les soirs. Qu’il décida de faire une halte a l’entrée du Canyon. Les cavaliers Dothrakis connaissaient la raison, dedans, encore deux jours de routes. Sans gibier a l’intérieur, sans fourrage pour les montures.


« Chiori, la passe être dangereuse. Nous devoir faire provisions, toi accepter chasse a nouveau ? »

Souriant a la réponse de la fierté incarnée qu’étais la peau d’albâtre. Les cavaliers Dothrakis s’élancèrent dans un galop effrêné, pourchassant des biches, des lapins. Et même un ours pour la Chiori, tué d’un tir savant en pleine gueule. Le Khal lui, chevauchant dans les plaines gardant un œil aux alentours, fut attiré par un mouvement régulier des herbes hautes. Armant son arc, il tira plusieurs traits dévastateurs a courtes intervalles puis revint au campement avec un cadavre de Vokar Keram. Un tigre des steppes, ces bêtes étant répandue un peu partout en approchant des dites Steppes Dothrakies. Cette soirée là, fut festive, les proies rapportées étaient dodues, leurs chairs nourrissantes. S’appliquant au dépeçage de sa bête, le Khal arrachais une des énormes canines du fauve, se promettant intérieurement de l’utiliser comme poignée, les Dothrakis en étroite liaison avec les soi-disant vertus guerrières de ces bêtes, n’hésitaient pas a utiliser les engins de morts des animaux comme pendentifs pour canaliser leurs forces et honorer le gibier tué.

Trois biches furent dévorées ce jour là. La trentaine de cavaliers pris ensuite le temps de se reposer après la journée de chasse exténuante que venaient de vivre les Dothrakis présent.

Le lendemain, le vent soufflait du Canyon, ramenant du sable, l’air étais un peu iodé, une drôle de présence émanait a nouveau de la frontière du peuple Dothraki. Le Khal, inspira profondément sur sa monture qui battais le sol nerveusement, ce goulet d’étranglement étais un danger ambulant, embuscades, prédateurs dangereux et inconnus, chimères venues d’autres mondes s’y réfugiant. Se croyant hors de portée de n’importe quel chasseur de démon venu. L’herbe disparaissais a force que le corps Dothraki se rapprochait de ce qu’ils appelaient la Wers Keram, la Faille de la Griffe. Celons eux, cet énorme canyon fut créé par un coup vengeur d’un démon félin blanc, tel un lion, l’évocation de cette légende dans les mémoires des Dothrakis en fit tressaillir plus d’un. Mais leurs traversées se passaient toujours bien, en général…
Les premières heures dans la Faille de la Griffe. Se passèrent anxieusement, le Khal ordonnais a ces guerriers de rester groupés et de ne pas se séparer. Déjà, on pouvais voir les ombres sur les murs, grimpantes, observer le détachement de guerriers. Heureusement la puissance bestiale qui reflétais du corps, ainsi que la présence d’une essence démoniaque dans le groupe que certaines des bêtes ici présent avaient appris a dominer, les décourageaient de toute attaque.

Néanmoins, d’une gorge s’engouffrant dans les entrailles de la terre parvenaient des grognements inquiétants et méfiants. Surement une bête affreuse, ou alors l’une des fameuses créatures que l’on vois rarement.. Dans le pire des cas, un prédateur inconnu au bataillon qui viendrais taxer un lourd tribu chez les Dothrakis. Tout ce dont se contenta le Khal fut de marmonner entre ces lèvres sur un ton qui n’inspirais chez lui ni crainte, ni inquiétude.


« Vaes Dothrak… Dash… »

Il étais en tête, en avance sur le reste du groupe et de la peau d‘albâtre, la protégée du corps, c’est pour cela qu’il se permit de marmonner une telle parole entre ces dents. Ralentissant, il revint plus proche de la tête du détachement. Qui avançais lentement. Le premier jour se découla ainsi. Sans incident majeurs. La nuit venue, les Dothrakis campèrent, faisant un feu de bois sec sur du sable qui chauffais incroyablement sous l’huile contenue dans les branches de bois. Faisant rôtir quelques biches afin de nourrir les esclaves et les guerriers, le fourrage fut réparti entre les montures d’une dose savamment prévue. Si tout se passait bien, le lendemain, ils arriveraient dans la Mer Dothrakie, les Landes des Cavaliers.. Les Steppes, leurs domaine et territoire.

La journée suivante commença mal. Une bête avais rôdée et volée des quartiers de biches. Réduisant les provisions. Ils devaient atteindre la sortie de ce canyon aujourd’hui. Forçant le passage si il le faut. A la surprise de tous, le Khal leva le poing pour exhorter aux esclaves d’avancer. Surement ces imbéciles ne comprenant pas l’importance d’avancer rapidement, ils mourraient de faim. Car malgré le dédain visible pour ces hommes du nord, le Khal les traitas bien par pur intérêt personnel. Après des heures de chevauchée, heureusement pour eux seul deux trois heures en plein soleil. Un charisme indéniable s’émanait du Khal en ce moment, affrontant une des passes les plus risquées. Evitée même par les courageux du Nord, comme si c’étais son territoire ou rien ne pourrait l’atteindre. Il reconnaissait les murs zébrés de cuivre qui signalaient a ces yeux, une borne signalisant l’approche du royaume Dothraki. Sans le savoir, ils se dirigeaient droit dans les griffes d’un mercenaire mandaté par la famille de la peau d’albâtre, sans le savoir, ils courraient peut être vers une bataille. Seraient-ils surpris sur leurs propres terre ? Le Khal ne se doutant de rien, attendit le groupe principal avant de reprendre la place qui lui était due.

Un des Dothraquoyis, Khoro, la montagne qui avais réussis a maitriser la démone regardait autour de lui, surveillant les murs zébrés de veines de cuivres extrêmement riches, certaines faces de ces murs avaient été polies par le vent, les transformant presque en surfaces planes. Certaines herbes blanches des Steppes commençant a reprendre leurs droit sur le désert du Canyon, cependant, de longues heures restaient a être parcourues avant d’arriver dans leurs domaines.

Ils avançaient, insouciants. Ne craignant pas ce canyon a la réputation forgée dans la peur et la mort.
Ils avançaient, sans se soucier qu’un homme les attendais.

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Melpomène d'Ambre

Déesse d'Ambre

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Melpomène d'Ambre
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Mise à prix [privé] _
MessageSujet: Re: Mise à prix [privé]   Mise à prix [privé] EmptySam 27 Aoû 2011 - 2:22

La Famille était satisfaite. L’homme avait répondu au contrat. L’homme avait été terrorisé. Tout s’avérait parfait en définitive. Désormais, il faudrait se tenir au courant des détails du mieux possible. Mais tout ceci n’était pas un problème. La bête avait été envoyée. Elle pisterait le chasseur sans qu’il ne puisse même jamais la repérer. Elle communiquerait à sa manière les informations utiles à la famille. Tout allait pour le mieux.

Bientôt, le sang des Ambriens se renforcerait encore. Bientôt Ambre reflèterait sa gloire avec plus d’éclat encore dans le Vein.

~

Après avoir défoulé mes envies meurtrières sur le démon, le calme était revenu peu à peu. Ce déchainement de violence qui m’était commun avait apaisé pour un temps la soif de sang qui broyait mes entrailles. Ce goût de la souffrance, ce plaisir de voir le corps abdiquer avant l’esprit, ou le contraire… Savoureux mélange qui change selon les êtres, selon les volontés de chacun… Oh non, je n’étais pas débarrassée de mes velléités de torture… L’Ebène très bientôt viendrait réclamer son dû… Elle tenterait de forcer mon esprit afin de satisfaire ses macabres desseins. Et quand trop de temps aurait passé, quand je ne pourrais plus lutter contre moi-même, un nouveau massacre serait perpétré, avec tout autant de délice…

Pour l’heure, autant rester consciente du privilège qui m’était accordé pour quelques heures et profiter des Dothrakis. Avancer avec ce peuple vers un avenir qui m’était tracé pour plusieurs jours. Nulle errance pour un moment, nul besoin de me laisser dériver sur les courants de la mort et du carnage… Suivre une route définie en espérant qu’elle me convienne. Et ce devrait être le cas… J’avais passé de longs moments à discuter avec le Khal dans le langage bâtard que nous avions adopté afin de nous comprendre au mieux. Nous échangions, nous dérivions sur nos expériences, nous partagions nos connaissances. De mon côté surtout. Je lui avais appris la plupart de mes savoirs sur le Nord comme il disait, sur les hommes, sur leurs cupidités, leurs motifs, leurs désirs profonds. Je n’étais pas moi-même une experte, ne me mêlant guère aux folies des politiques et des ravages, mais nous nous tenions tout de même informés régulièrement en Ambre. Un changement trop important en Feleth pourrait engendrer des répercussions importantes…

J’avais vaguement suivi l’histoire de l’arrivée d’un Roi, de l’organisation insidieuse d’une rébellion… mais n’en avais guère cure au fond. Tant que cela ne m’empêchait pas de vaquer à mes propres occupations sanguinaires, tout allait pour le mieux. Toutefois, j’avais dû déployer toutes mes connaissances pour informer le Khal. Les préjugés dont son discours était serti m’avaient poussé à croire qu’il était bien mal préparé pour ce qu’il envisageait. Tout ce qu’il savait, ou la majorité du moins, résultait de perpétuations orales transmises par ses ancêtres. Depuis, si ce n’est les quelques raids qu’il avait accomplis dans les villages proches qui lui avaient permis de mettre à jour ses informations, il demeurait toutefois flétri de racontars et de légendes que j’avais entrepris de faire tomber. Une invasion ne s’envisageait pas à la légère, et la croisade qu’il comptait mener nécessitait une minutie importante. Ainsi que de l’expérience. Deux domaines dans lesquels j’étais assez douée pour être utile.

J’avais donc prévu de lier mon existence pour quelques temps à ce peuple sauvage et impétueux, afin de participer à leurs carnages à grande échelle. Il était grisant de penser au sang que pouvaient verser des dizaines de cavaliers bien entrainés… Le Khal m’avait renseigné sur mon avenir, sur mon statut. Sur ce que j’acceptais en devenant Dothrakie, qui au fond, ne se résumait majoritairement qu’à être fidèle au Khalassar. Je pouvais le lui promettre pour quelques temps. Je ne resterais pas éternellement, je ne le pouvais pas de toute manière, j’étais une démone condamnée à errer loin des âmes mortelles dont la vie s’écoulait trop vite entre mes doigts… Mais lorsque je disparaitrais, j’aurais offert ma foi à mon nouveau peuple pendant toute la période que j’aurais partagé à ses côtés.

Il m’avait aussi proposé un Arakh. Une lame étrange au maniement qui m’échappait encore, mais dont quelques leçons seulement me suffiraient probablement. Et puis au fond, je ne comptais pas abandonner pour de bon mes propres armes, toutefois, le chef barbare avait longuement souligné l’honneur qui revenait à accepter ce présent. J’avais donc acquiescé, consciente du privilège qui me revenait de voir forger ce symbole par le Khal lui-même.

Drogo Saro m’avait interrogée aussi. Certaines choses lui avaient paru étranges à mon propos. Des mots, des actions, mais surtout la marque d’Ambre. Il avait voulu en connaître plus, il espérait obtenir des réponses. J’avais dû décliner ses velléités à ce propos, ne pouvant me permettre de lui fournir une explication tronquée ou biaisée… Je l’aimais bien au fond, et il était loin d’être dépourvu d’intelligence sous ses dehors barbares un peu rustres. Mais j’avais appris depuis longtemps à ne plus tenir compte seulement des apparences… Et à pourtant les apprécier à leur juste valeur. Alors, nous nous étions mis d’accord pour éviter la question tant qu’elle ne deviendrait pas cruciale pour le Khalassar. Et s’il s’avérait qu’on me pressât trop à ce sujet, peut être envisagerais-je de partir…

Les jours s’égrenaient, lentement mais pourtant inlassablement. Immanquablement, le schéma se reproduisait, et j’avais l’impression peu à peu de m’enfoncer dans une routine qui m’étouffait. Aussi, le jour où une chasse fut proposée, je sautais littéralement sur l’occasion. Je me moquais bien des raisons qui conduisaient à cette partie, ne savourant que la réalité qu’elle devait avoir lieu. Le reste m’importait tellement peu… Nous étions en territoire connu du Khal, je le laissais ici reprendre pleinement ses droits sans plus mettre en cause ses décisions… Et j’avais en outre très envie de me défouler…

Mon hongre, toujours sans nom, fut ravi de cette occasion qui s’offrait de rivaliser de nouveau de vitesse avec ses camarades. Il en avait assez de ces longues chevauchées où il ne pouvait donner son plein potentiel… Du moins, est-ce ainsi que j’interprétais la joie qu’il manifesta lorsque je lui lâchais la bride. Nos rapports, sans être aussi conflictuels qu’au premier jour, s’avéraient toujours délicats. Son caractère entier s’opposait régulièrement au mien, et les tentatives de domination étaient nombreuses de part et d’autres. Je n’étais pas une cavalière très expérimentée, les chevaux ayant toujours eu peur de moi, à juste titre, et il l’avait très bien ressenti et décidé d’en tirer profit au maximum.

Alors, l’occasion d’une nouvelle chasse, première circonstance en laquelle nous avions réussi à nous mettre d’accord, m’excitait comme une petite fille. J’avais envie de sentir de nouveau sa puissance brute, son instinct animal ainsi que sa délectation contagieuse. Effectivement, nous fîmes un carnage. Equipée de nouveau d’un arc Dothraki, initiée un peu plus à sa maîtrise par quelques conversations échangées, je me laissais entrainer dans le plaisir de la chasse. L’excitation de la traque, la communion avec ma monture le temps du silence, puis le signal imperceptible du départ, le claquement de langue caractéristique qui trouve rapidement son chemin jusqu’à l’oreille brune tournée vers moi. Le coup de queue qui frappe l’air, signe du désir de course qui gronde dans les entrailles de l’animal. Les muscles qui s’animent soudainement, le corps qui se replie, puis se tend vers un but. La course qui commence. Bruit de sabots, périodes de saut, au dessus des obstacles, des fossés. Infime changement de direction indiqué d’un genou plus pressant…

La proie est débusquée. Elles nous fuit, tente de nous échapper. Qu’importe ses volontés de fuite… Nous remontons à son niveau, frôlant les herbes hautes, galopant à ses côtés de tout cœur. Mon buste pivote, mes épaules se tendent. Je bande mon arc avec force, laissant mon œil glisser le long de l’empennage, jusqu’à la pointe. Quelques secondes pour me stabiliser… Instant hors du temps où les mouvements se précisent, se figent, me donnant l’occasion de les décortiquer pour réussir le coup parfait… Le trait quitte mes doigts, la corde claque. Un sifflement délicieux à l’oreille, une trajectoire directe. La pointe pénètre la mâchoire de l’ours, craquement sec. La bête tente de continuer, s’ébroue un instant, casse d’une grosse patte le corps de bois, grognant.

L’animal s’effondre. Le bruit mat du corps qui touche le sol, l’excitation qui culmine, d’avoir attrapé ma proie d’un si beau tir… La course de mon hongre qui s’étend encore sur quelques foulées avant de faire demi-tour d’une pression du genou. En pleine course, j’ai sauté sur la bête, et d’une Neigeuse agile tranché sa gorge pour mettre fin à la vie de la bête sans souffrance. La lame est écœurée de ce sang insipide mais n’en ôte pas moins le souffle avec facilité.

J’avais aimé cette chasse… Et j’aimerais les suivantes à n’en pas douter. Les Dothrakis toutefois s’étaient renfrognés à la fin des festivités. Ils semblaient redouter le passage de cette faille, de la Wers Keram… Je n’avais que faire de leurs contes, me moquant bien des bêtes qui pourraient nous attaquer. Qu’elles le fassent… Elles trouveraient à qui parler.

Le lendemain, nous nous engouffrâmes dans la faille. Inutile journée longue et harassante sans aucun espoir de dérangement… Les monstres terribles se tinrent à carreau, et l’humeur morose qui pesait sur les guerriers leur enlevait tout humour, m’obligeant à rire seule de mes propres pensées, qui n’étaient guère drôles… Nul besoin de souligner à quel point j’attendais l’heure de notre repos…

Aujourd’hui, le réveil a été encore plus amer. Dans la nuit, des ressources nous ont été dérobées, tirant des grognements peu amènes aux fiers hommes du Sud. Le rythme va devoir être redoublé, à mon plus grand soulagement. J’en ai assez de l’ambiance absolument exécrable qui règne… Assez de devoir dialoguer avec ma monture pour seule confidente…

La matinée n’a pas échappé pas à la règle… J’ai avancé en silence parmi des hommes aux mines renfrognées, bien loin de la camaraderie un peu brute qui avait présidé jusqu’alors. Désormais, je jette un coup d’œil peu amène aux alentours, l’esprit envolé vers une Ambre qui me manque terriblement mais que je me sais pourtant condamnée. Si ma Famille a cherché à me tuer, elle n’abandonnera pas de sitôt, et je vais devoir faire face à de nouvelles menaces, de plus en plus impressionnantes je le crains…

L’air est lourd, plus encore que la tension entre les cavaliers. Le paysage monotone m’a peu à peu découragé de le suivre, me faisant garder pour seul point de repère la crinière brune de ma monture dans laquelle j’aime à passer mes doigts. J’ai décroché depuis bien longtemps, laissant la surveillance à d’autres, aussi maussade que mes compagnons désormais. Vivement que nous émergions à l’air libre, que je puisse laisser le mors à mon hongre, qu’il m’emmène loin de mes soucis à bride abattue… Me défaire des problèmes bassement matériels qui m’animent pour m’abandonner à la nature, la laisser reprendre ses droits sur mon corps… Utopique, ridicule. Fille d’Ambre, je vis pour la civilisation, parmi les hommes, me repaissant de leurs souffrances.

Soudain autour de moi, un murmure affolé, puis une vague de protestation. Déboussolée, tirée trop violemment de mes pensées, il me faut un temps de réflexion pour dévisager les Dothrakis, chercher la source de leur mécontentement. Les regards pointés face à nous m’amènent à regarder dans la direction… du gigantesque éboulis qui nous fait face…

Des pierres bouchent le passage sur une hauteur suffisant pour nous empêcher tout espoir de passer à cheval. A coup sûr, il nous faudra plusieurs heures pour venir à bout des énormes rochers qui nous bloquent… Le Khal lève le bras, ordonnant à la troupe de s’arrêter afin de réfléchir à la chose à faire. Mon échine se hérisse. Une intuition sauvage me guette. Un macabre plan se forme dans mon esprit. J’ai toujours fait confiance à mes instincts, hérités d’un sang qui ne trompe pas. Ma main posée sur la garde de l’Ebène, mes yeux détaillent les alentours tandis que ma raison tourne à toute allure. Je suis prête. Que l’on tente de venir me chercher !
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Chipp Argan



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Chipp Argan
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Race : Humain ?
Classe : Lame Noire
Métier : Mercenaire et Chasseur de Démons
Croyances : Lui-même
Groupe : Confrérie des Ombres

Âge : Environ 27 ans

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Mise à prix [privé] _
MessageSujet: Re: Mise à prix [privé]   Mise à prix [privé] EmptyLun 29 Aoû 2011 - 19:52

La traque... Il ne s’était jamais senti si vivant que lorsque qu’il pistait une proie... L’adrénaline, l’excitation... Ce sourire accroché à ses lèvres, quand la cible était sous ses yeux, mais ne lui rendait pas son regard... Et quand la cible était si prometteuse, cette sensation de puissance qu’il avait à la rechercher s’en trouvait décupler. Le voyage jusqu’au plaine avait pris quelques temps... Il lui en aurait fallu moins en temps normal, mais ses blessures lui avaient imposé un rythme moins soutenu. D’autant plus qu’il avait voulu rester très discret, évitant les routes les plus empruntées, leur préférant un itinéraire plus dangereux, plus long mais qui lui avait permis de ne pas se faire remarquer. Une fois au coeur des plaines, il avait parcouru les collines, passant de villages en villages, cherchant des informations sur sa cible et sur les cavaliers que mentionnait le contrat. Il avait encore les mots gravés à l’esprit, par une sombre magie...
Errant dans le nord, aperçue à Havrias dans les plaines. Soumise ou ralliée à la menace du Sud. Aux cavaliers nus.
Havrias... Il avait trouvé là-bas l’information dont il avait besoin. Quelques pièces avaient changé de mains, et il avait appris qu’une colonne de cavaliers s’étaient dirigés vers le Sud, un jour avant, avec en leur compagnie une femme qui correspondait à la description. Chevauchant avec les autres, elle était visiblement des leurs. Soumise ou ralliée ? La question venait de trouver sa réponse... Chipp en éprouva une vive colère. Si elle avait été leur prisonnière, il aurait pu marchander sa tête avec les guerriers nus. La tâche s’en serait retrouvée beaucoup plus simple.
Mais dans la situation présente, il courait au suicide. Seul contre une armée.

Un sourire avait barré ses lèvres, l’espace d’un instant. Ce serait beaucoup plus intéressant, ainsi...

Puis, il était reparti sur leurs traces. Il n’avait qu’un jour de retard, mais c’était déjà trop. Il pourrait les prendre en embuscade dans le canyon, car ils devraient passer par là, s’il allait vraiment au Sud. Mais pour cela, il fallait les repérer, vérifier leur objectif, anticiper leur trajectoire, et les prendre de vitesse. Ils étaient nombreux et à cheval. Les montures devraient forcément se reposer, et les hommes, inconscients du danger que représentait le maudit, ne serait pas sur leur garde. S’il ne se reposait pas, Chipp pourrait mettre son plan en oeuvre.

Quelques heures plus tard, il était tombé sur une chose étonnante. Au centre d’une vallée, il huma l’air, tentant de retrouver la piste des cavaliers, lorsqu’une odeur de sang parvint à ses narines. Il fronça les sourcils, et se dirigea vers la source. Les minutes s'égrenant, il finit par sortir de la vallée et tomber nez-à-nez avec la plaine. Écarquillant les yeux, il baissa le regard vers le sol, et constata que celui-ci semblait avoir été piétiné par des centaines de bottes et de sabots. Il pesta. Ce serait un cauchemar de trouver les bonnes traces dans cet amas d’indices. Aucune n’allait dans le même sens. Une bataille avait eu lieu ici. Alors qu’il allait baisser les bras et recourir au hasard pour continuer sa route, un gémissement le fit relever la tête. Tendant l’oreille, il chercha la source de ce bruit, qui se répéta plusieurs fois. Se retournant et marchant quelques minutes, il arriva finalement devant un grand arbre, sur lequel il vit un spectacle si incroyable qu’il se demandait s’il rêvait.

Une créature - probablement un démon - était accrochée au tronc, les bras en croix, une dague plantée dans chacune de ses paumes. Il était littéralement cloué à l’écorce, et gémissait continuellement à présent. Les yeux à peine ouverts, les vêtements en lambeaux... Le sang avait coulé, autour des jambes du démon, et le sol en était visiblement imbibé. Et sa chair... Tranchée de dizaines de plaies, noircies pour certaines. L’infection avait commencé... Chipp hésita un instant, mais ce fut bref. Il n’avait aucun moyen de savoir par où les cavaliers étaient partis, et avec de la chance, le démon aurait encore assez de force pour parler et pour lui dire ce qu’il avait vu. Il s’approcha de lui. Durant ce laps de temps, le torturé avait eu le temps de s’évanouir.

Soupirant, le maudit baissa les yeux vers le visage du monstre. Sa voix s’éleva. Il prit soin d’y mettre assez de force pour réveiller l’autre.

“- Ouvre les yeux, démon. Ouvre les yeux, et réponds-moi !

Aucune réaction. Soupirant de nouveau, le mercenaire posa la main sur la peau de son interlocuteur. Choisissant le bon endroit, il enfonça ses doigts dans une des plaies encore béantes. Le meilleur moyen de réveiller un être vivant, la douleur. Le démon ouvrit soudainement les yeux, et lâcha un hurlement de souffrance, qui cessa avec une toux. Il cracha le sang sur le sol, et ses yeux blancs, vrillés par la douleur, se levèrent en direction du visage de son bourreau.

“- Je veux que tu restes conscient. Que tu restes conscient, et que tu me dises ce qui s’est passé ici.

Le démon tenta d’ouvrir la bouche, mais ses mots moururent dans un gargouillis infâme. Chipp soupira, et recommença son geste, arrachant un nouveau cri à sa victime. Il reprit la parole.

“- Force-toi. Si tu parles, j’abrégerai tes souffrances, Démon. Si tu n’arrives pas à dire un seul mot... Même la Mort ne te paraîtra pas assez douce...

Il n’avait aucune pitié pour les démons. Mais si l’espoir de mourir pouvait aider cet imbécile à parler... Le démon écarquilla les yeux, tant bien que mal, avant de partir dans une logorrhée incompréhensibles, dont Chipp ne put saisir que quelques mots. Des mots ô combien importants... S’agenouillant soudainement, le maudit plongea son regard rouge dans celui de son interlocuteur.

“- Une femme, dis-tu ? Une guerrière, des cavaliers ? Un géant ?
- Démone... Blanche... Il f... Vers... Torture... Tu... Tue-m-moi...

La colère trouva son chemin dans le coeur du maudit. Il leva une main et asséna une gifle à la créature. La tête du démon partie de côté, et il cracha une gerbe de sang qui macula l’herbe, avant de gémir doucement. La voix de Chipp gronda.

“- Où ça ? OÙ ÇA ? Où est-elle, par où sont-ils partis ?

Il laissa quelques secondes à l’esprit du démon, pour se mobiliser et apporter une réponse convaincante. Et il ne fut pas déçu.

“- Sud... Vers le Sud... Les collines...

Puis, il cessa de parler. L’effort avait dû lui coûter. Le mercenaire inspira, avant de se relever. Il toisa le démon.

“- Tu m’as satisfais. Meurs, à présent.

Il dégaina sa lame, et la pointa sur la gorge de sa victime. Cette dernière releva les yeux, appelant la mort de ses voeux... Mais il commit l’erreur de vouloir parler de nouveau.

“- Tue-la... Pour moi... Venge... Tue-la...

La tuer pour lui ? Le venger ?... Aider un démon ?... L'idée le révulsa... Le regard du maudit se nimba d’une ombre menaçante. La lame de l’épée courte s’écarta lentement de la gorge offerte, et retrouva le fourreau dans un éclat métallique. Chipp tourna les talons, s’éloignant lentement. Le démon s’agita une seconde, et sa voix cassée s’éleva.

“- Tue-moi ! J’ai par... Parlé ! Tue-moi !

Le mercenaire s’arrêta, tournant la tête vers le démon. Son regard rougeoyant transperça l’autre. Et la sentence tomba, comme un couperet.

“- Si je la tue, ce sera uniquement pour moi. Tu as fais une erreur. Te venger ? T’aider ? La tuer pour toi ?

Il inspira longuement, et un rictus mauvais barra ses traits.

“- Tu es un Démon. Pour moi, tu ne vis que pour une chose : souffrir...

Il éclata d’un rire sardonique, qui résonna entre les arbres pendant quelques secondes. Puis, détournant le regard, il reprit sa route. Vers les collines, vers le Sud. Vers sa récompense...

Cela faisait depuis son départ de Madorass qu’il ne s’était pas réellement reposé, et il ne comptait pas s’arrêter. Il venait de perdre du temps, et il n’était qu’à quelques heures des cavaliers. Il continuait, inlassablement, l’excitation de la traque lui permettant de ne pas ressentir la fatigue, pour le moment. À la tombée de la nuit, il finit par rattraper son retard. Depuis le sommet d’une haute colline, il aperçut les feux d’un campement. C’était eux. Il se faufila parmi les ombres, et se dirigea vers le bivouac. Il allait espionner et découvrir où est-ce qu’ils comptaient aller. L’entreprise fut couronnée de succès.

Il eut l’information au beau milieu de la nuit. Canyon. C’était leur direction. Les landes des cavaliers, après le canyon. Chipp s’accorda deux heures de sommeil, avant de repartir alors que les guerriers n’étaient pas encore levés. Il arriverait avant eux, et mettrait son plan à exécution. Ensuite, il ne lui suffirait qu’à attendre qu’ils parviennent jusqu’à son piège.

Lorsqu’il parvint au canyon, il mit quelques heures à en trouver la sortie. Et pourtant, il était resté en hauteur, ne souhaitant pas se perdre dans le dédale de roches et de sable. Il avait conclu que les cavaliers ressortiraient à cet endroit. C’était celui qui était le plus proche des landes, et la passe était assez large pour que les hommes et leurs chevaux avancent sans risque de se percuter. C’est ici qu’il faudrait frapper. Chipp avait mis en oeuvre son plan. Utilisant la puissance de sa malédiction, il avait fracturé le sol de pierres, afin de faire tomber une montagne de roches à la sortie de la gorge. Bloquant le passage... Néanmoins, la quantité d’énergie utilisée pour se faire était colossale, et la fatigue l’avait fait tomber à la renverse... Il n’avait pu s’empêcher de dormir quelques heures. En se réveillant, il avait recouvré ses forces. Il réfléchit à la suite. S’il faisait la même chose lorsque les cavaliers seraient là, il ne pourrait pas ensuite attaquer, et risquait de mourir avant d’avoir pu tenter quoique ce soit. Il lui fallait trouver le bon endroit pour agir.

Il se pencha, et baissa les yeux vers le fond de la passe, avisant la sortie bloquée. Une fois devant cet obstacle, la colonne de cavaliers ne pourraient pas faire demi-tour sans risquer de se rentrer dedans. Ils seraient immobilisés, juste assez de temps pour que le maudit mette à exécution son plan. Il recula un peu, observant le sol devant ses pieds, cherchant le bon endroit. Après quelques minutes, il trouva enfin son bonheur... La roche était friable ici, et cette faille... Il ne lui suffirait que d’un peu de pouvoir pour qu’elle se détache et tombe dans la gorge. La fatigue en résultant ne serait pas fatale, et il aurait les capacités de combattre ensuite. Une fois que les gigantesques rochers déferleraient sur les cavaliers... Ce serait la débandade. Si les chevaux fuyaient, ils se pourraient mettre à bas leurs hommes, et se perdre dans le dédale des canyons. Sans compter ceux qui se feraient écraser tout de suite... Tout ceci était parfait. Chipp se doutait que la démone ne mourrait pas, mais il ne pouvait de toute façon pas attaquer la colonne de face. Seul contre une trentaine... C’était impossible, et même suicidaire.

Il était perdu dans ses réflexions lorsque les premiers hennissements parvinrent à ces oreilles. Il écarquilla les yeux de surprise. Déjà ? Il avait terminé ses préparatifs juste à temps. Il s’allongea sur le sol, guettant la passe. Et bien vite, il aperçut l’objet de son contrat. Elle avançait, côte à côte avec un guerrier gigantesque... Et suivie par les hommes à cheval. Lorsqu’ils parvinrent à l’obstacle, juste en-dessous de lui, celui qui paraissait être le chef, et qui chevauchait à côté de la démone, leva le bras. La colonne s’arrêta. Des protestations et des grognements s’élevèrent dans le canyon, tandis que Chipp fut surpris de voir sa cible poser la main sur la garde de son épée. Ainsi, elle avait senti le danger ? Impressionnant...

Il était temps de passer à la suite. Chipp recula un peu, se mettant debout. Il s’accroupit au-dessus de la faille qu’il avait repéré, et posa les mains à plat, au sol. Convoquant son pouvoir. Il sentit l’énergie se réveiller en lui, et il ouvrit les yeux. Entièrement rouges, flamboyant. Une légère aura noire enveloppa son corps. Il sentit ses bras fourmiller, trembler légèrement. Une énergie mystique l’envahissait, lui faisant respirer la puissance. Il inspira, conscient de son pouvoir.
Il écarta les doigts, desserrant ses poings. Puis, projeta son énergie dans le sol, dans la faille, afin de rompre la roche.
Une puissante vibration ébranla ses muscles, il sentit une onde pure traverser son organisme. Une lumière noire émanait à présent de ses paumes, et il vit la Tenebrae fendre la pierre. C’était bon.

Le sol se mit à trembler. Chipp sauta en arrière, ne voulant pas être entraîner dans la chute de la montagne.
Le temps sembla s’arrêter une seconde... Et l’énorme morceau de rocher se détacha.

Un craquement terrible résonna dans la passe, faisant lever les yeux de tous les cavaliers. Et ils ne virent plus le soleil. Le rocher s’était séparé en plusieurs énormes morceaux, frappant les falaises, se dirigeant vers le sol. Vers eux... Pour certains, ce serait les dernières secondes...

Chipp regarda depuis le haut, avant de reculer pour disparaître. Il ne voulait pas être repéré tout de suite...
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Drogo Saro



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Drogo Saro
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Race : Homme des Steppes
Classe : Barbare
Métier : Émissaire de l'Est
Croyances : Les anciens
Groupe : Rébellion

Âge : 102 cycles d’existence.

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Fiche de Personnage : Ma Fiche


Mise à prix [privé] _
MessageSujet: Re: Mise à prix [privé]   Mise à prix [privé] EmptyMar 30 Aoû 2011 - 20:29

Le Khal inspectais les murs.. Cet effondrement, n’étais pas naturel, comment de la pierre aurais pu se détacher des parois de la faille lissées par le vent ? Non.. Un traquenard. Ou pire. Restant là a regarder les tas de caillasse qui empêchaient de bouger au corps Dothraki.

Levant les yeux sans sourciller plus que cela. Que le sol, dans sa colère. Se mit a s’ébrouer légèrement, puis a trembler. Comme si tout les démons de Vaes Dothrak tentaient de revenir a travers cette faille. Comme si le démon qui, des siècles auparavant, créa la Wers Keram.. La Faille. Puis, le sol se mit a bouger sous les sabots des chevaux. Le Khal, tenant fermement la bride de sa monture, parvint a la maintenir en place. Pas aussi bien que certains des autres membres du corps dont les chevaux tombèrent au sol. Ce n’étais pas naturel. Drogo connaissait bien cette faille, savait les dangers innombrables qui la peuplaient, mais les éboulements n’en faisaient pas partis. Non, la Vichomer Keram n’a jamais osé empêcher les fils de Zhey séo Vichomer, les Dothrakis, de rentrer chez eux. On l’avais forcée. Et ce n’est même pas le Dash Keram, qui aurais pu forcé la Vichomer de barrer le passage au peuple de son ennemie jurée, la Mère Montagne.

« - Vichomer Keram ! Zéras os Vichomer Khal ! Andhali ! »

Des pans de la falaise lisse se détachaient, hurlait l‘homme, lentement dans une plainte rocailleuse sans égale, un des Dothrakis. Celui qui en question remarqua en premier la pluie de roche qui allais s’abattre sur eux fut le premier a mourir. Écrasé par un pan de la montagne, un craquement d’os parvint aux oreilles du Khal, puis le bruit sourd de la pierre s’écrasant sans gêne contre le sol. Le Khal lui levait les yeux. Un pan de la montagne tombait vers lui. Il se contenta de reculer, stoïque. Alors qu’un raz de marrée de roches, de poussières et de cailloux tombaient vers lui, le Khal ne bougeait pas d’un cil, puis la partie de la montagne qui lui tomba dessus l’entoura, de nombreux guerriers furent écrasé, certains uniquement a moitié, leurs corps en dessous de la ceinture réduit en charpie, coupés net par la montagne, vengeresse.

Un des Dothraqoyi, la montagne, Khoro, connu ce sort. Il rampait légèrement, trainant ces boyaux encore attachés a ces organes, a son anus, plus il avançait a la force de ces bras, plus il étendait le dessin de ces intestins sur le sol. Vu du ciel, c’étais aussi artistiques qu’un enfant qui gribouillais une feuille.

La poussière se leva. Et Drogo étais toujours au même endroit. Bien que couvert de la poussière ocre de la montagne. Sa seule réaction fut de balayer ce qui couvrait ces épaules. L’air penaud presque. Dans son esprit, il étais persuadé que la Montagne de Kéram, n’aurait pas osé tuer le plus grand des fils de la Mère Montagne. Malheureusement, il constata les pertes parmi les siens, le sang de son sang avait coulé. Pour cela, quelqu’un payerai. De sa vie, le sang appelle le sang. Sautant a pieds joint au sol, il se dressa devant l’éboulement.

Trente ans de guerre, trente ans de violence pure et dure. Trente ans de perfection de son art de la guerre. Depuis sa naissance et dès son plus jeune âge, il avait apprit a se battre, a comprendre la respiration du sol. A sentir le moral de ces hommes, a prévoir les mouvements ennemis. Le guerrier par excellence. Drogo sentait une présence, mais une présence dangereuse, qu’il n’avait jamais sentie auparavant et aucun de ces adversaires n’avait égalé l’aura de puissance qui se dégageait de la gorge de la Mer Dothrakie, les steppes du Khalassar.

Il se tourna, cherchant du regard la Chiori Lajak, puis ces frères de sang. Qu’il releva un par un. D’autres guerrier, une poignée seulement, n’avaient pas connu le sort de leurs frères et s’étaient redressés par eux même. S’appuyant sur leurs Arakh comme des vieillards avant de reprendre a une vitesse surprenante leurs statures fières et guerrières d’auparavant. Dans leurs fierté, rien ne les arrêteraient.

« Anna Dothrakis ! Anna Lajaks ! »

Hurlait-il en levant le poing serré, à moi mon peuple, à moi guerriers ! Dans un cri de rassemblement. La plupart des guerriers prêts a se battre étaient a nouveaux ensemble. La plupart ayant leurs Arakh a la main, alors que les deux autres gardes sang tenaient respectivement leurs fouet et arc prêt a êtres utilisés.


Un Guet-apens, ils étaient tombés dans un piège, formidablement orchestré reconnu le Khal intérieurement, cependant. L’aura de destruction que le Khal qui se dégageait de la personne du Khal grandissait avec son courroux, ces muscles bandés. Son souffle semblait se transformer en buée au fur et a mesure que son corps se préparait a une âpre bataille. Sa mine s’assombrissant. Avec ces guerriers, il se mit en formation de flèche. Chacun regardant dans un côté. La Chiori s’invita dans les festivités, et fut a la gauche du Khal, en retrait. A la droite du guerrier se trouvait le garde sang armé de son arc, Toha.

Drogo, en garde devant ces hommes, ces muscles prêts, parcourut de la saveur du combat qui se prédisait. Leurs ennemis, si il y’en avait plusieurs, étaient cachés..

Il était prêt, son puissant torse et ces bras de fer, la lame de son Arakh dans sa main droite. Prête a revenir en parade ou a tuer l’homme qui s’attaquerait a lui, il lâcha un souffle bestial… Un lourd silence s’installa sur le groupe des survivants du Khalassar. Une demi-douzaine, contre peut être une armée.
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Melpomène d'Ambre

Déesse d'Ambre

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Melpomène d'Ambre
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MessageSujet: Re: Mise à prix [privé]   Mise à prix [privé] EmptyMer 31 Aoû 2011 - 2:21

Mauvaise journée. Définitivement et effroyablement mauvaise journée. Sur mes gardes, l’esprit tournant à toute allure et tous mes sens en éveil, je n’ai pourtant pu prévoir ce qui nous arrive. La terre tremble soudain. Un craquement énorme résonne entre les murs étroits du canyon, annonciateur sans nul doute d’une fin certaine. Mon regard immédiatement se porte vers l’origine du bruit, vers l’endroit où devrait se situer le ciel… Seule une pluie de roches plus grandes que ma monture et moi réunies m’apparait. Un long frisson glacé court le long de mon échine, un glapissement d’horreur échappe à mes lèvres, mes doigts se serrent sur les rênes… Entre mes jambes, je sens les muscles se tendre, les membres piaffer. Les flammes de la peur qui dansent dans mon regard se communiquent beaucoup trop vite à mon hongre que je sens prêt à partir.

Ses yeux se révulsent, ses naseaux se dilatent. Un hennissement affolé me vrille les oreilles. Encolure arquée selon un angle étrange, disparition du sol sous les sabots de ma monture… Accrochée aux crins du cheval, les doigts mordus par leur rêche texture, je tente en vain de garder l’équilibre malgré la courbette de l’animal. Pourtant, je glisse, je me sens partir, et en moins d’une seconde, j’ai vidé les étriers. Le choc avec le sol me coupe le souffle. Douleur, points blancs, assommée… Mes yeux se rouvrent sur l’apocalypse qui nous guette. Le fracas des premiers rochers atteignant la terre fait naître un nouveau cri que je comprends être le mien.

La terreur dispute désormais à l’envie de fuir. La colère a été sévèrement douchée par cette terrible sensation d’impuissance qui me tord l’estomac. Je sais défaire les monstres de tous poils, je sais faire ravaler leurs superbes aux guerriers en tous genres, aux combattants quels qu’ils soient. Une lame dans les mains, je suis invincible, impossible à défaire, toute puissante. Mais ici… Mon Ebène ne met d’aucune utilité, si ce n’est à accroître mon trouble en quémandant plus puissamment encore un peu de réconfort, aussi effarée que moi. Elle craint que je ne meure ici, l’abandonnant au milieu de la poussière des lieux, sans plus de sang duquel se délecter…

Un nouveau cri d’horreur franchit la barrière de mes lèvres quand un tonitruant vacarme résonne proche de mon oreille, trop proche. La terre tremble sous moi, le sol se dérobe tandis que je rebondis. Terrorisée, effarée, perdue, je ferme les yeux et me recroqueville, priant Ambre que la pierre m’évite. Je ne veux pas mourir ainsi. Je veux perdre la vie en guerrière, je refuse d’abandonner mon souffle dans un tel guêpier. Pourtant, cette scène terrible qui se déroule autour de moi est au dessus de mes moyens. Voir ainsi de valeureux guerrier se faire faucher par la mort sans pouvoir même prétendre se défendre pour leur vie me donne une nausée que j’ai rarement ressentie. Les hurlements, les craquements, le sang qui jaillissent autour de moi, pourtant habituellement mon élément, m’effraient plus que jamais. Je ne veux pas mourir ici. Le temps semble avoir suspendu son cours, s’étirant à l’infini alors que je sais irrémédiablement être attirée par cette macabre danse. Il viendra réclamer son prix, peut être aujourd’hui. J’ai commis trop de crimes pour ne pas être un jour redevable d’eux. Tout est équilibre, et voilà bien trop longtemps que je joue de cette balance à mon avantage, ne payant pas le prix qui est mien… Je ne veux pas mourir maintenant.

Les derniers fracas de roche s’apaisent. Une brume ocre agresse mes poumons, me brouillant la vue quand j’ouvre les yeux. Autour de moi, tout est inaccessible à mon regard. Je tousse plusieurs fois, tentant de protéger mon visage de cette indésirable poussière qui pourtant bien vite retombe. M’asseyant, j’avise l’énorme bloc de pierre écrasé à moins d’un pied de l’endroit où était posté mon crâne… Le fil entre vie et trépas est si ténu…

Les lancinantes plaintes des hommes brisés me parviennent. Finalement, ils avaient raison d’être moroses… La montagne a réclamé son prix… Ou plutôt, les lâches qui ont manigancé tout ça. A cette seule pensée, le feu de mon ire se réveille, ardent, mais je l’étouffe pour un temps. Cette sensation terrible de fin si proche a dévasté les barrières intérieures de ma constance. Mon amour propre a sévèrement accusé ma couardise, et je crains faire pour longtemps encore des cauchemars de telle nature… Mais là n’est pas la question. Là n’est plus la question. Mes bras entourent mes genoux, mon regard balaye les alentours. Il me faut me lever. Sonnée et encore ébranlée, je dois pourtant poursuivre sur la voix qui m’est destinée… Ma main se referme sur une des aspérités de la roche me côtoyant, me permettant de me hisser à défaut de mes jambes encore tremblantes.

En appui contre la pierre ocre, toujours dérangée, je cherche de quoi faire… Mon attention trouve soudain une belle face bien connue. Le chanfrein de l’animal parfaitement immaculé tressaute sous le coup d’une douleur poignante… M’approchant, je distingue alors toute son arrière-main écrasée par la roche. Un pincement au cœur me trouble un instant tandis que le cheval hennit faiblement à mon approche, reconnaissant son cavalier. Ses antérieurs labourent misérablement le sol tandis qu’il tente de se dégager, m’implorant de son regard dérangeant… Je suis du côté de son œil bleu, mais le brun parfois entre aussi dans champ de vision, au rythme des mouvements de son encolure. Cette tête de mule m’en a fait voir de toutes les couleurs, pourtant… Pourtant, je m’étais attachée à lui… Irrésistiblement, je sens une larme de nacre couler le long de ma joue. Essuyée d’un revers rageur. Une autre pourtant suit la première, et rapidement, le flot de ma peur et de ma haine est déversé de cette manière. M’agenouillant devant la bête, je pose sa grosse tête sur mes jambes repliées.

Mes doigts s’attardent sur le ladre si doux entre ses naseaux, s’égarent au détour du chanfrein, tandis que je murmure des phrases sans sens. Les oreilles brunes sont tournées toutes entières vers moi, buvant mes paroles qui se veulent apaisantes, tandis que je m’égare en réalité dans un propre apitoiement proprement répugnant… Nos regards se croisent. J’en ai perdu des compagnons de toute sorte au combat. J’ai l’habitude d’abandonner des gens proches aux fers ennemis, les laissant par la suite croupir sur les lieux de la bataille… Toutefois… toutefois jamais la relation avec un animal ne m’a été possible. Ces êtres, purement instinctifs, m’ont de tous temps fuie, pour une raison qu’il n’est nul besoin de rappeler… Alors, perdre ainsi une monture plus loyale que n’ont pu l’être tant d’hommes, si dénuée de vice et si peu retorse… Surtout après la peur qui m’a étreinte, est au-dessus de mes moyens.

Ma main trouve ma Neigeuse, glisse le long de la gorge de l’animal. La souffrance qui se dégage de chaque fibre de l’animal, le calme qu’il affiche pourtant en présence d’un être cher… Mon cœur se déchire, la lame tranche net. Dans un dernier râle, la bête me rend hommage. Son sang se répand sur mes cuissardes, mais je n’en ai que faire. Je n’en ai plus que faire…

Ignorante des autres guerriers, ignorante des hommes qui ont vu mon geste, je me relève, essuyant mes larmes ridicules du dos de la main. Le kriss retrouve sa place, je dégaine mon Ebène, riant soudain en voyant son éclat acéré. L’inconscient qui m’a ôté ma monture, va me le payer, oh oui très cher, cela est certain. Mon regard devenu fou détaille les alentours. Le Khal avec ses quelques hommes indemnes se tient à proximité. Le chef barbare semble différent, plus grand, plus impitoyable, plus meurtrier. Qu’il en soit ainsi !

Froidement animée désormais d’une soif de sang que je me promets, je me rapproche de lui à pas lents mais sereins. Nulle ardente haine telle que je peux les connaître dans l’excitation du combat. Seulement la glace de la rancune, le pacte d’une mort que je me dois. M’ouvrant au monde, je ressens la présence implacable qui rôde autour de nous, l’aura démoniaque qui m’a immédiatement alertée. Notre ou nos agresseurs auront bien du souci à se faire, je ne ploierai que lorsque ma lame les aura tous transpercés.

Le serment que je passe avec moi-même ne peut être brisé. Placée en retrait à gauche du Khal, j’attends. Patiemment. Le danger se décuple à chaque seconde qui s’écoule tandis que la certitude de n’avoir plus rien à perdre s’épanouit en moi. Je veux un sang que j’obtiendrai, par tous les moyens disponibles. Je me damnerai des dizaines de fois s’il le faut, je vendrai cette âme corrompue dans le seul but de défaire le couard qui m’a plongée éveillée dans un cauchemar sans nom. Je laverai dans son râle rauque la salissure infligée à ma fierté, la terreur qui fut mienne.

Je lui apprendrai ce que le mot horreur peut signifier, jusqu’à ce qu’il en crève.
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Drogo Saro



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Drogo Saro
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Race : Homme des Steppes
Classe : Barbare
Métier : Émissaire de l'Est
Croyances : Les anciens
Groupe : Rébellion

Âge : 102 cycles d’existence.

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Fiche de Personnage : Ma Fiche


Mise à prix [privé] _
MessageSujet: Re: Mise à prix [privé]   Mise à prix [privé] EmptyMer 7 Déc 2011 - 6:54

Citation :
Mort du personnage : Musique d'ambiance

Faisant un tournoyer son redoutable Arakh dans sa main droite, passant deux doigt gauche couvert de sang sur son visage. Traversant son nez jusque sur sa mâchoire. Le Khal marchait lentement, observant la silhouette qui se trouvais être sa proie.

Les muscles tendus, en prédateur de qualité qu’il étais. La majorité de ces hommes maintenus en arrière sous une injonction puissante. Fléchissant une jambe pour grimer sur la roche. Puant la puissance a des kilomètres, son incommensurable force concentrée et maitrisée. Décuplée par la colère de la perte des plus éminent guerriers de son Khalassar. L’homme fléchit les jambes, en une posture de combat des plus exotiques. Ouvrant la bouche et respirant sous la forme de buée, la chaleur de son corps étant optimale pour un combat des plus titanesque de son existence. Le démon qui se trouvait en face de lui, car que pouvais-il être d’autre pour créer de tels dommages a lui seul ? Un mage ? Surement pas, ces lâches l’auraient déjà attaqué de toute leurs impie puissance.

Ressemblant de plus en plus a l’incarnation de l’esprit guerrier des Dothrakis, ces canines ressemblant a des crocs, ces cheveux, sous l’effet de la transpiration, de la buée et du sable avait pris un léger teint de paille. Du sang suintant de plaies créées par des éclats de pierre. Son nez déjà recouvert des peintures de guerres faites de son propre liquide écarlate.

L’homme avais écrasé des armées de combattant a lui seul, il étais l’incarnation de la férocité et toute l’excellente du dominion humain sur ces terres. Un grand guerrier, que les héros de son peuple prendront tous comme exemple pour les siècles et les générations a venir. En guerrier professionnel, il entama un échange purement visuel avec son adversaire. Des stimuli parcourant ces muscles. Comme une incitation indirecte a la reddition. L’air étais parcouru d’une atmosphère des plus propices au combat. Celle de la peur, mêlée a l’approche inexpugnable de la mort et a l’odeur de l’ardeur du combat… Sans compter le sang qui étrangement tenais en suspension dans l’air, l’odeur des os réduits en poussière. Un véritable charnier qu’il en est..

Voilà le véritable but de son existence.

La guerre.

La guerre n’a jamais changé pour lui, la survie est une guerre contre la mort où l’on ne peux que perdre tôt ou tard. Mais c’est une guerre qui vaux la peine d’être vécue. Etrangement, les sensations qu’il avait toujours vécu, a la réalisation de cette vérité absolue, ne furent qu’amplifiée. Une douce euphorie a l’idée de finalement connaitre un adversaire qui pourrais être son dernier. Peut-être sa philosophie se rapprochait des démons que certains nommaient Seïrdans, mais non. Après des années de combat, l’idée de finalement pouvoir être vaincu venait de le traverser.. Des faibles auraient perdu tout contrôle de leurs être a cette idée. Mais pas lui, lui, étais un Khal, un Roi parmi les guerriers. Une légende parmi les héros.

Finalement, une pierre tomba entre les deux guerrier, l’un, semblant fait d’ombre du point de vue du Khal et l’autre, semblant porter derrière lui les âmes de innombrables guerriers a être passés sous son redoutable Arakh. D’un point de vue parfaitement mythique. L’un semblait porter derrière lui la noirceur d’une magie ancestrale, une malédiction peut être. L’autre, semblait avoir a ces côtés des centaines d’esprit millénaires, portant la fureur d’une nation a jamais opprimée par les envahisseurs du nord.

Un long cri de guerre s’éleva alors que le Khal parti a la charge. Tenant son Arakh, partie en faucille tournée vers le ciel, son autre main posée sur le pommeau. Comme un véritable bélier fonçant cornes baissées vers sa cible.

Le choc des lames fut d’une vitesses qu’un œil expérimenté aurais du mal a suivre. L’un parais habilement les coups de son adversaire que le Khal évitais en sautant, cet échange de lames presque artistique. Deux combattants forgés dans le sang et la guerre s’affrontant. Même pour la Femme a la peau de Marbre, qui de sa longue vie n’avait que combattue, elle-même capable d’affronter et de vaincre plusieurs des grands des Dothrakis en combat singulier, celle qui avais réussis a s’approprier les pensées de cet homme ne serais-ce qu’un instant, cet homme si froid. Cet homme si professionnel ne vivant que pour et par la guerre.

Un coup fut portée a l’épaule de l’homme-ombre, qui laissa échapper un léger flot de sang. En contre partie. L’adversaire, expert en sa matière, vint entailler la jambe gauche du Khal qui recula en grimaçant. Le combat prenait une tournure presque dramatique. Reculant agilement. Tournant le dos un léger instant a son adversaire puis se retourant, dans la même posture. Jambe gauche fléchie en un quasi-angle droit et son autre jambe, tendue contre le sol en une position défensive. L’attaque de l’adversaire dont le visage était nimbées d’ombres étranges s’attaqua de nouveau, ce coup ci les coups furent portés trop rapidement, seul l’instinct des deux combattants leurs permettaient une opportunité de survie. Le col de la griffe fut éclairé par les chocs de la lame noir de l’Arakh et celle de l’arme de l’agresseur. Le temps semblait ralentir. D’un coup, l’arme du Khal fut brisée, tranchée en deux, la partie en faux s’envolant et venant se figer dans la roche. Ne se retrouvant qu’avec un morceaux de fer brisé, le Khal le jeta vers l’adversaire. Avant de venir chercher deux dagues a sa ceinture. Et se mettant dans une posture de combat a deux armes, les bras croisés et les dagues utilisées comme des revers.


« - Tu.. Es un adversaire digne.. Mais.. Je suis le meilleur ! »

Hurla-il de sa puissante voix avant de se jeter dans une véritable tempêtes de lames, une dague par moment détournant un coup. Se penchant en arrière pour éviter un revers de l’épée meurtrier. Son adversaire, d’une agilité redoutable se penchait, faisait des roulades pour éviter des attaques d’une complexité incroyable.

Mais le combat s’éternisait, maintenir un tel rythme de bataille et de duel s’approchait de l’inhumanité. Même le Khal dans sa meilleure forme n’y parvenais pas. Décidant de mettre finalement un terme a cet assaut d’escrime d’une qualité exceptionnelle. Drogo profita d’une manœuvre inédite, tournant sur lui-même, a l’aide de son talon il envoya un véritable écran de poussière au visage de son adversaire qui recula, surpris. Dans la suite du mouvement, il lui fit un véritable croc-en-jambe qui le fit tomber sur le dos. Se redressant sautant tel un animal. Il leva ces dagues vers le ciel. Poussant un cri dé défi aux cieux et aux dieux. La victoire lui revenait.

Puis un murmure lui parvint a l’oreille, et une lumière noire lui transperça l’abdomen avant de disparaitre dans le ciel. Lâchant ces dagues, il amena ces mains vers son ventre. Tombant sur le côté. Son nombril.. C’est abdominaux, ces organes. Tout avait disparu. Il se retrouvait transpercé. Tué par la chose qu’il détestait le plus. Par l’arme des lâches. Par de la magie noire. Se reculant de l’homme au sol. Le ventre transpercé. Le Khal tomba a genou, sans un cri de douleur, sans une plainte. Après avoir passé sa vie a semer la mort, il fut finalement vaincu. Sa première et dernière défaite. De la fierté, il en tirait une fierté incroyable. Regardant vers le ciel en lâchant un début de rire qui s’éternisa en un râle. Son corps n’ayant pas pu supporter cette blessure.

Le Khal resta droit, bien qu’a genou, la tête pendante dans le vide et les bras ballant. Se mourant lentement, alors qu’un sourire se dessina sur ces lèvres. Il ferma les yeux et plongea dans l’obscurité, espérant que ce ne fut pas la magie qui prenne sa vie, mais que la Femme a la peau d’Albâtre vienne l’achever alors que l’assassin prenait la fuite. Blessé par ce combat.
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