''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Un nouveau départ [PV Melley]

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Melley Nesahlt



________________

Melley Nesahlt
________________


Race : Humain
Classe : Archer
Croyances : Solstice
Groupe : Rebelle

Âge : 43 ans

Messages : 156

Fiche de Personnage : Mon histoire


Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 _
MessageSujet: Re: Un nouveau départ [PV Melley]   Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 EmptyDim 28 Oct 2012 - 10:15

Melley se mordait le poing à s'en faire mal. Il fallait qu'elle se lève ! Qu'elle aille voir Heïan ! Ils n'y arriveraient qu'ensemble ! Mais le lit lui apportait un semblant de paix…Dans son esprit, c'était l'apocalypse. Tout se mélangeait, s'entremêlait, s'emberlificotait, pour la laisser dans le désarroi le plus total, dans l'incapacité de réfléchir correctement et de donc de parvenir à remonter la pente.

Elle revoyait devant elle le sang des draps, elle revoyait la mine de la domestique, leur enfant…perdu…mais…elle pouvait toujours en avoir non ? Elle voulait y croire. Croire qu'elle serait à nouveau enceinte, croire qu'elle donnerait un ou plusieurs enfants à son fiancé. Fiancé qui souffrait par sa faute. Qui souffrait de la voir ainsi s'éloigner alors qu'il ne voulait que l'aider. Elle le sentait, le savait au fond d'elle qu'il voulait être là pour l'aider, mais quelque chose l'en empêchait. Quelque chose l'empêchait de faire ce qu'elle souhaitait le plus faire.

Sortir du lit, ouvrir la porte à la volée, courir dans la maison jusqu'à le retrouver, se jeter dans ses bras et ne jamais en ressortir, s'excuser de son attitude égoïste.

Trois jours. Cela faisait maintenant trois jours qu'elle était là, couchée, le ventre vide et grognant, la gorge plus que sèche, les yeux rouges et cernés.

Que faisait Heïan ? Son âme résonnait lentement de son amour pour lui, un écho qui s'éloignait au fil du temps qui défilait. Un écho qui s'amenuisait parce qu'elle se refermait et était égoïste. Heïan avait besoin d'elle…tout comme elle avait besoin de lui. Elle commençait lentement à accepter la mort du bébé, avec difficulté, mais cela venait. S'il était mort c'est qu'il y avait une raison…sa mère lui avait parlé de la sélection naturelle. Apparemment, les plus faibles meurent les premiers.

Et cela fît rejaillir un souvenir dans l'esprit de l'Archère. Un souvenir qui datait, avec ses parents, alors qu'elle n'avait que…dix ans.

******

Melley est assise à table, aidant sa mère à éplucher des légumes pour la soupe du soir. Elle avait des gestes maladroits, mais sa mère était fière d'elle. Dans son fauteuil miteux, son père lisait les dernières nouvelles lentement, déchiffrant comme il pouvait sans lunettes. Ils n'avaient pas les moyens de s'en acheter.
La jeune fille, curieuse, darda ses prunelles bicolores vers sa mère et lui demanda :


-Maman…pourquoi je n'ai pas de frères ou de sœurs ?

Le geste de sa mère se stoppa au milieu du légume et ses mains se mirent à trembler imperceptiblement. Le père leva les yeux de son journal, regardant sa femme et sa fille, prêt à l'épauler.

-Parce que…nous n'aurions pas pu élever deux enfants ma puce.

-Mais…si…j'aurais été assez grande pour m'en occuper ou alors trouver de l'argent. J'aurais pu aider et je lui aurais appris à tirer comme moi ! Hein maman ?

-Ma puce…

Sa mère lui caressa la tête et se leva subitement, allant dans sa chambre les larmes aux yeux. Sans le vouloir, Melley avait fait rejaillir un événement douloureux. Melley ouvrait la bouche, sans comprendre, se sentant coupable de faire pleurer sa mère. Son père se leva alors, prit la place de sa femme et entoura les épaules de sa fille avec son bras.

-Melley…tu aurais dû avoir un grand frère ou une grande sœur.

- Pourquoi il n'est pas là alors ?

Son père soupira. Dix ans, cela faisait jeune pour ce genre de choses…

-Nous avons perdu le bébé mon amour. Tu sais, la nature est ainsi faite…les plus faibles et les moins résistants ne survivent pas. Et il est parti…

-Mais parti ou ?

-Parti vers un monde meilleur pour lui. Tu es un cadeau du ciel mon amour…

Il lui embrassa le front et alla réconforter sa femme, laissant sa fille dans l'incompréhension.

******

Melley se tourna dans le lit, fronçant les sourcils, dérangée tant par l'odeur que par la lumière qui faisait jour en elle. En fait…sa mère avait aussi fait une fausse couche. Elle avait aussi perdu son enfant. Était-ce une maladie familiale ? Peut-être…mais puisque ses parents avaient réussi à lui donner naissance par la suite, pourquoi pas elle ?
Elle soupira, se rendant une fois de plus compte de l'attitude qu'elle avait. La serrure cliqueta soudain et elle sursauta. Quelqu'un entrait. Heïan ? Non. C'était Naëlyah, qui posa quelque chose sur la table de chevet en silence avant d'aller dans la salle de bains. Melley entendit l'eau couler et Naëlyah reparut, ouvrant subitement les rideaux, permettant aux rayons du soleil d'entrer, éblouissant Melley qui était tout de même dans le noir depuis trois jours.


-Allé, sa suffit jeune fille ! Debout et hop dans le bain !

Non…pas encore…laissez-là juste reprendre ses esprits ! Mais Naëlyah n'était pas de cet avis. Avec l'aide d'une domestique, elles tirèrent l'Archère du lit à bras le corps et la déshabillèrent complètement. Melley rougit et se laissa entraîner dans la baignoire, ou on la força à s'asseoir. Elle se mordit la lèvre lorsqu'elle croisa le regard de Naëlyah qui s'était installée sur le tabouret après avoir refermé la porte. Un regard dur, sévère. Un regard qu'elle ne lui avait jamais connu.

-Tu veux le perdre, Melley ? Je ne crois pas … mais il est temps de te reprendre en main et tout de suite.

Malgré le ton doux, les paroles étaient dures. Mais nécessaires. Il fallait que Naëlyah lui parle ainsi pour lui rouvrir les yeux. Elle lavait lentement les cheveux de l'Archère, continuant à parler.

-Heïan est en train de lâcher prise. Il est patient, certes, mais ... tu t’éloignes de plus en plus, tu te fermes et il sera bientôt trop tard. Ne le vois tu pas, ma belle ?

Heïan…si elle l'avait vu. Enfin…sentit plutôt. Dans son âme, dans son cœur, à côté de sa tristesse, elle sentait son fiancé s'éloigner à son tour. Melley regarda Naëlyah, vit ses larmes qui ne coulaient pas alors que la mère lui frottait le dos.

-Je le vois dans ses yeux, tous les jours, à chaque minutes ... il sombre à petit feu. Cet enfant que vous avez perdu, n’est en rien votre faute, n’est en rien TA faute. Tu ne l’as pas tué, tu m’entends ? Tu peux avoir des enfants, et tu finiras par en avoir. Tu as de la chance ... Serra n’en est pas capable et elle mord dans la vie comme elle le peut, bien qu’elle aimerait un jour que la chance lui sourit. Tu es forte ... tu traverseras cette épreuve avec brio, si tu t'en donne enfin la peine.

Là Melley rebaissa la tête, prise de remords. Elle avait agit en véritable idiote. En gamine immature et égoïste. Naëlyah lui caressait la tête, gentiment. Il fallait qu'elle aille s'excuser. Qu'elle aille vers Heïan. Elle ne voulait pas tout gâcher. Elle l'aimait…voulait le voir sourire…

Doucement, Melley se releva avec son aide, se sécha lentement, son esprit déjà plus clair et revêtit un peignoir. De retour dans la chambre qui aérait lentement, Melley se réinstalla sur le lit et prit le bol de soupe que lui tendait Naëlyah. Elle mangea, engloutit tout le contenu et en redemanda. Elle avait si faim…elle but tout le pichet d'eau, jusqu'à ce que sa vessie demande grâce.

Naëlyah souriait légèrement en voyant qu'enfin, Melley était de retour. Elle parvenait à réfléchir mieux et demanda ou était Heïan. Mais aucune trace de lui dans la maison, ce qui inquiéta Melley. D'ordinaire, il était déjà là.

Elle regarda Naëlyah, le ventre plein, et lui dit :


-Merci…je…je suis désolée…

La mère lui posa une main sur le genou et dit doucement :

-Ce n'est pas à moi que tu dois t'excuser en priorité, Melley. Va vers lui. Réchauffe-lui le cœur. Réchauffe son âme. Moi je n'ai fait que ce que je devais faire.

Melley hocha de la tête et se releva, allant dans la salle de bains se changer. Elle revêtit un pantalon noir et une chemise violette, aux couleurs des yeux d'Heïan. Son médaillon reposait par-dessus et elle mit la main dessus, inspirant un grand coup. Ensemble. Toujours. Elle lui avait dit que jamais elle ne l'abandonnerait, qu'elle serait toujours là pour lui. Et là, elle avait faillit le faire. Elle avait failli se laisser abattre. Son cœur s'apaisait lentement et parvenait mieux à accepter la mort du bébé. Bien sûr ce serait encore douloureux, rien que d'y repenser, mais il fallait continuer. Elle comptait bien épouser Heïan et lui donnait des héritiers. Si sa mère avait pu le faire, elle aussi. Peu importait ce qu'ils avaient fait, cette histoire de mariage arrangé. Sa mère était passée par la même douleur en perdant son premier enfant, et elle s'était relevée. Melley ferait pareil.

Ressortant de la pièce, fraîche, parfumée, se sentant déjà plus propre, elle sourit à Naëlyah et lui dit :


-Je suis prête.

Alors la mère se releva et l'accompagna dans le couloir. Les domestiques lui souriaient au passage, heureux de la revoir, avant de s'engouffrer dans la chambre pour changer les draps et aérer correctement. L'un d'eux les prévint qu'Heïan était rentré, qu'il était dans le salon. Melley inspira un grand coup et suivit Naëlyah jusqu'à l'entrée de la pièce. Elle le vit, assis contre le canapé, les épaules affaissées, complètement…perdu. Cela lui serra le cœur. A cause d'elle…

Naëlyah lui serra l'épaule et murmura :


-Vas-y. Il ne te rejettera pas. N'aie pas peur.

Melley hocha de la tête et avança. Elle avait surtout peur qu'il lui en veuille trop pour accepter sa présence. S'il la repoussait comme elle l'avait fait, elle…comprendrait. Le cœur serré, elle contourna le canapé et s'assit en silence à côté du jeune homme. Naëlyah était repartie après avoir fermé la porte, les enfermant dans le salon.

Elle inspira, s'enivrant de son odeur qui lui avait tant manqué. Puis sa main se faufila jusqu'à rencontrer celle du jeune homme. Elle la serra et tourna la tête en même temps que lui. Leurs regards se croisèrent. Dans ses yeux violets, Melley y lut de la tristesse incommensurable, de la douleur, de l'incompréhension. Mais, tout au fond, la petite flamme d'amour. Cette brillance qu'elle aimait observer dans ses yeux. L'instant était…magique, presque sacré et solennel. Aucun des deux n'osait parler, de peur de le briser. De son autre main, Melley caressa sa joue avec douceur avant de murmurer :


-Pardonne-moi Heïan…j'ai agit en idiote. J'ai été égoïste et je t'ai encore plus fait souffrir…

Elle replongea dans son regard avant de poursuivre :

-Je n'aurais pas dû me renfermer ainsi. J'aurais dû rester avec toi. Je te prie de m'excuser…je…je te promets que je ne te ferais plus jamais souffrir de la sorte…reviens-moi Heïan…

Il la regardait, comme s'il n'arrivait pas à croire qu'elle était bel et bien là. Il fallait qu'il revienne…Elle s'approcha encore de lui et l'embrassa doucement, longtemps, posant ses mains autour de son cou pour le coller à elle. Le relâchant, front contre front, elle acheva :

-Je suis là Heïan…je suis là…j'ai agit en gamine…on va y arriver…on va se marier…et je te donnerais des enfants…

Les mains sur le cou du jeune homme tremblaient. Il avait répondu au baiser, ne repoussait pas son contact. Mais il n'avait pas encore parlé. Et s'il explosait, elle subirait. S'il avait envie de lui crier dessus pour lui faire comprendre qu'elle avait mal agit, elle écouterait. S'il voulait la frapper pour lui remettre les idées en place, elle se laisserait faire. Il en avait le droit. Il avait le droit de laisser s'échapper sa peine. Les mots faisaient plus mal que les gestes. Eldah en était la preuve.

Et Heïan avait le droit de lui hurler dessus, de se dégager d'elle. Il avait le droit, elle ne lui en voudrait pas. Après ce qu'elle lui avait fait subir durant trois jours, c'était normal qu'il réagisse ainsi. Mais une part d'elle priait pour qu'il la serre contre lui, et fasse tout le contraire de ce que l'autre moitié imaginait…
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Heïan Kreiss



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Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 _
MessageSujet: Re: Un nouveau départ [PV Melley]   Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 EmptyDim 28 Oct 2012 - 17:21

~Breathe~

Assise sur le bord du lit où Melley avait passé trois longues journées, Naëlyah patientait tout en poussant un long soupir de soulagement. Un moment, elle avait eu peur que la jeune femme ne veuille rien comprendre et qu’elle n’abandonne tout, mais elle s’était redressée. Peut-être que si elle n’avait pas agit, ce ne se serait pas passé ainsi et qu’elle aurait sombré. À vrai dire, elle ne savait pas. La seule chose qu’elle voulait était son bien... seulement son bien et la mère avait dû s’interposer pour la faire réagir. Autrement, Melley et Heïan seraient partis chacun de leur côté et tout se serait arrêté là.

L’archère ressortit de la salle de bain où elle s’était enfermée il y avait quelques minutes et en ressortit avec une bien meilleure mine que lorsqu’elle l’avait découverte, affalée sur son lit à se morfondre corps et âme. Il fallait dire qu’elle avait une bien meilleure odeur maintenant.

Naëlyah lui souria alors, fière d’elle comme elle l’aurait été si elle l’avait eu comme fille.

‘‘ Je suis prête. ‘‘

Tapant dans ses mains et heureuse de l’entendre dire ces mots, Naëlyah se leva du matelas sur lequel elle s’était assise puis elles quittèrent la pièce. Les domestiques qui passaient retrouvèrent leur sourire qui avait disparu depuis quelques jours, l’un d’eux les avertissant qu’Heïan avait pris racine dans le salon. Voir les jeunes propriétaires dans cet état les rendait tristes et ils ne pouvaient que partager leur chagrin en silence. Ceux-ci s’empressèrent alors de s’engouffrer dans la chambre maintenant libre pour y faire un ménage de grande envergure. On ouvrit un peu la fenêtre, malgré le froid et on allumait aussitôt un feu dans le foyer. Les draps furent changés prestement et la pièce parfumée. Le plancher fut lavé et voilà, la chambre resplendissait ! Pendant ce temps, Naëlyah et Melley étaient au rez-de-chaussée et du pied de l’escalier, elles pouvaient avoir une vue sur le salon. L’archère inspira profondément, prenant son courage entre ses mains puis elles s’approchèrent de la limite du hall et de la pièce où régnait la chaleur du feu. Pour se faire rassurante, Naëlyah posa une main sur l’épaule de Melley qui semblait nerveuse tout à coup. Dans un murmure, elle dit :

‘‘ Vas-y. Il ne te rejettera pas. N’aie pas peur. ‘‘

La fiancée de son fils acquiesça d’un signe de tête et entra dans le salon, la mère refermant la porte derrière elle pour qu’ils puissent se retrouver. Ensuite, elle s’en alla vers sa chambre, car elle était exténuée. La soirée était avancée et elle se faisait vieille. Enfin ... pas tant que ça, mais quand même.

Regardant un point fixe sans réelle attention, Heïan n’avait aucunement senti la présence qui s’approchait de lui, ni même qu’elle avait pris place à sa droite. Son cerveau avait cessé de réfléchir, son esprit était vide ... on aurait dit une statue vivante. La fatigue ne l’aidait pas, mais pourtant, il n’avait aucunement envie de dormir bien que ça faisait quelques jours que c’était un calvaire pour tenter de trouver le sommeil. Qu’il ne le veuille ou non, le canapé n’avait pas été très confortable et cela expliquait la présence de coussins et de couvertures au sol. Oui ... il avait dormi à même le sol pendant les 3 jours où Melley s’était enfermée, le chassant par la suite.

Au départ, il avait cru que c’était sa mère qui s’était installée à ses côtés, ne trouvant pas le sommeil ou tout simplement pour ne pas le laisser seul. Ce n’était pas le cas. Sans bouger la tête, il avait baissé les yeux vers cette main qui s’était glissée dans la sienne. Une main chaude et apaisante dans laquelle s’entrecroisaient leurs doigts. Il reconnut la bague de fiançailles, fronçant les sourcils pour tourna la tête en direction de Melley qui avait fait la même chose. L’espace d’une minute qui parut beaucoup plus longue, ils se regardèrent, sans rien dire. Était-elle ... vraiment là ? L’autre main de la jeune femme se posa sur sa joue, la caressant avec douceur alors qu’un murmure s’échappait de sa bouche.

‘‘ Pardonne-moi Heïan…j’ai agi en idiote. J’ai été égoïste et je t’ai encore plus fait souffrir… ‘‘

Melley avait légèrement baissé les yeux en lui demandant pardon, mais son regard se replongea bien rapidement dans le sien.

‘‘ Je n’aurais pas dû me renfermer ainsi. J’aurais dû rester avec toi. Je te prie de m’excuser…je…je te promets que je ne te ferais plus jamais souffrir de la sorte…reviens-moi Heïan… ‘‘

Dans son état, il arrivait à peine à croire que sa fiancée se tenait là, à ses côtés. Elle avait passé de longues journées sans sortir du lit et maintenant, elle était là. Son regard passa de la surprise à la tristesse en une fraction de seconde. Ses sourcils s’affaissèrent alors que les lèvres de la jeune femme se posaient sur les siennes lui transmettant une vague de chaleur qui réchauffa son âme confuse. Puis les mains autour de son cou vinrent lui confirmer qu’elle était bien là, en chair et en os.

‘‘ Je suis là Heïan…je suis là…j’ai agi en gamine…on va y arriver…on va se marier…et je te donnerais des enfants… ‘‘

Il le savait qu’elle était là, mais il bloquait. Peut-être parce qu’il avait commencé à penser que Melley ne lui reviendrait pas ? Qu’elle ne supporterait jamais la perte de leur enfant, qu’elle croyait dur comme le fer l’avoir tué ? Oui, il avait répondut à son baiser, à ses lèvres qui lui avant tant manqué tout comme son parfum enivrant, mais son corps ne répondait pas. Il avait gardé les yeux fermés et secoua la tête de gauche à droite, gardant son front contre celui de la femme qu’il aimait. Les tremblements de ses mains dans son cou étaient messagers de sa nervosité et de l’inquiétude grandissante chez Melley. Elle attendait qu’il parle, qu’il réagisse d’une quelconque façon, mais rien ... Heïan restait muet comme une taupe et n’osait même pas la regarder. Ce fut ainsi une bonne dizaine de minutes, la jeune femme ne bougeant pas, patiente. Ses yeux s’ouvrirent enfin, sombrant dans ceux de Melley alors qu’il entourait sa taille de ses bras, la collant contre lui brusquement. Il se surprit d’avoir agi de cette façon et avait eu peur de lui avoir fait mal, mais elle lui souriait doucement.

‘‘ Te voir dans cet état me tuait ... et j’étais en colère de ne pas pouvoir faire quelque chose pour toi. ‘‘

Lui aussi avait été affecté par cette fausse couche, mais moins directement que sa fiancée. D’une certaine manière, il n’arrivait pas totalement à comprendre la cause du renfermement de Melley. Cependant, jamais il ne l’avait jugé et décida de patienter, cherchant un moyen de la soutenir.

Du pouce, il caressa les lèvres de son ange, sa main continuant son chemin jusqu’à sa nuque pour l’approcher davantage de lui. Sa joue frôla la sienne alors qu’il colla sa tête contre celle de sa bien-aimée, déposant ensuite un doux baiser dans le creux de son cou, puis sur son épaule.

‘‘ Je ne t’en veux pas ... je ne t’en ai jamais voulu et n’en t’en voudrai jamais. Mais si tu verrouilles de nouveau la porte pour m’empêcher d’entrer, je la défonce ... ‘‘

Dit-il finalement en redressant la tête et embrassant le côté droit de sa mâchoire pour lui faire un faible sourire en coin.
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Melley Nesahlt



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MessageSujet: Re: Un nouveau départ [PV Melley]   Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 EmptyDim 28 Oct 2012 - 18:47

Le silence s'installa après ses dernières paroles. Il ne bougeait pas, ne parlait pas, ne la regardait même pas. Il semblait perdu…perdu en lui-même. Comme s'il rassemblait les morceaux de son âme qu'elle avait fait éclater et disperser dans son corps.
Elle patienta, lui laissant le temps nécessaire, restant parfaitement immobile. Elle s'attendait à toutes sortes de réaction, sauf à celle qui arriva.

Il ouvrit soudainement les yeux, plongeant dans son regard bicolore, et la prit par la taille, la collant à lui vivement. Elle retint un cri de stupeur puis sourit lentement, rassurée.


- Te voir dans cet état me tuait … et j’étais en colère de ne pas pouvoir faire quelque chose pour toi.

Elle s'en était douté qu'il avait mal. Naëlyah le lui avait juste confirmé. Lentement, il caressa ses lèvres du pouce, pour continuer son chemin jusqu'à sa nuque, l'approchant de lui. Son cœur se calmait enfin, il était enfin abreuvé, nourrit. Il s'avança, frôlant sa joue pour poser sa tête contre son épaule. Elle frissonna lorsqu'il l'embrassa dans le cou et sur l'épaule, fermant les yeux contre lui, soulagée comme jamais.

-Je ne t’en veux pas … je ne t’en ai jamais voulu et n’en t’en voudrai jamais. Mais si tu verrouilles de nouveau la porte pour m’empêcher d’entrer, je la défonce …

Elle sourit faiblement alors qu'il redressait la tête, embrassant sa mâchoire droite et lui offrant à son tour un sourire en coin.

-Je le sentais que tu n'allais pas bien Heïan…mais…je n'arrivais pas à…à faire face…si ta mère n'était pas venue je ne sais pas ce que j'aurais fait…Enfin si. Une grave erreur. Ne me laisse plus jamais faire une chose pareille Heïan…

Elle lui sourit, caressant son torse d'une main, ne résistant pas à l'envie de l'embrassant avec tout l'amour qu'elle possédait pour lui.
Ils restèrent enlacés longtemps, jusqu'à ce que le jeune homme tombe de fatigue et elle l'aida à se relever en disant :


-Désolée de t'avoir forcé à dormir par terre…mais pourquoi n'es-tu pas allé dans une chambre d'amis ?

Elle soupira. Il n'aurait pas du dormir par terre si elle n'avait pas fait son idiote. Elle l'emmena dans la salle de bains, lui faisant couler un bon bain chaud, le forçant à s'y asseoir et le lavant des pieds à la tête, le massant partout. Il savourait, souriait légèrement, se détendant.
Elle le laissa se sécher, préparant le lit qui avait été entièrement refait. On n'aurait pas dit qu'elle y avait passé trois jours d'affilé et encore moins qu'elle l'avait tâché de sang. Il faisait bon dans la pièce et Heïan se glissa à ses côtés sous la couverture, se collant à elle. Elle l'entoura de ses bras, enfin entière. Enfin elle. Son cœur était toujours lourd à cause de la mort de leur enfant, mais elle parviendrait à accepter. Tout comme son fiancé. Elle lui donnerait des enfants. Autant qu'il en voudrait.
Sur cette pensée, elle s'endormit, soulagée, rassurée, prête à affronter l'avenir.

******

Au petit matin, ils s'éveillèrent ensemble, se souriant et s'embrassant longuement. Melley le força à rester avec elle, comme si elle voulait rattraper les trois derniers jours. Elle entoura son cou de ses bras, l'embrassant partout, le faisant frissonner. Et lui tentait de s'échapper, de résister. Alors elle le libéra, lui permettant d'aller s'habiller pour aller travailler. Avec tout ça, il n'avait même pas pu profiter de ses congés…

Elle l'accompagna en peignoir jusqu'à la porte d'entrée. Le vent froid de l'hiver les accueillit à l'ouverture, surprenant Melley qui n'avait pas mit le nez dehors depuis…longtemps. La couche de neige était maintenant bien là et Heïan s'enfonçait à chaque pas. Elle lui fît un au revoir de la main, le regardant disparaître au coin de la rue avant de refermer la porte. Elle mangea son petit-déjeuner calmement, les domestiques ravis de la revoir ainsi. Puis ce fût Naëlyah qui descendit, les yeux bouffis de sommeil. Melley sursauta en la voyant. Elle pensait que Naëlyah était rentrée chez Berthan…

Naëlyah lui sourit en s'asseyant.


-Bien dormie ?

Melley sourit à son tour et répondit :

-A merveille. Et toi ?

-Moi aussi.

Elles mangèrent tranquillement et Melley reprit :

-Encore merci Naëlyah. Merci de m'avoir ouvert les yeux. J'aurais fait une erreur…

-Je ne pouvais pas vous laisser vous éloigner de la sorte…

Terminant de manger, elles allèrent s'habiller dans leurs chambres respectives puis se retrouvèrent dans le hall.

-Maintenant il faut repenser au mariage. Le plus tôt possible, n'est-ce pas ? Déclara Naëlyah.

Melley acquiesça. Le mariage. Sans obstacles entre.

-Viens, on va voir le prêtre. Sortir ne peut que te faire du bien. Couvre-toi.

Elle s'exécuta, s'emmitouflant dans un manteau, une écharpe, un bonnet, des gants. Naëlyah fît de même et, ensemble, elles sortirent, le vent froid mordant tout de suite leur peau à découvert. Mais il était si vivifiant pour Melley. Son esprit était comme déblayé avec lui. Avançant lentement dans la neige, parcourant les rues désertes, hormis quelques marchands courageux qui tentaient en vain de vendre leurs produits, elles se dirigèrent vers la maison paroissiale. Et, à chaque fois que l'Archère voyait une troupe de soldats, elle regardait attentivement pour savoir si l'un d'eux était Heïan…

Le prêtre les accueillit, lui présentant ses condoléances pour le bébé, lui affirmant que le Seigneur avait eu besoin de lui plus tôt que prévu. Melley le remercia, poliment, et s'installa avec Naëlyah. Ils parcoururent tous trois l'immense agenda en cuir du prêtre, pour trouver la bonne date. Certaines étaient bien trop éloignées. Melley désespérait lorsque le prêtre se souvint qu'une date s'était libérée la veille pour cause de rupture du couple. Et ladite date était…deux semaines plus tard. Pile poil ce qui leur fallait. Souriantes, les deux femmes optèrent pour ce choix, certaines qu'Heïan n'aurait rien contre, au contraire. Remerciant le prêtre et ressortant dans le froid hivernale, elles rentrèrent chez les Kreiss, se déshabillant et se réchauffant.

Serra les attendait là. Elle sauta presque sur Melley en la voyant, un immense sourire aux lèvres.


-Je suis si contente de te revoir…nous étions si inquiets pour toi….Ca va mieux ?

Elle se détacha pour la regarder, vérifier son teint et Melley répondit :

-Oui, je vais mieux, merci pour tout…

Serra sourit et les accompagna jusque sur le canapé, ou des tasses de chocolat chaud les attendaient. Melley pouvait à nouveau en boire…

-Ce soir, venez manger à la maison. Vous pourrez faire connaissance avec ma famille tout comme celle de Berthan et Naëlyah. Enfin toi surtout, Heïan les connaît déjà, mais cela fait longtemps qu'ils ne se sont plus vus.

-Euh…oui…oui nous viendrons…

Cela la stressait déjà. Et Naëlyah devait vraiment la connaître parce qu'elle rit et dit :

-Ils ne vont pas te manger ! Je te rassure il n'y a pas deux Eldah !

Le rire fût contagieux et les trois femmes rirent de bon cœur. Un rire réchauffant après ce qu'ils avaient vécu. Parfois, le cœur de Melley se serrait encore en revoyant la scène, mais elle mettait les images loin dans son esprit. Elle ne pleurerait son enfant défunt qu'une fois seule.

Le reste de la journée se passa tranquillement. Melley réessaya la robe de mariée. Son ventre était redevenu plat. Ne rien manger pendant trois jours avait fait fondre les premiers signes de sa grossesse et s'était comme si rien ne s'était passé. Serra mit des pinces, pour retenir les endroits à raccourcir et le soir, elles accueillirent Heïan, Melley se jetant littéralement dans ses bras et l'embrassant à pleine bouche. Il fût surpris et elle dit :


-Nous allons chez Berthan, rencontrer toute la famille. Et…le mariage aura lieu d'ici deux semaines…une date s'est libérée à la dernière minute.

Il hocha de la tête et elle le laissa se changer, se laver, se débarbouiller, elle-même revêtant une belle chemise aux différents coloris pâles, mettant ses cheveux comme ses yeux en valeur. Lorsqu'ils furent tous prêts, ils sortirent, Melley tenant Heïan par la main. Naëlyah et Serra entrèrent en premier, annonçant leur venue. Aussi, lorsque le couple pénétra la demeure, tout le monde était en arc de cercle, prêt à l'accueil.

Il y en avait de tous les âges. Du grand-père avec sa canne au bébé de quelques mois en passant par l'adolescent turbulent et les couples dans la fleur de l'âge, Melley était subjuguée. Tous les accueillirent chaleureusement, lui faisant la bise, serrant la main d'Heïan.

Ils lui souhaitèrent tous bon courage et leur présentèrent à tous deux leurs plus sincères condoléances, aillant appris la raison du report de mariage. Elle les remercia poliment, répondant à leurs questions sur elle, sa famille, ses yeux étranges, d'où elle venait, comment elle avait rencontré Heïan…lui aussi était assailli de question et ils ne savaient plus ou donner de la tête, mais une chose était sûre : Melley se sentait bien, parmi tous ses inconnus qui la considéraient déjà comme un membre de leur grande famille.

******

Les deux semaines s'étaient écoulées bien trop vite. Melley se lavait, les mains tremblantes à cause de son stress. Ils y étaient. Le jour-J. Le mariage. Leur mariage. Tout était prêt et rien ne pourrait survenir. Heïan avait été emmené une heure plus tôt. La tradition voulait que les mariés ne se voient pas avant la cérémonie…Naëlyah était restée avec son fils, pour l'épauler et l'accompagner devant l'autel. Melley, n'ayant personne, avait la joie d'être menée par Berthan, qui s'était tout de suite porté volontaire pour ce rôle. Serra et Eldah terminaient les derniers préparatifs, arrangeait les derniers détails. Berthan attendait dans la chambre, de l'autre côté, qu'elle revienne vêtue de sa robe. Robe qui attendait, accrochée à la fenêtre. Magnifique…brillante…Souriante, Melley commença à l'enfiler, faisant bien attention pour ne pas la casser. Elle semblait si fragile…

Le programme était simple : Heïan serait le premier à être mené à l'autel, les invités déjà présents, et elle viendrait après, avançant vers lui. Elle voyait déjà son regard pétiller. La cérémonie était simple, ni trop longue ni trop courte. Il y avait des enfants et tout le monde savait que les enfants ne tenaient pas plus de deux heures immobiles à ce genre de réception. A la fin, les invités sortiraient d'abord, puis les mariés, pour le lancer de riz ou de pétales, ou pire, ils ne savaient pas.

Une fois dehors, elle lancerait son bouquet et une calèche fermée, à cause du temps, les ramasseraient tous deux pour les mener chez eux pour la suite. Une belle calèche avec une jument blanche et un étalon noir…

Et ensuite…l'apéritif, le repas, la fête…les invités leur réservaient sans doute des petites surprises…et le grand final, leur nuit de noce…

Melley était vraiment heureuse. Bien sûr, elle pensait toujours à son bébé perdu, mais comme son père lui avait dit si longtemps avant : "il est dans un monde meilleur pour lui". Et il avait raison.

Elle termina d'enfiler sa robe et ressortit pour que Berthan referme la tirette dans son dos et ajuste son voile qui couvrirait son visage. Seul Heïan le lèverait, pour l'embrasser une fois leurs vœux prononcés.

Berthan était subjugué.


-Tu es superbe ma fille…

Elle lui sourit et lui fît une bise sur la joue à travers son voile. C'est vrai qu'il ressemblait un peu à un papa gâteau. Melley se demandait même si lui et sa femme ne la considérait pas comme leur fille, pour pallier le manque d'enfant, puisque Serra ne pouvait pas en avoir, malheureusement. Il lui tendit le bras et elle le prit, prête à sortir. Heïan devait déjà être à l'église.

Elle avança, inspirant un grand coup, un immense sourire aux lèvres. Le grand jour. Ils y étaient. Enfin…
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MessageSujet: Re: Un nouveau départ [PV Melley]   Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 EmptyDim 28 Oct 2012 - 20:58

‘‘ Je le sentais que tu n’allais pas bien Heïan…mais…je n’arrivais pas à…à faire face…si ta mère n’était pas venue je ne sais pas ce que j’aurais fait…Enfin si. Une grave erreur. Ne me laisse plus jamais faire une chose pareille Heïan… ‘‘

Le jeune homme acquiesça à sa demande pour sceller cette promesse muette. Jamais ce genre de situation ne devait se reproduire, jamais. Il aurait pu y mettre fin, mais forcer Melley à remonter la pente alors que cette chose venait de se produire aurait pu tout détruire entre eux, envenimer la situation déjà intense. Sa fausse couche avait été trop récente pour qu’il ne la secoue. Certes il aurait pu rester avec elle, restant à ses côtés alors qu’elle le chassait et lui hurlait dessus de l’autre côté de la porte, mais son coeur lui disait d’attendre, de ne pas aller plus rapidement que la guérison par le temps, bien que sa tête lui disait sans cesse de défoncer cette foutue porte pour lui obliger sa présence.

Un sourire se dessina sur les lèvres de Melley, l’une de ses mains se baladant sur son torse. Ses yeux pétillants se firent plus près et sa bouche se colla pour une seconde fois sur la sienne, déversant ce qu’elle ressentait à son égard, lui faisant de même. Mais la fatigue l’assomma comme un coup de barre et il n’arrivait plus garder les yeux suffisamment ouverts.

‘‘ Désolée de t’avoir forcé à dormir par terre…mais pourquoi n’es-tu pas allé dans une chambre d’ami? ‘‘

Heïan se redressa sur ses jambes, baillant à s’en décrocher la mâchoire et frotta sa nuque d’une main. Marchant aux côtés de sa douce, celui-ci tourna les yeux dans sa direction et haussa légèrement les épaules. À vrai dire, il y avait songé, mais comme il trouvait en bas dans le salon les derniers jours et qu’il n’avait pas envie de monter à l’étage, il restait devait le foyer.

‘‘ J’étais prit de paresse et l’escalier me semblait trop long à enjamber lorsque je le regardais. Alors, je dormais par terre. Et puis, ça faisait longtemps que je n’avais pas dormi au sol ... un petit élan de nostalgie peut-être ? ‘‘

Bien entendu, il rigolait en ce qui concernait ses dernières paroles. Rien de sa vie passée ne lui manquait. La page avait été tournée depuis peu, mais il ne regrettait absolument rien, encore moins d’avoir permis à cette jeune femme de lui porte son aide il y avait bientôt deux mois de cela. Le soupir coupable qu’elle laissa échappé alors qu’ils étaient en train de gravir les marches de l’escalier fut assez pour qu’Heïan l’arrête et qu’il l’entoure de ses bras, se collant à son dos et posant le menton sur son épaule. Il ne voulait pas qu’elle se sente coupable de rien, c’était chose du passé maintenant et ils devaient garder la tête haute pour continuer à avancer. À l’avenir, tout irait bien ... il le fallait. Une fois dans la chambre, Heïan se frotta les yeux et se laissa tomber à plat ventre sur le lit pendant que sa douce faisait couler l’eau de la baignoire dans la salle de bain ... mais il n’avait pas envie de se lever ! Il était bien là, le visage dans les draps propres. Melley n’était pas de cet avis par contre. La jeune femme lui tira le bras afin de le forcer à se lever puis l’attira dans la salle de bain où elle le dépouilla de tous ses vêtements et le força à s’assoir dans l’eau. Elle dut lui enfoncer la tête dans l’eau pour lui mouiller les cheveux, car il s’opposa, mais il finit par ricaner et se détendre. Les mains de Melley le massaient, et le faisaient sourire légèrement alors qu’il se résigna à en profiter.

Il ne lui restait plus qu’à se sécher pendant que Melley tirait les couvertures pour s’installer dans le lit. L’homme ne tarda pas à venir la rejoindre, soulevant les couvertures à partir du pied du lit pour se glisser en dessous et se coller à elle de tout son long. De ses bras, Heïan l’entoura, la collant contre lui comme s’ils avaient été séparés depuis plus d’un mois. Caressant doucement ses cheveux, il attendit que Melley s’endorme puis déposa un baiser sur son front, fermant les yeux à son tour.

Le lendemain matin, il fut plus difficile de se tirer hors du lit, mais il le fallait. Les jeunes gens s’étaient réveillés sensiblement au même moment, s’étirant puis se souriaient et s’embrassaient pendant un long moment. Les bras autour de son cou, ses lèvres sur les siennes et sa peau, Melley le tenaient cloué au lit alors que les frissons parcouraient son corps. Pourquoi devait-il se rendre au travail maintenant ... ! Il maudissait le fait de devoir partir au risque d’être en retard et dut se libérer à contrecoeur de l’étreinte de sa belle qui attisait ses ardeurs. En vitesse, Heïan s’habilla, car il avait déjà laissé écoulé trop de temps. L’accompagnant en bas, elle l’aida à vêtir son tas de ferraille et il mit la main sur la poignée de la porte, volant un baiser à l’archère avant de l’ouvrir et de dévoiler le manteau blanc qui s’était installé sur le sol. Naëlyah n’avait pas tardé à descendre, rejoignant Melley qui fut surprise de la savoir encore là. Encore endormie, la femme prit place à table et lui souria, prenant de ses nouvelles par la même occasion. En matinée, elles se rendirent ensemble à la cathédrale pour une nouvelle date de mariage et elles retournèrent chez elle. Serra les y attendait avec impatience, contente de revoir Melley qui resplendissait malgré tout. Les trois femmes étaient montées à l’étage afin que la mariée enfile de nouveau sa robe afin de faire les derniers ajustements en fin de journée. Entre-temps, Heïan était revenu du travail un peu plus tôt et était monté rejoindre la marmaille. À peine était-il entré dans la pièce que sa fiancée lui sauta littéralement dessus pour l’embrasser. Ne cachant pas sa surprise, il posa ses mains sur sa taille, alors qu’elle se recula pour lui annoncer :

‘‘ Nous allons chez Berthan, rencontrer toute la famille. Et…le mariage aura lieu d’ici deux semaines…une date s’est libérée à la dernière minute. ‘‘

Ravi, Heïan lui souria et ne fit qu’un simple hochement de tête. Maintenant, il devait se changer et se laver avant de se rendre chez son oncle, ce qu’il fit en un temps record. Prêts tous les deux, Melley et Heïan descendirent à l’étage pour se vêtir de leur manteau et de leur écharpe, alors que la jeune femme ajoutait des gants et un bonnet à son artillerie, chose que lui n’avait pas. De toute façon, il dégageait tant de chaleur que même lorsqu’il faisait très froid dehors, ses mains étaient toujours chaudes. Le manoir de Berthan fut bientôt en vu, Naëlyah et Serra marchant juste devant eux. Elles annoncèrent leur arrivée et il y eu aussitôt foule qui s’amassa pour les accueillir. On compatît avec eux pour la perte de leur enfant et on fit les présentations, la famille de Berthan et Naëlyah, puis celle de Serra qui était heureuse de faire enfin la connaissance de la mariée. On était aussi heureux de savoir Heïan là, de retour parmi eux après ce drame qui s’était produit une dizaine d’années plus tôt. Autour de la table, lui et sa fiancée furent bombardés de questions, autant par les vieux que les plus jeunes. Les enfants couraient partout alors que d'autres pleuraient, leur faisant saigner les tympans tellement leurs cris étaient stridents et perçant.

La soirée en présence de tout ces gens fut plaisante, mais aussi épuisante. Lorsqu’ils étaient rentrés chez eux, ils s’étalaient affalés sur le canapé pour souffler un peu puis étaient montés à l’étage pour se glisser sous leurs couvertures.

Deux semaines s’écoulèrent et le grand jour était venu. Heïan avait pris congé, Dart lui laissant une bonne semaine pour profiter de son mariage, de sa lune de miel, et de sa petite femme. Il se doutait qu’il ne pourrait trop se reposer avec tout ça et lui souhaita beaucoup de bonheur dans sa nouvelle vie.

Le matin du jour J, Heïan n’avait pas pu voir sa future femme bien longtemps cette journée-là, car on l’avait tiré du lit de bon matin afin qu’elle puisse se faire belle pour cette grande journée. Berthan était donc avec lui pour l’aider à enfiler son costume, dans la villa de son oncle. Il fallait quand même respecter la tradition non ?

‘‘ Voilà ! Tu as fière allure, mon grand. Viens là avant que je ne me mette à pleurnicher comme un enfant. ‘‘

Heïan ria et ouvrit les bras pour serrer son oncle qui se mit à renifler, lui tournant aussitôt le dos pour ne pas qu’il voie ses larmes couler.

‘‘ Je vais bien ... je vais bien. Et tu n’as rien vu ! ‘‘

‘‘ Je n’ai rien vu ‘‘

Berthan lui souria, les yeux globuleux et lui donna une tape de mâle sur l’épaule puis ils se rendirent à la cathédrale, Naëlyah pendue au bras de son fils alors que les invités étaient tous déjà là. Habituellement calme, là, il n’arrivait pas à tenir en place deux secondes. Naëlyah était resté à ses côtés pour tenter d’apaiser son esprit qui tournait en rond. À son arrivée au seuil de la grande porte qui menait à l’intérieur de la cathédrale, on hurlait, sifflait, levaient les bras et on pleurait de joie. Son pouls s’était accéléré soudainement, le stress piquant son estomac qui se tortillait dans tous les sens. Ses orteils se mirent à être pris de fourmillements, tout comme la pointe de ses doigts. Marchant dans l’allée qui le mènerait à l’autel, tous se levèrent et l’orgue commençait déjà son monologue. La mariée ne tarderait pas ... et il devenait de plus en plus nerveux, pris même de bouffées de chaleur. Sa mère posa une main sur son avant-bras, lui souriant, ce qui l’apaisa. Dans l’assemblée, on cria enfin que celle qui deviendrait sa femme était arrivée. Berthan escortait Melley qui resplendissait, le visage camouflé par un voile de la même couleur que sa magnifique robe. Son pas était lent et délicat alors qu’elle traversait l’allée au bras de son oncle qui souriait à pleine dent. Devant, se trouvait sa cousine et son cousin, âgés tous deux de 8 ans, et qui tenait les anneaux sur de petits coussins rouges aux broderies blanches. Timides, ils marchaient la tête basse. La poitrine d’Heïan se souleva et il laissa échapper un long et profond soupir, un sourire apparaissant enfin sur ses lèvres. Sa respiration s’était arrêté l’instant d’une seconde alors qu’elle prenait place devant lui, un sourire radieux devant ce voile qui la cachait. Le prêtre commença donc son long discours alors que les futurs mariés se tenaient par les mains, celles-ci secouées de faibles tremblements. Le grand moment arriva enfin, le voile fut levé, les joncs de mariage furent passés au doigt de l'un puis de l'autre et le maître de cérémonie leur posa à tous deux, la fameuse question qui scellerait leur union à jamais.

‘‘ Voulez-vous, Heïan Kreiss, prendre pour épouse Melley Nesahlt ici présente ? Promettez-vous de la chérir, de l’aimer et de l’accompagner tout au long de votre vie, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort vous sépare ? ‘‘

‘‘ Oui, je le veux ‘‘

‘‘ Voulez-vous, Melley Nesahlt prendre pour époux Heïan Kreiss ici présent ? Promettez-vous de le chérir, de l’aimer et de l’accompagner tout au long de votre vie, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort vous sépare ? ‘‘

‘‘ Oui, je le veux ‘‘

‘‘ Parfait ! Hum ... pardon ... je ... hum ... me suis légèrement emporté. Bref ..., revenons à nos moutons ...Veuillez embrasser la mariée ! ‘‘

Heïan avait tourné la tête vers le prêtre et ricana, comme tous les invités ici présent puis il embrassa enfin Melley, la prenant dans ses bras et la soulevant de terre. Il recula son visage du sien, gardant son front contre le sien et murmura :

‘‘ Je t’aime, Melley ... ‘‘

L’assemblée se leva et hurla toute sa joie, laissant les nouveaux mariés dévaler l’allée pour sortir du lieu sacré. On ne lança pas de riz, pas de pétales de roses, mais bien de la neige dans les airs; une belle poudreuse qui s’était installée sur le sol pendant la journée. La calèche les attendait en bas des grandes marches de la cathédrale et comme la jeune femme l’avait voulu, une calèche tirée par une jument blanche et un étalon noir d’y trouvait, les attendant. Avant de se les geler, les mariés s’empressèrent d’y grimper et Heïan essaya Melley sur ses jambes, la serrant contre lui pour qu’ils puissent se réchauffer pendant le voyage de retour vers leur demeure. Les invités les suivaient et lorsqu’ils arrivèrent, la salle à manger avait été ouverte et les musiciens s’y trouvaient déjà. Les domestiques s’occupaient des manteaux et tout le tralala, d’autres les guidant jusqu’à leur place respective.
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Melley Nesahlt



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Melley Nesahlt
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Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 _
MessageSujet: Re: Un nouveau départ [PV Melley]   Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 EmptyDim 28 Oct 2012 - 22:41

Accrochée au bras de Berthan, Melley descendit les marches qui menaient au hall. La maison était vide, sauf les domestiques qui préparaient les plats et la salle, qui terminaient d'épousseter et qui faisait en sorte que tout serait parfait. Elle stressait de plus en plus, à chaque pas ses tremblements augmentaient et son cœur accélérait.

Ils sortirent de la bâtisse alors que les cloches sonnaient, leur son se répercutant dans toute la ville. Berthan souriait, elle aussi, plus qu'heureuse. Une calèche les attendait, différente de celle qui les ramènerait par la suite. Le parvis de l'église était vide, puisque tous les invités étaient installés. Elle entendait les sons assourdis de l'orgue qui jouait à l'intérieur Deux enfants les accompagnaient, apparemment un cousin et une cousine d'Heïan. Ils étaient presque aussi paniqués qu'elle, la tête baissée. Ils transportaient le coussin sur lequel reposaient leurs alliances. De magnifiques bagues, choisies contre toute attente par…Eldah.
Les portes s'ouvrirent lentement, les cris fusant le long des bancs, prévenant le marié de son arrivée.

Elle mit un premier pied sur le tapis moelleux, mouillé par la neige transportée par chaque invité. Les bancs étaient tous remplis de fond en comble, le bout de chacun décoré d'un bouquet de fleur. Mais le regard de Melley était rivé sur une seule chose. Ou sur une seule personne.

Heïan était devant, Naëlyah à côté, légèrement en retrait. Il la regardait en souriant à se décrocher la mâchoire. Elle-même se mordait la lèvre tant il était beau. Son costume lui allait à la perfection, le bleu marine mettant ses iris en valeur. Il avait tenté, je dis bien tenté, de coiffer ses cheveux, mais ceux-ci persistaient à rester en bataille. Et Melley le préférait ainsi…

Berthan la conduisit jusque devant les trois marches de l'autel, lui fît le baise main et la laissa monter prendre place devant son futur époux. Naëlyah descendit à son tour, et s'installa sur le premier banc à côté de Berthan, de Serra, Eldah, Daryl…la famille proche.

Le prêtre commença à parler, débitant son traditionnel discours devant les mariés dont les mains s'entremêlaient, tremblantes, souriants et plongeant chacun dans le regard de l'autre. Puis, juste avant les vœux sacramentels, Heïan leva son voile, dévoilant son visage aux yeux de tous et ils s'échangèrent les anneaux, les enfilant chacun au doigt de l'autre. Le prêtre conclut alors :


-Voulez-vous, Heïan Kreiss, prendre pour épouse Melley Nesahlt ici présente ? Promettez-vous de la chérir, de l’aimer et de l’accompagner tout au long de votre vie, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?

-Oui, je le veux.

Puis, le vieil homme se tourna vers elle :

-Voulez-vous, Melley Nesahlt prendre pour époux Heïan Kreiss ici présent ? Promettez-vous de le chérir, de l’aimer et de l’accompagner tout au long de votre vie, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?

- Oui, je le veux.

-Parfait ! Hum ... pardon ... je ... hum ... me suis légèrement emporté. Bref ..., revenons à nos moutons ...Veuillez embrasser la mariée !

Melley, comme Heïan tournèrent la tête vers le prêtre qui s'était emmêlé et d'une unique voix, le public et les mariés ricanèrent et ensuite, ensuite, Heïan l'embrassa, liant officiellement leurs vies, leurs noms, leurs passés, leurs futurs, tout. Ils étaient mariés. Et elle avait peine à y croire !
Heïan l'embrassait, la soulevant d'un coup dans ses bras, stupéfiant toute l'assemblée. Lorsqu'il la détacha, gardant son front contre le sien, il murmura :


-Je t’aime, Melley ...

-Moi aussi Heïan…je t'aime…

Puis, la reposant au sol, ils se prirent la main et toute l'assemblée explosa, se levant en applaudissant, hurlant leur joie pour eux. Ensemble, ils dévalèrent l'allée sous les hurlements et, en sortant, furent accueillis par de la poudreuse jetée en l'air, retombant lentement sur les gens, eux compris.

Tout en se dirigeant vers la calèche qui les attendait, Melley lança son bouquet, rattrapé par une jeune fille d'une dizaine d'années qui pleura de joie dans les bras de sa mère. S'engouffrant dans la calèche, les chevaux piétinant la neige d'impatience, ils refermèrent la porte derrière eux. Heïan la prit sur ses genoux, la serrant contre lui pour qu'ils se réchauffent mutuellement. Derrière, les invités suivirent la calèche, les enfants se lançant des boules de neige. Melley serrait la main d'Heïan dans la sienne, leurs alliances brillant d'un même concert l'une contre l'autre.

Elle l'embrassa longuement, magnifiquement, merveilleusement, sublimement heureuse. Mariée ! Elle était mariée à Heïan ! Blottie contre lui, elle s'enivrait de son odeur, se préparant à la suite de la journée. Le cocher ouvrit la porte et Heïan sortir, lui tendant la main qu'elle saisit pour en descendre, sans s'emmêler dans sa robe.

Les invités attendaient et avaient fait une haie d'honneur le long de l'allée jusqu'à l'entrée du manoir Kreiss et firent une holà tout le long de leur passage jusqu'à ce qu'ils s'engouffrent à l'intérieur. Les invités suivirent, commençant à avoir froid et la porte se referma. Dans la salle à manger, les musiciens jouaient lentement, une belle musique envoûtante. Les invités s'installaient, les plus vieux en premier, fatigués d'être sur leurs jambes, les enfants courant et jouant partout dans la maison. Heïan comme Melley étaient félicités de toutes parts, des gens souriants qui buvaient et mangeaient goulûment. Les domestiques passaient entre tout le monde avec des plateaux d'amuse-bouche et de verres remplis. Peu à peu, les discussions cessèrent, tout le monde prit place et tous regardaient les mariés, attendant une sorte de discours de leur part, alors que les domestiques mettaient les premiers plats sur table. Serrant la main d'Heïan, Melley se leva, le cœur battant la chamade.


-Merci à vous tous. Merci d'être là pour nous, de faire la fête avec nous. Merci de nous avoir soutenus il y a quelques semaines…Merci infiniment. Maintenant, mangez et buvez, fêtez dans la joie et la bonne humeur !

Elle se rassit sous les applaudissements, Heïan l'embrassant tendrement avant de s'attaquer au premier plat. Les discussions allaient bon train, les enfants riant en bout de table, les plus âgés tentant de se comprendre, les entre-deux âges s'esclaffant d'une bonne blague. Les plats défilaient, mais Melley ne calait pas. Comme prévu, ce n'était pas bourratif. A ses côtés se trouvaient Berthan et Serra, suivit des grands parents Omarion. De l'autre côté d'Heïan se trouvait Naëlyah, Eldah et Daryl, qui avaient refusé d'aller avec ceux de leur âge.

Le repas dura une bonne partie de l'après-midi, se prolongeant jusque dans la soirée. Comme elle s'en doutait, les invités leur réservaient des surprises. Ils durent danser la première danse, comme la tradition l'exigeait, et Melley espérait s'en être bien sortie. Elle n'avait jamais vraiment appris à danser. Ils avaient aussi concoctés un jeu, une bassine pleine d'eau dans laquelle se trouvaient des fruits. Le but était à priori simple : les yeux bandés, les mains liées dans le dos, il fallait attraper un fruit avec les dents. Ils se prêtèrent au jeu, sous les rires des enfants, les encouragements des plus vieux, les paris de Berthan et Daryl. Plusieurs fois leurs têtes se rencontrèrent, les faisant rire et avaler de l'eau qu'ils recrachaient ensuite. Ce fût Melley qui parvint à agripper un fruit, souriante, la tête trempée. Elle sourit à Heïan qui, fataliste, haussait les épaules. Ils se séchèrent les cheveux puis vint la suite. Les enfants agrippèrent le marié par les mains, l'entraînant à jouer avec eux, l'obligeant à se courber pour grimper sur son dos. Melley riait avec Naëlyah et Serra, si heureuse…

Son mari la rejoignit plus tard, les cheveux encore plus emmêlés, essoufflé. Son mari…cela faisait si étrange de le dire, de le penser…mais cela sonnait si bien à ses oreilles…Elle l'embrassa, le félicitant et lui faisant un clin d'œil. Pourquoi aurait-il peur d'élever des enfants ? Le voyant jouer avec ceux présents, de tous les âges, elle savait qu'il serait parfaitement à la hauteur lorsqu'ils en auraient. Elle l'avait même vu tenir le plus petit, âgé de moins d'un an, le regardant affectueusement. Elle le savait, qu'il serait digne d'être père. Un merveilleux père.

Les invités partirent au compte goutte, les familles en premier avec leurs enfants exténués et qui commençaient à être assez…chiants, à cause de la fatigue. Les plus âgés s'en allèrent ensuite, félicitant encore une fois les jeunes mariés, leur faisant part de phrases types : "de mon temps…" ce qui faisait rire Melley comme Heïan.

Les derniers à partir furent Naëlyah, Serra et Berthan. Eldah et son mari étaient partis avec les autres, trop vieux soit disant pour veiller tard de la sorte. Serra leur fît la bise, les serrant contre elle avant de sortir et d'attendre. Naëlyah fît de même, si fière de son fils. Enfin, Berthan leur fît un clin d'œil, faisant de drôles de mouvements avec son bassin.


-La nuit est à vous mes cocos…

Heïan s'empourpra tout de suite, Melley rougit, mais ils rirent en même temps que l'oncle qui s'en alla, bras dessus dessous avec les deux femmes. Maintenant, il n'y avait plus que les domestiques qui commençaient à ranger et eux.

Souriante, Melley l'embrassa et lui murmura :


-Mon beau mari m'emmènera-t-il au paradis ?

Il sourit à son tour et la souleva, la transportant dans ses bras jusque dans leur chambre. La nuit de noce allait commencer…Ils fermèrent la porte, les rideaux, laissant simplement une bougie allumée sur la table de nuit. L'embrassant, Heïan la fît reculer jusqu'à ce qu'elle rencontre le lit et s'effondre dessus, l'entraînant lui aussi dans la chute. Les mains de Melley commencèrent leur ascension, retirant le nœud papillon, la chemise, la ceinture, alors que celles d'Heïan faisaient de même pour la robe, passant dans son dos pour ouvrir la tirette. Il fût torse nu avant elle, et elle embrassait son torse, le faisant frissonner. Il parvint à retirer la robe et elle fût presque nue d'un seul coup alors qu'elle lui retirait le pantalon et le sous-vêtement. Lentement, il dégrafa son soutien-gorge, le jetant dans la pièce avec le reste de leurs vêtements, reprenant ses baisers. Il passait de ses lèvres à son cou, descendant sur sa poitrine et encore plus bas, la faisant frissonner de plaisir. Elle retira à son tour le dernier vêtement qu'elle avait et, une fois nus, ils ne se retinrent plus. Heïan se plaça sur elle, l'embrassant alors qu'il entrait, Melley l'accueillant comme jamais.

Tous deux furent vite essoufflés et trempés. La bougie s'écoulait au fil des heures, et ils ne s'arrêtaient pas, liés comme jamais. L'amour était puissant, et Melley était plus qu'au paradis. Il donnait des coups puissants, exactement comme ceux d'après le placard. Elle gémissait, criait parfois tant elle éprouvait du plaisir. Lui aussi en poussait, mais plus discrètement.

La nuit s'écoula, torride, intense, merveilleuse…les laissant tous deux éreintés, collés l'un à l'autre sous les draps. Éreintés, mais heureux. Unis. Ensemble.

Ils s'endormirent le sourire aux lèvres, leurs odeurs confondues agissant comme un somnifère… [Tu m'étonnes avec la transpi'….XD *sors*]

Le lendemain, le soleil était très haut dans le ciel lorsqu'ils s'éveillèrent. Le soleil entrait à travers les interstices des rideaux, éclairant faiblement la pièce. Melley ouvrit les yeux lentement, chaque souvenir revenant et la faisant sourire.

Le bras de son mari était posé sur son ventre et elle le caressa longuement, admirant l'alliance qui ornait son doigt, juste devant la bague de fiançailles. Mariée…elle était comme sur un nuage…elle attendit qu'Heïan se réveille à son tour pour l'embrasser tendrement et lui dire :


-Bonjour mon cœur…bien dormi ?

Il était si beau, même à moitié endormi, avec ce sourire aux lèvres…


Spoiler:
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Heïan Kreiss



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Heïan Kreiss
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MessageSujet: Re: Un nouveau départ [PV Melley]   Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 EmptyLun 29 Oct 2012 - 20:39

Les félicitations ne cessaient d’affluer de tout bord, tout côté, séparant graduellement les mariés parmi toute cette foule. Des amuse-gueules se promenaient sur de larges plateaux tenu par les domestiques de la maison, aidé de ceux de la demeure de Berthan. On parlait, on riait puis vint l’heure de prendre place à table. Le silence fut et les mariés mirent un moment à comprendre sa cause, sentant soudainement que les invités les regardaient, attendant quelque chose; un discours. Melley serrait la main de son époux qui tourna les yeux vers elle. Lui et les discours ça faisait deux ... et en plus devant tout ces gens. Ce fut elle qui se leva et laissa sa voix mielleuse prendre la place qui lui revenait en cet instant.

‘‘ Merci à vous tous. Merci d'être là pour nous, de faire la fête avec nous. Merci de nous avoir soutenus il y a quelques semaines…Merci infiniment. Maintenant, mangez et buvez, fêtez dans la joie et la bonne humeur ! ‘‘

Après ce cours discours de remerciement, l’archère s’était rassise et le jeune homme ne put se retenir de déposer un tendre baiser sur les lèvres de son épouse tant elle resplendissait. Aussitôt les applaudissements terminés et tout le monde ayant repris leurs conversations antérieures, les couverts furent distribués en commençant par les plus jeunes qui s’impatientaient déjà. Le repas fut le plus long qu’ils n’avaient jamais eu jusque-là et ils avaient suffisamment de temps entre les services pour digérer. Vint ensuite le moment de la danse. Heïan avait tenté de fuir en faisant diversion, mais sans succès... lui qui détestait ce genre de chose. Et pourtant, il maîtrisait parfaitement la valse. Comme il se devait, il guidait son épouse qui était hésitante pendant les premières secondes et il la fit finalement grimper sur ses pieds, provoquant le rire des plus jeunes. Il y eut quelques jeux aussi, où les visages des plus courageux se faisaient noyer en tentant d’attraper un fruit qui flottait à la surface de l’eau. Bien entendu, ce fut Melley qui gagna, tout sourire, alors qu’Heïan, en bon défaitiste, haussa les épaules. Après cet instant de rigolade, les cheveux à peine séchés, le soldat se fit prendre par les mains et obliger de se courber vers l’avant, car il se faisait trimbaler par de petits bipèdes qui voulaient jouer avec lui. Sur le coup, Heïan était confus, pris au dépourvu, jusqu’à ce qu’on lui demande de se pencher pour jouer au cheval. Ce ne fut pas long qu’il se retrouva avec un attroupement d’enfants sur le dos et les bras, même... sur les jambes. En fait, ça lui faisait un beau costume... vivant et lui faisant saigner les oreilles tellement les cris qu’il émettait étaient stridents.

Dans une partie de cache-cache dans le manoir, Heïan avait réussi à s’enfuir pour retrouver son épouse. Essoufflé, les cheveux en bataille, et ce plus qu’à l'accoutumée, il se plaça à ses côtés, celle-ci lui volant un baiser et lui faisant un clin d’oeil. Pourquoi lui faisait-elle un clin d’oeil au juste ? Il n’avait pas compris, mais ne chercha pas non plus à avoir de réponse, se contentant de lui sourire tout simplement.

La villa se vida graduellement, jusqu’à ce qu’il ne reste que la famille proche : Naëlyah, Serra et Berthan. Les ayant accompagné jusqu’à la porte, ils se firent la bise et ses serrèrent dans leurs bras. Tout ça à tour de rôle. Le dernier fut l’oncle, un peu pompette. Ses joues étaient rosées à cause du vin qu’il avait ingurgité depuis le début de la journée. Celui-ci leur fit un clin d’oeil qui voulait tout dire, mais ce n’était pas tout. Il avait ajouté un étrange mouvement de bassin à son expression faciale, ce qui fit inévitablement rougir Heïan et Melley.

‘‘ La nuit est à vous mes cocos… ‘‘

Ils se mirent tous à rire, malgré la situation cocasse et Berthan alla rejoindre sa femme et sa soeur, passa ses bras par dessus leurs épaules afin de retourner chez lui et laisser les jeunes seuls pour leur nuit de noces. Le froid entra brièvement, faisant frissonner les jeunes mariés. Une fois la porte fermée, Heïan tourna les yeux vers sa femme qui s’était approchée tranquillement, posa ses lèvres sur les siennes en murmurant :

‘‘ Mon beau mari m'emmènera-t-il au paradis ? ‘‘

Était-ce un défi qu’elle lui lançait là ? Si oui, il l’acceptait sans hésitation ... elle regretterait, ou pas, d’avoir posé cette question. Lui faisant un sourire rempli de malice, le soldat la souleva de terre en la tenant dans ses bras et grimpa l’escalier en lui bombardant le visage de baisers. Son étreinte se relâcha une fois qu’ils furent enfermés volontairement dans leur chambre, fermant les rideaux et une seule bougie éclairant la vaste pièce. Comme un aimant, l’homme retourna vers sa belle, l’embrassant et avançant tranquillement jusqu’au lit ce qui la força à reculer. Ils s’effondrèrent sur la surface moelleuse du matelas, les mains de la jeune femme commençant à se promener sur ses vêtements pour les lui retirer petit à petit. Les frissons parcouraient leur corps alors que leur souffle commençait à se faire court avec le rythme de leur cœur qui s’accélérait. S’ils avaient froid, maintenant ce n’était plus le cas, car, la chaleur de leur corps n’était que flamme. Les douces lèvres de son épouse embrassaient son torse alors qu’il la débarrassait de sa robe, la dévoilant presque entière d’un seul coup. Il fallait se dire qu’elle n’avait qu’un seul morceau contrairement à lui, mais elle continua en faisant glisser son pantalon qui se retrouva bien rapidement au sol. Ses doigts d’homme vinrent dégrafer son soutien-gorge qui vola dans la pièce et son visage se recula pour à peine effleurer ses lèvres avec les siennes. Les yeux de Melley pétillaient d’envie et ils reprirent, avec un peu plus de fougue, laissant le tissu qui les couvrait loin derrière. Les lèvres du soldat ne tardèrent pas à quitter les lèvres de sa bien-aimée pour descendre jusqu’à son cou. Elles se posèrent délicatement sur sa poitrine, effleurant à peine sa peau, alors que ses mains suivaient leur rythme, continuant leur descente jusqu’au bas de son ventre. Il sentait la chair de poule qui se formait sur ses cuisses et ses hanches alors qu’il s’arrêtait près de son intimité, elle, relâchant un faible gémissement de plaisir. Elle allait regretter de lui avoir posé cette question un peu plus tôt ...

Son corps prit place sur le sien, leurs lèvres se retrouvant enfin alors que les mains de la jeune femme caressaient son bassin qui débutait son travail, grimpant le long de son dos pour se poser sur sa nuque et dans sa chevelure en pétard. De temps à autre, ils se bousculaient, l’un prenant le dessus sur l’autre et ... ils finirent par tomber à la renverse, provoquant un fou rire qui ne les arrêta pas, au contraire, bien que ce fut de peine et misère qu’ils retournèrent sur le lit, Melley ayant entouré sa taille de ses jambes.

La chandelle morte sous leur plaisir et leur souffle court. Mort de fatigue, les mariés se laissèrent envelopper par les bras de Morphée qui les accueillit.

Les cloches de midi avaient sonné depuis quelques minutes déjà et le couple se trouvait encore dans leur lit à dormir. La nuit avait été sans repos, il fallait s’en dire oui ... autant en profiter pour rattraper le sommeil qu’ils avaient perdu. Heïan fut le dernier des deux à ouvrir les yeux. Quelques rares rayons de soleil parvenaient à se faufiler entre les rideaux fermés.

Ses paupières s’ouvrirent graduellement, se fermant et se rouvrant alors qu’il sentait une main qui caressait son bras, celui entourant la taille de son ange. Sa vue s’ajusta enfin, donnant comme première image le visage angélique et lumineux de sa femme.

‘‘ Bon matin ... ‘‘ Dit-il dans un murmure endormi alors qu’elle approchait son visage du sien pour y déposer un baiser savoureux.

‘‘ Bonjour mon cœur…bien dormi ? ‘‘

Son visage, à moitié enfoncé dans son oreiller lui offrait un magnifique sourire et loin était l’envie de se tirer hors du lit. Il était bien là, sous les draps, le corps de sa belle contre le sien.

‘‘ Comme un loir ... même si j’ai bien envie de rester au lit encore un moment, avec toi. ‘‘

De nouveau, il eut un sourire malicieux, bombardant sa belle de baiser après l’avoir collé à lui en la serrant dans ses bras. Elle ricana, lui caressant les cheveux puis colla sa tête contre son torse, fermant les yeux et écoutant son coeur qui ne battait que pour elle.

En milieu d’après-midi, ils durent se lever, car leurs estomacs se mirent à pousser d’horribles grognements. Mais avant de descendre, ils se glissèrent sous l’eau pour se nettoyer, se séchèrent puis allèrent dans la cuisine se faire à manger sous le regard surpris des domestiques qui insistaient pour leur préparer le repas. Cela finit en une guerre de farine qui avait blanchi non seulement presque entièrement le plancher, mais aussi les nouveaux mariés. Les domestiques en panique suivaient leurs maîtres alors qu’ils s’en allaient vers la salle de bain du rez-de-chaussée pour se glisser dans la baignoire et se nettoyer pour une seconde fois en l’espace d’une heure.

Cessant leurs enfantillages, ils allèrent promener en ville afin de prendre l’air et se tenaient main dans la main comme toujours. Heïan l’apporta jusqu’à un petit lac gelé, se trouvant non loin de leur quartier. Celui-ci était recouvert d’une épaisse couche de glace, sur laquelle la jeune femme se mit à glacer, mais il fit un faux mouvement de sa jambe gauche et tomba sur le dos en grimaçant glissant sur une distance d’un mètre.

'' Aïe ... J’avais ... oublié cette sensation ...‘‘

En étoile à même la glace, Heïan se mit à rigoler seul, jusqu’à ce qu’il voit le visage de sa belle au dessus du sien, laissant sa crinière lui chatouiller les joues. Elle se pencha après s’être assuré qu’il allait bien et l’embrassa.

‘‘ T’as vu maman ? Ils se font des mamours ! ‘‘

‘‘ Chhh, ne le cris pas ! Franchement ... ! ‘‘

Heïan se mit à rire silencieusement, se redressant sur ses coudes afin de regarder en direction de la petite fille qui les pointait en hurlant, tenant la main de ses parents qui s’en allaient chez eux avec des sacs de toile remplis de légumes et d’autres choses. C’est alors qu’il se mangea une balle de neige derrière la tête, le liquide gelé tombant derrière son écharpe, le long de sa nuque. Bien évidemment, Heïan frissonna et tourna vivement la tête pour voir Omar qui riait au loin, avec Dart et deux autres soldats.

‘‘ Tu devrais avoir honte de faire ça en publique ! ‘‘

‘‘ Peux-tu m’expliquer pourquoi ? ‘‘

‘‘ Tu fais des jaloux ! ‘‘

Et il lui lança une autre balle de neige qu’il reçut en pleine tronche. Un sentiment de vengeance s’empara de lui et il tourna les yeux vers sa douce qui souriait pour lui dire :

‘‘ Je reviens ... ‘‘

C’est là qu’il partit au pas de course, rattrapa avec aisance le grand homme qui fuyait. Il lui sauta dans le dos et ils tombèrent dans un épais amas de neige, les hommes commençant à se chamailler comme des enfants.

Spoiler:


Dernière édition par Heïan Kreiss le Mar 30 Oct 2012 - 0:15, édité 2 fois
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Melley N

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Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 _
MessageSujet: Re: Un nouveau départ [PV Melley]   Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 EmptyLun 29 Oct 2012 - 23:05

-Comme un loir ... même si j’ai bien envie de rester au lit encore un moment, avec toi.

Elle sourit et haussa un sourcil lorsqu'il lui en offrit un autre, bien plus malicieux. Il allait faire quelque chose…et cela ne tarda pas : il se rapprocha encore plus, la serrant contre lui, l'emprisonnant de ses bras et la couvrit de baiser, partout. Elle se mit à rire, caressant tendrement ses cheveux et collant sa tête contre son magnifique torse, les yeux fermés, mais les oreilles ouvertes. Elle entendait chaque battement de son cœur, du plus fort au plus faible, du plus régulier au plus irrégulier, du plus amoureux au…encore plus amoureux.

Ils somnolèrent ainsi une bonne partie de l'après-midi, trop feignants pour se lever avant. Mais, malheureusement, leurs ventres se rappelèrent à eux. Ils se douchèrent, se séchèrent et descendirent, se glissant entre les domestiques qui finissaient de mettre de l'ordre dans la maison, en pagaille à cause de la veille, allant directement dans la cuisine. Les serveurs commencèrent à insister pour leur cuisiner un bon plat mais ils refusèrent, préférant, pour une fois, cuisiner eux-mêmes. Cela rappela à Melley les fois ou elle mangeait au clair de lune, lorsqu'elle avait eu la chance d'attraper du gibier en journée. Ils mangèrent, oui, mais ensuite…

La farine vola partout. Pauvres domestiques ! Melley et Heïan se battaient à coups de farine, blanchissant toute la pièce, eux compris. Les jeunes mariés retombaient en enfance, et ce n'était pas pour leur déplaire, surtout après les épreuves qu'ils avaient connues avant leur mariage. Le viol, la fausse-couche, l'attaque qu'Heïan avait subie, le clouant au lit des semaines durant…

Riant à gorge déployée, Melley tentait de semer son mari, le guidant en fait dans la salle de bains ou elle lui lança une dernière giclée de farine sur la tête avant de le mouiller, collant la farine sur lui. Elle grimaça en riant et le rejoignit, se lavant pour la seconde fois en l'espace d'une heure.

Puis, redevenant sérieux, ils décidèrent d'aller se promener en ville. Bien couverts pour échapper un tantinet à la morsure du froid, ils commencèrent à marcher, main dans la main. Les enfants jouaient, lançant des boules de neige, construisant des bonhommes. Les jeunes mariés déambulaient, souriants. Heïan la conduisit jusqu'à un petit lac complètement gelé. Les reflets du soleil qui irradiaient sur sa surface lisse lui donnaient un aspect merveilleux. Entraînant son mari avec elle, elle mit un pied dessus, testant la solidité de la glace, puis, assurée, elle posa le second et se mit à glisser lentement. Heïan, pour trouver son équilibre, l'avait lâchée et lorsqu'elle se retourna, elle le vit juste trébucher et tomber, les bras battant l'air inutilement. Elle mit ses mains devant sa bouche, immédiatement inquiète, alors qu'il glissait sur une dizaine de mètres, emporté par son élan.

Elle se précipita jusqu'à lui et fût soulagée de l'entendre rire. Elle se mit à genoux à côté, apparaissant au-dessus de son visage et vérifia qu'il n'avait rien de cassé avant de l'embrasser longuement.


-T’as vu maman ? Ils se font des mamours !

Melley sursauta et se redressa alors que la mère tentait de faire taire sa fille. Dressé sur ses coudes, Heïan riait en silence lorsqu'il reçut une grosse boule de neige sur le derrière de la tête. Un immense frisson le parcourut alors que l'eau gelée se glissaient le long de son dos et ensemble ils tournèrent la tête et découvrirent des soldats qui riaient. Ils se lancèrent des vannes. Melley reconnut le haut gradé qu'elle salua de la tête. Elle souriait et Heïan la regarda en disant :

- Je reviens ...

Elle le laissa se relever, partant au pas de course, glissant de temps en temps, jusqu'à ce qu'il rattrape son collègue et le plaque dans la neige, commençant à se chamailler.

Secouant la tête, elle se releva et regagna la rive, marchant pour ne pas geler sur place, ne s'éloignant pas pour qu'Heïan ne s'inquiète pas, et la retrouve en revenant.

Tous ses souvenirs, si beaux…mariée…enfin. Elle voulait croire que leurs malheurs étaient derrière maintenant et que tout irait pour le mieux. Elle voulait croire que bientôt elle donnerait des enfants à son époux, le comblant et élargissant un peu plus son merveilleux sourire…

Elle marchait lentement, ses doigts glissant dans la neige couvrant les troncs, agrippant une feuille par-ci par-là pour en retirer la neige cristalline. Elle s'arrêta une fois, dessinant le contour d'un gros cœur, comme les enfants.

Derrière le buisson, l'homme regardait attentivement. Il grelottait, mais souriait d'un air cruel. L'un des deux ferait l'affaire…lui ou elle. Même s'il préférait elle, une femme était toujours plus simple à rendre docile qu'un homme…mais pour l'heure, il fallait qu'il échafaude son plan, qu'il prépare tout pour qu'il n'y ait aucune erreur. Il était tout de même gentil…il les laissait profiter de leur mariage…deux semaines devraient suffire à tout préparer…

Heïan revint une bonne heure plus tard, alors que le soleil descendait lentement à l'horizon. Malgré les gants qu'elle portait, ses doigts devenaient gourds et elle ne sentait plus ses pieds. Lui en revanche semblait avoir chaud. Il était essoufflé mais souriait, le manteau plus blanc qu'autre chose.


-Alors…qui a gagné la bataille ?

Il sourit et elle l'incita à marcher. Pas que l'endroit n'était pas beau, mais il faisait froid…Ils accélérèrent le pas et entrèrent rapidement chez eux, les domestiques prenant leurs manteaux. Melley tentait de bouger les doigts mais elle riait en voyant ses pauvres mains se plier de moitié et s'arrêter à cause du gel. Heïan les prit entre ses mains chaudes et souffla dessus, les frottant pour transmettre sa propre chaleur. Elle le remercia et ils s'installèrent à table, mangeant et buvant du vin chaud.

Plus tard, alors que la neige s'était remise à tomber, ils étaient tous deux emmitouflés dans une épaisse couverture, sur le canapé près du feu, Melley dans les bras de son époux, caressant son bras tout en contemplant le feu. Elle songeait à…


-Je souhaiterais que Serra soit la marraine de notre enfant Heïan.

Oui, oui, je sais, question soudaine et brutale, le prenant de cours, mais bon…Serra n'avait pas la possibilité de mettre au monde et de donner la vie. Alors…en devenant marraine, cela comblerait partiellement…enfin, du moins Melley l'espérait. Le parrain, Heïan choisirait, tout comme le prénom d'un bébé garçon. Liam…
Mais elle, pour une fille ? Elle ne savait pas…

Enfin bref, elle sourit en se redressant, voyant la mine béate d'Heïan qui ne savait peut-être pas quoi répliquer. L'embrassant, elle se releva, l'entraînant dans la chambre pour une bonne nuit de sommeil.

Le lendemain fût plus calme. Elle comme Heïan écrivait les faire-part de remerciement pour tous ceux qui n'avaient pu venir mais qui avaient envoyé un petit cadeau. Cadeaux qu'ils déballaient lentement, riant aux plus excentriques, admiratifs pour les plus recherchés. Naëlyah venait, tout comme Serra. Leur excuse principale était que Berthan était dans ses mauvais jours, comme toujours lorsqu'il a trop bu, et que les grands-parents des deux côtés n'arrêtaient pas de se crêper le chignon, Eldah voulant avoir le dernier mot. Mais le couple se doutait qu'elles étaient également curieuses…

Le seul hic, c'était que les deux femmes se lançaient de drôles de regard, avant de sourire comme si de rien n'était. Heïan ne semblait pas l'avoir vu, mais l'Archère si. Que se passait-il ?

Elle le découvrit le surlendemain. Heïan était sorti faire quelques achats, assurant que Melley devait rester au chaud. Et comme si elles avaient attendu cet instant, Serra et Naëlyah arrivèrent, chargées comme des mulets, déversant tout dans le salon.

A son air interrogateur, Naëlyah lui répondit :


-C'est l'anniversaire d'Heïan aujourd'hui.

Et là, Melley écarquilla les yeux. Son…son anniversaire ! Mais…elle n'avait rien ! Pas de cadeau ! Pas d'invités ! Rien de rien ! Elle eut une folle envie de le chercher et de le ramener en lui tirant l'oreille pour le punir de ne pas l'avoir informée de ça plus tôt.

-T'en fais pas ma puce…le cadeau est suffisamment grand pour que l'on dise que tu as participé. S'exclama Serra du salon.

-Et les invités sont surprise…ajouta Naëlyah.

-D'accord…combien je vous dois ?

-Mais rien voyons ! Regarde le cadeau !

Melley s'avança de la table. Dessus était étalée une immense fresque en broderie. Melley ouvrit de grands yeux en la voyant. Chaque ligne représentait un autre moment de la vie du jeune homme, avec toutes les personnes chères à ses yeux. Les premières, le mariage de ses parents, au vu de la robe blanche. Ensuite venait sa naissance, puis ses premiers pas.

Ses premiers jeux…puis…rien pendant quelques lignes, symbolisant sans doute les dix ans d'absence. Et cela finissait par, son retour, elle-même apparaissant. Les retrouvailles, le bonheur…le mariage…tout y était jusqu'à aujourd'hui. Les personnes représentées étaient très fidèles aux originaux et Melley sourit en effleurant le tissu du doigt.


-Toi, tu t'es occupée des dernières lignes. Moi et Serra de toutes les autres. Berthan, Eldah et Daryl veulent lui offrir autre chose, mais j'ignore ce que c'est.

Melley la remercia du regard, trop émue pour parler. C'était tellement beau…elle était sûre que cela plairait à son époux. Peut-être pourraient-ils l'accrocher au-dessus du placard dans le bureau ? Ou même dans leur chambre…

Les deux femmes lui expliquèrent leur plan "diabolique" et Melley les aida à tout mettre en œuvre. Finalement, elle apprit que Berthan avait suivit Heïan, pour qu'il soit retardé. Évidemment, son oncle le laisserait seul pour revenir et lui faire la surprise en même temps que les autres. Melley se souvenait que ses parents lui avaient fait le même coup. Elle était née en été et ils l'avaient accueillie un soir avec une bassine pleine d'eau en hurlant joyeux anniversaire !

Bref, elles finirent le tout et lorsque Berthan entra, tous les invités étaient présents. Les Omarion, les Kreiss…tous. Même les enfants, qui étaient sages, ravis de pouvoir hurler par la suite. Les pièces furent plongées dans le noir et Melley souriait en entendant les bruits de pas d'Heïan qui se rapprochaient de la porte.

La poignée cliqueta, tout le monde retint sa respiration. Les domestiques étaient prêts à rallumer les lumières et lorsque la porte s'ouvrit, dévoilant la silhouette du jeune homme, ils obéirent, tous hurlant à l'unisson :


-JOYEUX ANNIVERSAIRE !!!!!!!

Le jeune homme resta immobile, surpris, ne s'y attendant vraiment pas. Puis il sourit et Melley s'avança, l'embrassant et le conduisant vers le salon, ou tous ses cadeaux l'attendaient. Une nouvelle soirée festive s'annonçait…et Heïan aurait sans doute droit à un dessert…"maison"…

Dehors, caché par une palissade, l'homme souriait. Depuis trois jours, il avait tout observé, analysé, décortiqué. Il en aurait un. L'un des deux et les vieux paieraient. Pratiquement tout était en place. Il fallait attendre le bon moment. Il avait appris que l'homme travaillait mais pas elle. Elle était donc seule à la maison…ricanant, il s'éloigna, les laissant profiter de leur bonheur, tant qu'ils le pouvaient encore…


Spoiler:
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Heïan Kreiss



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Heïan Kreiss
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Race : Humain
Classe : Roublard
Métier : Ex tueur à gages
Croyances : Athé
Groupe : Solitaire

Âge : 47 ans (25 irl)

Messages : 110

Fiche de Personnage :
Ma vie, mon histoire


Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 _
MessageSujet: Re: Un nouveau départ [PV Melley]   Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 EmptyMar 30 Oct 2012 - 2:13

'' Non ! Mais tu vas me lâcher ! Espèce de puceron … boarf ! ''

'' Redis le encore une fois ! ''

'' Pu-ce-ron ! ''

Omar mordit la neige alors qu’Heïan, toujours sur son dos, lui étampa une bouffée de neige avant de se redresser sur ses jambes. Dart rigolait avec ces frères d’arme, saluant Melley d’un signe de tête qui se trouvait un peu plus loin à ce moment. Celui-ci tendit ensuite une main vers sa recrue nouvellement marié pour le féliciter.

'' Toute mes félicitations, Heïan. ''

'' Merci, Dart. ''

'' En tout cas, notre p’tit nouveau a du goût ! Pas vrai ? ''

Le soldat géant lui fit un clin d’œil et lui donna une forte tape dans le dos. Geste qui coupa le souffle d’Heïan une seconde, le faisant avancer d’un pas tellement il y avait mit de la force.

'' Oh … pardon. J'ai du mal à me contrôler. ''

'' Ça va, ne t’en fais pas. C’est moins douloureux qu’un chute sur la glace. ''

'' Ah oui, nous avons vu ça. Un beau plongé piqué suivit d’un bonus donné par ta femme. ''

Lui offrant une rafale de clin d’œil, la bouche à moitié ouverte, Omar donnait des coups de coude sur l’épaule d’Heïan qui le poussa pour qu’il cesse de le taquiner de la sorte. Il sous-entendait autre chose et le jeune homme le voyait dans son regard. Les soldats parlèrent un moment et se quittèrent alors que le soleil amorçait sa descente et que le froid se faisait de plus en plus intense. Alors qu’Heïan allait rejoindre sa douce, un chien ressemblant étrangement à un loup sortit des bois. Ses yeux d’un vert perçant le regardait et la bête penchait la tête légèrement de côté, fixant l’homme. Fronçant les sourcils, le soldat s’approcha en lui montrant une main que le chien ne tarda pas à lécher.

'' Eh bien … tu es drôlement docile pour un chien errant. ''

Mais Heïan leva les yeux vers Melley qui semblait commencer à avoir froid et il s’empressa d’aller la rejoindre, laissant la pauvre bête là. Courant jusqu’à elle, il s’arrêta, essoufflé et son manteau noir recouvert de neige, tout comme ses cheveux.

'' Alors…qui a gagné la bataille ? ''

'' C’est moi, bien entendu ''

Son air avait été faussement hautain et il ricana avant de lui offrit un sourire. Elle prit sa main, l’invitant à la suivre, sentant le froid de ses mains au travers des gants qu’elle portait. Leurs pas se firent de plus en plus rapides, ouvrant le grillage qui menait vers la porte d’entrée de leur demeure. En entrant, on les dépouilla de leur manteau, celui d’Heïan devant être mit à sécher. Les doigts de son épouse arrivaient à peine à se replier et elle riait. À l’aide de ses mains qui étaient chaudes en permanence, Heïan les réchauffa en refermant ses doigts sur les siens. Il posa ses lèvres entre ses pouces et soufflait dans l’ouverture pour y déposer un souffle réchauffant sa peau pâle puis les frottas. Ses mains reprirent rapidement leur température normale.

Dans la cuisine, maintenant propre et débarrassée des traces de farine de l’après-midi, les domestiques avaient fait vite pour le repas, craignant que leurs jeunes propriétaires ne se décident de tout massacré encore une fois. On leur servit du vin chaud qui coula avec délice dans leur gorge. Après un bon repas comme celui-ci, il fallait maintenant digérer. Les nouveaux mariés se retrouvèrent donc sur le canapé du salon, camouflés par une épaisse couverture de laine. Dans ses bras, Melley caressait son bras en effleurant à peine la peau de son avant-bras découvert, les manches de sa chemise roulées à quelques centimètres de ses coudes.

'' Je souhaiterais que Serra soit la marraine de notre enfant Heïan. ''

Ses yeux violacés délaissèrent les flammes qui dansaient pour se baissé vers Melley qui venait d’annoncer ses vœux pour la marraine de leur enfant. Ce n’était pas une mauvaise idée. À vrai dire, il n’y aurait même pas songé, aurait même littéralement oublié de décider de qui serait parrain et marraine de leur enfant, puisqu’ils étaient persuadé qu’ils n’en aurait qu’un seul pour le moment. Le visage de Melley se retrouva alors face au sien un magnifique sourire illuminant son visage malgré cette noirceur … enfin, il y avait le feu certes, mais bon. Et, bien entendu, il ne sut quoi dire sur le moment.

'' Ce serait une bonne idée et elle serait certainement aux anges. Comme elle sera la marraine, mon oncle pourra être le parrain. Ce serait le plus beau cadeau qu’on pourrait leur faire … avec tout ce qu’ils ont fait pour nous. ''

La jeune femme souriait, tout à fait d’accord avec lui et elle se leva, l’entrainant avec elle jusqu’à leur chambre. Une bonne nuit de repos ne ferait pas de tord, même s’ils avaient passé une partie de l’avant et l’après-midi à somnoler dans leur lit. Le lendemain matin, le couple ne profitèrent pas de leur privilège et laissèrent la grâce matinée pour plutôt s’occuper des faire-part qui consistait à remercier les invités n’ayant pu se déplacer, mais ayant offert des présents. Une partie de l’avant-midi y fut consacré et ce, jusqu’à ce que Naëlyah vienne leur rendre visite, accompagnée de Serra. La blonde s’était excusée pour le comportement de son mari et surtout pour le fait qu’il n’était pas venu, ayant mal digéré tout cet alcool de la veille. Heïan haussa les épaules, les rassurant en leur faisant savoir que ce n’était pas bien grave. Et pendant qu’il regardait ailleurs, les deux femmes âgés d’une quarantaine d’années se regardaient, s’échangeant un regard complice qui échappa à Heïan

Sans qu’il ne le sache, sa mère et sa tante avait mijoter quelque chose pour son anniversaire … qu’il avait d’ailleurs oublié avec son union à Melley.

Après le dîner, Heïan était sortit faire des courses, le chien errant qu’il avait vu la veille se trouvant juste devant le portail de fer forgé. Sa fourrure était couverte de neige, mais il restait là à attendre. Il regardait le jeune homme qui en faisait de même et qui passait à côté de lui, caressant sa tête brièvement. L’homme se dirigeait vers la foire, lorsqu’il se sentit suivit. Tournant la tête de côté pour jeter un coup d’œil derrière lui, Heïan ne manqua pas de voir la bête qui le suivait à une distance précise de deux mètres. Il s’arrêtait et l’animal en faisait de même, continuant sa marche lorsque l’homme avançait. Ses pas se stoppèrent et il fit volte-face, les yeux verts du chien se plantant dans les siens.

'' Allé, file ! Woosh ! ''

Mais la bête ne fit rien mis à part penché légèrement la tête du côté gauche. Laissant échappé un soupir et une fine fumée dans l’air, Heïan reprit son avancée. Même en ville le chien le suivait, toujours à deux mètres de distance. Cependant, il n’entra pas dans la boucherie comme le jeune homme. Son fessier poilu prit place au sol, attendant que l’humain ne sorte de l’établissement.

'' Bien le b’jour ! C’que puis je faire pour toi, e’l jeune ? ''

'' J’aurais besoin d’un kilo de viande de cerf, de bœuf et hum … c’est tout. ''

'' Beau chien qu’vous avez lô ! ''

Heïan arqua un sourcil et le boucher désigna le chien errant qui le suivait depuis sa sortie du manoir. Il le regarda par la porte puis rapporta son regard sur le vieux barbu qui emballait déjà la viande. Il lui donna un os en bonus qu’il emballa à son tour.

'' Ce n’est pas mon chien, il est abandonné je crois. ''

'' Lui semble vous z’avoir adop’té m’sieur ! Haha ! ''

Le boucher renifla en souriant sous son épaisse barbe rousse et tressée. Le soldat en fit de même et lui donna des pièces avant de sortir à l’extérieur. Heïan s’en alla ensuite vers le maraîcher puis chez le poissonnier faire le reste des courses, l’animal le suivant toujours en silence. Sur le chemin de retour, Berthan, mauvais acteur, fit mine de ne pas l’avoir vu et lui fonça dedans. Ayant prévu le coup, le jeune homme serrait ses sacs d’une main solide pour ne rien échappé.

'' Oh ! Mais … Heïan ! Je – ''

''… ne t’avais pas vu ? Laisse moi en douter, tonton ''

'' Haha ! Démasqué … au fait, pardonne moi pour hier. J’ai … but un peu trop de vin. ''

Berthan se frotta la nuque, visiblement gêné par son comportement de la veille. Les deux homme se mirent alors à discuter, puis son oncle le laissa enfin, partant de son côté car il commençait à se les geler, tout comme Heïan d’ailleurs qui avait accéléré le pas. À mi-chemin, l’homme se stoppa, sortit l’os d’un des sacs de toile qu’il transportait et se pencha en petit bonhomme tout en faisant face au chien qui s’approcha sans avoir peur. Il ouvrit la gueule, prenant l’os et le tenant au lieu de commencer à le gruger.

'' Mais qu’est-ce que tu attends … mange ! ''

Encore une fois, l’animal pencha la tête de côté et il s’asseya. Heïan se redressa et continua son chemin, le tas de poil continuant à le suivre. L’homme arriva devant la grille et la poussa, tournant les yeux vers le chien qui tenait toujours l’os entre ses canines, le regardant. La neige commençait à tomber, tout comme l’obscurité et le vent s’était levé. Frissonant, il prit pitié de la bête et se pencha à sa hauteur, lui s’approchant. D’une main, Heïan caressa la tête de l’animal qui faisait aller sa queue de gauche à droite, heureux. Il s’approchait même pour se coller contre lui, baissant les oreilles.

'' Je ne peux pas te laisser dehors par ce temps … ''

Caressant la fourrure du chien, Heïan soupira. Qu’allait dire Melley en le voyant revenir avec … un nouveau compagnon ? Et puis tant, pis … il se sentirait trop coupable de voir cet animal mort sur le perron le lendemain matin.

'' Bon eh bien … viens avec moi mon grand. ''

Aboyant faiblement, le chien tourna une fois sur lui même balayant l’air de sa queue alors que le jeune homme ricanait, posant enfin la main sur la poignée de la porte. Il … faisait drôlement noir à l’intérieur. Sa belle était peut-être au lit ou en train de se laver. Mais la surprise qui l’attendait à l’intérieur le laissa sans voix, l’avait même fait sursauté.

'' JOYEUX ANNIVERSAIRE !!!!!!! ''

Toute la famille était là, les mêmes personnes qui avaient assisté à leur mariage il y avait trois jours de ça. Son anniversaire … il l’avait complètement oublié ! Mais eux, non apparemment, ce qui lui avait fait chaud au cœur. Il esquissa un sourire, sa femme l’accueillant avec un doux baiser alors que les domestiques le débarrassait de ses sacs, son manteau et son écharpe. On l’amena au salon où un feu brûlait dans le foyer et où tout le monde s’installait. Heïan prit place par terre, au centre, assit sur un coussin près du feu. Son nouveau compagnon ne tarda pas à se coucher à ses côtés, posant sa tête contre sa jambe droite.

'' Tiens, on dirait qu’il y a un intrus ce soir ! ''

'' Oui je … hum … ''

Heïan tourna son regard vers Melley, désolé, mais souriant en même temps.

'' Je n’avais pas envie de le laisser dehors et il m’a suivit toute la journée... Je n'y peux rien. ''

'' Heïan, l’ami des animaux ''

'' Mouais... ''

'' Wouf ! '' aboya le chien, d’accord avec Berthan qui se bidonnait sur le fauteuil, les mains sur le ventre.

On passa ensuite aux cadeaux, bien qu’Heïan se considérait un peu vieux pour ce genre de chose, Naëlyah lui affirmant que non, lui déblatérant une longue phrase sur le fait qu’il fallait accepter sans rouspéter. Le jeune homme ria, embrassant le front de sa mère qui fut surprise. La fresque qu’avait cousu les femmes l’avait ému et il avait passé de longues minutes à l’admirer avant de procédé à la bise, aux accolades et finalement, le meilleur pour la fin, à embrasser Melley qui lui souriait tendrement. Eldah donna un coup de coude à son mari qui somnolait et lui chuchotta :

'' Le cadeau, donne lui notre cadeau ! ''

'' Mais … je ne l’ai pas ! ''

'' Quoi ?! Où est-il alors ? ''

'' Dans mon manteau je crois ! ''

'' Mais va le chercher ! ''

Le vieil homme se leva en vitesse pour disparaître dans le couloir, cherchant son manteau. Ce fut un domestique qui l’aida à se rendre sur place et il apporta enfin le boitier sombre, tailler dans le bois et teinté de noir. Ce fut Daryl, avec l’autorisation de sa femme, qui le lui donna.

'' C’est … un cadeau que ton père voulait te faire à ton dixième anniversaire, mais qu’il ne t’a jamais offert. Le voici. Et comme l’on dit, mieux vaut tard que jamais. ''

Heïan parut surpris et hésita avant de prendre le boitier, son grand-père insistant d’un sourire rassurant. Ses mains le prirent alors, l’ouvrant tranquillement pour dévoiler son contenu. Il s’agissait de la chaîne que Liam portait toujours; des mailles assez épaisses, mais fine, dénudé de tout pendentif.

'' Merci … ''

Heïan serra son grand-père dans ses bras, invitant sa grand-mère à se joindre à eux. Ils firent ainsi un câlin collectif, Naëlyah souriant, assise aux côtés de sa bru et sa belle-sœur.

'' Je vous adore … je vous adore tous. Merci pour tous ses présents, mais … c’est votre présence qui m’importe le plus. ''

Le jeune homme soupira, souriant, alors que le nouveau venu de la maison grognait silencieusement en regardant par la fenêtre de la villa.
Quelques heures plus tard, après une bonne coupe de vin … ou … bouteille de vin, les invités quittèrent les lieux pour s’en retourner chez Berthan. Heïan avait prit place au sol, Melley assise devant lui alors qu’il entourait ses épaules d’un bras, caressant la tête de l’animal de son autre main. Quel non pourrait-il donné à ce clébard ?

'' Kearan … ''

Le chien grogna.

'' Zordon … ''

Le chien grogna encore et Heïan réfléchissait.

'' Hum … Akira ? ''

L’animal lui donna une lèche sur la joue, le faisant rire puis accota son museau sur les cuisses de Melley, la regardant avec ses grands yeux globuleux.

Akira
Spoiler:


Dernière édition par Heïan Kreiss le Mar 30 Oct 2012 - 12:29, édité 1 fois
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Melley N

Invité

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Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 _
MessageSujet: Re: Un nouveau départ [PV Melley]   Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 EmptyMar 30 Oct 2012 - 11:53

Heïan était vraiment surpris, à croire qu'il avait oublié cette date. Il s'installa au salon, assis en tailleur au sol près du feu.

C'est là que Berthan s'exclama :

-Tiens, on dirait qu’il y a un intrus ce soir !

Melley suivit la direction de son regard et vit ce qu'elle n'aurait pourtant pas dû manquer, vu la taille de la bête. Un chien était couché près d'Heïan. Un grand chien qui ressemblait plus à un loup, avec de magnifiques yeux verts vifs et un pelage qui donnait envie de se blottir contre. Heïan parut gêné, la regardant d'un air désolé avec un sourire aux lèvres. Pourquoi être désolé ? Melley n'avait rien contre les chiens au contraire.

-Je n’avais pas envie de le laisser dehors et il m’a suivit toute la journée… Je n'y peux rien.

Melley lui sourit en soupirant discrètement. Il n'avait pas à se justifier, elle aurait fait pareil. Elle n'aurait pas vraiment aimé découvrir l'animal congelé sur le perron, en fait. D'ailleurs, le chien lui-même était d'accord, surtout lorsqu'il aboya après que Berthan eut déclaré que son neveu était l'ami des animaux.

L'Archère était ravie, et espérait juste qu'aucun domestique n'était allergique aux poils de chien…en plus, lorsque son mari serait au travail, elle aurait de la compagnie pour la journée. A moins que le chien n'aille au travail avec son maître.

Enfin bref, Heïan commença à déballer les cadeaux, restant de longues minutes devant la fresque, ému. Il fît la bise à tous, les serrant dans ses bras pour les remercier, et elle eut droit à un tendre baiser de remerciement. D'un côté, elle s'en voulait de lui mentir comme ça, puisqu'elle n'avait rien fait. Mais elle aurait mis la main à la pâte avec entrain si Naëyah ou Serra l'en avait informée plus tôt.

Eldah et Daryl s'agitèrent d'un coup, marmonnant entre eux, puis Daryl se leva brusquement et alla vers le hall, d'où il revint avec un boîtier sombre, taillé dans le bois. Sur son visage était peint un air solennel et tous gardèrent leur sérieux alors qu'il s'approchait de son petit-fils, demandant en silence l'accord de sa femme pour le lui donner. Accord qui lui fût donné et il tendit la boîte en déclarant :


- C’est … un cadeau que ton père voulait te faire à ton dixième anniversaire, mais qu’il ne t’a jamais offert. Le voici. Et comme l’on dit, mieux vaut tard que jamais.

Heïan fût surpris, puis hésitant, mais agrippa le boîtier lentement, l'ouvrant, dévoilant une chaîne avec de grosses mailles, sans pendentif. Elle était belle en tout cas. Se relevant en les remerciant, Heïan serra ses deux grands-parents dans ses bras. Melley souriait comme Naëlyah, se délectant du tableau qui se jouait devant elles. En même temps, c'était tellement plus que ce qu'espérait Naëlyah ! Elle qui pensait retrouver son fils complètement mort de l'intérieur, elle l'avait retrouvé mais bien vivant, redevenant le petit garçon qu'elle avait élevé depuis sa naissance.

- Je vous adore … je vous adore tous. Merci pour tous ses présents, mais … c’est votre présence qui m’importe le plus.

Il souriait et soupira de joie avant d'ouvrir une autre bouteille de vin. Le chien gronda en regardant par la fenêtre, mais personne ne s'en soucia. Alors que le chien avait un très bon flair…l'homme rôdait toujours, observant les moindres faits et gestes. Il devait être prêt au bon moment.

La soirée se prolongea, tous buvant jusqu'à leur limite, puis ils s'en allèrent pour dormir chez Berthan. Le lendemain, ils devraient tous rentrer chez eux, ayant déjà retardé leur départ.

Au salon, Melley et Heïan étaient assis tranquillement, comme chaque soir, le jeune homme entourant ses épaules d'un bras, l'autre caressant le chien couché à ses côtés. Heïan tentait de lui trouver un nom, et elle le laissait chercher, riant lorsque le chien grognait en signe de désaccord.


- Hum … Akira ?

Bonne pioche ! Le chien le lécha avant de poser sa tête sur les cuisses de la jeune femme, la fixant de ses beaux yeux verts. Elle caressa sa tête à son tour, admirant le douillet de ses poils.

-Il est vraiment très beau. Je me demande bien d'où il vient. Pour être aussi docile il a du appartenir à quelqu'un…

Elle réfléchissait à voix haute, mais elle n'allait pas faire de recherche ou quoique ce soit. Akira resterait chez eux.

-Au moins, il nous préviendra des attaques…en espérant qu'il n'y en ait pas.

Akira semblait assez alerte et bon chien de garde. D'ailleurs, il faudrait lui trouver une place ou il dormirait. Près du feu ? Melley caressa Akira entre les yeux, le chien les fermant d'aise.

-C'est normal qu'il t'ait suivit mon cœur…personne ne peux résister à ton charme…

Elle se tourna vers lui en souriant, avant de l'embrasser, créant un jaloux qu'elle embrassa tout de suite après. Oui, elle taquinait Heïan, mais c'était vrai aussi…personne ne résistait…

Lorsque la nuit fût bien noire, la neige tombant sans relâche, ils se relevèrent et Melley posa une grosse couverture près de la cheminée. Elle s'agenouilla et la montra au chien en disant :


-Tu vois ? Là, c'est ton lit. Je vais encore te chercher de quoi boire et manger hein ?

Le chien penchait la tête de côté, comme s'il comprenait ce qu'elle racontait. Un domestique leur chercha le tout et elle plaça les gamelles près de la couverture. Un vrai nid douillet pour leur nouveau compagnon !

Il se coucha sur la couverture après avoir mangé et but et le couple monta tranquillement dans leur chambre, se lava et se coucha.

Comme elle l'avait prévu, Heïan eut droit à son dessert "maison". Moins torride que leur nuit de noce, certes, mais tout autant pleine de passion, un quart de la nuit y passa avant qu'ils ne s'endorment, sombrant dans le monde des rêves…

L'homme, dehors, fût forcé de rentrer dans sa planque avant de congeler sur place. Quelques jours…ce n'était plus qu'une question de jours…quand il repartirait au travail…ses hommes l'avaient menacé de l'abandonner s'ils devaient s'attaquer à l'homme. Surtout lorsqu'ils avaient appris ou il travaillait. Il pouvait les comprendre…s'attaquer à un soldat diminuait grandement leurs chances d'y parvenir…l'homme les réduirait en miette en une fraction de seconde et tout tomberait à l'eau. Alors qu'elle…elle ne semblait pas rompue aux combats comme il avait déjà vu d'autres femmes l'être. Et il voulait mettre toutes les chances de son côté….

******

Les jours suivants, Melley et Heïan profitèrent de chaque instant ensemble. Les congés de son mari prenaient bientôt fin et ils comptaient bien savourer. Akira les suivaient partout et ils passaient la plupart des après-midi dehors, à jouer dans la neige comme des enfants. Mais le chien aimait tellement rattraper les boules de neige au vol que Melley et Heïan ne se privaient pas de lui en relancer. Cela allait faire une semaine qu'ils étaient mariés, tout était pour le mieux. Ils voyaient enfin la vie en rose, leurs soucis loin derrière eux. Il était arrivé à l'Archère de pleurer lorsqu'elle était seule, les souvenirs de sa fausse couche se rappelant subitement à elle, mais elle se calmait bien vite et retrouvait son mari, sourire aux lèvres, pour qu'il ne s'inquiète pas. Heïan portait la chaîne de son père et une fois Naëlyah le confondit avec son mari tant la ressemblance physique, je dis bien physique, était frappante. Parce qu'à l'intérieur, ce n'était pas du tout les mêmes. Heïan était si différent de son père à l'intérieur…

Le soir, ils rentraient souvent frigorifiés et après avoir séché le chien qui se couchait près du feu, ils allaient se doucher longuement, collés ensemble sous la douche pour se réchauffer doublement. Tout était si bien…et tout allait à nouveau basculer…

Une semaine et demie après le mariage, Heïan dût reprendre son emploi. Elle lui fît une tête de chien battue, imitée par Akira pour qu'il reste le plus longtemps possible, mais il résista tant bien que mal et s'en alla, l'embrassant longuement en guise d'excuse. Mais elle ne lui en voulait pas, il aurait dû reprendre un jour ou l'autre…et cela la culpabilisait parce qu'elle n'avait toujours pas trouvé d'emploi pour aider Heïan à économiser.
Akira voulut le suivre, Melley dût faire appel à un domestique pour retenir le chien au collier. Collier qu'ils lui avaient acheté quelques jours auparavant. Le chien commença à hurler à la mort et elle s'agenouilla, le caressant et disant :


-Il va revenir hein ? Ce soir…il ne sait pas s'il peut t'emmener avec lui. Il va demander d'accord ? Mais maintenant tu restes avec moi. A moins que tu ne m'aimes pas ?

Elle le regarda en souriant et il lui lécha la joue, battant la queue à une vitesse folle. Il fallait qu'il sorte faire ses besoins, aussi l'emmena-t-elle, la laisse en main mais pas attachée au collier. Il suivait docilement et revenait toujours lorsqu'il s'éloignait, sentant une piste.

Au loin, l'homme sourit. C'était le bon moment. Lui n'était pas là, elle était seule et ils n'auraient pas à s'introduire dans la maison. Seul problème, le chien. Il fallait l'éloigner. Il ne souhaitait pas le tuer. Cela aurait fait trop suspect d'un coup. Il suivit à distance pour que le clébard ne le sente pas, prêt.

Melley revint près du lac gelé. Elle aimait bien y aller et s'était un endroit tranquille. Akira reniflait la glace, mais ne marchait pas dessus, trop peureux pour, la faisant rire. Elle était debout près de l'arbre sur lequel elle avait dessiné le contour d'un cœur, la dernière fois. Mais la neige fraîchement tombée l'avait recouvert.

Son ventre faisait de nouveau des siennes depuis la veille, une sensation qu'elle avait déjà connue. Mais elle ne vomissait pas. Nauséeuse, oui, mais pas d'envie de vomir. Était-elle enceinte ? Ce serait merveilleux ! Mais il fallait encore attendre un ou deux jours pour être sûre. Elle ne voulait pas s'emballer et l'annoncer à Heïan alors que cela risquait d'être une fausse alerte.

Elle fronça les sourcils, cherchant Akira des yeux. Ou était-il passé ? Elle se mit à l'appeler :


-Akira ! Viens mon grand on rentre à la maison ! Akira !

Elle s'avança un peu, lorsqu'une main se posa sur sa bouche, la faisant taire. Elle s'agita, tenta de se libérer, les mains sur celle de l'inconnu, tirant pour le faire lâcher prise. Mais apparemment c'était un homme bien plus costaud. Elle reçut un coup dans le dos qui lui coupa le souffle, l'immobilisant juste le temps que l'inconnu lui bâillonne la bouche et lui noue un bandeau sur les yeux, la rendant aveugle. Elle se sentit soulevée et sentit les pas de son agresseur, rendus lourds par la neige. Elle entendit sa voix, une voix grave :

-Masquez mes traces de pas. Il ne faudrait pas qu'on nous suive à la trace.

Elle gigota encore, frappant de ses poings qu'il n'avait pas liés, jusqu'à ce qu'elle reçoive un coup qui l'assomme, permettant aux bandits de la ligoter et de l'emmener dans leur planque, satisfait d'avoir réussit aussi facilement. Et, juste avant de sombrer dans l'inconscience, Melley envoya toutes ses pensées à son mari. Le sort s'acharnait contre eux. Surtout qu'elle était certainement enceinte...

Akira se releva quelques minutes après. Les complices l'avaient assommé pour être sûrs qu'il ne tente rien. Courant pour retrouver sa maîtresse, il ne trouva rien. Museau au sol, il chercha une piste. Mais les bandits avaient bien fait leur travail et tout s'était emmêlé. Il y avait trop de piste pour qu'il sache laquelle prendre, et aucune d'elles ne contenait l'odeur de Melley. Alors il se mit à courir. Il fallait qu'il trouve son maître.


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Heïan Kreiss



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Heïan Kreiss
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Métier : Ex tueur à gages
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Fiche de Personnage :
Ma vie, mon histoire


Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 _
MessageSujet: Re: Un nouveau départ [PV Melley]   Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 EmptyMar 30 Oct 2012 - 21:19

‘‘ Il est vraiment très beau. Je me demande bien d'où il vient. Pour être aussi docile, il a dû appartenir à quelqu'un… ‘‘

L’animal regardait l’un et l’autre, balayant le sol de sa queue alors que Melley lui caressait doucement la tête juste entre les yeux. Aux anges, le chien les fermait et ne bougea pas. D’ailleurs, pourquoi l’aurait-il fait alors qu’il recevait tant d’affection ?

‘‘ Au moins, il nous préviendra des attaques…en espérant qu'il n'y en ait pas. ‘‘

Ses oreilles se dressèrent, à cette remarque, signe qu’il était effectivement aux aguets. D’ailleurs, pendant que les invités étaient là, il avait senti que quelqu’un de mal intentionné épiait la demeure. Quelqu’un les espionnait de l’extérieur et il le sentait toujours bien que les domestiques eurent fermé les rideaux du salon maintenant qu’il faisait noir dehors.

‘‘ C'est normal qu'il t'ait suivi mon cœur…personne ne peut résister à ton charme… ‘‘

Suite à cette remarque, Heïan avait baissé les yeux vers son épouse qui se tournait vers lui avec un large sourire. Sur le coup, il ne sut pas quoi dire. Mais qu’est-ce qu’elle racontait là ? Personne ne résistait à son charme, mais quel charme ? Peut-être en avait-il, selon elle. Sauf que lui, n’avait jamais vraiment remarqué, car il était lui, tout simplement. L’homme arqua un sourcil en guise d’interrogation, mais ne tarda pas à lui sourire avant qu’elle ne l’embrasse, Akira se mettant à gémir comme un jeune chiot en manque d’attention. Contenté qu’on ne le laisse pas de côté, la bête lui rendit la pareille en lui donnant un coup de langue sous le menton.

Dehors, la neige se mit à tomber de plus belle, beaucoup plus épaisse que durant la journée. Melley était allé chercher une couverture qu’elle avait installée non loin du foyer, dans le salon, puis un domestique se chargea de lui donner quelque chose à manger et à boire. La bête s’exécuta, se coucha sur ce qui serait maintenant son lit. Heïan vint le flatter et rattrapa sa femme qui montait à l’étage et ... qui lui réservait une surprise qui dura une petite partie de la nuit. Le lendemain matin, ils firent preuve de paresse et restèrent couchés une partie de la matinée et ce fut ainsi les matins suivants. Les après-midi, ils sortaient le chien et s’amusaient comme des enfants dans la neige ou marchaient tout simplement pour prendre l’air. Les congés qu’avait pris Heïan tiraient à leur fin et il fallait en profiter au maximum, ce que le jeune couple faisait, bien entendu.

Ce matin là, il faisait encore sombre dehors, signe que l’hiver s’était bien implanté. Melley s’était éveillé en même temps que lui, le regardant se préparer pour aller travailler. Assise sur le lit, se cachant avec les couvertures, elle avait une mine abattue. Akira était monté à l’étage et l’homme l’avait fait entrer dans la chambre pendant ce temps. Heïan s’excusa de devoir partir ainsi car lui non plus n’en avait pas envie et pour se faire pardonner, il était grimpé sur le lit et avait forcé son épouse à se recoucher en se tenant à quatre pattes juste au-dessus d’elle, le chien se mettant à pleurnicher. Le jeune homme ricana en l’entendant et déposa un long baiser sur les lèvres de sa femme qui entoura son cou de ses bras. Mais il devait s’en aller ... se les geler. Akira le suivit jusqu’a la limite de la rue, Melley devant le rappeler pour ne pas qu’il se décide à suivre son maître. Ce fut avec l’aide d’un domestique qu’ils parvinrent à le ramener à l’intérieur, le tenant par son collier de cuir noir après qu’il s’eut mis à hurler et à siller.

‘‘ Il va revenir hein ? Ce soir…il ne sait pas s'il peut t'emmener avec lui. Il va demander d'accord ? Mais maintenant tu restes avec moi. À moins que tu ne m'aimes pas ? ‘‘

Akira avait cessé ses jérémiades et avait tourné ses yeux verts vers elle, finissant par lui lécher la joue et fouettant l’air d’une grande vitesse avec sa queue. Tournant en rond, il voulait sortir faire ses besoins et aussi se dégourdir un peu les pattes. Melley partie donc en balade avec lui alors qu’il reniflait un peu partout. Il s’arrêtait lorsqu’il se faisait trop loin de sa maîtresse et l’attendait. La jeune femme et son nouveau compagnon se dirigèrent donc en abord du lac où l’avait conduit Heïan quelques jours auparavant. Un endroit plus ou moins isolé du reste de la ville, mais où se trouvait un large sentier fréquemment emprunté par les habitants de Beolan. Akira

contournait la glace, ne voulant pas s’aventurer sur celle-ci par paresse. Il perdrait de la vitesse et n’aimait pas, laissant sa maîtresse seule en disparaissant derrière un immense pin pendant quelques secondes. Quelques secondes qui furent suffisantes pour qu’on l’assomme.

‘‘ Akira ! Viens mon grand on rentre à la maison ! Akira ! ‘‘

Le son de sa voix était trop lointain et l’animal perdit connaissance un court laps de temps. À son réveil, il bondissait dans la neige, cherchant Melley qui devait être dans les parages... Rien. Son museau se porta au sol, reniflant pour trouver une quelconque trace et ce fut un échec. Il y avait trop de pistes et aucune n’avait l’odeur de Melley. Tout ce que la bête trouva était son bonnet, gisant dans la neige. Le prenant entre ses canines, Akira courut aussi vite qu’il le pouvait; il devait retrouver son maître.

Le chien bousculait des passants qui lui hurlaient dessus, mais ne s’arrêta qu’une fois qu’il retrouva Heïan en ronde avec son chef, Omar le géant, et un autre soldat assez grand et maigrichon. Il aboya comme un déchainé après avoir déposé le bonnet à ses pieds, le soldat se pencha pour se retrouver à son niveau.

‘‘ Qu’est-ce qui se passe, mon grand ? C’est ... ? ‘‘

Heïan porta une main au bonnet, le reconnaissant immédiatement. Il appartenait à sa femme. Fronçant les sourcils, son coeur se mit à battre la chamade dans sa poitrine. Qu’est-ce qui lui était arrivé ?!

‘‘ Apporte-moi à l’endroit où vous étiez ‘‘

Akira aboya et prit les devants, Heïan à ses trousses, suivis de ses frères d’armes qui lui emboitèrent le pas sans perdre une seconde. Ils arrivèrent sur les lieux à bout de souffle, l’animal reniflant et se mettant à gémir, les oreilles et la tête basse. Se collant aux jambes de son maître, il ne put faire plus qu’il ne le pouvait, car les pistes avaient été brouillées. Les soldats se mirent à fouiller les environs pendant des heures sans rien trouver; aucune trace, rien ... Melley s’était envolée. Elle ne se trouvait pas non plus à la maison, car les domestiques ne l’avaient pas vu revenir. Ceux-ci devinrent inquiets, alors qu’Heïan fila chez son oncle afin de voir s’ils avaient eux aussi eu des nouvelles.

Heïan n’en revenait tout simplement pas et il se maudissait d’avoir laissé une telle chose arrivée. Pourquoi est-ce que ce genre de chose arrivait seulement quand il était absent ?! Assis dans le salon de Berthan, le jeune homme tenait ses cheveux entre ses mains, la mâchoire serrée. Akira lui donnait des coups de museau pour lui remonter le moral, mais il ne broncha aucunement, tentant de reprendre son sang-froid, car il était sur le point de partir pour passer la ville au grand complet au peigne fin, et ce, jusqu’à ce qu’il retrouva sa douce moitié. Il espérait seulement qu’elle aille bien, peu importe où elle se trouvait sinon il se jurait de massacrer ceux qui l’avaient kidnappé... il se le jurait.
La nuit fut longue, affreusement longue et toujours pas de nouvelles de Melley ni de ses agresseurs. Mais qu’est-ce qu’ils fichaient non de dieux! En train de perdre patience, Heïan faisait les cent pas dans son salon, Akira le regardant assis devant le feu. Il couinait et finit par dresser les oreilles. Naëlyah était venu lui porter compagnie avec son frère, passant une nuit blanche à cause de l’inquiétude qui les rongeait.

Une journée s’écoula ... rien.

Deux jours s’écoulèrent ... toujours rien.

Le troisième jour, le soldat avait les yeux injectés de sang et ses traits étaient affreusement tirés. Dart lui avait laissé quelques jours pour se reposer alors qu’il se chargeait des recherches. L’homme n’avait pas réussi à dormir et était littéralement à cran. Il ne fallait pas oublier qu’il avait une épouvantable envie de frapper. Ce ne fut qu’en soirée, alors que le jeune s’était assoupi qu’une lettre se glissa sous la porte. Akira avait dressé les oreilles et s’était mis à aboyer et grogner tout en grattant la porte. Berthan avait accouru, ouvrait la porte brusquement, mais personne ne se trouvait devant ni même dans les parages. Heïan s’était redressé aussitôt regardant par dessus l’épaule de son oncle, avait de lui arracher l’enveloppe dans laquelle se trouvait le collier qu’il lui avait offert ...

Prit de sueur froide, Heïan se pétrifia sur place, lisant le contenue de la lettre. Les menaces ... la demande de rançon ... le pendentif de celle qu’il aimait. Hurlant de rage, il ouvrit la porte, voulant se lancer à la poursuite d’agresseurs inconnus lorsque son oncle l’emprisonna dans ses bras. Heïan se débattit et lança une série de jurons alors que son oncle attendait qu’il ne s’épuise avant de le relâcher.

‘‘ Je vais tous les tuer si je les trouve ! ‘‘

‘‘ Calme toi Heïan ... calme toi ‘‘

‘‘ Par tous les dieux ... retournons chez toi. Nous devons discuter avec nos parents, Eldah et Daryl. Il ne s’agit pas d’une plaisanterie et Melley est réellement en danger. ‘‘

L’homme d’âge mûr acquiesça d’un signe de tête, forçant Heïan à revêtir son manteau et son écharpe. Akira les suivit, marchant aux côtés de son maître qui fulminait de rage, marchant sous la neige, les poings serrés.
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Melley N

Invité

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Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 _
MessageSujet: Re: Un nouveau départ [PV Melley]   Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 EmptyMar 30 Oct 2012 - 21:29

Lentement, Melley reprit conscience. Elle ouvrit les yeux et…ne vit rien. Elle referma et rouvrit, mais toujours le noir complet. Elle se souvint alors du bandeau sur les yeux. Celui sur sa bouche était lui aussi toujours en place et lorsqu'elle voulut bouger, elle constata qu'elle était attachée à de lourdes chaînes qui ne lui permettaient que de garder les bras le long du corps ou sur son ventre à la rigueur. Ventre qui faisait des siennes pas croyables…

Puisque sa vue était bouchée, il lui fallait utiliser ses autres sens. Elle sentit l'humidité de la pièce. Souterraine ? Elle entendit le ruissellement régulier d'une goutte d'eau, se fracassant au sol, plus loin. Elle inspira un grand coup. Il ne fallait pas qu'elle panique. Surtout pas. Ou était-elle ? Encore en ville ou en-dehors ? Pourquoi elle ? Qu'avait-elle de spécial ? Ou était-ce pour atteindre Heïan ? Un vieil ennemi à lui, du temps où il était tueur à gages ?

Elle se remit à gigoter et frissonna. Son manteau ! Elle n'était plus qu'en simple chemise fine et pantalon ! Elle allait geler sur place la nuit ! Elle sursauta lorsqu'elle entendit le bruit d'une porte qui s'ouvrait, puis de pas qui approchaient. Il y avait un escalier apparemment. Donc ou elle était dans un souterrain, ou dans une cave…

A travers son bandeau, elle vit de la lumière se rapprocher jusqu'à se poser à côté. Des mains effleurèrent sa nuque lorsqu'elles vinrent dénouer le nœud du tissu et ainsi libérer sa vue. Clignant des yeux plusieurs fois pour l'ajuster, elle vit qu'elle était dans une pièce faite de pierres blanches, lisses et froides. Elle se trouvait sur une sorte de planche recouverte de paille. Pas de fenêtres, rien que la porte comme issue de secours.

Son attention se focalisa sur l'homme. Totalement masqué, elle voyait à peine ses yeux.


-Enfin réveillée ma belle…cela va faire tout de même une journée complète ! Bon assez rit. Je t'explique les règles ok ?

Elle ne fît rien, se contenta de le regarder. De toutes manières, elle ne pouvait pas parler.

-Nous allons envoyer une belle lettre à ton époux…avec un bout de toi. Justement je me demandais quoi et je crois avoir trouvé…

D'un geste vif, il arracha le médaillon qui pendait autour de son cou et le fît tourner entre ses doigts, ricanant.

-Moui je pense que cela fera l'affaire. Après c'est à lui de voir…plus vite il obéit, plus vite il te retrouvera. Quoique je vais m'amuser à jouer avec lui…sois au moins sûre de passer deux bons mois ici. Les intervalles vont se rallonger…et puis…s'il refuse, j'augmente la somme à payer et je donne à chaque fois un autre bout de toi…une fois, une mèche de cheveux, une seconde fois, un doigt…tu vois ?

Elle déglutit et il s'agenouilla pour lui faire face.

-Oui tu peux avoir peur. Nous ne sommes pas des enfants de chœur tu sais…on ne plaisante pas et il va l'apprendre. Aller j'en ai marre de faire un monologue et tu as une belle voix. Mais attention, tu me désobéis et c'est une gifle. Ensuite, la coupure…enfin j'augmente à chaque fois…

Puis il sourit et libéra sa bouche. Elle respira un grand coup et lui asséna :

-Il n'aura pas besoin de payer ! Il me trouvera avant !

-N'en sois pas si sûre…tu es bien cachée et je dispose d'une bonne trentaine d'hommes ! Des hommes discrets qui savent créer le désordre en ville. Dans les prochains jours, les attaques n'auront de cesse d'augmenter dans tout Beolan ! Du plus petit délit au crime public. Mes hommes n'ont pas peur de la mort et ne se feront pas attraper.

-Et si un garde en suit un ?

-Cela n'arrivera pas. Et n'aie pas peur…nous ne te ferons aucun mal. S'il paye, dans deux mois tu le retrouve en pleine forme. S'il résiste…là…je ne garanti rien…mes hommes sont en manque de femme ses derniers temps et…j'ai du mal à les retenir tu vois…et plus ton époux tardera ou me défiera, plus il me sera dur de les retenir…

Riant, il se releva, prit sa bougie et ressortit, fermant la porte, la plongeant dans le noir complet. Son cœur battait si vite qu'elle l'entendait résonner contre les murs froids de sa geôle. Heïan…déjà un jour qu'elle avait disparue sans laisser de trace. Et son ravisseur semblait avoir tout prévu. Il semblait sûr de lui. Sûr que personne ne la retrouverait comme ça. Et ses dernières menaces lui avaient glacé le sang. "Mes hommes sont en manque de femme". Cela voulait tout dire.

Il fallait qu'elle trouve un moyen de sortir d'ici. De sortir avant que son ventre ne l'en empêche. Les sensations étaient exactement les mêmes que la première fois. Sans l'envie de vomir. Elle était à nouveau enceinte et était enfermée ! Elle hurla, appela au secours, fît autant de bruit que possible, jusqu'à ce que la porte s'ouvre à la volée et que l'homme masqué lui assène la plus violente de toutes les gifles qu'elle avait jamais eues. Le sang empli sa bouche alors qu'elle était sonnée et il lui prit le menton entre les mains, glacial :


-Encore une fois et ta langue je la coupe !

La relâchant brusquement, il repartit, le noir revenant. Il avait tout prévu…les attaques dans toute la ville pour disperser les soldats et les empêcher de se pencher sur sa recherche…

Ils allaient envoyer une lettre avec son médaillon…oohh…son pauvre Heïan…elle le sentait, il était paniqué, énervé, inquiet…


-Je suis toujours là Heïan…jamais je ne te laisserais. Écoute ton cœur et tu verras que je suis toujours là…murmura-t-elle au mur.

Etre enfermé dans cette pièce n'était pas pratique. Elle perdait la notion du temps. Alors qu'en réalité, trois jours s'étaient écoulés, elle avait l'impression que c'était des années. Elle avait froid, la nuit étant littéralement glaciale, faim, parce qu'ils ne lui avaient encore rien donné. En revanche elle n'avait pas soif. Ils l'avaient fait boire quelques heures auparavant. Heures ou journées ? Elle soupira, une main sur son ventre. Il se tortillait dans tous les sens. C'était deux fois pire que la première fois, mais elle s'en fichait. Elle était toujours en vie. Et le resterait.

Cinq jours plus tard, ou cinq ans selon elle, l'homme revint, claquant la porte sur son passage. Elle fût éblouie par la lumière et il lui tendit une petite écuelle pleine d'une sorte de…ragoût. Elle se méfiait, mais son ventre grognait tellement qu'elle commença à manger.


-Nous les avons fait assez attendre. Je leur envoie une lettre avec un rendez-vous d'ici quelques semaines et dedans, je vais lui fournir un coupon, oui ou non, qu'il devra cacher dans un endroit spécifié. S'il refuse de payer, nous attendrons encore avant de lui renvoyer une lettre avec une somme plus importante et une belle mèche de tes cheveux… Si c'est oui, nous lui donnerons d'ici quelques jours une autre lettre avec le lieu, la date et toutes les formalités de la rencontre. Je t'ai dit que tu resterais minimum deux mois ici. Je compte bien m'y tenir.

Il reprit l'écuelle qu'elle avait vidée et ressortit, riant à gorge déployée. Elle avait encore faim…mais pas que pour elle. Pour ce qui prenait vie EN elle. Elle n'avait plus ouvert la bouche pour parler depuis sa gifle, quatre jours avant. Elle réfléchissait à un moyen de sortir.

Si elle parvenait, par miracle, à assommer le masqué, il faudrait qu'elle réussisse ensuite à se détacher de ses chaînes puis à remonter. Et en haut il y avait ses hommes. Hommes rompus au combat, qui ne feraient qu'une bouchée d'elle, lui sautant dessus pour autre chose que des coups. Il fallait qu'elle se résigne à attendre Heïan.

Intérieurement, elle lui disait de ne pas payer. Surtout pas. C'était l'argent de sa famille. Les bandits ne voulaient que ça. L'argent des nobles. En plus, ils allaient les faire languir. Attendre des jours et des jours entre chaque courrier…Heïan allait être sur les nerfs, à cran, fou d'impuissance.

Pourquoi n'avait-elle pas fait attention aussi !? Trop heureuse, elle avait omis ce qui avait dirigé sa vie durant cinq ans : la méfiance et la prudence.

Elle grimaça encore. Maintenant elle avait envie de vomir. Mais elle se retint. L'odeur aurait été insupportable.


Elle ferma les yeux, tentant au moins de prendre quelques heures de repos léger. Elle envoyait toutes ses pensées à Heïan, Serra, Naëlyah, Berthan…ses pensées, son courage, sa force…

Une nuit, elle murmura :


-Je suis enceinte Heïan…tu vas être papa…

Et elle pleura. Elle aurait voulu qu'il soit en face d'elle, dans le salon, dans leur chambre, le sourire aux lèvres à cette annonce. Au lieu de ça, elle était enfermée depuis presque une semaine, grelottante, la faim au ventre. Elle y arriverait. Mais ses hormones ne lui foutaient pas la paix…


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MessageSujet: Re: Un nouveau départ [PV Melley]   Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 EmptyMer 31 Oct 2012 - 1:54

Naëlyah et Berthan, accompagnés d’Heïan, marchaient d’un pas plutôt rapide dans les rues du quartier bourgeois. La demeure de son oncle, visible au-delà des arbres dénués de feuille, se faisait de plus en plus près. La porte s’ouvrit, laissant une rafale de vent froid pénétré à l’intérieur alors que le trio entrait en frissonnant. Eldah et Daryl se trouvaient dans le salon à siroter une bonne tasse de thé alors que leur petit-fils entra avec une tête d’enterrement. Il prit place à leur côté dans un silence absolu. Sa grand-mère posa une main sur son avant-bras, fronçant les sourcils alors que son grand-père semblait inquiet. Celui-ci lui prit la lettre, que Berthan désignait des yeux, de la main droite d’Heïan. Ses yeux parcoururent les quelques rares lignes de l’affreuse écriture qui se trouvait sur ce papier souillé de crasse.

'' Par tous les dieux … quand avez-vous reçu cette lettre ? '' S'exclama Serra.

Eldah la prit et la lut à son sourire, hoquetant d’horreur. Elle laissa tomber le papier qui tombait en valsant jusqu’au plancher.

'' Nous allons payer, mon grand ! ''

Le jeune homme lui fit un regard noir et secoua négativement la tête. Il était hors de question que sa famille paye cette rançon… 10,000 pièces d’or n’étaient pas une mince affaire, bien qu’il n’avait pas une telle somme. Le seul moyen aurait été de conclure un acte de vente pour sa demeure avec un riche noble et de prendre le montant pour libérer sa douce. Mais quelque chose lui disait que les kidnappeurs ne s’arrêteraient pas là … pourquoi? Son intuition, tout simplement. Ceux qui avait fait le coup savaient ce qu’ils faisaient et les avaient espionné, lui et Melley, il n’y avait aucun doute là-dessus.

'' Ça ne vous regarde pas … je m’occuperai de trouver l’argent ou bien … ''

'' Ou bien quoi … ''

'' Je vais les traquer jusqu’à ce que je trouve où ils la cache. ''

'' Heïan … je n’aime pas cette idée. Personne ici ne l’aime ! Je refuse que tu te salisses les mains de nouveau ! ''

Naëlyah croisa alors le regard de son fils, voyant bien qu’il n’en ferait qu’à sa tête. Il était déterminé à la retrouver et ça, le plus tôt possible avant qu’il ne soit trop tard. L’inquiétude grandissait chez lui et surtout le fait qu’il ne savait pas dans quel état se trouvait son épouse à l’heure actuelle. Pendant qu’eux étaient au chaud, elle était peut-être en train de mourir de froid, de faim, à se faire battre … il ne savait pas et ces pensées le firent frissonner d’horreur. Tout ce qu’il espérait, c’était qu’elle aille bien n’importe où elle se trouvait à l’heure actuelle. Ses pensées allaient vers elle et dieu seul savait à quel point elle lui manquait. Ce n’était qu’un début … il le sentait.

'' Je n’ai pas le choix. Je refuse que l’un de vous paie cette foutue rançon … j’y arriverai. Je veux seulement attendre un prochain signe de vie de leur part et je mets mon plan à exécution… ''

Ce que les agresseurs ne connaissaient pas de lui, était son passé. Il avait été tueur à gages et la discrétion il connaissait, tout comme la ruse. Son plan était simple : se prêter à leur jeu, faire comme s’il allait obéir pour ne pas mettre Melley en danger et les traquer à leur insu. Dans le milieu, on ne l’avait pas appelé L’ombre furtive pour rien. Il savait très bien ce qu’ils faisaient et ces hommes venaient de grandement le sous estimer, ce qu’il prendrait comme un atout. Ils avaient signé leur arrêt de mort sans le savoir.

Naëlyah ne lâcha pas son fils du regard, l’air sévère. Elle n’aimait pas le fait qu’il retombait dans une des bribes de son passé, mais si c’était le moyen le plus efficace de ramener Melley saine et sauve, elle accepterait sans rouspéter. Elle espérait seulement qu’il savait dans quoi il s’embarquait, bien qu’elle lui fasse pleinement confiance sur toute la ligne. Ses grands-parents tentèrent de le raisonner, mais ce fut cause perdue d’avance et rien ne ferait reculer Heïan dans sa décision. Ce fut ainsi jusqu’au repas du soir où tous forcèrent le jeune homme à manger au moins un peu. Berthan lui avait donné comme raison :

'' Si tu veux partir à la recherche de ta damoiselle en détresse, tu auras besoin de toutes ta force physique et mentale, Alors mange ! ''

Ce fut assez pour le persuader d’ingurgiter son assiette en entier, les jumeaux se faisant un clin d’œil malgré leur situation actuelle.
Cinq jours s’écoulèrent depuis la première lettre et Heïan n’avait jamais été aussi impatient. Il tournait en rond dans le hall, s’essayant parfois dans l’escalier devant la porte d’entrée et même devant la porte elle-même, attendant qu’une lettre ne se glisse dans cette petite ouverture. Couché à même le sol, Akira lui faisant office d’oreiller, le jeune homme fixait le lustre de cristal qui se trouvait au plafond, juste au dessus de lui. Berthan passa par là, soupirant, puis posa une tasse de thé par terre et l’habilla d’une couverture de laine.

'' Je suppose que tu restes là jusqu’à ce qu’il y ait quelque chose ? ''

'' Mmm … ''

L’homme eut un faible sourire en coin, sourire qui respirait surtout son inquiétude à son égard. Son neveu ne broncha que lorsqu’il entendit un faible grincement venant de l’emplacement où le messager laissait le courrier. Se redressant à une telle vitesse que le chien sursauta, Heïan bondit sur l’enveloppa pour y découvrir un coupon qui ne contenait que deux mots : oui et non. Fronçant les sourcils, il en conclut qu’il s’agissait là de sa réponse face à la rançon. Sur un autre bout de papier qui tomba de ses mains, se trouvait l’endroit où la réponse devait être laissée ainsi que l’heure. D’ailleurs, ce coin était isolé dans un boisé près du lac où avait été enlevé Melley une semaine auparavant. Une semaine … il avait l’impression que c’était le double de temps qui s’était écoulé depuis sa disparition.

Montant à l’étage en enjambant les marches quatre à quatre, Heïan se dirigea vers la chambre qu’il avait jadis occupée chez son oncle et se changea en vitesse. Enfilant des vêtements noirs comme la nuit, une cape épaisse à capuchon ainsi que des gants qui protégeraient ses mains du froid. Akira aboyait derrière lui, bien décidé à suivre son maître jusqu’à l’endroit où il devait laisser sa réponse. Berthan sortit de la bibliothèque au même moment où Heïan descendait l’escalier.

'' Où vas-tu jeune homme ? ''

Une idée de génie lui vînt en tête et il remonta pour prendre le poignet de son oncle et l’entrainer avec lui jusqu’au bas de l’escalier. Il lui mit son propre manteau sur le dos et entoura le cou de Berthan avec son écharpe, celui-ci se demandant pourquoi il agissait ainsi.

'' Tu vas me dire ce que tu trames à la fin ?! ''

'' Tu vas te faire passer pour moi. ''

Heïan lui secoua les cheveux qui ne tardèrent pas à être en pétard. Lui et son oncle avait sensiblement la même chevelure, à l’exception que Berthan les lichait toujours d’un côté. Ainsi, ça passerait mieux. De plus, niveau grandeur, ça allait et le manteau cachait parfaitement leur différence morphologique… dont le petit ventre rond de son oncle.

'' Akira va te suivre. Il fait nuit, personne ne reconnaîtra tes traits. Je vais te suivre de loin et repérer l’individu qui viendra chercher l’enveloppe. Ensuite, je veux que tu retournes au manoir sans faire d’histoire. Ne t’inquiète pas pour moi car il se pourrait que je ne rentre pas cette nuit. Je reviendrai une fois que j’aurai un petit indice. Dis à maman que je vais bien et que je reviendrai bientôt. Personne ne doit savoir ce que je trame. ''

'' Parfait … ''

Heïan lui fit un sourire en coin remplit de malice et mit son capuchon sur sa tête. Berthan eut un frisson qui lui parcourut la nuque en voyant l’accoutrement et l’aura que dégageait son neveu. Il avait vraiment des allures de tueur à gages ainsi, surtout avec les dagues à sa ceinture. Le jeune homme quitta le manoir par le jardin arrière, se faufilant avec prudence entre les arbres pour garder un œil sur son oncle qui marchait dans la rue, le chien à ses côtés. Jusqu’à maintenant, tout se passait bien. Ils arrivèrent sur les lieux de l’enlèvement et Berthan s’enfonça dans le boisé où il chercha un saule mort dans lequel se trouvait une fente d’une dizaine de centimètres de large. La lune éclairant bien l’endroit, il lui fut facile d’y glisser le contenu, sans que le visage de l’oncle ne soit visible pour autant. Il s’en retournant, regardant brièvement les alentours et retourna sur ses pas, Akira jouant aussi la comédie. Ce chien était drôlement intelligent, ce qui surpris Heïan, caché dans l’ombre à quelques mètres de la souche morte. Il avait prit soin d’effacer ses traces et il ne lui restait plus qu’à patienter, réduisant le rythme de sa respiration afin que tout ne soit que silence autour de lui. Son cœur battait à un rythme régulier alors que ses yeux perçants observait les environs avec la plus grandes des attentions dans l’ombre de son capuchon. Trois heures s’écoulèrent avant que quelqu’un ne sorte de la noirceur des arbres afin de prendre possession de l’enveloppe. Au pas de course, l’inconnu fuyait les lieux, Heïan en faisant de même, mais se gardant une certaine distance. La silhouette se faufila entre les demeures alors que le jeune homme se hissait avec l’agilité d’un félin sur un toit pour poursuivre sa traque. Il se guidait aux sons de ses pas, se dirigeant vers le quartier le plus pauvre de la ville. Heïan s’arrêta net en voyant que des hommes étaient postés sur des toits; c’était certainement dans ces environs là que se tenait les kidnappeurs. Mais avant de perdre les traces de sa proie, le soldat se laissa glissé sur le fessier sur la pente d’un toit, atterrît au sol en fléchissant les genoux puis se remit en route. Il s’arrêta sur le coin d’une maison délabrée, jetant un coup d’œil vers l’endroit où s’était faufilé le messager. Jusqu’à maintenant, il n’avait vu qu’une dizaine d’homme ce qui était déjà pas mal …

~ Il y en a d’autre … mais où ? ~ Pensa t-il.

Ses yeux scrutèrent les environs rapidement, analysant l’endroit par la même occasion. S’il devait s’évader en vitesse, il fallait qu’il mémorise la composition du quartier et qu’il inspecte le moindre coin. Une planche manquante dans une clôture pourrait lui sauver la vie s’il fallait qu’il se cache, ou qu’il camoufle Melley afin de faire diversion.

Heïan profita de la dernière heure pour inspecter les lieux en toute discrétion, se cachant dans l’ombre lorsqu’il y avait des hommes qui passaient dans le coin et une fois chose faite, il s’en retourna au manoir de son oncle. L’homme prit soin de s’éloigner de son chemin habituel et entra dans la villa par une fenêtre de l’étage; celle de sa chambre qu’il laissait déverrouiller lorsqu’il se devait de rentrer. Sauf que …

'' Bon sang ! ''

Naëlyah sursauta en voyant la masse noire entrer dans la pièce, alors qu’elle attendait, assise sur une chaise. Heïan sursauta à son tour, se retournant vivement pour voir sa mère qui regardait dans sa direction avec les yeux ronds et respirant la peur.

'' C’est moi ! Mais qu'est-ce que tu fiches là ? ''

'' Heïan ?! Par tous les dieux … mais tu fais peur dans cette tenue ! Où étais-tu ?! J’étais morte d’inquiétude … ''

Le jeune homme posa les mains sur les épaules de sa mère et lui souria pour la rassurer. Celle-ci soupira et entoura sa taille de ses bras, frissonnant au contact de ses vêtements froid sur sa peau.

'' Tu finiras par attraper la mort, mon fils ! ''

'' J’ai vu pire comme température, maman. J’ai seulement été tâté le terrain … ''

Naëlyah fronça les sourcils et se recula, le regardant en le pointant du doigt. Elle voulu le disputer, mais elle poussa un long et profond soupir. Ses paupières se fermèrent alors qu’elle leva la tête vers les cieux, invisibles au travers du plafond.

'' Qu’ais-je fais pour endurer cette tête de mule ! ''

'' Moi aussi je t’adore. Allé … je suis là, tu peux redescendre maintenant. ''

La mère lui fit un sourire en coin, caressant sa joue puis ouvrit la porte, laissant Akira sauter sur son maître comme s’il était parti depuis un mois entier. Heïan le secoua un peu puis alla se laver avant de se laisser tomber sur le lit, le chien grimpant à son tour et couchant sa tête contre sa poitrine. S’il aurait put ronronner, il l’aurait fait … mais ce n’était pas une caractéristique des canidés. Maintenant, il fallait qu’il dorme un peu et qu’il réfléchisse à ce qu’il allait faire. À son réveil, il irait voir Dart pour savoir où en était son enquête.

Le sommeil le trouva, mais fut bien léger car en fin d’après-midi, le soldat s’était levé et était descendu en bas casser la croute en volant un petit pain dans la cuisine. Akira le suivant, ils déambulèrent en vitesse dans les rues de Beolan jusqu’à ce qu’ils arrivent au quartier général. Dehors se trouvait foule de soldat, certain en panique, ainsi que des citoyens en crise.

'' Dart ? Que ce passe t-il ? ''

'' Oh! Heïan … c’est la folie en ville. Il y a des vols aux quatre coins de la cité. Tous les soldats sont sur un pied d’alerte. Il parait qu’il y a même eu un meurtre en pleine rue au Nord de la ville. Je n’ai donc pas d’informations pour toi … ''

'' Ça ira … '' Souffla t-il, mimant le découragement puisqu’il savait qu’on l’épiait maintenant. '' J’attendrai la prochaine réponse du kidnappeur … ''

Son supérieur lui fit un sourire compatissant et posa une main sur son épaule, le quitta aux pas de course avec quelques hommes afin de calmer se déluge criminel en ville. Franchement, chapeau … ces voyous savaient ce qu’ils faisaient et en plus, il semait la discorde en ville pour brouiller les pistes. Cependant, il n’était pas dupe et lui aussi les ferait bientôt tourner en bourrique. Son degré d’impatience et de colère augmentait à chaque jour et lorsqu’il aurait le privilège de les avoir devant lui, ils mordraient tous la poussière. Ils l’avaient cherché en s’attaquant à Melley et ils le trouveraient, bien plus tôt qu’ils ne le pensaient.

Avant de tenter quoi que ce soit, Heïan laissa s'écouler trois jours pour les épier puis sortit en pleine nuit. L’attente lui était insupportable, mais il devait à tout prix garder son sang-froid et se reposer afin d’avoir toute sa tête. La moindre erreur de sa part pourrait avoir de grave répercussion. De plus, le temps entre la réception de lettre augmentait… mais, il était hors de question qu’il attende de rassembler toute cette somme avant de revoir sa femme. Ça prendrait des mois, et ce temps, il ne l’avait pas. Autant croire qu’elle était morte et il s’y refusait catégoriquement. Le soir venu, Heïan refit le même manège; il se vêtit des habits qui faisaient de lui un autre homme, sortit par une fenêtre et prit la poudre d’escampette en filant entre les demeures puis les toits jusqu’à ce fameux quartier où trainaient les criminels notoires de Beolan. Même les soldats n’osaient s’y aventurer à moins d’être un groupe d’une vingtaine d’hommes … et encore. Mais lui, il était seul. S’il échouait, Melley mourrait et il le savait sauf qu’il était prêt à y laisser sa vie s’il le fallait, tant qu’elle s’en sorte indemne. Le reste lui importait peu désormais ...

Ses pas furent d’une discrétion sans pareille alors qu’il s’approchait d’un homme accroupit au bord d’un toit. Celui-ci n’eut même pas le temps de voir l’ombre qui cachait les reflets de la lune qu’il se fit tirer vers l’arrière. On avait étouffé sa voix d’un serrement de bras autour du cou puis on l’assomma si bien qu’il resterait inconscient quelques heures. À moins de mourir de froid. Rendu là, ce n’était plus son problème. Heïan mit une bonne heure pour seulement faire le ménage dans les alentours de la maison abandonné où il avait vu l’homme entré avec la lettre. Au moins cinq hommes l’entouraient, tapis dans l’ombre autour, mais se trouvant à une distance stratégique les uns des autres. Prenant une pierre, il la lança de l’autre côté de la ruelle, derrière une clôture et l’un d’eux quitta son poste, Heïan le prenant.

'' Psst ! ''

En bas, l’un des criminels lui faisait signe puisqu'il était le plus près, n’ayant pas remarqué qu’il ne faisait pas partit des leurs. Son accoutrement n’attirait aucuns doutes et c’était bien tant mieux. Le jeune homme descendit, prenant garde de prendre une voix un peu plus grave et changeant légèrement son langage pour celui de la rue qu’il connaissait plutôt bien.

'' Viens m’remplacer à l’intérieur. J’dois aller pisser … ''

'' T’as qu’à pisser dehors, sur le coin de la planque, du con … ''

'' J’ai … la vessie timide … ''

Heïan fit mine de s’esclaffer alors que l’homme le guida à l’intérieur. Ses yeux analysaient tout, plancher, murs, arrangement des pièces en passant par les toiles d’araignées qui ornaient chaque coin.

'' Surveille la fille … le chef va m'tuer s'il voit qu’il n’y a personne. ''

'' Y m’semblait qu’il devait la surveiller lui-même. ''

'' Tu l’connais … il est au chaud en train d’écrire sa prochaine lettre. Ça promet ! ''

'' Je vois … ''

Le voyou dansait sur ses jambes, ne retenant plus son envie de pisser. Il sortit dehors avec discrétion alors que les autres surveillaient toujours la maison. À l’intérieur, deux autres hommes s’occupaient de faire le tour, passant à un intervalle de 2 minutes. C’était assez pour permettre à Heïan de parler à la prisonnière au travers la porte. De nouveau seul, Heïan se recula et entendit quelqu’un renifler, mais sans plus.

'' Melley ? '' Chuchota t-il. '' Je suis là, mais surtout reste silencieuse. Je vais te faire sortir d’ici bientôt … je te le promets. ''

Puis quelques secondes ensuite il entendit...

'' Crétin ! Je t’ai dit de te retenir jusqu’à ce que je revienne ! C’est pas compliqué pourtant. ''

'' Mais patron ! ''

Alors … c’était lui le cerveau derrière toute cette opération ? Heïan resta aux aguets, les mains le long de son corps pour ne pas éveiller les soupçons alors que le chef de cette bande leva les yeux vers lui en fronçant les sourcils, les deux hommes se dardant du regard en silence même si tous les deux avaient le visage dans l’ombre. Le doute s’installait, et Heïan le sentait. Il était prêt …

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Melley N

Invité

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Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 _
MessageSujet: Re: Un nouveau départ [PV Melley]   Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 EmptyMer 31 Oct 2012 - 10:40

Elle était sûre que cela faisait des siècles qu'elle était là, assise sur sa planche, les bras enchaînés, le ventre se tordant dans tous les sens. Alors qu'en réalité, seulement une semaine et deux jours s'étaient écoulés. Elle s'énervait, se sentant inutile là. Elle cherchait dans sa tête un conseil qu'aurait pu lui donner Lyme pour ce genre de situation, mais rien ne venait. Rien, à part l'envie de vomir. Envie qui s'accentuait parce qu'elle ne mangeait pas suffisamment. Pas suffisamment pour elle et son enfant. Mais elle ne dirait rien aux kidnappeurs concernant sa grossesse. Sinon…qui sait qu'elle idée saugrenue germerait dans son esprit ?

La porte s'ouvrit à ce moment, la faisant sursauter. Elle était tellement léthargique qu'elle ne l'entendait même plus descendre.


-Il est intelligent ton époux…il a tout de suite dit oui…sauf que moi je vais continuer…

Elle le regarda, neutre. Heïan qu'as-tu fait ?! Non, ne paye pas ! Elle ignorait le montant de la somme mais se doutait qu'elle était colossale. Et il n'acceptera pas que ses grands-parents paient. Et s'il était forcé de vendre sa villa ? Elle ne se le pardonnerait pas.

Le bandit s'approcha d'elle, une main sur son genou, la faisant frissonner. Il était toujours masqué et il lui murmura :


-Tu as perdu ta langue ma belle ? T'en fais pas…d'ici six semaines au plus tôt tu es dehors.

Six semaines…son ventre se verrait. Il prenait déjà de petites formes, mais heureusement très discrètes.

-Ralala…maintenant je vais devoir préparer une autre lettre…cela me prend énormément de temps…il ne l'aura pas avant quelques jours…voire même une semaine…le rendez-vous ne sera prévu que….ouah je ne sais pas. Nous sommes débordés tu vois ?

-Débordés…pauvres de vous.

Il ricana.

-Garde tes sarcasmes. Tu n'es pas dans une bonne position pour ça.

-Vous le dites que parce que vous ne savez pas vous défendre contre de vulgaires mots sortis de la bouche d'une femme.

Là, il s'énerva et sa main se serra sur sa cuisse, si fort qu'elle sentit ses ongles dans sa peau à travers le tissu.

-Tu te tais…sinon je te bâillonne une nouvelle fois. Et je n'ai pas peur de frapper les femmes, tu l'auras constaté, ma puce…

Souriant, il se releva et ressortit, la plongeant encore dans le noir. Elle avait froid, et mettait ses bras du mieux qu'elle pouvait contre son ventre, comme une couverture pour que l'enfant soit bien au chaud, veillant à ce que les chaînes ne la touchent pas. Elles étaient gelées. Il fallait que l'enfant soit au chaud. Déjà qu'il ne recevait pas assez à manger…elle n'accepterait pas une nouvelle fausse couche.

Toute la ville souffrait juste pour une histoire d'argent. Elle baissa la tête, ses hormones recommençant leur manège, voulant la faire pleurer. Elle résista tant bien que mal. Elle n'était pas faible. Elle ne leur ferait pas ce plaisir.

Les heures défilaient, elle ignorait s'il faisait jour ou nuit, si un jour était déjà passé ou non. Elle était complètement perdue. C'était peut-être le but, d'ailleurs. Qu'elle se perde, qu'elle perde espoir. Mais elle savait qu'Heïan viendrait. Elle n'arrêtait pas de penser à lui, priait pour qu'il ne fasse rien d'insensé. Il ne devait pas agir seul, surtout. Ils étaient trop nombreux et elle ne souhaitait pas qu'il meure…

Elle fredonnait en un murmure, chantonnait quelques chansons pour apaiser le silence pesant, pour calmer son ventre. Même pas un mois de grossesse et c'était la foire.

Et, à un moment, elle releva la tête, les yeux baignés de larmes, ayant entendu du bruit. Elle n'avait pas réussit à contenir ses hormones et avait cédé, laissant les larmes s'échapper de ses yeux.

Elle se concentra. Il y avait des voix. Mais pas le chef. Elle entendit des pas monter, quelqu'un s'approcher, mais pas de porte qui s'ouvre. Donc le chef était le seul à avoir la clé. Et là, le murmure qui fît sauter son cœur de joie :


-Melley ? Je suis là, mais surtout reste silencieuse. Je vais te faire sortir d’ici bientôt … je te le promets.

Heïan ! Il…il était là ! Il avait retrouvé sa trace ! Elle le savait, l'avait toujours su…brouiller les pistes ne servait à rien, il était bien plus intelligent. Elle voulut lui dire quelque chose, mais se ravisa. Il lui avait dit de rester silencieuse.

Était-il seul ? Si oui, comment allait-il faire ?

Son sang se glaça lorsqu'elle entendit le chef hurler et descendre les escaliers. Elle serra les poings, se mordit la lèvre pour rester calme. Le chef ne savait peut-être pas qu'Heïan était Heïan. Peut-être le prendrait-il pour l'un de ses hommes. Son mari avait été tueur à gages. Et cela demandait ruse et discrétion non ? Elle lui faisait entièrement confiance, mais priait pour qu'il ne lui arrive rien.

Elle tendit l'oreille, les yeux affolés, même s'il faisait noir. Elle n'entendait rien ! Et cela l'inquiétait. Puis la voix du chef s'éleva :


-T'es qui toi ? Je t'ai jamais vu ici…

Non ! Non ! Elle n'entendit pas la voix d'Heïan, ne sut pas s'il avait répondu ou non. Mais l'agitation qui suivit la pétrifia. Ils se battaient. Elle entendait les corps s'affaler contre la porte, les cris bestiaux, les bruits de métal s'entrechoquant…elle envoya toute sa force à Heïan. Les bruits de pas se mêlèrent, les hommes descendant prêter main forte à leur chef. Il n'y arriverait pas tout seul ! Elle se débattit, comme si cela lui permettrait de se libérer de ses chaînes. Elle voulut se lever, n'y parvint pas. Alors elle hurla. Elle hurla pour que le combat s'arrête, pour laisser à Heïan quelques secondes de stupeur pour qu'il s'enfuie. Qu'il parte, s'échappe, retourne à l'abri en secret et reprenne des forces.

-Rattrapez-le ! Bande d'incapables !

Le chef avait crié et aussitôt des pas résonnèrent, les hommes montant quatre à quatre les marches. Elle avait réussit. Il avait compris, et s'était échappé. Elle espérait juste qu'il ne soit pas blessé et parvienne à se débarrasser de ses poursuivants pour ne pas exposer sa famille.

D'un coup, la porte s'ouvrit, claquant contre le mur. Le chef se tenait dans l'encadrement, le visage à découvert. Un visage marqué de cicatrices, mais qui avait du être beau, il fût un temps. Melley lui donna une quarantaine d'années tout au plus. Il était fou de rage. Deux hommes le suivaient et elle déglutit.

Il s'approcha d'elle et la gifla une nouvelle fois, avec le plat de sa lame, coupant dans sa joue. Elle sentit le sang couler lentement, mais ne broncha pas. Lui prenant le menton dans sa main fermement, il l'obligea à le regarder dans les yeux et lui dit :


-Petite garce ! Comment as-tu osé !

-Et vous ? Comment avez-vous osé vous en prendre à lui ? Vous ne savez pas de quoi il est capable. Ne le sous-estimez pas.

-Je fais ce que je veux ! Il est faible et lâche ! Il t'a abandonnée entre nos mains…

Elle s'énerva d'un coup et, d'un geste, elle frappa l'homme au visage avec sa chaîne, ouvrant à son tour sa joue.

-Il n'est ni faible ni lâche. Il ne m'a pas abandonnée.

Il était vraiment en rogne. Et le sourire qu'il lança ne lui disait rien qui vaille. Une main se posa sur son ventre, lentement, la faisant frissonner d'horreur.

-Tu sais…je ne suis pas plus con qu'un autre…ta grossesse, tu comptais me la cacher longtemps ?

Elle écarquilla les yeux. Comment avait-il…?

-Je le vois à ton teint, à ton appétit. A tes sautes d'humeur. Je t'observe à chaque instant, ma belle. Rien ne m'échappe. J'espère pour toi qu'il ne retentera rien de ce genre…sinon…ton bébé tu lui dis adieux.

Il se releva et commença à s'en aller. Sauf qu'au dernier moment, il se retourna et dit à ses hommes :

-Elle est à vous. Mais attention : pas de viol. Pas encore. Toucher, oui, rien d'autre.

Elle déglutit. Il referma la porte, laissant une simple bougie dedans pour que ses hommes voient quelque chose. Elle paniqua alors qu'ils s'approchaient, se frottant les mains. Ils s'assirent chacun d'un côté d'elle et elle tenta de se recroqueviller, mais ils prirent ses poignets pour qu'elle ne se couvre pas. Des mains se faufilèrent sur sa poitrine, descendant en bas, trop bas. Ils s'approchèrent encore plus et des lèvres se posèrent sur son cou, jusqu'à ce qu'une main l'oblige à tourner la tête pour que l'un d'eux l'embrasse, forçant le passage de sa bouche. Elle tenta de résister, n'y arrivait pas. Enchaînée, ils étaient deux et avaient plus de force. L'un d'eux s'installa d'un coup sur ses genoux, son bas ventre collé au sien. Elle grimaça, terrifiée. Qu'avait-elle fait !? Elle ne pensait qu'à Heïan, priait pour qu'il soit à la maison, au chaud, à l'abri. Une main froide la fît sursauter lorsqu'elle atterrit sous sa chemise, à même sa peau, caressant chaque partie accessible.

-Dommage que le patron nous ait interdit d'abuser de toi…tu m'as l'air tout ce qu'il y a de plus…jouissif.

Elle ne dit rien mais lui cracha à la figure. Ca elle pouvait le faire.

-Hééé ! Espèce de salope !

Et hop, troisième gifle. Mais heureusement, la porte se rouvrit sur le chef qui prit la bougie et dit :

-Aller, foutez-lui la paix. Reprenez vos postes et cherchez moi ce type. Son époux. Je veux l'avoir à l'œil. Fais de beaux rêves, ma belle…

Il referma la porte à clé, le noir revenant. Elle ferma les yeux, prise de sueurs froides. Ses mains tremblaient et ses yeux s'humidifiaient contre sa volonté. Elle espérait que cela n'ait aucune incidence sur l'enfant…que cela n'engendre pas une fausse couche…Cracher lui avait fait du bien. Cela lui avait retiré le sale goût de ses hommes. Rien à voir avec Heïan…

-Reste à l'abri mon cœur…n'agit pas seul…ils sont trop nombreux…

Elle parlait seule, mais cela l'aidait. Cette nuit là, elle ne put s'endormir, terrorisée à l'idée qu'ils pourraient revenir et désobéir à leur chef.

Les jours suivants, ce fût "tranquille". Le chef venait, lui donnait à manger, un peu plus qu'au départ. Sans doute pensait-il à son enfant. Il lui expliquait l'avancée. Cela faisait donc deux semaines qu'elle était là, et trois jours s'étaient écoulés depuis qu'Heïan s'était infiltré. Depuis, aucune nouvelle. Le chef avait à nouveau glissé une lettre, avec cette fois un peu de sang. Le sang de sa joue, lorsqu'il l'avait frappée de sa lame. La lettre lui donnait rendez-vous pour payer, un mois plus tard et le sang signifiait tout. S'il retentait quoique ce soit, elle mourrait. En plus, la somme avait doublé, pour se venger de sa tentative.

Deux semaines qu'elle était enfermée, deux et demies qu'elle était enceinte. Cela ne se voyait pas encore beaucoup, mais déjà plus que la première fois. Elle avait toujours froid, mais elle s'y était habituée.

Elle savait qu'Heïan paniquait sans doute, surtout en voyant le sang, mais en pensées elle lui disait que tout allait bien. Le chef avait retenu ses hommes et ne leur avait plus ordonné de la toucher comme trois jours avant, pour la punir d'avoir permis à Heïan de se sauver. Ca, elle ne le dirait pas à son mari. Elle ne dirait rien des sévices qu'elle avait endurés. Il fallait qu'elle soit forte. Pour lui, sa famille, pour tout le monde. Elle le retrouverait, elle le savait. Elle avait aussi appris en écoutant attentivement que cinq hommes de main étaient morts lorsqu'Heïan était venu. Cinq en moins donc la ville serait un tantinet plus calme puisque le chef concentrait maintenant ses forces à la surveillance de la maison. Les gardes allaient pouvoir souffler, les citoyens aussi.

Elle continuait à fredonner dans le noir, pour se rassurer elle comme son bébé (elle était persuadée qu'elle n'en avait qu'un pour l'heure…)
Les journées s'écoulaient, elle tentait de garder le compte des jours, n'y parvenait pas. Pour elle, plus d'un mois s'étaient écoulé, alors qu'elle en était à la moitié de la troisième semaine de captivité, pratiquement un mois déjà... Au fond d'elle, elle savait qu'Heïan préparait quelque chose. Il lui fallait juste du temps pour être sûr de réussir tout de suite. Peut-être avait-il avec lui ses collègues ? Maintenant qu'il y avait moins d'attaques, les gardes pouvaient se le permettre…

Elle éloignait la pensée qui lui envoyait des images de lui, gravement blessé, agonisant sur son lit. Il ne pouvait pas être blessé. Sinon il n'aurait pas pu s'enfuir sans laisser de traces. Ou alors blessé très légèrement.

Elle inspira un grand coup, lorsqu'elle entendit du grabuge dans toute la maison. Des bruits d'affrontements discrets, des cris, des corps qui s'effondrent…elle fronça les sourcils. Heïan ? Était-ce lui avec sa petite armée ? Il était là, elle le sentait si proche cette fois…pas comme la fois précédente ou elle n'avait rien senti…

Elle le sentait il était là, quelque part…en train de se battre…Elle espérait qu'il ait mis son armure pour amortir les coups. Il allait venir…une main sur le ventre, faisant cliqueter ses chaînes, elle se prit à sourire et murmura, tête baissée dans le noir :


-Papa arrive mon amour…


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Heïan Kreiss



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Heïan Kreiss
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Race : Humain
Classe : Roublard
Métier : Ex tueur à gages
Croyances : Athé
Groupe : Solitaire

Âge : 47 ans (25 irl)

Messages : 110

Fiche de Personnage :
Ma vie, mon histoire


Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 _
MessageSujet: Re: Un nouveau départ [PV Melley]   Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 EmptyMer 31 Oct 2012 - 14:41

Comme il avait pressenti, le chef des voyous de ce quartier mal fâmé s’était tendu. L’homme qui se tenait à côté de lui dansait encore sur ses jambes, signe qu’il n’avait pu se soulager la vessie. D’ailleurs, il le regardait d’un air confus et interrogateur. Dans son front l’on pouvait presque lire : ‘‘ J’ai fait une bêtise ? ‘‘, ce qui fit sourire Heïan sous son capuchon.

‘‘ T’es qui toi? Je t’ai jamais vu ici... ‘‘

Mais le jeune homme ne répondit pas de sa voix, mais de ses armes. En vitesse, il empoigna une dague et un couteau de lance qui se planta dans la gorge de celui qui l’avait remplacé et en prit un autre pour le planter entre les deux yeux d’un autre qui descendait, le faisant débouler. D’autres hommes arrivaient dans un vacarme incessant, alors qu’Heïan se frayait habilement un chemin vers la sortie, évitant les bras qui tenaient de l’agripper pour le plaquer au sol. Son plan allait bon train, mais il se maudissait d’avance sur les conséquences qu’auraient ses actes sur sa femme, toujours emprisonnée de l’autre côté de cette porte. Maintenant qu’il savait où elle se trouvait, il devait prévenir ses collègues et échafauder un plan en vitesse pour la sortir de là. Le soldat se retrouva dehors, une écorchure le long de sa joue gauche, mais rien de bien grave. Puis en prenant ses jambes à son cou, il fuit, prenant soin de voir d’où sortaient tous les hommes qui s’étaient lancés à sa poursuite. En tout, il en avait compté une vingtaine, excluant ceux qu’il avait assommés et enfermés ainsi que ceux qu’il avait tués pendant ce premier assaut; 5 hommes en moins.

‘‘ Rattrapez-le! Bande d’incapables! ‘‘

La voix remplit de rage et de bouleversement résonnait entre les taudis alors qu’il grimpait sur les toits afin de fuir ses assaillants que le perdirent bientôt de vue. Essoufflés, les voyous revinrent vers leur chef, cachant les corps de leurs défunts complices et se faisant engueuler par celui-ci. À présent, on le surveillerait beaucoup plus étroitement, alors c’était le moment où jamais de discuter avec son supérieur. Avec tout ce qui se passait en ville, le pauvre devait certainement être debout à faire une nuit blanche; ce qui fut effectivement le cas. Dans son bureau, Dart dormait debout, la joue dans une main, un seul bras accoudé contre son bureau. Celui-ci sursauta en entendant quelqu’un entrer.

‘‘ Heïan ?! Mais qu’est-ce que... qu’est-ce qui s’est passé ? ‘‘

‘‘ J’ai trouvé leur cachette, mais je n’ai pas beaucoup de temps pour t’expliquer... ‘‘

Essoufflé et essuyant le sang qui perlait sur sa joue, le jeune homme s’asseya et lui déballa le tout.

‘‘ Ils sont tombés dans mon piège, j’ai déjoué leur plan et maintenant les attaques cesseront en ville. Ils se concentreront sur moi ... Dès que j’ai leur prochain message, j’enverrai Akira au quartier général. Ensuite, va à la taverne du coin vêtu comme un civil et cache ton visage. Mon oncle viendra te porter un message, lui aussi vêtu différemment. Repère une écharpe rouge puis présente toi à l’endroit que je te donnerai et foncez vers la maison abandonnée qui se trouve à côté du clocher en ruine près des remparts, dans les taudis, lorsque la nuit sera noire. Je vous y rejoindrai. Faîtes diversion pour me faire gagner du temps. ‘‘

‘‘ Très bien. Tu sais ce que tu fais ? ‘‘

‘‘ Ça faisait parti de mes habitudes par le passé. Ils sont déstabilisés maintenant, car ils croyaient que je respecterais la moindre de leurs règles. Ils veulent jouer, alors je vais jouer ... et ils vont en baver ces salauds. ‘‘

‘‘ Parfait, j’attendrai la venue de ton cher toutou. D’ici là, surveille tes arrières. Je ne voudrais pas qu’il vous arrive malheur à toi et ton épouse. ‘‘

Heïan lui fit un sourire en coin, se leva et quitta la pièce en sortant par l’arrière afin de ne pas être vu. Comme un voleur, il s’en retourna chez son oncle où il séjournait depuis la disparition de Melley. De toute manière, les messages se rendaient, peu importe où il était. Preuve qu’on l’avait nettement à l’oeil.

Quelques jours s’écoulèrent avant le troisième message où se trouvait une trace de sang; le sang de sa femme. Le montant était passé de 10 000 à 20 000 pièces d’or et les menaces se faisaient de plus belle, beaucoup plus explicites que les précédentes d’ailleurs. Bien qu’il fulminait de rage, le jeune homme fut satisfait; ils avaient mordu à l’hameçon et les attaques en ville avaient cessé afin d’accroître la surveillance. Les kidnappeurs étaient acculés contre un mur et il savait qu’ils devaient commencer à être pris de panique. Le désespoir se ferait bientôt sentir...

Comme prévu, Heïan fit sortir son chien qui fila dans le bois à toute vitesse. Ses pas le menèrent dans la cour d’entrainement alors qu’il aboya un seul coup. Dart avait entendu, l’avait même aperçu puis Akira disparut de nouveau pour retourner chez lui. L’officier rassembla donc quelques hommes et discuta avec alors qu’ils préparaient leur attaque qui aurait lieu le soir même. Ça frapperait dur ... et il souriait. Cela ferait de nouveaux visiteurs pour leurs splendides cellules!

Le soir venu, Dart se présenta dans la taverne, vêtu simplement et une cape lui camouflant la tête en entier. Personne ne porta attention à lui lors de son entrée et il inspecta rapidement ce lieu familier des yeux, repérant Berthan qui se trouvait au comptoir, un verre de rhum devant lui. Les deux hommes se saluèrent d’un signe de tête, se dévoilant à peine le visage pour être certain de l’identité l’un de l’autre et l’oncle lui donna subtilement le message. Pour ne pas éveiller les soupçons, le soldat resta sur place une trentaine de minutes et il quitta les lieux, Berthan l’imitant une heure plus tard, s’en retournant chez lui. Maintenant, il fallait attendre le bon moment et aussi le temps qui permettrait au bataillon de Dart de se présenter sur les lieux du rendez-vous. Quatre longues heures s’écoulèrent avant qu’Heïan ne sorte en douce, faisant exprès d’attirer l’attention des hommes du kidnappeur de sa femme. Il connaissait la ville comme sa poche, le moindre racoin, et il leur tendait un piège. Ses deux poursuivants firent face à un cul de sac, piégé. Ne comprenant pas où était passé leur proie, ceux-ci furent pris de surprise. Ils eurent à peine le temps de pousser leur dernier soupir que deux lames se plantèrent dans leur nuque, leur corps tombant lourdement dans la neige qui se tinta de rouge sous les lueurs de la lune. Heïan détestait ça ... mais on s’en était pris à sa femme, à la prunelle de ses yeux. On l’avait attaqué et ils mordraient la poussière ...

Lorsqu’il arriva près du lieu de détention de sa belle, son supérieur s’y trouvait déjà, ses hommes hurlant comme des bêtes et frappant l’assaillant qui tenait plutôt bien le coup. Heïan se faufila à l’intérieur et descendit l’escalier qui menait vers la prison de Melley. Cependant, il fit un face à face brutal avec le chef qui battait l’air de bras, deux longs poignards en main. Le jeune homme esquiva, prit ses dagues et contre-attaqua en le repoussant vers l’arrière. Malgré toute attente, le kidnappeur resta en parfait équilibre, un sourire sadique aux lèvres. Celui-ci se rua vers lui, faisant trébucher Heïan dans les escaliers, celui-ci atterrissant durement sur le dos.

‘‘ Je dois avouer que t’es un futé ! Tu nous as bien eus... ‘‘

Le chef descendit tranquillement l’escalier, posant chaque pied en entier sur les 7 marches qui le séparaient du jeune homme qui retrouvait son souffle, mais dès que le soldat alla se redresser sur ses coudes, le bandit sauta sur son torse à deux pieds, y mettant tout son poids. Perdant son souffle, le seul son qui sortit de sa bouche fut un cri d’étouffement sourd suivi d’un toussotement creux.

‘‘ Oh ... pardon, je t’avais pas vu ! Hahahaha ! ‘‘

L’homme au visage difforme se pencha à son niveau, toujours deux pieds sur lui, promenant la lame de son poignard juste au dessous de ses yeux, grimaçant de plaisir. Il était littéralement fou celui-là!

‘‘ Je pourrais te découper en rondelles, juste devant ta chère épouse non ? Ou bien t’accrocher par les bras et te battre jusqu’à ce que tu saignes comme un porc ! ‘‘

‘‘ Ce ... serait une idée ... ‘‘ Souffla-t-il enfin dans un murmure étouffé.

‘‘ Huh ? ‘‘

Heïan lui fit un sourire sadique, prit une dague qu’il avait échappée au sol et la planta dans l’épaule de son assaillant qui hurla de douleur. Il le fit tomber à la renverse et bondit sur lui à son tour.

‘‘ Je suis navré l’ami, mais tu as été imprudent ... ne sous-estime jamais l’ennemi. Jamais ... ‘‘

La lame de son arme se planta dans l’un de ses poumons, bien décidé de le laisser agoniser là. Il grimaçait de dégoût, voyant cet homme secoué de spasmes et gémissant alors que le sang envahissait sa bouche. Heïan cherchant la clé en vitesse et la trouva, mais le kidnappeur de sa femme lui prit le poignet et serra, avant de rendre l’âme.

‘‘ Paix à ton âme ... ‘‘

Il prit la peine de fermer les paupières ouvertes du malfaiteur et se leva pour enfin ouvrir la porte de la prison de Melley. Elle était là, éblouit par cette soudaine lueur, dans un état lamentable. Ses pas se firent rapides et il s’agenouilla devant elle, prenant son visage froid entre ses mains chaudes et l’embrassa avant de plonger ses yeux dans les siens qui étaient remplis de larmes, son épouse cherchant ses mots.

‘‘ Je suis là, ça va aller ... je te ramène à la maison. ‘‘

Il glissa une clé dans le verrou des chaînes qui la tenait prisonnière et la serra brusquement dans ses bras, tremblant légèrement. Sa peau était si froide ... il se départit de sa cape et l’entoura aussitôt, la regardant de nouveau.

‘‘ Je suis désolé, Melley ... mon ange. ‘‘

Mais la première fois qu’il l’avait senti de l’autre côté de la porte, il avait voulu la sortir ... mais c’était beaucoup trop dangereux et elle aurait pu être gravement blessée par sa faute.
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Melley N

Invité

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Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 _
MessageSujet: Re: Un nouveau départ [PV Melley]   Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 EmptyMer 31 Oct 2012 - 16:49

Les bruits au dehors étaient atroces. Elle ne voyait absolument rien et les images qui s'imposaient à elle étaient inhumaines. Elle tentait de calmer son cœur, de calmer son ventre aussi, rien à faire.

De l'autre côté de la porte survint un cri étouffé et son cœur rata un battement. Qui était-ce ? Un bandit ou…Heïan ? Était-ce lui qui avait crié ? Pourquoi ? Avait-il été blessé ? Elle ne savait rien, était dans le noir tant au sens propre que figuré.

Puis, elle capta des paroles. Aux voix, elle comprit qu'il y avait le chef, mais aussi…cette douce voix familière…Heïan ! Il était là, si proche ! Elle le sentait bien ! Elle savait que ça avait été lui depuis le début !

Ses hormones en ébullition, elle se remit à pleurer, si heureuse que sa libération approche. Tout ce qu'elle espérait, c'est que ni Heïan, ni aucun autre soldat ne meure. Il y eut un bruit de chute, un nouveau cri étouffé, puis plus rien. Les larmes aux yeux, elle attendit la suite, craignant que le bandit ouvre la porte pour l'emmener ailleurs, la faisant passer devant le cadavre de son époux. L'image était épouvantable. Elle cligna donc des yeux lorsque la porte s'ouvrit, le couloir bien plus éclairé que les fois précédentes, l'aveuglant comme si elle regardait en plein soleil. Il y avait une silhouette qui se tenait dans l'encadrement, mais elle était plus grande que le bandit. Il s'approcha d'un pas rapide, s'agenouilla devant elle alors qu'elle laissait encore ses larmes couler, et prit son visage entre ses mains. Ses belles mains toutes chaudes, brûlantes même sur son visage à moitié gelé. Il l'embrassa longuement et elle savoura, se réchauffant de l'intérieur, si heureuse qu'il soit là, sain et sauf ! Lorsqu'il la relâcha, il la regarda intensément, les mains toujours sur son visage. Elle tentait de se calmer, cherchait ses mots pour dire quelque chose. Elle vit qu'il avait lui aussi une marque sur la joue.


- Je suis là, ça va aller … je te ramène à la maison.

Elle ne fît qu'hocher la tête, incapable de prononcer le moindre mot pour l'instant, alors qu'il déverrouillait les serrures des chaînes. Celles-ci tombèrent dans un affreux bruit métallique et il la serra tout de suite dans ses bras en tremblant. Elle entoura son cou de ses bras, souriante à travers ses larmes qui coulaient malgré ses yeux fermés. Elle s'enivrait de son odeur qui lui avait tant manqué, de son toucher qui la guérissait toujours, de sa voix qui sonnait comme une mélodie à ses oreilles. En plus, il avait un corps chaud. Si chaud qu'elle se souvint avoir froid. Depuis des jours elle était parvenue à mettre la sensation de côté, l'intégrant à elle pour ne plus en souffrir.

Il se détacha alors, dégrafant sa cape et l'enroulant autour des épaules de la jeune femme avant de la regarder une nouvelle fois.


-Je suis désolé, Melley … mon ange.

Elle écarquilla les yeux, surprise par cette déclaration. Pourquoi désolé ? Il n'avait pas pu prévoir. Et elle n'avait pas été assez méfiante ou prudente. Elle caressa sa joue, retenant ses larmes. Ils en oublièrent les combats qui s'achevaient, au-dessus de leurs têtes. Dart et les collègues d'Heïan finissaient de tuer ou de capturer pour interroger et pendre par la suite, rattrapant les quelques fuyards.

Heïan la regarda, et elle réussit à lui sourire avant de parler :


-Ne sois pas désolé, mon cœur, ce n'est pas de ta faute…j'aurais du être plus prudente, sur mes gardes…

Elle caressait toujours sa joue et choisit après un long débat intérieur de lui annoncer la nouvelle qu'une fois de retour chez eux. L'endroit n'était pas propice à ce genre d'annonces…

-Tu m'as tant manqué…mais je savais que tu viendrais…je priais juste pour qu'il ne t'arrive rien, à toi ou à tes collègues…

Des bruits de pas se firent alors entendre et les gardes de Beolan déboulèrent en rang, le chef d'Heïan en premier. En voyant que Melley était saine et sauve, qu'il n'y avait plus de danger, il rangea les armes, félicita sa nouvelle recrue, s'excusa auprès de l'Archère pour cette libération tardive et remonta pour enfermer les prisonniers au poste de garde.

-Viens, ils vont s'inquiéter…

Elle prit appuis avec ses mains pour se relever. Trois semaines et demies assise, ce n'était pas super…Heïan l'aida et, malgré les premiers pas hésitants, elle retrouva son équilibre et, une main sur la taille d'Heïan, l'autre resserrant les pans de la cape autour de ses épaules, ils remontèrent à la surface, Melley complètement éblouie par la lumière soudaine. Elle marchait lentement, mais retrouvait les mécanismes. Elle n'avait même pas regardé ses poignets, mais était sûre qu'ils étaient rouges à cause de la chaîne. Heïan ne semblait pas blessé autrement que la joue et elle en était ravie. Ils avançaient dans les rues, les gardes de Beolan les entourant avec les prisonniers. La nuit était bien avancée déjà, mais Melley souriait en plissant les yeux, aveuglée. Elle inspirait profondément cet air qui lui avait manqué et, soudain, elle eut un spasme. Elle s'arrêta subitement, obligeant Heïan à faire de même. Il la regardait, interrogateur, lorsqu'elle l'entraîna de côté, s'agenouilla, et rendit tout ce qu'elle avait contenu jusque là. Elle toussa, s'essuyant la bouche avec un mouchoir, Heïan penché vers elle. Son ventre allait déjà mieux…

Elle le regarda, souriante et lui dit :


-Ne t'inquiètes pas…c'est…normal…

Peut-être ferait-il le rapport, mais elle voulait le lui dire chez eux. Uniquement à ce moment-là. Elle se releva avec son aide et ils reprirent la route, se rapprochant de leur villa, s'éloignant de ce quartier malfamé. Elle avait vu en sortant les cadavres et avait grimacé. Le chef y avait laissé la vie, ainsi qu'une bonne partie de ses hommes. Malheureusement, certains gardes étaient avec, allongés, les yeux vitreux.

Ils se séparèrent au dernier carrefour, les gardes emmenant leurs "marchandises", Heïan et Melley retournant chez Berthan. Heïan ouvrit la porte du portail et ils n'avaient pas fait la moitié du chemin que la porte d'entrée s'ouvrit, la lumière du hall éblouissant une nouvelle fois la jeune femme, dévoilant tout le monde.


-Enfin ! On était si inquiets ! Lança Berthan en courant presque jusqu'à eux.

Il serra son neveu dans ses bras, vérifiant qu'il n'avait rien, puis se tourna vers elle, faisant de même. Elle souriait, heureuse de les retrouver après cette longue absence…

A l'intérieur, Naëlyah et Serra leur sautèrent dessus, avant que Serra déclare que Melley devait aller se coucher et se réchauffer. Elle partit dans la cuisine pour que les domestiques préparent un plateau-repas pour deux, laissant Naëlyah les accompagner à l'étage. Ils se retrouvèrent dans la chambre qu'elle occupait avant et s'arrêta avant le lit.


-Je…devrais aller me laver d'abord…

Elle sourit, gênée. Trois semaines sans bain, l'odeur devait être infecte…et elle préférait se laver avant de se coucher, malgré la faim qui la tenaillait atrocement.

-Oui, bien sûr. Répondit Naëlyah. Heïan, je te laisse faire ?

Il acquiesça et Naëlyah ressortit, soulagée de les voir sains et saufs tous les deux. Elle retrouva Eldah et Daryl pour leur annoncer le retour des mariés, chacun déstressant d'un coup.

En haut, Melley alla dans la salle de bains en compagnie d'Heïan et se déshabilla lentement, manquant tomber lorsqu'elle perdait l'équilibre, se maudissant intérieurement. Une fois nue, elle enjoignit Heïan de la suivre lui aussi sous la douche et elle prépara l'eau chaude pendant qu'il se débarrassait de ses vêtements.

L'eau coulait sur sa peau gelée, comme des flammes alors qu'elle était à la bonne température. Son ventre faisait à nouveau des siennes et, une fois bien mouillée, elle comme son mari, elle se retourna, mais ne le laissa pas entourer sa taille de ses bras. Il ne sembla pas comprendre et, lentement, elle prit sa main qu'elle posa sur son ventre, lui faisant sentir les formes. Un mois de grossesse, cela se sentait déjà.
Il fronça les sourcils, comme s'il ne comprenait pas, ou n'arrivait pas à y croire.

Alors, plongeant dans son regard envoûtant, qui lui avait été arraché durant cette longue période, elle murmura :


-Je suis enceinte Heïan…je ne l'ai remarqué que quelques jours après mon enlèvement…Tu vas être papa…

Elle souriait et le laissa digérer l'information. Elle n'avait pas peur qu'il la repousse cette fois-ci. Elle l'aimait tellement…


Spoiler:
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Heïan Kreiss



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Heïan Kreiss
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Race : Humain
Classe : Roublard
Métier : Ex tueur à gages
Croyances : Athé
Groupe : Solitaire

Âge : 47 ans (25 irl)

Messages : 110

Fiche de Personnage :
Ma vie, mon histoire


Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 _
MessageSujet: Re: Un nouveau départ [PV Melley]   Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 EmptyMer 31 Oct 2012 - 21:19

Ses excuses semblaient la surprendre alors qu’il tenait à les faire. C’était surtout en rapport avec sa première intrusion, celle qui lui servait d’investigation des lieux. Il s’était produit quelque chose après sa fuite et il n’était pas dupe, bien que Melley ne lui en parlerait certainement pas s’il ne demandait pas, et encore ... au moins, elle allait bien et ne semblait pas avoir de graves séquelles de sa séquestration longue de bientôt trois semaines. Il lui souria doucement alors qu’elle caressait sa joue, son regard noyé par les larmes qui coulaient sur sa peau froide.

‘‘ Ne sois pas désolé, mon cœur, ce n'est pas de ta faute…j'aurais dû être plus prudente, sur mes gardes… ‘‘

‘‘ J’aurais pu te sortir de là il y a une semaine, mais j’ai dû fuir. ‘‘

Son épouse lui faisait comprendre qu’il avait eu raison, car il se serait probablement fait prendre et abattre sur place avant même d’avoir pu tenter de la sortir de ce taudis en ruine. Les kidnappeurs avaient été trop nombreux et ni l’un ni l’autre n’aurait été vivant aujourd’hui.

‘‘ Tu m'as tant manqué…mais je savais que tu viendrais…je priais juste pour qu'il ne t'arrive rien, à toi ou à tes collègues… ‘‘

La troupe de soldats descendait à ce moment dans la cave de la maison abandonnée, Dart les menant. Leur armure était souillée par le sang de leurs assaillants, tout comme leurs épées rutilantes où s’écoulaient des gouttes de ce liquide pourpre qu’on appelait sang. L’officier souria et soupira de soulagement en voyant que madame Kreiss allait bien ... m’enfin ... c’était vite dit, mais elle était dans un bon état contrairement aux cadavres qui trainaient un peu partout. Fier de sa recrue, le soldat le félicita pour son initiative et surtout d’avoir mis la main à la pâte en faisant le ménage de ce quartier. À partir de maintenant, ce serait certainement un peu plus tranquille. Les soldats, maintenant soulagés, remontèrent à l’étage pour entasser les cadavres des criminels et porter le corps de leurs frères d’armes mort au combat. Melley et Heïan furent les seuls restés sur les lieux.

‘‘ Viens, ils vont s'inquiéter… ‘‘

Il était d’accord avec elle et de toute façon, loin était pour lui l’idée de rester dans cet endroit dégoutant et empestant le sang. Aidant sa douce à se remettre sur pied, ils sortirent à l’extérieur, enjamba des marres de sang afin de suivre l’attroupement de gardes et de voyous qui se trouvait à quelques mètres devant eux. Brusquement, Melley s’arrêta et se plia en deux. Qu’avait-elle ? La jeune femme se mit à dégobiller ce qu’elle avait dans l’estomac après s’être agenouillée dans la neige. Heïan se penchait au dessus d’elle, inquiet et elle toussota, s’essuyant la bouche avec un mouchoir qu’il lui tendit. Tranquillement, Melley releva la tête en lui souriant. Pourquoi avait-elle cette tête alors qu’elle était peut-être malade ?

‘‘ Ne t'inquiète pas…c'est…normal… ‘‘

Normal ? Pour lui, vomir n’était pas normal ... à moins que ... ? C’était une possibilité, mais pour l’heure ce n’était pas le moment de s’attarder sur la chose. Elle était morte de froid, de fatigue et il fallait qu’elle se réchauffe avant d’attraper la mort. Ils se remirent en marche, Dart et Omar patientant pour faire un bout de chemin avec eux et poser quelques questions à Melley concernant les récents événements. Ensuite, ils se saluèrent puis le jeune couple se dirigea vers la demeure de Berthan où ils passeraient le reste de la nuit. La grille de l’entrée s’était à peine ouverte que l’oncle sortait aux pas de course en serrant son neveu dans ses bras, Melley suivant de près. Akira tournait autour d’eux en aboyant puis en couinant tellement il était heureux de revoir sa maîtresse saine et sauve. À l’intérieur, Serra et Naëlyah lui sautèrent littéralement dessus et retenaient leurs larmes de couler. Suite à ces émouvantes retrouvailles, la mère du soldat monta à l’étage avec eux, voulant que la jeune femme se couche, sauf que celle-ci s’arrêta avant, la regardant d’un air gêné.

‘‘ Je…devrais aller me laver d'abord… ‘‘

Il était vrai qu’elle devait avoir envie d’un bon bain chaud après tout ce temps, surtout pour se réchauffer.

‘‘ Oui, bien sûr. '' Répondit Naëlyah. '' Heïan, je te laisse faire ? ‘‘

D’un simple signe de tête, il assura sa mère qu’il prenait le relai et qu’il s’occuperait parfaitement d’elle. Souriante, Naëlyah les laissa, leur souhaitant la bonne nuit, car les deux jeunes étaient morts de fatigue. Et qu’ils ne disent pas le contraire, car leurs traits les trahissaient illico. Melley ouvrit alors la marche, se dirigeant vers la salle de bain de leur deuxième chambre et l’aida à se déshabiller. Elle faillit perdre l’équilibre à quelques reprises, encore trop faible pour se tenir solidement sur ses jambes sans aide, mais il la tenait. Alors qu’elle allait se glisser sous l’eau, elle l’invita à le rejoindre et disparut derrière un petit muret de verre givré pendant qu’il se débrasait de ses propres vêtements. Leur corps bien mouillé et celui de sa femme réchauffée, celle-ci se retourna vers lui, l’arrêtant alors qu’il allait enlacer sa taille. Elle l’avait arrêté, à son étonnement, sans en comprendre la cause. Peut-être qu’elle ne voulait pas qu’il la touche ... ?

Sa main prit celle de droit et la déposa sur son ventre d’un geste délicat et la promena pour qu’il sente bien les rondeurs qu’il avait prises depuis sa disparition. Cela expliquait les vomissements qu’elle avait eus un peu plus tôt. Ses yeux lavande se posèrent sur cette partie de son corps, voyant qu’il y avait effectivement une différence. Ses sourcils se froncèrent inconsciemment alors qu’il tentait de se remettre les idées en place. Ces dernières semaines avaient été un véritable casse-tête pour lui et surtout haut en stress. Son regard se leva enfin pour se fondre dans celui de sa belle qui lui souriait en murmurant:

‘‘ Je suis enceinte Heïan…je ne l'ai remarqué que quelques jours après mon enlèvement…Tu vas être papa… ‘‘

Ses yeux se rondirent et son visage passa du sérieux à la surprise par la joie pour finir par la tristesse de joie. Oui ... la tristesse de joie. Émoustillé, Heïan ne savait plus s’il devait sourire ou sauter de joie. Impulsivement, il embrassa sa femme brièvement, puis se recula.

‘‘ Je ... ‘‘

Un baiser.

‘‘ ... suis ... ‘‘

Un autre baiser.

‘‘ ... si ... ‘‘

Et un dernier baiser.

‘‘ ... heureux ! C’est ... je ne sais pas quoi dire ... ‘‘

Là, il souria à s’en décrocher la mâchoire, serrant Melley dans ses bras et la bombardant de baisers sur les lèvres, le front, les joues, le cou et les épaules. Cette fois-ci serait la bonne, il le sentait, il le savait. Pas de fausse couche ... Melley mènerait sa grossesse à terme et il serait là pour la soutenir dans cette épreuve qui était aussi la sienne.

‘‘ Ce que je peux t’aimer toi ... tu me rends cinglé. ‘‘

Et hop, un baiser un peu plus long et fougueux que les précédents. Ensuite, ce fut le nettoyage complet de l’archère. Il lava délicatement ses cheveux, lui massant la tête afin qu’elle se détende et nettoya son corps. Il déposa ses lèvres sur ses poignets, rougit par les chaînes qui l’avaient tenue captive et embrassa finalement son ventre. Ils sortirent de là dedans et l’homme l’essuya pour ensuite l’habiller d’un peignoir. Sans trop perdre de temps, ils se glissèrent sous les couvertures puis se collèrent l’un l’autre.

Le jour se leva et Heïan resta avec Melley, ceux-ci retournant dans leur villa. Retrouvant l’appétit, la jeune femme mangeait pour deux, à la plus grande surprise de son époux. Ses nausées étaient moins fréquentes qu’à l’habitude ce qui le rassurait. Cependant, ses hormones commençaient à être au rendez-vous. La journée suivante, Heïan dut retourner au travail, obligeant Akira à rester aux côtés de Melley sans s’en éloigner et la bête s’exécutait lorsque son maître était absent. Il était hors de question qu’il laisse son épouse seule alors que le chien le suivait en ville. En après-midi, Serra était venu lui rendre visite et lui annonça une nouvelle qui la fit hurler de joie.

‘‘ J’ouvre ma propre boutique dès la semaine prochaine et je te veux avec moi ! Naëlyah viendra nous porter son aide de temps à autre. Ce sera super ! ‘'

Elle sautait dans tous les sens, énervée comme une gamine. C’est en même temps qu’elle apprit que les nouveaux mariés attendaient un autre enfant. Sa bouche c’était grande ouverte et elle poussa un cri tellement strident qu’Akira hurlait aux loups aux pieds de sa maîtresse.

‘‘ Je suis siiiiiiiiiiiiiiiiii heureuse pour vous ! Oh ! Tout ira bien maintenant. La bonne fortune vous fait les yeux doux, je le sens ! ‘‘

Ensemble, elles monopolisèrent la cuisine pour se prêter à la confection de bons petits plats, aux désarrois des domestiques qui avaient reçu l’ordre de ne toucher à RIEN. Ce qui faisait qu’au soir, Heïan rentra avec une douce odeur de nourriture lui caressant les narines.

Un mois s’écoulait et l’hiver était à son comble. La neige était omniprésente partout à Beolan et le froid était assez intense. Trop pour Heïan et ses confrères qui passaient de longues journées dehors dans leur armure en acier. Sauf que cette journée-là, Dart l’avait convoqué dans son bureau et avait fermé la porte derrière lui, le regardant d’un air sévère.

‘‘ Tu sais pourquoi tu te trouves ici ? ‘‘

‘‘ Pour être honnête, non ... ‘‘

‘‘ Ça fait un moment que j’y pense et je crois que tu n’es pas fait pour être une recrue ... ‘‘

Le coeur d’Heïan bondit aussitôt, allait-il perdre... son emploi ? Dart le regarda, une lueur de malice brillant dans ses yeux. Un sourire en coin s’était dessiné sur ses lèvres, caché par ses mains jointes devant sa bouche. Il laissait durer le suspence encore deux longues minutes qui parurent une éternité pour Heïan.

‘‘ Voilà pourquoi ... ‘‘

~ Allé ...! ~

‘‘ Je te promeus au rang d’officier adjudant. Tu seras mon bras droit, mes yeux et mes oreilles. Omar sera sous tes ordres, ainsi que quelques hommes. Tu me seras d’une grande aide ! ‘‘

‘‘ ... Je ... ah oui ? ... Enfin ... je ... ‘‘

‘‘ Un simple merci suffira, Heïan ‘‘

‘‘ Merci, je... ne sais pas quoi dire ‘‘

‘‘ Alors ne dis rien et file. Tu as terminé ton quart de travail pour aujourd’hui. Bonjour à ta famille et ta femme. ‘‘

Heïan se leva, encore sous le choc de cette nouvelle ... euh ... promotion. Pourtant, il n’avait rien fait de si extraordinaire, non? M’enfin ..., il s’en retourna chez lui, sa splendide femme l’acceuillant d’un baiser savoureux et l’aidant à se départir de son armure avant de se mettre à table où il lui annonça son nouveau grade. Elle prit la peine de se lever se sa chaise pour venir l’embrasser langoureusement pour le féliciter, s’asseyant sur ses genoux.

~~~

Les mois défilaient et la neige s’évapora au fil des jours. Le soleil se faisait de nouveau un peu plus présent à chaque jour, réchauffant enfin leur peau. Melley en était à son dernier mois de grossesse et elle avait un ventre magnifiquement rond qui faisait des jalouses. La famille attendait avec impatience la venue du bébé et Heïan devenait de plus en plus nerveux.

Une nuit alors qu’ils dormaient tous les deux profondément, Heïan fut réveillé brusquement par un cri poussé par sa femme. Trop près de son bord de lit, l’homme tomba à la renverse sur le dos au sol. Il se releva en panique alors que Melley hurlait et grimaçait. Elle venait de perdre ses eaux et ses crampes avaient commencé avec violence. Encore une fois, elle lui criait de faire quelque chose et il n’eut qu’à sortir. Naëlyah se trouvait à la maison avec la domestique de Berthan qui avait déjà était sage femme par le passé. Elles arrivèrent en courant, une bassine d’eau tiède en main avec plusieurs serviettes.

‘‘ Heïan, tu restes à côté d’elle et tu l’aides à garder un bon rythme de respiration. ‘‘

‘‘ Oui, chef ‘‘

Il tira alors le fauteuil prêt du lit et lui tenait une main qu’elle serra aussitôt avec une poigne de fer, faisant craquer ses doigts.

‘‘ Melley, respire bien. Comme je fais ‘‘ dit-elle en lui faisant un exemple. ‘‘ Heïan tu l’accompagne jusqu’à ce que le bébé sorte. Maintenant, pousse ! ‘‘

Son travail dura une bonne heure alors que la jeune femme en sueur hurlait sa douleur, ayant réduit la main droite de son époux en compote.

‘‘ Pousse ! La tête est là ! Allé, encore un petit effort ! Voilà ! C’est une fille ! ‘‘

La domestique l’enveloppa dans une serviette et la tendit à Naëlyah pour qu’elle l’apporte à sa jeune mère après avoir coupé le cordon ombilical, mais quelque chose n’allait pas ... Melley forçait encore et hurlait de plus belle.

‘‘ Par tous les dieux ..., il y en a un autre ! ‘‘

‘‘ Qu-Quoi ?! ‘‘

‘‘ Vous avez des jumeaux ! ‘‘

Heïan n’en revenait tout simplement pas ...
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Melley N

Invité

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Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 _
MessageSujet: Re: Un nouveau départ [PV Melley]   Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 EmptyMer 31 Oct 2012 - 23:12

Melley regarda chaque expression qui passa sur le visage d'Heïan, surprise d'en voir autant d'un coup. Puis, souriant, il l'embrassa rapidement, se reculant ensuite pour s'exclamer :

- Je ...

Sans finir, il l'embrassa une nouvelle fois pour continuer :

-… suis …

Il l'embrassa une nouvelle fois.

-… si …

Et un dernier baiser pour finir :

-… heureux ! C’est … je ne sais pas quoi dire …

Il souriait tellement qu'elle avait peur qu'il se casse la mâchoire en deux. Il la serrait contre lui, l'embrassant sur les lèvres, le front, le cou…partout ou il pouvait. Elle caressait son dos, souriante également. Ensemble, mariés et bientôt parents.

- Ce que je peux t’aimer toi … tu me rends cinglé.

Elle sourit et n'eut pas le temps de lui rendre la pareille qu'il l'embrassait longuement. Elle était si heureuse ! De retour à la maison, sans trop de séquelles, enceinte et pas de fausses couches. A non ! Pas cette fois ! Cette fois, elle voulait arriver à son terme et leur donner la vie dans la douleur et la sueur…

Elle ferma les yeux, se mordillant la lèvre lorsqu'il la lava des pieds à la tête, lavant ses cheveux, massant ses épaules, embrassant ses poignets rougis pour passer sur son ventre. Elle l'aimait plus que tout…
En sortant, il la sécha même, lui faisant enfiler le peignoir. Elle était touchée par tant d'attention, voulait faire de même pour lui, mais il ne lui en laissait pas le temps et l'entraînant dans le lit. Lit qui sembla l'accueillir à bras ouverts. Ils se couchèrent, littéralement vidés, et s'endormirent nettement, l'un contre l'autre.

Le lendemain, ils retournèrent chez eux, Akira les suivants gaiement. Melley avait été heureuse de le retrouver lui aussi, enfouissant ses mains dans sa douce fourrure et l'embrassant entre les yeux.
A table, Melley rattrapa toutes ses journées de manque de nourriture. Il fallait qu'elle nourrisse son bébé non ?! Elle mangeait jusqu'à être au bord de l'explosion intestinale. Heïan la regardait étrangement, et elle lui souriait, sans pouvoir donner d'explication. Heureusement, elle n'avait plus autant de nausées. Elle vomissait toujours, mais moins fréquemment. En revanche, ses hormones, eux, étaient bien là. Un coup elle s'énervait contre lui pour un rien, pour ensuite pleurer dans ses bras en culpabilisant de lui avoir crié dessus. Et la minute d'après elle riait et l'embrassait partout.

Heïan dut supporter tout ça qu'une seule journée puisqu'ensuite il reprit le travail, confiant Melley à Akira, qui accomplissait son devoir avec la plus grande discipline, ne la lâchant pas d'une semelle. Si elle ne fermait pas la porte, il entrerait avec elle dans les toilettes ! Elle avait dit à Heïan de l'emmener, Akira se défoulerait et aiderait son maître à traquer les voleurs, mais son époux lui avait assuré qu'il voulait que le chien reste avec elle, pour qu'elle ne soit pas seule. Et elle comprenait pourquoi. Lui comme elle ne voulait pas revivre ce qu'ils avaient vécu lors de l'enlèvement.
Il ne lui avait pas encore posé de questions, mais elle n'avait encore rien dit pour ce qu'elle avait eu après sa première tentative. Elle ne voulait pas lui coller des images dans la tête contre son gré.

Elle soupira, assise sur le canapé, caressant Akira qui dormait à moitié à côté, lorsque Serra entra presque en courant, hurlant à moitié de joie. Tout de suite, le chien se releva, alerte, prêt à la défendre.


-J’ouvre ma propre boutique dès la semaine prochaine et je te veux avec moi ! Naëlyah viendra nous porter son aide de temps à autre. Ce sera super !

Melley s'était redressée, Akira assis à côté, souriante. Elle ne savait pas quoi dire, reconnaissante envers Serra. Alors elle la remercia et lui annonça par la même occasion qu'elle était enceinte, provoquant un nouveau cri de la part de Serra, faisant hurler le chien.

-Je suis siiiiiiiiiiiiiiiiii heureuse pour vous ! Oh ! Tout ira bien maintenant. La bonne fortune vous fait les yeux doux, je le sens !

Melley souriait en même temps, épatée par tant de joie de la part de celle qui deviendrait la marraine de son enfant. Alors, ensemble, elles allèrent en cuisine, jetant presque les domestiques dehors, leur ordonnant de s'occuper d'autre chose et surtout pas d'elles. Elles voulaient concocter de bons petits plats pour Heïan qui les savoura le moment venu.

L'hiver s'était magnifiquement bien installé un mois après. Le ventre de Melley était déjà bien formé et Heïan n'arrêtait pas de le contempler de longues minutes avant de redescendre sur terre.
Un soir, elle l'accueillit par un long baiser à son retour et, à table, il lui annonça qu'il avait été promut et devenait le bras droit de son chef. Sans prendre la peine de parler, elle se leva, contourna la table et l'embrassa, s'installant pour le reste du repas sur ses genoux.

******

Au fil des mois, la neige se retirait, l'hiver rendant sa place au printemps, lentement. Chaque matin, Melley se réveillait avec un rayon de soleil chaud qui était plus que bienvenu. Elle ne se levait plus en même temps que son mari. Son neuvième mois de grossesse en était la cause principale. Elle mettait de longues minutes à se lever et encore plus longtemps à descendre les escaliers. Mais cela ne la gênait pas. Son ventre était magnifique, bien rond, bien gros. Ils avaient achevé la semaine passée la chambre du bébé, mettant pour l'heure son petit lit dans leur chambre. Naëlyah était de très bon conseil et Melley l'écoutait attentivement. Ils avaient fait tous les achats nécessaires, de l'habit aux jouets.

Et, pour bien combler les parents, ils avaient pu admirer une main se dessiner à même le ventre. Heïan avait posé la sienne par dessus, si grande en comparaison !

Et, au fil des jours, les contractions s'approchaient. Elle le sentait, mais ne disait rien. La famille était déjà tellement fébrile à l'idée d'accueillir un poupon en leur sein qu'elle n'allait pas en rajouter pour l'heure.

Et ce qui devait arriver arriva. Une nuit, elle dormait une nouvelle fois dans une position étrange et surtout, mal. Mais cette nuit-là, c'était différent.

Melley sentait les contractions, douloureuses et proches les unes des autres. Elle ouvrit les yeux, se tournant sur le dos laborieusement, pour ne pas réveiller Heïan qui dormait comme un loir. Mais soudain, elle sentit un liquide se répandre le long de ses jambes.

Elle cria, poussant Heïan qui, trop près du bord, tomba au sol dans un bruit sourd. Elle voulut s'excuser, mais une autre contraction la fît grimacer et crier de douleur. Il se releva lentement et elle lui hurla presque de faire quelque chose et vite !
Il sortit en courant alors qu'elle fermait les yeux, tentant de respirer correctement. La douleur était atroce !

Il revint rapidement, Naëlyah et une domestique sur les talons. Melley la reconnut comme étant celle déjà présente lors de sa fausse couche.


- Heïan, tu restes à côté d’elle et tu l’aides à garder un bon rythme de respiration.

Il répondit par l'affirmative et s'installa dans le fauteuil à côté du lit, prenant sa main. Et, automatiquement, elle serra de toutes ses forces, sentant même ses os craquer.
La domestique avait pris place et lui dit :


-Melley, respire bien. Comme je fais . Heïan tu l’accompagne jusqu’à ce que le bébé sorte. Maintenant, pousse !

Melley n'eut que le temps d'acquiescer lorsqu'elle lui avait montré comment respirer et elle obéit tout de suite, poussant comme jamais. Elle respirait, poussait, respirait à nouveau…elle serrait la main d'Heïan dans la sienne, la réduisant littéralement en charpie. Il l'encourageait, essuyant son front emperlé de sueur. Naëlyah était là aussi, l'aidant de sa voix.
Mais Melley n'entendait que vaguement. Elle avait trop mal ! Impossible ! Elle crut qu'une éternité c'était écoulée lorsque la domestique annonça :


-Pousse ! La tête est là ! Allé, encore un petit effort ! Voilà ! C’est une fille !

Melley sourit, soufflant un grand coup. Mais voilà…elle sentait autre chose…autre chose qui poussait et lui donnait des coups, relançant la douleur en elle. Pendant ce temps, Naëlyah avait pris la petite emmitouflée dans une serviette, avait coupé le cordon et l'approchait de Melley lorsque celle-ci grimaça et cria une nouvelle fois.

-Par tous les dieux …, il y en a un autre !

Melley rouvrit subitement les yeux. Un…un autre ? Comment ça un autre ?!

-Vous avez des jumeaux !

Sans réfléchir plus, elle poussa encore, respirant et serrant une nouvelle fois la main d'Heïan dans la sienne. Le travail dura moins longtemps mais fût tout aussi douloureux.
La domestique réceptionna le second bébé, le nettoya sommairement, coupa le cordon et annonça :


-C'est un garçon.

Naëlyah se rapprocha et tendit la petite fille à Melley qui, essoufflée, la prit lentement dans ses bras, laissant Naëlyah repositionner ses bras pour que le bébé soit bien maintenu. De l'autre côté, la domestique s'était avancée vers Heïan et lui confia son fils. Melley pleurait de joie, caressant la joue de sa fille, lui tendant un pouce qu'elle serrait faiblement tout en hurlant, comme son frère. Une cacophonie de pleurs, mais ses pleurs signifiaient la vie. Elle avait un beau duvet de cheveux bruns sur le crâne, comme ceux de son père ? Tournant la tête vers son époux, elle le vit lui aussi ému comme jamais, les yeux humides. Il se rapprocha et elle contempla son petit garçon, qui tentait comme sa sœur d'ouvrir les paupières, en vain. Lui en revanche avait les cheveux aussi noirs que les siens, pour le peu qu'il avait sur la tête pour l'heure.

Le moment était magique et Melley n'avait même pas conscience de la domestique qui nettoyait ses jambes. Naëlyah lui apporta alors un verre d'eau qu'elle but d'une traite, tenant fermement sa fille de l'autre main.


-Allaites-tu ?

Melley regarda Naëlyah, sans comprendre.

-Je…je ne sais pas.

-Et bien c'est ce que nous allons voir. Approche-la de l'un de tes seins, elle trouvera son chemin.

Melley obéit et libéra l'un de ses seins, approchant sa fille par la même occasion. Et, les yeux fermés, elle commença à téter, goulûment même. Melley souriait, contemplant ses enfants. Des jumeaux…pour une surprise…comme si celui qu'elle avait perdu lors de sa fausse couche avait ressuscité là…

Elle fît signe à Heïan et libéra complètement sa poitrine. Ensemble, ils placèrent le frère à côté de la sœur et ils tétèrent tous les deux avec fougue, envoyant une drôle de sensation dans la poitrine de Melley.


-Alors, ces prénoms ? Demanda finalement Naëlyah.

-Liam pour le petit bout et…

Oui pour le garçon ils avaient décidé ensemble mais la fille…déjà ils n'avaient pas prévu d'avoir les deux d'un coup. Mais le prénom s'était imposé à elle lorsqu'elle avait contemplé sa fille, le merveilleux lien l'unissant à elle comme à son fils se créant par la même occasion :

-Elyane pour la petite.

Elle regarda Heïan, attendant une réaction. Mais il se contenta de sourire et de l'embrasser sur le front. Il était donc d'accord. Naëlyah sourit et s'en alla pour prévenir tout le monde de la naissance de Liam et Elayne Kreiss.

En parlant d'eux, ils tétaient toujours, comme s'ils se faisaient un concours de qui boira le plus ou le plus vite. Lorsqu'ils s'éloignèrent de sa poitrine, la domestique prit Liam, montra à Melley et Heïan comment faire, pour leur faire faire leur petit rot. Ils firent de même pour Elayne et Heïan accompagna ensuite la vieille femme pour les nettoyer correctement. Il fallait qu'ils soient présentables pour quand la famille viendrait non ?

Melley en profita pour bien souffler. Elle espérait ne pas avoir brisé la main de son époux d'ailleurs. Elle sentait à présent le lien qui l'unissait à ses enfants, aussi sûrement qu'elle sentait le cœur d'Heïan en elle. Ils lui manquaient déjà, alors qu'ils n'étaient que dans l'autre pièce, rassasiés, prêts à s'endormir.

Elle attendit leur retour, entendant déjà la porte d'entrée s'ouvrir, la voix de Serra se répercutant, tant elle était joyeuse. Ils étaient parents. Pour de vrai. Ils avaient de magnifiques enfants…des jumeaux…elle ne s'y était vraiment pas attendue…
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Heïan Kreiss
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Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 _
MessageSujet: Re: Un nouveau départ [PV Melley]   Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 EmptyJeu 1 Nov 2012 - 2:15

Heïan ne sentait même plus l’étreinte de la main de sa femme sur la sienne tellement la nouvelle l’avait secouée. Ils avaient deux enfants … pas un seul, comme ils l’avaient pensé depuis 9 mois, mais bien deux ! Bon sang. Et dire qu’ils avaient tout acheté en tenait compte de cette éventualité. Continuant son travail, Melley poussait et soufflait profondément alors que son époux lui essuyait le front et le cou. L’enfant sortit enfin du ventre de sa mère, lui laissant enfin un moment de répit. Celle-ci se laissa tomber sur son oreiller laissant entendre son soulagement.

La domestique l’essuya vite fait bien fait alors que ses pleurs s’unissaient à ceux de sa sœur, tenue par Naëlyah.

'' C'est un garçon. ''

Un garçon et une fille ! Les nouveaux parents ne pouvaient pas demander mieux et la mère d’Heïan approcha la petite de Melley en prenant soin de repositionner ses bras afin de la lui laisser. La jeune femme put admirer son œuvre de plus près, alors que le poupon prenait le pouce de sa mère dans sa main minuscule. Se levant de sa chaise, la domestique apporta le petit garçon à son père qui hésitait. Cette chose était si petite qu’il avait peur de la cassée en la prenant. La femme lui fit un sourire, lui dictant comment placer ses bras et elle le déposa délicatement. Il lui semblait que son fils était absent tellement il ne pesait rien et ses mains … elles étaient tellement petite comparé aux siennes. Heïan le regarda un long moment en l’admirant. Ses paupières ne parvenaient pas encore à s’ouvrirent, mais semblait savoir où se trouvait son nez par contre car un de ses doigts se faufila dans l’une de ses narines par accident. L’homme eut un sourire en coin, se faisant plus à l’aise d’un seul coup, se rendant compte que ces enfants, étaient les leurs. Ses yeux étaient brillant et Heïan se surpris à être un brin émotif. Il s’approcha alors de Melley afin qu’elle puisse le voir de plus près et en profita pour admirer leur petite fille. Ces bébés étaient aussi beaux que leur mère.

Naëlyah versa de l’eau dans un verre qu’elle tendit à Melley. Assoiffée, elle n’en fit qu’une gorgée. Leur sage-femme privé s’occupait de débarrassé les serviettes souillées de sang et les laissa en famille, laissant la mère d’Heïan leur faire des cours.

'' Allaites-tu ? ''

Celle-ci s’asseya sur le bord du lit, admirant ces deux merveilles de la nature avec un sourire, se remémorant la naissance de son propre fils qui était maintenant père. Le temps passait si vite … Naëlyah vit alors la confusion dans le regard de Melley qui ne semblait guère comprendre ce qu’elle entendait par là.

'' Je…je ne sais pas. ''

'' Et bien c'est ce que nous allons voir. Approche-la de l'un de tes seins, elle trouvera son chemin. ''

Sans chercher à en savoir plus, l’archère s‘exécuta et dévoila une partie de sa poitrine. D’un geste doux, elle approcha l’enfant qui se mit à téter sans perdre trop de temps. D’ailleurs, le silence était revenu. Liam avait cessé de pleurer et tenait le pouce de son père à l’aide de ses deux mains et le mit dans sa bouche, ne manquant pas de faire rire Naëlyah qui levait les yeux vers Heïan, curieux de savoir comment tout ça fonctionnait. Son épouse lui fit alors signe de tête, et le petit alla rejoindre sa sœur alors que leur mère se dénuda pour les laisser se nourrir.

'' Alors, ces prénoms ? ''

La mère regarda Heïan puis Melley à tour de rôle, impatiente de savoir les noms choisit, bien qu’elle sache que pour le petit garçon ce serait le prénom de son défunt mari.

'' Liam pour le petit bout et…''

Il fallait dire qu’ils avaient été prit au dépourvus avec l’arrivé de deux bébés, mais ils n’avaient pas non plus réfléchit à un prénom féminin, ce qui ne les aidait pas. Melley baissa alors les yeux vers sa fille, une lueur lui traversant brièvement le regard. Elle venait de trouver.

'' Elyane pour la petite ''

Sur ce choix hâtif, Melley le regarda et attendait qu’il dise quelque chose, mais sa réponse ne fut qu’un simple sourire. Elyane … c’était magnifique comme nom et elle le porterait comme un gant. Satisfaite, Naëlyah se leva et laissa le couple seul un moment avec leurs enfants. Akira entra alors, se faufilant par la porte et s’approcha de ses maîtres. Curieux, il renifla de loin les petits, sa queue balayant l’air. Heïan lui caressa la tête en souriant, le prévenant qu’il serait maintenant attitré à la protection de leurs bambins. Celui-ci n’aboya pas, se contentant plutôt de lécher la joue de son maître.

Les nouveau-nés cessèrent de téter et gardèrent leur tête collés contre la poitrine de leur mère, ouvrant et fermant machinalement leurs mains. Tout deux avaient cessé leur pleurs et se trouvaient à être extrêmement calme après avoir mangé. La domestique était revenu entre temps et admirait la scène en souriant. S’avançant, et avec l’accord des parents, elle prit Liam dans ses bras et tapota doucement son dos pour leur montrer comme il fallait s’y prendre pour le rot. Elyane n’y échappa pas. Par la suite, Heïan la suivit, emportant avec eux les poupons dans la salle de bain, les déposants avec soin sur une couche de serviette propre. À l’aide de petites serviette trempées d’eau tiède, la domestique montra au jeune père comment s’y prendre une fois qu’on lavait des enfants de cet âge, le prévenait qu’il ne fallait négliger aucuns petits coins.

Acquiesçant, Heïan lava Liam sous la supervision de la vieille femme et le vêtit d’une culotte de coton qu’il attacha d’un nœud. Ce fut ensuite le tour d’Elyane qui commençait à s’impatienter.

Habillé, on ramena les nouveaux nés vers leur mère qu’Heïan débarbouilla un peu. Son souffle commençait tout juste à être normal, tout comme la température de sa peau qui était beaucoup moins bouillante. Il lui souria et l’embrassa tendrement.

'' Félicitation, mon ange … ils sont magnifiques. ''

Les bébés s’étaient déjà endormit alors que la famille montait à l’étage, les premières lueurs du jour faisant leur apparition. Naëlyah la première, elle fit signe aux suivants de ne pas faire de bruits car les petits dormaient. Serra fut la première à entrer, s’approchant d’eux avec les mains devant la bouche. Elle ne put retenir ses larmes devant de si beaux cadeaux de la nature et s’asseya aux côtés de Melley qui lui souriait.

'' Ils sont si mignons et si petits … jamais je n’aurais cru qu’il y ait deux petits être dans ce ventre ! '' dit-elle à voix basse, essuyant ses larmes.

'' Tonton, approche toi. Grand-maman, grand-papa. Vous aussi ''

Heïan leur faisait signe et ils prirent tous place autour du lit. Le couple se regard et d’un commun accord, le soldat leva les yeux vers son oncle et sa tête. Ceux-ci se sentirent épier et semblèrent confus en voyant le sourire sur les lèvres de leur neveu.

'' Nous voudrions que vous soyiez parrain et marraine de nos enfants, Liam et Elyane. ''

'' Heïan … Melley … '' Laissa échapper Serra dans un murmure étouffé.

Ils voulaient réellement d’eux comme parrain et marraine ? Berthan ne sut pas quoi dire et leva le nez vers le ciel en retenant ses larmes. Naëlyah lui flanqua une claque derrière la tête en lui signifiant qu’il n’y avait pas de honte à pleurer.

'' C’est le plus beau cadeau que vous pouviez nous faire … merci … merci du fond du cœur, mes amours. ''

Serra posa un baiser sur le front de Melley et Heïan se leva du fauteuil où il siégeait pour la serrer dans ses bras brièvement. La famille resta un moment à observer ces deux merveilles dormir puis Heïan prit sa fille et alla la déposer dans son berceau, Serra s’occupant d’y apporter Liam. Les jumeaux se collèrent l’un contre l’autre, un pouce dans la bouche. Le jour était levé maintenant et Heïan fit parvenir un message à son supérieur qui vint les voir en personne pour les féliciter, faisant savoir à son frère d’arme et nouveau père, qu’il pouvait prendre quelques jours sans avoir de remords. De toute façon, c’était tranquille à Beolan depuis un moment …et puis, il le méritait. Avoir des enfants n’était pas chose courante dans la vie de certaines personnes. Et ces instants, il fallait les chérir au maximum.

Deux heures plus tard, Liam pleurait et pendant que Melley se reposait, Heïan s’en occupait. D’ailleurs, il sentait … mauvais. Plissant le nez, l’homme apporta son fils dans la salle de bain et entreprit de le nettoyer sauf qu’il n’eut pas le temps de finaliser le tout. Ricanant, Liam venait de laisser écouler un jet chaud qui aspergea le visage de son père; le baptême du pipi venait de se faire.

'' Arh …il fallait que tu le fasses hein ? ''

Le petit souriait, faisant craquer Heïan qui fit de même. Il termina le nettoyage, remplaçant la culotte et lava son visage et ses bras, prenant soin d’enlever sa chemise maintenant humide et … sentant le pipi de bébé. En sortant de la pièce, Melley regardait dans sa direction, se demandant ce qui venait de se passer.

'' Notre fils a prit mon visage pour cible. ''

Il vint la rejoindre, s’asseyant devant elle alors qu’Elyane dormait toujours paisiblement. Liam avait les yeux grands ouverts, regardant tout ce qui se passait autour. Sa curiosité d’enfant se porta alors sur Akira qui était grimpé sur le lit et s’était assit à côté d’Heïan, collé contre son épaule. Ses bras s’étaient allongés vers le museau du chien qui s’approchait doucement pour y toucher. Le petit poussa un cri strident, ria puis souria, laissant un peu de bave s’écouler de sa petite bouche.

Spoiler:
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Fiche de Personnage : Mon histoire


Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 _
MessageSujet: Re: Un nouveau départ [PV Melley]   Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 EmptyJeu 1 Nov 2012 - 14:26

Cinq minutes plus tard, Heïan et la domestique revinrent avec les bébés, propres comme des sous neufs et habillés joliment. Ils étaient déjà endormis d'ailleurs.
Délicatement, Heïan essuya son visage alors qu'elle retrouvait enfin un souffle correct. Elle avait moins chaud aussi, et cela devait se sentir à sa peau. Du coin de l'œil, elle vit la main de son mari, rouge de chez rouge. Elle se mordit la lèvre mais n'eut pas le temps de dire quoique ce soit, Heïan l'embrassait en souriant avant de dire :


-Félicitation, mon ange … ils sont magnifiques.

Elle lui sourit alors que les premiers pas se faisaient entendre dans les escaliers. Malgré la douleur, c'était un moment si magique qu'elle le referait volontiers…mais pas tout de suite ! Deux d'un coup, il fallait d'abord qu'ils s'y habituent et qu'ils apprennent les rudiments du métier de parent !
La porte s'ouvrit sur Naëlyah, qui fît signe aux autres de rester silencieux parce que ses petits-fils dormaient. Petit-fils et petite-fille !

Serra entra tout de suite après, les mains sur la bouche pour s'empêcher de crier de joie, les larmes aux yeux. Elle s'installa près de Melley, qui tenait Liam et Elayne contre son cœur et admira les bébés en disant :


- Ils sont si mignons et si petits … jamais je n’aurais cru qu’il y ait deux petits être dans ce ventre !

Melley souriait, heureuse. Elle non plus ne l'aurait pas cru, même si on l'avait prévenue. Pour elle, c'était un enfant et pas plus ! Mais vu qu'elle avait mis au monde deux chérubins d'un coup, qui sait combien il pouvait y en avoir d'un coup ? Quatre ? Cinq ? Plus encore ?

Heïan demanda ensuite à son oncle et sa tante de s'approcher, ce qu'ils firent, interrogateur. D'un commun accord, Heïan se lança :


-Nous voudrions que vous soyez parrain et marraine de nos enfants, Liam et Elayne.

La nouvelle les chamboula tant que Serra ne sut que balbutier :

-Heïan … Melley …

A ses côtés, Berthan levait la tête au ciel, dans le but évident de masquer ses larmes d'émotion. Ce qui lui valut une tape de la part de sa sœur à l'arrière du crâne.

-C’est le plus beau cadeau que vous pouviez nous faire … merci … merci du fond du cœur, mes amours.

Melley la regarda, souriante, lorsque Serra lui fît un baiser sur le front et que Heïan serrait sa tante dans ses bras. Le silence s'installa, un silence apaisant ou chacun observait les deux nouvelles recrues de la famille dormir. Ensuite, Heïan prit lentement sa fille, Melley la lui tendant et laissant Serra prendre Liam dans ses bras, pour aller les coucher dans le berceau. Ils seraient plus à l'aise là-bas que dans les bras de leur mère pour dormir !

Petit à petit, la famille se retira pour aller prendre leur premier repas de la journée, Heïan s'absentant juste le temps d'envoyer un message à son supérieur qui arriva quelques heures après, félicitant les mariés, prévenant Heïan qu'il pouvait prendre quelques jours de congés, la ville étant particulièrement calme en ce moment.

Akira était là aussi, avec eux, silencieux. Ensuite, Melley ne réussit plus à garder les yeux ouverts. Faisant confiance tant en son mari qu'en leur chien, elle s'endormit, bien décidée à prendre quelques heures de repos. Tout le monde sait que les premiers temps, les parents ne dorment plus la nuit…

Elle entendit le bébé pleurer, vaguement, et cru rêver. Jusqu'à ce qu'elle se souvienne que non, c'était bien réel, qu'elle n'avait pas rêvé non plus l'accouchement. C'était son fils qui hurlait. Et, alors qu'elle se préparait à ouvrir les yeux et aller voir ce qu'il avait, elle sentit Heïan se lever à côté, marchant en silence dans la pièce. Alors, elle se rendormit, profitant encore un peu.

Elle se réveilla pour de bons quelques minutes après, incapable de se rendormir, au final. Elle ouvrit les yeux, s'étira et s'assit sur le lit, voyant son époux apparaître, Liam dans les bras. Le petit émettait de petits cris joyeux dans les bras de son père qui…Avait changé de chemise. A la place, il n'avait rien revêtu. Il était torse nu et Melley admira chacune des tablettes qui y figuraient, se demandant tout de même pourquoi il avait retiré sa chemise.


-Notre fils a prit mon visage pour cible.

Ah d'accord ! Là elle comprenait mieux ! Et oui…elle aussi y aurait sûrement droit. Le pipi, le vomit…bref, les joies des parents !
Heïan s'installa devant elle sur le lit, Liam dans les bras. Sa sœur dormait toujours profondément, ils pouvaient, en se concentrant bien, entendre sa petite respiration. Liam parvenait enfin à garder les yeux ouverts et il explorait son environnement du regard. Un beau regard qui changerait de couleur sans doute…là, il était bleu, mais Melley était sûre qu'il changerait. Pour qu'elle couleur, elle l'ignorait.

Akira grimpa souplement sur le lit, se couchant à côté de son maître, collé contre lui. Liam fût automatiquement attiré par cette chose inconnue et tendit ses petits bras vers le chien, qui avança lui son museau, reniflant le bambin. Le souffle chaud du chien dû effrayer Liam qui se recula en criant fortement, avant de rire et sourire, laissant échapper de la bave qu'Heïan essuya avec la bavette que lui tendit Melley. Akira frappait la couverture de sa queue, content. Malheureusement, le cri de Liam avait réveillé Elayne qui se mit à pleurer. Souriante, Melley sortit du lit et s'avança vers le berceau, se penchant pour attraper sa fille et la coller contre elle tendrement. Contrairement à son frère, elle ne sentait pas encore mauvais et Melley revint sur le lit, se réinstallant lentement en faisant attention à ne pas brusquer Elayne qui hoquetait.

Le tableau était magnifique. Toute la famille réunie. Les parents, les enfants, le chien. Melley cala Elayne pour la tenir d'une main, et agrippa la main d'Heïan par la suite, la portant à sa bouche et l'embrassant lentement. Elle n'était plus rouge, heureusement.


-Désolée pour ta main mon cœur…

Elle souriait, plus amusée qu'autre chose, mais désolée tout de même. Lâchant la main, elle passa sur son merveilleux torse, le faisant frissonner et contracter les muscles. Les petits émettaient de petits sons, les mains tendues pour tenter d'attraper ou une mèche de cheveux, ou un doigt, ou même le chien.

Ils rirent doucement, comblés. Tout ce qu'ils avaient vécu étaient loin derrière. Très loin.

******

Les jours passèrent et Berthan, avec l'aide de son neveu, ramena tout en double. Une poussette supplémentaire, une chaise haute supplémentaire pour quand ils tiendraient dedans, des habits en plus…Melley était sortie du lit et de la chambre, faisant visiter la maison à ses enfants. Heïan l'accompagnait souvent, tenant son fils et elle sa fille, parcourant les pièces, montrant le plus insignifiant des objets à leurs enfants qui étaient hagards et curieux de tout. Comme promis, ils ne dormaient plus les nuits complètes, réveillés deux à trois fois pour changer les couches ou les consoler. Ils tétaient toujours, toutes les deux à trois heures, mangeant goulûment pendant une bonne demi-heure, ce qui permettait à Heïan de faire autre chose pour se détendre. Akira ne lâchait toujours pas Melley d'une semelle lorsque son maître devait sortir faire une course, la surveillant elle comme les petits. Naëlyah et Serra venaient souvent pour l'aider à entrer au mieux dans le rôle de mère, faisant de même pour Heïan qui apprenait vite.

Lentement, les petits changeaient. Elayne gardait les cheveux bruns et ses yeux devenaient aussi violets que ceux de son père, faisant la fierté de la famille qui avait cru que cette particularité c'était évaporée. Eldah et Daryl les avaient aussi vus et étaient tombés littéralement sous le charme, les prenant dans leur bras en tremblant, Eldah pleurant même, retirant sa carapace de grande dame. Cette fois, elle n'avait pas fait de crise. Ils étaient mariés, ils pouvaient avoir des enfants.
Liam en revanche…il avait les cheveux aussi noirs que Melley, et ses yeux changeaient. De bleu, ils s'éclaircissaient et devenaient de plus en plus dorés. Aucun des deux n'avait les yeux bicolores de leur mère, mais ceux de son fils contrastaient si bien avec ses cheveux sombres que cela donnait un effet magnifique. En clair, ils étaient tous deux magnifiques. Aussi beaux que leur père.

Et Heïan devait bientôt reprendre son travail. Cela faisait tout de même près d'une semaine qu'il était à la maison…même si son chef lui avait dit de prendre son temps, Melley savait qu'il n'aimait pas profiter ainsi et qu'il allait bientôt repartir travailler. Elle aussi devra le faire, aidant Serra dans sa nouvelle boutique. Il faudra juste qu'ils s'organisent pour la garde des enfants…peut-être que Naëlyah voudra bien s'en charger ?

Une après-midi, alors qu'ils venaient de coucher leurs enfants à l'étage, profitant de quelques heures de répit, Eldah fît son entrée. Ils se saluèrent tous et une fois assis avec une tasse de thé en main elle leur demanda :


-A quand le baptême ?

Melley écarquilla les yeux et regarda Heïan. Le baptême…elle n'y avait pas songé. En même temps, elle-même ne l'était pas, baptisée. Mais elle garda cela sous silence. Eldah piquerait un fard sinon.

-Et bien…nous n'en avons pas encore parlé mais nous allons nous pencher sur la question

Eldah hocha de la tête et but une gorgée de thé. Elle recommença à leur donner des conseils pour organiser le baptême, comme elle avait voulu le faire pour le mariage. Melley souriait et la laissait parler. Avec Heïan, ils étaient d'accord…ils feraient comme eux en avait envie…
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Heïan Kreiss



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Heïan Kreiss
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Race : Humain
Classe : Roublard
Métier : Ex tueur à gages
Croyances : Athé
Groupe : Solitaire

Âge : 47 ans (25 irl)

Messages : 110

Fiche de Personnage :
Ma vie, mon histoire


Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 _
MessageSujet: Re: Un nouveau départ [PV Melley]   Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 EmptyVen 2 Nov 2012 - 2:36

Le liquide plus ou moins épais fut essuyé à l’aide d’une bavette que lui avait tendue Melley, Liam cherchant à la mettre dans sa bouche, bien évidemment. Les bébés mettaient tout dans ce trou là et aucuns ne faisaient exception à la règle. Elayne se mit elle aussi à pleurer, réveillée par le cri qu’avait poussé son frère quelques secondes auparavant. Sa mère ne tarda pas à venir la rechercher, la famille réunit au grand complet sur le lit. Akira ne manqua pas de renifler la petite pour se familiariser avec son odeur et hormis ses pleurs, on entendait la queue qui tapait sur les couvertures. Tenant leur fille d’une main, Melley alla chercher celle de son époux et la tira vers ses lèvres pour y déposer un baiser qui le fit sourire.

'' Désolée pour ta main mon cœur… ''

'' Ce n’est rien mon ange … j’ai au moins vu que malgré ta petite taille, tu étais forte. ''

Aussi amusé qu’elle, Heïan lui souria alors que la main de sa femme quitta la sienne pour se glisser sur son torse nu. Il ne put réprimander le frisson qui le parcourut à ce toucher, plongeant son regard dans le sien qui brillait plus que jamais. Ce fut les rires de leurs enfants qui prirent ensuite leur attention. Le père baissa alors la tête en direction de son fils qui lui prit le nez pour ensuite tendre les bras vers sa mère, alors qu’Elyane l’imitait, mais dans la direction adverse. Ne pouvant retenir leur rire, les parents s’échangèrent les petits. Akira regardait des deux côtés, ayant envie de jouer avec eux sauf qu’ils étaient encore trop jeune

Tout allait pour le mieux désormais. La chance leur souriait … enfin.

Quelques jours s’écoulèrent depuis l’accouchement et il restait beaucoup de chose à faire : acheter quelques trucs pour le deuxième enfant qu’ils avaient eut en bonus. Lui et Berthan s’occupaient de monter le tout à l’étage dans la chambre des enfants et posèrent le deuxième berceau dans la chambre des maîtres. Naëlyah aidait Melley à s’occuper des jumeaux pendant ce temps, l’aidant dans ses tâches pendant que son fils était occupé ailleurs. Rares avaient été les nuits complètes. Non pas rares … inexistantes. Aux deux à trois heures, l’un ou l’autre se réveillait en pleurs soit parce qu’il ou elle avait faim ou parce qu’il s’agissait d’une urgence brune ou jaune, voire les deux en même temps. Ils pouvaient passer deux longues heures à tenter de les consoler afin qu’ils cessent de pleurer avant de se glisser de nouveau sous les couvertures. Le métier de parent quoi. Cependant, les jumeaux étaient inséparable, faisant une crise lorsqu’ils se retrouvaient chacun dans leur berceau. On en avait donc descendu un en bas qu’on laissa dans le salon, juste à côté du canapé, Akira faisant le guet comme il savait si bien le faire.

'' À quand le baptême ? ''

Le baptême? La question soudaine de sa grand-mère ne le surprit pas car ça aussi était une chose à laquelle il ne tenait pas particulièrement, mais déjà, Eldah s'emportait. Elle imaginait les préparations de ce marquage en grand, comme elle avait fait pour leur mariage. Pour sa part, Heïan ne le ferait pas à moins que son épouse y tienne elle aussi. Il y avait longtemps qu'il ne croyait plus, ou plutôt pas vraiment, à la présence de puissances célestes en ce monde. Ils avaient eut plusieurs années pour le lui montrer, mais ils ne l'avaient pas fait. Pour ce qui concernait sa rencontre avec Melley, il osait croire qu'il s'agissait là d'un heureux hasard ou une simple coïncidence. Rien n’arrivait pour rien dans la vie ... Pas vrai ?

'' Et bien…nous n'en avons pas encore parlé mais nous allons nous pencher sur la question…’’

Sur ce, Heïan ne se dévoila. Ils se devaient déjà d'apprendre le rôle de parents et s'était amplement suffisant pour l'heure. Chaque chose viendrait en son temps de toute manière alors autant laisser aller les choses et les prendre comme elles viendraient.

Eldah cacha son mécontentement, mais ne rouspéta pas. Elle porta sa tasse de thé à ses lèvres, changeant de sujet pour ne pas s’énerver comme elle avait tendance à faire sur ce genre de sujet. Elle continua plutôt avec une série de conseil qui leur serrait fort utile … toujours concernant le baptême. Étiez-vous réellement en train de croire qu’elle lâcherait le morceau aussi facilement ?

Bref, Eldah parlait seule et le jeune couple faisait mine de l’écouter attentivement alors qu’ils savaient très bien tous les deux qu’ils en feraient à leur tête le moment venu, pas avant. En fin d’après-midi, Eldah les laissa, disant qu’elle allait passer à la boutique de Serra pour voir comment les affaires se passaient. D’ailleurs, Naëlyah s’y trouvait aussi pour donner un coup de pouce car il y avait apparemment foule à la boutique. La robe qu’avait porté Melley quelques mois avant avait fait fureur auprès des femmes de bonne famille et comme Serra ne faisait pas preuve de discrimination envers les plus pauvres, elle leur faisait de bon prix on confectionnait des modèles qui allaient selon leurs moyens financiers. Il ne manquait plus que la présence de Melley et tout irait comme sur des roulettes ! Comme Heïan recommençait le travail le lendemain, il ne pouvait malheureusement s’occuper de ses enfants. Il désirait plus que tout rester avec et l’idée de les quitter une journée entière le remplissait de culpabilité, mais il détestait abusé de la générosité de son supérieur qui commençait à avoir la brou dans le toupet à force devoir tout gérer seul.

Il y avait eu beaucoup de nouvelles recrues depuis et les rangs s’agrandissait à chaque jour. Ce ne fut pas dans la mauvaise humeur que Dart accueillit son bras droit le lendemain. Heïan avait eut de la difficulté à s’éloigner de ses enfants et de sa femme se matin là. Il avait tenu les deux petits dans ses bras un long moment avant de les laisser au soin de leur mère, l’air abattu. Les adultes s’étaient embrassés doucement, avant de devoir se quitter jusqu’au soir. La journée fut donc chargée à son retour. L’entrainement des recrues, suivit de leur formation s’avérait être une tâche assez ardue dans laquelle Heïan venait toujours de mettre le pied. Son supérieur lui donnait quelques conseils et astuces et de ce fait, il s’améliorait au fil des jours, retournant chez lui à chaque soir, heureux de revoir les siens.

Les jours et les semaines s’écoulaient alors que les petits grandissaient. Leur crâne se faisait de plus en plus couvert et les traits de leur visage changeaient. Elyane et Liam ne se ressemblaient plus autant que lorsqu’ils venaient de naître, avec logique, mais on pouvait commencer à les comparé à l’un ou l’autre des deux parents. Souvent, cela faisait sujet à débat lorsque Berthan, Serra et Naëlyah venait à la villa Kreiss pour le souper. Eldah et Daryl était retournés chez eux entre temps, promettant de revenir régulièrement comme ils n’habitaient qu’à une heure de calèche de Beolan.

Une semaine plus tard, Dart avait dut quitter pour une urgence, apportant avec lui une vingtaine d’hommes. On avait rapporté des phénomènes plutôt étranges près d’un village étant sous leur juridiction. Des soldats postés là bas avaient envoyés un message qui requérait leur aide de toute urgence. Ce même village se trouvait à deux longues semaines à cheval si les conditions météorologiques leur permettaient d’entreprendre un bon voyage, mais il s’avérait que c’était la saison des pluies dans le royaume. Le sol était cahoteux et les rivières sortaient de leur lit. La cité se trouvant en hauteur n’était pas touchée par le débordement des eaux et c’était une chance … Heïan fut donc en charge du quartier général pour un temps indéterminé, ce qui augmentait sa charge de responsabilité. Le soir, il pouvait revenir trois heures plus tard, voire même lorsque sa femme s’était assoupie. Ils n’avaient le temps que de croiser du regard, s’embrasser et se souhaiter la bonne nuit après une série d’excuses de la part de l’époux. Le lendemain et le surlendemain c’était le même scénario et Heïan voyait combien Dart avait du travail quand lui s’absentait pour une quelconque raison. Soupirant, il pensait sans cesse à sa femme, à ses enfants, se disant que s’il était un officier de rang, il ne les verrait que bien trop peu souvent … il était chanceux.

Un long mois s’écoula de la sorte, Dart n’envoyant que rarement de ses nouvelles jusqu’à ce qu’un message parvienne à Heïan. Un message de la plus grande importance … Le messager, essoufflé attendait que l’adjudant ouvre la lettre et la lise. Ce qui se trouvait à l’intérieure de l’enveloppe n’était guère rassurant; Dart avait besoin de son aide dans les plus bref délais ainsi que de quelques hommes supplémentaires, certains des siens ayant disparut. Il n’y eut pas plus d’informations et bien qu’il ait hésité, Heïan dut lui répondre sur le champ. Le messager prit son message, le remercia et quitta les lieux aussi rapidement qu’il était arrivé. Laissant échapper un long et profond soupir, le jeune homme se massa la nuque puis prit ses effets personnels avant de prendre le chemin menant vers sa demeure. Pour la première fois, il arriva aux heures régulières ce qui avait surprit Melley. Il était allé la retrouver, l’avait embrassé tendrement avant de la serrer dans ses bras, la tête ailleurs. Ses yeux regardaient les enfants qui jouaient dans leur berceau en criant et en riant, lançant leurs peluches à Akira qui courait dans tous les sens, fou de joie. La jeune femme le regarda en fronçant les sourcils, le forçant à la regarder. Heïan ne lui souriait même pas, plutôt anxieux, ce qui inquiéta soudainement son épouse.

'' Je vais devoir quitter Beolan demain matin … Dart a besoin d’aide. Je ne sais cependant pas quand je serai en mesure de revenir. ''

Un autre soupir s’échappa de ses poumons alors que Melley ne savait comment réagir fasse à cette nouvelle. Un sourire se dessina alors sur ses douces lèvres, ses mains se posant sur chacune de ses joues. Sa femme plongea son regard dans le sien, lui affirmant que tout irait bien … qu’il reviendrait rapidement. Les laisser ici lui serrait la gorge. Plus d’un jour sans les voir et c’était sa mort … alors plus que deux semaines qu’est-ce que ce serait ? Ils mangèrent calmement et après le repas qui serait le dernier avant un bon moment, ils prirent place sur le canapé avec leurs enfants qui dormaient dans leur bras. Heïan les admirait, sa fille lui tenant un pouce alors que son fils tétait celui de sa mère. Il souriait, profitant de cette dernière soirée avec eux. Laissant le feu mourir, le couple monta à l’étage et les jumeaux furent posés dans leur berceau. Heïan prit place sur le bord du lit, sa femme s’asseyant sur lui en entourant sa taille de ses jambes alors que ses bras entouraient son cou. Ses lèvres se déposèrent sur les siennes puis elle le regarda intensément dans les yeux, lui faisant promettre qu’il reviendrait bientôt et surtout, en un morceau. L’homme scella cette promesse d’un baiser qui s’en suivit de plusieurs séries. Elle le força à s’étendre sur le lit en lui caressant les cheveux, voulant profiter de cette soirée pour unir une dernière fois leur corps avant son départ et surtout pendant que leurs enfants dormaient comme des loirs.

Les rayons du soleil se faufilaient déjà dans la chambre, les jumeaux ayant fait leur première nuit entière sans pleurs. Les parents se levèrent, se souhaitant le bonjour d’un baiser puis Melley s’occupa des petits avec son époux avant qu’il ne rassemble ses choses pour son départ. Ils descendirent en bas pour prendre le petit déjeuner et Heïan revêtit son armure avec son aide. Omar vint toquer à la porte laissant leurs frères d’armes devant la grille d’entrée.

'' Allé poulette, on doit dégager ! '' lança t-il à l'intention d'Heïan, prenant le bagage de son supérieur pour le ranger dans les sacoches d’un cheval qui lui servirait de monture.

'' J’arrive, laisse moi seulement cinq petites minutes ''

Le géant acquiesça d’un signe de tête, laissant Heïan faire ses au revoir. Melley lui donna ses enfants l’un après l’autre pour qu’il embrasse leur front, les mains de chacun se posant sur ses joues et lui tirant le nez. Son épouse laissa ensuite les petits à une domestique pendant que les adultes se serrait l’un contre l’autre. Le soldat serra sa femme contre lui, sa joue contre sa tête et murmura :

'' Vous me manquez déjà tous les trois … ''

Il se recula et lui souria tristement, se culpabilisant encore de les abandonner ainsi. Mais il devait partir pour revenir plus vite. Leurs lèvres fusionnèrent un long et doux moment, pour ensuite se laisser.

'' Je t’aime, prend soin de toi pendant mon absence et Akira. Je t’enverrai un message à chaque semaines jusqu’à mon retour. ''

Le canidé se tenait à ses côtés, prêt à partir avec lui à l’aventure. Cependant, son maître lui fit comprendre que non alors il se mit à geindre comme un chiot et colla ses oreilles contre sa tête, le regardant piteusement.

'' Tu restes avec maman, Elyane et Liam. Tu les surveille. Je compte sur toi. C’est compris ? ''


~ Afterglow ~


Akira aboya et remua lentement la queue alors qu’Heïan quitta sa femme pour rejoindre ses hommes qui le saluait d’un signe de tête. Il grimpa sur son cheval puis tourna la tête vers Melley qui se tenait dans l’embrasure de la porte, susurrant un je t’aime silencieux qu’il lui renvoya aussitôt. C’est avec le cœur lourd qu’il s’éloigna de sa famille, de sa maison et de sa ville natale pour une deuxième fois, y laissant la moitié de sa personne.

~~~

La pluie leur fouettait le visage depuis près d’une semaine maintenant et leur avancée se faisait extrêmement lente. De temps à autre, ils devaient obligatoirement s’arrêter pour dresser une tente de fortune pour s’y abriter, se réchauffé, se reposer et aussi pour se rassasié. Omar avait avec lui son faucon qui servait de messager. L’oiseau avait donc été déployé pour la première fois à Beolan afin d’annoncer aux familles des hommes que le voyage se déroulait plutôt bien malgré le mauvais temps. Personne n’avait été malade et tous se portaient à merveille. Le lendemain, la crue des eaux les prirent au dépourvus, les obligeant de contourner une rivière. Leur route avait été allongé de plusieurs heures … Les chevaux ne voulant plus avancé, ils durent s’arrêter, trouvant refuge dans une vaste grotte déserte où ils passèrent la nuit les uns serré contre les autre pour se réchauffer. Le bois était mouillé, humide et il leur était impossible d’allumer un feu de camp. Comme nourriture, ils durent se contenter de viande séchée froide et de fruits.

La deuxième semaine commença, aussitôt le rapace revenu qu’il était repartit avec un autre message. Le pauvre, il aurait les ailes en compote avant de parvenir à Beolan. Par miracle, le soleil perçant au travers des nuages pendant quelques heures au plus grand bonheur des soldats qui retrouvèrent le sourire. Les rayons réchauffaient leur peau mouillée par tous ces jours de pluie et ils en profitèrent pour se reposer, abreuvant et nourrissant leurs bêtes. En fin de journée, ils avaient fait plus de la moitié du trajet lorsqu’ils arrivèrent à un pont qui leur permettait de sauver deux journées de marche. Cependant, celui-ci semblait avoir de l’âge en plus de commencer à s’effriter au fil du temps et de le météo peu clémente à son égard.

'' Vous êtes certain que c’est une bonne idée de passé sur ce vieux machin ? Je vous signal que les chevaux pèsent une tonne … ''

'' Dart l’a emprunté il y a peu de temps. Il y avait vingt hommes et vingt bêtes ! Je ne vois pas pourquoi il céderait sous le poid d’une dizaine d’homme et de bête ! '' S’exclama un homme.

'' Heïan, qu'en penses-tu ? '' Demanda Omar en tournant la tête vers lui.

L’adjudant regarda le pont avec attention, mais la fatigue altérait son jugement.

'' Le pont me semble être dans un état plutôt bon, mais … ''

'' Allons-y ! Nous ne pouvons tout de même pas nous attarder trop longtemps. Le chef a besoin de nous et perdre deux jours de plus pour seulement contourner le canyon serait une énorme perte de temps. ''

Et déjà le soldat s'aventurait sur le pont. Heïan n'eut même pas le temps de l'arrêter que les autres l'avait imité, tous sauf Omar.Heïan partageait L'avis de son frère d'arme, mais … son intuition lui dictait que c’était une très mauvaise idée. Sa tête elle, lui disait de faire vite car le temps était précieux. Aussi les hommes descendirent-ils de leur chevaux pour commencer la traversée. Ce fut Heïan qui ferma la marche juste après Omar. À la queux-leu-leu, les soldats marchaient avec prudence. Une planche céda sous le poids du premier cheval qui fut prit de panique et accéléra pour rejoindre l’autre côté. Prit de folie, il fit son rodéo, donnant un puissant coup de sabot sur la corde qui tenait le pont suspendu au dessus de la rivière rugissante sous leurs pieds. Un coup sec fut donné sous leurs pieds, les forçant à se tenir. Un cheval tomba dans le vide, poussant un horrible hennissement alors qu’il fut noyé dans le courant qui l’apporta au loin.

'' COURREZ ! VITE ! '' Hurla Heïan.

Seul deux hommes réussirent à sauver leur peau alors que les huit autres tombaient dans le vide en hurlant … était-ce déjà la fin ? Leur chute serait violente et faible étaient les chances qu’ils s’en sortent indemne…

Pendant cette chute interminable, Heïan ferma les yeux, revoyant sa chère Melley tenant leur jumeau.

~ Je vous aime … pardonnez moi... ~

Spoiler:
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Melley Nesahlt



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MessageSujet: Re: Un nouveau départ [PV Melley]   Un nouveau départ [PV Melley] - Page 2 EmptyVen 2 Nov 2012 - 11:21

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