''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 C'est juste un gros lézard. [PRIVE]

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Marcius L.Danuvius



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Marcius L.Danuvius
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Race : Humain
Classe : Hoplite
Métier : Mercenaire
Croyances : Aucune
Groupe : Solitaires

Âge : 33 ans

Messages : 26

Fiche de Personnage : Ma fiche


C'est juste un gros lézard. [PRIVE] _
MessageSujet: C'est juste un gros lézard. [PRIVE]   C'est juste un gros lézard. [PRIVE] EmptyVen 26 Oct 2012 - 23:24

Cela faisait à peu près une semaine que les deux hommes avaient pris la route. Ils avaient mis derrière eux les grandes étendues de Feleth mais aussi les petits bois de la forêts des Amanites. À présent, ils étaient entrés dans la jungle, cet environnement dense et tropical qui leur était fort étranger. À vrai dire, ils avaient plus des terrains aux climats tempérés, comme les bois, les terrains plats ou les montagnes. La forêt tropicale, ils ne la connaissait pas et survivre en ces lieux serait tout aussi difficile que de progresser. Entre les fauves, le terrain accidenté, les insectes et les autochtones, le danger était omniprésent ! Soudainement, l'air claqua.

- Saleté de moustiques ! Alors pour aller chez les autres, il n'y a même pas besoin des les inviter mais quand on vient chez eux, là, ils te font comprendre que tu dois dégager !
- C'est que des moustiques Romulus.
- Oui bah non ! D'abord c'est les moustiques, ensuite c'est les grosses araignées et puis pourquoi pas après les sangsues ! De la saloperie !
- À ta place je me soucierai plus des fauves, des serpents et des peuplades locales.
- Bof ... Un fauve, un serpent ou un mec à moitié à poil avec un bambou dans la main ... Ça va encore quoi parce que je peux leur filer des claques. Mais une araignée ou une sangsue, c'est petit et vicieux ça ! Ça se confond dans le paysage et quand ça t'attaque, pas moyen de se défendre ! En plus que ça approche, tu ne l'entends pas ! Sans parler des saloperies que ça transportent !
- Oui bon, c'est peut-être plus dangereux dans un certain sens mais ça n'empêche pas de rester attentif aux autres dangers.
- Ouais ... Enfin bon, tu me diras, il n'y a pas de faisans ici. C'est déjà ça.
- Pourquoi, t'as peur des faisans ?
- Ouais. Ils ont pas de bras et en plus, ils ont une gueule horrible ! Avec des ... Trucs rouges à coté des yeux et un bec minuscule ! Et puis leurs pattes ? T'as vu leurs pattes un peu ?
- ... C'est des volatiles.
- Les volatiles, tant qu'ils sont dans mon assiette, il n'y a pas de problème. Mais quand ils sont vivants, ils peuvent te tuer un homme !
- Allons bon, c'est quoi ces conneries encore ?
- D'abord ils lui crèvent les yeux avec leurs pattes et ensuite, ils le dévorent vivant ! Un peu comme ces fourmis tueuses sur lesquelles tu marches.

- C'est vraiment ... Hein ?!

Marcius regarda instinctivement le sol. Effectivement, il marchait sur un banc de fourmis particulièrement grosses. D'ailleurs, elles commençaient déjà à lui grimper dessus. La première morsure ne tarda pas à se faire sentir. Marcius ne s'écria pas mais la suite de jurons qu'il prononça laisser clairement comprendre que c'était douloureux. Il tenta de s'en débarrasser du mieux qu'il le pouvait mais, elles étaient trop nombreuses, trop rapide et elle se faufilaient sous ses vêtements !

- Tu vois quand je te disais que ce sont les petites bêtes les plus dangereuses, après les faisans bien sûr ! Il faut me croire un peu de temps en temps, je ne dis pas que des conneries !
- Mais aide moi au lieu de te la péter devant moi, connard !
- Ah bah voilà ! C'est toujours comme ça ! Dès que j'ai raison, tu étouffes l'affaire ! Pourquoi je ne devrais pas avoir raison ? Pourquoi c'est toujours Mônsieur qui doit tout savoir ?
- Mais je ne te parle pas de ça !
- Tu vois, tu continues ! Et bien aujourd'hui, je te dis merde ! Il temps que tu reconnaisses que tu ne sais pas tout mieux que tout le monde et que parfois, tu peux aussi te tromper et je peux aussi avoir raison !


Marcius hôta tout ses vêtement, pièces d'armes et d'armures compris, puis il se précipita dans un marrée non loin de là, en hurlant.

- Ouais c'est ça ouais ! Va faire trempette ! C'est mieux que de reconnaître la vérité, couillon !

Danuvius plongea sans même réfléchir à ce qu'il pouvait se cacher dans l'eau. Il se secoua dans le marrée aussi fort qu'il le pouvait pour faire lâcher prises aux fourmis, chose qui n'était pas vraiment concluant. Heureusement, les quelques poissons carnivores de cette marre vinrent l'aider, si l'on pouvait dire ça bien sûr. Mais visiblement, les amuses-bouche leur avaient mis l’appétit et aussi s'attaquèrent-ils à Marcius ! Fort heureusement, ils n'eurent pas raison de lui et il s'en alla sans demander son reste, bien qu'il dut essuyer de nombreuses morsures.

- C'est bon ? T'as finis ton cirque ?

Lucius ne lui répondit pas. Il se contenta de lui lancer un regard exaspéré et de ramasser ses affaires qui étaient pleines de fourmis. Il les enleva une par une, en prenant soin de rester à distance de la colonie. Il ne les relâchait pas mais il les mangeait, tout simplement, c'était bien plus nourrissant que de la viande !

- T'as pas honte de te venger de simples fourmis ?
- Romulus, ta gueule. Explique-moi plutôt pourquoi les fourmis ne t'ont pas attaqués.
- Tu viens de me dire de fermer ma gueule, comment tu veux que je t'explique ?
- Comme tu le fais pour me casser les couilles.
- Ah ça ? Il faut croire que je suis leur ami !
- Il faut surtout croire que ton odeur de charogne en état de décomposition avancé les repousse.
- Oui peut-être ! Mais ça c'est à cause de la chaleur et de l'humidité ! Et puis je suis leur ami aussi !
- Mais oui, bien sûr !
- Oui, parfaitement ! Avoue que ça ne te plait pas !
- Oui ça me plait pas. T'es con comme une chaise et tu veux me faire croire que t'as réussi à être ami avec des fourmis que tu connais que depuis deux minutes ?
- Oui mais quand l'amitié est sincère, le temps ne compte pas !
- Tu fais exprès de les écraser.
- Mwouarf, c'est tellement amusant des les écraser aussi ces connes !
- …
- …
- …
- … Euh non ! C'est un jeu entre elles et moi ! C'est pas méchant !


Marcius, après avoir correctement inspecté ses vêtements, se rhabilla. Il avait des plaies et le temps humide et chaud n'allait pas arranger les choses. S'il ne les soignait pas rapidement, elles allaient s'infecter. Seulement, ils n'avaient pas de matériel médical et pas de feu, donc aucun moyen de stériliser les blessures. Sans parler des germes qu'il aurait pu récupérer dans les marais … Mais Danuvius était un homme plein de ressources. Il avait remarqué près du marais une grande quantité de mouches vertes. Il devait y avoir une carcasse d'animal à proximité et forcément, des asticots.

Ces derniers avaient la particularité de manger les chairs et tissus nécrosés sans toucher aux parties saines. Par ailleurs, leurs secrétions étaient antiseptiques et avaient la particularité de stimuler le processus de cicatrisation. Romulus le vit donc tout naturellement retourner près du marais.

- Tu fous quoi encore ?
- Je me soigne.
- Avec des larves ?
- Exactement.
- Mais tu ne vas pas mettre ça sur tes plaies !
- Pourquoi, ça te gène ?
- C'est ignoble !
- C'est de la médecine, inculte !
- Médecine avec des larves de mouches … Ah bah c'est sûr, tant qu'on aura pas le même niveau de culture, on ne se comprendra pas.

- Tu l'as dis.

Ces asticots étaient collants. Il les déposa sans risques sous ses vêtements et sur les plaies exposées. Il reprit ensuite la marche, comme si de rien n'était.

- Tu vois Romulus, ces larves sont mes amies !
- Ta gueule.
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Marcius L.Danuvius



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Marcius L.Danuvius
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Race : Humain
Classe : Hoplite
Métier : Mercenaire
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Fiche de Personnage : Ma fiche


C'est juste un gros lézard. [PRIVE] _
MessageSujet: Re: C'est juste un gros lézard. [PRIVE]   C'est juste un gros lézard. [PRIVE] EmptySam 27 Oct 2012 - 20:04

Dormir un pleine jungle, était-ce vraiment une bonne idée ? À en croire Marcius, il n'y avait pas plus de risques que cela, du moment que l'on prenait quelques mesures. Ils avaient beaucoup marché en journée mais, comme Danuvius l'avait prévu, ils n'avaient pas progressé aussi vite que dans les grandes étendues. En somme, tout se passait bien pour le moment. Certes, l'attaque des fourmis n'était pas prévue, elle, mais au final, il s'en était plutôt bien tiré. Lucius expliqua rapidement le programme à Romulus et, au bout de la cinquième, c'est-à-dire lorsqu'il eut compris, ils entamèrent la mise en place du campement. Cela consistait à monter une couche en hauteur pour éviter les insectes, à s'enduire le corps d'une épaisse couche de boue pour repousser les moustiques et autre nuisibles volants, à allumer un feu par friction et à prévoir un abris contre la pluie. D'ailleurs, ils placèrent leurs gourdes de telle façon que s'il pleuvait, l'eau qui ruissellerait sur les grandes feuilles de l'abris finirait sa course dans les récipient. Cela leur pris plus de deux heures mais, après l'effort vint le réconfort et ils se couchèrent finalement. Enfin, tout était relatif bien sûr ...

- Je crève la dalle !
- ... Et c'est que maintenant que tu le dis ?
- Bah parce que c'est que maintenant que j'ai faim.
- Et bien va te trouver à manger, moi je veux dormir.
- Et je vais trouver où ma bouffe, dit-moi ?
- Où tu veux Romulus, ce n'est pas mon problème !
- Où je veux ?
- Oui où tu veux !
- D'accord !


Caius se leva. Marcius lui se tourna sur le côté et, ne préférant même pas penser à ce que ferait Romulus, il s'endormit presque aussitôt. Il n'allait pas beaucoup dormir cette nuit mais ça, il ne le savait pas encore. Il se réveilla quelques minutes plus tard, à cause d'un bruit assez désagréable. On aurait quelqu'un qui manger la bouche ouverte. Il se doutait bien qu'il s'agissait de Brutus et c'est avec agacement qu'il lui demanda ce qu'il faisait.

- Je mange !
- Alors fais moins de bruit espèce de goret !
- Je ne vois pas pourquoi je devrais faire moins de bruit, qui c'est qui va me reprendre ici ?
- Personne mais tu m'empêches de dormir, t'en as conscience ?
- Toi t'es bien. Quand je veux dormir, tu ne veux pas, et quand je ne veux pas dormir, toi tu veux. J'arrive plus à te suivre !
- Mais c'est simple ce que je te demande non ?! Ferme ta gueule !
- Mais j'ai pas parlé !
- Il est grave ... Et puis déjà c'est quoi tu manges ?
- Du saucisson.
- ... Et tu as trouvé ça où ?
- Bah dans le sac !


Le sac qui contenait les provisions qu'ils étaient censés utiliser dans le désert.

- Mais bordel ! J'avais dis de ne pas toucher aux provisions Romulus, merde ! C'est pour désert, espèce d'ogre !
- Ah non, tu ne m'as pas dis ça, je me souviens bien.
- Je t'ai pas dis ça ? Je t'ai dis quoi ?
- Tu m'as dis que je pouvais aller trouver ma bouffe où je veux et je t'ai même fais répéter pour être sûr !
- Mais où tu veux ça ne veut pas dire dans le sac crétin !
- Bah si, je veux la trouver dans le sac, donc c'est où je veux.
- Repose cette bouffe tout de suite et arrête de m'emmerder !
- Et pourquoi ? T'as peur que je ne t'en laisse pas ? Ah c'est ça ! T'as peur pour ton estomac !
- Romulus, je te répète que c'est provisions sèches doivent nous servir pour survivre dans le désert ! Alors arrête de les dévorer avant qu'il ne soit trop tard !
- Le désert, c'est ça le désert ... T'as juste envie de tout t'enfiler pour toi tout seul ! C'est pour ça que ça ne te plait pas que je ne dorme pas, tu peux pas le faire !
- Soit tu reposes ça et tu vas te coucher, soit je descend et je te pète la gueule. T'as trois secondes.
- Pfffff ... De toutes les façons j'ai plus faim.


Romulus reposa ce qu'il restait, soit un peu moins que la moitié. Il referma le sac et retourna dormir. Marcius se recoucha. On aurait pût croire que c'était la fin mais en fait, non. Danuvius venait tout juste de se rendormir qu'un pet aussi bruyant que puant retentit. Comme les couches étaient installées en hauteur, ses narines furent attaquées.

- Putain mais c'est pas vrai !

Il entendit Romulus ricaner.

- Désolé vieux mais, j'ai des gaz et il faut que je les expulse.
- Retiens-toi !
- Me retenir ? T'es fou ou quoi ? Tu veux que mon ventre explose ?!
- Hein ?
- Bah oui, si je retiens les gaz, ils vont s'agglomérer quand il n'y aura plus de place, et bien boom !
- Mais c'est n'importe quoi !
- Bah c'est qui arrive aux morts.
- Mais t'es pas mort, connard !
- Et alors ? Le principe reste le même !
- Et ça te donne le droit de me pourrir les narines ?!
- Exagère pas non plus, ça ne sent pas si mauvais !
- Pire que des oeufs pourris !
- Ah bon ?


Romulus renifla l'air.

- Ah ouais quand même.
- Et ils collent en plus !
- Oui bon, au pire on échange nos couches et comme ça tu pourras dormir en PET !


Dit-il avant d'exploser de rire. Pour Marcius, ce n'était pas drôle.

- Tu me fais chier Romulus.

Mais en attendant, c'était la meilleure solution. Oui, il avait un peu peur que les lianes cèdent et que Romulus lui tombe dessus au milieu de la nuit mais, ils avaient prévus large. Il s'écoula peut-être une dizaine de minutes avec que le calme ne revienne. Il ferma les yeux mais, il se réveilla une fois de plus, quelques moments plus tard. En effet, les ronflements assourdissants de son ami étaient si forts qu'il aurait pût réveiller la forêt entière. Ce n'était pas donc seulement gênant, c'était aussi dangereux.

Marcius essaya de le faire taire par tout les moyens, sifflement, claquement de mains, bruits brefs et forts et même quelques coups sur la couche mais, il n'y avait rien à faire. Il le réveilla, une fois, puis une deuxième et même une troisième fois mais à chaque fois, les ronflements reprenaient. Il lui était tout simplement impossible de dormir et la fin de la nuit approchait. S'il espérait se reposer au moins une heure, il fallait faire quelque chose et rapidement.

C'est donc qu'à bout de nerfs, il prit sa lance et piqua les fesses de Brutus avec. Ce grand homme sursauta, mais ne se réveilla pas. Miracle, les ronflements cessèrent !

- Attend ... Tu ne dors pas en plus ?!

Il ne reçu aucune réponse de sa part si ce n'était quelques rires étouffés.

- Romulus ! T'es découvert !

Il explosa tout simplement en rire.

- Non mais faut dire aussi, faire chier les autres, ça n'a pas de prix !
- Tu te fous de ma gueule ?!
- Et puis j'avais pas sommeil en plus. Et comme j'ai pas envie de me sentir seul ...

- Mais je vais te tuer !!!

Dit-il en piquant sa couche à plusieurs reprises. Parfois la pointe atteignait Romulus, parfois elle passait juste à coté.

- Ow ! Fais pas le con ! C'est bon, j'arrête !
- T'as plutôt intérêt !

Dit-il en jetant son arme. Brutus était immobile sur son hamac, il n'osait plus rien dire et encore moins bouger. Seulement, et alors que Marcius se rendormait peu à peu, il eut un gaz qui se présenta à la sortie. Ce n'était pas le moment de le laisser passer mais, malgré tout ses efforts, il céda à la tentation et se mit en tête de le faire passer discrètement. Long, bruyant et très odorant.

- Euh ... Désolé vieux, je voulais faire une passe molle.

Pas un mot ni même un bruit en réponse. Étrange, il se demandait un instant s'il n'était pas déjà endormis mais, les lianes constitutives de sa couche cédèrent brusquement, lui occasionna alors une chute d'un mètre et demi. Il s'affala sur le sol, dans un vacarme assez fort. Le coeur haletant, il vit Marcius debout, glaive à la main. Il avait sectionné les attaches.

- Mais t'es pas bien dans ta tête toi ?
- Tu m'as biens dis que tu n'as pas sommeil ?
- Euh ... Oui pourquoi ?
- Alors tu va monter la garde. Bonne nuit !
- ... Bonne nuit.
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Marcius L.Danuvius



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Marcius L.Danuvius
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Race : Humain
Classe : Hoplite
Métier : Mercenaire
Croyances : Aucune
Groupe : Solitaires

Âge : 33 ans

Messages : 26

Fiche de Personnage : Ma fiche


C'est juste un gros lézard. [PRIVE] _
MessageSujet: Re: C'est juste un gros lézard. [PRIVE]   C'est juste un gros lézard. [PRIVE] EmptyDim 28 Oct 2012 - 12:12

La nuit fut très courte et le réveil plutôt mauvais. Marcius avait mal à la tête et il avait l'impression de n'avoir fermé l'oeil que quelques minutes. Le soleil était se levait à peine. Au moins, la journée commençait par une bonne nouvelle, son horloge biologique était bien réglée. Il se frottait les yeux puis observait sans trop réfléchir les alentours. Le feu était éteint et le campement de fortune silencieux. Cependant, il était un désordre abominable, on aurait dit qu'un tempête était passée par ici. D'ailleurs, Romulus manquait à l'appel.

- Allons bon, où est-ce qu'il est encore passé ce con ?

Les cheveux en pétard, il observait les cendres du feu, se demandant qu'elle idée saugrenue il avait encore eu pour s'absenter sans même le prévenir. Sans lui avoir prêté attention auparavant, il constata qu'un faisan se trouvait là. Il remuait la cendre à la recherche d'éventuels insectes mais visiblement, sa recherche était vaine.

- Ah d'accord.

C'était aussi évident que ça, Romulus avait fuis à la vue du volatile. Maintenant, depuis quand et pour aller où ? Les empruntes qu'il avait laissé sur le sol étaient dignes d'un champs de bataille mais, il y avait une déformation qui formaient une ligne droite en direction d'un arbre massif. Visiblement, il s'était réfugié dedans. D'ailleurs, il y avaient de forts ronflements en provenance des feuilles.

Il se leva et se rhabilla. Les asticots avaient bien fait leur travail, ses plaies semblaient cicatriser sainement. Il ramassa aussi sa gourde et, sac sur le dos, il défit le hamac. Chassant ensuite l'animal qui n'avait rien demandé à personne, il prit sa lance et remua l'épais feuillage. Elle accrocha quelque chose de lourd et massif mais, en forçant bien dessus, il finit par le faire tomber. Romulus se réveilla en sursaut, les yeux exorbités et s'agita dans tout les sens.

- Le faisan ! Le faisan ! Il est où le faisan ?!
- Il est parti.
- T'es sûr ? Je l'ai vu ! Je l'ai vu comme je te vois ! Avec ses griffes, son bec et ses yeux plein de vices tournés vers les plus profondes abysses des ténèbres ! Il voulait m'arracher mon âme pour l'emprisonner sous l'assise du mal ! Il voulait dévorer ma vie pour assouvir la funeste besogne d'un être envieux qui n'a eut que la mort pour seule offrande de la vie ! Le coquin, le fieffé, le pendard, le maraud … L'enculé !


Philosopha-t-il en regardant son compagnon droit dans les yeux. Marcius lui mit une tarte.

- C'est bon, t'es calmé ?
- Hum … Il est parti ?
- Oui.
- Bon bah tout va bien alors, pourquoi tu t'emportes ?
- Je ne m'emporte pas. T'as eu peur d'un faisan ?
- Oui ! Parfaitement ! Et je viens de t'expliquer pourquoi !
- C'est lui qui avait plus peur de toi qu'autre chose en fait.
- C'est pour mieux frapper !
- Et ça justifie tout le cyclone qui est passé par là ?
- Mais il me poursuivait !
- Je rêve ou t'es en train d'accuser un pauvre animal ?
- Non tu rêves pas ! Mais je comprend que tu ne comprennes pas, il faut le voir pour le croire.
- C'est sûr que le jour où un faisan m'agressera, j'en ferai dans mon froc.
- Ça arrivera tôt ou tard ! Et là tu ferras moins le malin.
- Ouais c'est ça. Bon aller, tu ramasses tes affaires et on file. On a perdu assez de temps comme ça.
- Mais il fait à peine jour !
- Et alors ?

- … Alors rien.

Ce n'était vraiment pas la peine de discuter. Il ne fallut que quelques minutes pour qu'ils se remettent à marcher. Les premières heures n'étaient pas bien difficiles, il s'agissait surtout d'affronter une végétation dense et un terrain accidenté. En revanche, là où les choses se compliquaient, ce fut lorsqu'ils durent traverser un large marais. L'eau était stagnante et opaque, il était impossible de savoir ce qu'il se cachait dedans même si les deux hommes en avaient une petite idée.

- On va pas traverser ça quand même ?! Les sangsues, les poissons carnivores, les serpents, les insectes ! Et je ne te parle même pas des terribles crocodiles !
- Je le sais mais, tu as une autre solution ?
- Oui ! On peut faire un détour !
- Ça nous prendra la journée ! Sans parler du fait qu'on va s'écarter de notre chemin !
- Je refuse de m'aventurer dans ces eaux !
- On n'a pas le choix Romulus !
- Dans ce cas, va-y en premier !


Que ce soit Marcius ou Romulus, le danger restait le même, alors qu'il passe en premier ou en deuxième, cela ne changerait rien. Il mit les pieds à l'eau et, peu rassuré, il s'aventura dans le marais. Lance à la main, il guettait le moindre mouvement suspect, que ce soit en surface ou sous l'eau. Il avançait lentement, prenant le soin de tester le terrain avec son pieds avant d'y placer le prochain pas. Tout ses sens étaient en éveil. Romulus le regardait faire, se disant qu'il changerait rapidement d'avis et qu'il accepterait de faire un détour mais, malheureusement pour lui, Marcius atteint l'autre rive sans une égratignure.

- … Fumier.

Marmonna Caius. Danuvius lui fit signe de venir, après tout, il n'y avait rien à craindre. Seulement, il lui fit aussi comprendre qu'il ne devrait pas se précipiter. Des mouvements trop brusques pourraient lui attirer des ennuis. Il hésita beaucoup mais, il finit par s'enfoncer à son tour. Il n'était pas du tout rassuré lui non plus mais, la différence avec Marcius, c'est qu'il n'était pas non plus aussi attentif. Il se contentait d'avancer en ligne droite, sans armes et sans observer son environnement. Il s'arrêta brusquement, à mi-chemin.

- Merde !
- Quoi qu'est-ce qu'il y a ?
- J'ai senti un truc me passer entre les jambes.
- Un truc comment ?
- Je sais pas … Attend, je crois qu'il est encore là.


Dit-il en observant la surface. Soudainement, il plongea ses mains dans l'eau, comme pour attraper quelque chose, puis, il se mit à se débattre. L'eau se mit à s'agiter rapidement et Romulus était secoué. Parfois happé dans l'eau, parfois projeté, Marcius vit qu'il tenait quelque chose dans ses mains mais, l'agitation était telle qu'il ne parvenait pas à distinguer ce dont il s'agissait. Brutus balançait des jurons à n'en plus finir quand soudain, la créature se libéra. Tout redevint calme un instant et alors que Danuvius s'apprêtait à lui demander ce qu'il s'était passé, Romulus fut happé.

Des bulles, des bulles et encore des bulles puis, une effusion de sang. Lucius n'en croyait pas ses yeux. Il se précipita alors dans l'eau mais, lorsqu'il arriva à l'endroit il avait vu son ami pour la dernière fois, ce dernier ressortit de l'eau, glaive à la main. Il y avait un crocodile empalé dessus …

- Saleté de lézard !
- Mais … T'es pas mort ?!
- Moi mort ? Il manquerait plus que ça ! C'est pas cette bestiole qui va m'avoir ! La salope, elle voulait me bouffer les couilles !
- C'est une femelle ?
- Bah ouais.
- Elle est pas un peu petite quand même ?
- Bah ça doit être une jeunasse. Il y a qu'eux pour faire ce genre de conneries !
- … Ouais. En attendant, on ne devrait pas rester ici.
- Je garde ça avec moi, ça fera le repas du soir.


Dit-il en plaçant l'animal mort sur son épaule. Il rangea son gladius dans son fourreau puis, une fois sur la terre ferme, une question lui vint à l'esprit.

- Euh … Attend, pourquoi t'es revenu dans l'eau au juste ?
- … Surement pas pour t'aider.
- Ouais c'est ça ouais ! T'as cru que j'allais crever et t'es venu ?
- Bon oui et alors ? T'en aurai fais autant je suppose ?
- Ah bah non, carrément pas ! Moi je te vois dans la merde avec un crocodile, je te laisse te débrouiller, qu'est-ce que tu veux que je fasse honnêtement ? D'ailleurs, qu'est-ce que tu comptais faire ?
- Je ne sais pas, tuer l'animal à coup de lance ?
- Tuer l'animal … Il était déjà mort du con !
- Et bien je ne pouvais pas le savoir ! Mais la prochaine fois je ferais plus cette erreur, je te laisserai te faire bouffer les couilles !
- Ah carrément ? Donc tu me laisserai crever ?!
- Ouais, je te laisserai crever.
- … Hors dispute, t'es sérieux là ?
- Non.
- J'ai eu peur. Hum, c'est pas moi la tantouze ici ! C'est pas à moi d'aller te secourir quand t'es dans la merde !
- Ah parce que toi tu devrais pas le faire mais moi si ?
- Oui !
- Et bien non ! Déjà, j'ai pas fais ma tantouze mais j'ai honoré les liens d'amitié et ensuite tu peux aller te faire foutre parce que c'est bien la dernière fois que je le fais !
- L'amitié ça consiste pas à aller se mettre dans la même merde que son pote juste pour le regarder s'enfoncer !
- Si je le fais, c'est pour l'aider, alors si !
- Et bien je ne suis pas de cet avis !
- Et bien t'es qu'un lâche et moi les lâches, je ne les prend pas pour amis ! Alors t'es plus mon pote, connard !
- Et bien voilà ! Je suis un lâche, toi t'es un con et on est plus potes ! Comme ça, on sera en paix !
- Exactement ! Et maintenant tu fermes ta gueule et tu avances !
- J'avance si je veux !
- Et ?
- Bon là j'ai envie d'avancer, mais j'avais quand même envie de le dire histoire que tu sois au courant que moi aussi je peux avoir mon mot à dire.
- C'est bien ! Et pour ce qui est de fermer ton clapet ?
- Attend je réfléchis.


Il s'écoula peut-être une minute ou deux.

- Bon d'accord, j'ai plus rien à dire sauf que j'ai pissé dans le marais, donc je vais aussi me taire.

Et la discutions s'arrêta aussi nette que ça. La marche repris et elle fut bien silencieuse.
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C'est juste un gros lézard. [PRIVE] _
MessageSujet: Re: C'est juste un gros lézard. [PRIVE]   C'est juste un gros lézard. [PRIVE] EmptyLun 29 Oct 2012 - 14:04

Dure journée. La jungle n'était vraiment pas un environnement de tout repos. Certes, il était assez facile de trouver à boire et à manger dans ces lieux aux apparences inhospitalières mais, cela n'empêchait pas que le terrain soit difficile à arpenter et le danger, omniprésent. Cela dit, avec les deux derniers jours passés ici, ils commençaient à prendre la main. Il faisait nuit et ils s'étaient arrêtés. Pour aujourd'hui, il ne faudrait pas marcher davantage. Le camps avait été installé en suivant la même méthode que celle qu'ils avaient employés durant leur première nuit, bien que cette fois-ci, ils ne se couchèrent pas immédiatement. Ils avaient la chance de pouvoir s'offrir un repas exotique !

- À table !

S'exclama Marcius en se frottant les mains, à la vue de l'appétissante viande de crocodile qu'il venait de faire cuire. Ils avaient utilisé la queue, c'était la partie la plus charnue, et le moins que l'on pouvait dire, c'est qu'ils ne resteraient pas sur leur faim ! C'était bon, très bon même ! Cela leur changeait de la nourriture sèche et sans goût qu'ils avaient l'habitude de consommer. De la viande fraîche ! C'était du grand luxe pour deux hommes qui avaient fait le choix de la misère, alors forcément, ils la savouraient pleinement.

- C'est dommage qu'il n'y a pas de pain pour accompagner la graisse.

Dit Romulus entre deux bouchées sans que son acolyte ne lui réponde, il était bien trop occupé. Le repas fut copieux mais, même si les deux hommes avaient l'estomac lourd, ils étaient ravis. Non, ils ne se faisaient pas la gueule, les disputes faisant parti intégrante de leur quotidien, ils n'en tenaient plus vraiment rigueur. En fait, chacun savait ce que pensait réellement l'autre et le reste n'était qu'un divertissement. C'est vrai que c'était distrayant de s'engueuler pour un oui ou pour un non. Repus, ils partirent dormir. Seulement, Brutus avait envie de rigoler un peu avant.

- Hey, tu veux que je te raconte une histoire d'horreurs ?
- Non, je voudrais dormir là.
- Bah aller ! Fait pas ta coincée !
- ... Bon d'accord, si tu veux.
- Super ! Alors, c'est l'histoire d'un prince qui avait pour habitude de chier dans les escaliers de son château. Ses gens lui disaient toujours d'abandonner cette mauvaise habitude mais il ne les écoutait guère. Un jour, il glissa dans ses mêmes escaliers et il mourut dans sa propre merde. On dit que son fantôme hanterai les lieux depuis ce jour et il se serait même manifesté plusieurs fois ! Un jour, on a retrouvé un écriteaux sur l'un des mur. Il été écrit " caca " en lettres majuscules avec une substance qui ressemblait à de la patte de noisettes ! Mais ce n'est pas le pire ! Un jour, son plus proche conseiller, qui insistait plus que tout le monde pour qu'il arrête de chier dans les escaliers, mourut de la même façon et on suppose que c'est le fantôme qui l'a tué !


Puis il se coucha. Marcius pouvait même l'entendre ronfler. Il donna un coup de pied à sa couche.

- Euh ... Oui et la suite ?
- Quelle suite ?
- La suite de ton histoire !
- Ah oui ! Bah c'est tout.
- Comment ça c'est tout ?
- C'est tout, fin.
- Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire à la con ?

- Bah ... C'est une histoire de merde !

Dit-il avant d'exploser de rires. Un rire digne d'un porcelet qui réclamerait sa mère, il était important de le préciser. Après quelques minutes de fou rire inexpliqué, Romulus se calma et reprit.

- Plus sérieusement, il y a l'histoire de la poule, du faisan et du fermier. Tu connais ?
- Non je ne connais et je ne veux pas savoir. Mais puisque tu veux faire la malin, je vais t'en raconter une moi, d'histoire terrifiante.
- Ah bah vas-y, j'en fais déjà dans mon froc !
- Il y a longtemps, et dans cette même jungle, une jeune femme d'environ vingt ans a été battue, violée puis brûlée vive par une trentaine d'hommes. On l'accusait d'avoir été une sorcière et d'avoir enlevé et sacrifié beaucoup de jeune puceaux et pucelles. Pour accomplir sa funeste besogne en l'honneur de prétendues divinités, elle les violait d'abord puis ensuite, et seulement ensuite, elle les tuait. Elle utilisait pour cela beaucoup de pratiques différentes, se servant parfois même d'animaux sauvages. Néanmoins, ces méthodes avaient un point commun, elles étaient toute abominables, lentes et affreusement douloureuses. Peu après la mise à mort de cette jeune femme, les crimes ne cessèrent pas et on apprit aussi qu'en réalité, il n'y avait ni sorcière ni sacrifices mais uniquement un affreux complot visant à terroriser la population locale.

Cette pauvre femme était donc une jeune innocente et elle avait été tuée pour rien. Cela dit, personne ne regretta sa disparition. Le temps passa et alors que le complot avait été déjoué, les crimes reprirent. Les trente hommes qui l'avait tué furent sacrifiés les uns après les autres et cela, malgré les interventions de nombreux enquêteurs et magiciens qui ne parvinrent à élucider le mystère. Lorsque le trentième homme mourut, le calme revint pour un moment puis, peu à peu, la frénésie reprit et de nouvelles victimes apparurent.

Depuis ce jour, une légende hante cette forêt. Ce serait le fantôme de la jeune innocente qui serait responsable de ces atrocités. Selon les peuplades locales, elle ne trouverait le repos que lorsqu'elle se serait vengée de tout ceux qu'elle considèrent comme ses meurtriers et visiblement, elle en veut à tout le monde. Des gens disent l'avoir rencontré et des disparitions mystérieuses laissent penser que le mythe est vérifié. Sa méthode d'approche serait très simple, elle ne s'en prendrait uniquement qu'aux hommes. Elle charmerait le malheureux égaré en prenant l'apparence d'une femme exquise et vertueuse, si tu vois ce que je dire bien sûr, puis, après les avoir épuisé à la tâche, elle reprendrait sa véritable allure, celle d'une femme à la chair calcinée, et elle les tuerait sur place, selon les pratiques de la prétendue sorcière qu'elle était. D'ailleurs, ses victimes ne trouvent pas le repos puisque nombre de leur fantômes ont été aperçu. Des cris de douleurs retentissant, des lamentations et même des voix ... Ils seraient condamnés à errer dans ces bois la nuit tombée, et à souffrir la journée. Si jamais tu en croises un, barre-toi en courant, c'est que la sorcière n'est pas très loin.


Romulus resta silencieux, pétrifié sur sa couche.

- Tu ne dis rien ?
- Je ... Euh ... C'est ... Cette forêt ? T'es sûr de toi ?
- Carrément que je suis sûr.


Il avait la voix tremblante et le dos couvert de sueurs froides.

- Et ... Et tu me l'as pas dis avant de venir ici ?
- Bah non, c'est qu'une légende !
- Oui mais ... Il n'y a pas de fumée sans feu quoi.
- Après, t'es libre d'y croire. Moi, personnellement, je n'y crois pas.
- Ouais ... Ça doit être qu'une légende.

- Mais oui ! Tu peux dormir en paix !

Dit-il avant de se coucher. Caius était sur le dos, immobile, essayent en vain de se rassurer et de se convaincre que tout ceci n'était pas vrai. Il essaya de s'endormir mais, le moindre bruit qu'il entendait le faisait sursauter. Il n'arrivait pas à trouver le sommeil et c'est ainsi que les heures défilèrent lentement. Il tenta par ailleurs de réveiller Marcius par quelques discrets appels mais, ce dernier dormait à poings fermés. Finalement, sa ruse avait fonctionné, il allait pouvoir dormir en paix durant le reste de la traversée en forêt ! Pour le désert, il suffirait de lui en raconter une autre ... À moins que, bien sûr, tout ceci ne soit pas qu'un mythe ?
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C'est juste un gros lézard. [PRIVE] _
MessageSujet: Re: C'est juste un gros lézard. [PRIVE]   C'est juste un gros lézard. [PRIVE] EmptyMer 31 Oct 2012 - 13:17

- Debout Romulus !
- Mais allez quoi, juste cinq minutes, je suis crevé !
- Non ! Personne ne t'a obligé à rester éveillé toute la nuit. Alors maintenant, tu te lèves et on y va !
- S'il te plait !
- J'ai dis non ! On a déjà assez perdu de temps comme ça !
- En plus c'est de la faute de toi et de tes histoires de fantômes si j'ai pu dormir !
- Si t'es con au point de croire à ce genre de conneries, tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même !
- Qui te dis ce sont des conneries justement ?
- Je sais pas, peut-être parce que c'est moi qui a inventé cette histoire ?
- ... C'est toi qui l'a inventé ?
- Oui !
- Menteur ! Tu dis ça juste pour que je me lève ! Mais si jamais je rencontre le fantôme, là, il n'y aura plus personne !
- Bon écoute, tu fais ce que tu veux. Moi je pars, toi, reste ici si ça te chante !


Dit-il en tournant les talons. Il ramassa sa lance et son bouclier puis se mit en route. Romulus l'interpella.

- Ok ok, je me lève ! Tu peux au moins me laisser le temps de ramasser mes affaires ?
- Tu as dix secondes.

Dix secondes à prendre au sens le plus propre bien évidemment. Brutus fit très vite au point qu'il trébucha même en voulant sortir du hamac. Il enfila sa tunique et ses armures à la va-vite et ramassa ses armes. À la dixième seconde, il rejoignit Marcius.

- T'es ponctuel quand tu veux.
- ... Connard.

Lui répondit-il. Danuvius n'en tint guère compte et ils reprirent aussitôt la route. Il entamait le troisième jour de marche dans la jungle et cette dernière s'épaississait à mesure qu'ils progressaient. Pour ce qui était de la nourriture, ils n'avaient pas à se plaindre. En revanche, l'eau commençait à manquer. Il n'avait pas plu depuis leur arrivée et même en rationnant l'eau, elle diminuait trop vite. Ils en tomberaient probablement à cours le lendemain. Il fallait y remédier et rapidement. L'eau des marais n'était pas potable et ils n'avaient aucun moyens de la filtrer, ou du moins, ils n'en connaissaient aucun. N'ayant pas l'habitude des milieux tropicaux, ils n'étaient pas forcément les plus avisés en matière de survie sur ce genre de terrain.

La route était difficile mais au moins, c'était de terre ferme. Il y avait beaucoup de racines au sol, ils devaient faire très attention à ne pas se cogner contre elles pour éviter la chute, d'une part, mais aussi parce qu'ils ne portaient que des scandales cloutées et que le moindre coup pourrait faire très mal ... D'autre part. Ils marchaient, en silence et en ligne droite, s'orientant avec le soleil. Seulement, ils entendaient du bruit depuis un moment. Lucius pensait d'abord que Romulus marchait de manière saccadée mais, en s'arrêtant quelques fois, il remarquait que ces pas continuaient avant de s'arrêter peu après, eux aussi.

- Tu as entendu ?
- Oui ! J'ai l'impression que quelqu'un nous suis.
- Quelqu'un ou quelque chose.


Ils s'étaient arrêtés et leurs sens étaient en éveil. Les bruits reprirent un moment. Ils étaient irréguliers.

- Ecoute, ça recommence.
- On dirait un gars bourré qui essai de se tenir debout.
- ... Quatre pattes.
- Merde ! On serait suivis par un gros chat ?
- Probablement.


Les deux hommes se firent dos. Romulus tenait son gladius à la main et Marcius, sa lance. Protégés par leurs boucliers, ils observaient attentivement leur environnement. Les feuillages remuaient par endroit, quelque chose se mouvait à l'intérieur et son déplacement indiquait qu'il ou elle tournait autour des deux hommes. S'il s'agissait d'un prédateur, il cherchait surement la meilleure position pour attaquer. Le temps leur paraissait long bien que cela ne leur faisait pas plus peur que ça. Après tout, ils avaient connus bien pire qu'un chat affamé. Quelques grognements, d'autres pas puis, finalement, la broussaille cessa de remuer et les bruits disparurent.

Ils attendirent quelques longs moments, observant les feuillages minutieusement. Il n'y avait rien à déclarer. L'animal était probablement parti. Romulus attrapa l'un de ses javelots et le lança à la dernière position présumée du prédateur. Ce dernier s'enfonça dans la végétation et se planta dans le sol. Il pouvait voir le manche dépasser. Pas de réactions, pas de grognements. Il était bel et bien parti. Relâchant leur garde, Caius entreprit d'aller récupérer son arme. Seulement, au moment où il attrapa le bois, il sentit quelque chose s'agiter dans la broussaille. Il n'eut pas le temps de comprendre de quoi il s'agissait qu'un Jaguar lui sauta au cou en criant. L'animal était gros, féroce et probablement affamé.

D'un puissant bond, il s'accrocha donc à son cou et lui fit perdre l'équilibre. Brutus s'échoua au sol et perdit son bouclier ainsi que son casque dans la foulée. Il hurla, comme une fillette, et alors que l'animal cherchait à enfoncer ses griffes dans sa chair, il se heurta à son plastron. Les épaules et le bas du cou étaient bien protégés mais, ce qui se trouvait au dessus, non. Caius se débattait, il essayait de maintenir la tête du félin à distance de la sienne. Ce prédateur tuait ses proies en leur perforant la boite la crânienne et Romulus, voyant ce dernier s'attaquer à sa tête, l'eut compris très vite.

Danuvius accourut vers l'animal et, profitant de sa distraction, il lui donna un formidable coup de bouclier. Le prédateur fut dégagé mais Romulus était blessé. Beaucoup de sang ruisselait sur sa tête, le jaguar l'avait griffé à cet endroit là. L'animal se releva bien vite et, Marcius n'eut pas le temps de replacer sa garde qu'il lui sauta au cou à son tour. Lucius ne trébucha cependant pas. Ses griffes s'étaient emmêlées dans sa cape et il était tout simplement en train de la déchiqueter. Il attrapa, par réflexe, le prédateur par ses épaules et tenta de le repousser. Malheureusement, ses mains n'étaient pas protégées et le fauve le mordit au poignet. Bien qu'il avait des protections sur les avants bras, elles furent transpercées et son poignet ainsi que la paume de sa main furent perforés et brisés.

Il hurla et, pour se décharger, il donna un coup de tête au Jaguar. Avec le casque et la puissance du coup, cela ne lui affligea qu'une faible blessure mais une douleur suffisante pour le distraire et donc, lui faire lâcher prise. Au sol, il tournait maintenant autour de lui, grognant et montrant ses crocs à plusieurs reprises. Il ne tarderait pas à bondir de nouveau. Lucius, bien que blessé, mit son bouclier en avant et pointa sa lance. Il ne fallait surtout pas le laisser approcher. Mais, contrairement à ce qu'il croyait, cet animal fourbe ne comptait pas l'attaquer de nouveau. Il lui faisait croire qu'il était occupé avec lui et, lorsqu'il fut à une distance suffisante, il bondit dans le dos de Romulus, ce dernier le lui ayant exposé pour ramasser son casque.

- Mais lâche moi sale bête !

Hurlait-il alors que le Jaguar envoyait valser son casque d'un coup de patte. Caius eut cependant le réflexe de faire basculer l'animal vers l'avant avant qu'il ne lui perfore l'arrière du crâne. Retombant sur son dos, il se releva aussitôt et mordit l'avant de bras droit de Romulus, quant ce dernier voulut ressortir sa glaive. La protection fut elle aussi transpercée, elle n'était pas assez épaisse pour résister à la pression de sa mâchoire. Cependant, elle était suffisamment solide pour l'empêcher d'arracher un morceau de chair bien que l'os fut brisé. Brutus hurla, il sortit sa dague de sa main gauche et la planta non pas dans la nuque du prédateur, comme il aurait fallu le faire, mais dans son épaule. Cela lui fit lâcher prise et désormais, il était blessé.

Pour Romulus, il était désormais impossible de combattre correctement. Ayant le bras droit cassé, il ne pourrait plus se protéger et se battre en même temps. D'ailleurs, sa technique allait en prendre un sérieux coup. Il prit sa glaive dans sa main gauche. Marcius se joint à lui. Le jaguar les observait, il grognait et s'agitait. Mais, avec une patte invalide, s'attaquer à ces deux hoplites en même temps ne serait pas une mince affaire. L'animal réfléchissait, son regard ne mentait pas. Il fit quelques approches, quelques pas et, tenta finalement une nouvelle attaques aux jambes. Il s'en prit à Marcius et, en un saut éclair, il lui mordit le mollet. Ses dents perforèrent la chair non protégée à l'arrière et transpercèrent la protection avec quelque effort. Heureusement, il manqua l'os. Danuvius riposta presque en même temps et lui enfonça la pointe de sa lance dans le flanc gauche, lui perçant alors le poumon.

Le fauve avait raté sa manœuvre, le but étant de lui brisé la jambe pour qu'il ne puisse plus se défendre. Il lâcha prise mais, gravement blessé, il prit la fuite. Romulus, cependant, ne l'entendait pas de cette oreille. Il laissa tomber sa glaive et, se saisissant d'un javelot, il entreprit de l'atteindre en utilisant main gauche. Il visa, le voyant s'écarter rapidement, et le lança. Son oeil d'aigle avait encore frappé et l'animal s’effondra quelques secondes après avoir été frappé.

Le calme revint alors. Ils étaient tout les deux sérieusement blessés et, dans une jungle hostile, avec un délai et l'aide personne, la mission semblait sérieusement compromise.

- On est dans la merde Romulus, jusqu'au nez !

Dit Marcius en serrant les dents. Pour le moment, il fallait qu'il se soigne. Sa cape était en lambeaux mais ce n'était pas vraiment plus mal. Il la déchira et entoura son mollet blessé avec, comprimant alors plaie. Pour ce qui était de son poignet, il n'ôta pas la protection mais il regrettait de ne pas avoir de gants plaqués, cela aurait fait une formidable attelle. Mais, en l'absence de cette protection, il fit avec les moyens du bord, c'est à dire que son immobilisation consista à quelques branches, quelques lianes et pas mal de tissu. Il avait bien sûr mit son poignet en situation de rectitude. C'était douloureux mais il faudrait faire avec jusqu'à ce qu'ils puissent obtenir des meilleurs soins. Les plaies étaient comprimées mais, il craignait l'infection.

Il s'occupa aussi de Romulus. Sa cassure au bras était plus facile à traiter, sa protection maintenait l'os en place, il se contenta de placer du textile supplémentaire pour panser la paie et pour lui permettre de porter son bras à force de son cou. En revanche, pour les déchirures à la tête, la tâche était plus compliquée. Il savait peut-être, plus ou moins, comment soigner cela mais il n'avait pas le matériel nécessaire. Il se contenta donc de placer quelques bandages.

- Tu ... Tu penses qu'on va s'en sortir ?
- On fera comme on a toujours fais.
- C'est-à-dire ?
- On se démerdera comme on peut.


Pour le moment, les saignements étaient stoppés. Mais, est-ce que ces soins précaires allaient leur éviter bien des complications ? Ils espéraient cela. Danuvius s'en alla chercher la carcasse du Jaguar et, la chargeant sur son épaule, ils se remirent en route. Romulus portait son bouclier avec sa main gauche.

En chemin, ils tombèrent sur des Ravinala. Une sorte d'arbre tropical qui avait pour particularité de stocker l'eau a la base de ses longues feuilles. Ils firent cette découverte purement par hasard, ne connaissant même pas l'existence de ces arbres. Ils burent autant qu'ils le pouvaient et emportèrent le plus d'eau possible. Le reste du chemin fut relativement calme, bien que contrasté de quelques chutes, de pas mal de douleurs et d'autres inquiétudes. La nuit tombé bien vite. Ils dévorèrent avec une certaine jouissance l'animal qui avait cherché à les tuer puis, ils s'endormirent à même le sol, bien qu'ils l'avaient tapissés de quelques feuilles. Ils n'avaient plus tellement l'envie ni la force d'installer des hamacs.
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C'est juste un gros lézard. [PRIVE] _
MessageSujet: Re: C'est juste un gros lézard. [PRIVE]   C'est juste un gros lézard. [PRIVE] EmptyVen 2 Nov 2012 - 21:27

Dure journée. La jungle n'était vraiment pas un environnement de tout repos. Certes, il était assez facile de trouver à boire et à manger dans ces lieux aux apparences inhospitalières mais, cela n'empêchait pas que le terrain soit difficile à arpenter et le danger, omniprésent. Cela dit, avec les deux derniers jours passés ici, ils commençaient à prendre la main. Il faisait nuit et ils s'étaient arrêtés. Pour aujourd'hui, il ne faudrait pas marcher davantage. Le camps avait été installé en suivant la même méthode que celle qu'ils avaient employés durant leur première nuit, bien que cette fois-ci, ils ne se couchèrent pas immédiatement. Ils avaient la chance de pouvoir s'offrir un repas exotique !

- À table !

S'exclama Marcius en se frottant les mains, à la vue de l'appétissante viande de crocodile qu'il venait de faire cuire. Ils avaient utilisé la queue, c'était la partie la plus charnue, et le moins que l'on pouvait dire, c'est qu'ils ne resteraient pas sur leur faim ! C'était bon, très bon même ! Cela leur changeait de la nourriture sèche et sans goût qu'ils avaient l'habitude de consommer. De la viande fraîche ! C'était du grand luxe pour deux hommes qui avaient fait le choix de la misère, alors forcément, ils la savouraient pleinement.

- C'est dommage qu'il n'y a pas de pain pour accompagner la graisse.

Dit Romulus entre deux bouchées sans que son acolyte ne lui réponde, il était bien trop occupé. Le repas fut copieux mais, même si les deux hommes avaient l'estomac lourd, ils étaient ravis. Non, ils ne se faisaient pas la gueule, les disputes faisant parti intégrante de leur quotidien, ils n'en tenaient plus vraiment rigueur. En fait, chacun savait ce que pensait réellement l'autre et le reste n'était qu'un divertissement. C'est vrai que c'était distrayant de s'engueuler pour un oui ou pour un non. Repus, ils partirent dormir. Seulement, Brutus avait envie de rigoler un peu avant.

- Hey, tu veux que je te raconte une histoire d'horreurs ?
- Non, je voudrais dormir là.
- Bah aller ! Fait pas ta coincée !
- ... Bon d'accord, si tu veux.
- Super ! Alors, c'est l'histoire d'un prince qui avait pour habitude de chier dans les escaliers de son château. Ses gens lui disaient toujours d'abandonner cette mauvaise habitude mais il ne les écoutait guère. Un jour, il glissa dans ses mêmes escaliers et il mourut dans sa propre merde. On dit que son fantôme hanterai les lieux depuis ce jour et il se serait même manifesté plusieurs fois ! Un jour, on a retrouvé un écriteaux sur l'un des mur. Il été écrit " caca " en lettres majuscules avec une substance qui ressemblait à de la patte de noisettes ! Mais ce n'est pas le pire ! Un jour, son plus proche conseiller, qui insistait plus que tout le monde pour qu'il arrête de chier dans les escaliers, mourut de la même façon et on suppose que c'est le fantôme qui l'a tué !


Puis il se coucha. Marcius pouvait même l'entendre ronfler. Il donna un coup de pied à sa couche.

- Euh ... Oui et la suite ?
- Quelle suite ?
- La suite de ton histoire !
- Ah oui ! Bah c'est tout.
- Comment ça c'est tout ?
- C'est tout, fin.
- Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire à la con ?

- Bah ... C'est une histoire de merde !

Dit-il avant d'exploser de rires. Un rire digne d'un porcelet qui réclamerait sa mère, il était important de le préciser. Après quelques minutes de fou rire inexpliqué, Romulus se calma et reprit.

- Plus sérieusement, il y a l'histoire de la poule, du faisan et du fermier. Tu connais ?
- Non je ne connais et je ne veux pas savoir. Mais puisque tu veux faire la malin, je vais t'en raconter une moi, d'histoire terrifiante.
- Ah bah vas-y, j'en fais déjà dans mon froc !
- Il y a longtemps, et dans cette même jungle, une jeune femme d'environ vingt ans a été battue, violée puis brûlée vive par une trentaine d'hommes. On l'accusait d'avoir été une sorcière et d'avoir enlevé et sacrifié beaucoup de jeune puceaux et pucelles. Pour accomplir sa funeste besogne en l'honneur de prétendues divinités, elle les violait d'abord puis ensuite, et seulement ensuite, elle les tuait. Elle utilisait pour cela beaucoup de pratiques différentes, se servant parfois même d'animaux sauvages. Néanmoins, ces méthodes avaient un point commun, elles étaient toute abominables, lentes et affreusement douloureuses. Peu après la mise à mort de cette jeune femme, les crimes ne cessèrent pas et on apprit aussi qu'en réalité, il n'y avait ni sorcière ni sacrifices mais uniquement un affreux complot visant à terroriser la population locale.

Cette pauvre femme était donc une jeune innocente et elle avait été tuée pour rien. Cela dit, personne ne regretta sa disparition. Le temps passa et alors que le complot avait été déjoué, les crimes reprirent. Les trente hommes qui l'avait tué furent sacrifiés les uns après les autres et cela, malgré les interventions de nombreux enquêteurs et magiciens qui ne parvinrent à élucider le mystère. Lorsque le trentième homme mourut, le calme revint pour un moment puis, peu à peu, la frénésie reprit et de nouvelles victimes apparurent.

Depuis ce jour, une légende hante cette forêt. Ce serait le fantôme de la jeune innocente qui serait responsable de ces atrocités. Selon les peuplades locales, elle ne trouverait le repos que lorsqu'elle se serait vengée de tout ceux qu'elle considèrent comme ses meurtriers et visiblement, elle en veut à tout le monde. Des gens disent l'avoir rencontré et des disparitions mystérieuses laissent penser que le mythe est vérifié. Sa méthode d'approche serait très simple, elle ne s'en prendrait uniquement qu'aux hommes. Elle charmerait le malheureux égaré en prenant l'apparence d'une femme exquise et vertueuse, si tu vois ce que je dire bien sûr, puis, après les avoir épuisé à la tâche, elle reprendrait sa véritable allure, celle d'une femme à la chair calcinée, et elle les tuerait sur place, selon les pratiques de la prétendue sorcière qu'elle était. D'ailleurs, ses victimes ne trouvent pas le repos puisque nombre de leur fantômes ont été aperçu. Des cris de douleurs retentissant, des lamentations et même des voix ... Ils seraient condamnés à errer dans ces bois la nuit tombée, et à souffrir la journée. Si jamais tu en croises un, barre-toi en courant, c'est que la sorcière n'est pas très loin.


Romulus resta silencieux, pétrifié sur sa couche.

- Tu ne dis rien ?
- Je ... Euh ... C'est ... Cette forêt ? T'es sûr de toi ?
- Carrément que je suis sûr.


Il avait la voix tremblante et le dos couvert de sueurs froides.

- Et ... Et tu me l'as pas dis avant de venir ici ?
- Bah non, c'est qu'une légende !
- Oui mais ... Il n'y a pas de fumée sans feu quoi.
- Après, t'es libre d'y croire. Moi, personnellement, je n'y crois pas.
- Ouais ... Ça doit être qu'une légende.

- Mais oui ! Tu peux dormir en paix !

Dit-il avant de se coucher. Caius était sur le dos, immobile, essayent en vain de se rassurer et de se convaincre que tout ceci n'était pas vrai. Il essaya de s'endormir mais, le moindre bruit qu'il entendait le faisait sursauter. Il n'arrivait pas à trouver le sommeil et c'est ainsi que les heures défilèrent lentement. Il tenta par ailleurs de réveiller Marcius par quelques discrets appels mais, ce dernier dormait à poings fermés. Finalement, sa ruse avait fonctionné, il allait pouvoir dormir en paix durant le reste de la traversée en forêt ! Pour le désert, il suffirait de lui en raconter une autre ... À moins que, bien sûr, tout ceci ne soit pas qu'un mythe ?
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MessageSujet: Re: C'est juste un gros lézard. [PRIVE]   C'est juste un gros lézard. [PRIVE] EmptyVen 2 Nov 2012 - 21:28

- Debout Romulus !
- Mais allez quoi, juste cinq minutes, je suis crevé !
- Non ! Personne ne t'a obligé à rester éveillé toute la nuit. Alors maintenant, tu te lèves et on y va !
- S'il te plait !
- J'ai dis non ! On a déjà assez perdu de temps comme ça !
- En plus c'est de la faute de toi et de tes histoires de fantômes si j'ai pu dormir !
- Si t'es con au point de croire à ce genre de conneries, tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même !
- Qui te dis ce sont des conneries justement ?
- Je sais pas, peut-être parce que c'est moi qui a inventé cette histoire ?
- ... C'est toi qui l'a inventé ?
- Oui !
- Menteur ! Tu dis ça juste pour que je me lève ! Mais si jamais je rencontre le fantôme, là, il n'y aura plus personne !
- Bon écoute, tu fais ce que tu veux. Moi je pars, toi, reste ici si ça te chante !


Dit-il en tournant les talons. Il ramassa sa lance et son bouclier puis se mit en route. Romulus l'interpella.

- Ok ok, je me lève ! Tu peux au moins me laisser le temps de ramasser mes affaires ?
- Tu as dix secondes.

Dix secondes à prendre au sens le plus propre bien évidemment. Brutus fit très vite au point qu'il trébucha même en voulant sortir du hamac. Il enfila sa tunique et ses armures à la va-vite et ramassa ses armes. À la dixième seconde, il rejoignit Marcius.

- T'es ponctuel quand tu veux.
- ... Connard.

Lui répondit-il. Danuvius n'en tint guère compte et ils reprirent aussitôt la route. Il entamait le troisième jour de marche dans la jungle et cette dernière s'épaississait à mesure qu'ils progressaient. Pour ce qui était de la nourriture, ils n'avaient pas à se plaindre. En revanche, l'eau commençait à manquer. Il n'avait pas plu depuis leur arrivée et même en rationnant l'eau, elle diminuait trop vite. Ils en tomberaient probablement à cours le lendemain. Il fallait y remédier et rapidement. L'eau des marais n'était pas potable et ils n'avaient aucun moyens de la filtrer, ou du moins, ils n'en connaissaient aucun. N'ayant pas l'habitude des milieux tropicaux, ils n'étaient pas forcément les plus avisés en matière de survie sur ce genre de terrain.

La route était difficile mais au moins, c'était de terre ferme. Il y avait beaucoup de racines au sol, ils devaient faire très attention à ne pas se cogner contre elles pour éviter la chute, d'une part, mais aussi parce qu'ils ne portaient que des scandales cloutées et que le moindre coup pourrait faire très mal ... D'autre part. Ils marchaient, en silence et en ligne droite, s'orientant avec le soleil. Seulement, ils entendaient du bruit depuis un moment. Lucius pensait d'abord que Romulus marchait de manière saccadée mais, en s'arrêtant quelques fois, il remarquait que ces pas continuaient avant de s'arrêter peu après, eux aussi.

- Tu as entendu ?
- Oui ! J'ai l'impression que quelqu'un nous suis.
- Quelqu'un ou quelque chose.


Ils s'étaient arrêtés et leurs sens étaient en éveil. Les bruits reprirent un moment. Ils étaient irréguliers.

- Ecoute, ça recommence.
- On dirait un gars bourré qui essai de se tenir debout.
- ... Quatre pattes.
- Merde ! On serait suivis par un gros chat ?
- Probablement.


Les deux hommes se firent dos. Romulus tenait son gladius à la main et Marcius, sa lance. Protégés par leurs boucliers, ils observaient attentivement leur environnement. Les feuillages remuaient par endroit, quelque chose se mouvait à l'intérieur et son déplacement indiquait qu'il ou elle tournait autour des deux hommes. S'il s'agissait d'un prédateur, il cherchait surement la meilleure position pour attaquer. Le temps leur paraissait long bien que cela ne leur faisait pas plus peur que ça. Après tout, ils avaient connus bien pire qu'un chat affamé. Quelques grognements, d'autres pas puis, finalement, la broussaille cessa de remuer et les bruits disparurent.

Ils attendirent quelques longs moments, observant les feuillages minutieusement. Il n'y avait rien à déclarer. L'animal était probablement parti. Romulus attrapa l'un de ses javelots et le lança à la dernière position présumée du prédateur. Ce dernier s'enfonça dans la végétation et se planta dans le sol. Il pouvait voir le manche dépasser. Pas de réactions, pas de grognements. Il était bel et bien parti. Relâchant leur garde, Caius entreprit d'aller récupérer son arme. Seulement, au moment où il attrapa le bois, il sentit quelque chose s'agiter dans la broussaille. Il n'eut pas le temps de comprendre de quoi il s'agissait qu'un Jaguar lui sauta au cou en criant. L'animal était gros, féroce et probablement affamé.

D'un puissant bond, il s'accrocha donc à son cou et lui fit perdre l'équilibre. Brutus s'échoua au sol et perdit son bouclier ainsi que son casque dans la foulée. Il hurla, comme une fillette, et alors que l'animal cherchait à enfoncer ses griffes dans sa chair, il se heurta à son plastron. Les épaules et le bas du cou étaient bien protégés mais, ce qui se trouvait au dessus, non. Caius se débattait, il essayait de maintenir la tête du félin à distance de la sienne. Ce prédateur tuait ses proies en leur perforant la boite la crânienne et Romulus, voyant ce dernier s'attaquer à sa tête, l'eut compris très vite.

Danuvius accourut vers l'animal et, profitant de sa distraction, il lui donna un formidable coup de bouclier. Le prédateur fut dégagé mais Romulus était blessé. Beaucoup de sang ruisselait sur sa tête, le jaguar l'avait griffé à cet endroit là. L'animal se releva bien vite et, Marcius n'eut pas le temps de replacer sa garde qu'il lui sauta au cou à son tour. Lucius ne trébucha cependant pas. Ses griffes s'étaient emmêlées dans sa cape et il était tout simplement en train de la déchiqueter. Il attrapa, par réflexe, le prédateur par ses épaules et tenta de le repousser. Malheureusement, ses mains n'étaient pas protégées et le fauve le mordit au poignet. Bien qu'il avait des protections sur les avants bras, elles furent transpercées et son poignet ainsi que la paume de sa main furent perforés et brisés.

Il hurla et, pour se décharger, il donna un coup de tête au Jaguar. Avec le casque et la puissance du coup, cela ne lui affligea qu'une faible blessure mais une douleur suffisante pour le distraire et donc, lui faire lâcher prise. Au sol, il tournait maintenant autour de lui, grognant et montrant ses crocs à plusieurs reprises. Il ne tarderait pas à bondir de nouveau. Lucius, bien que blessé, mit son bouclier en avant et pointa sa lance. Il ne fallait surtout pas le laisser approcher. Mais, contrairement à ce qu'il croyait, cet animal fourbe ne comptait pas l'attaquer de nouveau. Il lui faisait croire qu'il était occupé avec lui et, lorsqu'il fut à une distance suffisante, il bondit dans le dos de Romulus, ce dernier le lui ayant exposé pour ramasser son casque.

- Mais lâche moi sale bête !

Hurlait-il alors que le Jaguar envoyait valser son casque d'un coup de patte. Caius eut cependant le réflexe de faire basculer l'animal vers l'avant avant qu'il ne lui perfore l'arrière du crâne. Retombant sur son dos, il se releva aussitôt et mordit l'avant de bras droit de Romulus, quant ce dernier voulut ressortir sa glaive. La protection fut elle aussi transpercée, elle n'était pas assez épaisse pour résister à la pression de sa mâchoire. Cependant, elle était suffisamment solide pour l'empêcher d'arracher un morceau de chair bien que l'os fut brisé. Brutus hurla, il sortit sa dague de sa main gauche et la planta non pas dans la nuque du prédateur, comme il aurait fallu le faire, mais dans son épaule. Cela lui fit lâcher prise et désormais, il était blessé.

Pour Romulus, il était désormais impossible de combattre correctement. Ayant le bras droit cassé, il ne pourrait plus se protéger et se battre en même temps. D'ailleurs, sa technique allait en prendre un sérieux coup. Il prit sa glaive dans sa main gauche. Marcius se joint à lui. Le jaguar les observait, il grognait et s'agitait. Mais, avec une patte invalide, s'attaquer à ces deux hoplites en même temps ne serait pas une mince affaire. L'animal réfléchissait, son regard ne mentait pas. Il fit quelques approches, quelques pas et, tenta finalement une nouvelle attaques aux jambes. Il s'en prit à Marcius et, en un saut éclair, il lui mordit le mollet. Ses dents perforèrent la chair non protégée à l'arrière et transpercèrent la protection avec quelque effort. Heureusement, il manqua l'os. Danuvius riposta presque en même temps et lui enfonça la pointe de sa lance dans le flanc gauche, lui perçant alors le poumon.

Le fauve avait raté sa manœuvre, le but étant de lui brisé la jambe pour qu'il ne puisse plus se défendre. Il lâcha prise mais, gravement blessé, il prit la fuite. Romulus, cependant, ne l'entendait pas de cette oreille. Il laissa tomber sa glaive et, se saisissant d'un javelot, il entreprit de l'atteindre en utilisant main gauche. Il visa, le voyant s'écarter rapidement, et le lança. Son oeil d'aigle avait encore frappé et l'animal s’effondra quelques secondes après avoir été frappé.

Le calme revint alors. Ils étaient tout les deux sérieusement blessés et, dans une jungle hostile, avec un délai et l'aide personne, la mission semblait sérieusement compromise.

- On est dans la merde Romulus, jusqu'au nez !

Dit Marcius en serrant les dents. Pour le moment, il fallait qu'il se soigne. Sa cape était en lambeaux mais ce n'était pas vraiment plus mal. Il la déchira et entoura son mollet blessé avec, comprimant alors plaie. Pour ce qui était de son poignet, il n'ôta pas la protection mais il regrettait de ne pas avoir de gants plaqués, cela aurait fait une formidable attelle. Mais, en l'absence de cette protection, il fit avec les moyens du bord, c'est à dire que son immobilisation consista à quelques branches, quelques lianes et pas mal de tissu. Il avait bien sûr mit son poignet en situation de rectitude. C'était douloureux mais il faudrait faire avec jusqu'à ce qu'ils puissent obtenir des meilleurs soins. Les plaies étaient comprimées mais, il craignait l'infection.

Il s'occupa aussi de Romulus. Sa cassure au bras était plus facile à traiter, sa protection maintenait l'os en place, il se contenta de placer du textile supplémentaire pour panser la paie et pour lui permettre de porter son bras à force de son cou. En revanche, pour les déchirures à la tête, la tâche était plus compliquée. Il savait peut-être, plus ou moins, comment soigner cela mais il n'avait pas le matériel nécessaire. Il se contenta donc de placer quelques bandages.

- Tu ... Tu penses qu'on va s'en sortir ?
- On fera comme on a toujours fais.
- C'est-à-dire ?
- On se démerdera comme on peut.


Pour le moment, les saignements étaient stoppés. Mais, est-ce que ces soins précaires allaient leur éviter bien des complications ? Ils espéraient cela. Danuvius s'en alla chercher la carcasse du Jaguar et, la chargeant sur son épaule, ils se remirent en route. Romulus portait son bouclier avec sa main gauche.

En chemin, ils tombèrent sur des Ravinala. Une sorte d'arbre tropical qui avait pour particularité de stocker l'eau a la base de ses longues feuilles. Ils firent cette découverte purement par hasard, ne connaissant même pas l'existence de ces arbres. Ils burent autant qu'ils le pouvaient et emportèrent le plus d'eau possible. Le reste du chemin fut relativement calme, bien que contrasté de quelques chutes, de pas mal de douleurs et d'autres inquiétudes. La nuit tombé bien vite. Ils dévorèrent avec une certaine jouissance l'animal qui avait cherché à les tuer puis, ils s'endormirent à même le sol, bien qu'ils l'avaient tapissés de quelques feuilles. Ils n'avaient plus tellement l'envie ni la force d'installer des hamacs.

P.S : Si un administrateur passe par ici, il faudrait supprimer les deux réponses " invité ". Merci beaucoup ! Very Happy
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MessageSujet: Re: C'est juste un gros lézard. [PRIVE]   C'est juste un gros lézard. [PRIVE] EmptyMar 6 Nov 2012 - 12:25

Le réveil fut difficile. Entre douleurs et mauvais rêves, on ne peut pas dire qu'ils avaient beaucoup dormis. Ce n'était pas la grande forme pour les deux mercenaires et le problème, c'est que cela tombait au moment où ils en avaient le plus besoin. Une mission ratée en perspective ? Jamais ! Après tout, ils avaient la guerre et avaient connus ses horreurs, des atrocités bien plus difficiles à vivre que leurs blessures et ils n'avaient pas ni échoués ni abandonnés alors pourquoi cela se passerait-il maintenant ?

Certes, avant, ils avaient les leurs pour les soutenir et aujourd’hui, ils sont tous morts mais, ils conservaient leurs mémoires et la vengeance donnait un goût tout particulièrement délicat à la tâche. Tenir sa tête entre leurs mains, ce n'était pas qu'un simple mirage, c'était une réelle conviction et ils y arriveraient tôt ou tard. Au moins, cela motivait Marcius dans les mauvais moments mais, était-ce le cas de Romulus ? Peut-être que les apparences n'étaient pas rassurantes mais, au fond, il devait sûrement suivre le même chemin.

Fatigués et affaiblis, ils se levèrent tant bien que mal. Il y avait encore beaucoup de chemin à faire mais déjà, l'usure se faisait ressentir, surtout après ce qu'il s'était passé la veille. Leurs plaies étaient enflées, douloureuses et il y avait de l'écoulement de pus. Elles s'étaient infectées. La cautérisation était une solution envisageable mais, elle ne réglerait pas vraiment le problème puisqu'ils se trouvaient dans un environnement chaud et humide, très propices aux germes et aux bactéries. Ce qu'il leur fallait, c'était un moyen de stériliser la plaie continuellement. Romulus observait la carcasse du Jaguar. Il y avait beaucoup de mouches ...

- Dit-moi, on pourrait pas recommencer ton truc avec les mouches ?
- On pourrait mais, pas comme ça. Il faudrait d'abord que l'on nettoie toutes nos blessures et cela, en profondeur. Ca ne sera pas sans douleurs donc.
- Je prend le risque !


Pourquoi chercher le compliqué quand il y avait une solution de facilité ? Défaisant leurs bandages, ils firent chauffer l'eau, même s'ils n'en avaient plus beaucoup, et nettoyèrent les blessures à l'aide d'un tissu propre. Marcius utilisa sa dague pour racler l'intérieur des plaies, il avait fait chauffer la lame au préalable pour la stériliser. Ils se ruèrent ensuite vers la charogne mais ne trouvèrent aucunes larves. Les oeufs n'avaient pas encore éclos. Que cela ne tienne, ils écloreraient dans leurs plaies ! Ils les ramassèrent délicatement et les enfoncèrent dans leurs ouvertures, après quoi ils refirent leurs pansements sans trop appuyer. Les larves qui sortiraient de leurs oeufs s'attaqueraient presque tout de suite à l'infection.

Quelque peu rassurés, ils se remirent enfin en route. Il y avait là aussi beaucoup de chemin à faire et il n'était pas agréable mais, ils ne rencontrèrent que peu de danger. Quelques fourmis, des eaux marécageuses ou encore des hautes herbes. D'ailleurs, elles étaient aussi tranchantes que des lames de rasoir mais, assez blessés comme ça, ils avaient fait très attention. La traversée de la jungle dura encore quatre jours. Quatre jours durant lesquels leur état s'empira puis s'améliora lentement. À la sortie, ils avaient encore de la fièvre et leurs ganglions étaient toujours enflés, mais, ils allaient mieux qu'hier. Les larves faisaient calmement leur travail.

L'épaisse végétation laissa place à une gigantesque étendue aride. Du sable, de la terre craquelée, du soleil et surtout, pas d'eau, pas de végétation et pas d'ombre ! La chaleur était ardente et les rayons puissants. Pour les deux organismes qui étaient déjà assez affaiblis, cette nouvelle épreuve ne laissait rien présager de bon ...
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Marcius L.Danuvius



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MessageSujet: Re: C'est juste un gros lézard. [PRIVE]   C'est juste un gros lézard. [PRIVE] EmptySam 10 Nov 2012 - 19:20

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