''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Le sorcier des marécages

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Synëal Muspell

♘ | le Botaniste Ardent

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Synëal Muspell
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Race : Syrinx
Classe : Ensorceleur
Métier : Botaniste
Messages : 174

Fiche de Personnage : Le Botaniste Ardent


Le sorcier des marécages _
MessageSujet: Le sorcier des marécages   Le sorcier des marécages EmptyVen 4 Jan 2013 - 23:29

Il pleuvait sur Venill.

Venill était le nom enjolivé donné à une petite ville située sur le littoral. Bordant la mer de ses docks étendus, s'étalant au pied des collines qui l'entoure sur le côté est, elle ne pouvait se vanter d'être aussi austère que Madorass, mais elle avait le luxe d'avoir ses avenues soufflées par les embruns marins, et ses architectures qui mêlaient le chaume et le bois avec une telle expertise que les habitations semblaient aussi résistantes que des blocs de pierre. Les rues principales étaient pavées, dont les bas-côtés étaient enchassés dans le sol par les ornières des allées et venues des charrettes et autres véhicules de transport. Mais le reste des ramifications routières n'était que des chemins de terre meuble, et n'étaient pas aussi fréquentées. Ils étaient plutôt considérés comme des rues piétonnes. C'est du moins ainsi que je le voyais, du haut de mes yeux de démon. Il m'était toujours étrange de pénétrer dans un autre siège de civilisation gouverné par des humains, et ça l'était encore plus de n'avoir rien à faire là-bas, car il ne s'en dégageait pas la même ambiance qu'à Madorass, Béolan ou alors Sancdtruit. Ces entités citadines étaient comme les pommes tombées de leur arbre. En apparence brillantes, à la chair ferme et acide, mais dévorées de l'intérieur par des centaines de petits parasites, souillées dans leur patrimoine historique par les exactions routinières de locataires insouciants et inconscients, confinés dans leurs existences individualistes et orgueilleuses, dans le confort de l'ignorance apportée par leur fermeture d'esprit.

J'inspirai profondément, émergeant d'un coin de rue où j'étais réfugié et gagnai la sortie de la ville, vers un chemin qui gravissait le flanc d'un monticule où trônait en son sommet un moulin. J'avais relevé le col mince de ma veste sur mon cou, mais cette précaution était bien vaine à côté de cette pluie diluvienne. L'eau froide pénétrait au travers de ma chemise miteuse. D'ordinaire pourpre, elle était d'une teinte sombre et dégoulinante désormais. Ma cascade de cheveux roux si soyeux tombait misérablement sur mes épaules et ma nuque, malgré le refuge que formait mon feutre. Le rideau pluvieux fouettait les pâles paresseuses du moulin, sans pour autant changer leur vitesse. Alors que je progressai, le toit d'une ferme émergea du haut de la colline, suivi du reste de la masure. Je levai les yeux malgré le vent et les cordes translucides qui cinglaient mon visage. Il y avait là, devant la porte entrouverte, un personnage camouflé dans une grande cape sombre, qui le recouvrait des pieds à la tête. Je m'arrêtai. Il était manifestement tourné vers moi, mais ne montrait aucune intention formelle d'aller s'adresser directement à moi. Je jetai un coup d'oeil par-dessus mon épaule, m'attendant à ce quelqu'un d'autre me dépasse et aille rejoindre cet inconnu mais j'étais seul dans la pente. Haussant les épaules intérieurement, je poursuivis la route, et passai simplement devant l'établissement. Mon oreille se dressa lorsque le son visqueux de pas dans la boue se mit à me suivre. J'essayai d'ignorer ce phénomène, gardant le menton contre la poitrine, réfugiant du mieux que je pouvais mon visage contre le déluge venue du ciel, mais je m'agaçai d'être suivi et de sentir un regard braqué sur ma nuque sans pouvoir le fixer. Alors je me tournai et fit face à l'encapuchonné.


«  Retournez sur vos pas, ou je vous tue », sifflai-je entre mes dents.

Le mystérieux personnage avança de quelques pas, comme s'il ne m'avait pas entendu et s'arrêta juste derrière moi. Il plongea ses mains dans les poches de sa veste.


« Vous êtes le sorcier des marécages? »

En voilà une drôle de question. D'autant que ce sobriquet m'énervait encore plus. Et il ne m'en fallait que peu pour décider de l'éviscérer sur place. Les tentacules végétales de ma magie vicieuse grouillaient et se glissaient le long de mon avant-bras et atteignaient mes doigts en les enlaçant amoureusement.

«  Non. »

Et je réemboitai le pas.

« Aigus. »

Ce nom me figea instantanément sur place, et même mon sortilège se recroquevilla dans ma chair. La pluie ne pouvait pas être plus glaciale que mon sang à ce moment. « Aigus. Vous l'avez tué. C'est aussi vrai que votre foutu surnom ici, c'est le sorcier des marécages. Vous croyez vous en tirez en si bon compte après avoir trucidé notre associé?...Tu te fourres le doigt dans l'oeil, bougre d'âne. » Le changement soudain du vouvoiement au tutoiement était le signe typique des démons qui commençaient à devenir fous de rage. Bien que l'envie d'arracher sa chair par morceaux, après l'avoir ligoté à un arbre, m'enlaçait dans ses bras aguicheurs, je décidai de jouer la carte du bluff, comme à mon habitude.

«  Ca ne me dit rien. Vraiment. Et...Si mon surnom est le sorcier des marécages, alors je ne suis vraiment pas au courant. Sur ce...

L'ignorant superbement, je lui tournai le dos et prit une direction aléatoire qui me permettrait de le semer sans que je ne puisse entendre ses affreux bruits de pas clinquants dans la boue. Je souriai pour moi-même, me réjouissant d'avoir cette vanité majestueuse pour mettre en plan qui je voulais sans avoir de remords quelconque. Cependant, cette petite sangsue me suivit à nouveau et posa cette fois-ci sa main sur mon épaule.

« Alors, tu vas m'écouter mon grand. Tu vas venir avec moi en fermant ce qui te sert de bouche. Et tu ne l'ouvriras que quand on te le dira! »

« On ». Forcément. Ils étaient plusieurs. Incapable de se débrouiller seul. Je ne pouvais pas réfléchir calmement. Mon sang avait déjà fait un tour complet, et la chaleur montait à mon visage. Je...détestais...vraiment...quand on me donnait des ordres. Je tendis une main terminée par mes doigts crispés comme des serres et les enfonça dans la capuche pour saisir l'encolure cachée et la serrai de toutes mes forces, ramenant contre moi l'inconnu dans une étreinte violente, l'autre main saisissant son col pour lui brider toute volonté de fuite.

« NON! C'est toi qui va m'écouter! Je n'irai nulle part, je ne fermerai pas ma bouche. Et tu meurs maintenant...

Je resserrai aussi fort que je pus mon emprise autour de mon cou, si fort que mes phalanges me firent mal, si fort que mes ongles lui arrachèrent la chair, si fort que sa trachée se coinça dans ma main. Je sentais les grandes goulées d'air qu'il tentait de prendre, j'imaginais ses yeux exorbités en observant sur mon visage mon expression euphorique et triomphante. Et peu à peu, toute résistance le quitta, même lorsqu'il essaya d'arracher mes mains de sa gorge. Ses bras retombèrent le long de son corps, et je le lâchai comme s'il n'avait été qu'une loque. Il retomba lourdement à genoux, et resta dans cette position. Je saisis son capuchon et le jetai en arrière. Un démon. Avec les yeux tirés sur les côtés, et un tatouage sombre et tribal décorant le côté de son visage. Curieux personnage. Je ne l'avais jamais rencontré auparavant, et il prétendait vouloir ma mort. Je lui donnai un coup de genou rageur dans le torse, l'envoyant au sol d'un seul coup et il s'écrasa dans la boue en remuant une flaque d'eau. J'enjambai sa stature inerte et m'enfonçai dans les bosquets, plongé dans mes méditations.

J'avais eu raison tantôt. Il y avait encore fort à faire. Et il pleuvait encore sur Venill.
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Skollrus Thegn-Anu



________________

Skollrus Thegn-Anu
________________


Race : Humain
Classe : Médecin
Métier : Mercenaire
Croyances : Aucune
Groupe : Aucun

Âge : 40 ans

Messages : 13

Fiche de Personnage : http://tinyurl.com/8jw6fmj
N.B : Toubib agit rarement seul. Il est souvent accompagné d'amis (PNJ), Qui ne sont pas pour autant ses gardes du corps, bien entendu, puisqu'ils se dispersent souvent. Et en plus, qui voudrait de ces imbéciles comme gardes du corps?


Le sorcier des marécages _
MessageSujet: Re: Le sorcier des marécages   Le sorcier des marécages EmptySam 5 Jan 2013 - 1:31

"Pour certains, la paix intérieure, c'est quand on boit tellement qu'on est tellement heureux qu'on sait pas ce qu'on fait ou ce qu'on est. Pour d'autres, c'est quand on est lié à un démon par un sortilège de possession. Pour moi gamin, c'est quand tu pourras t'asseoir, sous la pluie, en fermant les yeux, en ayant la certitude que personne tentera de te tuer, là tu pourras dire que t'es en paix, p'tit. "

Assis, sous le couvert de la tente, écoutant le clapotement des gouttes sur le toit improvisé, je pensais à cette épisode là de ma vie. Pas de paix pour la Compagnie. *Repose en enfer, Chicot, vieux frère scieur d'os. Tu as bien mérité un peu de repos, après tout. J'espère juste qu'il pleuve, là bas.*

On a tenté un coup de filet contre les rebelles, mais quelque chose a raté. On nous avait visiblement doublé, quelqu'un avait du les informer à l'avance, et ce qu'on avait pensé être un coup rondement mené s'était transformé en cauchemar. On aurait pu s'y attendre, sans l'appui de nos sorciers ; Hegn le Rat était stationné dans un patelin loin d'ici, Mejid le Silencieux était à Madorass avec le sous-chef, et le Borgne était avec nous, mais terassé par une fièvre de cheval,et il venait tout juste de commencer à se rétablir. Même les bons gars n'étaient pas avec nous. On avait juste le Vieux capitaine sur les bras, lui et ses idées foireuses, pensant qu'on pouvait s'en sortir sans eux...
J'ai pris une longue inspiration. Et j'ai gratté "foireuses" du parchemin des Annales. Le Vieux nous a sorti de plein de traquenard à l'époque, et ça serait ingrat de salir ainsi son nom dans les Annales, le seul havre de paix de nos frères d'armes. C'était nous contre le monde, et je ne pouvais pas me permettre de faire un truc pareil.
*Une journée à mettre à la poubelle*je me suis dit, et j'ai refermé le livre. Et je suis rentré au camp médical improvisé. "Pas de paix pour la Compagnie", c'était pas que métaphysique , c'était aussi la réalité : On avait toujours un truc à faire. Les éventuels dieux responsables de cela soient loués, aucun des blessé n'a montré de traces d'infections. Il aurait juste fallu que les rebelles eussent enduit leurs épées et leurs flèches d'excrément pourtant. Ils étaient peut être pas si méchant que ça, ces rebelles.
*Ou peut être plus idiots qu'on ne le pense.*
J'ai retiré certains bandages, j'en ai changé certains. Certaines personne néanmoins nécessitaient des soins plus spécifique.

"Wyrn ! Où sont mes herbes?"

Wyrn le borgne, était la dernière personne que j'avais visité. il devait sans aucun doute avoir mon nécessaire.Pas de réponse. je suis allé voir dans sa tente.

Le salaud. Il faisait de l'alcool de fortune dans sa tente.

Il était en tailleur, dans une forme diabolique, devant un alambic de fortune, ou il distillait... Un peu tout qu'il avait pu caché dans son oreiller et qui avait fermenté sous sa tête brûlante durant sa convalescence. Un con reste un con, Toubib. Je lui ai sorti, calmement :

"Donne une moi une seule bonne raison de ne pas casser ton alambic, Borgne?"


Il a sursauté, puis il s'est retourné. Me reconnaissant, il s'est rassuré, et puis m'a sourit à pleine dents. Il sait que je le vieux Toubib était sympa. Trop sympa.

"Tes herbes étaient pourries, dans tout les sens du terme, Toubib. Je leur ai trouvé un meilleur emploi."


Après être resté sur son cou suintant de rascal ridé pendant une semaine, ça ne m'étonnait pas tellement. Je suis sorti de la tente sans dire un mot, j'ai cherché une branche d'arbre de la taille de mon avant bras, et j'ai pris sur moi de réduire l'alambic de fortune en miette et de renverser le précieux distillat sur la figure du vieux sorcier centenaire.

"C'est la goutte qui fait déborder le vase, Toubib. Je vais te transformer en cafard, pour de bon."
Je me suis emporté :

"Ah bah ça c'est un comble !Tu serais pas capable de transformer un têtard en grenouille. Maintenant que je sais tu tiens cette forme depuis un moment, et que ça
(en désignant les restes de la machine à piquette du Borgne sorcier en face de moi) contenait bien plus de saloperies que ce que j'avais en herbes, tu vas avoir l'amabilité de tout me dire avant que je balance tout au capitaine."

Son visage commençait à se déformer sous les traits de la stupéfaction, qui se succèdèrent par une
expression de rage, puis enfin de résignation. Non, Toubib ne sera pas sympa aujourd'hui.

"J'étais dans la forêt. j'ai marché un petit moment, et puis j'ai trouvé un amas de champignons, de fougères, et d'autres, enfin de tout les bon trucs dont j'ai besoin. Comme j'étais loin, et que j'avais la dalle, j'ai préparé des morilles que j'avais là (il m'en montra une ou deux) et puis j'ai continué. Puis j'ai choppé la crève ou je ne sais quoi, des maux de tête atroces, puis tu connais la suite, Toubib."


J'avais arrêté d'écouter dès lors qu'il m'avait donné les champignons.

"C'est pas des morilles, Borgne. C'est des gyromitres. Des fausses morilles. C'est pour ça que t'étais malade... T'as trouvé ça par terre, avec d'autres trucs tu m'as dit? Laisse moi voir..."


Je me suis penché pour voir ce qu'il y avait dans le mélange à distiller.
J'ai reniflé.

"Hmmmm... Je crois que t'aurais du tout manger cette nuit-là. Ca nous aurait débarassé de toi pour de bon. En tout cas, le gars qui a ramassé tout ça devait être sacrément inspiré. Il y a assez là dedans pour tuer une armée d'ours enragés."

"C'est cohérent avec les rumeurs, Toubib."

"Quelles rumeurs?"


Wyrn, à ses heures perdues, entre la vente de deux colifichets et grigris totalements inutiles qui lui permettaient d'arrondir sa solde, se permettaient d'écouter les ragots des paysans du coin. Comme c'était pratique, le capitaine tolérait ses escroqueries jusqu'à une certaine limite.

"Un sorcier des marécages, qui s'y connaîtrait en démons autant qu'ils s'y connait en plantes, errerait un peu à l'ouest d'ici."

"Ben je vais lui payer une visite.(il fit mine de se lever) Non, tu ne bouges pas d'ici, et tu nettoies tes saletés. Quand je serais revenu, je veux plus une seule trace de tes activités douteuses ici. Bordel, ces herbes-là, c'est pour sauver des vies, pas pour en détruire."

L'air humide et boisé d'une forêt, je n'échangerais ça pour rien au monde. La pluie sur le visage,
les bruits éloignés des animaux, rien de mieux pour vivifier l'esprit et le corps. Ah oui, ce "sorcier" avait bien choisi son endroit. A la Compagnie, on les connaît bien, ces "sorciers" et ces "sorcières". Juste des pauvres gens qui ont décidé de fuir une communauté qui en voulait à leur bien, ou qui les dénonçaient tels des rapaces lorsqu'ils sont innocents. Des gens plus doués que d'autres dans un domaine. Ou une personne au mauvais endroit au mauvais moment, bref, en ce moment , j'étais plus certain d'avoir à faire à un alchimiste ou un druide esseulé qu'à un sorcier ou un démon.
Arrivé à l'endroit précisé par le Borgne, j'ai cherché des traces du prétendu sorcier. Il y en avait bien. Mais aucune qui datait. J'ai progressé dans la forêt. Une ombre mouvante... Une personne, doté d'une veste ou de je ne sais quoi mauve et trempé.

*S'habiller en mauve, comme un saltimbanque, sous la pluie... Haha, c'est bien un sorcier celui là.*

"Le sorcier des marécages, ça serait pas vous par hasard?"
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Le sorcier des marécages

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