''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 L'Idéal souffrance [Eldareth & Spiriphage]

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La Spiriphage



________________

La Spiriphage
________________


Race : Demon Commun.
Classe : Spiriphage.
Métier : Bourreau.
Croyances : /
Groupe : Alliance des Ombres- Confrérie des Ombres

Âge : 26 années recensées.

Messages : 16

Fiche de Personnage : Symbiose cadavérique.


L'Idéal souffrance [Eldareth & Spiriphage] _
MessageSujet: L'Idéal souffrance [Eldareth & Spiriphage]   L'Idéal souffrance [Eldareth & Spiriphage] EmptyLun 18 Mar 2013 - 19:46

Elle retira ses gants et d’un geste négligé s’essuya la joue. Un bref laps de temps où elle respira un peu. Elle avait ce même sourire vague qu’à chaque fois. Il faisait plutôt froid, là, dans la salle éclairée avec quelques bougies. Elle aurait préférait travailler au grand air et avoir une grande fenêtre mais elle savait ce maigre rêve impossible. « Non », lui avait-il dit. Tant pis pour la vue sur l’astre du jour, elle se contenterait de l’humide froideur de la pierre des sous terrains de Venill. Elle se retourna une dernière fois. C’était sa salle. Un accès discret aux cellules, un bouquet de fleurs qu’elle s’évertuait à mettre en valeur. Pourtant, ce n’était pas les fleur que l’on voyait en premier dans ce lieux. Ce n’était même pas ce que l’on voyait d’ailleurs qui pouvait qualifier l’endroit. C’était l’odeur. Pourriture ou sang, sang ou pourriture. Cet effluve de rouille et d’œuf, ce doux parfum morbide, voilà ce qu’elle aimait dans cette salle. Dans sa salle. Il n’y avait rien d’autre dans l’atmosphère que souffrance et mort. Elle aimait ça, ô combien elle l’aimait. Jamais elle ne l’aurait quitter pour ailleurs, et au final, les cris et gouttes d’andrinople que préservaient les murs valaient mille et une fois la moindre fenêtre et le moindre soleil. La Spiriphage lâcha un soupir contemplatif. Au mur était accroché un homme d’une quarantaine d’années, bedonnant et les cheveux poivre et sel. Elle l’observa avec attention : son teint était gris, ses lèvres cyanosées et ses yeux vitreux. Au coin de sa bouche coulait un chemin carmin, tâchant son ventre lacéré. Ses bras et ses jambes étaient parsemés de griffures, de plaies purulentes et de quelques champignons parasites. Mais le plus beau, là où l’Art de la jeune femme s’exprimait le plus était dans la dramaturgie de la posture, pieds et poings au joug du fer, le torse rongé par la chaux et l’acide. Combien de temps avait-il tenu avant d’avouer avoir escroqué un de nos membres ? Une journée, peut être deux… Dommage pour lui, le Cercle n’a pas été clément et l’ordre était tombé : nul pardon. Elle l’avait gardé un peu plus d’un mois, avec quelques autres détenus qui allaient et mourraient au fil des jours. La Spiriphage s’était beaucoup amusée de petits supplice, commençant à briser quelques os, luxant quelques muscles. Ensuite, pour que la lutte à la douleur s’engrange toujours plus, elle avait joyeusement commencé à introduire quelques gouttes de citron pur dans des plaies qu’elle ouvrait. Le pauvre avait gratté des heures durant, pleurant du mal et de la fatalité qui s’annonçait alors à lui. La jeune fille avait même été triste, lorsque ce jour même, alors qu’elle donnait la pâté à tout ses petits pensionnaires il lui avait dit, d’un voix faible d’un vieil homme sur son lit attendant l’extrême onction : « Pourrais-je revoir le jour avant la séance? ». « Non. ». Le plus triste ne résidait pourtant pas à la mort sous terre mais bien à l’acceptation de ne jamais plus revoir ses proches, être près à fermer les yeux. Accepter, en somme, l’approche de la Faucheuse. C’est comme ça qu’elle savait quand est-ce qu’ils étaient près, quand est-ce qu’ils ne donnaient plus rien. Il avait poussé son dernier cris une heure plus tard.

Des bruits de pas de firent entendre dans son dos. Qui osait s’aventurer ici ? Les Ombres avaient beau côtoyer la Mort tout les jours, ils fuyaient sa salle comme la peste. Peut être ne voulait-il pas l’embêter dans son travail comme l’avait suggéré son maitre quelques années plus tôt. Elle leva les yeux du macchabé à regret. Elle aurait voulu prendre un peu plus de temps afin de lui rendre hommage et même pouvoir nettoyer un peu les lambeaux de peaux qui s’étaient rependus au sol avant les séances de l’après midi. Parfois, la Spiriphage rêvait de chose exceptionnelle comme un apprentis, un aide ou même une personne à son service. Plus tard, elle voudrait enseigner son art comme son maitre l’avait fait pour elle. Mais les rêves étaient bien ce qu’ils sont encore aujourd’hui : songes et illusions. Aussi s’en nourrir n’était pas la chose la plus judicieuse à faire et se contenter de sa salle et de ses patients devait être largement suffisant. Lâchant un second soupir elle se retourna juste au moment où une forme humanoïde fit son apparition dans l’encadrement de la porte. C’était un homme d’une trentaine d’années, qui, comme seul geste de salutation plaça son index sous son nez pour se préserver de quelques odeurs qui devaient certainement l’indisposer. Il la regarda de la tête au pied, et ne comprenant pas vraiment pourquoi elle baissa la tête afin de voir ce qui le dérangeait. Sa tenue avait beau être une combinaison d’un rouge parfait, le sang ne pouvait se masquer complètement et dans sa négligence habituelle, elle avait omis de la frotter le soir d’avant ce qui lui valait le résultat d’environ six séances dont deux saignées. Effectivement, ce n’était pas tout à fait ce que l’on pourrait appeler une tenue présentable. La femme haussa les épaules et tenta un brin d’humour. « Vous savez, je me saigne à la tâche, au point d’en devenir sale . ». Un rire jaune de sa part mais de l’homme, elle ne tira qu’un stoïcisme digne d’une pierre. Au moins avait-elle essayé. « J’ai un message d’Allaster. ». Là, il titillait sa curiosité naturelle, s’attirant le silence placide de la salle entière, hormis les habituelles et perpétuelles plaintes et tentatives contre les barreaux de ses pensionnaires. Pour beaucoup, ce n’était simplement que de la folie douce. « Il vous fait quérir pour une mission de la plus haute importance. ». Elle hocha la tête et laissa l’homme écœuré par l’odeur et la vision partir non sans un haut le cœur plus que visible. Elle aurait voulu se changer, maintenant qu’elle était au courant de son état mais le ton solennel qu’il avait employé insinuait qu’aucun retard ne devait être pris après la réception du message. Aussi, après un dernier coup d’œil aux geôles, elle s’en fut en courant dans le quartier général de la Confrérie des Ombres.

Lorsqu’elle arriva enfin dans le bureau de son supérieur, il avait dû s’écouler un dizaine de minutes. C’était un véritable dédale de couloirs et de salles, trompant même le plus ancien membre de la guilde. Elle était essoufflée mais à bon port, n’était-ce pas là le principal ? Elle frappa à la porte sans aucune réponse et réitéra le geste une bonne dizaine de fois sans qu’aucun changement ne fut perçut. Agacée d’être tirée de son travail, elle l’ouvrit lentement , faisant grincer les rouages usés de cette dernière. La pièce était sombre. Elle semblait vide aussi. Il ne flottait dans l’air que l’humidité du sol. Son énervement passa vite quand ses yeux tombèrent sur une enveloppe manuscrite, à son nom. C’était quand même dingue de laisser quelque chose d’aussi précieusement urgent, comme ça, au vu et au su de tous. Elle sortit donc de la pièce, jugeant plus judicieux de ne pas s’y trouver si jamais quelqu’un venait à passer par là. Toute Ombre qu’elle était, elle n’était pas moins soumise au règle de la Confrérie qu’un autre. Et la Spiriphage, le Bourreau savait mieux que quiconque ce qu’un rebelle transgressant les règles risquait. Aussi, garda-t-elle l’enveloppe cachée avec soin sous sa combinaison, rejoignant son petit havre de paix à la pestilentielle mortuaire. Au calme, assise près des cellules sous les yeux apeurés de ses petites victimes, elle se mit à lire les courbes gracieusement manuscrites du papier. Il s’agissait bien d’un ordre de mission, mais pas des moindre. Il était apposé du sceau du Cercle. Elle n’aurait pas le droit à l’erreur. Cependant, elle avait toujours le cœur léger lorsqu’on lui confiait des missions. Peut être pensait-elle avoir un temps soi peu d’importance aux yeux de l’Ordre, un peu d’estime que son quotidien ne lui apportait pas. Mais sa joie passagère s’effaça au moment où ses yeux croisèrent le lieu et le délai qu’elle avait. Si peu de temps, tant de chemin et trop de patients à laisser au soin de quelqu’un d’autre…

L’horizon commençait à se parer de teinte orangée. Le soleil déclinait. La Spiriphage avait fait un long chemin depuis Venill jusqu’à la Grande Ville et laissa son cheval au soin d’une écurie quelconque. Là n’était pas sa préoccupation. Loin de son confort habituel, elle trouvait ici tout repoussant, pire elle observait une sorte de dégout pour ce qui n’était pas chez elle. Aussi n’adressait-elle ne serait-ce qu’un regard aux pauvres personnes qui osaient lui dire bonjour. Elle portait une longue cape noir, typique de la Confrérie. Bien qu’il s’agissait d’un groupe relativement secret, les circonstances actuelles faisaient d’eux une renommées publiques et surtout, un secret de polichinelle. Alors que les autorités essayaient tant bien que mal à endiguer le fléau et le tord que lui causait la guilde, un tiers des habitants de Feleth avait déjà eu à faire avec cet ordre nouvellement agrandit. Et leur principal signe de reconnaissance restait leur discrétion, même s’ils étaient vus. Une ombre est visible mais on l’oublie facilement. Telle était la ligne de conduite. Aussi s’efforça-t-elle à longer les murs, emprunter les plus petites rues. Parfois, alors qu’elle croisait un ou deux badauds elle demandait : « Ne sauriez vous pas où je pourrais trouver Général Anfauglith ? ». Certains hasardaient à lui répondre un nom de rue, d’autre lui riaient au nez. Ces derniers tâchaient bien souvent les pavés de Madorass de leur fluide vitale. Elle n’avait pas de temps à perdre avec les Stupides et les petits malins. Pour finir, suivant les diverses indications plus ou moins fiables, la nuit bien entamée, la femme se retrouva devant une porte drôlement bruyante. Il s’échappait de là des clameurs plus ou moins joyeuses, des bruits de verre, de pas, de rire, de chansons et surtout, de fortes effluves d’alcool. Il y avait devant cette taverne un carreau cassé, de la peinture abîmé et un homme îvre en train de rendre tripes et boyaux. Ce n’était pas le genre de spectacle qui la révulsait. Elle en restait même de marbre, puis, d’un air solennel poussa la porte lourde et grinçante.

« À "La panse repue", Meilleure taverne de Madorass
J’arrive vraiment fourbu, et je m’écroule sur place
Après deux ou trois pintes, je sens que l’alcool fait son effet
J’arrête avec les plaintes, je me suis trouvé une jolie poupée



Des yeux de biche, une taille de guêpe, j’crois qu’j’suis tombé amoureux
J’lui ôterais bien ses guêtres, et j’l’emmènerais bien dans mon pieu.
Un petit clin d’œil, un compliment : je capte son attention
Vu comme je me montre insistant, elle a du comprendre mes intentions »

Les rires et les chants bourdonnaient dans sa tête comme tant d’informations contradictoire. Aussi cherchait-elle une personne précise des yux, furetant du regard la salle entière, le capuchon bien posé sur sa tête. Moins de gens la remarqueraient mieux ce sera. Un homme était accoudé au comptoir, le visage contemplant son verre. Était-ce l’homme qu’elle cherchait ? Peut être, elle n’en avait aucune certitude. La seule notion de vraie qu’elle avait en cet instant était que sa mission devait être achevée le jour suivant. Le Cercle n’aimait pas attendre et elle ne savait même pas si elle trouverait sa proie ici. L’Ombre cherche dans le noir un insondable Néant silencieux.
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Eldareth Anfauglith

~ Le Purificateur ~

________________

Eldareth Anfauglith
________________


Race : Démon commun
Classe : Pendragon
Métier : Général
Groupe : Royaume

Âge : Né vers le début de Feleth

Messages : 72

Fiche de Personnage : Ici


L'Idéal souffrance [Eldareth & Spiriphage] _
MessageSujet: Re: L'Idéal souffrance [Eldareth & Spiriphage]   L'Idéal souffrance [Eldareth & Spiriphage] EmptySam 23 Mar 2013 - 13:50

Ce texte peut contenir une langage plus ou moins choquant. Sachez faire la part des choses RP/HRP.



L'Idéal souffrance [Eldareth & Spiriphage] Dontfearth

~Mais pour qui l'as tu pris ?~
_________

Le jour s'était éteint, laissant lentement place à une nuit éclairée par les milliers d'étoiles qui la parsemaient et une Lune éclatante. Cette journée avait été plus difficile que les autres, pour cause de la mort récente du Roi. Il devait gérer ~ce qu'il faisait plus ou moins bien...~ les nombreux soulèvements des rebelles (comme des paysans) et les attaques répétitives et incessantes des Démons. Chose aussi difficile que chiante. Il s'était donc glissé discrètement dans ce Bar un peu avant la tombé de la nuit ; "La pense Repue". C'était bien sûr pour s'y reposer... et boire. Pour tout dire, ce n'était pas la première fois qu'Eldareth venait ici, il commençaient à se faire connaître... et aussi à se faire craindre ; il avait beaucoup "d'amis" et ses ennemis, eux... n'étaient plus là. Il savait par exemple et pour justifier la chose, que le gars un peu gros casé au fond à gauche de la salle, nommé "Jerry", jouant autour d'une table ronde avec ses hommes au poker (qui eux le laissaient délibérément gagner), était un commerçant d'esclaves et de drogue, riche et influant, plus ou moins attaché à la confrérie des Ombres. Il savait aussi, qu'il y avait une arrière salle, où les personnes qui y étaient présentes consommaient toutes sortes de "produits" et se laissaient dévorer par le plaisir de la luxure, un plaisir qui était produit grâce à des putes mal payées, belles et jeunes. Une salle qui ne lui était pas totalement inconnue. De cela, il s'en foutait totalement, car pour lui, ce n'était que l'ordre des choses, un principe, quelque chose qui est là depuis le début et qu'on ne peut changer. Qui peut définir ce qui est bien où mal ? Qui s'est permis de dire ce qui était "humain" ou pas ? Il était assis sur le comptoir, loin des autres, tenant un verre plein à la main, ne pensant à rien, où plutôt, ne pensant qu'à boire... et oublier, pendant un court instant. Il avala son verre d'un seule traite avant de lâcher une grimace.

"Barman, sers m'en un autre."


Le Barman, il s’appellait Alexander, une connaissance de confiance, sérieuse et raffinée. Il discutait avec 3 gars au comptoir lorsque les paroles d'Eldareth lui vinrent aux oreilles. Il s'approcha de lui avec une bouteille contenant un liquide marron clair et versa son contenu dans le verre du Purificateur, jusqu'à celui-ci soit rempli à ras bord, tout en le regardant dans les yeux. Il était habillé avec la tenue habituelle du Barman, mais de sa faible et mince apparence, il nageait dedans. Cette tenue, tachée par d'innombrables alcools différents, lui donnait un air... sinistre.

"Offert par la maison"


Dit'il, tout en s’essayant lentement sur la chaise en bois qui se trouvait là, comme s'il s'agissait d'un vieil art usé par le temps. Une chose était sûre, Alexander ne le dérangeait jamais pour rien, Eldareth le savait et ça l’arrangeait. Ils s'étaient rencontrés il y a longtemps, ils se comprenaient plus ou moins et parfois, partageaient leurs expériences. Il leva ses yeux alors fixés depuis longtemps sur son verre, pour croiser ceux d'Alexander. Une conversation commençait.

"Qui y'a t'il ?"
"J'ai à te prévenir."

"Crache le morceau."
"Quelqu'un te cherche."

"Qui ça ?"
"Une femme portant une longue cape noire, certains croient qu'elle fait partie de la confrérie."

"Impossible, j'ai déjà tué tous les membres de la confrérie ayant connaissance de mon existence."
"C'était il y a longtemps... t-r-o-p longtemps."

"Et Alors ? Toi et moi savons qu'il peut très bien s'agir de quelqu'un d'autre. Une Ange, une Démone... Et puis, depuis quand les chiens de la confrérie demandent aux gens dans la rue où est leur cible ? Soit c'est n'importe quoi, soit ils sont royalement débiles."
"Qu'importe, peut-être n'es tu pas une cible. Fait attention à toi."



"Merci."

Finit-il par lâcher avec lassitude, avant qu'Alexander s'éloigne. Il le regarda, puis regarda sa main, pour ensuite faire bêtement de même avec son corps. Il était vêtu d'habits blancs : un pantalon de cuir qu'on pourrait qualifié de "légèrement large", enfilé au bout dans de longues botes, une simple "chemise" blanche de tissu, déboutonnée car nous pouvions voir une partie de son torse et retroussée jusqu'aux coudes, sur laquelle était posée une écharpe faite de la même matière. Il soupira. Ses habits ne représentaient rien, ni sa personnalité, ni son physique. Rien. La seule chose qui peut le représenter, c'est ça cape rouge, qu'il a laissé dans l'arrière sale. Il vida la moitié de son verre, le posa, le contempla et... La porte s'ouvrit. Des vibrations malsaines, l'odeur du sang. Il tourna légèrement la tête ; Peu de femmes seules s'aventurent ici, car les rares qui ont osé se sont soit faites tabasser, soit faites violer. Elle avait une cape noire et dévisageait le grand monde présent, sont visage assombrit par sa capuche. Ses yeux perçurent les siens, mais ce ne fit pas réciproque. Des yeux rouges noyés par la mort, des yeux profonds... agressifs. Il ne la fixa que peu de temps avant de retourner sa tête vers son verre, afin d’éviter d'attirer l'attention. Elle correspondait en tout point à la description faite par Alexander, même si celle-ci était relativement vague. Soudainement, un homme se dirigea vers elle, un homme sous les ordres de Jerry. Peut-être que celui-ci la trouvait à ses goûts. Il se planta devant elle et d'un violent coup de main, rabattit la capuche de la femme. La regardant fixement, sourire aux lèvres, l'homme lâcha :

"Laisse moi deviner... Tu es une petite pucelle qui cherche à se faire trouer ? Viens avec moi !"

Balança l'homme, en saisissant son bras. Alexander regarda Eldareth, yeux grands ouverts, effaré. Celui-ci était resté calme et buvait tranquillement son verre, pensif. Les personnes qui avaient été jusqu'à présent occupées avec leurs multiples activités, regardaient la jeune femme et l'homme de Jerry. Le purificateur quand à lui, regardait le Barman d'un air bête, l'alcool commençant légèrement à lui taper dessus, et murmura :
"L'addition s'il te plait."

Spoiler:
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La Spiriphage



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La Spiriphage
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MessageSujet: Re: L'Idéal souffrance [Eldareth & Spiriphage]   L'Idéal souffrance [Eldareth & Spiriphage] EmptyLun 15 Avr 2013 - 15:28

Telle était l’ambiance de tout les bars. Ils sentaient tous la transpiration, l’alcool et la luxure. Même si certains semblaient joviales, d’autres, au contraire, étaient mornes et ne comportaient qu’un accès restreint à des clients particuliers. Pour ce que sortait la Spiriphage, elle fréquentait le plus souvent le second type, bien plus apaisant et inspirant. De plus, la Confrérie était tenancière de la plupart des tavernes et des maisons de passe. Il n’était pas rare de voir la jeune femme dans ce que le vulgaire nommait « bar à putes ». D’ailleurs ces dernières étaient même de précieuses alliées. Les langues se délient facilement lorsqu’elles sont à genoux. Des indicateurs bien informées et drôlement utiles dans bien des situations. La Spiriphage se surprenait à aimer bavarder de temps à autres avec ses femmes de pouvoir, loin d’être idiotes. Suite à leur fréquentation c’était peut être normal qu’elles sachent avoir de la discussion… Demandez à ces Femmes de joie le plaisir de la mort et elles vous raconteront bien des choses fortement distrayantes. Toujours était-il que « La panse Repue » correspondait aussi au deuxième genre. Les chants s’étaient tus et les clients comme le tavernier la regardait, essayant de sonder son visage. Rien ne perturbe plus la jeune Femme qu’être le centre d’intérêt. C’est bien pour cela qu’elle préférait la tranquillité de sa petite salle souterraine où les murs chantaient la Mort et la Souffrance. Les discussions reprirent et elle cherchait encore des yeux la cause de son déplacement. Peut-être était-ce le jeune homme accoudé au comptoir qui avait savamment détourné les yeux lorsqu’elle posa les siens sur lui. On ne trompe pas quelqu’un élevé pour chercher et tuer. Ce serait comme si un bourreau ne trouvait pas la nuque qu’il devait trancher alors que la tête repose sur le billot. Il n’y avait aucun sens à cela. Sans qu’elle n’y prête une réelle attention, un homme du fond de la salle se leva et se dirigea vers la porte. Enfin c’est ce qu’elle croyait jusqu’à ce qu’il lui saisisse le bras avec fermeté. Ce n’était pas vers la porte qu’il marchait mais vers elle. Sans douceur aucune, il rabattu le capuchon de sa tête, s’attirant le regard furibond de la Spiriphage. A cause de cet imbécile, elle devra se débarrasser de tout les gens se trouvant ici. Elle n’aimait pas gâcher et son temps et son Art. Il y a une différence entre tuer et faire une boucherie. Une différence qui l’écœurait tout particulièrement, elle a qui on lui avait enseigner la Beauté. De là où il venait, trois hommes pouffaient tandis que celui du milieu nous observer avec un air satisfait, son sourire étiré. D’ailleurs, il ne lui était pas inconnu, ce tonneau vineux et puant de Jerry. Il faut dire qu’il avait bien faillit finir dans les geôles de la Confrérie… Même en temps qu’Affidé.

- Laisse moi deviner… Tu es une petite pucelle qui cherche à se faire trouer ? Viens avec moi.

La Brute la tira part le bras. Elle avait un plan et son sourire mystérieux passa telle une ombre sur son visage. Ses yeux luisaient à l’idée de ce qu’elle allait faire. Se laissant porter sans un mot, elle fut amener à la table du fond de la taverne. Un des compères la tira par les hanches, l’obligeant à s’asseoir sur lui. Ils riaient tous, tous avinés aux yeux lubriques. Elle n’aimait les hommes que dans leur souffrance, aussi n’avait-elle jamais réellement connu le plaisir de la chair. Telle une Veuve noire, ses compagnons n’avaient jamais réussi à vivre assez longtemps. Et puis depuis qu’elle était dans sa salle presque tout le temps, il était difficile de faire des choses « normales », si tant est qu’il y ait une normalité. Aucun des hommes de la Confrérie n’osaient l’approcher, peut être à juste titre, même si cela chagrinait la jeune femme. Elle qui n’avait pas d’amis… « Alors, ma p’tite, t’veux danser c’soir ? », dit l’homme sur lequel elle était posé, qui, n’essayait même pas de lui cacher le désir puissant qu’il éprouvait alors. « Ya l’boss qui t’veux, p’tite pucelle ». Il rit bruyamment et la Spiriphage ne dit rien. « Pt’êt’ bien qu’elle est muette la salop’. Chef, on d’vrait l’essayer d’bord ! ». Jerry n’avait pas encore parlé, ce contentent de l’observer, ou dit plus justement, de la dévorer des yeux. Il ouvrit sa bouche embourgeoisé par ses affaires avec notre guilde. « Non. La Demoiselle me suivra et j’en tâterais avant. Sans nul doute restera-t-il encore un peu pour vous trois après… ». Avec une délicatesse désabusée, il lui saisit les doigts et se leva, l’invitant à la suivre. Enfin, la brute lui fit comprendre qu’elle n’avait pas à décliner l’invitation quand bien même. Elle se releva, et monta avec lui les escaliers miteux et grinçant, salit par les passages des clients. Au sol, une affreuse moquette bordeaux constellée de gouttes d’alcool, substances étranges et liquides séminales datant de plusieurs mois. Bref, il s’agissait d’une taverne comme une autre. « Fait le guet, je ne veux pas être dérangé. ». Il ouvrit une porte et nous précipita dedans. Ce qu’il s’y passa ne dura pas. Alors qu’il délassait son pantalon, lui ordonnant de se mettre à genoux, comme une fille de joie, la Spiriphage saisit une de ses lames avec la discrétion dont elle arrivait à faire preuve. Lorsqu’il s’approchait, lance tendue, cette dernière se retrouva sur le sol en moins de temps qu’il lui fallut pour crier. Jerry l’Eunuque tomba au sol, inconscient, son sang recouvrant le plancher. Elle respira profondément cette odeur qu’elle affectionnait tant. Elle sentait la souffrance de l’homme en elle, elle se sentait tellement forte à présent… Elle se pencha près du corps mutilé et lui souffla de sa voix fluette : « Que les Affidés garde leur ambition bien rangée, la Confrérie saura leur la couper. ». Elle se releva sans un mot de plus et ouvrit la porte. La Brute la regarda d’un air abasourdit avant d’apercevoir le corps de son chef au sol. Réaction humaine de base. Il envoya son poing. Pour cela, il pencha son torse vers l’avant, levant la tête pour la garder face à la sienne… Le stylet du Bourreau traça un chemin délicat du sternum au menton de l’Abrutit. Sa peau s’entrava d’andrinople. S’en était finit de lui, en moins de deux secondes. Le carotide ouverte, il ne lui restait que 30 secondes avant de s’étouffer dans son propre sang.

La jeune femme descendit les marches d’un pas léger, un peu dégoûtée d’avoir dû se précipiter ainsi. Mais elle n’avait pas le temps d’œuvrer comme elle l’entendait. Elle avait du sang partout sur ses habits, son visage et ses cheveux. Elle n’avait pas fait ça proprement mais tant pis. De toute façon, elle devrait se débarrasser de tout le monde, où s’arranger pour que cela sois fait sous peu. C’était une des Ombres les plus serviles de la guilde, peut être le Cercle acceptera-t-il de réparer ses erreurs. Les hommes de mains de Jerry, les deux derniers encore sur leur jambes, en la voyant revenir dans la pièce se levèrent. Ils comprirent d’autant plus quand ils se rendirent compte du rouge qui maculait son visage habituellement blafard, s’assortissant à la perfection avec le rubis de ses yeux. Seulement, toute Ombre qu’elle était, elle ne se battait pas comme un homme. Encore moins comme un homme payé pour cela. Elle reçu le premier coup dans la tempe, le second dans les côtes qui craquèrent. Il lui suffirait pourtant d’une plaie pour les mettre à genoux… Une main ouverte sur la droite qu’elle piqua légèrement avec son arme. L’épaule du deuxième qu’elle effleura, encaissant deux autre coups violents et rapides. Elle n’avait pas mal car elle savait. Elle connaissait ce qu’était une vrai douleur. Celle qui vous ronge, vous torture. Elle avait ce savoir, elle ne souffrait pas. La Spiriphage ferma ses yeux car plus rien d’autre n’avait d’intérêt et se concentra sur la blessure à la main. Une goutte de sang… Elle remonta dans la plaie avec sa magie. Elle discerna bientôt les mouvement régulier du palpitant. Oreillette gauche puis droite. Sang entrant, sang sortant. Elle sentait le fluide. Elle était ce liquide vital. Elle arrêta tout et avec sa force, son Art du Sang, inversa le flux sanguin. Ce qui entrait sortait à présent et vis et versa. Dans deux minutes, il serait noyé, les poumons nageant dans le carmin. Il commençait déjà à suffoquer, arrêtant son mouvement belliqueux, se jetant sur le sol, les mains portées à la gorge. Le second s’arrêta pour observer son collègue et la Spiriphage en profita pour se glisser derrière lui, tirant ses cheveux de la main droite, faisant pencher sa tête en arrière. De la main gauche, elle plaça son stylet entre deux côtes puis, sans baisser sa concentration lui murmura à l’oreille : « Ton ami se noie dans son sang. Mon arme est placée pour toi de telle façon que si tu entreprends le moindre mouvement, je l’enfonce tout droit dans ta chair. Il rencontrera d’abord ton foie puis, une légère rotation vers le haut me permettra se sectionner ton muscle respiratoire. Sans lui, tu sera incapable de respirer en plus de te vider de ton sang. Mais ne t’en fais pas, dans ce cas là, tu seras mort avant d’être totalement exsangue… ». Elle lâcha le contrôle du sang de l’homme qui jonchait le sol. Il gisait inconscient. Inconscient mais vivant, juste à temps d’ailleurs. « Et ne me croit pas incapable de faire ça… ».
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Eldareth Anfauglith

~ Le Purificateur ~

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Eldareth Anfauglith
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Race : Démon commun
Classe : Pendragon
Métier : Général
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MessageSujet: Re: L'Idéal souffrance [Eldareth & Spiriphage]   L'Idéal souffrance [Eldareth & Spiriphage] EmptyLun 15 Avr 2013 - 23:21

"Au fil des temps, la guerre et la haine se sont engendrées elles-mêmes, avec toujours plus de violence. Aucun être n'a pu briser ce cercle vicieux.... Personne ne peut définir ce qui est humain ou non, alors qui l'est pour définir ce qui est bon ou mal ? Dans une société aussi imparfaite que dans la notre, il n'y a qu'un seule loi : Celle du plus fort"

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"L'addition s'il te plait."

Alexander ne lui répondit pas tout de suite, trop occupé à regarder pensivement la nouvelle venue se faire traîner par l'homme de Jerry. Alexander était loin d'être bête, Lui aussi avait surement deviné qu'il s'agissait de la fille qui cherchait Eldareth, mais d'elle, il ne voyait qu'une gamine prête à se faire baiser. Il tourna la tête vers lui et sans prendre soin de répondre à sa demande, lui adressa :

"On dirait que Jerry t'a devancé, Sareth..."

Sareth... Surnom de longue date, toutes ses connaissances le nommaient comme ça. A son tour, sans se préoccuper de ce que lui avait dit Alexander, ni même de ce qui se passait autour, Sareth dénicha de sa poche gauche un pochon remplit de ce qui semblait être de l'herbe verte. Posant celui-ci sur la table, il mit alors l'autre main dans sa poche droite pour y retirer des feuilles à rouler et un toncar déjà préparé. Plaçant délicatement l'herbe dans la feuille, puis le toncar, il roula habilement et rapidement, humidifia la feuille de sa langue pour faire le collage et finir ce qu'on peut définir de "join".

"J'ai remarqué, Alexander."
Celui-ci sortit une boite d'allumette de la poche de son tablier, l'enflamma puis de cette flamme jaune embrasa le join d'Eldareth, qui lui inspira. Une fumée épaisse, blanche, belle. Tout se déformait, se contractait et se rétractait. Ce qui était bon devenait mauvais, ce qui était mauvais devenait bon. Il regarda autour de lui et reposa une fois de plus les yeux sur cette fille. Sa beauté lui paraissait encore plus grande, mais l'aura malsaine qu'elle dégageait, aussi.

"J'espère que c'est une pute, c'est toujours mieux de faire son métier lorsqu'on est baisé par un porc comme lui..."

Eldareth ricana, si bien qu'il ne pouvait plus s'en empêcher. Il ne savait pas qui était cette gamine, mais tout portait à croire que s'il avait le choix, il préférerait se retrouver en face de Jerry que d'elle, même si au fond, que ce soit elle ou lui, ils ne peuvent pas l'atteindre. C'est ce qu'il pense, ce qu'il croit.

"J'aurai plus peur pour Jerry, moi, tu vois..."
Alexander le dévisagea et devina... Les capacités d'Eldareth à percevoir les ondes et donc l'aura ou la pression spirituelle que dégageait une personne n'étaient que rarement trompées, et même si quelqu'un pouvait délibérément dissimuler celle-ci, il parviendrait toujours à en détecter une petite parcelle. Non pas était-ce le cas de cette fille, mais il sentait un grand potentiel en elle. Un potentiel dangereux, qui peut devenir, avec le temps, malfaisant.

"Ne me dit pas qu'une gamine comme elle..."


Il le regarda dans les yeux, un petit sourire se dessinant sur ses lèvres. Alexander détourna encore une fois son regard sur la fille et "Jerry", celui ci semblait parler. Et justement, il se leva, invitant la jeunette à la suivre par sa main. Ils passèrent ensemble la porte qui menait à la petite salle où étaient situés les escaliers. A ce moment, à l'abris de leur regard, Alexander sortit un grand katana blanc du comptoir, ainsi qu'un masque d'acier, dessinant un visage au nez démesurément grand et affichant un sourire large qui l'est tout aussi, tel celui d'un joker. Le masque s'accordait parfaitement bien au visage d'Eldareth et une fois qu'il fût mit, il attrapa d'un geste rapide son katana et le positionna sur sa ceinture.

"Nous détruirons les traces, fait ça proprement"
"M'as tu pris pour un débutant ?"

Dit'il, la voix bizarrement déformée par le masque. Puis il s'en alla en direction de la porte, d'une marche rapide, assurée, puissante. Alexander remarqua qu'il avait laissé son pétard sur la table, haussant les épaules, il le prit et tira dessus avant d'aller chercher les hommes d'Eldareth dans l'arrière salle. Eldareth arriva devant la porte, mais ne la poussa pas. Soudainement, sous les regards, son corps fondait. Oui, il fondait, comme s'il se transformait en pâte gluante, attirée par le sol. Les personnes qui voyaient ce phénomène se contentaient de le regarder, yeux grands ouverts, bouche bée. Il n'était plus là, enfin si, il était là, juste ici. Sous vos pieds.

"P'tain de merde, je suis bourré moi !!"


Sont les premiers mots qui sortirent en guise de réactions, tandis que les autres en rire de bon cœur. Ils étaient déjà monté, deux hommes poireautaient en bas comme des clampins, un seul faisait guise de gaie devant la porte. C'est ainsi, dissimulé dans cette matière sale, sans que les "gardes" ne s'aperçoivent de rien, qu'Eldareth rejoignit la chambre où était censé être présent Jerry et la fille. Superbe timming, il arriva juste au moment ou la jeune demoiselle trancha sèchement le membre de ce pauvre Jerry. Il ne pouvait pas vraiment grimacer à travers la matière, mais le cœur y était, vraiment. La chose la plus horrible pour un mâle venait de lui arriver et même Eldareth, d'habitude insensible, avait mal pour lui. Il tomba brusquement sur le sol, inconscient. La fille se pencha alors près du corps mutilé et lui souffla de sa voix fluette :

"Que les Affidés garde leur ambition bien rangée, la Confrérie saura leur la couper."

Alors c'était donc vrai, nous pouvions déduire que cette gamine était de la confrérie. Triste nouvelle, cela signifie qu'il devra la tuer. Sans dire autre chose, elle se releva, ouvrit la porte. Le garde était là. Il tenta de lui donner un coup, mais elle évita d'un mouvement compétant et lui enfonça un stylet dans les côtes, puis déchira sa chair jusqu'au menton. Aie, ça doit faire mal. Il tomba, presque mort. De toute évidence, il n'avait aucune chance de survivre. Puis elle descendit les escaliers, couverte de sang. C'est à partir de ce moment qu'Eldareth reprit sa forme humaine, à partir du mur en vertical. Un bras, une jambe, puis l'autre, la tête, le deuxième bras et enfin le reste du corps. Il ne se souciait pas de ce qui allait se passer après pour la fille, le destin des deux autres gardes étaient déjà scellés, il le savait. Il s'approcha de Jerry et lui accorda un puissant coup de pied dans le foie. S'il était tombé inconscient par la perte de quelque chose qu'on peut dire comme "cher", ce coup le réveilla immédiatement.... et la douleur, elle aussi, vînt. Son premier reflex fût de mettre ses deux mains sur ce qui restait de son pénis, puis avant qu'il ne puisse émettre le moindre son, Eldareth lui écrasa la gorge de son pied, l’empêchant ainsi de souffler comme de respirer, et donc de crier.

"Ca doit faire mal, Jerry..."
Il ne répondit pas, enfin, il ne pouvait répondre. Il se contentait de le regarder, le visage apeuré autant par le masque que par ce qu'il allait faire. Il dégaina lentement son sabre, la lame grinçant contre le pommeau. La peur grandissait dans les yeux de Jerry débordant déjà de larmes, il s'excitait comme une puce, essayant en vain de bouger, de crier, de faire quelque chose.

"Ne me regarde pas comme ça, ça va juste faire un peu plus mal. Mais après tu ne sentiras plus rien, n'est ce pas génial ?"
Dit il, de sa voix déformée. La lame du katana s'enfonça "droitement" dans son crâne, mais ce lentement. Eldareth ne prenait pas spécialement un malin plaisir à enfoncer doucement sa lame dans le crane de cette merde, non. C'est beaucoup plus profond. Ne réfléchissez pas, votre logique ici ne fonctionne pas. Il a tout simplement tout le temps qu'il lui faut. Pourquoi se presser ? Au final, il allait mourir, lentement ou pas, on s'en fout... A y penser, Eldareth n'avait rien de spécial contre Jerry, il s'était décidé à le tuer comme ça, sur le coup. Le purificateur, comme beaucoup d'autres, fait partie du marché de la haine. Le sexe, la drogue, les règlements de compte. Mais ses mains ne sont pas spécialement plus sales que les vôtres. La seule chose qui le diffère de ses adversaires (ou même de vous), si peu qu'il y en a, c'est qu'il est rusé et expérimenté, sans compter ses moyens matériels et sa puissance propre. Un véritable démon. Un être qu'on préfère avoir dans sa liste d'amis que dans sa liste d'ennemis. Et Jerry, en face de lui, n'est qu'une merde de bas étage. Ce n'est pas comme si le tuer allait changer le fonctionnement du multivers ou son destin. Il retira sa lame qui avait traversé de long en large le crane du cadavre du porc, et avant de la rengainer, l'essuya avec un simple chiffon qu'il rangea ensuite dans la poche de son manteau.

Il descendit les escaliers et apparemment, la baston était terminée. L'un des gardes gisait sur le sol, mais il n'était qu'inconscient, Eldareth ne peinait pas à entendre son cœur battre. L'autre était à la merci de la fille, qui le tirait par les cheveux tout en ayant son stylet coincé sous sa gorge. Bien qu'elle l'eut murmuré, Eldareth l'entendit prononcer ces derniers mots tout en descendant lentement les marches :


"Et ne me croit pas incapable de faire cela"

C'était la dernière marche, une marche qui provoqua un tel grincement qu'il aurait pu attirer l'intention de n'importe qui. Dans cette situation, c'est l'intention de la fille qu'il attira. Il se demandait ce que ça lui ferait, de voir un homme totalement vêtu de blanc, avec un drôle de masque en acier descendre des marches et se planter devant lui. Sans plus attendre, il lui balança :

"Ah oui ? Alors pourquoi hésites-tu à le faire ?"
Il la regarda droit dans les yeux, les siens traversant justement son âme :

"On finit toujours ce qu'on commence. A moins que tu sois du genre dégonflée..."

Puis il pouffa. Pas besoin d'être très malin pour deviner qu'il se foutait de sa gueule.

"Tu peux toujours partir en pleurant, je ne t'en voudrais pas."
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La Spiriphage



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MessageSujet: Re: L'Idéal souffrance [Eldareth & Spiriphage]   L'Idéal souffrance [Eldareth & Spiriphage] EmptyMar 16 Avr 2013 - 13:54

Il respirait fort. Il respirait la haine et l’impuissance. Ainsi tenu, il n’avait aucune chance et il le savait. C’était un homme face à son destin, les yeux posés sur un collègue qui ne bougeait plus. La Spiriphage détestait faire ça. Son Maître lui avait enseigné les techniques du combat mais ce n’est pas ce qu’elle aimait dans son métier d’Ombre. Elle préférait les silences douloureux et le mutisme obséquieux des Condamnés. De ceux qu’elle aimait appeler ses pensionnaires. Dans les murs frais des sous terrains de Venill, les langues se déliaient et parfois, elle en venait à être compatissante tantôt pour le fermier ayant ruiné une affaire tantôt pour l’homme de foi qui les avait dénoncé à des capes blanches. Ces gens là avaient une vie bien rangée. Une vie que le commun jugerait de normale. Mais qu’en était-il réellement ? La normalité n’appartient qu’à celui qui la créer. Aussi, il est difficile de définir ce terme si précis et si multiple à la fois. La jeune femme avait pour « normalité » les chaines, le sang, les cris. Pour beaucoup il ne s’agit là que de l’Immondice du vivant et beaucoup d’entre eux encore s’accorderaient à penser que sa tête irait mieux sur un échafaud. Mais ces gens là ne fréquentaient pas la mort, la Spiriphage le savait. Il ne mesurait pas la beauté qui se trouvait dans chaque cri et chaque dernier souffle. Ils ne se rendaient pas compte de la libération qu’elle procure. Une fois la Grande Faucheuse passée, tout n’était que légèreté. Plus de contraintes matérielles. Plus de peine ni de souffrance. Libre de tout et libre de soi-même, de ce corps qui enchaine à la Terre, qui ancre les esprits dans un monde sans couleurs. C’est pour ces raisons qu’elle se considérait comme une artiste. Quelqu’un qui cherche ce Beau, qui l’admire. Et qui, finalement, recommence encore et toujours à chercher la perfection. Elle voyait des milliers de façons de mourir mais, pour elle, seulement une menait à la Jouissance suprême et elle n’avait de cesse de la quémander. Elle voulait y parvenir mais ce n’est pas dans une Boucherie, ni grâce à un homme à sa merci qu’elle devrait tuer de toute manière qu’elle y arriverait. La liberté ne nait pas de la résignation et elle le savait. Il lui faudrait du temps, plus de temps qu’elle n’en disposait réellement… Mais le Cercle était intransigeant et elle avait juré le servir corps et âme. Jamais elle ne se déroberait à son devoir, ils étaient bien trop importants à ses yeux. Un bruit dans son dos la tira de ses pensées. Un grincement puissant de la marche qui se trouvait derrière elle. Elle ne fit pas volte face car cela donnerait un indice bien trop avantageux à l’Homme : Elle n’avait pas le temps pour ça, mais la précipitation était mère de désorganisation. Cela causerait sa perte à coup sûr aussi, jouait-elle sur un autre niveau. La patience et l’observation étaient de loin ses meilleurs alliés dans cette situation. Une voix forte et masculine, étrange même retentit : « Ah oui, alors pourquoi hésites-tu à le faire ? ». Il avait entendu. Comment ? Elle avait pourtant chuchoté à l’oreille de son otage… « On finit toujours ce que l’on commence à moins que tu sois du genre dégonflée… Tu peux toujours partir en pleurant je ne t’en voudrais pas. ». Il pouffait de rire et la Spiriphage raffermit sa prise, un sourire aux lèvres, contemplant l’arrière salle qui puait plus que la salle principale à vrai dire.



D’un geste délicat et lent, elle enfonça la lame froide dans le corps de l’homme. Pas beaucoup, juste assez pour entailler légèrement son foie. Il hurla de douleur et la jeune femme s’en trouva que plus forte. Les coups reçus n’étaient plus rien, son corps se régénérait grâce à la douleur d’autrui. Elle retira l’arme et laissa choir l’homme qui se tordait de douleur. S’il était malin et robuste, il survivrait. Il lui suffisait juste de ne plus bouger en comprimant la plaie. Seulement, au vu de ce qu’il se tortillait sur le sol, il ne lui restait plus que quelques heures tout au plus. L’Ignorance à ses travers parfois. La Spiriphage se retourna lentement, le stylet fermement tenu. L’homme qui lui faisait à présent face était tout de blanc vêtu, armé et, dans une volonté de différence, il portait un masque de fer blanc. Tout à fait étrange. Il lui caché son visage mais pas ses habits qu’il portait juste avant. C’était l’homme du comptoir, sans aucun doute possible. Observation minutieuse. Il n’adoptait pas une position belliqueuse mais elle restait néanmoins sur ses gardes. « Pleurer est une perte de temps ». Toujours ce sourire macabre accroché à ses lèvres qui auraient pu paraitre si douces… « Et seule la Débilité pousse les gens à agir de manière stupidement démesuré. ». Cette fois-ci, c’était elle qui se gaussait de lui, et elle espérait intimement qu’il s’agissait de l’homme qu’elle cherchait jusqu’alors. « De plus, se cacher ne sert à rien quand on ne dissimule que la tête. La Nature nous a donné un corps, il faut penser à ne pas sous estimer la perspicacité d’autrui. Je parie que dans cette pièce, vous n’êtes un étranger que pour vous-même. ». Elle avait balançait cette dernière phrase en jetant un regard circulaire. Ils étaient tous apeurés ou alors trop saoul pour quoique ce soit d’autre que se préoccupé des putes qui leur tournaient autour. Elle soupira en regardant l’homme de ses yeux rubis, imaginant au fond de sa tête tout les scénarios possibles. Certains lui plaisait plus que d’autre et pourtant, tout ce jouerait sur ces mots : « On vous attends à Venill, je suis chargée de vous y amener.». La phrase était tombé, lourde de sens et de conséquence. Tout devait bien se passer sans quoi, elle se trouverait un peu démunie. Elle planta son ordre de mission avec son stylet qu’elle envoya précisément juste aux pieds de l’homme. Dessus était écrit en manuscrit une lettre, enjolivé par les tournures et sans animosité aucune. Il ne s’agissait ici que d’une invitation et nul n’était sans savoir que la Confrérie agissait toujours ainsi pour recruter… Elle, elle ne jouait le rôle que du messager.
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Eldareth Anfauglith

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MessageSujet: Re: L'Idéal souffrance [Eldareth & Spiriphage]   L'Idéal souffrance [Eldareth & Spiriphage] EmptyMar 16 Avr 2013 - 20:00

"Tu peux toujours partir en pleurant, je ne t'en voudrais pas."


D’un geste délicat et lent, elle enfonça sa lame froide dans le corps de l’homme, au niveau bas des côtes. Il cria, semblait se débattre comme il pouvait. Mais de cela, la femme qui se trouvait en face de lui n'y tenait guère intention. Elle semblait même savourer doucement le moment, se nourrissant de la douleur de sa victime. La confrérie regorgeait d'êtres parfois fou, sadique, mais un cas comme celui-ci, il n'en avait jamais vu un seul. Elle le lâcha, et l'homme s'écrasa sur le sol, gémissant et gesticulant dans tous les sens. Après réflexion, la moitié du sang perdu semblait venir de son manque de sang froid. Et bien, tant pis pour lui. Elle se retourna lentement, tenant fermement son "arme", n'ayant pas baissé sa garde. L'observant de haut en bas avant de le regarder droit dans les yeux, elle lui débita en guise de réponse :

"Pleurer est une perte de temps."


L'observant toujours, Eldareth ne comprenait pas cette logique. En quoi pleurer était-ce une perte de temps ? Se lamenter, oui, mais pleurer tout en faisant une action, non. Peut-être ne fallait-il pas prendre la phrase au premier degré. Il expira et remarqua qu'elle souriait perpétuellement. Elle enchaîna :

"Et seule la Débilité pousse les gens à agir de manière stupidement démesuré."


Puis elle gloussa. Pas besoin d'être une génie pour deviner qu'elle se foutait royalement de sa gueule. Il voulut répondre, mais fût devancé :

"De plus, se cacher ne sert à rien quand on ne dissimule que la tête. La Nature nous a donné un corps, il faut penser à ne pas sous estimer la perspicacité d’autrui. Je parie que dans cette pièce, vous n’êtes un étranger que pour vous-même.."


Il resta impassible devant ses remarques, se contentant de la regarder dans les yeux. La seule chose qu'il voulait cacher, c'était son visage, rien d'autre. Elle avait deviné qu'il était l'homme qu'elle cherchait ? Tant mieux, ça facilitera les choses. Des secondes passèrent, il attendait. En fait, il voulait être sûr qu'il pouvait bel et bien en placer une :

"Les pleurs expriment la tristesse, les sourires, la joie. Si pleurer est une perte de temps, alors sourire bêtement comme tu le fais l'est aussi. On peut aussi dire, que si les habits peuvent changer, le visage lui, ne peut pas. Je n'ai pas grand d'autre à ajouter, mis à part que les hormones travaillent, c'est bien de vouloir provoquer les grands, surtout lorsque sa gueule est tout aussi grande qu'eux."


Et il enchaîna :

"D'ailleurs, il ne faut pas sous-estimer l'autrui tout court.... N'envoyer qu'une personne pour me trouver, quelle négligence..."


Il lui avait clairement insinué, il savait déjà qu'elle faisait partie de la confrérie. Après tout, elle en était la seule cause. Il posa la main sur son katana, ce fût une bonne rencontre, se disait il, alors qu'il se préparait à la trancher. Mais ces paroles sortirent de sa bouche :

"On vous attends à Venill, je suis chargée de vous y amener."


Alors la, il était sur le cul. Attendez deux secondes... Quoi ? L’effarement était tellement grand qu'il en oublia sa tache : en finir avec elle. Petit regard circulaire indiscret, elle envoya son stylet où était attaché son ordre de mission à ses pieds, planté sur le sol. Eldareth le regarda bêtement quelque secondes avant de se décider à le ramasser, de le déplier et de le lire. Elle n'était qu'une messagère, et pourtant, elle avait foutu un bordel monstrueux. Il soupira avant de ranger la feuille dans son manteau :

"D'accord, si vous n'êtes qu'une messagère, je suppose que je peux vous tuer ici. La Confrérie ne m'en tiendra pas rigueur et je n'aurai pas à tuer en plus les hommes de Jerry restant pour éviter les représailles, puisque je balancerai tout sur votre dos."


Voyant qu'elle le regardait bizarrement, il tenta de la rassurer... à sa manière :

"Ne t'inquiète pas, tu n'es pas la première et tu ne seras pas la dernière. Je ne suis pas aussi sadique que toi dans ma manière de faire, tu ne sentiras presque rien !"


Dit il, mains levées, en ayant légèrement insisté sur le "presque". Mais soudainement, il se rendit compte d'une chose : Il ne savait pas où étaient les planques de la confrérie à Venil. Il baissa les mains et la tête, comme gagné d'un profonde lassitude, mais ne mis longtemps à la relever pour fixer la jeune demoiselle et brusquement... Une pression. Une pression, l'écrasant, l'attirant sur le sol, provoquant un bruit strident, sourd, démesuré. Les personnes autour d'eux s'affalèrent sur le sol, si peu étaient t'ils. Mais personne ne parlait. Le silence régnait, il n'y avait que ce bruit sourd. Eldareth leva sa main droite, à ce moment, tout ce qu'elle avait sur elle et qui était fait d'un quelconque métaux s'arracha d'elle, attiré par cette main, comme s'il s'agissait d'un aiment. Il la baissa, tout les objets qui avait été récupérés tombèrent sur le sol. Alors à cet instant, il s'avança vers elle, lentement, de façon assurée :

"Très bien, je vais te suivre, gamine.

...

Mais je dois te prévenir avant de continuer.

...

Ose me nuire, de n'importe quelle la façon...

...

Et je boufferai ton âme après l'avoir écrasé.

...

...

Est-ce clair ?"


Il était arrivé juste en face d'elle, mais n'avait pas dénié à baisser la tête, étant plus grand qu'elle : Seuls ses yeux était baissés, pour croiser les siens. La bruit s'estompa et, quelque secondes plus tard, la pression aussi, jusqu'à devenir eux deux que néant. Il était temps après tout, ces deux sorts lui avaient coûté pas mal d’énergie. Il tourna les talons, se dirigea vers la porte et lui murmura avant de pousser celle-ci :

"Très bien, nous y allons."


Il s'ennuyait et cela faisait longtemps qu'il n'était pas allé à Venil, ce sont les deux seuls raisons qui l'avaient poussé à accepter. Un peu de curiosité peut-être. Il se dirigea vers le bar, Alexander s'y trouvait, nettoyant des verres. Les gens les regardaient bizarrement, après tout la femme était couverte de sang et Eldareth portait toujours son masque. La surprise le gagna lorsqu'il l'aperçu accompagné :

"Tu ne l'as pas tué ? "
"Non."


"Son beau cul t'a fait chaviré ? "
"Non."


"Ses lèvres t'en ont empêché ? "
"Non."


"Alors quoi ? "
"Je pars pour Venil. Préviens nos hommes qui sont situés là-haut."


"D'accord, autre chose ?"


Il ne répondit pas et Alexander ne posa pas plus de questions. Ils sortirent du bar, Eldareth ne faisait guère attention à ce que faisait sa "compagne", peu être un peu bourré, pensif et défoncé, bien sûr. Un grand cheval blanc attendait là, attaché à une poutre en bois. C'était surement le cheval de Jerry. Eldareth ne put s’empêcher de sourire derrière son masque : Un beau cheval de course, blanc, grand, fort ! Quelle bonne trouvaille ! Il trancha la corde avec l'aide de l'une de ses lames secrètes et monta sur celui-ci :

"Toi, tu montes avec moi."


Sans aucune délicatesse, il saisissa la bras de la fille, la souleva et la plaça devant lui. Il ne pouvait pas se permettre de la mettre derrière lui, trop risqué. Non pas était-ce désagréable d'avoir le corps d'une belle femme collé contre lui, mais que ce corps appartienne à une fille capable de tuer le dérangeait plus ou moins, cependant le fait qu'il soit justement encerclé par lui et non l'inverse était rassurant. Il essaya de détendre la chose avec une dose d'humour... mal placé :

"Je ne banderai pas aussi facilement que Jerry, tu n'auras rien à couper, sauf si tu te frottes trop."


Il posa sa main sur le destrier, et sans avoir eu besoin de donner un quelconque coup de jambes, ils partirent.

"La Spiriphage, comme marqué sur le bout de papier que tu m'as donné, n'est pas un Nom. Quel est il ?"


Spoiler:
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La Spiriphage



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La Spiriphage
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MessageSujet: Re: L'Idéal souffrance [Eldareth & Spiriphage]   L'Idéal souffrance [Eldareth & Spiriphage] EmptyMer 17 Avr 2013 - 22:32

La cible ramassa le stylet après quelques secondes d’hésitation. Il fallait que son plan marche, sinon elle serait obligée d’en finir. Cet homme n’avait pas l’air commode ou commun. Aussi préférait-elle ne pas devoir lui montrer le chemin dernier. Il était plutôt grand et bien bâtit, et grand nombre n’aurait pas parier ne serais-ce qu’une pièce en cuivre sur elle. Elle. Si fine et petite. L’autre aurait pu paraitre d’un géant. Mais la Confrérie n’accordait pas de zèle. Tue ou sois tué. Elle avait lié sa vie à ses missions, aussi ne pouvait-elle pas fuir si un combat devait avoir lieu. Elle n’était pas sûre d’elle sans savoir expliquer pourquoi. Cet être irradiait la pièce de sa présence. On s’avait qu’il était là et surtout, qu’il ne comptait pas faire un pas pour rien. D’ailleurs la plupart des gens détestaient les actions inutiles sans pouvoir s’en débarrasser. Lui semblait vierge de toute commodité propre à l’humanité. Un sur homme ou peut être autre chose… Elle avait vu tellement de chose depuis qu’elle fut sortie du Vein par son Maitre… Tellement de chose et pourtant, parfois lorsqu’elle était seule, des images de son enfance remontait. Des visions abominables de vallées chaotiques, bercées par les brumes et les vents chaud, sous un soleil semi absent que les carcasses déchiquetées sublimaient. Elle connaissait la splendeur de la Mort mais là, ce n’était rien de beau. Il s’agissait d’un monde où même la mort est horrible. Elle ferma les yeux un court laps de temps et ne prêtait plus réellement attention à ce que l’autre jacassait. Il voulait la tuer ? Beaucoup avait essayé mais personne n’y était encore parvenue pour une simple et bonne raison : Quand la Mort se définie par une graduation d’une plaie mutée en douleur et que l’on se nourrit de cette douleur, pas de doute possible. Il faut soit réussir du premier coup soit ne pas ressentir d’émotions. Cela la fit sourire. A vrai dire, elle n’avait jamais encore pensé à cette théorie mais ne s’en laissait pas distraire. Sous estimer un adversaire c’est marcher sur un fil invisible traversant un gouffre. On n’en ressort jamais totalement indemne, si toutefois on en ressort.


Puis un pression. Un étau qui se resserrait continuellement sur sa tête, accompagné d’un bruit si strident qu’il en était que difficilement supportable. La Spiriphage dû lutter pour ne pas plier genou alors que tout le monde autour était sur le sol. Le Silence. Avez-vous déjà entendu la pureté du Néant ? L’absence absolu de bruit ? Le vide. Voilà comment définir cette pièce à ce moment précis. Un vide sans rien pour le perturber si ce n’est les pas lent du Général se dirigeant vers elle. La jeune femme avait tout le mal du monde à tenir debout, aussi était elle à sa merci. Mais sa fierté et l’honneur qui l’habitait la faisait tenir droite, le regard perçant posé sur l’homme qui marchait. Comme si rien ne l’atteignait. D’une main, sans qu’elle ne vu rien venir, il lui retira son épingle en forme d’œil, symbole secret de la Confrérie que très peu connaissait, sa ceinture et deux dagues ainsi que son deuxième stylet. Tout ce qui était de métal conçus. Elle aurait voulu juré mais la pression l’empêchait toute communication. Il arriva devant elle tandis que son matériel tombait au sol. Il ne baissa pas la tête comme elle ne la leva pas. Les spectateurs auraient témoignés d’un duel mental titanesque, de deux puissances inconnues s’affrontant s’ils avaient pu. La tension était si présente qu’elle en devenait palpable dans l’air ambiant. Ce même air toujours vide de son. « Très bien, je vais te suivre gamine… Mais je dois te prévenir avant de continuer, oses me nuire, de n’importe quelle façon, et je boufferai ton âme après l’avoir écrasée. ». Elle sourit pour toute réponse. Elle avait réussit sa mission, le Cercle serait content d’autant plus qu’elle avait réalisé tout cela en un temps record. Peut-être aurait-elle voulu répliquer à ça mais la pression ne se relâcha qu’une longue minute après. Elle aurait tout le loisir de lui montrer qu’à ce jeu, il risque de se nuire. Au fond, elle n’avait rien à y perdre. Lui n’était rien sans elle à présent et il le savait, d’où son petit discours.


Lorsque la pression fut relâchée, elle passa à côté de lui et alla récupérer toutes ses affaires qu’il lui avait retirées un peu plus tôt. Elle soupira tandis que le brouhaha repris, comme si rien ne s’était passé. Les gens ont une incroyable faculté à occulter ce qui les dérange. De plus, les Hommes aiment ce bruit qui pollue l’esprit. Un esprit sain et un esprit qui subit le moins de ces agressions répétitives. Voilà aussi une raison pour laquelle elle n’aimait pas quitter ses sous terrains. Seuls ses pensionnaires et les rats abimait la douceur du Néant. Une fois ses affaires récupérées, elle retourna dans la salle principale, là où se trouvait le tenancier. Et les réactions ne tardèrent pas à se faire entendre. Tantôt un cri d’effroi tantôt une phrase acide, elle devait être impassible. Elle portait le rouge sur sa peau. Elle portait ses crimes comme un chevalier porte se armoiries. La Spiriphage en était fière après tout. Alors que son nouveau compagnon de route rejoignait la porte de l’auberge, elle se dirigea au comptoir, là où se trouvait le tavernier. Elle déposa trois pièces d’or. Il écarquilla les yeux. A vrai dire, c’était vraiment beaucoup, surtout en ces temps troublés mais n’oublions pas que la Confrérie est riche de trafic et de vente de charmes. En guerre, l’achat d’armes et d’amour ne sont pas ce qui manque. « Pour ses consommations à lui et en gage de ma foi. Nous reviendrons nettoyer et si vous ne voulez pas faire partit de nos… Indésirables, ce soir, vous n’étiez pas là, c’est la Grosse Marie qui tenait pour vous. ». Il savait qu’il s’agissait de la femme potelée dont tout les hommes normalement constitués de la Capitale s’était offert au moins une nuit. Elle se souvenait de chaque visage et bientôt, quelques tueurs expérimentés viendraient faire le sale boulot. Mais elle s’était pris de sympathie pour cet homme qui tenait vaille que vaille malgré le manque de moyen du peuple. Un côté un peu empathique. Alors qu’elle sortait, son compagnon lui saisit le bras violement et la hissa sur un cheval aussi jeune que fougueux. Comment.. C’était surement le cheval de Jerry. Comme quoi, quand l’anarchie s’installe et monnayant quelques pièces, les gardes ferment vite les yeux sur les lois. « Je ne banderai pas aussi facilement que Jerry, tu n’auras rien à coupé sauf si tu te frottes trop. ». Il reprit : « La Spiriphage, comme marqué sur le bout de papier, n’est pas un nom. Quel est-il ? ». En plus de faire des blagues de mauvais gout, voilà qu’il espérait rompre une des lois de la Confrérie. Nul ne doit connaitre l’identité d’une Ombre car une Ombre n’est pas une personne mais son reflet. Telle était la règle et telle était ce à quoi la jeune femme se tiendrait. « Il n’y a aucun intérêt à ce que vous le sachiez. Aussi tenons en nous à La Spiriphage. » . Sa petite voix fluette était pourtant intransigeante. Sous ses airs de jeune fille, elle n’en était pas moins une femme dangereuse et pleine de pouvoir, dans tout les sens du terme.

Ils prirent un allure cadencée. Être arrêté ne l’enchantait pas trop, même en présence d’une figure importante du Royaume juste derrière elle. Elle n’avait jamais aimé se faire réprimandé, surtout lorsqu’elle désobéissait délibérément. Elle se tenait comme elle pouvait aux crins du cheval qui piaffait, les naseaux grand ouverts. Pourquoi semblait-il si nerveux ? Alors qu’ils arrivaient à la sortie de la ville, deux gardes se présentèrent à leur hauteur. Rien d’étonnant que d’être arrêté. Le Général sauta de selle, mettant pied à terre. De toute façon, il savait qu’elle ne pourrait pas partir sans lui. Elle n’avait aucun intérêt à faire ça de toute manière. Elle en profita pour remettre son capuchon en place et appela le cheval qu’elle avait utilisé à l’aller. Un cheval de la Confrérie, fort bien dressé qui ne tarda pas à arriver au grand train. Les hommes réapparurent au moment où la Spiriphage lui saisit la bride…
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MessageSujet: Re: L'Idéal souffrance [Eldareth & Spiriphage]   L'Idéal souffrance [Eldareth & Spiriphage] EmptyDim 21 Avr 2013 - 21:51

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