''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Le Berger

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AuteurMessage

Haesh Gwigan



________________

Haesh Gwigan
________________


Race : Démon commun
Classe : On l'a ou on l'a pas ( Mage noir )
Métier : Inscrit au Pôle Feleth
Groupe : Les Agneaux

Messages : 6

Fiche de Personnage : Bouh.


Le Berger _
MessageSujet: Le Berger   Le Berger EmptyMar 12 Fév 2013 - 20:34

° ° °

Le Berger

Le Berger Zombie10

Nom : Gwigan.
Prénom : Haesh. ( Prononcer ''Ash'' )
Rang : Le Berger. J'aime bien ce sobriquet, et si tout le monde pouvait m'appeler ainsi, ça serait fort plaisant.

Âge : 166 ans.
Sexe : Masculin.

Race : Démon commun.
Classe : Mage Noir.
Métier : /
Croyances : /

Groupe :
Les Agneaux. J'ai un humour douteux, je le sais, mais les gars ne s'en plaignent pas. Ils disent même que ça nous camoufle derrière l'innocence que porte ce mot. Imaginez qu'on vous dise que les Agneaux ont encore pillé une église. Ça prête à la rigolade, surtout dans les tavernes. Et quand les autres voient de qui s'agissent en réalité les Agneaux, en général, ils ferment leur clapet.

Et je vais vous expliquer pourquoi j'en ai fait un clan. Mes gars et moi ne ressemblons à rien de connu en ce monde. Nous sommes certes peu nombreux, sept en réalité, mais nous ne pensons pas pouvoir nous intégrer à une guilde de mages, un club de mercenaires ou à un collège de guerriers. Et nous ne recherchons qu'une seule chose : rencontrer des types comme nous. Enfin comme eux. Je collectionne les artefacts vivants en fait, mais ça, c'est officieux. Officiellement, on est juste des bons copains, et plus on agrandit notre fraternité, mieux c'est. Quelle est leur nature? Ce sont des corps morts, animés par des artefacts vivants qu'on leur a implanté des siècles plus tôt. Entre de mauvaises mains, ces artefacts peuvent causer grand mal. Ils disposent chacun du leur, qui soit à découvert ou non. Je sais qu'ils ont chacun un pouvoir mais il est encore latent, car aucun d'entre eux ne sait quel est le leur, ils n'ont pas encore réussi à le réveiller...En tous cas on s'entraide, car des forces sombres nous épient derrière leur voile de ténèbres et convoitent le don des Agneaux. Et même s'ils sont capables de se débrouiller, je me dois de tout mettre en oeuvre pour les protéger et de les guider vers des voies plus prometteuses.


Le Berger Zombie11

~ Gorzak Nalic ~

Caractéristiques : Le plus massif des six. Large d'épaules, musculeux ( ou ce qu'il en reste ), il a la peau tellement écaillée par endroits qu'il fait penser à un lézard lorsqu'il est dans l'obscurité. Par contre, à l'inverse de moi, il a toutes ses dents...Il a toujours un air renfrogné, et se met toujours sur la défensive si vous avez le malheur de le taquiner un peu. Il est fort susceptible, et belliqueux surtout, il n'en perd pas une pour se bagarrer.
Son artefact est un collier, fini par une amulette hérissée de pointes. Je la soupçonne de cacher un mécanisme d'ouverture mais c'est difficile avec ces fichus trucs qui piquent les doigts.


Spécialité : Deux haches, combat à mains nues.

Le Berger Zombie12

~ Dorgmund Ocalican ~

Caractéristiques : Il s'est réveillé ainsi avec sa capuche et son armure, et il en est devenu inséparable. Après tout, en tant que pantin magique, on ne prêtait que peu de considération à son style vestimentaire et sa fréquence de lavage, un peu comme moi, quoi...Oui...Comme moi...Bref. Il est très réservé, et taciturne du coup. C'est dommage parce que quand il l'ouvre, il parle de choses très spirituelles. Ce n'est pas comme ce fou de Gorzak...Cependant, je soupçonne tout de même Dorgmund de se préserver face à nous au vue de son arrogance naturelle et de sa démarche hautaine.
Son artefact est son armure d'acier, qui a la particularité d'être renforcée à l'intérieur par du cuir. Il est quasiment impossible de la lui retirer, les sangles sont vraiment trop résistantes.


Spécialité : Deux épées.

Le Berger Zombie13

~ Khalaat Fov ~

Caractéristiques : Le plus petit des six. Mais certainement le plus rusé et le plus sournois. Cela se voit de toutes façons dans son regard. Je me méfie toujours de lui, je garde mes distances, sauf quand j'ai besoin de petits conseils tactiques. Il a une façon déstabilisante de détourner une situation périlleuse à notre avantage, et il a aussi une façon sifflante de parler qui me glace sur place...La moindre richesse, ou objet brillant qui tombe entre ses mains, entre aussitôt en sa possession, car il la revendique aussitôt comme sa propriété. Ce ne sera dès lors plus possible de marchander avec lui pour se l'approprier. Il tripote d'ailleurs toujours sa petite bourse de pièces d'or d'un air protecteur et nous fusille de regard quand nous avons juste un oeil distrait qui se pose dessus.
Son artefact n'est pas visible. Soit il est dissimulé sous sa cape, soit au sein même de son corps, c'est tout aussi plausible. Et l'idée de vérifier ne m'attire pas du tout.

Spécialité : [i]Dagues


Le Berger Zombie14

~ Eowedrihilek Uloathlankohk ( on l'appelle Bijou, ça va plus vite ) ~

Caractéristiques : Alors lui et Khalaat font la paire. Khalaat est à la possessivité ce que Bijou est à la jalousie. Tous les deux convoitent des choses insignifiantes ou pas, mais l'un des deux finit par l'obtenir et le deuxième, non. Sauf que Bijou n'en veut jamais à Khalaat, il a tendance à toujours ruminer dans son coin en espérant trouver une autre occasion de trouver sa perle rare. Et c'est toujours ainsi, un cycle infernal, une bataille silencieuse entre les deux. Bijou a le fâcheux défaut de parler très vite, si bien qu'on ne comprend strictement rien. Khalaat a la bonté de traduire ce qu'il nous raconte, mais je n'ose pas imaginer ce qui se passerait si le nain disparaissait...
Son artefact est le bijou incrusté dans son turban. Il émet une lueur turquoise à certains moments de la journée, ça dure quelques minutes et l'effet disparaît.


Spécialité : Bâton surmonté d'une émeraude qui canalise sa magie.

Le Berger Zombie15

~ Jay Wicaywyth ~

Caractéristiques : Le type le plus répugnant de la troupe. Je ne sais pas comment il est possible d'avoir à ce point de telles pensées alors qu'il en est réduit à être comme nous tous, un cadavre ambulant desséché. Cela m'échappe complètement ! Il ne se passe pas une seule journée sans qu'il nous relate ses exploits sexuels de sa vie antérieure. Et le pire c'est qu'il en redemande ! Mais avec une tête pareille, c'est impossible ! Comment voulez-vous qu'une femme daigne encore se frotter à lui...Mais pourquoi me regarde-t-il comme ça...?
Son artefact est...miséricorde, son sous-vêtement. Si, si, j'vous jure.


Spécialité : Arc.

Le Berger Zombie16

~ Gwarod Aerith ~

Caractéristiques : Un bon vivant comme moi ! Copain ! C'est un véritable glouton : poisson frais, ou pas frais, fruit pourri ou pas pourri, tout y passe. Il ne fait aucune distinction. C'est bien simple pour lui, tout ce qui peut passer dans sa bouche, il le mange. Son péché mignon, c'est l'acier dont sont faîtes les casseroles. Quand j'vous disais que c'était mon copain...
Son artefact est une boussole qui pend toujours de son brassard. Elle n'indique aucune direction en particulier, et surtout pas le Nord. Très utile lorsque nous sommes perdus.


Spécialité : Massue

C'en est fini pour les présentations. Mais nous sommes encore à la recherche d'un septième gars pour combler un peu plus nos effectifs. En fait, nous le recherchons précisément parce que nous avons entendu parler de lui. Je vous parlerais de lui quand nous l'aurions enfin trouvé.

Équipement :
Personnellement, je ne dispose que d'un bâton et d'une longue tunique à capuche rapiécée qui recouvre l'ensemble de mon corps. Alors, il faut avouer que cet apparat est assez ironique en soi. Je me suis auto-nommé le Berger, et j'étais vêtu comme tel, comme ces paysans humains qui guident leurs troupeaux sur des plaines verdoyantes. Mais quand vous ressemblez à un cadavre ambulant, avec de la chair fripée, pourrissante sur vos os blancs, je peux vous assurer que le moindre vêtement vous apparaît comme le meilleur des pourpoints à froufrou. Il y a des siècles auparavant, alors que je voyais mon corps subir les afres du temps sans chuter dans les abîmes de la Mort, alors que ma malédiction me rongeait à petit feu, j'ai vu mes dents tomber et là, forcément, réflexe presque naturel de quelqu'un qui cache sa laideur, j'ai posé une simple bandelette de gaze sur ma tête, rien de plus. Je ne cache pas être fier de cette démonstration de haute couture, ça me donne un air menaçant, et c'est assez gratifiant.

Talents de combat physique :

Un 'tit coup de bâton sur le crâne de temps à autre, ça calme les esprits impulsifs. Du recalibrage cognitif, comme ils disent. Sinon, à part ça, me castagner n'a jamais été mon fort. Et ce n'est pas moi qui m'occupe de distribuer des coups de matraque, ce sont Gorzak et Dorgmund qui s'en chargent.
Talents de magie :

Aaaah, voilà un domaine qui me plaît ! Non sans être le meilleur archimage qu'ait pu connaître Feleth, j'ai quand même contribué à élaborer quelques sorts et à reporter leur fonctionnement sur des parchemins. Désormais, ils doivent se retrouver quelque part dans la Tour des Mages à Béolan. C'est pas plus mal. Certains me couvrent encore de honte rien qu'en y repensant. Et en tant que mage renommé – mais déchu – je dispose d'un savoir certain sur la façon d'enchanter et d'ensorceler les objets afin qu'ils octroient à leurs nouveaux propriétaires des malédictions terribles qui les poursuivent sur des décennies, voire des générations. Je peux aussi attribuer un sort particulièrement redoutable qui ne laissera plus que quelques secondes à vivre à ma victime, mais c'est moins rigolo, voyez-vous.

Talents divers :
Comme vous le voyez, j'ai une certaine aisance avec les mots. J'aime bien parler de tout et de rien. Mon éloquence paisible et posée me permet de sympathiser ou de négocier facilement avec d'autres personnes. En fait, j'y suis un peu obligé, je n'ai déjà pas un physique facile. J'y vais en douceur, j'accoste les gens sans brusquerie, et d'une voix rassurante, je les mets en condition pour un dialogue sans fioritures, ni effusions de sang. Bon, parfois ça dérape. Comme je suis jamais seul, et que j'suis toujours entouré de mes joyeux driles, ça se passe jamais comme prévu. Ils en font toujours à leur tête, et ils ont vraiment un caractère difficile, pour pas dire réellement agaçant. Je dois être le seul à être pacifique et avenant. Encore heureux que je sois leur chef. Oh, et je suis très fort aux échecs.

Pouvoirs particuliers :

Pas grand-chose d'autre à signaler de ce côté-là. Que puis-je dire ? Je suis maudit alors la moitié de mes dons ont péri en même temps que le reste de mon humanité ancienne. Mais le fait d'être un démon m'a accordé une durée de vie plus longue. Plus d'amusement, plus de divertissements, plus de jeunes femmes à effrayer, tout un programme. Je suis aussi plus résistant à certaines magies ( foudre, glace, la magie élémentale en fait. Sauf le feu, ça pique un peu plus ça ). Donc, il faut bien que plus que des étincelles pour me tenir en respect. Résistant ne veut cependant pas dire que j'en suis immunisé, je fléchirai tout de même devant des assauts répétés. Mais ne le répétez pas, ça vaudrait aussi bien pour moi que pour vous.

Apparence physique :
Je suis moche. Plus sérieusement, avant que ce regrettable incident – ou accident – ne se produise, j'étais un jeune homme d'une trentaine d'années, brun, avec le vent qui soufflait dans mes cheveux. Cette tête de bellâtre était bourrée d'ambitions plus ou moins saugrenues. La plus sordide était celle d'enlever la chef des rebelles. Évidemment, mon action a été tuée dans l'oeuf...Je dirais même qu'elle l'a été à la seconde-même où elle a germé dans mon esprit...En tous cas, aucun de ces projets n'a vu le jour. Car je suis devenu un monstre, un paria, un conjuré, un petit rat, un caneton...noir. Au fil des années, je devenais une espèce de squelette rachitique où peinaient à tenir les derniers morceaux de peau desséchés comme du parchemin. C'est tout. Je ressemble à un macchabée ambulant. J'attise autant la frayeur que le dégoût. Personne ne m'approche. Eh bien, soit. Comme on dit, il est mieux d'être seul que mal accompagné. Et les femmes ne savent pas ce qu'elles ratent en plus.

Caractère, personnalité :
Il faut savoir que lorsqu'on s'attend à vivre soixante ans et qu'en réalité, votre espérance de vie en est décuplée deux, trois, quatre fois, ça ne vous laisse pas un souvenir de rien du tout. Ça laisse une trace véritablement indélébile en vous, et ça vous fait prendre conscience à quel point la recherche de l'immortalité est vaine et stupide. D'autant que l'intégrité mentale en prend un sacré coup. Parfois, mes pensées s'égarent et je ne suis plus très net, ni très conscient de moi-même. J'aurai préfér vivre comme un humain normal, sain de corps et d'esprit. Mais non, le Destin en a décidé autrement. Cependant, malgré mon caractère quelque peu décalé, et mon sens de la survie qui se dérobe de temps à autre, je reste quelqu'un d'assez simple. Je ne m'encombre pas des choses comme l'orgueil, l'honneur, je suis comme je suis et ça me va très bien. Ou plutôt...Je suis devenu comme ça, et je n'ai plus trop le choix. Il y avait un sage qui disait que pour se faire accepter, il fallait d'abord s'accepter soi-même. Eh bien, je pars de ce postulat de base et j'y additionne mon optimisme inné. Je ne cherche pas la célébrité, la gloire, la richesse. Le groupe d'amis et de bras cassés que je me suis fait, tous les moments de franche camaraderie que nous partageons, me suffisent amplement. Je ne vis que d'amour et d'eau fraîche. Oh, tiens, j'ai perdu une autre dent.

Histoire :

Enfance

Il était une fois – n'est-ce pas ainsi que commence les histoires? - un petit village du nom de Solstice. Il tirait son appellation des températures extrêmes qu'il connaissait les jours du solstice d'hiver et du solstice d'été. Le manque d'originalité de ce choix ternit un peu le charme de son petit nom, j'en conviens. Toutefois, il faisait bon y vivre. Ce village comptait un demi-millier d'habitants qui, tous, s'exerçaient à des activités uniques. À lui seul, Solstice aurait pu être un duché. Les sentiers qui sillonnaient les modestes chaumières étaient animés des passages fréquents des villageois, des cris des marchands à l'étal et du son de l'enclume du forgeron sur la place du marché. Les volailles en liberté se courraient dans les pattes, affolées par l'agitation des Solstiçois, et la fermière qui en était propriétaire n'avait pas grand mal à attraper un coq dodu pour lui faire son sort. On pouvait aussi compter la présence d'un tailleur qui faisait des miracles avec de simples banderoles de tissu et des fanfreluches. Les dames se rendaient chez lui et, malgré leur humble condition, elles en ressortaient habillées comme de véritables bourgeoises et ce, en échange de quelques sous. Ainsi, il n'était pas rare de croiser des femmes joliment vêtues, dans leurs robes où scintillaient timidement des oripeaux dorés. Un paysan pris de toux ou d'une grippe pouvait se rendre chez le guérisseur local, à qui l'on attribuait sans vergogne des compétences magiques. N'importe qui aurait pu tomber dans la confusion car qui lui rendait visite se voyait guéri presque immédiatement. Comme pour tout bon personnage de talent, il circulait sur lui des rumeurs ou des ragots qui se disputaient dans les tavernes entre l'admiration et la méfiance.
C'est dans ce milieu à l'allure utopique que j'avais naquis, fils d'éleveur et de crémière. Je n'avais été qu'un garnement imprudent et turbulent durant mon enfance, mais mes parents ne pouvaient s'empêcher de m'aimer. Je pensais surtout que c'était parce que j'étais leur fils unique, ils ne pouvaient pas faire autrement que d'accepter mon tempérament agité. Ma mère, tout en me réprimandant dans les rares occasions où cela arrivait, faisait remarquer à mon père que je tenais ça de lui, ce à quoi il répliquait que son obstination à elle déteignait sur moi.
J'étais toujours réticent à suivre mon paternel dans mes pâturages avec ses moutons, j'affirmais qu'il n'avait pas besoin de moi, que notre chien faisait amplement l'affaire. Mais il trouvait toujours le moyen de faire en sorte que je le suive, notamment en arguant que ce n'était pas pour m'éduquer au métier d'éleveur qu'il le faisait, mais pour entretenir notre relation père-fils. Cela marchait très bien.
Cependant, je n'embrassais pas du tout cette carrière. Dans les années qui avaient suivi, j'avais fini par apprendre que le guérisseur était réellement un magicien et, lors d'un entretien subreptice avec lui, j'avais pu découvrir qu'avec une motivation à toute épreuve et un esprit aussi vif que le vent, n'importe qui pouvait s'ouvrir aux courants impétueux et mystérieux de la magie. Elle ne demandait que le sacrifice du temps et, à cet âge-là, celui-ci ne me faisait pas défaut.
J'avais ainsi quitté le domicile familial à la majorité et avais entamé mon pèlerinage vers une grande ville du sud : Béolan. Elle n'était pas aussi renommée qu'elle l'est de nos jours. Il faut noter que la réputation de cette cité n'était pas encore entâchée par la volonté péromptoire des mages de la rendre indépendante. Mais tout le monde avait au moins entendu parler de son Académie. L'inscription et et l'intégration au sein de l'établissement s'étaient révélés plus durs que je ne l'avais imaginé, et je savais déjà à quoi cela était dû : mon esprit exhalté et indiscipliné. J'étais apprécié par les autres élèves, à la fois comme un bouffon qui amusait la galerie, et à la fois comme un ami, mais je ne m'attirais pas les faveurs des professeurs. Cela m'était bien égal, puisque outre le divertissement que mon attitude insolente suscitait, je présentais de réelles prédispositions.

Découvertes

J'apprenais très vite et très bien. Et c'était sans compter la découverte d'une faculté qui m'aidait beaucoup ; j'avais une excellente mémoire et j'assimilais aisément les leçons, si bien que j'avais fini par me pencher de mon propre chef sur les techniques des aïeux des aïeux, les techniques des temps immémoriaux, la base de toute magie. Il m'arrivait d'avoir tellement l'esprit concentré et passionné par ces nouvelles découvertes que lorsque je m'extirpais encore de mes longues heures d'étude, je me sentais comme si je réintégrais un autre corps, comme si je revenais dans un état vulnérable et friable, celui d'un homme en somme. Je pensais encore à mon ancien foyer ; cette nouvelle vie très active ne me le permettait que peu, et c'est avec toute la nostalgie possible que j'entendais et voyer les moutons bêler devant mon père à l'air autoritaire, les amenant où il voulait sans jamais crier d'ordre. Je revoyais aussi ma mère revenir avec ses pots entiers de lait, ou, carrément, de crème onctueuse dont elle seule avait la recette. Par certains aspects, mon ancienne vie me manquait.
Et les années s'étaient écoulées d'elles-même, faisant grandir de plus en plus l'abîme entre mon enfance et l'âge adulte. Les runes avaient fini par créer une dépendance chez moi, et, sans me départir de ma sociabilité pour autant, je voyais mes amis s'éloigner de moi, et m'exclure petit à petit de leur train de vie. Mais, au contraire de ce que je craignais quelques années plus tôt, cela ne m'avait pas plus affecté que cela, je l'avais même appréhendé avec compréhension et solennité. La magie ne cessait de m'attirer, de m'ouvrir de nouvelles voies qui en débouchaient sur d'autres, et sur d'autres encore, se dénouant sur des embranchements sur lesquels je m'efforçais de revenir, mais en vain, car, plus je progressais et plus il était difficilement concevable d'en revenir aux seules bases. La seule chose dont on ne m'avait pas prévenu était l'aboutissement de tout ceci. Une fois au bout d'un chemin, sur quoi débouchait-il? La réponse n'avait pas été tardive ; la noirceur de l'âme, l'égoïsme, le pouvoir, la gloire, l'accomplissement personnel et purement satisfaisant qui précédaient la corruption de mes sens qui avaient été emportés comme brindille dans un courant d'eau, sans que je ne m'en rende compte. Tout ce travail me coupait tout appétit, toute soif, et je ne devins bientôt plus que l'ombre de moi-même, un individu maigre dont l’anorexie se trahissait par les côtes saillantes à travers les vêtements qui flottaient désormais sur mon corps réduit. Et avec tout ceci, l'atténuement progressif de mon sens du discernement entre le bien et le mal. Je faisais des expériences et je ne me souciais plus de savoir si cela était conventionnel ou non. Qu'importe. J'avais découvert les malédictions.
Je ne savais plus du tout comment j'avais trouvé ce procédé ingénieux mais incroyablement chronophage ; toujours était-il que j'avais dégusté sans scrupule la saveur d'un travail achevé. Les sortilèges revêtaient en principe un caractère instantané, voire spontané lorsqu'ils n'étaient pas maîtrisés. Lorsque la magie s'éveille chez un jeune garçon aux prédispositions précoces, les sortilèges étaient puissants mais faibles en technique. Chez un mage féru et rompu aux arcanes magiques, tout était maîtrisé et contrôlé, de la conception spirituelle à la réalisation concrète. Il existait une troisième catégorie de magie, plus subtile qui exigeait plus de patience. Malgré mon tempérament agité, c'était sur celle-ci que j'avais jeté mon dévolu. En ensorcelant un objet quelconque, il était possible de rendre l'enchantement latent pour quelques temps, avant que le pouvoir qu'on lui a attribué ne se réveille. Le plus dur était de provoquer cet effet, il fallait un événement déclencheur, et aussi un catalyseur qui lui permette d'engranger de la magie afin qu'elle ne s'épuise jamais avant son activation. Mais tout cela n'avait présenté aucune difficulté pour moi. Avec une ingéniosité qui me surprenait encore, j'avais découvert tous les mécanismes complexes pour passer outre les obstacles que présentait ce type de sortilèges. Le principal souci à l'intelligence humaine était sa capacité à ne plus discerner ses propres limites. Sans le savoir, je m'étais d'ores et déjà enfoncé dans les chemins erratiques et séducteurs de la magie noire, et à mes dépends, j'allais découvrir que le qualificatif ''noir'' n'était rien de moins qu'un euphémisme.

Malédictions

À l'âge de trente-deux ans, ma vie avait basculé. Tout bonnement. À la suite de plusieurs expériences dangereuses durant lesquelles j'avais bien failli perdre une main, et m'ouvrir le ventre, j'avais fini par comprendre que je ne pouvais plus faire marche arrière. J'avais les pieds et les mains trempés dans la magie noire. Vouloir revenir sur les sentiers de la vertu exigeait un effort bien trop intense pour que je puisse réussir à réintégrer une certaine normalité dans ma vie. Alors j'avais assumé pleinement mon cheminement dans les courants froids et glacés des nébuleuses magiques, au risque de me faire prendre par les démons qui y habitaient encore, fantômes de tous ceux qui avaient embrassé de tout leur être la magnificence des pouvoirs destructeurs...des malédictions.
J'avais transcrit sur des centaines de parchemins toutes les recettes et inventions possibles pour un enchantement mortel en bonne et due forme, destiné à tous ceux qui auraient envie de se débarrasser de tous ces chacals qui pourrissaient leur vie. Mais c'était hélas la plus grosse erreur que j'ai pu faire. Au moment où vous vous y attendez le moins, votre intimité est révélée au grand jour, peu importe le temps que vous ayez pris pour l'ensevelir sous le poids de la vie que vous ayez construit autour. Plus vous mettez d'acharnement à la cacher, et, curieusement, plus elle était facilement accessible. Connaissez-vous l'écrasement de la honte qui vous tombe dessus, alors que vous songez avec conviction que vos secrets ne peuvent être dévoilés? Lorsque les plus hauts mages de l'Académie avaient appris par je ne sais quel subterfuge cette méprise, il n'avait pas fallu plus d'une journée pour m'exiler loin de Béolan, loin dans les terres de Feleth, là où mon opprobre épouserait ma solitude. Nul châtiment ne pouvait être plus cuisant que celui où tous les moyens pour poursuivre mes recherches m'étaient dérobés. Je n'avais plus que les bribes de mes souvenirs plus ou moins fortuits de mes expériences, mais lorsque je tentais de les saisir, ils fuyaient comme de l'eau entre mes doigts. Ils m'avaient tout de même permis de partir avec mes tenues, des provisions, autrement dit le strict minimum pour tenir un mois, tout au plus. J'avais espéré que cette punition ne serait que provisoire, que ce sera suffisamment dissuasif envers mes tendances anticonventionnelles, mais les jours passants, je n'avais plus du tout de nouvelles du peu de compagnons qui me restaient de mon ancienne école. La solitude avait laissé place à l'inquiétude, puis à la résignation. Et c'était sans compter l'affreuse révélation que j'avais fait dix ans plus tard, en me rendant compte que mon corps vieillissait trop vite, mais que mon esprit gardait encore toute sa vivacité. J'avais toujours les idées imbriquées de mnière logique, je n'omettais jamais rien de superflu, ou d'important. Mais il m'avait semblé que mon corps subissait les affres d'une putréfaction précoce. Ma chair se fripait, et mes jambes s'amincissaient sans même que cela n'affecte ma façon de marcher. J'avais pensé au moins être sujet aux courbatures et autres maladies osseuses mais il n'en était rien. Être reclus de tous, et découvrir ces étranges symptômes, m'amenait au bord-même du gouffre de la folie obsessionnelle. Allais-je mourir? Qu'est-ce qui s'opérait si sournoisement en moi? Avec cette vieillesse en accéléré, allais-je devenir un squelette sans même finir en Enfer? Étais-je condamné? Est-ce que j'allais au moins pouvoir retrouver un jour le goût du poulet rôti?
Mon esprit s'enlisait dans un miasme de pensées affolées qui retournaient ma conscience dans tous les sens, et me faisait voir le monde sous un jour nouveau. À chaque lever de soleil, je me voyais plus vieux, plus rabougri, et pourtant, j'étais dans une forme exceptionnelle. À cette époque, je croupissais dans une grotte, et elle me paraissait comme le foyer le plus chaleureux et le plus convivial que je n'avais jamais connu. C'était aussi le lieu le plus sûr, où je ne craignais pas qu'on ne s'aperçoit de ma transformation hideuse. Et c'est aussi là que naquit le noyau dur et ardent des remords au fin fond de mon cœur, qui pesait lourdement comme une pierre, en me rappelait à chaque instant, à chaque seconde, que je devais ma condition à mes expériences illicites. Et ce que je subissais là, n'était rien d'autre qu'une autre forme de punition. J'étais maudit. Il n'y avait nulle autre explication possible.
Quel choix m'était-il incombé? Celui de poursuivre ma vie, et d'en mourir, tout simplement, comme tout autre mortel. Ma seule délivrance s'offrirait à moi lorsque j'achèverai mon existence. Mais au contraire des autres vivants, j'avais la capacité et le pouvoir de repousser ma dernière heure. En moi subsistaient les enseignements des malédictions. Ces satanés mages avaient voulu me rejeter loin de leurs préceptes dégoulinants d'honnêteté, ils m'avaient maudit alors que je leur tournais le dos en quittant leur cocon de confort. La seule chose qu'ils avaient oublié était que si on pouvait maudire quelqu'un, on pouvait tout aussi bien renvoyer la malédiction contre celui qui l'a créé. Je m'étais promis de détruire ce sortilège qui rabaissait ma chair à celle d'un macchabée.

Amis

Pendant plusieurs années, j'avais été tenté de retourner à Béolan et de régler mes comptes une bonne fois pour toutes avec mes anciens professeurs. Et ce n'était pas par lâcheté que j'avais fini par abandonner cette idée. Non. C'était tout simplement parce que la vengeance était un plat qui se mange froid. De plus, je ne tenais pas à pourrir le reste de mon existence en repensant à ces couards pompeux et hautains. Et surtout...j'avais découvert un passage vers le Vein, tout à fait par hasard. Si, si croyez-moi, par hasard. Et je ne m'étais pas du tout attendu à ça. Certes, j'avais entendu des élucubrations à propos d'une dimension où sortaient de temps à autre des créatures cauchemardesques, que les mages avaient du affronter lors de leurs diverses quêtes, mais jamais, je n'avais eu une conception si apocalyptique de ce monde. Les mots les plus mortifiants ne seraient pas suffisants. C'était comme s'il fallait décrire précisément un endroit que votre esprit malin s'était employé à bâtir pendant vos songes. C'était impossible. Je ne savais plus combien de temps j'étais resté là-bas – dix ans, trente ans, un siècle? - , mais une chose est sûre. Cela m'avait complètement changé. Ma magie était presque illimitée, et j'en étais même grisé par l'intensité à laquelle elle vibrait dans mes veines. Lorsque je m'entraînais encore à enchanter des objets anodins de mon paquetage, j'avais encore des fourmis au bout des doigts tellement le flux était impressionnant. Il ne fallait pas être né intellectuel pour se douter que c'était lié à cette terre désolée. Je commençais aussi à assumer mon apparence de momie. Cela ne devait rien aux années par contre. J'avais fini par rencontrer quelques démons hospitaliers qui me considéraient comme l'un des leurs : c'est-à-dire un rival qu'ils tentaient de défaire, à qui ils étaient prêts de jouer des tours salaces afin de juger à quel point j'étais fort. Je les avais déçu, bien évidemment. Or, dans leur grande clémence, ils m'avaient appris quelque chose de très intéressant, de bien plus séduisant que l'idée des malédictions : les artefacts. Et pas n'importe lesquels. Des artefacts, ancrés dans un corps, qui leur donnaient vie et qui recelaient des pouvoirs incommensurables. Sans vouloir remettre leur parole en doute, je leur avais tout de même demandé s'ils étaient sûrs de ce qu'ils avançaient. Et quelle a été ma surprise quand ils m'ont révélé qu'ils en étaient. Ainsi, j'avais fait la connaissance de Gorzak Nalic, et de Dorgmund Ocalican, deux anciens démons guerriers qui avaient trouvé la mort contre des Élus d'Adiyrl, soi-disant le Monde du Dessus, et qui avaient été ''réanimés'' lors de l'implantation d'un artefact magique en eux – un collier pour Gorzak, une armure pour Dorgmund. Ils savaient seulement qu'ils avaient été des soldats, rien de plus, mais leur personnalité ne tenait qu'à cet objet, c'était lui l'organisme vivant et conscient. Les vrais Gorzak et Dorgmund n'étaient plus depuis des siècles. Et encore maintenant, je suis obnubilé par ce pouvoir qui dépasse l'imagination. Jamais, mais alors, jamais je n'avais cru qu'il puisse exister pareille invention. Je leur avais demandé évidemment qui avait bien pu réaliser cette prouesse mais ils n'avaient pas pu le dire. Eux-même ne le savaient pas. Peu à peu, l'horizon de mon existence s'élargissait. Je pouvais devenir le maître maudit des malédictions maudites, j'avais rencontré des objets magiques – et peut-être eux aussi maudits – qui animaient des corps par la seule traction de la magie, et j'étais en plus confronté à un mystère épais : qui était capable d'un tel don divin? En leur proposant de partir avec moi chercher des réponses à cette question, ils m'avaient grommelé qu'ils n'étaient pas les seuls à être ainsi. Ils sentaient que d'autres artefacts brillaient quelque part, attendant qu'on les trouve, ou attendant qu'on ne les trouve pas. Ils étaient peut-être trois en tout, voire une dizaine, qu'en savaient-ils. Mais avec un ton bourru, ils m'avaient confié que plus ils seraient nombreux dans cette quête, et plus ils auraient de chance de trouver qui était cet ensorceleur magistral. Je n'avais pu qu'être d'accord avec eux ! Et je m'étais aussitôt proposé dans le rôle du Berger qui les guiderait et qui protégerait leur secret du mieux que je pourrais. La référence accordée à la carrière que mon père avait voulu pour moi n'était absolument fortuite. À ma façon, je mènerais des âmes perdues vers leur lieu d'origine.

La suite de l'histoire

Depuis ma rencontre avec Gorzak et Dorgmund, point de repère culminant de ma vie, il s'était passé plus de quarante ans. J'étais de retour sur Feleth, mais non pas avec deux artefacts vivants, mais avec six de leurs, pour chercher un septième. Chacun avait ses qualités et surtout ses défauts, mais ils étaient mes amis. Et ce n'était pas que l'amitié dans le sens de la confiance comme les autres ont l'habitude de le penser, non, c'était de l'amitié respectueuse entre chacun de nous, et une connivence que personne n'aurait pu nous enlever. Ces guignols se chamaillaient souvent entre eux ; c'était un peu le phénomène inévitable de ce groupe qui réunissait tant de personnalités hétéroclites, mais ça ne les séparait pas pour autant. Ils ne voyaient pas en moi un chef, et je leur en étais reconnaissant. J'étais leur guide, et leur conseiller de temps à autre. Ils avaient appris que j'étais un humain autrefois, mais cela avait eu autant d'effet que si j'avais dit que je nettoyais mes bandelettes dans les rivières. J'étais un démon, comme la majorité d'entre eux, et c'était tout. Je ne peux affirmer à quel point faire de nouveau faire partie d'un groupe me mettait du baume au coeur. Le fait est que cette relation avec eux valait bien toutes les malédictions du monde.

Test-RP
 

Eowedrihilek Uloathlankohk le dresseur

( Épisode transitoire entre la rencontre du Berger et des deux premiers artefacts, et sa sortie du Vein )

Dans le Vein, chaque chose n'est pas à sa place. C'est sur ce postulat que n'importe quel humain se creuserait les méninges en réfléchissant au sens de chaque mort de cette phrase. Mais j'ai toutes les raisons de l'affirmer, tout autant que j'en ai de la réfuter. Le Vein est le Vein, le désert autant qu'une lande boisée, un ruisseau autant qu'un lit asséché, et tout dépend uniquement de l'interprétation que votre esprit fait de votre vision. Vos yeux montrent, votre esprit analyse. Et pourquoi ne serait-ce pas l'inverse? Alors vous vous rencontrez compte que la citadelle qui pointe avec arrogance sa toiture vers le ciel, bardée de ses autres tours tout aussi imbues, n'en est pas une. Vos yeux vous montreront un bâtiment de pierre. Mais mon esprit, et ceux de mes gars, me dévoilait une immense bestiole campée sur ses fondations, ouvrant grand sa porte, en attendant de nous engloutir lors de notre passage.

Ce jour-là, ou cette soirée, il tombait une fine pluie crépitante. Je devais être le seul à ne pas m'en plaindre, elle était bienvenue dans un moment pareil alors que l'engourdissement dû au manque de sommeil menaçait de me faire tomber. Le visage levé au ciel, je laissais les minuscules gouttes s'écraser sur mon visage tuméfié et asséché. Si j'avais eu des paupières, je les aurai fermé, or là, je ne pouvais que laisser l'humidité s'infiltrer dans mes orbites au travers des mes bandelettes.

Comme d'habitude, Gorzak maugréait, Dorgmund se taisait, et Khalaat faisait l'inventaire de ses piécettes. Il les sortait de sa bourse, les comptait méticuleusement, les rangeait, agitait le contenant pour s'assurer que le poids n'avait pas changé puis se remettait à les vérifier une à une. La citadelle se découpait devant nous en une ombre silencieuse. Un petit grognement s'éleva de quelque part, et Gorzak grogna qu'il avait faim. Je songeai avec désespoir à la façon dont nous allâmes fouiller la bâtisse en espérant trouver le quatrième artefact.


« Allez, les gars, on avance! C'est pas une vieille église qui va nous faire peur hein? », lançai-je d'un ton plein d'entrain.
« J'ai faim. », répondit Gorzak.
«... », de la part de Dorgmund.
« Quatorze, quinze, seize, dix-neuf,...euh nan dix-huit...Raaaaah! », renchérit Khalaat en se tapant le front du plat de la main.

Je soupirai et emboitai le pas vers la lourde porte noire d'acier. Une poignée me faisait face, portant son battant en forme de tête de lion. L'architecture toute entière me fit penser à celle qu'on pût trouver sur Feleth, et ce fut étrange de trouver ce genre de construction dans le monde du Dessous. Je posai ma main sur la cloison et poussai dessus. Elle ne s'écarta qu'au bout de quelques secondes, alors que j'exerçais une pression plus insistante dessus. Un long grincement s'ensuivit et se répercuta dans l'immense salle qui se dévoila sous nos yeux étonnés – enfin sous mes yeux étonnés. Plongé dans son calcul mental, Khalaat passa devant moi en trottinant sur ses petites jambes sans se soucier de savoir si nous avançâmes ou non. Il y avait là deux rangées de bancs, dont certains étaient renversés, d'autres écrasés et réduits en morceaux. Des dalles crevées gisaient sur le sol. Ce qui aurait du être le torse d'une statue était étalé en travers de l'allée. Ses jambes étaient quand à elle encore plantées dans son alcôve. Je jetai un long regard circulaire, inspectant chaque élément qui aurait pu nous indiquer une présence vivante, puis je sursautai alors qu'un grand bruit résonnât derrière moi. Je me retournai sur la défensive et aperçut Gorzak, pénaud, avachi en travers d'un banc sur lequel il avait trébuché. Dorgmund secoua la tête d'un air affligé, et entreprit lui-même son inspection de son côté. Je l'observa avec un sentiment de fierté, puis partit sur l'aile gauche de la pièce, jaugeant les grands vitraux écaillés. Ils représentaient quelque créature luttant contre plusieurs individus de plus petite taille, armés de lances qui paraissaient bien risibles devant l'allure dangereuse du monstre. Cependant, sur les autres vitrages, la bête était défaite par une boule blanche qui était plantée dans son poitrail. Le regard du bretteur à deux épées et le mien se croisèrent. Je n'ai plus d'yeux, certes ! Mais je sus que mon compagnon n'en pensait pas moins. Il était évident que ce lieu était destiné à un culte qui nous était totalement inconnu.

Un autre son retentissant explosa derrière nous.


« Gorzak... », commençai-je, prêt à le réprimander

Mais en me retournant, je pus me convaincre qu'il ne s'agissait pas de lui...une grande gargouille de pierre, tombée d'on ne sait où, se dressait entre nous et la porte de sortie. Elle avança d'un pas lourd vers nous, ses pattes taillant des fissures dans les dalles. Gorzak poussa son cri de guerre, se rua sur elle en levant ses deux haches, mais se vit expulsé contre le mur d'un seul coup de griffe. Khalaat piailla de peur, se mit à courir en rond avant de repérer une cachette et de s'y réfugier ni une ni deux. Dorgmund dégaina ses lames, et les fit danser habilement devant la créature, en espérant qu'elle instille une certaine crainte chez elle. Mais elle n'était faite que de pierre, et la moindre intimidation n'aurait d'effet, pas plus que si nous la blessions.

Je traçai un cercle magique dans les airs, en direction de la méchante bestiole. S'il fallait l'abattre, autant que ce fut avec les bonnes armes. D'une courte incantation, j'envoyai une épaisse flèche sombre dans l'épaule de la gargouille. Elle eut un mouvement de recul, mais ne soucia guère de sa carapace en train de fondre sous un léger nuage fumant. J'allais réitérer quand le bretteur envoya une attaque sur le flanc de la créature, ce qui eut pour seule effet de tracer une longue ligne de sa patte jusqu'en haut de son dos, mais sans plus de résultat. La bête dressa une patte pour le frapper, mais je la stoppai aussitôt avec un sortilège d'entrave qui jaillit du sol comme des myriades de fouets sombres. Elle rétracta sa patte vers elle mais en vain. L'artefact de l'armure put attaquer à nouveau et cette fois-ci, le coup fit mouche. Plusieurs blocs de pierre se délogèrent de leur propriétaire en s'effritant sous la puissance des lames. Il m'eut semblé avoir entendu un grognement de frustration de la part de la gargouille, car elle s'ébroua pour nous faire reculer, ses lourdes pattes crissant sur les dalles lisses de la citadelle.


« Artoiladsuitemachouinamwa. »

Nous tous ici présents, y compris notre ennemi, levèrent la tête en direction de la voix. Un individu maigrelet sortit des ombres, les mains plaquées sur son torse, nous dévisageant bouchée bée comme si nous étions des ignominies. L'inconnu portait un turban où pendait un joyau coloré, qui émettait une légère teinte pâle mais intense. Il fit un autre pas en avant, et la lumière précaire qui filtrait par les vitraux nous le présenta précisément. Il tendit sa main, doigts dressés, paume vers le bas, et fit un petit mouvement en direction de la bête de pierre, qui s'installa aussitôt sur son séant, sous nos yeux effarés. Gorzak avait repris ses esprits, et s'était relevé péniblement, mais comme nous, il venait d'assister à ce spectacle incongru.

« Jsuieowedrihilekuloathlankohkvouzêtsichemwa.

-Il dit qu'il s'appelle Eowedrihilek Uloathlankohk, et qu'on est ici chez lui », intervint alors Khalaat, sortant de derrière l'autel.

J'eus l'impression que nos mâchoires se décrochèrent toutes en même temps. Comment le nain pouvait-il comprendre un traitre mot de ce que l'autre guignol racontait? Et pourquoi la gargouille avait-elle obéi à son mouvement?


En ce qui vous concerne

Voir Humphrey Dempsey ; Synëal Muspell.


° ° °


N.B. : il est important de noter que les artefacts sont dissociables des corps qu'ils occupent. Même s'ils tiennent des propos qui tendent à croire qu'ils ont vécu une existence avant leur implantation, en rapport avec le corps qu'ils occupent, ne les croyez pas, ils cherchent seulement à se rendre intéressant. Jay Wicaywyth en est un bel exemple. J'ai moi-même parfois tendance à être mis dans la confusion.


Dernière édition par Haesh Gwigan le Jeu 14 Fév 2013 - 19:17, édité 6 fois
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Néro Elem

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MessageSujet: Re: Le Berger   Le Berger EmptyMer 13 Fév 2013 - 7:12

Rebienvenue le zombie.
Alors je vois trois problèmes dans ta fiche.
" le langage runique, le langage des temps immémoriaux," Il n'existe qu'une seule langue sur Feleth. Aussi les runes sont simplement des symboles magiques et non un langage.

"et qui avaient été ''ressuscités'' lors de l'implantation d'un artefact magique en eux " Ce n'est pas possible. Les deux plus proches possibilités que je vois sont : "Quand ils ont reçu un coup mortels, leur vie s'est réfugiée dans un objet (mais alors l'artéfact était déjà là)" ou "On a un artéfact qui n'a strictement rien à voir avec eux dans leur corps et ce dernier sert simplement de moyen de transport."

"j'envoyai une épaisse boule de magma" Tu n'es pas censé être mage noir, toi ?
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Haesh Gwigan



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Le Berger _
MessageSujet: Re: Le Berger   Le Berger EmptyMer 13 Fév 2013 - 19:44

Alors alors

    "Langage runique, et patati et patata", remplacé par "technique des aïeux des aïeux"

    "Magma" remplacé par "flèche sombre"

    J'ai précisé dans un nota bene ce qu'il faut savoir à propos de leurs personnalités, mais je souligne tout de même que même s'il t'avait paru qu'ils gardaient des "souvenirs", que j'aurai plutôt qualifié de "réminiscences" dues à l'occupation d'un corps qui leur était inconnu, ils n'en parleront que très peu en RP.
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Néro Elem

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Le Berger _
MessageSujet: Re: Le Berger   Le Berger EmptyJeu 14 Fév 2013 - 6:34

Ah !
Je viens de voir un denier détail gênant : Le Fléau.
Les démons, comme les anges, sont fondamentalement athées, donc à moins que tu ne trouves une explication valable pour cette croyance ...


Edit : Je te valide, n'oublie pas de modifier ton profil :
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