''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Les Merveilleuses Foires du Prince Marchand (Libre)

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Gubblewix Seedleback

Prince marchand

________________

Gubblewix Seedleback
________________


Race : Orc (Pygmée peau-verte des îles du Sud)
Classe : Enchanteur
Métier : Contrebandier
Croyances : L'Alchimie Universelle
Groupe : Cartel de Gadz'Teran

Âge : 27

Messages : 6

Fiche de Personnage : Le Prince Marchand


Les Merveilleuses Foires du Prince Marchand (Libre) _
MessageSujet: Les Merveilleuses Foires du Prince Marchand (Libre)   Les Merveilleuses Foires du Prince Marchand (Libre) EmptyLun 25 Mar 2013 - 0:27

Les Merveilleuses Foires du Prince Marchand



Au milieu des vertes étendues de Feleth, le fleuve Arnor prend naissance entre l'obscurité des Monts Rouges et les hauteurs des plateaux de Lune, pour finalement se jeter dans les mers du Sud. Dans sa course folle, il sillonne les grandes plaines puis bondit entre les farouches collines pour se disperser finalement en de nombreux affluents, abreuvant ainsi l'horizon sauvage et verdoyant.

C'est là, à mi-parcourt de l'Arnor, que se dresse l'étrange, mais cependant rayonnante ville marchande de Gadz'Teran. Du haut de sa colline, la cité aperçoit le sommet des Monts rouges dont l'ombre s'étend sur une épaisse forêt sauvage, le grand fleuve finit d'ailleurs par s'y perdre. Ce dernier traverse le carrefour commercial, laissant entrer et sortir de nombreux navires, tels de petites fourmis qui s'agitent au dessus de leur fourmilière.

Car nombreuses sont les routes qui mènent à Gadz'Teran ; le fleuve traverse la ville du nord au sud, et le port de la ville est constamment inondé par les activités marchandes et le troc à la volée. On trouve, sur chaque rive, de grands quais qui s'étendent sur plusieurs lieues, tout le long de la cité. Il n'est pas plaisant de se balader le long de ces quais en pleine journée, car même si les voiliers sont muets pour les voyageurs, le claquement des sabots et le roulement brutal de leur convoi composent une mélodie assourdissante, dont les chœurs ne sont autres que les hurlements des marins et les disputes des commerçants.

La Grande Route, elle, se contente de traverse la ville d'ouest en est, et passe au-dessus de l'Arnor sur un énorme pont à haubans, dont les pylônes s'enfoncent profondément dans le fleuve – ses câbles d'acier flottant et se balançant dans le vent avec une cadence aérienne. Le passage peut largement faire tenir deux troupeaux de bœufs dans les deux sens de circulation, et celui-ci fut bâti assez haut pour laisser passer en-dessous de lui le trafic maritime sans encombrement.



Le Quartier de la Rive Est

Pourtant, toutes les caravanes et marchandises venues de la mer comme par les routes se rejoignent dans une course folle vers un même endroit : la Compagnie du Commerce et son hôtel des ventes, situés sur la rive est. Ce bâtiment est sans aucun doute le plus imposant de Gadz'Teran ; bâti sur le haut de la colline, l'édifice domine tout le quartier marchand de son imposante façade blanche. Les murs de marbres étincellent au lever du soleil, et à la nuit tombée, leur blancheur éclatante semble éclairer la large avenue qui s'étend devant eux. Lorsqu'on s'approche de l'hôtel, il semble qu'il respire au rythme d'un bourdonnement incessant venant de ses entrailles ; mais si on atteint le seuil de sa lourde porte d'argent, entourée de deux somptueuses colonnes finement taillées, on se retrouve vite confronté à la réalité. La porte s'ouvre sur une large salle circulaire, dont le sol orné de dalles violettes épouse somptueusement l'architecture de ses murs. Là, une foule excitée se regroupe autour de divers comptoirs répartis hasardeusement entre. Les seules sources de lumière sont les quelques fenêtres ouvertes sous le large dôme argenté, qui reflètent les lumières des torches, dont les flammes s'agitent dans une triste comédie face aux répliques des pathétiques marchands surexcités. Le bruit qui y règne est insupportable pour les simples passants, et c'est pourquoi ce joyaux d'architecture n'est que très rarement visité – y séjournent uniquement les commerçants cherchant avant tout le profit que l'endroit peut leur fournir. Car c'est ici , que les marchandises et les biens sont échangées, pour être diriger soit vers les différentes manufactures de Gadz'Teran, soit vers une ville lointaine et nécessiteuse.

Le long de l'avenue de l'hôtel des ventes, on trouve essentiellement des ateliers – c'est pour cela qu'on appelle littéralement ce quartier le poumon économique de Gadz'Teran. On y trouve d'étranges bâtiments, à l'architecture parfois grossière et parfois raffinée ; mais tous partagent un point commun : issus de l'ingéniosité de Seedleback, ces édifices ont pour unique but d'innover, de construire, et de produire les matériaux les plus parfaits et les plus raffinés. Forges, scieries, aciérie, tannerie ou même atelier d'alchimie ; chaque bâtiment présente une fonction et une spécialité.

On trouve sur les rues parallèles à l'avenue, pour l'essentiel, des boutiques, des banques mais surtout des entrepôts. Car c'est là que les produits manufacturés finissent, le temps de trouver un acheteur. Leur repos est généralement très bref, et les marchandises sont très vites emportées par des convois.

En se promenant le long de ces rues, on peut se retrouver à contempler la caserne de la milice, bâtiment étonnamment imposant si l'on considère la taille de la ville ; car en effet, nombreux sont les pillards et les jaloux, qui ont tenté de s'approprier les biens de la ville. Difficile cependant, de tromper la légendaire vigilance des peaux-vertes, qui dans leur cupidité maladive, ont bâti des murailles infranchissables autour de la ville, et protègent excessivement leur chambres fortes, banques et autres entrepôts de valeurs par des enchantements puissants.

Le Quartier de la Rive Ouest

En comparaison, la rive ouest est à l'image d'une jeune fille, timide et tranquille, qui face à son frère turbulent et zélé, cherche désespérément le calme et la douceur. La Grande Route, à la sortie du pont, forme une spirale pavée entourée d'habitations coquettes ; la chaussée longe d'abord les murs de la ville pour finalement rejoindre, au centre du quartier, une grande place entourée de bâtiments excentriques et colorés – la plupart étant des auberges, tavernes et petites boutiques. L'espace central est aménagé pour accueillir de nombreuses festivités, mais on y trouve la plupart du temps le célèbre marché de Gadz'Teran, où joyaux étincelants et épices exotiques pouvaient se retrouver encerclées par des rouleaux de soie, de lourdes paires de bottes ou encore des dagues à la lame finement sculptée.


Le Quartier Nord (quartier du Cartel)

Au nord de la ville, on trouve une petite enclave protégée par des murs de métal. Cet étrange quartier semble venir d'un autre monde. Le chaos qui y règne s'étend jusqu'à la limite de l'enclave, c'est à dire au bord de la rive est. Tous les bâtiments construis là sont fait de métal, et de nombreuses fumées noires s’élèvent de drôles de cheminées. Il semble que les édifices sont construits les uns sur les autres, si bien qu'il est difficile de différencier les habitations des hautes cheminées ou des ateliers industriels. Ce quartier est habité majoritairement par les pygmées peaux-vertes ; car c'est en effet à cet endroit qu'ils s'installèrent à leur arrivé sur le continent, créant ainsi les fondations de ce qui sera le futur carrefour commercial.

Spoiler:

. . .



Gubblewix se tenait là, au balcon de ce qu'on pouvait-on appeler«son  manoir d'acier », jetant un regard circulaire sur sa cité. Après un an de labeurs et tant de sacrifices, il pouvait enfin se sentir fier de son exploit. Pour la première fois depuis des mois, toute la tension qui pesait sur ses épaules s'était relâchée, et il ne pouvait s'empêcher d'esquisser un sourire satisfait. Cependant, il restait tant à faire, et ce dès maintenant ; car on l'appelait déjà en bas de la porte.
« Gubblewix ! Cria une voix aiguë. Hé ho Baron ! On a besoin de toi à la Grande Place. Il faut donner un bon coup de pied aux culs à ces feignasses d'ouvriers ! Amène toi ! »

Le Prince marchand s'empressa de descendre à la porte fulminant et grommelant ; qui donc osait demander le Baron de la ville d'une façon si désinvolte et si brève ? Lorsqu'il ouvrit brutalement la porte, sa moue de colère se transforma en mine réjouie ;
« Rigraw ! Ben ça alors. Si je m'attendais à te voir ici ! »
Gubblewix s'empressa de sortir sur le palier de la porte pour étreindre un petit orque pas plus haut que lui, si ce n'est en largeur. Car Rigraw ne cherchait pas à cacher son embonpoint généreux et sa tenue excentrique n'arrangeait rien  ; il s'affublaient d'un chapeau haut de forme violet et d'un costume en pie jaune, le tout contrastant avec sa peau verte pomme. Après leur conviviale étreinte, le gobelin adressa un large sourire à Gubblewix, laissant apparaître de grandes dents pointues dont quelque unes étaient recouvertes d'or.
« Par contre c'est sérieux, cousin. Y a du boulot à faire là-bas. On aura tout le temps de discuter du beau temps à Teran sur la route. » lui dit Rigraw, une large pipe coincée entre les lèvres.

C'est ainsi qu'ils prirent la direction de la Grande Place à l'arrière d'une calèche. Là-bas, une foule d'ouvriers s'activaient déjà. Car en effet, c'était la veille de la Foire de Gadz'Teran. Ces festivités annuelles célébraient l'arrivé des premiers colons peaux-vertes sur les rives de l'Arnor mais face à ses premiers succèes, la fête prit rapidement une tournure d'aimant commercial ; c'est souvent l'occasion pour tous les Felethiens de profiter des prix réduits pour se laisser bercer par une frénésie dépensière, mais surtout de s'amuser et d’assister à de nombreux spectacles et autres tournois.

Arrivés sur les lieux, les deux gobelins ne se firent pas attendre pour hurler des directives, botter des culs et gribouiller des plans. Les deux nains verts avaient la même expression sur leur face grossière; mâchoire serrée et tempe battante, il ne cessaient de fulminer impudemment. Ils se déplaçaient avec un pas tellement pressé entre les ouvriers, qu'ils avaient l'air de deux félins bondissant sur leurs proies – des félins verts d'un mètre de haut certes, mais ils n'en restaient pas moins de terribles prédateurs. Ils vous laceraient le visage avec leur reproches aiguisés pour finalement vous achever par un flot d'injures outrageantes.

Mais leur attitude exécrable et leur exigence insatiable finit par payer ; tout était prêt avant le début des festivités.

On avait pour l'occasion, organisé la Grande place en trois parties ; l'une réservée au commerce, où l'on trouvait de nombreux étalages vendant toute sorte de marchandises, des plus communes et utiles, aux plus exotiques et rares. Une autre partie était réservé aux banquets, où de nombreuses tables circulaires étaient réparties autour d'un énorme feu de joie. Enfin, une arène avait été montée pour accueillir différents combattants, qui pourraient remporter, au terme du tournoi, une coquette somme de 50,000 pièces d'or.

Déjà du haut des murs entourant la cité, on apercevait à quelques milles de la Grande Porte, descendant la Grande Route, de nombreuses caravanes et leurs roturiers cherchant à atteindre la cité marchande. Les voyageurs seraient là au petit matin – et cette nuit là, la ville s'endormit excitée, impatiente à l'idée de réjouissances du lendemain.

. . .


« Répétez donc pour voir, je n'ai pas saisi votre nom ? »
On ressentait dans le ton inquisiteur de la petite voix une impatience nettement marquée. Rigraw, du haut de son énorme bureau, avait été assigné à la disgracieuse tâche qui consistait à recenser chaque personne et chaque bétail qui traversait le poste de garde de la Grande Porte. Des perles de sueur coulait sur son grand front, et ses petits yeux jaunes étaient entourés de cernes. Devant lui, en bas du bureau, se tenait un vieillard en haillons qui s'appuyait avec difficulté sur un bâton de marche, et il semblait qu'il allait s'écrouler à tout moment. Le vieux marmonnait quelques paroles incompréhensibles ce qui attisa rapidement la colère du gobelin :
«  MAIS PARLE BORDEL ! » rugit soudainement l'orc nerveux. Les murs tremblèrent sous les hurlements du pygmée, et le vieillard, vacillant sous le poids de sa fatigue et le martèlement des mots de Rigraw, tomba sur le dos dans un bruit sourd.

Gubblewix, qui passait par là, entra en tout hâte dans la petite pièce, dépassant toute la file en poussant quelques personne mécontentes pour finalement se présenter devant le Grand Bureau qui dominait toute la pièce.
« He bien ! Qu'est ce qu'il se passe ici ? On t'entend jusqu'à Teran ! dit-il à Rigraw, les sourcils froncés. Je t'ai pas entendu gueuler comme ça depuis... » Il s’arrêta aussitôt en dévisageant l'orc exténué puis  il adressa un regard plein de pitié au pauvre vieillard étendu sur le sol. 
«- Mon vieux Rigraw, tu est surmené. Va te reposer pendant que je te remplace quelques instants. Profite de cette belle journée !
- J'espère que tu vas apprécier ce boulot de merde autant que moi » déclara t-il en ricanant.
Il lui lança finalement un « amuse-toi » en bondissant hors de sa chaise, et il disparut en quelques instants au tournant de la porte. Le Prince Marchand s'installa en haut du bureau, et adressa un regard inquisiteur à la queue qui se formait devant lui.

Gubblewix prit le temps d'écouter le vieillard ; chose inhabituelle si l'on connaît le contrebandier, mais les festivités le rendait d'humeur joyeuse et généreuse, mais il conservait son caractère exécrable. Toutefois, il restait extremement vigilent et prenait ce rôle au sérieux car en effet, entre l'épidémie qui courrait à Feleth, les truands et les maraudeurs, cette étape peu plaisante du contrôle était indispensable mais nécessaire pour le bon déroulement de la fête le long de la semaine. Bien sûr les incidents étaient imprévisibles et inévitables, mais Gubblewix était confiant envers les mesures et les ordres qu'il avait établi avec la Garde. Il dirigea d'un geste approximatif le vieillard en direction d'un petit poste médical, puis gribouilla de ses petites mains quelque chose sur son énorme registre.

« Suivant ! » Ordonna t'il, tout en gardant les yeux sur le gros bouquin tandis qu'une ombre s'installa devant lui. Son ton était las et irrespectueux, mais on sentait que provoquer ou contrarier le petit être demandait plus de temps et de force mentale qu'il n'en valait la peine.

« Bienvenu à Gadz'Teran. Je suis le Baron Seedleback et à ce titre, je vous rappelle que vous devez respecter les différentes lois de la ville durant votre séjour. » dit-il en pointant vaguement un énorme tableau accroché derrière son dos.
« Je vous demanderai de vous nommer, après quoi vous pourrez profiter de la ville et des réjouissances » ajouta t-il en levant pour la première fois un regard vers son interlocuteur. Ses yeux perçant le dévisageait d'une manière hautaine, tout en lui adressant un sourire forcé qui en disant long sur sa réelle appréciation.
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Les Merveilleuses Foires du Prince Marchand (Libre)

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