''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Trois petits trous et puis s'en vont... [PV Slade Lion-Noir]

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Yse Veshtra

Héraut Mortel

________________

Yse Veshtra
________________


Race : Syrinx
Classe : Empathe
Métier : Rétameuse / Messagère / Tortionnaire
Croyances : Indifférente
Groupe : Rebelles

Âge : A vue d'oeil, 19 ans

Messages : 18

Fiche de Personnage : Héraut Mortel


Trois petits trous et puis s'en vont... [PV Slade Lion-Noir] _
MessageSujet: Trois petits trous et puis s'en vont... [PV Slade Lion-Noir]   Trois petits trous et puis s'en vont... [PV Slade Lion-Noir] EmptyJeu 13 Juin 2013 - 16:28

*La nature est magnifique... Mais bien sûr.* Yse s'ennuyait en regardant le paysage monotone des ruines d'Ascelnoth. Ce n'était pas la première fois qu'elle venait par ici, mais c'était à chaque fois la même rengaine. Il fallait pourtant en passer par là. De plus, sa dernière livraison ne s'était pas bien passée. Le récipiendaire avait été attrapé par des Capes Blanches et elle n'avait même pas pu s'amuser. Et depuis, personne à l'horizon. Dans la cache secrète située sous sa charrette, le paquet attendait encore, nouvelles fraîches d'une rébellion en recherche d'objectif. Détruire l'ordre établi pour ne rien remettre à la place était une bonne chose en soi, mais ne démontrait pas d'une vision à long-terme telle qu'on pouvait en attendre de la part d'un bon stratège. Avec un soupir, elle replaça ses mains et poursuivit son trajet.

Un souvenir, lointain, émergea dans son esprit. Celui de la joie et d'une expression allant de pair, ainsi que d'une remarque qui lui avait été faite. Un enfant, dans un camp traversé, lui avait demandé pourquoi elle ne souriait jamais. Elle n'avait tout d'abord pas compris de quoi il parlait, puis avait observé les autres alors qu'un second souvenir, dans une mise en abyme étonnante, lui revenait. Son premier maître lui avait dit qu'un rétameur apportait le bonheur partout où il passait, parce qu'il était le héraut des nouvelles du monde et représentait une part de fantastique. Si elle avait su comment faire, elle en aurait ri. Effectivement, elle représentait une part de fantastique, mais certainement pas celle à laquelle ces enfants s'attendaient. Mais le vieil homme avait compris qu'elle ne savait pas sourire et lui avait appris de petits exercices qui l'aidaient à assouplir ses joues pour, soi-disant, faciliter cette expression.

La nostalgie ne lui était pas étrangère aussi, en mémoire de cet homme qu'elle avait tué, se mit-elle à étirer ses lèvres pulpeuses en une expression malheureusement plus proche de la grimace que du sourire. Son pas régulier soulevait de petites mottes de boue à chaque avancée et la charrette, bien graissée, ne faisait aucun bruit, alors qu'elle poursuivait. L'effet en était de plus en plus catastrophique, mais elle ne se voyait pas, donc n'en avait cure. Levant les yeux au ciel, elle vit la progression du soleil, qui atteignait désormais presque l'horizon, et se dirigea vers le marais où elle avait fréquemment séjourné.

A peine avait-elle eu le temps de s'engager sur le sentier, sous l'ombre bienfaisante des arbres humides et parfois pourris, marchant sur une mousse dense et un peu gluante qui lui rappelait le Vein, qu'un intense sentiment de danger l'envahit, la faisant se plier en deux en lâchant son véhicule. Celui-ci chût dans un bruit de casserole qui couvrit le sifflement d'une flèche qui s'était planté dans son flanc.

Lentement, sans plus prêter attention aux hommes qui débouchaient pour lui barrer le passage, sales et dépenaillés, armes à la main, la jeune femme se releva. Son visage était impassible, mais ses yeux brillaient d'anticipation alors qu'elle relevait le chariot de bois et le calait sur sa béquille, puis qu'elle retirait d'un geste élégant son petit chapeau, enlevait les manches de sa robe et relâchait ses cheveux blond-roux. Elle daigna ensuite se tourner vers eux, l'arme à la main, pour écouter les mots qu'ils s'évertuaient à dire depuis quelques minutes.


"La bourse ou la vie, salope. On n'hésitera pas à te mutiler et à...

- Vous n'avez rien trouvé de mieux? Non, vraiment... L'idée de l'embuscade dans les forêts est terriblement éculée, de même que les insultes banales ou la menace. Non, si vous voulez vraiment faire peur..."

Alors que les bandits, confus, se demandaient pourquoi cette faible femme n'avait pas l'air effrayée et répondait avec tant de calme, celle-ci s'était avancée et, d'un large mouvement de bras, avait décapité le premier homme à sa portée. Un léger froncement de sourcils troubla quelques fractions de seconde son visage de marbre. *Décidément, décapiter ne me vaut rien*, pensa-t-elle. Aucune onde de souffrance, le cerveau était déconnecté bien trop vite. Cependant, la fontaine de sang était satisfaisante, puisque deux artères majeures étaient sectionnées. Continuant de s'avancer sous la pluie carmin qui colorait son teint de porcelaine, elle réarma sa lance d'un geste fluide et mille fois répété.

Les brigands commencèrent alors à faire la chose la plus ennuyeuse du monde, s'enfuir sans riposter. Heureusement, dans de telles circonstances, elle pouvait compter sur sa célérité... Un bond, un arc de cercle, et un bras vola, la percutant de plein fouet alors que des cris d'agonie s'élevaient. La pression commençait à monter, mais ce n'était pas suffisant. Encore du sang, encore de la chair, de l'os, de la souffrance. Cela lui rappelait la fois où on lui avait proposé une partie de jambes en l'air, expression qu'elle avait prise de façon assez littérale. Cela n'avait pas plu au pervers, mais elle avait beaucoup apprécié l'effet de ces membres tournés vers le ciel en un appel désespéré et forcément vain, mais surtout ce tronc gigotant au sol et hurlant de toute la force de ses poumons sans pouvoir lui échapper, alors qu'un plaisir indicible l'envahissait.

S'arrêtant quelques instants, elle contempla son œuvre. *Il n'y a pas à dire, ça marche mieux avec plus de personnes* Elle estima que trois étaient encore en vie, paralysés par la douleur qui refluait de l'esprit de la Syrinx. Elle parcourait le moindre de ses membres, rendant sa démarche plus saccadée, son esprit moins clair, elle accélérait le rythme déjà frénétique de son cœur, raccourcissait son souffle et la faisait trembler imperceptiblement. Dans son cerveau embrumé, elle se rendit compte que garder les trois ne serait pas possible aussi, à contrecœur, les acheva-t-elle. Le dernier survivant était le chef, et il ne lui manquait qu'une jambe. *Bien...*

Le maintenant au sol par la seule force de ses sentiments exacerbés, elle planta la guisarme dans le sol rendu boueux par le sang, la faisant pencher dangereusement au-dessus du dernier ennemi. D'un pas nonchalant, elle se dirigea vers le haquet qu'elle recouvra de sa toile cirée et d'où elle sortit une petite valise de cuir. S'approchant à nouveau de l'homme, elle s'aperçut qu'il s'agissait probablement du chef, celui qui avait parlé. Ouvrant la sacoche, elle en sortit un garrot qu'elle enroula autour de la cuisse, le serrant fort, puis trois piques et un marteau. Consciencieusement, sans prêter attention aux hurlements qui s'échappaient de la gorge déjà enrouée, elle aiguilla le bandit tel un papillon sur une planche d'entomologie. D'abord les poignets, puis la cheville restante. Il ne s'agirait pas qu'il s'échappe maintenant.

Désormais calme et repue, elle alla ranger sa guisarme, qu'elle prit le temps de nettoyer, puis sortit de la manche de sa robe une pipe qu'elle bourra puis alluma, avant d'expirer un long panache de fumée. Dans un mouvement de miséricorde, elle reprit la douleur du brigand, lui rendant la plupart de sa clarté d'esprit. Accroupie à ses côtés, elle commença ensuite à parler de sa belle voix sensuelle:


"Désormais que tu n'essaiera plus de t'enfuir, nous pouvons enfin avoir une discussion entre gens civilisés, qu'en penses-tu?"

Cloué au sol, se tordant de douleur et pleurant de peur, l'homme ne sut d'abord que répondre. Il essaya d'abord les insultes, mais il ne récolta en retour qu'un regard glacial qui lui fit comprendre que, peut-être, il y avait un espoir. La femme était folle, de toute évidence, mais elle ne s'acharnerait probablement pas s'il répondait à ses caprices. Ç’avait été une bêtise de croire qu'une femme seule serait inoffensive. Il y avait perdu tous ses hommes, et elle ne semblait même pas réagir à la flèche plantée dans sa jambe. Peut-être était-ce un monstre? Un démon?

"Que sais-tu des démons, petit homme? Je sais que vous échangez parfois de cette façon, vous traitant l'un l'autre de démon alors que vous n'êtes, après tout, que de faibles habitants de Feleth..."

L'homme n'avait pas eu conscience de parler à voix haute mais, de derrière le voile de douleur, il essaya de répondre, sa gorge sèche ne lui permettant d'émettre qu'un gargouillis étranglé. Il fut alors surpris lorsqu'une eau fraîche apaisa la brûlure, le faisant cracher et tousser, avant que le déluge ne s'interrompe et qu'il puisse enfin articuler:

"Coutume basée sur des légendes, les démons n'existent pas! C'est...

- Tutut... Elle secoua la tête d'un air désapprobateur. C'est très vilain de dire ça... Si je n'existais pas, comment pourrais-je alors t'apprendre que tu ne sais pas tout de ce monde?"

Très consciencieusement la jeune femme empoigna un coin et un petit marteau de bois et s'approcha de la dernière jambe valide de l'homme. Cela faisait longtemps qu'elle voulait essayer de tailler un ocarina dans une rotule parfaitement formée, mais elle avait rarement l'occasion de mettre la main sur un spécimen en bon état. Alors qu'elle s'affairait, les seuls bruits qui perturbèrent le silence attentif de la forêt furent des cris de douleur.

Quelques minutes plus tard, alors qu'elle faisait sauter l'articulation dans sa main couverte de sang, elle reprit la parole en recrachant un nuage de fumée fleurant bon les fleurs:


"A ton avis, est-ce du cannibalisme pour moi de fumer des fleurs? Je me pose cette question depuis longtemps. J'y ai pris goût avec un humain, mais il n'avait pas cet attachement à la flore que je peux avoir. Penses-tu qu'une fleur mangeant une fleur revient au même qu'un humain en mangeant un autre, ou qu'il s'agit simplement de manger quelque chose de plus faible?"

L'homme reprenait à peine son souffle après ce qu'il venait de subir, mais se fit la réflexion, derrière le rideau écarlate qui lui brouillait la vue, qu'elle prenait probablement cette question avec beaucoup de sérieux. D'une voix éraillée d'avoir trop hurlé, il essaya donc de répondre:

"Il paraît que... plus on aime... plus on fait souffrir..."

Cette remarque déclencha une réaction inattendue chez Yse. Elle se mit à y réfléchir avec intensité, car les plus belles œuvres philosophiques sortaient dans la douleur, de ce qu'on lui avait dit. Peut-être cela signifiait-il qu'elle aimait les gens... Elle était perplexe cependant, car cela aurait signifié que bien peu de gens s'aimaient, en définitive. Secouant la tête, elle considéra la réponse comme fausse et extirpa de la valise une longue aiguille. De ses doigts fins et chauds, elle ferma une paupière de sa victime et planta la tige dans l’œil étonnamment vert. C'était sans douleur, même si elle tremblait encore de toute cette souffrance accumulée, il était cependant déconseillé de bouger pendant un tel exercice. Elle sentit alors ses lèvres s'étirer, faisant jouer des muscles jusqu'alors inactifs, mais sa concentration lui fit dire une toute autre chose:

"Je te conseille de ne pas bouger, ça pourrait être dangereux... J'ai une question véritablement existentielle à te poser. Vous croyez en des Dieux, vous humains, n'est-ce pas? Donc vous pensez que votre âme rejoindra les Dieux à votre mort, non? Crois-tu qu'il soit possible de voir l'âme si on tue quelqu'un suffisamment lentement?"

A ces mots, l'homme sut qu'il n'en réchapperait pas. Dans une dernière tentative désespérée, il essaya de dégager ses bras alors qu'une bouffée de fumée l'atteignait dans un soupir. Il sentit à peine, dans son corps devenu tout entier un foyer de souffrance, la petite entaille que l'étrange femme aux cheveux roses pratiqua, mais l'intrusion de sa main dans son abdomen fut une toute nouvelle torture pour lui, une invasion jusque-là inconnue qui lui aurait donné la nausée dans d'autres circonstances alors qu'il la sentait remonter le long de son torse tel un ver dans un fruit pourri, puis une agonie à nulle autre pareille quand les artères se tendirent puis lâchèrent et que son cœur fut extrait du trou désormais béant dans sa poitrine. La dernière vision qu'il emporta fut celle du visage de la démone, partagé entre la jouissance et la déception, ses yeux gris brillant comme de l'acier poli dans le crépuscule.

Yse, de son côté, rejeta l'organe en un geste las avant de s'essuyer les mains et récupérer ses instruments en soupirant:


"Encore raté... Ah, j'ai oublié de lui demander comment on souriait..."

C'est en se relevant qu'elle se rendit compte que toute souffrance n'avait pas disparu à la mort de l'individu. D'abord excitée, pensant que le jeu se poursuivait, elle fut ensuite terriblement dépitée en s'apercevant que cette sensation émanait bien d'elle et de la flèche plantée dans sa cuisse gauche. Anxieuse, elle releva sa robe et souffla, soulagée de voir que la marque de sa fleur n'était pas abîmée. Elle cassa donc la hampe et retira la pointe, bandant sa jambe blessée, avant de ranger ses affaires, de changer de robe et de se diriger vers le cœur du marais où elle s'installa pour la nuit.

Tout du moins était-ce son intention mais elle eut l'impression d'être guidée par la forêt. Elle posa donc le camp à l'endroit choisi par son environnement, et elle s'y sentit immédiatement à l'aise. Les lianes pourries qui pendaient des arbres gorgés d'humidité et l'odeur puissante de l'eau stagnante ne parvenaient pas tout à fait à rendre invivable l'endroit couvert de mousse où elle finit par déposer ses affaires. Elle retira ses bottes pour sentir le sol spongieux sous la plante de ses pieds et s'apprêta à sortir de quoi se restaurer (les émotions donnent faim) quand elle sentit approcher une personne. Encore du jeu?
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Slade Lion-Noir

Commandant | Le lion noir.

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Slade Lion-Noir
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► Les motifs du passé - Prélude
► Le mercenaire du Roi - Chapitre 1 [En cours d'écriture]


Trois petits trous et puis s'en vont... [PV Slade Lion-Noir] _
MessageSujet: Re: Trois petits trous et puis s'en vont... [PV Slade Lion-Noir]   Trois petits trous et puis s'en vont... [PV Slade Lion-Noir] EmptySam 15 Juin 2013 - 20:14

« - Tu sais en tant d'années, plus de cinquante ans... Non je ne les faits pas, pas besoin de me le faire remarquer, j'ai eu l'occasion d'expérimenter plusieurs techniques de tortures. Tu en doute ? »

Passant ses doigts sur les plis du front d’un homme bâillonné, le moustachu souriait d’une manière particulièrement menaçante. Il continuait de le regarder, légèrement tendre et étrangement rassurant dans le mouvement de ses doigts sur la peau du visage de l’homme.

« - Je sais bien que tu ne peux pas répondre, c’est dommage. Tu sembles être quelqu’un de particulièrement loquace et avant tout… Loyal, en toute franchise, je n’ai pas encore réussis a t’arracher une quelconque information, même avec un sacré pot-de-vin sous le nez. Ce qui est dommage, je n’aime pas me salir les mains comme ça. »

Se lissant la moustache, Slade se pencha un peu en arrière. Regardant l’homme sur le sol, il redressa le menton vers le ciel, le soleil était a son plein zénith, et pendant ces heures d’ensoleillement, la température montait rapidement, l’humidité du marais n’aidant pas. Mais pour celui qui savait qu’il fallait parfois s’abriter quand le soleil tapait trop fort, les senteurs du marais avaient un don pour déboucher les voies respiratoires. Inspirant longuement et lentement, le Lion-Noir déboucha une gourde remplie d’eau bien fraiche et en bu une rasade, avant de tourner la tête vers le bâillonné.

« - J’ai cru comprendre que vous, les blanches capes, capes blanches. Du pareil au même non ? Faisiez croire aux citoyens du royaume que vous étiez des surhommes, j’ai bien envie d'utiliser le terme de  « Culte de la personnalité » mais là c’est plus du culte de la cape. On va voir si les rumeurs sont vraies, le soleil tape fort ici. »

Slade se mit a rire un peu, s’appuyant contre une racine. Il ferma l’œil avant de le rouvrir brusquement. Qu’il avait été bête, se redressant brusquement, il attrapa le couteau qui ornait sa cuisse et vint trancher les articulations de l’agent du royaume qui se mit a hurler de douleur malgré le bâillon, se tortillant de douleur.

« - Excusez ma négligence, j’ai failli aller trouver un peu de sommeil sans m’assurer que vous étiez confortablement installé, là au moins vous resterez calme. Quand a l’ensoleillement, ne vous en faites pas, les arbres sont parfaitement disposés pour garantir quelques heures, cinq a six je dirais, de bain de soleil constant. Après quoi nous reparlerons. »

Retournant contre la racine. Le Lion-Noir croisa les bras derrière la tête, fermant les yeux pour un petit somme bien mérité. Il se réveilla après quelques heures de sommeil, s’étirant avec lenteur et se massant la mâchoire tranquillement avant de tourner le regard vers l’homme qui avait réussis a se tortiller sur quelques mètres. Mais semblait rouge, brûlé par le terrible soleil, ce qui arracha un sourire de satisfaction au moustachu qui vint s’asseoir sur les jambes de l’immobilisé. Jouant avec son couteau.

« - Par le Solstice, cet homme semble prendre un plaisir fou a prendre des positions de pouvoir, son petit jeu qui dois l’exciter d’une manière des plus délicieusement malsaines. Commença Slade. Surement ça que tu penses hein ? Et bien non, je n’apprécie pas trop la torture, ça salit. »

Le ton du commandant rebelle avait drastiquement changé, il était passé de condescendant a menaçant. La poignée du couteau passa entre ses doigts alors qu’il faisait plusieurs petites acrobaties avec.

« - Donc, dit moi ce que je veux savoir. Sinon… »

Il fixa le regard de la cape blanche alors qu’il venait enfoncer doucement son couteau dans sa jambe, tournant doucement la lame du couteau dans la chair lentement pénétrée. Il enfonça ainsi lentement le couteau dans le muscle, jusqu’à rencontrer une résistance, l’os ? Déjà ? Une moue agacée apparu sur le visage de Slade, faisant danser doucement sa moustache. Se penchant un peu plus vers le visage de sa victime, il arracha d’un mouvement sec le bâillon.

« - Espèce d’ordure ! Fit l’homme, la voix saccadée, déformée par les pleurs.

-          Moi au moins je ne terrorise pas des villages entiers pour un pauvre fou qui n’a même pas la force de survivre a une simple peste, c’est vrais que la vie de palais, ça peut facilement rendre faible mais quand même.
 
-          Comment le sa… Entama la cape blanche.
 
-          Je sais beaucoup de chose. Coupa rapidement le rebelle. Comme la localisation d’un entrepôt secret dans les ruines, je sais que vous y avez entreposé un composant chimique qui m’est très important. Notamment pour créer la poudre explosive que j’emploie souvent dans mes visites improvisées dans les casernes. »
 
L’homme se mura dans le silence et l’interrogatoire dura longtemps, sans réponses malgré les tortures diverses et les promesses d’une libération qui prenait ici forme de mort rapide. Ce fut donc alors que le soleil entamait le couchant que Slade perdit toute patience et exécuta l’homme d’une manière un peu théâtrale. Utilisant les cordes qui avaient servi d’entraves, il le pendit par les pieds, a un arbre avant de lui ouvrir le ventre de haut en bas. Laissant les entrailles venir composer un plancher visqueux, mou et atrocement puant.

Ce fut après cette petite exécution, qui allais avoir comme avantage de fertiliser le sol, qu’il entendit un hurlement au loin. Du genre a glacer le sang. Haussant les épaules, il n’alla pas enquêter, en réalité, beaucoup de gens faisaient comme lui et utilisaient ce marais comme terrain de jeu.

Ramassant ses affaires, Slade entama la traversée du marais, mais la nuit tomba rapidement et du silence de la nuit, naquit un bruit métallique. Intrigué, le Lion-Noir n’hésita pas s’approcher de la source du dit bruit, silencieusement et discrètement. Soulevant quelques herbes et mousses avec son avant-bras, le Lion-Noir s’étonna de voir une jeune femme le fixer, les pieds nus dans la mousse alors qu’elle cherchait quelque chose dans une charrette.

« - Et bien, je ne m’attendais pas a ça. Fit Slade en dévisageant la jeune femme. J’espère ne pas vous déranger mais on croise rarement des gens avec un tel attirail, surtout dans les marais. Enfin, il est malpoli de discuter avec quelqu’un sans s’être présenté. Mon prénom est Slade, on me connaît aussi sous le sobriquet du Lion-Noir. Et vous… Vous êtes ? »
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Yse Veshtra

Héraut Mortel

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Trois petits trous et puis s'en vont... [PV Slade Lion-Noir] _
MessageSujet: Re: Trois petits trous et puis s'en vont... [PV Slade Lion-Noir]   Trois petits trous et puis s'en vont... [PV Slade Lion-Noir] EmptyDim 16 Juin 2013 - 18:09

Une marmite, un couteau, encore un couteau, un pot à réparer qu'elle jeta négligemment sur la mousse humide par-dessus son épaule, un peu de bois, quelques gros cailloux, un reste de pommes de terre et de carottes, quelques lanières de viande séchée, son briquet à amadou. L'arrivée inopinée des Capes Blanches dans la dernière ville qu'elle avait pénétrée l'avait forcée à fuir encore plus précipitamment que d'habitude, et ses réserves s'épuisaient singulièrement. Avec un soupir, Yse se releva et remit les manches de sa robe propre. Il allait vraiment falloir qu'elle fasse quelque chose avec celle qu'elle avait sali un peu plus tôt, d'autant qu'elle embaumait le sang à plusieurs mètres. Elle s'apprêtait en fait à se retourner pour préparer un petit feu et le dîner quand elle avait entendu un bruit.

Quelle ne fut pas sa... Non, en fait, elle observa simplement avec une expression relativement avenante l'homme qui avait repoussé les herbes et les lianes pour s'avancer dans SA petite clairière. Elle regarda avec un intérêt tout particulier sa moustache, une chose qu'elle n'avait jamais comprise car elle n'en avait pas elle-même, en s'effleurant la lèvre supérieure. Il avait l'air d'un homme sûr de lui ou particulièrement stupide, comme semblait tout d'abord l'affirmer le fait qu'il l'ait abordée sans chercher à l'attaquer, presque avec politesse.

Quand il évoqua son attirail, elle jeta un regard sur la charrette à bras contenant tout ce que son métier imposait, chassant d'une pichenette une araignée de la taille de ses deux poings de la couverture huilée qui la couvrait. Elle ne savait pas quoi répondre. Devait-elle être aussi polie que lui? Avec un haussement de sourcil, elle se rendit compte qu'elle avait mis son empathie repue, comme une sombre entité tapie en elle, au repos. Avec une profonde inspiration qui amena à ses narines fines des effluves de pourriture, d'entrailles, de sang et d'humidité, elle relâcha les tentacules invisibles qui commencèrent doucement leur exploration.

La forêt était satisfaite, elle se remettait elle-même rapidement de sa blessure, il ne pleuvait pas donc le feu tiendrait pour lui permettre de réparer le pot... A cette mention, elle plongea d'ailleurs la main dans le chariot, en tirant une sacoche de cuir marron, puis un petit marteau métallique, qu'elle déposa délicatement entre deux racines. Elle s'interrogea ensuite sur cette odeur d'entrailles, qui ne venait pas d'elle, en sortant un petit tabouret à trois pieds.

Pensive, mais le visage toujours affable, elle arrangea les pierres en cercle avant de déposer au centre le petit bois, puis d'allumer le tout, qui se mit à crépiter un peu trop joyeusement au goût d'Yse. Elle se méfiait du feu, d'autant plus qu'elle était de nature à se complaire en milieu aquatique, et que l'insécurité de la forêt à la vue de ces flammes dansantes orangées se répercutait en elle par trop violemment. Elle remplit le chaudron d'eau, y jeta un oignon caché entre les pommes de terre, puis s'assit pour couper les légumes avant de se souvenir brusquement de l'homme.

Elle releva donc la tête vers lui, ses courts cheveux d'un blond rosé effleurant ses épaules dans le mouvement, sa mèche caressant sa bouche charnue, et lui adressa un demi-sourire plutôt réussi (l'entraînement avait payé). Elle se rappela qu'il s'était présenté et en fit donc de même de sa voix chaude, avec un geste annonciateur de son couteau lui indiquant de se mettre à l'aise:


"Le bon soir à vous, Slade le Lion-Noir... C'est plutôt évocateur, comme nom, même si je n'ai moi-même jamais vu cet animal en une telle couleur. Ou plutôt absence de couleur... En ces terres, je suis appelée Yse. Asseyez-vous donc et profitez de ce maigre repas en racontant les nouvelles du monde à la rétameuse que je suis..."

Sans le quitter des yeux, elle avait fini de préparer les racines qu'elle avait jetées dans le bouillon, avant de reporter son regard acier sur ses mains pleines d'amidon qu'elle essuya sur la mousse un peu gluante en remuant les orteils. Elle sortit ensuite à nouveau sa pipe encore un peu chaude, qu'elle vida sur les pierres du feu qui portaient de nombreuses traces semblables, puis sa blague à tabac qu'elle lui tendit par la suite pour qu'il se serve le cas échéant.

Un souvenir brouillon remonta à sa mémoire. On lui avait dit et répété que tout le monde ne savait pas ce qu'était un rétameur, surtout dans les villes, et qu'ils étaient souvent pris pour des voleurs, aussi précisa-t-elle avec courtoisie:


"Ne vous inquiétez pas, je répare en tout bien tout honneur des ustensiles de cuisine et quelques bibelots de fer ou de bois. Je colporte également les informations dans les villages reculés, d'où ma question..."

Sa voix était neutre, presque machinale, en prononçant cette phrase dont elle ne croyait pas un mot. Elle torturait en tout bien tout honneur des gens pour son plaisir personnel, cela elle pouvait l'affirmer, mais elle ne rétamait que pour complaire aux rebelles, et rester dans la nature. La combinaison de ce qu'elle était de par sa naissance et les pouvoirs que le Noir lui avait conférés rendait la vie citadine... envahissante à tout le moins.

Expirant une longue bouffée de fumée à la senteur fleurie, elle tentait d'écarter de l'avant de ses préoccupations l'attaque des bandits pour se concentrer sur celui qui lui faisait face, tentant de sonder ses sentiments pour savoir comment réagir. Elle n'avait en soi rien contre les gens, mais elle n'avait pas l'habitude de ne pas les massacrer. Les discussions civilisées se résumaient à des séances de torture la plupart du temps, d'où la nécessité de biaiser en utilisant son empathie... ou la musique, qui fonctionnait surtout sur les enfants. Cela lui rappela la rotule qu'elle avait pour projet de tailler et, dans l'obscurité, ses yeux pétillèrent alors qu'elle attendait, peut-être, une réponse à son invitation.
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Slade Lion-Noir

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Trois petits trous et puis s'en vont... [PV Slade Lion-Noir] _
MessageSujet: Re: Trois petits trous et puis s'en vont... [PV Slade Lion-Noir]   Trois petits trous et puis s'en vont... [PV Slade Lion-Noir] EmptyMer 19 Juin 2013 - 5:00

Se balançant d’un pied a l’autre, Slade avait croisé les bras face au lourd silence qui s’était installé alors que la jeune femme semblait fouiller le contenu de sa charrette. Pendant qu’elle ne le regardait pas, le Lion-Noir profitait de l’occasion pour la détailler un peu plus, haussant un sourcil en découvrant la couleur de sa chevelure, il haussa une épaule en faisant une moue, ce genre de particularités n’étaient pas si rare que ça en ce bas monde. S’arrêtant sur sa tenue, le rebelle fut intrigué par l’étrange mélange d’une robe blanche, quelques reflets bleutés peut être, étais-ce l’atmosphère nocturne qui donnait cet aspect au vêtement ? Peut-être, mais le mélange qui surprenait légèrement le Lion-Noir fut celui de l’armure en cuir, un pourpoint et d’une large robe.
Il eut un petit sourire en réfléchissant a sa propre tenue, a vrais dire il était assez pauvrement vêtu, même si son pantalon n’étais parcouru de quelques bandes rouges, bleues et noires au niveau des cuisses, le reste de sa tenue étais d’un brun discret, même les bottes n’avaient droit a une dérogation a cette monotonie brunâtre.

Slade se raidit de manière presque imperceptible en la voyant se tourner vers lui malgré le demi-sourire qui semblait un peu forcé, mais néanmoins charmant. Il y répondit par un sourire qui semblait franc, mais étais totalement faux avant de s’asseoir sous son invitation silencieuse. Tâtant la mousse de la paume, l’homme ne semblait pas exprimer une quelconque gêne quant au… Siège rudimentaire que formait la végétation quand la jeune femme se mit a parler, réussissant même a arracher un sourire au Lion-Noir.

«  - Cela dépends, Yse. Le Noir peut être a la fois l’absence et la somme de toute les couleurs, quelque chose de difficilement définissable sans savoir de quoi il en retourne vraiment. Dit-il en souriant. Disons que je suis plus un amalgame de couleurs dans mon cas, a moins que je ne sois une lumière morte ? Cela dit… Je ne pense pas être bon juge en la matière, surtout me concernant. »

Un léger rire s’échappa de ses lèvres alors qu’il remarqua la blague que lui tendait Yse, inclinant la tête avec un sourire en guise de remerciement, le Lion-Noir en tira de quoi alimenter une pipe et tâta les multiples poches, cachées ou non, de sa tenue et fit une petite moue avant de remettre le contenu dans le contenant, visiblement déçu d’avoir oublié de quoi fumer, enfin, pouvait-on le blâmer ? Quand on part a la recherche d’une réserve secrète on ne prend pas de quoi se détendre.

Cependant son attention fut attirée par le bruit distinct d’un aliment jeté dans une casserole remplie d'eau. Il huma discrètement la fumée qui commençait a s’élever du repas avant de crisper un peu le visage, quelque chose n’allait pas, une douleur naquit dans sa boîte crânienne, une douleur qu’il ne connaissait que trop bien, mais peut-être n’étais-ce qu’une simple migraine.

Il écouta a nouveau Yse quand elle lui demanda des nouvelles du monde ce qui arracha un sourire au Lion-Noir, sa migraine semblant maîtrisée, étrangement.


« - Et bien. Fit-il en souriant. Pas grand-chose de nouveau, le Roi a été tué par un genre de peste, ce qui n’est pas réellement étonnant, un bon orateur n’a pas forcément une bonne… Consti.. Consti-constitu… »

Il passa sa main sur son front alors que sa peau commençait a perler de sueur. Serrant la mâchoire, le cou tendu par une vive douleur. Il pencha le visage vers l’avant en grimaçant et soupirant, la douleur venait de se faire plus handicapante d’un coup. Ses doigts se crispaient, se tordaient sur son front alors qu’il tentait presque de les enfoncer dans son crâne pour apaiser les souffrances qu’il subissait. Le silence causé par la soudaine douleur de Slade s’alourdissait a chaque grognement de la part du Lion-Noir qui parfois se tortillait de plus en plus, tentant d’aligner quelques mots, il ne parvenait malheureusement pas a prononcer plus de trois syllabes sans sentir sa gorge se nouer et la nausée monter.

Soudainement, il frappa le sol et parvint a hurler d’un ton particulièrement menaçant, malgré les quelques saccades que causaient la peine qu’il éprouvait.


« - A-arrêtez ! »

Ce fut a cet instant que la douleur s’atténua drastiquement, mais resta présente alors que le Lion-Noir soufflait, rauque, affaibli par l’expérience. Relevant le visage vers la rétameuse il eu une discrète grimace qui se mua en sourire déguisé.

« - Excusez… Commença-il en reprenant son souffle et levant le visage vers le ciel, la main contre son front. Excusez la rudesse de mes propos, Yse. Je n’aime pas trop la magie, je vous demanderais d’éviter de l’utiliser sur moi. Disons que comme certains êtres peuvent annuler la magie au toucher, moi j’y suis comme qui dirait allergique et je n’apprécie pas qu’on tente d’utiliser mes points faibles, j’ai de quoi contrer ce genre de situations en général mais je pense qu’il aurait été… Malvenu de les employer sur vous. »

Il finit par lui sourire, l’air navré d’avoir du expliquer sa faiblesse pour éviter que la conversation amicale ne tourne en affrontement aussi stupide qu’irrationnel. S’installant un peu plus confortablement, Slade regarda le bouillon.

« - Et bien, ça sent bon ce que vous préparez, Yse. Mais… Il marqua un temps d’arrêt pour masser sa tempe, la migraine malgré tout encore présente. Pour en revenir a vos questions… Le roi est mort, tué par la peste, réelle tragédie, on pourrait écrire un livre a ce sujet. Beolan est assiégée aussi je crois. Il y’a des combats dans certaines rues de Madorass, des capes blanches qui détruisent des villages et massacrent des populations, rien d’anormal, malheureusement. »

Il ramena un peu ces jambes vers son torse et se recroquevilla ainsi calmement, dévisageant a nouveau la rétameuse avec un certain intérêt, une mage qui réparait les affaires des gens, voilà bien quelque chose d’assez unique qui ne manquais pas de charme. La vie de baroudeur avait de nombreux attraits qui séduisaient le Lion-Noir, ce qui fut et restera a toujours la raison principale de son engouement a se rendre sur le terrain malgré son poste de commandant de la rébellion.

« - Sinon, d’où venez-vous Yse ? »
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Yse Veshtra

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MessageSujet: Re: Trois petits trous et puis s'en vont... [PV Slade Lion-Noir]   Trois petits trous et puis s'en vont... [PV Slade Lion-Noir] EmptyMer 19 Juin 2013 - 14:04

Rapidement, la jeune femme fut sortie de ses réflexions. L'homme en face d'elle prenait place avec la souplesse du félin dont il portait le nom... ou le surnom, elle n'en était pas vraiment certaine. D'un autre côté, son propre nom n'étant qu'un surnom, ou plutôt un nom d'emprunt, elle n'aurait pas vraiment pu se permettre de faire la difficile. Cela dit, elle ne put s'empêcher de rebondir sur sa définition du noir, qu'il appelait le Noir, ce qui ne lui convenait pas réellement:


"Vous dites le Noir comme s'il portait une majuscule... Je dois avouer que je trouve cela... troublant à défaut d'un meilleur mot. Je parlais du noir en tant qu'absence de couleur ou qu'absorption de lumière et non du Noir en tant qu'entité... Même s'il me semble évident qu'il ait une existence propre. L'accumulation de couleurs... Être plusieurs personnages en un seul, plusieurs émotions dans une seule enveloppe est, à tout le moins, le propre des Hommes, de ce que je constate..."

Elle le vit ensuite chercher sa pipe alors qu'elle tenait, en un geste qui semblait ne jamais devoir la fatiguer la blague à tabac. Quand, penaud, il constata qu'il ne l'avait pas sur lui (et cela avait pris un certain temps qu'elle avait enregistré, comme un prédateur en face d'un autre, prenant la mesure avant l'assaut), elle haussa les épaules et rangea la petite bourse de cuir dans sa manche bouffante.

Ce fut quelque chose de complètement différent qui se chargea de la distraire ensuite. Les envahissantes lianes de sa perception avaient fini par atteindre son invité d'un soir et lui rapportaient quelque chose de plaisant, mais qui sembla fortement le perturber. Elle n'avait pas l'habitude de ce genre de réaction, mais déjà sa compréhension s'effaçait au profit du plaisir simple de le voir se tortiller (pour une raison inconnue, mais est-ce que ça importait vraiment?) et de ressentir cette souffrance aiguë qui lui déchirait la tête et le faisaient transpirer. Elle en sentait la montée en puissance alors qu'une esquisse de frémissement effleurait ses lèvres, que les battements de son cœur accéléraient de façon inquiétante et que ses mains commençaient à trembler.

Ce fut ce cri et ce geste qui la sortirent de sa torpeur, sans pour autant qu'elle ne fasse cesser son exploration. La peur n'était pas des sentiments qu'elle pouvait ressentir par instinct, car elle se savait (ou se croyait?) au sommet de la chaîne alimentaire. Cependant, la douleur reflua et l'expérience perdit tout intérêt, alors même qu'une partie de son cerveau se reconnectait pour écouter ce qu'il avait à dire. La tête légèrement penchée sur le côté, elle s'interrogea. Avait-elle fait usage de magie? Elle n'en avait pas l'impression... Elle n'en avait d'ailleurs même pas la capacité... Son empathie était une telle part d'elle-même qu'elle ne put que réfléchir, perplexe, pendant de longues secondes. Finalement, ne voyant que cela, elle replia les extensions de sa conscience, toujours repues, qui s'enroulèrent au centre de son être avec un soupir satisfait.

Elle croisa les mains dans son giron en se demandant comment elle allait bien pouvoir gérer la suite de cette conversation, mais fit l'effort de s'expliquer, puisque apparemment, quand on agressait les gens (tout dépendait des points de vue, évidemment), il fallait s'en excuser, ou à tout le moins fournir une raison valable, ce qu'elle fit d'une voix sensuelle en apparence, mais froide et mécanique dans le fond:


"Ce que vous appelez "magie", Lion-Noir, n'est pas... à proprement parler ce que je considère comme tel. Et surtout, n'était dirigée ni spécifiquement vers vous ni contre vous, si tant est que cela soit possible. Cependant, je m'en abstiendrai à l'avenir en votre présence."

Avec un petit soupir, elle se demanda s'il croyait qu'elle avait eu peur de ses menaces presque voilées. Il l'avait, encore une fois, sous-estimée, mais elle ne lui rendrait pas la pareille. Il n'avait pas l'air "mauvais" au sens que le Vein lui avait inculqué, mais il respirait la confiance en lui et la puissance, et si elle n'était pas une mauvaise combattante, elle savait quand le poisson était trop gros pour son piège.

Pendant qu'il lui transmettait les nouvelles du monde, la mort du Roi, les révoltes, les agressions de Capes Blanches, elle entreprit de mettre à chauffer le petit pot qu'elle avait à réparer. Elle alimenta le feu, faisant bouillir la soupe un peu plus fort, et enfila des gants épais après avoir sorti un fil de cuivre de sa sacoche. Le trou n'était pas bien gros, et cela lui donnerait l'occasion de ne pas avoir l'air trop vide.

C'est ce que son premier maître, un Veshtra également, lui avait expliqué après avoir compris que son visage n'exprimait pas bien les émotions (ce l'aurait fait rire si elle avait su comment faire). *Avoir l'air occupé et concentré peut fournir la meilleure des excuses à une expression froide et inamicale*. Comme un mantra, elle se répéta cette pensée en regardant le petit récipient rougeoyer dans les flammes.

Elle l'observa se masser les temps avec une pointe de regret et entreprit de répondre à ces nouvelles après avoir hoché la tête:


"Hmmh, il y a beaucoup de Capes Blanches en ce moment... Un peu partout, même dans les villages. Un de mes réguliers a été arrêté et torturé sous prétexte qu'il faisait partie de la Rébellion..."

Elle avait eu conscience de son ton un peu dégoûté, qui aurait pu être associé au fait qu'elle n'appréciait pas les Capes Blanches et trouvait bien dommageable qu'un destinataire régulier ait été arrêté, mais elle était simplement consternée de voir qu'il leur fallait une raison pour torturer les gens.

Elle s'efforça de ne pas laisser son esprit dériver à nouveau vers des pensées qui anéantiraient la concentration dont elle avait besoin et retira le petit pot qu'elle cala sur le tablier de cuir posé sur ses genoux. Elle y appliqua le fil de cuivre qui, en fondant, fit disparaître de trou, avant de s'emparer de son petit marteau pour débosseler la marmite. Du coin de l’œil, elle vit l'homme s'installer confortablement, les jambes ramenées contre son torse, alors que retentissait le tintement de la masse sur le métal. Il lui posa alors une question inattendue (qui s'intéressait à la vie d'un Rétameur?) et elle profita de l'astuce de son mentor pour ne pas relever la tête, même si le feu parait ses pupilles d'acier de reflets rouges dansants:


"D'un village proche. L'intervention des Capes Blanches m'a empêchée de me ravitailler, ce qui fait que le repas est un peu plus maigre que d'ordinaire. Je ne sais pas trop où je suis censée me rendre par la suite, mais je finirai bien par trouver... Et vous, Lion-Noir, d'où venez-vous?"

En règle générale, Yse se rendait de village en village suivant les besoins de son groupuscule de rebelles, mais l'interruption de la chaîne de commandement la laissait sans instruction, fait rarissime pour elle. Il lui fallait désormais soit poursuivre son chemin vers le prochain livreur, soit retourner sur ses pas pour rendre son paquet sans avoir pu le transmettre...
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Slade Lion-Noir

Commandant | Le lion noir.

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Slade Lion-Noir
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Race : Humain des Cités-États
Classe : Maître des lames
Métier : Membre du Parlement | Commandant d'armée
Croyances : Panthéon du Solstice [Publique] - Athée [Privée]
Groupe : Cité de Venill

Âge : Plus jeune d'apparence qu'il ne l'est vraiment.

Messages : 188

Fiche de Personnage : [Fiche en cours de ré-écriture, bande de rigolos va.]

Histoire de Personnage : -

► Les motifs du passé - Prélude
► Le mercenaire du Roi - Chapitre 1 [En cours d'écriture]


Trois petits trous et puis s'en vont... [PV Slade Lion-Noir] _
MessageSujet: Re: Trois petits trous et puis s'en vont... [PV Slade Lion-Noir]   Trois petits trous et puis s'en vont... [PV Slade Lion-Noir] EmptyJeu 27 Juin 2013 - 11:45

Spoiler:

Le chaos résidait encore en son esprit, cette intrusion en lui ayant réveillé des douleurs d’habitude ensommeillées. Pour lui, il n’y’avait pas de doutes, soit elle utilisait la magie soit il y’avait un troisième comparse qui rôdait dans le coin. Son malheureusement septième sens ne le trompait que très rarement a ce sujet, voir ne l’avais jamais trompé. Ce mal de crâne était une fidèle amante qui empoisonnait la vie du Lion-Noir. Il la regarda et haussa les épaules, le grondement annonciateur d’une migraine toujours présent dans une partie de son crâne, mais rien qui ne l’handicapait pour l’instant.

« - Ce n’étais pas de la magie ? Curieux, vraiment. Dit-il en marquant un temps de silence assez long. Je suis tout sauf un expert en la matière, a vrais dires, tenter de comprendre les arcanes reviendrait a me suicider d’une manière particulièrement douloureuse. Plaisantais-t-il. J’ai eu beaucoup de chance de vivre aussi longtemps avec un tel handicap, mais bon. J’ai ça depuis la naissance alors je pense que j’ai su m’adapter. Ceci dit ça m’aide a savoir si les gens que je rencontre sont potentiellement mages ou non. Et visiblement, vous avez peut-être quelque chose de magique. Conclut-il avec un sourire sans émotion. »

S’installant plus confortablement contre une souche afin de reposer son dos, il glissa sa main droite dans sa sacoche de voyage et tâta du doigt son contenu. Il sentit rapidement la présence de quelques barres, irrégulières, un peu froides. Rigides mais relativement flexible malgré tout. Un sourire illumina son visage a lors qu’il tira du sac ce qu’il venait de découvrir. Quelques barres de viande séchée. Réjoui par sa découverte, il en happa une entre son index et son pouce avant de la passer sous ses narines, humant la délicieuse odeur de la barre. Un grommellement de satisfaction naquit dans sa gorge alors qu’il examinait plus en détail son encas. Le plaçant entre ses incisives, un peu comme une pipe et se mit un peu a jouer avec avant de se rappeler de la présence d’Yse. Se penchant en avant, il lui présenta un morceau alors qu’il enleva de sa main libre celui qu’il tenait entre ses dents.

« - De la viande de bœuf séchée, c’est très salé mais délicieux et nourrissant, vous en voulez ? »

Attendant sa réaction, il sourit légèrement en la voyant accepté. Son sourire s’accentua brusquement quand le Lion-Noir entendit son commentaire sur les capes blanches, peut-être étais-il plus en sureté qu’il ne le croyait, mais bon. Fidèle a lui-même, il restait sur ses gardes. Et certains mouvements un peu brusques trahissaient la légère méfiance éprouvée.

Il vit défiler devant ses yeux quelques bribes de sa vie avant l’arrivée de Kaull au pouvoir. Son regard se perdait devant lui et semblait absorbé par le travail de la jeune femme. Parfois un sourire mélancolique ornait son visage avant de disparaitre dans une moue pleine de haine. Le martellement contre la ferraille le ramena dans le monde réel en un instant. La regardant, il haussa un sourcil en entendant l’intervention de capes blanches. Son regard se perdit un peu dans le ciel, réfléchissant. Ne trouvant pas de réponses a ses questions muettes, il haussa les épaules.
Son attention fut reportée vers elle quand elle lui retourna la question. Réaction mitigée de la part du commandant rebelle qui fit petite moue. Après tout, elle avait répondu de manière assez vague alors pourquoi pas lui.


« - Mmmmh… Moi ? Commença le Lion-Noir avec un ton assez grave. D’où je viens ? Et bien, je suis assez vieux et j’ai vécu beaucoup de choses, je vais vous faire un petit résumé, après tout, ce qui se dit dans ses marais reste dans les marais. Je suis né dans une famille noble, il y’a cinquante-huit ans. Dans les contrées de l’Ouest, a quelques jours de voyage des chaînes de montagne qui nous séparent des grands Califats barbares. J’ai eu une joyeuse enfance, rythmée par les joutes d’entrainement avec mon père et les rares tentatives de ma mère de m’enseigner quoi que ce soit en rapport avec les arcanes, vous devinez pourquoi ça n’a jamais marché. Dit-il en s’esclaffant. Puis avec le temps je suis devenu un garde du siège de l’ancien régime, jusqu’à m’hisser au grade de capitaine de la garde puis Kaull a fait éclater au grand jour son coup d’état, c’était-il y’a quatre ans… »

Il soupira longuement, son ton devenant de plus en plus agacé, les vieilles rancœurs ressurgissaient quand on les mentionnait. S’installant un peu plus confortablement et commençant a attaquer son morceau de viande séchée, il marqua une petite pause pour déguster sa petite friandise. Après quoi il regarda a nouveau la rétameuse avec un certain intérêt, se grattant le menton. Pouvait-il vraiment dévoiler un secret aussi facilement ? Peut-être, peut-être pas. Il s’agissait surement du meilleur moyen pour connaître sa véritable allégeance.

« - Les hommes de Kaull m’ont humilié et on détruit tout ce que j’avais mis un point d’honneur a défendre lors de ce coup d’état. Résultat ? Depuis quatre ans je suis recherché par les capes blanches parce-que j’ai pris la décision d’exterminer cette vermine aveuglée par le pouvoir qu’ils ont gagné grâce a la traitrise. Maintenant que cet infect Kaull est mort, je pense que la rébellion va pouvoir enfin ramener un semblant de stabilité dans ce royaume, mais malheureusement, la mort du roi n’indique pas la fin des conflits. »

Il sourit et patienta un peu, guettant avec attention la réaction de la rétameuse en face de lui. Comment allais-elle réagir a cette information ?
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Yse Veshtra

Héraut Mortel

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Yse Veshtra
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Race : Syrinx
Classe : Empathe
Métier : Rétameuse / Messagère / Tortionnaire
Croyances : Indifférente
Groupe : Rebelles

Âge : A vue d'oeil, 19 ans

Messages : 18

Fiche de Personnage : Héraut Mortel


Trois petits trous et puis s'en vont... [PV Slade Lion-Noir] _
MessageSujet: Re: Trois petits trous et puis s'en vont... [PV Slade Lion-Noir]   Trois petits trous et puis s'en vont... [PV Slade Lion-Noir] EmptyJeu 27 Juin 2013 - 19:28

C'était intéressant. Alors qu'Yse regardait Slade se débattre avec sa migraine qu'elle ne ressentait plus, elle remarqua vaguement qu'il avait compris qu'elle avait affirmé qu'il ne s'agissait pas de magie. Ce n'était pas véritablement ce qu'elle avait souhaité dire. Elle avait juste, simplement, dit que selon sa conception, cela n'en était pas. Ce n'était pas la même chose, mais les subtilités du langage étaient perdues pour certaines personnes, malheureusement. Cependant, lorsqu'il déclara qu'elle avait quelque chose de magique, elle ne put s'empêcher de relever la tête pour l'observer curieusement. Si elle avait été autrement, elle en aurait ri. Mais elle se contenta de remarquer:


"Ne sommes-nous pas en cela tous magiques, Lion-Noir? Qui donc nous donne naissance, à part une certaine part de magie? Ne sommes-nous pas nous, intrinsèquement, magiques? Qui vous dit que ce mal dont vous semblez souffrir n'est pas en réalité une part de magie incompatible avec n'importe quelle autre?"

Elle avait été forcée de modérer ses propos car elle avait cru comprendre, au fil des ans, que les Humains naissaient autrement que spontanément de la magie du Noir ou du Blanc. Mais il était vrai qu'en Feleth, ces deux forces étaient amoindries et mélangées. Elle sortit de sa réflexion à temps pour le voir se réinstaller et sourire de toutes ses dents en sortant du bœuf séché. Il avait l'air particulièrement enthousiaste et elle-même n'y était pas hostile, aussi prit-elle la barre qu'il lui tendit comme il avait pris la blague qu'elle lui avait proposée. Cependant, elle ne glissa pas le mets dans sa bouche, pour l'instant encombrée par le gant qu'elle avait dû retirer précipitamment.

Desserrant ses parfaites dents blanches, elle le laissa retomber dans son giron, observant la lanière saumurée qu'elle déchira ensuite en petits morceaux qu'elle ajouta dans la petite marmite. Cela ajouterait un peu de sel et de substance à leur soupe improvisée. Elle voyait, à défaut de ressentir, qu'il n'était pas à l'aise, dans ses mouvements brusques, dans sa posture. Elle se sentait comme handicapée, sans les tentacules envoyées dans toutes les directions pour ressentir son environnement. Elle n'avait pas peur, mais elle n'était pas aussi sereine, car incomplète. Mais elle aimait ces marais, leur atmosphère lourde, leur odeur écœurante, leur texture spongieuse, leur humidité envahissante. Elle força un frisson qui l'aida à se détendre, et elle porta à nouveau les yeux sur Slade quand il commença à répondre à sa question.

Elle s'interrogea sur son âge. Etait-il entièrement Humain? Il n'avait vraiment pas l'air aussi âgé qu'il l'était, mais d'un autre côté, qui aurait pu deviner qu'elle était elle-même octogénaire? Elle l'entendit raconter sa vie, son enfance, ses errances avec la magie. Elle vit la colère gagner ses traits, cherchant dans sa mémoire la façon dont elle était censée la ressentir. Elle n'en avait pas l'habitude. Ressentir par procuration était une seconde nature et elle se sentait tellement... vide.

Lorsqu'il poursuivit, elle compris ce qu'il était. Un rebelle. Au moins, elle n'aurait pas à cacher cette partie-là de sa vie. Cependant, elle ne se voyait pas véritablement lui expliquer d'où elle venait. Les Hommes étaient si prompts à juger, si manichéens dans leur conception des choses! Les Démons n'étaient que des entités maléfiques pour eux, des antithèses parfaites des Dieux qu'ils vénéraient. Ils ne connaissaient que leur propre vision du Blanc et du Noir alors qu'ils vivaient dans le Gris, et que celui-ci comportait autant de nuances qu'il existait de personnes. Elle avait une part de Vein en elle, mais il n'était pas que le mal, au sens où l'entendaient les Humains.

Elle se demandait encore comment répondre, comment réagir, comment parler sans rien dire. Son travail terminé, elle reposa le pot encore chaud à terre, sur la mousse humide et gluante, où il siffla violemment. Perdue dans ses pensées, elle l'observa fumer doucement, avant de finalement se décider. C'était beaucoup plus complexe sans aide, et sa voix oscillait entre la froideur indifférente et la compréhension compatissante. Cependant, elle se lança malgré tout:


"Comme vous l'avez dit vous-même, Lion-Noir, ce qui est dans les marais reste dans les marais. Certains n'en sortent jamais ou pas en un seul morceau, et les mots ont leur propre façon d'exister au milieu de tels lieux. Je crains cependant d'avoir mal compris votre question. J'avais cru qu'il ne s'agissait que de vous informer de ma dernière destination pas... d'une biographie abrégée."

Elle secoua la tête en retirant son tablier et ses gants, qu'elle replia avec application avant de se lever. En les gardant à la main, elle se dirigea vers la carriole où elle les rangea. Sa guisarme, appuyée contre la charrette, avait glissé, et elle la reposa à plat sur les bras. Ce n'était pas une bonne chose que le bois reste en contact prolongé avec l'eau affleurant si proche de la surface. Même si cette arme n'était pas Felethienne d'origine, la pourriture n'était jamais une bonne nouvelle. Se détournant, elle plongea les mains sous la toile pour en sortir une petite lime métallique ronde.

Elle vint se rasseoir toujours aussi calmement, ses bras nus et blancs offrant un contact saisissant avec la noirceur opaque de la nuit et les flammes resplendissantes du foyer. Elle ramena sur ses genoux le pot désormais à peine tiède qu'elle commença à limer dans un raclement grinçant et relativement dérangeant. Elle appréciait ce son, il était empreint de nostalgie pour elle, et lui rappelait le crissement d'une lame émoussée sur un os nageant dans la chair et le sang.

Un léger sourire effleura ses lèvres quand elle reprit la parole:


"Kaull était un mauvais Roi. Même moi je peux m'en rendre compte, alors que de nombreuses choses échappent à ma perception limitée. Je ne peux qu'imaginer qu'être poursuivi par les Capes Blanches n'est pas de tout repos... Mais je ne peux pas partager votre point de vue. La rébellion n'est qu'un malheureux ramassis de groupuscules aux intentions terriblement variées. Il n'y a pas de dirigeant affirmé auquel chacun peut s'identifier, pas de chef de guerre pour organiser les attaques ou la défense, pas de ligne de conduite ou d'idéologie affirmée à part "anéantissons le Roi et après nous le déluge". Que reste-t-il de cet objectif désormais? De nombreux groupuscules dont, je dois l'admettre, celui qui m'utilise, n'ont que l'anarchie en tête, et ne rêvent même pas de très loin à la stabilité à laquelle vous aspirez, Lion-Noir... Ou devrais-je vous appeler Slade? Je ne suis qu'une messagère, sans aucun poids, politique ou autre, et n'ai donc pas de conseil à donner mais... Nous sommes bien trop éparpillés avec des opinions si divergentes..."

Elle n'arrivait pas à exprimer le fond de sa pensée, la certitude que, simplement, ils n'y arriveraient pas, qu'ils resteraient un groupe obscur, que le tyran serait simplement remplacé par un autre, et que la lutte continuerait un temps, puis que les gens s'en lasseraient, en auraient assez des morts, de la clandestinité, du risque de torture... Les Capes Blanches également pouvaient être torturés, et c'était même assez drôle parfois, car ils étaient tellement, tellement certains de résister, de ne jamais délivrer des informations ou hurler. Mais ils finissaient toujours par céder, et ils étaient alors si surpris et craintifs... Un léger halètement lui échappa, une sorte de rire, et à ce moment seulement elle s'aperçut qu'elle avait reposé le pot, désormais terminé, et qu'elle caressait sa flûte en os. Elle était magnifique, comme veinée, patinée, usée. Elle l'utilisait depuis... Eh bien depuis que Slade était en culotte courte, environ.

Pensive, elle continua à effleurer les trous délicats de l'instrument qu'elle avait taillé elle-même et attendit une réaction, attentive à son opinion. Elle ne s'était jamais exprimée avec autant de franchise sur la Rébellion et elle aurait aimé savoir, sincèrement, si sa compréhension des Hommes était aussi désaxée qu'elle le pensait.
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