Pas à pas (pv Stilgar)

Vieille peau ________________ ________________

Jour 1

La nuit n'avait été qu'une longue suite de complaintes. Feleth était un monde terrifiant pour la jeune fille peu habituée aux caprices de la terre. Trempée des pieds à la tête elle s'était réfugiée dans une cavité rocheuse. La pluie ne cessait de battre le sol dans un affreux vacarme. Recroquevillée sur elle même, elle regardait impuissante ses orteils prendre l'eau. La goutte au nez, elle avait attendu les premières lueurs du jour pour se mettre en marche. Son corps encore endolori ne lui permettait pas d'avancer comme elle le souhaitait. Ses genoux cagneux supportaient mal la randonnée. Aucun village, aucune trace de civilisation ne semblaient pointer le bout du nez. Le relief escarpé ne lui rendait pas la tache facile. D'un rapide coup d’œil par dessus son épaule elle vit qu'elle venait de gravir à peine quelques mètres. Ce corps hors d'usage était difficilement maniable, d'autant plus qu'il avait tendance à s’essouffler rapidement. Bandant les muscles ramollis de ses bras elle se confectionna une canne d'appoint. La descente lui paru plus légère à ce stade.
Parvenir à débusquer un sentier relevait de l'exploit, cependant après des heures de marche elle y parvint. Reprenant son souffle, elle s'adossa à un tronc d'arbre quand elle entendit un craquement. Loin de s'inquiétait au moindre bruit elle en profita pour masser ses jambes douloureuses.

-Eh bien ma tite dame qu'est ce qu'on fait par ici ….on s'est perdu … ?

Tressaillant, la vieille dame plissa les yeux pour apercevoir l'inconnu qui se tenait devant elle. L'homme ne lui disait rien qui vaille, sans défense, elle serra fermement la branche de chêne qui lui servait de béquille.

-Je...Je pense pouvoir retrouver mon chemin...je vous remercie de vous inquiéter …

Alors qu'elle s’apprêtait à reprendre la route, un nouveau comparse lui barra la route.

-Tut tut....tu comptes tout de même pas nous échapper... ?

Faisant un pas en arrière, elle se retrouva cernée, ne sachant pas comment pouvaient réagir les humains elle préféra jouer de son physique. Le dos courbé, les mains tremblantes, elle leur demanda ce qu'ils voulaient.

-Tout...Tout ce que tu as ! On sait que les vieux ont toujours du pognon sur eux !

-Du quoi ????

-Nous prends pas pour des cons mamie !

Se faisant plus insistants, les messieurs sortirent ce qu'elle jugea comme des armes.

-Je ….je....n'ai rien...

La peur l'avait déridé d'un seul coup, et lui fit pousser plus de cheveux blancs qu'elle n'en avait. Levant les bras, elle leur montra qu'elle ne détenait aucune bourse, mais cela n'avait pas convaincu ses détrousseurs qui commençaient à s'impatienter.

La nuit étais douce, bercée par l'abysse céleste et éclairée uniquement par la pale lueur de la lune. Tout étais d'une profonde beauté, la neige tombait lentement et a des lieues a la ronde, seul le rugissement du vent dans les gorges et entre les cimes se faisait entendre. Le froid étais assez mordant pour mettre a terre un ours en quelques heures. Mais l'ancien général qui perdait son regard dans l'abysse et l'obscurité ignorait cette affliction, une mince couche de givre c'était formée sur ses jambières, gantelets et la peau dénudée de son bras droit ainsi que sur sa barbe et chevelure qui étaient parsemées de flocons givrés.

Comme une statue de glaces éternelles, il veillait et méditait alors que la buée de son souffle étais la seule preuve qu'il étais un être vivant et non juste un ornement macabre a l'entrée d'une grotte, l'un des nombreux passages secrets qu'empruntaient les fils de l'ordre.

Voilà des mois qu'il étais revenu a lui et tant de ces capacités s'étaient retrouvée grandies, sa force n'avait pas changée mais ses capacités avaient atteints de nouveaux sommets, ombrepeste n'était plus qu'une simple épée dans ses mains mais un véritable symbiote qui obéissait aux directives mentales de son maître, recouvrant sa peau et son visage d'un harnois d'ombres quand il l'exigeait ou prenait, le plus courrement, la forme d'un terrible espadon dans la main de l'Exécuteur. Sa maîtrise de la foudre elle aussi avait été augmentée, le contrôle de sa propre rage lui permettait d'accomplir des exploits qu'il n'avait réussis a faire que sous l'effet d'une rage aveuglante. De plus en plus, il n'étais plus un simple séraphin assombri ou le frère de l'Ombre.

Il n'étais plus que ténèbres et tempêtes incarnées. Les exigences de la chair et de l'esprit faible ne le préoccupaient plus. Bien que certains auraient pu prendre ce genre de déclaration comme étant farfelues ou folles, c'était sans compter sur l'intimidante puissance qui émanait de son corps, fort de ses convictions et de sa dévotion envers son seigneur et frère, l'Exécuteur étais désormais devenu l'incarnation de la colère vengeresse de l'ordre.

L'aube pointa a l'horizon. Tournant le regard vers l'astre célèste qui illuminait le ciel d'une aveuglante et fausse lumière, il grimaça en dévoilant au vents rageurs son dégout pour cette source de vie et de mort. Les ombres qui émanaient de son corps se firent moins visibles et la couche de glace qui s'était formée sur sa peau disparue avec la chaleur de l'aurore.

Soudainement un éclair vint illuminer son esprit alors qu'il tourna la tête vers le pieds de la montagne.

« - Il étais temps... Le sens-tu mon frère ? »

Souffla-il en roulant des épaules en déployant ses ailes et plongeant dans le vide.

Quelques temps après, alors que le soleil se dressait haut et fier dans le ciel, l'Exécuteur vit au loin un groupe d'hommes-en-armes et la potentielle source de l'éclair, quelque chose en lui le guidait vers ce groupe et l'implacable général avait appris a faire confiance a ses instincts. Plongeant vers le groupes en faisant apparaitre Ombrepeste dans sa main droite sous la forme d'une épée batarde alors que son visage et la peau dénudée de son bras droit se couvraient d'une armure d'ombre solides.

Pour la vieille dame qui se trouvait face aux bandits, la scène fut d'une brutalité incroyable, venu de nulle part, attérissant en un bruit de tonnerre. Des membres se mirent a pleuvoir alors qu'une marée de sang fut libérée par l'insatiable lame de l'Exécuteur, des cris d'horreurs et de terreur fendirent l'air. En quelques instants, tout fut fini et l'éxécuteur trônait seul au centre d'un charnier alors que le sang s'écoulait encore des plaies béantes crées par la morsure d'Ombrepeste. Cependant, cet éclair qui illuminait son esprit et l'avertissait d'un potentiel danger étais toujours présent, ce n'étaient pas eux. Il se tourna vers la vieille dame alors que de l'électricité statique commençait a parcourir son corps et éclairer ses yeux alors que l'armure qu'Ombrepeste lui avait offerte se dissipait. Sa peau étais grise, ses cheveux blancs et son visage d'un certain charme bien que profondément marqué par une résolution de fer et une profonde menace qui intensifiait le bleu électrique de ses yeux. Ses ailes elles étaient d'un noir profonds. Sa voix, grave et rauque, s'éleva du fond de sa gorge.

« - C'est une vieille femme qu'ils ont envoyé ? Déclara-il en faisant disparaitre son épée. Je suis déçu, je m'attendais a un meilleur défi. Qui est-tu et qu'est-ce qui t'amène sur le monde du milieu, esclave d'Adyril ? »

Visiblement, l'Exécuteur s'attendait a une incursion angélique, il allait être encore plus déçu qu'il ne le pensait.

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Prise au piège, elle n'osait plus bouger d'un pouce, quand l'improbable se produisit. Elle cru tout d'abord à une intervention adirylienne avant de comprendre sa mégarde. Une ombre venait de s'abattre sur le groupe de malotrus les taillant en pièce. Un bras en équerre devant le visage, la vieillarde tentait de se protéger comme elle le pouvait. Une fois le silence revenu, elle ouvrit un oeil et fit face à l'impensable. Les corps avaient été mutilés sans aucune pitié. Son vieux cœur ne pouvait en supporter plus, et elle du se retourner pour ne pas vomir.
Elle allait se réveiller, il ne pouvait en être autrement, ceci n'était qu'un cauchemar. Se pinçant l'avant bras, elle constata qu'elle était bien éveillée. Personne ne l'avait jamais prévenu que cette terre était si hostile. Durant un instant, elle se demanda si elle n'avait pas atterrit directement dans le Vein. Paniquée, elle commença à frotter son visage ensanglanté. Tout devait disparaître. Les frictions répétées de sa peau la brûlèrent, et seules les paroles de l'homme la sortirent de cet état de folie.

-Qu'avez vous fait … ? Pourquoi.... ??

Se tournant lentement vers lui, elle osa enfin porter son regard sur lui. L'homme avait quelque chose d'inquiétant et elle craignait qu'il ne soit pas venu seul. Une menace venait en remplacer une autre. Qu'était-il ? Un séraphin ou bien une de ces créatures tout droit sorti du monde dessous ? L'ombre qui émanait de son corps était loin de la mettre en confiance.

-..... ?

L'inconnu avait découvert sa nature profonde, feignant de ne pas comprendre ce qu'il lui disait elle lui rétorqua :

-Pardon....Il semblerait qu'il y ait erreur...Je ne sais pas de quoi vous parlez mais il est clair que vous venez de ma sauver la vie, je vous en suis infiniment reconnaissante...et sans vouloir abuser de votre générosité, pourriez vous m'indiquez le village le plus proche.... ? Ma nuit fut éprouvante et à mon âge je ne peux plus gambader sur les chemins...sans croiser ce genre de personnes.....

Son regarde bleu électrique semblait dénuer de toutes émotions.

-Et hum....à manger....cela fait maintenant un jour que je n'ai rien avaler....

Cet homme venait de tuer un groupe d'individus, elle ne trouvait rien de mieux que de lui demander à manger. La vieillarde avait tout apprendre de ce monde, de ses règles et de ses habitants.

Ne lui laissant pas le temps de conclure sa phrase, l'imposant être qu'étais l'ancien général lui bloqua la mâchoire a l'aide de sa main droite. Sa poigne étais puissante,mais considérant l'importance que pouvait avoir cette partie du corps pour donner des informations, il ne la lui brisa pas et lui intima le silence en intensifiant la foudre qui sommeillait au fond de son regard.

Combien de temps passèrent-ils dans cette position ma foi des plus traumatisantes pour la petite vieille, durant de longues minutes, l'Exécuteur sondait le regard de la petite vieille en espérant y trouver une preuve suffisante pour la brutaliser. Bien que libéré de ses propres chaines, Stilgar avait conservé au fond de son âme quelques relents pourris de sa chevalerie passée et de son honneur. Ces restes l'empêchaient pour l'instant de faire usage de ses méthodes d'interrogatoire habituellement d'une violence consommée. Dans un geste rageur alors que son visage de marbre se déformait sous l'effet d'une moue de colère, il repoussa la vieille dame et fit apparaître dans sa main droite Ombrepeste alors qu'il s'approchait d'elle d'un pas lent et lourd de menaces.

« - Fille d'Adyril. Commença-il sur un ton éthéré en battant une fois des ailes, peut-être sous l'agacement. N'essaie pas de dissimuler ta nature a mes yeux, ne me prends pas pour un de ces pathétiques rampants du monde du milieu si facilement bernés par les apparences... »

Les cieux s'assombrirent alors qu'il enjambait un des nombreux membres qui jonchaient le sol, l'orage se levait et la source de ce brutal changement climatique fut facile a identifier car en effet, la peau et l'armure de Stilgar commencèrent a être parcourues de zébrures d'électricité pure, il irradiait d'une sombre puissance peu engageante et avais un certain don pour hérisser le poil des gens, les joies de l'électricité statique me direz vous. Pointant Ombrepeste vers les cieux, un éclair fendit les zéphyrs pour venir frapper le bout de la lame sans que l'ancien général ne sourcille, il la fixait toujours et l’entièreté de son bras droit ainsi qu'Ombrepeste étaient désormais parcourus de zébrures électriques qui se chevauchaient et formaient des arcs électriques avec le reste de son corps.

« - Sache ceci, fille d'Adyril. Je suis ceux que tes pairs nommaient Stilgar le porte-tempête, général séraphin et haut-commandeur de la septième armée séraphique, porteur de la justice de l'Empereur sur les terres désolées du monde du milieu et héritier spirituel de Johlnir, l'oracle des tempêtes ! »

Il avait terminé sa phrase en hurlant avant que le rugissement du tonnerre lui répondit au loin et que la foudre vint frapper un arbre non loin d'eux. Un feu se leva dans le dos du général qui continuait de toiser la vieille dame qui devait sans douter être tétanisée par une telle démonstration de puissance. Un grondement sourd naquit au fond de la gorge de Stilgar alors qu'il se rendait compte du mutisme dans lequel s'était enfermée sa proie.

« - M'a été offert la lucidité et désormais s'est révélé a moi avec clarté la vérité. Reprit-il sur un ton des plus grave.Vous, qui êtes baignés dans une lumière corruptrice et vivez dans le pompeux palais d'Adyril êtes aveuglés par la nature séditieuse de l'ancien monde qui autrefois étais miens. J'ai vu la source de toute la douleur que vivent les trois plans et des guerres éternelles qui marquent de profondes cicatrices la terre-mère de civilisations toutes plus glorieuses et décadentes que les autres. Nous, les élus de plan positif, sommes aveuglés par la fausse harmonie qui habite notre terre natale et pourtant j'ai vu et vécu la corruption qui ronge nos propres rangs et me suis révolté quand j'ai été libéré par leurs serviteurs et le grand conseil impérial refuse de l'admettre. Depuis, ils envoient champions après champions en espérant que l'un d'entre eux sonne le glas de mon combat pour rétablir l'équilibre. Alors dit-moi, pensais-tu être la première ou la centième envoyée pour me tuer ? »

Visiblement, le général étais persuadé qu'elle était un des nombreux assassins qui avaient été dépêchés pour le tuer par Adiryl en personne, mais rapidement alors qu'il se rendit compte de la situation, les arcs électriques s'atténuèrent alors qu'un sourire amusé apparu sur son visage et qu'il se redressait en la toisant. Ombrepeste disparu de sa main droite alors que la foudre au fond de ses yeux s'atténua, ne laissant que des orbites vides de toute pupille baigné dans un bleu électrique profond.

« - Ainsi donc, ma rage s'atténue et je vois enfin. Tu n'est en rien l'un des champions du monde du dessus parti en quête de justice et pour racheter mon sois-disant honneur perdu en me mettant a mort. »

Sa voix s'était adoucie mais restait légèrement menaçante, il toisait toujours la vieille femme longuement, restant immobile tel une statue fière qui irradiait d'une volonté forte.

« - Si tu n'est pas l'un de nos aveugles frères du dessus. Qui est-tu et plus important encore, qu'est-ce qui t'amène a violer le territoire de mon maître et seigneur, Adyrilienne ? »

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Lui tenant fermement la mâchoire, la vieille dame cru rendre son dentier au nez de l'inconnu quand il la bouscula. Malmenée, elle lâcha un cri de douleur. Ce cauchemar n'en finissait pas. Sa hanche venait de produire un affreux craquement. Son corps tout entier était usé par les derniers événements. Son regard bleu électrique la sondait dans ce qu'elle interprétait comme de la perversité. Voulait il voir à quel point elle souffrait ? Les fesses au sol et menacée, la vieille femme n'avait pas d'autre choix que de l'écouter. D'après ses dires il était le vestige d'un général adyrilien, ceci expliquait donc la paire d'ailes. Tremblante, elle se demanda comment on pouvait en arriver à un tel stade de démence. Car une chose était sure, cet homme n'avait pas la lumière à tous les étages pour l'accuser à tort et à travers. Plus il s'enfonçait dans un discours sans fin, et plus l'incompréhension la gagnait. Il devait y avoir erreur....

-Je me nomme Blanche...

Elle hésitait encore sur la démarche à suivre, lui dire toute la vérité ou bien se contentait du strict minimum ? Il avait déjà déjoué ses mensonges une première fois et l'idée de se faire pincer une seconde fois ne l'enchantait guère.

-On ne m'a nullement envoyé ici pour vous...

Tendant une main vers lui, elle le suppliait de l'aider, la douleur dans son bassin était de plus en plus vive. A ne pas en douter il venait de lui briser les os d'une simple pichenette. Ce corps d'emprunt était tellement plus fragile que ceux des séraphins qu'elle en fut étonnée. C'était bien la première fois qu'elle ressentait la douleur. Cette sensation se répandait dans tout son être, mais ne faisait naître aucun sentiment hostile.

-Êtes vous sur Feleth depuis si longtemps au point d'en avoir oublié les fondamentaux ? Qu'avez vous à craindre d'une femme ayant dépassé votre âge ? Allons aidez moi ! Je me suis certainement fendue la hanche par votre faute !

Peut-être étais-ce encore un relents de l'homme qu'il avait été qui le poussa a agir ou simplement sa nature honorable qui lui dictait ses gestes. Avisant la main tendue vers lui comme une requête d'assistance, il l'attrapa doucement. La redressant et eu un petit sourire discret en voyant l'ancienne grimacer de douleur. Levant la main droite qui se mis a crépiter légèrement, il vint la plaquer contre son bassin. Un petit choc électrique inoffensif parcouru l'échine de la vieille dame, la douleur disparu alors que le général la relâcha et roula un peu des épaules en adoptant une posture digne d'une statue gardienne.

Soudainement, il brisa le silence qui s'était installé en la fixant, aucune trace de menace dans sa voix, ce qui contrastait étrangement avec l'attitude qu'il avait arboré auparavant. Les monceaux de cadavres qu'il avait laissé dans son sillage étaient de macabres preuves de la monstruosité dont il étais capable.

« - Vous qui êtes de mon sang, vous savez très bien que l'apparence physique n'est qu'une façade derrière laquelle se dissimulent de vastes secrets. Ne prenez pas vos préjugés pour des faits. »

L'homme inspira longuement et avisa le temps, le soleil étais encore debout et n'allais pas tarder a laisser sa place a son épouse céleste, une douce nuit s'annonçait. Un discret sourire vint briser la commissure de ses lèvres alors qu'il tourna la tête vers la vieille dame. Petit a petit, une fumée semblable a de l'ombre solide commençait a s'échapper des interstices de l'armure qui recouvrait son bras gauche.

« - Veuillez accepter mes excuses, dame Blanche. Je ne suis que le protecteur du domaine de mon Seigneur et nous sommes de plus en plus victimes d'intrusions de vos pairs et le passé a prouvé a de nombreuses reprises qu'elles étaient toutes hostiles, êtes vous vraiment si inoffensive que cela ? Quoi qu'il en soit, je suis dans l'obligation de vous demander ce que signifie cette violation du territoire de mon maître et frère. »

Croisant les bras sur son torse, il l'estima puis sourit en coin. Inclinant la tête en parlant d'un ton très calme.

« - Je vous escorte jusqu'au village le plus proche en dehors du territoire de mon maître, et si vous profitiez du voyage pour m'expliquer la raison de votre venue sur le monde du milieu ? »

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Sous la poigne du général ses cheveux blancs se dressèrent sur son crane presque dégarni. Nul doute le courant passait entre eux ! Revigorée, l'ancienne épousseta ses épaules avant de le suivre, de toute façon il ne lui offrait pas d'autre possibilité. Cette toute nouvelle escorte lui fit penser plus à un acte de surveillance plutôt que de bienveillance. D'autant plus qu'il lui confia être sur les terres de son seigneur. De qui pouvait il bien parler ? L'empereur serait il venu sur Feleth ? Mais il y avait plus inquiétant encore : le temps. Lentement le soleil poursuivait sa course. La soirée arrivait à grands pas. Calmant sa nervosité comme elle le pouvait l'ange consenti à lui répondre.

-Je vous l'ai déjà dit, je ne connais pas ces terres je me suis simplement égarée...à mon âge on ne se repère plus très bien. A l'aube de la mort j'ai voulu entreprendre un dernier voyage...et me voici

A ce rythme là, ils n'atteindrait jamais un village avant la tombée de la nuit. Sans en avoir l'air elle augmenta quelque peu son allure. Impossible de lui échapper, il la suivait comme son ombre. Et ce n'était rien de le dire ! Un épais voile d'ombre entourait son bras. Gênée, elle n'osait pas poser son regard sur ce drôle de processus. Les yeux rivés vers le ciel, elle observait l'astre lunaire qui pointait le bout de son nez. Il fallait se débarrasser de lui et vite ! Le temps lui manquait et l'idée de retrouver sa véritable identité face à cet homme la fit frémir. Paranoïaque comme il était, il ne manquerait pas d'y voir un stratagème allant à l'encontre de son « maître ».

-Excusez moi...

D'un léger coup de canne dans l'armure du colosse elle essaya d'attirer son attention.

-J'ai une dernière faveur à vous demander....ahem....cela me dérange de devoir en parlez de la sorte.

Se dandinant, la vieille dame brodait un tissu de mensonge avec un aplomb hors du commun.

-Voilà...J'aurais besoin...Hem.....de me soulager....toutes ces émotions vous comprenez....et mon grand âge …..l'incontinence …

Un mur de brique ! L'homme n'était qu'une armoire de glace, il lui en faudrait plus pour le persuader.

-Je ne vais pas m'échapper....je vous demande juste l'autorisation de mettre un buisson entre nous...pas d'entourloupe....vous me croyez franchement en état pour courir le 100 mètres haie ?

A peine rencontrés elle demandait déjà à mettre de la distance entre eux.

-Regardez je ne vais pas éclipser...

Alliant le geste a la parole elle se dissimula derrière un épais buisson. Accroupit l'ange baissa ses jupons tout en lançant au monstre d'acier.

-Je vous conseille plutôt de ne pas regarder....à mon âge ce n'est pas très beau à contempler....

A l’abri derrière son buisson, son pouls s'accéléra. L'éclat de la lune baigna son doux visage entamant sa transformation. Vigueur et malice brillaient dans ses yeux. Sa canne subit elle aussi un petit lifting. Et maintenant ? Elle avait juste eu le temps de cacher sa métamorphose aux yeux de l homme, mais comment allait elle lui expliquer ça sans risquer d'y perdre des plumes ?

3...2...1...

Sans réfléchir plus longtemps la jeune fille remonta sa culotte et fonça tête baissée hors du sentier dans un affreux vacarme vers la forêt.

« - Soit. »

Le séraphin assombri grogna, pour qui le prenait-elle, pour un simple pervers venu des entrailles du monde crasseux que leurs pieds bénissaient de leurs présence ? Par politesse, il détourna le regard et croisa les bras. Son regard sondant l'obscurité devant lui qui étais a ses yeux aussi claire qu'un jour d'automne ensoleillé, quoi qu'il pouvait dire a propos du dédain qu'il éprouvait envers ce monde si imparfait, il étais sot de lui dénier une certaine forme de beauté. Comme quoi, l'harmonie trouvait toujours une place même dans le chaos, aussi puissant soit-il.

Stilgar leva son bras droit au niveau de son visage, il observait sa paume a la peau grisée et fermais le poing alors que des ombres circulaient sur les lignes de sa main.

« - Qu'est-tu devenu ? Soupira une voix familière dans son dos. »

Le séraphin secoua la tête, il avait vu cet homme mourir il y'a des décennies, des siècles auparavant. Rien de plus que des bribes du passé qui tentaient a nouveau de l'enfermer dans des chaînes de mensonge et d'illusions, l'ombre se concentra au coeur de sa paume comme une flamme noire dont n'émanait rien d'autre qu'une aura réconfortante aux yeux de Stilgar, qui s'accorda un doux sourire, cassant son masque froid comme le marbre l'espace d'un instant, s'accordant enfin un peu d'humanité. Lui qui vivait dans un monde fait de violence et de combats ininterrompus, il se trouvait de plus en plus le besoin d'éprouver.

Un grognement sourd naquit dans sa gorge alors qu'il se rendit compte de ce qu'il pensait, ce n'étais pas ce a quoi cet être se devait de penser, la nostalgie étais la porte ouverte vers la faiblesse. Et il ne tolérerait pas le fait de se sentir a nouveau enchaîné par sa propre faiblesse. Son poing se ferma en écrasant la douce flamme d'ombre, c'est alors que dans son dos, le bruis d'une course éffrennée se fit entendre. Ce ne pouvait pas être la vieille femme, elle n'avait pas le corps en assez bon état pour ça, il s'en étais assuré alors qu'il l'avait soulagé de ses peines.

« - Je n'entends pas votre voix, vieille femme. Vous tentez de me tromper ? Très bien, ainsi soit-il. »

Levant la main qui crépita un instant d'énergie. Il frappa le sol de la paume de sa main en fermant les yeux, se focalisant sur la foudre qui scintillait entre ses doigts et se répandait sur le sol comme les flammes sur l'herbe sèche d'une plaine aride. L'électricité éclaira la nuit d'une lueur éthérée, des arcs électriques s'échappèrent du corps de Stilgar et se répandaient autour de lui sous la forme d'un cercle qui s'étendais de plus en plus loin. L'ancien général sondait, tentait de trouver grâce a sa foudre une forme qui semblait être humanoïde. De son côté, la jeune fille qu'étais devenu la vieille femme put sentir les poils de ses jambes se hérisser et voir des arcs électriques passer entre ses cuisses, sans lui causer la moindre douleur.

Il écarquilla les yeux alors qu'un orage commença a se lever, Stilgar avais été trompé au delà des limites de l'acceptable. La foudre fendit le ciel dans un rugissement et le frappa de plein fouet, en l'espace d'un battement de coeur, il avait disparu. De son côté, la jeune fille continuait sa course alors que le tonnerre la rattrapa et que la foudre frappa quelques mètres d'elle. Un spectacle étrange s'offrit a ses yeux, de l'endroit où avait frappé la foudre surgit la forme de Stilgar, dont Ombrepeste avait couvert le bras droit d'une armure et armé d'une épée bâtarde. Son regard étais sévère et des volutes d'énergie s'échappaient de ses yeux.

« - Habile déguisement que celui que vous arborez, jeune fille. Mais si vous pensiez que... »

Il s'arrêta un instant en se redressant. Découvrant les ailes qu'elle portais dans le dos, ainsi que sa beauté, un sourire fendit son visage, son intuition n'avait pas été faussée. Etrangement, son sourire étais a la fois emplis de sympathie et de haine. Il secoua la tête avant de faire disparaître un instant son épée de sa main droite.

« - Votre déguisement est vraiment des plus habile, jeune fille. Lâcha-il calmement. Vous méritez de porter le nom de notre peuple. Pour honorer le sang que nous partageons, je vais vous accorder une chance d'expliquer la raison de votre présence sur ce monde néanmoins je vous mets en garde. Si vous tentez encore une fois de me tromper, je n'aurais aucune pitié et je ne retiendrais aucun de mes coups. »

Il croisa les bras en la regardant, visiblement intrigué par la situation.

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Se frayer un chemin à travers la forêt était des plus difficile, et ses genoux l'apprirent à leur dépend. Écorchée, la jeune femme continua tout de même sa folle course. Le plus important était de mettre suffisamment de distance entre elle et cet homme. Un mauvais présage...Le ciel venait de s'assombrir, quand le tonnerre frappa à quelques mètres de là. Un bruit assourdissant duquel s'éleva une voix masculine. Il était là...apparaissant devant ses yeux ébahis. Comment avait il bien pu se téléporter ?
Sa canne avait laissé place à sa lourde épée à deux mains. Ainsi armée elle n'avait plus rien à voir avec l'ancêtre qui habitait son corps quelques minutes auparavant. Et cela elle comptait bien le lui faire comprendre.

-De notre peuple ? Vous ne faites parti en rien de mon peuple ! Vous n'êtes qu'un meurtrier ! Rien d'étonnant à ce que vous soyez sur ces terres !

Un exilé du royaume d'Adyril tout comme elle, et pourtant leurs fautes ne semblaient pas du même acabit. Pointant le bout de sa lame dans sa direction, elle poursuivit sur sa lancée.

-C'est ça....si je ne réponds pas vous me tuerez comme ces humains.... ? Comment un défenseur d'Adyril peut il finir comme vous.... ? Je ne partage pas votre sang !

Ses longs cheveux brillaient de mille feus sous la douce clarté de la lune. Elle illuminait la nuit à elle seule. D'un coup d'aile elle se positionna au dessus de lui.

-Je devrais vous arrêtez sur le champ pour vous traînez devant la justice !!

C'est là que tout germa dans son esprit. Cette prise, lui ouvrirait certainement les portes de son monde. Elle venait de trouver son passe pour la liberté. Un retour victorieux suffirait certainement à effacer ses propres erreurs. Ces terres ne lui disaient rien qui vaille, et elle ne se sentait pas capable de prolonger son séjour. Traîner cet homme devant la justice Adyrilienne se présentait comme l'unique solution à tous ses maux.

-Alors maintenant...VOUS allez m'écouter...et allez me suivre gentiment...

Elle avait conscience que le capturer ne serait pas une mince affaire. Mais elle préférait affronter ce criminel plutôt que ce monde. Il lui faudrait sans doute faire usage de la force ce qui la répugnait, mais avait elle le choix ? La jeune femme était déterminée, ses doigts se resserrent sur le pommeau de son épée prête à perdre quelques plumes.

Sujet: Re: Pas à pas (pv Stilgar) Lun 10 Mar 2014 - 13:05

Un rire naquit au fond de sa gorge. D'abord discret et grave avant de se lancer dans un éclat de rire qui dura quelques secondes avant d'écarter les bras le long du corps en lançant un regard a la Séraphine qui lui tenait tête. Son sourire étais carnassier alors que tout son bras droit se couvrait a nouveau d'une armure d'ombre et que sa main droite fut armée d'un espadon aussi noir que le plus pur des jais.

« - Justice... »

Ses ailes s'écartèrent de son corps alors que de l'électricité se mit a parcourir son corps et former des arcs électriques, son regard devenait de plus en plus intense et la lueur qui en émanait ne prévoyait rien de bon. D'un coup d'aile il pris son envol en la fixant longuement, il la surplomba et patienta, serrant fermement sa lame dans sa main droite. Stilgar
estimait les capacités de combat de la jeune femme, son arme étais probablement lente mais le simple fait qu'elle étais capable de la soulever étais une preuve de sa force. Un petit sourire vint briser la commissure de ses lèvres.

« - Justice... Quelle justice ? Celle d'Adyril ? Commença-il. Les Adyriliens ne savent rien de la justice, ils ne savent qu'édicter des lois pour dominer leurs propres pulsions qui viennent de notre lignage démoniaque. Ce sont des chaînes qu'ils tentent de lever contre nous, pourquoi vous battre pour eux ? Moi qui ait toujours été en première ligne pour les défendre durant des siècles et des siècles, voilà comment j'ai été récompensé. Des siècles où j'étais enchainé par les propres règles de conduites de notre peuple, où tous voulaient me mettre a terre car je tentais de maintenir un équilibre entre nos forces et celles du Vein sur cette terre misérable. »

Il sourit et pencha la tête vers elle.

« - Monstre, meurtrier. Mais dites-moi, nous partageons, le même sang. Je suis Séraphin tout comme vous. Nous sommes des guerriers-nés, les défenseurs d'Adyrils et les bourreaux de nos ennemis, comment osez-vous prétendre le contraire ? »

Prenant son arme a deux mains, il ferma les yeux et fut soudainement frappé par la foudre, disparaissant du champ de vision de l'Adyrilienne avant de réapparaitre devant elle grâce a la foudre, levant son épée et frappant avec une force titanesque, son coup fut acceuili par une étrange lueur qui engloba la séraphine. Ombrepeste elle-même recula face a cette étrange chose. L'ancien général haussa un sourcil et s'envola un peu en ricanant, impressionné.

« - Cela faisait longtemps que je n'avais pas rencontré un membre de mon sang qui a su résister a Ombrepeste... Dit-moi, Séraphine, pourquoi ne me rejoins tu pas ? »

Elle attaqua avec son énorme arme qui s'apparentais plus a un lingot de fer forgé gigantesque, le général séraphin posa sa lame sur le chemin et a la grande surprise de la jeune femme, son imposante épée fut arrêtée par l'étrange arme que maniait Stilgar. Reformant son arme sous la forme d'une hallebard au tranchant particulièrement vicieux, il commença a l'attaquer a plusieurs reprises grâce a des attaques agiles. Ses postures de combat étaient élégantes et elle levait son bouclier ou déviait ses coups avec son énorme épée quand elle en avait l'occasion. Mais il étais clairement visible que Stilgar ne tentais pas de la tuer, juste de la blesser ou de l'incapaciter tout au plus. Les passes d'armes étaient rapides et l'air trembla sous la puissance du choc des lames. Mais alors qu'elle tentait de se défendre ou de vraiment terrasser le terrible Exécuteur, Stilgar lui, jouais et semblait plutôt s'amuser. Jusqu'au moment où la Séraphine s'éloigna de lui alors que ses cheveux prirent une teinte encore plus éclatante et qu'elle sembla invoquer autre chose.

La lune elle-même sembla percer l'obscurité alors qu'une partie de la tempête rendait a l'astre de la nuit sa place légitime et que d'immenses piques fendirent les cieux en se dirigeant vers le général séraphin qui grogna en faisant disparaître son arme de sa main et de se mettre en boule alors que l'ombre l'engloba. Les piques le percèrent l'orbe d'ombre en plusieurs endroits. Rapidement, il étais devenu clair que l'orbe fut transpercée de part en part.

Alors que la séraphine s'approcha, visiblement satisfaite, l'orbe se craquela et dans une explosion, vola en morceau, dévoilant Stilgar, immaculé de toute trace de blessure. Son regard étais terrifiant alors qu'il se rua dans un assaut particulièrement violent.

« - Vois le pouvoir qui est miens depuis que je me suis enfin libéré des chaînes qui nous retiennent ! Fais de même, libère la puissance qui est en toi, maîtresse de la lune ! »

La déferlante de coup étais telle qu'un adversaire moindre aurait été simplement réduit en bouillie sous le choc des lames, mais il n'en étais rien. Son bouclier tenait, pour l'instant.

« - Abjure Adyril, ce monde qui t'a envoyé mourir sur ces terres, loin de ceux que tu aime et rejoins moi dans l'Ombre ! Ma soeur ! »

Vieille peau ________________ ________________

Le combat s'était engagé sans que la séraphine en comprenne toutes les ficelles. Son aîné ricanait devant son acharnement enfantin, déployant toute l'étendue de ses pouvoirs. Pour une première passe d'arme, elle était plutôt satisfaite. Son entêtement et sa candeur lui donnaient un punch non négligeable, mais son style restait plat, trop conventionnel. L'homme menait la danse, lui donnant la cadence, un rythme bien vite essoufflant. Sa magie était imprévisible, échapper à la morsure de sa lame s'avérait particulièrement difficile. Elle se fatiguait trop rapidement alors que son adversaire ne semblait présenter aucune faille.

-Je prétends que jamais la mort ne sera donnée de mes mains !

En pleine réflexion l'ange baissa son arme, la lune embrassait son corps entier, un joyau dans l'obscurité. Une pierre dont les reflets se révélaient meurtriers, une pluie incandescente perça la nuit. Son dernier atout, sa dernière carte venait d'échouer misérablement. Intact, le séraphin se présenta à elle sous un autre jour. Aussi inquiétant que cela puisse paraître, son bouclier se fendit un deux sous la répétition de ses coups. Sans défense, la jeune guerrière recula de plusieurs mètres. Son sens du combat n'était pas assez aguerrit pour lui intimer de fuir. Les deux êtres luttèrent ainsi quelques minutes. Puis réunissant ses dernières forces, elle para un ultime coup. Son épée était devenue un poids qui lui était difficile de manier après tant d'efforts. L'issue de ce combat ne faisait plus aucun doute.

-Jamais....pauvre fou... ! Tu ne seras jamais mon frère d'arme !

Les bras le long du corps, elle avait renoncé à se défendre espérant certainement que l'ancien général retrouve la raison. La douleur qui s'en suivit lui fit regretter son erreur. Le souffle coupé sous la violence du coup, elle heurta violemment une paroi rocheuse.

-Que... ?

Meurtrie, la créature le regarda une dernière fois avant que ne s'abatte son jugement. Sa puissante hallebarde fusa dans sa direction, son visage se décomposa devant le projectile lancé à toute allure. Un cri déchira les ténèbres. La souffrance, était une chose inconnue pour la jeune femme qui n'avait connu jusque là qu'un monde bienveillant avec ses sujets. Empalée, comme un vulgaire l'animal, elle essaya de se débattre mais cela ne fit qu'accentuer la douleur. Piégée son aile droite était hors d'usage.
Luttant contre ce sentiment étrange de peur, l'emplumée tenta de déloger l'arme avant qu'il ne parvienne jusqu'à elle.

-Non...non... allez....

En vain. Ses ongles lacéraient son aile pour se dégager coûte que coûte. Tel un animal pris au piège, elle était capable de se mutiler pour fuir son agresseur. Mais l'ombre du général fit son apparition au dessus de son épaule. L'estomac noué, elle se débattait comme un moucheron.

-Je vous en prie...il est encore temps de racheter tous vos pêchers...rentrez avec moi...Je vous promets de parler en votre faveur pour vous évitez la peine de mort...Ce monde n'est pas le notre, il ne le sera jamais, il est bien trop âpre pour nous... Relâchez moi...

Il la terrorisait cela se voyait dans ses prunelles et dans cette voix fluette qui semblait se briser dans une lente complainte.

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