''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Le nerf de la guerre - [Rp semi-ouvert / Alvin - Gareth]

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Launegisiles l'Implacable

Mercenaire | L'éclat de glace

________________

Launegisiles l'Implacable
________________


Race : Humain
Classe : Éclat de glace
Métier : Mercenaire, lame à louer.
Croyances : Aucune
Groupe : Les Lames-Errantes

Âge : Trente-sept ans

Messages : 14


Le nerf de la guerre - [Rp semi-ouvert / Alvin - Gareth] _
MessageSujet: Le nerf de la guerre - [Rp semi-ouvert / Alvin - Gareth]   Le nerf de la guerre - [Rp semi-ouvert / Alvin - Gareth] EmptyMar 31 Mar 2020 - 12:58

« - Et cinquante qui font trois mille. »

Les mains de ce gros porc referment le coffre dans un claquement sonore, son visage joufflu tordu dans un sourire amer et ses doigts boudinés qui restent arrimés au coffre, et devinez quoi ? C’est dans une plainte à fendre l’âme d’un coupe-gorge qu’il le pousse vers moi.

« - Merci d’avoir escorté la fille de l’Equinoxe jusqu’à nous, je suppose que cela mérite récompense. Dit-il avec l’air peiné d’un homme qu’on va délester de quelques sous. Vrai que le peuple se tourne vers les dieux dans cette période de transition de pouvoir. Il soupire, que cet homme m’exaspère. Sa présence a la cathédrale rassure le peuple. Même si certains au sénat craignent qu’elle ne soit envoyée par Madorass afin de semer la zizanie et le fanatisme religieux dans le cœur de nos citoyens. »

Cause toujours, pensais-je avec tant de force que ma lassitude du transparaître dans mon regard au vu du changement de ton de l’homme. Il s’était affaissé dans son siège et avait ramené ses mains sur son pourpoint qui tenait par je ne sais quel miracle.

« - Quoi qu’il en soit, vous avez fait honneur aux libres-compagnies de Venill, nous aimerions vous réco- »

Je lève une main pour l’arrêter. J’étais déjà occupé a réfléchir de ce que je pourrais faire comme investissements avec une pareille somme d’or. Sans compter que j’avais toujours un Von Arvenec en tant qu’otage.

« - Notre contrat stipulait que nous devions intercepter les renforts royalistes de la ligne de front et protéger l’arrière-pays. Dis-je tout en gesticulant de la main, après tout, le langage est autant question de verve que de mouvements, c’est un défaut que Gareth et Alvin avaient. Le premier toujours maussade et n’utilisait aucunement sa voix comme un outil et le second trop grandiloquent. Juste milieux les gars. Voyez l’escorte de Sa fille comme un signe de bonne volonté de la part des Lames-Errantes.

- Les Lames-Errantes ? Mais non, d’après nos papiers vous êtes la…

- Libre compagnie Solstheim, rapport au fait que le capitaine de cette dernière -C’est-à-dire moi- suis « froid comme la mort » si on en croit la propagande que vous faites circuler dans les tavernes afin de recruter des sicaires. Dis-je avec un sourire. Notre contrat est terminé, les gars qu’on a recruté ont été formés et seront une bonne force pour vous. J’reprends mes gars et je retourne sur la route.

- Pour vous rendre à… ? Demandait-il. Comme s’il espère que je dirai « Madorass » dans l’espoir de voir mon joli faciès orner les murs de la cité. Le sort des traîtres.

- Je dois me rendre au domaine des Von Arvenec, vous savez ce que les prises de guerre ça se monnaie cher. Dis-je en posant lourdement une paume sur le coffre. On peut dire que ça se monnaie son poids en or. »

La bouche s’ouvre, se ferme, il plisse le front avec tant de force que je pourrais jurer sur le joli cul bleu tout pâle de la Fille de l’Equinoxe qu’il gagne un bourrelet sur les yeux. A moins qu’il ne s’agisse de sourcils ? Bref, je me redresse et incline le chef. De mes deux mains je récupère mon bien. Trois mille pièces d’or, assez pour acheter une petite armée. Un soldat en faction de la cité-libre m’ouvre la porte. Dans la basse-cour, mes gars causent, rigolent et boivent.

Après tout, pourquoi les en priver ? Pas de mort, j’irais jusqu’à dire que pour certains -mon regard se perds un instant sur Eirikr- rentrent au bercail en meilleurs état qu’ils ne l’ont quitté. Tenant le coffre contre moi, je descends rejoindre mes hommes. C’est Khaga la première qui me remarque. A en juger par son sein à l’air et l’air rougis sur le visage, elle doit avoir un peu forcé sur la fameuse bière de Venill.

« - Eh Launegisi… Lises ! Dit-elle avec un sourire avant de baisser les yeux et devenir pivoine. Le temps de cacher un sein derrière son pourpoint elle se redresse. Capitaine ! »

Mentirais-je si je disais avoir eu la force de ne pas regarder le téton poindre ? Bien entendu, mais je suis un excellent menteur après tout. Je me contente de lui sourire, je la rejoins elle et ma troupe. Coffre posé lourdement sur la table, je m’étire et me jette dans mon fauteuil, on lèvera le camp demain. Ce soir, c’est la fête.

« - Et beh. Lance Carim. Jolie somme, on a touché combien avec les primes ?

- Trois mille pièces d’or. Répondis-je calmement, un de mes gars me passe une pinte d’hydromel, ma boisson préférée.

- Seulement ?! Eructe Poingdefer. Mais purée on aurait pu monter au double avec la prêtresse ! »

S’il savait, j’aurais pu nous obtenir de quoi acheter un duché royal avec l’importance qu’avait Lyanna. Mais bon, garder otage d’une rançon des personnalités aussi importantes aurait eu un effet dévastateur sur la réputation des Lames-Errantes. Sans compter qu’avec le fanatisme religieux qu’elle inspirait aux recrues, j’aurais probablement fini avec une mutinerie sur les bras. Khaga, elle, s’installe a côté de Poingdefer et lui bloque la tête dans une clef de bras, l’ébouriffant et torturant son crâne chauve d’un poing fermé.

Des vrais gosses mes Lames-Errantes, mais putain. Jamais je ne les échangerais contre quoi que ce soit. La fête bat son plein, mes hommes boivent. Les vétérans de la compagnie savent qu’il ne faut jamais boire au point d’être sans défense. Du coup hormis Khaga, la petite -enfin toute chose relative- nouvelle, qui se mets une mine. Mes gars sont joviaux sans perdre le nord.

Je les aime bien, mes gars.

Le lendemain vient, à l’aube nous avons monté le campement aux portes de la ville. Un dernier rassemblement général avant que les recrues ne rentrent chez elles et que nous, les lames, reprenons notre errance. Homme après homme passe devant moi, récupérant sa solde comme l’exigeais la tradition. La plupart d’entre eux n’ont jamais eu autant d’or dans les mains. Eh oui, vendre son épée, être une catin des champs de bataille, surtout quand on est efficace, ça paye. Certains me demandent ce que je vais faire, me réengager et les reprendre avec moi pour une deuxième tournée dans la guerre entre les cité-libres et le royaume ? Nan, j’ai d’autres choses à faire. Cependant je garde en tête certains de ces gars, certains d’entre eux pourraient faire de bonnes lames, avec du temps et de l’entraînement.

Mais Gareth et Alvin me manquent. Mais ce n’est pas encore aujourd’hui que je vais les retrouver.
______________________

« Gareth,

Le contrat avec les cités-libres de Venill est conclu, nous avons reçu comme convenu les trois milles écus d’or qui nous étaient promis. Je les ai vérifiés moi-même avec Carim. Après avoir distribué le solde aux recrues de Venill et donné leurs parts aux membres des Lames-Errantes -sans compter les dépenses en nourriture pour le voyage qui nous attends et les réparations de notre matériel de guerre- le coffre de la compagnie a été gonflé de mille-cinq-cent-trente-deux écus sonnants et trébuchants. Nous prenons la route avec plusieurs boisseaux de grains et des provisions pour un mois de route.

Nous avons capturé un Von Arvenec, d’après l’étude que j’ai pu faire de son blason et de son lignage, j’ai découvert qu’il s’agissait du comte Alberic II von Arvenec, fils d’Alberic Ier. Je me rends sur ses terres pour m’entretenir avec sa mère, la duchesse douairière Anabelle von Arvenec. Le jeune comte est l’unique héritier de la lignée, j’imagine pouvoir tirer de lui une rançon de roi. Voir même une baronnie ou une place forte.

J’aurais besoin de toi et d’Alvin, retrouves moi a la frontière du duché d’Arvenec, dans le village de Bergstraad. Après quoi nous serons en territoire ami pour mon otage, toi et le reste des gars devraient suffire à décourager toute tentative de sauvetage.
Launegisiles.

______________________


« - On monte le camp les gars ! Bergstraad n’est plus qu’à une journée de marche ! Carim, tu prends Poingdefer, Eirikr et Khaga pour sécuriser le périmètre ! William, toi et tes gars je veux que vous montiez les tentes ! Et une fois n’est pas coutume, Theodoric, tu prends deux gars de ton choix parmi les tire-au-flanc et vous creusez les sèches ! Jacques ! Tu prends dix livres de grain, un quintal de viande et les légumes pour le ragoût ! Exécution ! »

Qu’est-ce que j’aime entendre les gars me répondre « Oui capitaine ! », j’avoue que c’est grisant d’être reconnu pour ses capacités. Après tout, la vie de camp c’est un dictateur avec de loyaux serviteurs qui s’exécutent ou n’ont pas leurs rations. Enfin, le train de vie qu’on s’est fixés avec la compagnie est profondément ancré dans nos vies maintenant. D’ailleurs au prochain campement, c’est moi qui me tape le creusage de chiottes.

Enfin, c’est toujours plus agréable de les creuser que de les vider. Ça c’est réservé au perdant des parties de cartes, sinon c’est une tournante. Chaque jour c’est un autre qui doit prendre le seau et aller le vider loin, loin du camp. Bref, la vie commence a prendre forme, je vois au loin les lumières qui viennent du village. J’fait signe a l’un des nôtres d’allumer un grand feu, histoire que les Bergstaadois n’ignorent pas notre venue.

Demain, j’serais surement accueilli aux portes de la ville par une milice montée a la hâte, la joie des temps de guerre. Heureusement que j’ai de l’or pour faire taire toute inquiétude, sinon ça pourrait rapidement dégénérer. Mon regard se perds vers notre hôte de marque, le comte qui est emprisonné dans une cage de fer mais dispose d’un confort luxueux pour un prisonnier. Il ne sera jamais dit des Lames-Errantes qu’elles maltraitent ceux qui peuvent leurs rapporter de l’or.

J’espère que le dépressif et le maussade seront au rendez-vous. Sinon cette histoire risque de rapidement tourner au vinaigre.
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Alvin Lodrok

Le Marche-Vent

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Alvin Lodrok
________________


Race : Humain des contrées de l'Ouest
Classe : Chevalier
Métier : Banneret de Gareth Valmort
Croyances : Seulement quelques superstitions
Groupe : Les Lames Errantes

Âge : 29 ans

Messages : 42


Le nerf de la guerre - [Rp semi-ouvert / Alvin - Gareth] _
MessageSujet: Re: Le nerf de la guerre - [Rp semi-ouvert / Alvin - Gareth]   Le nerf de la guerre - [Rp semi-ouvert / Alvin - Gareth] EmptyMar 31 Mar 2020 - 15:55

Penché en avant, j'étendais le bras et observais ma monture s'emparer de la nourriture que je lui offrais. Cela faisait plusieurs jours que nous nous étions mis en route, les gars et moi, et je commençais franchement à m'impatienter. A vrai dire, je ne m'étonnais pas vraiment de cette étrange impatience. Si j'étais habitué aux longs voyages, de par mon métier, je devais avouer que la vue de mon frère d'armes me manquait. Cela faisait beaucoup trop longtemps que Gareth, Laune' et moi n'avions été au même endroit au même moment. D'ailleurs, je me demandais comment ce dernier allait réagir à la vue de ma nouvelle armure, bien moins brillante que l'ancienne, et à la disparition de mon écu familial. Je frémissais légèrement en repensant aux remarques que m'avait fait Gareth. Pour peu, on aurait dit un père disputant son fils alors que ce dernier venait de ruiner un précieux cadeau. Seulement, je savais qu'il n'y avait dans ses mots aucune colère, seulement une inquiétude à mon égard vis à vis de mon passé et mon lien avec ce dernier. A vrai dire, et après mon récit, je pensais sincèrement qu'il était simplement heureux de me savoir vivant. Après tout, cette mission n'avait vraiment pas été facile.  

A cette pensée, un flot continu d'images et de sons envahirent mon esprit. Mes souvenirs encore trop frais de mon passage à Nebuleuse. De ce qu'il s'y était passé. D'Astrid. Mes pensées m'emmenèrent vers ses derniers mots et vers son odeur, étirant un léger sourire sur mes lèvres avant que la réalité ne me ramène sur terre. Devant moi, l'un de nos éclaireurs revenait, marchant d'un pas léger vers Gareth et moi même. Tirant sur les rênes de ma jument, je le fixais de mes yeux azur.

- Alors?
- La route est incroyablement calme. A vrai dire, je n'ai même pas détecté la présence de brigands. Faut croire que le conflit entre les cités-états et le royaume a fait fuir tous les malfrats.
- Ou alors c'est juste qu'ils ont été recrutés par l'un des deux partis. Bergstraad?
- Si on continue sur notre rythme, on devrait y arriver demain dans la journée. Et je prends en compte le camp de ce soir.
 
D'un signe de tête, je le laissais repartir un peu en avant de notre groupe. Encore une journée de route. Une de plus à ne rien faire. C'est ainsi que nous continuâmes notre progression, les gars gardant un moral assez haut pour s'échanger quelques blagues alors qu'ils avançaient. A vrai dire, il n'y avait aucune raison d'être de mauvaise humeur. Nous n'avions pas eu d'ennuis majeurs depuis notre départ mis à part quelques imbéciles se pensant bandits de grands chemins, et nous nous rendions vers un campement amical. Donc à première vue, il n'y avait aucun risque de tomber sur une créature abjecte ou autres menaces surnaturelles. Cependant, c'était un peu le problème avec ces saletés, c'est qu'elles apparaissaient toujours lorsque l'on s'y attendait le moins. Le soleil continua cependant sa route, doucement, sans qu'aucune menace ne vienne nous saisir à la gorge. Tant mieux, je présentais que nous aurions bientôt d'autres écueils à notre avancée sur les terres dont parlait Launesigiles.
Le camp pour la nuit se dressa relativement rapidement. Les Lames s'étaient habituées à faire et défaire leurs affaires pour la nuit. Et comme à chaque fois, tout le monde participait à la tâche. Certains montaient les tentes, d'autres allumaient les feux. Très vite, nous avions de quoi nous reposer et nous préparer à reprendre la route au lendemain. Pour être honnête, les "camps" de fortune que nous dressions la nuit n'avaient rien d'un véritable camp fortifié lorsque nous devions tenir une position, mais au moins, cela permettait une relative sécurité en cas d'attaque.

Passant devant le feu central du campement, je saluais Bjorn de la tête et continuais ma route jusqu'à ma tente. Pénétrant dans cette dernière, j'enlevais la ceinture qui retenait mon épée et posait cette dernière à côté de ce qui me servait de lit. Par la suite, mes mains passèrent sur mes épaulières puis, petit à petit, sur le reste de mon armure. Me laissant par la suite choir sur le matelas de fortune, j'observais dans ma tenue de lin le tissu qui me servait de toit. Une étrange fatigue s'empara de tout mon être tandis que mes yeux se refermaient lentement. Ce n'était pas une fatigue dut à l'ennui ou un quelconque effort physique, nous étions trop habitués aux voyages pour cela, comblant les moments de calme par quelques joutes, verbales ou physiques, nous permettant de nous entretenir. Non, cette fatigue là, était peut-être émotionnelle? Je n'en savais trop rien, mais dans un soupire blasé, je la laissais me saisir et me tirer loin de la conscience des éveillés.  


*
*  *


Des cris, une multitude de cris s'envolaient dans les cieux et résonnaient dans la plaine où nous nous trouvions. Des corps, tous plus mutilés les uns que les autres jonchaient le sol tandis qu'une fumée noire parcouraient les macchabées à une vitesse affolante. Debout parmi tous les corps, j'observais avec effroi les visages figés dans l'horreur de mes compagnons. Baissant la tête, je remarquais alors le sang qui parcourait mon armure, mes mains, et ma lame. Je ne savais pas réellement ce qu'il se passait, ni si j'étais à l'origine de la mort de toutes ces personnes. La fumée noire se matérialisa finalement un peu plus loin, reprenant la forme de l'enfant que je n'avais que trop vu. Son regard argenté et son sourire sadique me glacèrent, comme à chaque fois, les os. Presque par instinct, je sentis ma main droite se resserrer sur le pommeau de mon arme. Mes jambes fonctionnèrent alors d'elles même, me faisant m'approcher de celui que je connaissais à présent sous le nom d'Yvan Sombrelame.

L'enfant continua de me fixer, son sourire toujours en place alors qu'autour de lui plusieurs formes apparaissaient. J'y reconnu facilement Bjorn, Oleg, Laune et Gareth. Ainsi qu'Astrid. "Une autre illusion", me murmurais-je alors que je continuais mon avancée. Les formes se mirent à bouger également, fonçant sur moi leurs armes au clair. Je ne prenais même pas la peine de les combattre tandis qu'elle continuaient leur route, me traversant, des rires hystériques s'échappant de leurs gorges. Frappant dans ses mains, l'enfant applaudissait ma prestation, comme s'il regardait un saltimbanque le divertir. D'un coup d'épée, je tranchais sa tête pale et la regardais rouler sur le sol. La marre de sang noircie qui s'échappait de son corps me fit reculer de quelques pas, alors qu'une vive douleur s'emparait de mon torse. Baissant les yeux, je remarquais dès lors l'épaisse lame qui traversait ma poitrine, et celui qui la tenait. Gareth. Mes yeux clignèrent sous la douleur, et du sang s'échappa de mes lèvres dans un toussotement sourd. Je m'effondrais ainsi sur le sol, les ténèbres m'entourant. Rouvrant finalement les yeux, je sentais l'humidité des larmes sur ma peau et le picotement familier d'une chevelure sur mon corps. La couleur flamboyante de cette dernière me fit pousser un léger grognement d’appréciation, alors que la propriétaire de celle-ci redressait la tête, m'observant d'un regard rougi par les larmes. Il me fallut un effort considérable pour lever ma main et venir la poser contre la joue pâle de celle qui me veillait. La chaleur de son étreinte recouvra par la suite mon être, tandis qu'elle me souriait enfin. Peu m'importait alors qu'il ne s'agisse d'un rêve, ou d'une énième illusion de cet enfant maudit. Je la revoyais finalement et pouvais sentir de nouveau son odeur. Observer son visage parfait et cette incroyable bonté qui s'échappait de son regard. Je profitais silencieusement de ces quelques secondes, qui je le savais, ne dureraient pas. Finalement, ses traits s'estompèrent, l'emportant de nouveau dans les méandres de mes souvenirs torturés, alors que je rouvrais finalement les yeux sur le toit de lin de ma tente. Curieusement, mes premières pensées n'allèrent pas à Elyse, mais à Astrid. Et un étrange sentiment de conflit intérieur me submergea quelques instants. Une étrange culpabilité naissante, qui jusqu'à lors, ne m'avait jamais atteint.


*
*  *


Appuyé contre l'un des chariots de la compagnie, je fixais l'horizon en silence. Je ne savais pas réellement combien de temps j'avais dormi ni si j'avais dormi à proprement parler. Aucune fatigue particulière ne tiraillait mon corps donc je me disais que j'avais probablement réellement trouvé le sommeil quelques heures. Cependant, la lune était encore haute dans le ciel et aucun rayon ne pointait à l'horizon que je continuais de fixer. Aussi devait-il encore être très tard. J'avais pu observer en quittant ma tente les hommes qui étaient chargés de la surveillance. Ils m'avaient tous gratifiés d'un hochement de tête silencieux. Et comme je m'y étais attendu, ils avaient continuer à fixer leurs points d'observations respectifs. Le professionnalisme de nos hommes me fit plaisir. Aucun groupe de mercenaires n'aurait sut être plus sérieux que nous, j'en étais certain.

Dégainant finalement ma lame, j'observais cette dernière toujours sans le moindre bruit. J'analysais les différentes mesures d'entretien que j'aurais à pratiquer sur cette dernière pour éviter qu'elle ne cède en cas de trop grande utilisation, mais fut rassuré par la perfection de l'acier utilisé. La lame tenait bon, et c'était tant mieux. J'aurais été particulièrement embêté à réveiller la moitié du campement à cause de l'utilisation du marteau et de l'huile sur ma lame en pleine nuit. Satisfait donc, je rengainais mon arme et replongeait mon regard vers le lointain, ne tournant même pas la tête vers celui qui venait de me rejoindre.


- Toi aussi, tu ne parviens pas à trouver le sommeil?

D'un soupire las, je grattais la barbe de quelques jours qui enveloppait mon visage.

- J'ai parfois l'impression que c'est de plus en plus difficile. De trouver une nuit complète. Une nuit sans songes ou cauchemars.

De nouveau, un soupire s'échappa de ma gorge, cette fois plus long. Comme si je tentais de chasser la profonde mélancolie qui m'avait saisie suite à mes propres mots.

- Les gars ont l'air heureux de savoir que nous obtiendrons encore plus d'or, et que la mission de Laune était un franc succès. Devrions nous simplement récupérer la rançon et continuer notre route? Ou bien faire comme ce qu'impliquait la lettre de notre frère, pousser jusqu'à obtenir une place forte?

Je tournais finalement la tête vers mon ami, déchirant l'obscurité de la nuit pour observer le visage fatigué de mon compagnon.

- Dis moi Gareth, qu'en penses-tu?
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Gareth Valmort

Le marche-abysse

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Gareth Valmort
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Race : Humain
Classe : Lame noire
Métier : Mercenaire
Croyances : Nihiliste
Groupe : Les lames errantes

Âge : 29 ans

Messages : 39

Fiche de Personnage : L'histoire d'une enfance brisée.


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MessageSujet: Re: Le nerf de la guerre - [Rp semi-ouvert / Alvin - Gareth]   Le nerf de la guerre - [Rp semi-ouvert / Alvin - Gareth] EmptyVen 8 Mai 2020 - 15:27

Un regard bicolore plongé dans la clarté d’un astre argenté. Des yeux cernés, tentant de projeter leur lassitude jusqu’aux cieux, faute de pouvoir étouffer cette dernière dans le sommeil.
Gareth n’avait même plus souvenir de l’époque où ses nuits ne finissaient pas, encore, toutes de cette manière. A quand est-ce que cela remontait? Il aurait été facile de rejeter la faute sur l’acquisition de Sanglot et de sa maléfique conscience, mais la vérité n’était pas aussi simple. La sienne, de conscience, avait toujours été largement suffisante pour le priver de ses nuits, alors quand? La plupart des vétérans souffrant des mêmes problèmes accusaient, invariablement, leurs premières batailles, prétextant que ces dernières avaient eu lieu trop tôt, ou pire, s’étaient révélées trop intense.
Le Chevalier-Mercenaire ne pouvait pas noyer son propre esprit dans de tels mensonges. Trop facile. Tellement éloigné de la réalité. Ses débuts dans la guerre avaient sans doute été ses mois de vie les plus agréable. Plus de questionnement. Plus d’apitoiement enfantins de gosse traumatisé, geignant sur le souvenirs de proches depuis longtemps disparu. Seulement l’excitation, la peur et la mort. Enfin un juste réceptacle capable -en tout cas, c’était ce qu’il croyait jadis- de le débarrasser de toute cette colère.
Alors, la question demeurait. Et la réponse ne se cachait ni dans la découverte de Sanglot, ni dans celle de la guerre. Les premières années de sa vie, peut-être. Mais le souvenir du viol de Mila, vu à travers les barreaux d’une cage empestant les larmes et les excréments, n’avaient jamais fait naître en lui une quelconque préoccupante mélancolie. Seulement de la rage. Et la colère ne l’avait jamais, ô grand jamais, gêné dans quoique ce soit.
Elle le condamnait simplement à une mort vide de sens.

“- J'ai parfois l'impression que c'est de plus en plus difficile. De trouver une nuit complète. Une nuit sans songes ou cauchemars.
Gareth se retint de sursauter tant bien que mal. Alvin, oui. Son ami. Il se souvenait maintenant. Le bruit de ses pas avaient attiré son attention en lui offrant l’espoir de ne pas simplement se morfondre sans un mot pour le reste de la nuit.
Quelle insouciance. Quelle naïveté. Le sombre chevalier grinça des dents aux souvenirs de telles pensées. L’amitié. Un camarade de discussion. Qu’était-ce donc, comparé à…
Son souffle se coupa alors qu’il prenait conscience de ce qui se passait. Démasqué, chassé, le poison de Sanglot s’extirpa de ses songes pour retourner jusqu’à son réceptacle d’acier, dans la tente où il l’avait laissé.

Pour se recentrer, le mercenaire se concentra sur les paroles du Banneret. Alvin parlait de...Laune. Oui. Sa mission. Sa lettre. Launesigiles. L’implacable grisonnant. Le négociateur du trio. Un ami, lui aussi. Combien de temps depuis leur dernière mission mutuelle? Combien de temps depuis son départ? Le temps filait si étrangement, ces dernières années...Malgré tout, cela n’excusait aucunement le fait de ne pas se souvenir de la date d’une si importante séparation parmi les lames. Encore une faute à rajouter à une liste déjà bien longue. Ce soudain ressentiment envers lui-même le poussa à chercher le contact de sa lame. Ses mains se transformèrent en poing lorsqu’il se souvint finalement de l’absence de Sanglot sur son dos. Etait-ce vraiment si grave? Elle n’était pourtant qu’à une vingtaine de mètres. Une petite vingtaine de mètres...Quelques pas suffiraient pour aller la récupérer. Sa présence le calmerait sans doute...Peut-être...
La question d’Alvin le poussa un peu plus à la concentration. Au recentrement. Sur lui. Pas sur l’épée. Elle n’était qu’un outil. Un simple outil. Qu’est-ce qu’il pensait du plan de Laune? C’était la question. Une bonne question.
Gareth chassa de son corps ce soudain surplus de stress via un profond soupir. Ses songes s’apaisèrent en se replongeant dans le gris de ses habituelles réflexions.
Bien sûr, Laune’ avait un bon plan. Récupérer une baronnie ? Avoir un endroit où s’établir, finalement, avec les lames. C’était de loin une occasion en or.
Mais c’était risqué, aussi. Cela bouleverserait les habitudes nomades de la bande. Priverait cette dernière de son aspect “issu du peuple”. Pour lui et pour beaucoup, le simple fait de posséder des terres colorait instantanément le sang en bleu.  Il prit conscience à cette pensée qu’en réalité, ses craintes ne concernaient que lui. N’importe quel autre mercenaire se serait jeté sur une telle opportunité pour enfin s’extirper des bas-fonds, de devenir autre chose qu’une énième troupe de guerriers à vendre.
Mais Gareth aimait cette existence maussade. Peut-être parce qu’il n’en avait pas connu d’autre... Plus sûrement parce qu’il avait toujours tout fait pour ne jamais en connaître d’autre. Pas de refuge, pas de repos, pas d’attache. Seulement la guerre et la marche. Une vie simple, un but simple, ne pouvant mener qu’à une seule et unique conclusion.
Mais cela faisait bien longtemps qu’il n’était plus un énième guerrier parcourant les champs de batailles pour le plaisir. Cette époque était révolue, le mercenaire l’avait lui-même abandonné en prenant le titre de “Marche-Abysse”. Maintenant, une troupe était sous ses ordres. Ses lames vivaient et mouraient selon ses instructions depuis trop longtemps pour qu’il ne les prenne pas en compte lors d’une prise de décision aussi importante. Ils n’avaient jamais partagés la moindre proximité, la moindre complicité, eux et lui. Et, à l’inverse de Laune’ ou d’Alvin, jamais il n’avait réussi à aimer ses hommes. Mais ça ne changeait rien. Ils le méritaient.
Et puis, cette place-forte pourrait potentiellement offrir, à lui aussi, quelque chose de positif. Un début de réponse à une question torturant de plus en plus ses songes. Une question que Gareth n’aurait jamais cru avoir un jour à se poser.
Alors, tout en souriant à l’astre argenté, le Marche-Abysse répondit finalement à son ami :
“-Laune’ est peut-être un peu trop optimiste mais...Nous pourrions tous dormir dans de vrais lits, cette fois, Alvin. Et sans avoir à payer d’aubergiste. Quel genre de chef serais-je en laissant passer cette occasion?
Un frisson discret le prit alors qu’il sentait une nouvelle vague de fatigue parcourir son corps.
“-Peut-être même que nous pourrions fermer les yeux sans craindre nos rêves.
Le rire inhumain qui résonna aussitôt dans son crâne ne parvint pas à totalement étouffer son amusement. Une étoile filante traversa les cieux, comme pour le défier de faire un voeu, d’espérer quelque chose, pour une fois.
Il s'y refusa.
“-C’est vraiment une très belle nuit, tu ne trouves pas?

***

Le village de Bergstraad ressemblait à n’importe quel autre village des Grandes Plaines ; C’est-à-dire que ses habitants pouilleux, déjà excessivement méfiants et xénophobes en temps normal, ne voyaient clairement pas d’un très bon oeil l’arrivée d’une cohorte armée par chez eux. Les lames avaient optés pour établir un campement à l’orée d’un petit bois, à quelques centaines de mètres du premier village. Une méthode comme une autre pour ne pas trop attirer l’attention. Le Marche-Abysse et son banneret avaient choisi cinq hommes de confiance pour les accompagner jusqu’au point de rendez-vous désigné par Launesigiles ; parmi eux le grand Jonah, bien sûr, mais aussi celui que les gars surnommaient Le Philosophe ; Hyeronimus Sindermann. Un vétéran grisonnant ayant déjà dépassé sa cinquantième année depuis longtemps mais tenant encore -personne ne savait trop comment- parfaitement le rythme de vie des lames. Gareth le soupçonnait d’avoir eu un jour affaire avec la noblesse de Madorass puisque sa façon de s’exprimer, avec clarté et aisance, n’était clairement pas celle d’un vieux baroudeur, au contraire. Outre cela, sa manière de combattre, à l’aide d’une rapière accompagnée d’une simple dague, l’avait propulsé parmi les meilleurs duellistes de la compagnie dès son arrivée, ce qui expliquait d’ailleurs sa présence aux côtés de ses commandants ce jour-ci.

“-J’crois pas que Laune’ ne se soit soucié de déranger les Bergstaadois.” Soupira Jonah alors qu’ils s’approchaient de la place du village. “Il a amené Carim.
A la mention du nom, la quasi-intégralité de l’escouade de commandement ne put se retenir de faire la moue. Carim était beaucoup de chose, mais clairement pas un spécialiste de l’art de “faire bonne impression”. Gareth haussa les épaules.
“-Je fais confiance à Laune’ pour le tenir en laisse. C’est un bon élément une fois canalisé.” Il n’avait même pas besoin de se tourner dans sa direction pour sentir l’amusement d’Alvin.
“-Il est parfois de bon ton de laisser ses chiens au chenil.” Argua Hyeronimus, le dégoût très clairement perceptible dans la voix.
“-Surtout les chiens enragés.” Compléta Jonah sans même chercher à cacher sa grimace désapprobatrice à l’approche dudit chien.
Carim, qui avait quitté le centre de la place pour rejoindre au pas de course le petit groupe de mercenaire sans prêter attention aux regards désapprobateurs des locaux ou de quelques-uns de ses collègues, alla se planter devant Gareth en bâclant le temps d’un battement de coeur une sorte de salut militaire raté. Le Marche-Abysse ne lui en tint pas rigueur. Il n’en tenait jamais rigueur.
“-Vous tombez bien patron, on commençait à s’emmerder royalement.
-J’imagine Carim. Laune’ est là?
-Ouai. On s’est dit que je serais le plus simple à repérer au milieu des bouseux.” Personne, dans les alentours, ne releva l’insulte.
Principalement parce que personne, malgré l’étroitesse de la rue, n’osait s’approcher à moins d’une vingtaine de mètres de la bande. Pour l’instant. Le Marche-Abysse opta tout de même pour accélérer la cadence, il suffisait d’un simple petit incident pour rompre la quiétude déjà discutable de leur venue.
“-Hé bien on te suit, mon vieux.”
La brute acquiesça avant de faire volte-face pour se remettre en marche. Le Marche-Abysse et son banneret échangèrent un regard amusé, puis se lancèrent à sa suite. Les retrouvailles promettaient d'être...Divertissantes.
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