C’était un endroit si tranquille, si doux, si accueillent, alors que faisait un démon en armure au sein d’un tel lieux ? Meneldil Tristelune était pourtant bien là, déambulant lentement, tel un monstrueux fantôme aux allures de créature ténébreuse. En fait les raisons de sa présence étaient simples : Il avait besoin d’être tranquille, en pleine nature et pas dans en plein cauchemars avec des illusions le pourchassant comme des bêtes sauvages. Non pas que le démon albinos n’avait apprécier l’expérience des couloirs de l’avilissement mais c’était son cerveau surtout qui avait besoin d’une pause. Ainsi, lorsqu’il c’était éveiller près de l’entrer des couloirs, le guerrier lame noire n’avait pas réfléchi plus longuement et c’était lancer dans la première faille qu’il trouva : se retrouvant tout bonnement dans les clairières de la grande forêt de Feleth. Et tout de suite le calme apaisant régnant ici lui avait de suite apporté que du bien, désormais il se contentait de marcher tranquillement, son épée tout de même tirée au clair. Car, le démon à la peau de craie savait parfaitement que l’on pouvait se jeter sur lui afin de l’attaquer. Les elfes ou les licornes et même les centaures n’allaient peut être pas voir d’un très bon oeil cet être démoniaque entre les hauts arbres, foulant l’herbe tendre de ses grosses bottes de cuirs. Pourtant Menel n’était pas forcément là pour attaquer quelqu’un, seulement si on lui en donnait l’occasion en fait, il restait un amoureux du carnage et du sang en fin de compte. Mais bon, pour le moment personnes encore ne l’avait agressé et en fait, l’endroit paraissait désert, comme si tous les animaux ou autre habitant de la forêt étaient partis ailleurs.

Ne se préoccupant pas de ce genre de détail, le grand dément s’installa au pied d’un arbre et se sentait bien confortable ferma les yeux, baissa momentanément la garde. Du moins paraissait il vulnérable dans cette position néanmoins il restait attentif à tous bruits s’approchant de trop prés de lui, finalement le Vein le rendait moins nerveux que le monde du Milieu. Les humains se prenant vite pour des héros s’ils venaient embêter un démon adulte en pleine possession de ses moyens, surtout les jeunes garçons, sûrement dans le but de prouver qu’ils étaient de valeureux combattants (des idiots aux yeux du grand albinos). Combien en avait il tuer à cause de ses stupides raisons ? Un bon nombre en cent ans de vis, cependant au fon ce n’était pas son problème, juste que cela le déconcertait complètement. Se perdant dans ses réflexions tourner autour de l’étrangéité des jeunes humains, les petites voix habitantes de sa tête commençérent à murmurer dans son crâne, bien que lui avait plus la sensation qu’elles parlaient aux creux de ses oreilles pointues. Que lui disaient elles ? Rien de bien intéressant, des incohérences comme d’habitude. Quelque peut exaspéré par sa propre folie, Tristelune porta ses mains blanche à sa tête et grogna tel un gros chat enragé. Son épée, échouer sur le sol herbeux, se mit soudainement à luire de sa flamme maléfique, plus le temps avançait plus l’arme prenait des initiatives, ce qui était chose inquiétante n’est ce pas ? Or, le démon à la peau neigeuse n’u prêta guère attention, trop occuper à râler tout en riant nerveusement à moitié. La tranquillité des lieux s’en trouvait donc troubler ...

Depuis combien de temps Eimerek errait-il dans la forêt? Aucune idée. Il y avait de cela quelques jours, il s’était fait dérober par un vampire. Que c’était il fait dérober? Eimerek ne l’avait pas sut au moment, ni les quelques jours qui suivirent. Mais, il avait enfin compris. Oui il savait maintenant. Depuis sa rencontre avec la dame au doux visage blanc, Eimerek se sentait vide. Vide, oh oui, il gloussa quelques peu avant de continuer ses pensées. Elle, l’invocateur ignorait son nom, mais il connaissait son visage et sa douce voix, si mélancolique. Cette buveuse de sang lui avait laissé la vie lors de leur rencontre, mais, la vie avait son prix. Elle lui avait dérobé ses rêves et un peu de sa conscience. Eimerek gloussa a nouveau, oui sa conscience ne s’en était pas sortie intacte, mais il savait où aller. Il devait la retrouver, elle et ensuite? Le jeune humain l’ignorait mais cela lui importait peu, tant qu’il pourrait être à ses cotés et sa conscience être apaisée, il s’en moquait.

Enfin, il revient aux quelques jours plutôt. Il était blessé et les villageois d’un village pas très éloigné avaient accepté de le garder au village pendant son rétablissement. Puis au bout de quelques semaines, ils l’avaient jeté dehors. Pourquoi? Peut-être a cause de ses crises d’insomnie et de son petit fredonnement continuel? Les villageois avaient ils eu peur du pauvre garçon qu’était Eimerek? Il commença à rire un peu. Probable, il se passa les mains dans le visage, a force de ne pas dormir ou presque, ses traits étaient tirés de fatigue, de lourdes cernes ornaient ses yeux et ceux-ci étaient légèrement injecté de sang. Décidément, il lui fallait dormir, cette nuit, oui, cette nuit il dormirait, peu importe les cauchemars qui hantaient toutes ses nuits désormais. Il en faisait déjà beaucoup avant qu’elle ne lui prenne ses rêves, maintenant, ses rares nuits sans rêves ni cauchemar étaient pour lui une bénédiction, lorsqu’il pouvait tout simplement fermer les yeux et les rouvrir au matin. Il ferma les yeux un instant, quel bonheur que de se reposer les yeux, ne voir que du noir. Non, il ne voyait pas que du noir, le visage du vampire était gravé dans sa tête. Eimerek rit de nouveau avant de commencer à fredonner ce chant si particulier.

-Au plus loin, de tes.. rêves..
Au plus près, le jour s’a..chève..
L’ange noir, ose y croire…
Laisse toi envouter…
…
C’est l’ivresse, la promesse..
Doux vampire … au sourire
Désirant t’apaiser…
…
Laisse toi désirer….

Le jeune humain continua un instant de fredonner sans aucunes paroles avant de reprendre, sans toute fois que son chant ne soit un charme quelconque, celui-ci ne faisait qu’apaiser l’esprit de l’invocateur.

Au plus loin, de tes.. rêves..
Au plus près, le jour s’a..chève..
L’ange noir, ose y croire…
Laisse toi envouter…
…
C’est l’ivresse, la promesse..
Doux vampire … au sourire
Désirant t’apaiser…
…
Laisse toi désirer….


La voix de la buveuse de sang vient a l’esprit d’Eimerek, ah si seulement elle était la. Elle pourrait l’apaiser, quitte a lui prendre son sang, il pouffa un instant. Où pouvait elle bien être? Peu importe, il la retrouverait, il continua donc le chant qu’elle lui avait mit dans la tête.

-Au plus loin... de tes.. rêves..

Au plus près... le jour s’a..chève..

L’ange noir... ose y croire…

Laisse toi.. envouter…
…

C’est l’ivresse.... la promesse..

Doux vampire … au sourire

Désirant... t’apaiser…
…
Laisse toi ...désirer….

Laisse... Moi..... t'a..paiser....

Eimerek frissonna en finissant cette petite mélodie. Se rappelant la façon dont elle chantait et l’invocateur toujours en fredonnant aperçu un homme en armure un peu plus loin. Celui-ci grognait et riait nerveusement, une épée était là sur le sol, flamboyante sur l’herbe de la clairière où ils se trouvaient. L’homme ne semblait pas l’avoir remarquer, ainsi, Eimerek s’approcha arrêtant de fredonner et pour attirer l’attention de l’individu, il toussota quelques coups avant de prendre la parole.

- Bien le bonjour monsieur, auriez vous besoin d’aide avec un problème quelconque?

Puis il se tut regardant l’inconnu.

L’homme ne répondit nullement à Eimerek et il se contenta de ramasser son épée.

*Tien, je ne croyait pas qu’elle était placée de cette façon tout a l’heure… Une épée ensorcelée? *

Puis l’inconnu demanda à Eimerek s’il voulait se battre. Bien sur que non, Eimerek était grandement désavantagé par la courte distance qui les séparait. De plus, il n’avait aucune envie de combattre cet individu à l’air si menaçant. De toute façon le guerrier n’attendit pas de réponse qu’il posa déjà une autre question.

-Tu as déjà chassé de la licorne ?

Chasser la licorne? Cette idée n’était jamais venue à la tête d’Eimerek. Tuer un si noble animal, un animal sacré pour ceux qui admiraient la nature. Mais l’épéiste semblait trouver cette idée fort amusante et il se mit en marche. L’invocateur resta un moment où il était avant de ce décider a suivre le chasseur de licorne. Enfin, bon, Eimerek espérait que la viande de cet animal magique aurait des propriétés bienfaisantes… Peut-être que cette viande rare lui permettrait de mieux contrôler les arts magiques? Le jeune humain prit donc la parole un bref instant.

- Vous eeeum.. Vous avez déjà chassé la licorne auparavant?

Eimerek devait marcher rapidement pour être capable de suivre cet individu et il devait presque courir parfois, il espérait donc qu’il ralentirait un peu lorsqu’il lui répondrait, enfin s’il lui répondait.

Chose étrange, lorsque la licorne s’en alla au galop, le guerrier ne la poursuivit pas. Eimerek en fut quelque peu rassuré, en voyant l’animal, il se demandait comment il aurait pu le tuer, une si noble bête, si merveilleuse… Puis l’individu se retourna devant Eimerek, lui demandant son nom, il se présenta poliment avant de lui demander son nom en retour. Mais au même instant, un couple d’elfe nu surgit des bois, la lame noire sembla être quelque peu gêné, puis il s’en alla un peu plus loin, le jeune invocateur le suivant alors que les bruits louches se faisaient de moins en moins fort. Et pour combler le tout, alors que l’homme au teint blanc s’arrêtait enfin, une flèche vint siffler près de sa joue. Il n’y eut pratiquement aucun instant entre celui où la flèche se planta dans l’arbre et celui où l’homme dégainait son épée. Eimerek, inquiet se tourna vers la provenance de la flèche. Ce pouvait-il que l’inconnu vêtu de son armure soit traqué par quelconque individu? Où peut-être que le jeune humain était la cible de ces attaquants? Quoi qu’il en soit, l’invocateur se recula quelque peu, pour être en mesure d’agir correctement avec la magie si nécessaire, tandis qu’il regardait un peu partout aux alentours, guettant un possible mouvement….

Finalement, ce n’était qu’une bande de bandits de grands chemins qui avaient tout bonnement décider de s’attaquer aux premiers passant sur ce chemin. Ce n’était pas leurs coin d’attaque habituel certes mais pour une fois avaient ils décider de changer un peut, histoire de diversifier leurs victimes. Mais tout cela Meneldil ne le savait pas, tout ce qu’il voyait en eux était seulement une bonne façon de s’amuser un peut, de s’adonner à une activité plus normal à ses yeux que d’aller batifoler dans des buissons. Bref, les bandits n’avaient sûrement pas mesuré la force de leur victime, quoiqu’ils fussent assez costauds et même un gars en armure ne leur fasse apparemment pas peur. Le combat s’engagea presque de suite, un premier homme se jetant sur Tristelune, tandis qu’un autre avait repéré le jeune humain, le démon se battit alors comme un véritable fauve, faisant sauter la tête de son ennemis qui alla s’échouer lamentablement quelques mètres plus loin. De la lame maléfique semblait provenir un étrange chant, avec une voix de femme, l’arme était heureuse de faire couler le sang et de ce battre contre des êtres de chaires et non des illusions nées du néant.

En tout cas, au début le combat parut au guerrier d’une facilité déconcertante, jusqu’à ce qu’il se fasse brutalement cogner par une masse d’arme. Le coup le sonna durant une ou deux seconde, ce qui permis à un autre voleur de lui passer une corde au coup. Grognant tel un monstrueux chat, l’albinos porta une main blanche à son coup, voyant des petites étoiles devant ses yeux. L’homme (ou la femme aller savoir), serrait tellement fort que le goût méthanique du sang fit son entrée au fond de sa bouche, par tous les démons du Vein il n’allait pas périr d’une si stupide façon ! Prit d’une rage folle, occultant un instant l’amusement face au combat, Menel se rejeta brutalement en arrière tombant ainsi sur le dos et écrasant son agresseur. Se relevant, une grosse marque rouge et boursouflée au niveau du coup, le démon vit qu’il n’était pas le seul en difficultés. Evidement, le jeune homme (Eimerek se nommait il en fait), n’était pas en reste, il voulu alors l’aider mais un autre voleur lui fit face et c’était un ogre de bonne taille.

Le monstre était armé d’une masse d’arme en bois et c’était donc lui qui l’avait frappé à la tête, le démon se décida donc de lui faire payer ça. Une voix dans la tête du démon se demanda le pourquoi d’une telle attaque, parce que finalement, il n’avait rien de valeur sur sa personne (a part son épée, mais qui voudrait d’une arme vivante et vampirisant l’âme de son propriétaire ?). Les pauvres clairières si paisibles d’habitudes étaient désormais le théâtre d’un si sanglant spectacle. Ils faisaient tellement de bruit, eux tous réunis, que même le jeune couple elfique devait les entendre (et ne pas trouver ça fort romantique n’est ce pas ?). Mais qui sait, peut être allaient ils se lancer dans le combats eux aussi ...

Alors c’était donc des brigands qui avaient décidés de s’attaquer a eux. Le guerrier en armure semblait bien se défendre, mais un gros ogre abattit son arme sur la tête du malheureux. Le coup ayant sonné le combattant, un autre bandit s’était précipité pour lui passer une corde au cou. Le jeune humain voulu aller l’aider mais, il s’était déjà débarrassé de la corde en se jetant sur le dos. Et par la suite Eimerek ne put pas observer le combat, car il subissait lui aussi un assaut des bandits. Bien que les bandits furent moins nombreux a attaquer Eimerek, le jugeant probablement moins dangereux que l’individu en armure? Il gloussa un peu, peut-être était il moins dangereux au corps a corps, mais il pouvait néanmoins être un bon adversaire. Il dégaina sa dague au cas où le duo de bandit qui se rapprochait réussirait à l’approcher. Bien entendu, il ne les laisserait pas faire. Il devait penser à une invocation, une pas trop grosse pour ne pas trop l’épuiser, mais tout de même capable d’occuper les brigands…

- Edahtu, emù tégi hamêl eròr.


Toujours et encore cette lueur qui vacillait un instant avant de s’éteindre alors qu’elle libérait la créature. Le renard se dirigea donc vers le duo et engagea le combat, se jetant sur l’un des deux, qui prit de surprise, lâcha son arme et tenta de dégager son compagnon, ce qu’il n’eut pas le temps de faire, car alors qu’il se trouvait bien occupé, Eimerek avait prononcer quelques mots magiques et une boule de feu s’était dirigée droit vers le visage du brigand. Bien entendu, son visage pris feu et paniqué, il tenta de l’éteindre avec ses bras. Mais, malheureusement pour lui, cela eut tout l’effet contraire, le feu se répandant plutôt à ces bras alors que le pauvre chutait sur le sol, se roulant essayant toujours en vain d’éteindre les flammes en criant. Alors qu’il regardait un peu aux alentours, il senti un sifflement, puis une douleur à la cuisse alors qu’il tombait au sol. L’archer, il aurait du s’en douter, il regarda un bref instant sa jambe, en effet une flèche y était bien plantée. Eimerek grimaça avant de reporter son attention sur les bandits. L’un d’eux était encore couché au sol, essayant de se libérer de la bête, l’autre était encore à la proie des flammes. Où était donc l’archer? Eimerek scrutait les buissons à la recherche de cet archer. Pourquoi ne l’avait-il pas tué? Il avait probablement raté son coup… Le jeune humain devait le trouver avant qu’il ne tire un autre trait…

Encore un coup sur la tête, grands dieux, pourquoi sa pauvre tête prenait elle toujours tout ? Peut être parce que Meneldil Tristelune n’avait jamais pensé à se procurer un casque, cependant là, il le regrettait amèrement. Le coup fut assez fort pour le sonné une deuxième fois, mais ce n’était pas le plus dérangeant non, le plus embêtant était les trois dents noirâtre que cracha le démon blanc. Suivit une grosse gerbe de sang qui avait curieusement un coup de vomi, Tristelune se vomissait littéralement dessus sûrement à cause des coups brutaux reçus sur son pauvre crâne. En même temps, des couleurs étaient apparus sur son visage crayeux, violette, rouge sangs, même jaune, un véritable arc en ciel le démon lame noire ! Fort heureusement il n’en oublia pas pour autant le combat et se jetant sur son ennemis, il enfonça sa lame maléfique dans le ventre de l’ogre qui hurla de pure douleur, voila lui aussi allait se vomir dessus, horrible bête sans cervelle.

Seulement, n’avait il pas penser à ce satané archer qui lui avait décider de se battre de façon complètement déloyal, comme une véritable mauviette (le démon les détestait). Une flèche alla se planter entre son coup et son épaule, quelques centimètres plus haut et il était mort. Hurlant plus de rage que parce qu’il avait mal, l’albinos sortie brusquement son épée du ventre de l’ogre, qui avait lâcher sa masse d’arme, les yeux trop brillant et de la bave coulant abondamment de sa bouche. L’on ne se rend pas toujours compte combien un combat c’est incroyablement sale et surtout usant pour ceux qui y participe activement, mais notre dément démon avait encore de l’énergie à revendre. Il agissait de la même manière qu’une bête blessé, généralement les animaux blessé sont encore plus dangereux, c’était tout à fait le cas du guerrier lame noire.

Il voulait faire la peau à cet imbécile d’archer, parce qu’il était un lâche avec son arme qui donnait trop de faciliter. L’on pouvait être carrément dingue et posséder un certain honneur n’est ce pas ? Ce fut à ce moment là que le guerrier remarqua le petit renard, que faisait il ici ? Une apparition magique ou un animal apprivoisé ? Ensuite vit-il un bandit calciner, cela ne pouvait être que de source magique, Eimerek était il un sorcier ? Malheureusement, celui ci ne pouvait pas tellement éclaircir Menel sur se sujet, tous deux étant trop occuper à se battre pour leur vie. Soudainement, l’épée à moitié vivante du grand être démoniaque décida de prendre une initiative, sans l’accord du lame noire qui ressentie une peur presque bestial à la voir se tourner dans sa main. La lame devenait trop vivante, trop consciente et surtout pas assez obéissante, ce qui constituait un gros problème.

Elle fit apparaître, sans intervention aucune de l’albinos, la flamme rouge et malveillante puis la cracha vers les fourrer. Avait elle atteint l’archer ? Même pas, celui ci se contenta d’en sortir, effrayer par le feu de magie noire. Merveilleux, non seulement l’épée était mauvaise et en plus elle était idiote, quoique, pouvait on réellement lui reprocher de mal viser ? Comme à chaque fois que la flamme était utilisée, un morceau de l’âme de Meneldil alla s’installer dans la lame vivante et capricieuse. Or, il préféra ne pas y penser, ce n’était pas chose agréable que de perdre un bout de son esprit ... De lui même en somme ....

Eimerek vu une flèche aller se planter dans le dos de son allié. Se pouvait il que l’archer l’ait jugé hors d’état de nuire? Si c’était le cas, il s’était lourdement trompé. Le jeune humain se releva en s’aidant d’un arbre, la flèche gênant ses mouvements, il lui était fort difficile de le faire. Il vit le tireur sortir de son abris, effrayé par une magie quelconque. L’invocateur utilisa donc cet instant où il s’était mit a découvert pour diriger vers lui son renard alors qu’il se penchait, au même instant, au près de l’homme que l’invocation retenait au sol quelques instants plus tôt. Le jeune humain le regarda un instant, gloussa puis lui entailla la gorge avec sa dague, faisant couler ce liquide rouge si particulier qui coulait dans ses veines alors que le malheureux émettait quelques gargouillis en empoignant le col d’Eimerek, tentant de dire quelque chose, ce qui bien sur se solda par un échec alors que le vie quittait son corps. Bientôt, la poigne de l’homme sur son col se fit plus faible et Eimerek s’en libera aisément. Il se releva donc, regarda un peu distrait les cadavres, quel dommage… Tous ces morts… Il fut tiré de sa lunatique observation par un couinement, il leva le regard et vit son invocation, une flèche planté dans le cou. Ainsi, d’un simple mouvement, Eimerek le renvoya dans l’autre monde tandis qu’il se rapprochait du guerrier en armure. N’y avait il pas plus de brigands? L’archer était il seul désormais? Il devait être désemparé, lui qui quelques instants plus tôt avait l’avantage, se retrouvait seul contre deux adversaires. L’homme a l’épée magique semblait être en colère, probablement énervé par la flèche qui était fichée dans son dos, ainsi, Eimerek jugea plus sage de le laisser avoir l’archer, se contentant seulement d’envoyer une forte bourrasque dans les mains de celui-ci, lui faisant perdre son arme. Mais, le jeune humain resta sur ses gardes, des renforts pourraient bien arriver.

Eimerek regarda tranquillement l’homme en armure étrangler l’archer. Il semblait y prendre plaisir? Puis, lorsque le pauvre homme fut mort, il se redressa et retira le dernier projectile de l’archer. Un étrange liquide noir en coula… Un démon? Étrange… Il s’était retrouvé à combattre aux côtés d’un démon… Il fut interrompu dans ses pensées par le démon qui prenait la parole d’un ton rauque.

« Dois y avoir des plantes dans cette forêt ... Pour ta jambe, les humains ça à tendance à mourir de leurs blessures facilement non ? Faudrait peut être soigner ça, non ? »

Ah oui, sa blessure, il grimaça en se retournant pour l’observer. La flèche semblait solidement plantée. Il ferma les yeux en retirant d’un geste sec le trait, tout en se mordant les lèvres pour étouffer un cri. Il regarda le bout de bois teinté de son sang avant de le jeter au loin. Puis, il entreprit de bander maladroitement sa jambe en répondant à son tour.

- Euum… Oui.. J’imagine, mais il y en des plutôt costaud… Sûrement aussi costaud que certains démons…

Puis, il se redressa difficilement, cherchant la trace de plante quelconque ainsi que de potentiels renforts… Mais, il ne vit rien de particulier. Alors, il se retourna vers le démon en s’approchant doucement pour ne pas heurter sa jambe. Enfin, arrivé face au démon, il tendit la main en avant.

- Bon… Et vous, vos blessures ne sont pas trop graves? Au fait, je me présente, Eimerek Norrep, je ne crois pas avoir entendu votre nom tout à l’heure… Enfin… Vous vous y connaissez un peu en herboristerie? Parce que de mon côté, je n’y connais strictement rien…

Puis il attendit patiemment la réponse de cet homme étrange. Il avait la peau si pale, mais pourtant il ne devait pas être un vampire. Eimerek jeta un regard à son bandage, il était pitoyable, mais ferrait l’affaire. Puis, son regard revint à son coéquipier. Peut-être aurait-il besoin de bandages? Ainsi, il fouilla dans ses sacoches et en ressortit un bandage qu’il lui tendit avec un sourire.

- Tenez, si vous en avez de besoin.

Alors, il se nommait Meneldil, il s’y connaissait en herbes et il n’avait pas besoin de bandages, donc Eimerek les replaça dans ses sacoches avant de suivre le démon qui cherchait des fleurs. Puis après avoir réduit celles qu’ils avaient cueillit en bouillie, il les tendit en grommelant.

« Met ça sur ta blessure, elle guérira plus vite et mieux, avec de la chance tu n’auras pas de cicatrices ... »

L’invocateur pris donc cette étrange mixture et l’appliqua sur la blessure, après avoir retiré le bandage, bien entendu, et l’avoir remit par la suite en prenant soin de remercier Meneldil. Puis après un moment, il reprit la parole.

« Ainsi tu as des pouvoirs magiques, tu es quoi ? Un sorcier ? Un mage ? Un invocateur ? »

- Oui, en effet. Je suis un invocateur et vous, a en voir vos compétences et votre arme, j’en déduis que vous êtes une lame noire? Un guerrier avec une lame magique… Certaines sont mêmes vivantes. Mais bon…

Alors qu’il finissait sa phrase, il se tourna dans la direction où se perdit le regard de son interlocuteur, les corbeaux festoyaient sur les récents cadavres qui jonchaient dans la clairière. Spectacle morbide qui devait sûrement plaire à un être du Vein, l’invocateur détourna son regard, quelque peu dégoûté à la vue de leurs becs s’enfonçant dans la chair des malheureux et se félicita de ne pas être à leur place. Donc, il rapporta son attention sur le démon en reprenant la parole.

- Alors, qu’est-ce qui vous amène ici? C’est plutôt rare de voir un type en armure se balader ainsi dans la forêt des Amanites…

Puis, Eimerek attendit la réponse de cet individu en écoutant le croassement des corbeaux en arrière plan. Ces bruits étaient si contradictoires dans cet environnement si serein, le croassement des corbeaux, les bruits dégoûtants de chair qui se faisait arrachée, mais pourtant, si on ne tenait pas compte de ses sons, la forêt était un endroit paisible… Enfin, si on ne regardait pas les cadavres au sol non plus… Ni le sang qui tachait l`herbe verdoyante…

Le jeune garçon fut surpris de la réponse de l’épéiste, décidemment, celui-ci ne s’attendait pas à ce qu’une telle question lui soit posée. Sa voix semblait lui faire quelque peu défaut, mais il parvint tout de même à articuler ces quelques mots :

-Ce que je fais ici ?? ICI ? Heu .... Et bien suite à mes affreuses aventures dans les souterrains de l’avilissement, mon pauvre cerveau me dégoulinait méchamment par les oreilles alors ... Me suis dit qu’il était temps que j’aille me poser dans un endroit tranquille tu comprend ? Un endroit on je ne me ferrais pas attaquer par des visions venant du néant, des absurdités atroces, des images qui hante encore mon esprit et je te pris de croire que je suis pas facilement impressionnable mais la mais la ..

Les souterrains de l’avilissement, il en avait vaguement entendu parler… Un lieu horrible disait-on, remplis d’esprits maléfiques et autres trucs du genre… Un peu comme dans sa tête quoi, le visage de l’invocateur se teinta d’un large sourire à cette idée, oh mais un jour, ils partiraient, oh oui. Puis, Eimerek remarqua l’air horrifié sur le visage de Meneldil, c’était le même regard qu’il avait lorsqu’il succombait au sommeil, lorsqu’ils le retrouvaient… Mais bien vite, le démon se détendit alors qu’il se relevait pour reprendre sa marche. Puis, quelques secondes à peine plus tard, alors que l’homme en armure semblait sur le point de prendre la parole, la licorne de tout à l’heure refit son apparition dans la clairière, tachant ses sabots dans le liquide autrefois si important aux brigands. Le cœur d’Eimerek s’emballa quelque peu lorsqu’il vit le démon s’approcher de la licorne en murmurant une phrase inaudible. Ainsi, il s’approcha lui aussi à son tour alors qu’il caressait la licorne et que les nombreuses fées virevoltaient un peu partout dans la clairière. Le garçon était maintenant à coté de la lame noire et passait délicatement sa main sur le flanc de l’animal, caressant son doux pelage. Pourquoi cet animal majestueux se laissait il faire? Ne se rendait il pas compte que sa mort était éminente s’il restait ici? Peu importe le pourquoi qu’elle restait là, la licorne ne bougeait point. Encore quelques secondes se passèrent avant que l’invocateur ne soit déconcentré dans l’observation du cheval à une corne alors qu’une voix s’élevait dans la clairière.

- Qu’est ce que vous faites là? Partez immédiatement!

Puis une autre voix plus douce, mais tout aussi autoritaire.

- Et ne remettez plus jamais les pieds ici!

Eimerek se retourna vers la source de la voix, alors que la licorne s’éloignait au galop, surement dérangée par les interlocuteurs, découvrant ainsi le couple d’elfe de tout a l’heure, maintenant tout habillés et les armes aux poings. Décidemment, il était impossible que personne ne veuille se battre ici. Eimerek jeta alors un regard en direction du démon, attendant de voir ce qu’il allait faire.


( Désolé pour l'attente ^^' j’essaierai de me rattraper)

Oh, Ah, qu’est ce que c’était encore que ce bordel ? Roh bon sang, les deux elfes de tout à l’heure venaient de faire leur apparition. Meneldil n’avait plus envie de se battre, bon là il venait déjà de se taper une bande de brigands, pas la peine de se farcir des elfes maintenant ! Surtout qu’il était tout à fait possible que d’autres imbéciles aux oreilles pointues se trouvent dans les parages, le démon n’était pas complètement idiot, affronter des ennemis en nombre et adepte des arcs et flèches ne serrait pas chose aisé pour lui. Levant les yeux au ciel, le démon à la peau blanche étendis les bras comme pour dire « ne vous inquiétez pas, je compte pas prendre mon épée » ce qui était vrai au final. Non, au lieu de ça il tourna carrément le dos à ses ennemis et commença à repartir tranquillement, ne faisant guère attention aux autres, même pas à l’invocateur. Il était libre de l’accompagner ou de rester avec les elfes, après tout, c’était son problème pas celui du démon albinos. Son comportement devait être suspect aux yeux des habitants de la forêt, évidemment, un démon qui s’en va aussi facilement ça ne peut être que suspect (bande d’idiot !). L’un deux tira une flèche qui alla directement se planter presque au même endroit que celle du brigand, au seul endroit ou son armure ne le protégeait pas en même temps. Tristelune poussa un cri et se retourna furieusement, par tous les démons du Vein, il n’avait rien fait de mal !

Il le cria d’ailleurs, perdant légèrement du sang froid, hurlant que bon sang il partait la qu’est ce qu’ils avaient à vouloir absolument l’attaquer ? Puis, ayant bien gueulé comme un dingue, l’albinos tenta de repartir, sans se soucier de voir la réaction des deux elfes. Tant pis, ils pouvaient tirer autant de flèches qu’ils voulaient, ce n’était pas ça qui allait l’empêcher de trouver ENFIN un endroit tranquille. Tellement la colère coulait dans ses veines, qu’il n’avait penser à enlever le bout de bois pointu, toujours figer dans son épaule. La douleur reprendrait ses droits dans quelques minutes sûrement, mais, pour l’instant la colère anesthésiait complètement le corps. Les elfes étaient de stupides créatures et franchement pas accueillent, d’ou cette forêt leur appartenait ils ? Bon, certes, elle devait faire partie de leur territoire, seulement, était ce réellement une raison pour les chasser de la sorte ? Non non non et encore non ! Désormais, il ne lui restait plus qu’à trouver une faille, afin de se retourner dans son propre monde, là ou on ne le chasserait pas forcement comme un monstre. Malheureusement, il ne semblait pas y en avoir une dans le coin, en tout cas, les deux elfes devaient avoir compris qu’il n’avait pas envie forcement de faire du mal. Pour une fois qu’ils tombaient sur un démon coopératif, ils n’allaient pas s’en plaindre tout de même. C’était un vrai comble, pauvre Tristelune ...

Eimerek fut quelque peu rassuré de voir que le démon se semblait pas vouloir se battre. C’était déjà ça de gagné… Par contre, il fut stupéfait lorsque la lame noire tourna les talons en s’éloignant lentement des elfes. Stupidement, un des elfes décida de tirer une flèche sur l’épéiste. Celui-ci, maintenant plus qu’agacé, se mit à hurler sa rage avant de se retourner pour s’éloigner des elfes, maintenant bouche bés. Le jeune garçon, tout aussi ahuri que les gens aux oreilles pointues, resta immobile un instant avant de partir à la suite de Tristelune. C’est vrai, quoi, qui voudrait rester avec des elfes qui pourraient lui tirer des flèches à tout moment? De plus, le démon n’était pas hostile envers Eimerek et était plutôt fort, pourquoi ne pas le suivre? Ainsi donc en trottant de son mieux et en essayant de bouger le moins possible sa jambe blessée, il s’écria :

- Et! Attendez moi, Meneldil, je vous en prie, ne partez pas sans moi.

Puis de temps à autres, il se retournait pour voir les elfes, qui semblaient encore quelque peu sous le choc, malgré le fait qu'ils soient en train de discuter entre eux. L'invocateur espéra qu'ils ne planifiaient pas de se lancer à leur poursuite. Non, surement pas, ils avaient bien vu que ni la lame noire, ni Eimerek ne souhaitait se battre avec eux...


( Désolééé, manque d'inspiration je ferait mieux le prochain, promis ^^''')