''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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Le Violoniste

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MessageSujet: Sur les pavés d'ombre [Libre]   Sur les pavés d'ombre [Libre] EmptySam 15 Jan 2011 - 9:32

- AU SECOURS !

Cette nuit, c'était une voix stridente qui brisait le silence. Une gorge apeurée, qui sortait tout ce qu'elle pouvait de ses entrailles. Oui, c'était le seul son dans la large rue, si l'on oubliait le grincement du violon. Il faisait sombre. Des toits, des bâtisses, portes, fenêtres, pavés. Le Violoniste changea d'accord. La mélodie était lente, répétitive. Imposante. De la tristesse, de la colère. De l'énigmatique.

- A MOI !

Assis sur un petit muret, les pieds frôlant le sol, le musicien ne répondait pas à l'appel. Il n'avait rien d'original. Pourquoi tous les êtres se démenaient pour devenir les mêmes ? Cette femme aurait au moins pu faire l'effort de l'improvisation, de la création. Dire "Secourez-moi !", ça serait simple. Ou bien, si elle s'en sentait d'humeur, elle aurait pu ajouter une métaphore : "Arrêtez le ! Il souffle ! Je vais m'éteindre !" Là, il n'y avait absolument rien d'innovateur. Un "Au secours !", une pointe de "A moi !" il ne manquerait plus qu'un "A l'aide" pour que la banalité soit complète.

- A L'AIDE !

La femme tomba là, non loin du Violoniste. Au sol, elle dégoulinait de sang. Des plaies sombres lui parcouraient le dos, et une lui avait déchiré la joue. Sans doute avait-elle été attirée par les notes hargneuses. Une silhouette d'ombre la suivait, tenant un objet brillant dans la main. La femme se retourna vers lui. L'effroi. Il était sur son visage mutilé. Elle tenta visiblement de ramper en arrière. Le bras de la forme noire se leva,

- NOOON !

et s'abattit. Le couteau s'enfonça dans les côtes, puis se retira. Sans doute un poumon, vu la respiration rauque qu'elle crachait dorénavant. Le démon regardait la scène. Sa musique s'élevait toujours. La femme gémissait, se lamentait, pleurait, bavait. Elle se traina lentement vers le musicien, le regarda dans les yeux. Comme si elle le suppliait de l'aider. Ses pupilles, pleines d'espoirs, étaient tristes à voir. Derrière elle, le sourire de l'être au poignard, il montait sur son visage obscur. Le bras se déploya à nouveau. Et dans un élan de courage remarquable, la victime poussa sur ses mains et se projeta vers l'avant. Titubant. Elle finit par s'effondrer au bas du muret. Juste sous le démon.
Ses doigts saisirent le pied du Violoniste. Elle susurra :

- Je vous en prie...

Le prié écarta son instrument de musique pour mieux voir sa tête. La détermination dans ses sourcils, son nez, ses cheveux sanglants. Elle secouait la tête d'un air de dire "Ayez un peu de bon sens".

- Hahaha !

C'est par ce petit rire chaleureux que le Violoniste accueillit la demande.
Il la vit mourir,
Et remonta les yeux sur la forme sombre.
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Zimm Artos



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MessageSujet: Re: Sur les pavés d'ombre [Libre]   Sur les pavés d'ombre [Libre] EmptySam 15 Jan 2011 - 15:52

Il se tenait dans l'ombre des murs, silhouette invisible, meurtrière. Il se tenait droit, géant, ses yeux sanglants brillaient avec douceur. Sa respiration allait et venait, poumons gonflés, relâchés, gonflés de nouveau.
Le reste était silence à présent. Ni croassement volatile, ni vent dans les arbres.
A la flamme d'une allumette, le visage apparu. Froid, fin. Une pipe à la bouche, du tabac sur les lèvres jaunies, papier fragile aux inscriptions mystérieuses.
Il rangea sa dague. Cela faisait longtemps qu'il ne s'en était pas servit. Elle lui avait manqué, la belle lame scintillante, rouillée par la coagulation sanguine.
Les longs doigts saisirent la fumée en bouffée qui, peu à peu, enveloppé l'ombre comme une aura. Un instant. Il aurait pus disparaitre soudainement, s'envoler dans les airs et en rester là. Mais quelque chose avait saisi son regard. On avait happé son attention.
Le bruit du violon, l'instrument en bois, traversé par les âges. Il était si beau. Les courbes de l'objet étaient à elles seules une mélodies. Un art.
La fumée s'enroula autour de son bras, se forma, l'instrument identique apparue alors. Un violon de fumée dans les mains du démon, posé sur son épaule. Il ferma les yeux. Écouta sa musique silencieuse, invisible.
Il n'avait aucune parole à prononcer, aucun mot à offrir. On l'avait kidnappé le temps d'un instant. Le meurtre commis, le cadavre souillé, il était calme à présent. Tout emprunt de sage folie.
Pupilles dilatés sous paupières closes. Il sentait l'inconnu, essayait de le deviné. Ce n'était pas un être ordinaire qui se tenait là, devant lui. Ce n'était pas un insensible que celui qui avait laissé le corps mourir sans intervenir. Il le savait.
Il attendit que quelque chose se passe. Enfin...
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Le Violoniste

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MessageSujet: Re: Sur les pavés d'ombre [Libre]   Sur les pavés d'ombre [Libre] EmptyDim 16 Jan 2011 - 10:21

Le tueur n'avait pas bougé. Lui et le Violoniste, ils s'échangeaient des regards curieux. Bien que, par son statut, le premier des frères savait qui il avait en face de lui. Tout comme il connaissait tout être, vivant ou mort. La mélodie continuait. Haussant les sourcils et souriant d'un air malin, le musicien tenta d'engager la conversation :

- Belle nuit n'est-ce pas ?

Sa voix sonnait grave aujourd'hui. Comme souvent lorsqu'il sentait la créativité remplacer, un peu, l'ennui. Chose qui n'arrivait pas souvent, quelques secondes dans quelques décennies. C'est vrai, lorsqu'il y pensait. Un homme, à sa place, se serait surement tué d'ennui, depuis des millions d'années. Mais lui... Ne pouvait pas se tuer.
Il serra les dents à s'en faire siffler.
Et une porte vola et un homme imposant sortit d'une des maisons. Robe de nuit blanche, bonnet de nuit blanc, semblable à celui d'un lutin. Gros, sans vraiment de cheveux. Portant une bougie dans la main droite, et une hache dans l'autre. Il regarda à gauche puis à droite et aperçut le cadavre de la jeune fille. Tête imposante, bouche minuscule, très corpulent, des gros yeux et des sourcils froncés, cet homme faisait penser à un croisement entre un éléphant et une autruche. C'était Dumdin Faon.
Le Violoniste étouffa un rire en voyant ce ridicule homme foncer vers Zimm.

Dès sa naissance, Dumdin était gros. Il avait manqué de tuer sa mère pendant l'accouchement, oui manqué, car elle mourut quelques années plus tard d'une maladie étrange. Maladie qu'il a lui même attrapé pendant la même période, on ne donnait pas cher de lui. C'est pourquoi le professeur de l'académie de médecine ne s'est occupé que de la mère. Il a tenté tous les remèdes, lui couper la nourriture et la boisson, lui remplacer le vil sang par de l'eau pure, rien n'empêchait le mal de l'atteindre. C'est donc alors qu'il n'avait que 3 ou 4 ans que Dumdin perdit son seul parent. En effet, il n'a jamais connu son père. Heureusement, c'est ses deux grandes sœurs qui s'occupèrent de lui. A 12 ans il apprit à devenir Bucheron, et décida d'exercer lorsqu'il atteint l'age adulte. Mais cela ne dura pas longtemps, il fut recruté dans l'armée de Madorass, se foula la cheville et s'en servit d'excuse pour refuser catégoriquement d'aller au combat. Les sergents se succédèrent à son chevet pour l'obliger à venir se battre, rien n'y fit. Ainsi il fut jeté en prison pour traitrise, on annonçait son exécution quelques jours plus tard. Mais un incendie eut lieu dans l'établissement, et Dumdin profita de l'agitation pour massacrer un gardien et s'enfuir. Sans trop se faire remarquer, il épousa une épicière. Femme épouvantable qui l'obligea à rester dans le magasin pour vendre les produits, 14 heures par jour. Et les années passèrent et il avait maintenant l'air d'un quinquagénaire, bien que n'ayant que 48 ans.

Les yeux pétillants du marchand d'épiceries marquait sa détermination sans égale. Épaule première, il élançait toute la masse de son corps contre le tueur, pensant faire quelque chose de bien, pour une fois.
Et le musicien regardait la scène, riant aux éclats.
Qu'allait donc faire Zimm ?
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MessageSujet: Re: Sur les pavés d'ombre [Libre]   Sur les pavés d'ombre [Libre] EmptyMar 18 Jan 2011 - 0:32

Le grincement de la porte tournante sur ses gonds le ramena à la réalité. Il y avait devant lui un de ces imbécile prétentieux d'homme du milieux. C'est à la hache que celui-ci attaquait. Dans quel but ? Zimm ne pouvait le comprendre : un homme risquant sa vie pour venger une personne décédée qu'il n'avait pus connaitre ? Aucune utilité. Défendre un être cher était déjà une notion peu évidente, mais non inconnu. Cela par contre...
Il saisit l'homme au cou d'un geste rapide, le souleva du sol avec tranquillité, brisant la nuque. Son bras s'était légèrement allongé, les maladroits mouvements de l'imbécile ventripotent moulinaient dans le vide. Sa respiration finit par se stopper, son cœur cessa de battre, le cadavre retomba sur le sol.
What else ?
Le démon fit bouger ses doigts avec satisfaction, pour les dégourdir un peu, leur rendre une agréable souplesse après cette action qui avait tendu les muscles de sa main.
Il pénétra de son regard celui du violoniste ambulant.
Belle nuit... Un peu trop de foule, mais bonne nuit.
Il tira sur sa pipe une série de petits coups rapides.
L'inconnu l'intriguait. Il se tenait trop tranquille, sans la moindre surprise, comme si déjà, il savait. Comme si déjà, il connaissait. Qui était-il ? Il n'arrivait encore à se décider : ennemi ? Ou neutre ? La colonne des amis étant quasiment inexistante.
Un vol d'oiseau bouscula le vent.
Dit moi... Tu entends la musique ?
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Sur les pavés d'ombre [Libre] _
MessageSujet: Re: Sur les pavés d'ombre [Libre]   Sur les pavés d'ombre [Libre] EmptyVen 21 Jan 2011 - 20:50

Dumdin était mort. Rien d'étrange. Le musicien cessa de rire, et de sourire, mais pas de faire glisser son archet. Le tueur ne semblait pas vouloir s'en prendre au Violoniste. Ce dernier ne s'en réjouissait pas, comme il ne s'en attristait pas. Son cœur était fade. Bien trop, il avait vu bien trop de choses dans sa vie. Tout en devenait insipide.
Au comble de la colère contre la banalité, le démon aurait pu se prendre la tête dans les mains, presser sur son crâne, encore et encore. Soupirant tout l'air du bas monde, et finissant par enfoncer ses doigts dans sa chaire, et déchirer ses entrailles.
Mais il savait que c'était inutile. Ce mal être permanent se muait, donnant naissance à une tâche noire, âcre, au fond de ses pupilles. Rendant aveugle, aveugle jusqu'à lui donner une goute d'espoir. L'espoir de voir quelque chose de palpitant. Quelque chose de plus malsain qu'un viol, plus meurtrier qu'un meurtre, plus orgueilleux qu'une guerre, plus mauvais qu'un mal gratuit. Plus intéressant que la mort.

Des volets, des pierres, des toits. Une obscurité, une lune, un muret, une voix.

Zimm avait répondu et posé une question. Le Violoniste porta son regard sur lui. Il se sentait d'une humeur étrange, comme s'il ne voulait pas mentir, comme si la vérité pouvait apporter quelque chose. Aussi, il répondit franchement :

- Non Zimm. Je ne l'entend pas. Je ne fais que la percevoir.

Et, en paradoxe avec ce qu'il venait d'affirmer, le Violoniste fit faussement mine de se réjouir de ses notes. Ironiquement. Comme si le fait d'apprécier la musique était ridicule. Il souriait bêtement, faisant ballotter sa tête comme un enfant. Cela le fit penser à son frère. La seule personne qu'il respectait. Le Peintre avait toujours l'air d'un jouvenceau devant ses tableaux, découvrant un monde nouveau à chaque coup de pinceau. Certes, ça avait du pathétique, et de l'humoristique. Mais ça n'avait rien d'indigne, et ça procurait un statut transcendant quand à la vision personnelle. On ne pouvait rien lui reprocher. Aussi, il arrêta de se moquer des êtres qui aimaient l'art, et se contenta de soupirer.

Quelques instants passèrent, il regarda le sol, et fini par demander, sans rien espérer de la réponse :

- Qu'est ce que tu fais là ?
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