Aaaah... les rencontres dans le Vein... [PV ALBAN]

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La vallée des conifères de brume, endroit hostile de ce qu'il en est. Plongé dans une brume épaisse comme si le parfum de milliard de mort flottait dans les airs, enveloppant toute vie afin de la mener à sa perte.
Le prince Syrinx y séjournait cependant. Bien qu'il n'aimait pas la flore du Vein qui avait tellement souffert des démons ravageurs et de la magie noire omniprésente en ces lieux qu'elle ne ressentait plus rien, et que traverser cette forêt était pour lui comme traverser un champ de ruine, il préférait nettement cet endroit au reste du Vein. D'une part parce que ces abrutis de démons sauvages et assoiffés de massacres n'étaient que trop peureux pour s'y aventurer, et, phénomène plus rare, il pouvait observer quelquefois la naissance d'un jeune Syrinx venant d'une plante ou d'une fleur inopportunes. Cela l'enchanté toujours de pouvoir accueillir ses petits frères dans ce monde, car si ce n'était pas lui, c'étaient des créatures et démons hostiles qui ne se seraient pas privés de pouvoir déchirer de la chair fraiche.
Il marchait donc dans cet espoir de servir à sa famille, car il est vrai que les Syrinx naissant de Feleth avait besoin de moins de protections que ceux du Vein.
Il tranchait la brume de son corps pâle, ses longs cheveux se confondant même avec celle-ci lorsqu'ils étaient amenés à flotter dans les airs à la suite de coup de vent ou de bourrasques passagères. Ses marches pouvaient durer des heures, des jours, et mêmes des semaines s'il s'en sentait l'envie. Le silence des lieux bercé ses pensées et parfois, un cris retentissant se faisait entendre, lointaine, dernier râle annonçant la lente agonie sordide d'un démon inconscient. Même si la flore ambiante ne ressentait plus les choses par dégout du monde, cela n'empêchait pas Aikanaro de connaitre, par l'intermédiaire de cette nature blasée, ce qui se passait d'un bout à l'autre de la forêt et lui permettait ainsi de l'aider à localiser plus facilement tout signe d'une naissance Syréenne.
Finalement, il décida de reposer son corps fatigué en s'asseyant dos à un sapin dont le tronc noirci par la cendre et les épines absentes ne semblait offrir son tronc en réconfort à personne. Mais le Syrinx le trouvait sympathique, et cela lui convenait pour faire une halte.

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Je suis à la poursuite d'une nouvelle proie beaucoup plus dangereuse que les précédentes! C'est un vampire d'une grande force. Il aurait réussis à décimer un régiment de mercenaires. Je le poursuis en ce moment dans les ruines d'un ancien temple sacré. J'ai réussis à le blesser à la jambe droite, mais il est coriace. Soudain, je l'aperçoit devant une faille de la taille d'un pilier. Il se retourne alors vers moi, un sourire machiavélique sur les lèvres et "saute dans la faille. Je le suis aussi tôt. Je ressent alors une frayeur que je n'ai jamais ressenti de toute ma vie. Je vois des images et sens des sensation qui ne m'ont jamais marqué auparavant dans ma vie. Je ne saurai l'expliquer en détails, mais je ne recommencerais ça pour tout l'or du monde!
J'arrive alors dans une sorte de ruine complètement glauque. Je crois que je suis dans ce que les gens appel le Vein. Le lieu de tous les mystères. Là où on ne devrait jamais mettre les pieds si l'on veut rester indemne. Bon c'est vrai que je n'y ai jamais vraiment cru, mais là on e peut plus nier l'évidence. Pour moi les failles n'ont jamais excitées alors d'autres mondes...Je suis à la fois fasciné et méfiant à l'égard de ce lieu désaffecté je crois.Je n'ai aucune envie de rester une minute de plus dans cet endroit de cauchemar. Le problème est que je ne vois plus le Vampire. Il n'est pas question que je le laisse filer après tous ces jours de traques. Je remarque alors une troupe de démons qui entourent un autre démon je crois. Je me dis que des démons contre des démons est un combat qui ne me concerne pas, mais un affrontement si déséquilibré mérite de s'y mêler. Je fonce alors, épée à la main, vers le lieu du combat. Le sang me monte à la tête et mon épée s'excite: ce monde est vraiment un endroit maudit pour une épée maudite.

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Aikanaro était prêt à s'assoupir, rejoignant la sérénité de la forêt et son doux silence, comme protégé de la brutalité du monde par sa nappe de brume impénétrable. Cependant il sentit des tensions à la lisière de la vallée. Surement le démon dont il avait entendu les plaintes précédemment. Il n'en n'avait cure... Mais cela l'intriguait, d'habitude, dans ce genre de conflits auxquels il n'apportait pas la moindre attention, il ne les sentait même pas et ça n'est pas la nature blasée des lieux qui allait intervenir ou même le prévenir. Peut-être s'y passait-il quelque chose d'inhabituelle ? Qui sait ? Il fallait vérifier, il n'avait rien à perdre de toute façon, sauf du temps, mais le temps ne comptait pas pour lui, seul son rapprochement à sa destinée l'amenait à sa fin.
Il se releva en un saut, vérifia que ses lames étaient correctement accrochées et fonça à travers les conifères, esquivant habillement branches et troncs renversés qui se retrouvaient sur son passage. Il est vrai que tous lieux de regroupement de flore lui procurait un avantage physique considérable. C'était pour cela qu'il restait parmi eux le plus souvent possible et ne sortait que quand ses intérêts exigeaient.
Il arriva rapidement à l'endroit où se passaient les évènements. Il profita de l'épais brouillard pour se camoufler à la vue des acteurs et des éventuels spectateurs de la scène. Son corps pâle lui permettait cette faculté, comme si cela avait été prévu pour.
La scène était banale, et même typique des relations entre les différents démons du Vein. Six démons encerclant un seul, combat déséquilibré, perdu d'avance pour le malchanceux, le Vein est impitoyable mais c'est le Vein...
Il n'y avait pas de quoi s'alerter. Encore si le démon en danger eut été un Syrinx, peut-être, mais pas là, soit on devient fort et on survit, soit on périt ! D'une certaine façon c'est qu'il a choisi cette fin, sinon il serait devenu fort.
Le prince Syrinx questionna la forêt à tout hasard, afin de vérifier si son choix de le laisser à son sort était légitime. Aucune réponse ne lui vint en retour, mais il aperçut au loin un être qui s'élançait vers le contingent. Il n'avait nul l'air d'un démon, et d'ailleurs s'il en avait été un il ne s'aviserait pas une telle offensive. De plus, il semblait venir d'une faille, celle qui se situait un peu plus loin derrière lui. Ça ne pouvait être un ange non plus, alors que voulait cet habitant de Feleth ? Il y perdrait plus qu'il n'y gagnerait quand bien même il arrivait à sauver le démon concerné.

* Les Hommes sont vraiment tous les mêmes, illogique dans leurs actions comme à chaque fois. Il tente de sauver ce qui ne peut l'être mais détruisent ce qui leur donne la vie*
(Pour l'albinos, le terme de "Hommes" englobe l'ensemble des habitants de Feleth n'appartenant au départ ni au Vein, ni à Adiryl)

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Quand j'arrive enfin au lieu de l'affrontement, j'ai sentis pendant quelques secondes une présence. Je ne saurais dire si ce fut moi ou mes sens aiguisés d'elfe, mais je suis sûr avoir sentis comme un être comme moi... un solitaire peut-être, mais la ressemblance est encore plus profonde. Cette sensation disparait bien vite laissant place à la rage du sang bouillant au fond de moi activé par ma fabuleuse épée. Je sens sa puissance à son paroxysme!
J'enfonce, sans ménagement, mon épée dans le dos d'un démon qui me tourne le dos. L'effet de surprise est mon allié, il faut que j'en profite. D'un coup de pied, j'envoie valser son corps devant moi, puis je fais un moulinet avec mon épée et fait reculer les démons qui sont maintenant séparés: deux à ma droite et trois à ma gauche. Le démon attaqué s'enfuie alors en courant sans demander son reste. Le plus colossale d'entre mes adversaires et qui possède un magnet, saute sur moi et frappe de toute ses forces avec son arme. Je recule vif comme l'éclair et laisse le coup partir. Puis je lui tranche la tête puisqu'il est entraîné par le poids de son corps vers l'avant. L'un de ceux qui sont à ma droite lance une sorte de chaîne qui m'emprisonne la jambe et tire me faisant tomber. Mes adversaires à ma gauche sautent sur moi mais recule, tranchés en deux en même temps. Il ne reste alors que deux adversaires.
Celui qui tient la chaine, tire de toutes ses forces et me traîne jusqu'à lui. Je lui lance alors ma dague qui rentre dans son crâne sans difficulté. Je suis toujours par terre et ne peux toujours pas bouger. L'acolyte du mort s'avance vers moi prudemment, comme un lion face à sa proie acculée. Il sort alors une ache d'un sac qui fait la moitié de cette même hache?! Je n'aurais jamais cru voir ça un jour... Je vais mourir et je ne regarde que les détails! Pire qu'une fille! Il contourne mon corps épuisé en ne me perdant pas une seconde de vu et en restant à distance. J me retrouve alors devant lui, ma tête devant ses pieds. Il lève sa hache et l'abat.

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L'albinos observait sans intérêt le combat. Cet humain ce battait bien, malgré ses adversaires démons. Cependant le grand nombre de combattants ne pouvait qu'achever le combat en leur faveur... Tant pis, il aura eut ce qu'il mérite. Il faut vraiment être inconscient pour venir dans le Vein et encore plus pour s'attaquer comme il l'a fait à une horde de démon.
Le prince Syrinx se retourna vers le cœur de la forêt embrumé mais quelque chose le retint. Il s'était battu vaillamment, cela valait-il la peine de le sauver ? Il ne peut pas être aussi mauvais qu'un démon de toutes manières, donc entre le démon et lui le choix serait vite fait.
Lorsqu'il refit face à la scène, il vit que l'étranger, qui avait une épée étrange lui rappelant des choses, s'était retrouvé dans une position des plus défavorables, offrant sa tête en trophée au vainqueur auto-proclamé.
Sans réfléchir, Aikanaro s'accroupit et posa la main sur le sol couvert de la cendre noire typique de cette partie du Vein. Il était trop loin pour agir directement, ca serait à cet humain de prouver sa valeur !
Un tronc d'une épaisseur moyenne mais d'une résistance à toutes épreuves, comme l'était généralement la flore du Vein poussa du sol et protégea la tête de l'habitant de Feleth. La hache était enfoncé profondément dans le bois qui se resserrait autour d'elle, comme vivant.

- "Prouves moi que tu mérites de vivre maintenant...",se murmura-t-il espérant ne pas avoir à regretter son geste.

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Ce monde est décidément plein de surprise. Alors que je croyais ma dernière heure arrivée, une apparition magique me sauva comme par enchantement: un arbre stoppa net la hache mortelle de mon ennemi dans sa trajectoire. Je ne sais pas comment ce phénomène peut s'expliquer, mais je crois que ce sont des choses qui arrivent souvent de ce monde démoniaque. Personne n'est à l'abri du danger et encore moins des surprises ici. J'attrape la chaîne retenant mon pied et l'enroule autour de mon bras droit mais je laisse assez de lest pour pouvoir marcher puis me relève. Je lui fais face avec détermination. Je ne laisserais jamais ce démon s'en sortir indemne vu ce qu'ils m'ont fait subir. Je cours alors vers lui, en garde, prêt pour un combat à main nue. Mon adversaire a revêtu des gantelets. Je le frappe en plein figure avec mon poing droit, mais il l'évite et me donne un coup de poing dans le ventre. Heureusement j'ai contracté mes muscles, encaissant le choc pour finalement l'étaler par terre d'un coup de chaîne dans le cou. Je le regarde, vite fait, gémir de douleur en se tenant le cou, puis lui fracasse le crâne avec mon pied contre terre. Je m'assoie alors et essaie de défaire le nœud m'empêchant de me libérer de mes chaînes mais remarque une profonde entaille des anneaux dans ma chaire. Je l'enlève délicatement et avec douleur puis le jète au loin. Je me lève et test la solidité de ma jambe et surtout si je peux me battre. Car je ne laisse jamais une proie m'échapper et celle- là ne fera pas exception. Je la rattraperai à coup sûr, mais est-ce que je pourrai l'arrêter? Je verrai. En entendant, je veux savoir d'où m'est venu cette aide miraculeuse. Je regarde avec mes sens aiguisés autour de moi et remarque alors une forme noir non loin de là. Je vais vers elle sans tarder. Que ce soit mon sauveur ou pas, j'ai besoin de quelques renseignements sur ce monde obscur.

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Une fois le combat finit, l'humain sortit victorieux. Cela convenait à Aikanaro, pour le moment. Il ne s'attendait cependant pas à ce que celui qu'il venait d'aider aille vers lui. Le choix était sien à présent: soit il se laissait découvrir comme étant le sauveur ou un ennemi potentiel; soit il trouvait une feinte afin de se soustraire au regard de l'individu s'avançant peu à peu.
La brume jouait en sa faveur, il s'accroupit et fit pousser une souche de façon à conserver l'impression d'une forme sombre parmi le brouillard épais. Il s'adossa ensuite à la souche car sa fuite n'aurait pas pu être assez discrète compte tenu de la distance le séparant désormais de l'homme.
Il se confrontait rarement à d'autres individus que les Syrinx qu'il croise car leur expliquer ses pensées ne servirait à rien. Aucun mot ne peut être mis sur des sentiments aussi forts que lui-même avait parfois du mal à maitriser correctement.
Il patienta dans cette position espérant que l'aura importante de ses lames ne seraient pas perçue par l'homme et sa curiosité.

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J'avance alors prudemment de la forme que j'avais remarqué plus loin mais avec difficulté. En effet, cette purée de poids et les millions de souches par terre se sont comme alliées contre moi pour me faire à la fois tomber par terre sans cesse et me désorienté.
Mais je reste moitié orque et donc, complètement bête et buté. J'aurais dû laisser tomber et continuer mon chemin ou au moins rester sur place, mais j'ai envie de savoir si mon sauveur est amical ou agressif. Car s'il est amical, j'aurais besoin de son aide maintenant que j'ai perdu ma proie.

J'ai au moins un point de repère non négligeable: la forme noire. Je dois avouer que toutes les formes, dans ce brouillard, sont noires, mais celle- là est tellement gigantesque qu'on ne peut pas la... Mais quel con! Bien sûr que cette forme est grande! Ce doit être un arbre!
A mon avis, les démons ont beau être hideux et bizarre, il n'en reste pas moins que je sais reconnaître un arbre quand j'en vois un. Et celui- là n'échappe pas à la règle. Je m'en retourne sur mes pas et je vais camper le temps que le brouillard disparaisse.

Je ramasse du bois que je trouve en tâtent le sol à la recherche d'objets solide, puis j'allume un feu comme un aveugle qui change de vêtement. En plus , le feu ne me sert strictement à rien puisque ma vue est toujours aussi limité ce brouillard et j'ai toujours aussi froid.
Mais au moins, ça me rassure. En plus, qui sait? Peut- être qu'il y a des bêtes sauvages qui chercheront à m'attaquer. Peut- être qu'ils ont autant peur du feu que les animaux de mon monde. Et le plus surprenant, c'est que j'y crois pas une seconde! Je suis dans l'inconnu totale!

C'est alors que je sens une main glacée se poser sur mon épaule. Mon coeur s'accélère au rythme d'un tambour de guerre et l'adrénaline monte à une vitesse vertigineuse! Je sors mon épée de mon fourreau et fait face à mon adversaire. Je recule cependant d'un bond pour me mettre en garde.

"OH oh oh! Calme l'ami! Je ne suis pas là pour me battre petit gars! Je ne veux qu'un compagnon pour passer la nuit. Les nuits ne sont pas sûr sur cette terre sauvage. Et quelque chose me dit que toi aussi t'as besoin d'un compagnon de nuit. Je me trompe?"

Je le regarde avec une réticence contenue. Là, en ce moment, j'ai envie soit de l'embrocher, soit de prendre mes jambes à mon cou pour entamer la course la plus rapide de toute ma vie. Mais il ne m'a pas l'air bien méchant et affiche un sourire amical.
En plus, il a l'air à peu près humain par rapport aux autres que j'ai déjà rencontré. Il a juste deux antennes sur le crâne et des yeux globuleux. Sinon, il me parait tout à fait normal. Il faut dire que moi non plus je ne suis pas humain, mais je me comprends.

"Non, vous ne vous trompez pas! Assez- vous en face. Je n'ai pas envie d'avoir un inconnu bizarre à côté de moi. Même si votre tête n'a pas l'air trop amoché, mais même les humanoïdes sont des crapules."

Un sourire amusé parcours son visage pendant qu'il va s'assoie en face de moi.

"Je m'appelle gapaleche. Je ne suis qu'un simple voyageur qui cherche l'aventure. Et toi?
- Moi c'est Alban Chaos. Je suis chasseur de prime et j'ai perdu ma proie en venant dans ce monde pourrie.
- Ta proie ne serait pas un certain vampire qui aurait un groupe de démons dans son groupe?
- Pour le groupuscule, je ne sais pas. Mais oui, c'est un vampire et très dangereux de surcroît. Vous imaginez un vampire dangereux? Déjà qu'un simple vampire est monstrueux alors un vampire dangereux...
- Oui je vois très bien ce que tu veux dire. Ce gars là contrôle la totalité d'une petite ville près d'ici et ne fait pas dans la dentelle!
- Vous pouvez me mener à lui? Il faut impérativement que je le ramène dans notre monde mort ou vif."

Il pose un regard désolé sur ma jambe. Je crois bien qu'il a remarqué ma profonde blessure. Et son regard désolé est compréhensible vu ma misérable chance de tenir tête à un aussi puissant vampire blessé.

"Oui bien sûr, mais je n'entre pas dans la ville. Et il faut aussi qu'on te soigne avant tout"

Il sort une poudre verte et la lance sur moi. Je m'en dors aussitôt.

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L'aura de l'étranger commençait à s'éloigner de la cachette de l'albinos mais le brouillard semblait l'avoir déboussolé et lui fit perde sa route. Aikanaro n'avait aucun sentiment de quelconque compassion à son égard, cependant il n'avait senti nul mal lorsqu'il fit son feu. Des branches mortes servaient de combustibles sans doute. Si bien que un certain intérêt grandi chez le prince Syrinx sur cet être de Feleth qui ne s'approprie pas la forêt mais qui préfère utiliser ce qu'il faut et qui n'appartient plus à personne.
Par ce simple esprit de curiosité il continuait de surveiller l'homme tout en se tenant à l'écart de la moindre chaleur destructrice des flammes vives.

Une autre aura... de démon cette fois ci... Il rejoint l'homme. Une discution, de la méfiance... pas assez à vrai dire... Ne jamais faire confiance à un démon, surtout s'il ce montre si amical envers le premier venu...

Aikanaro sentit le démon partir, mais plus de présence autour du feu. Il s'avança discrètement vers les flammes jusqu'à les apercevoir. La forêt était ses yeux dans la brume qui voilait même les ténèbres insipides du Vein. En effet, il n'y avait plus personne. Le démon a du emmener l'étranger, ce qui est rarement bon signe.

L'albinos éteignit le feu d'un coup de pied écrasant et étouffant les branches sèches de leurs parasites enflammés puis il s'élança dans la direction où les arbres localisés le démon précédent.
Profitant une fois encore de l'avantage du terrain, le Syrinx dégaina Frostlightning et fendit le brouillard comme un fantôme acharné. Il arriva rapidement sur le démon et sans que celui-ci n'ait eu le temps de faire agir ses réflexes, il fit traverser sa lame froide et amère à travers le démon manipulateur. Du sang noir coulait, absorbé par l'épée runique.
Aikanaro extirpa son arme laissant derrière lui le corps inerte affichant une visage torturé par les pires tourments de l'âme du démon. L'homme avait été transporté sur ces épaules, été tombé durant l'assaut et gisait inerte sur le sol tapissé de racines et d'herbes noires.
Le Syrinx tata du pied s'il était encore en vie. Il sentit qu'il respirait encore. Seul la magie basique ne faisait défaut à l'albinos mais pour le reste il n'y connaissait rien, l'important c'est qu'il était encore en vie.
Il ramassa l'étranger, le porta sous son bras jusqu'à le mener là où le Syrinx se sentait le plus chez lui. C'était un grand arbre, ne ressemblant en rien à un conifère tel la tâche sur le tableau blanc de la forêt. Il grippa aisément, comme à son habitude, sur les branches les plus hautes, situées au dessus même de la brume épaisse. Cela offrait une vue sur l'ensemble de la flore qui réussissait à émerger de cette mer de brouillard laiteux.
Il posa l'homme en face de lui sur la même branche large et attendit son réveil, s'il arrivait un jour...

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Je me réveille avec un mal de crâne horrible! Je n'ai jamais senti une douleur si aiguë! En plus, j'ai des élancements un peu partout dans le corps. Et pour ne rien arranger, ma tête tourne de plus en plus vite jusqu'à s'arrêter brutalement sans que je ne contrôle le phénomène.
Je me relève légèrement et me rend compte que je suis assis ou allongé, je ne sais pas trop, sur un sol plus dur que celui d'hier soir. J'ai comme l'impression que l'on m'a déplacé. Et ça ne me plaît pas du tout! heureusement, je ne suis pas attaché.
Je remarque après quelques secondes de réadaptation une forme plutôt vague qui est en face de moi. Elle est comme cachée sous un épais brouillard... je frotte mes yeux et me rends compte que c'est mon cerveau qui a des "brouillages". Maintenant je le vois.

C'est un démon à première vue et ressemble à un humain à part sa peau un trop... blanche... je ne sais si c'est explicable. Enfin, c'est pas qu'il soit blanc qui ne le rend pas humain, mais cette couleur ne peut être humaine. Et il n'est pas elfe non plus ni orque: je le saurais tout de suite.
Non, il ne fait aucun doute qu'il est démoniaque. En plus, il possède une lame démoniaque aussi. Sa puissance est plus développée que la mienne. Je crois que c'est ce type qui m'a sauvé la vie tout à l'heure et qu'il vient de recommencer. Il a récidivé.
Il possède aussi un cuire chevelue bien fournis! Je me demande s'il peut tisser des cordes avec... Elle est blanche mais pas aussi pâle que son visage plutôt humain je dois avouer. Il est dans une armure que je n'ai jamais vu de toute ma vie. Et j'en ai vu des guerriers et des "guerriers".

Un trait de lumière passe devant mes yeux et je revois ce qui s'est passé la veille... après la recherche infructueuse de mon sauveur, j'ai rencontré un gars qui m'avait paru tout à fait normal qui a promis de m'aider mais m'a balancé une poudre bizarre pour me soigner.
Mais vu qu'il n'ai plus là et que je suis en face de cet inconnu, il doit être mort. Celui- là n'a pas l'air d'être du genre à laisser des témoins... Je pense que comme avec les quatre démons, il m'a tout simplement protégé, mais je n'en suis pas si sûr que ça...
J'essaie de lire sur son visage un signe amical ou tout simplement un sourire qui pourrait me rassurer sur ses intentions, mais rien ne transparaît sur son visage de marbre. En tout cas, il ne me veut pas du mal, sinon il l'aurait déjà fait quand j'étais évanouie.

"Est tu un ami, dis je d'une voix pâteuse, ou un simple joueur? Parce que je ne me laisserais pas faire par un démon. J'ai beau être un simple gars du monde du milieux, je reste un bon combattant."

J'essaie de me lever, mais rien n'y fait. Je suis encore faible. J'ai beau sortir des paroles provocantes, je suis très amoindris. Je vais peut- être crever dans les secondes à venir.

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L'albinos scrutait l'horizon de la mer de brume qui s'étendait à perte de vue pendant que le Felethien revenait à lui.

- " Es-tu un ami", dis je d'une voix pâteuse, "ou un simple joueur? Parce que je ne me laisserai pas faire par un démon. J'ai beau être un simple gars du monde du milieux, je reste un bon combattant."

Le prince Syrinx tourna la tête vers son interlocuteur, ce qui était la moindre des politesses mais qu'il ne s'autorisait que rarement. Il ouvrit la bouche et parla avec une lenteur blasée des quolibets que l'on lui lançait continuellement afin de tester sa "bienfaisance" ou sa "cruauté".

- "Ami, je ne sais pas... Ta tête me revenait alors je t'ai emmené loin des autres démons pour que tu puisses te reposer correctement. C'est tout. Je n’ai pas de temps à perdre avec toi alors je vais te reconduire à ton monde avant que tu ne te fasses tuer par le Vein tout entier. "

Il se surprenait lui-même à dire cela. Qu’en avait-il bien à faire d’un misérable humain perdu au beau milieu du Vein. D’autant plus qu’il avait mieux à faire, mais bon, ses actions étant plus souvent gérées par ses pulsions, pourquoi changerait-il aujourd’hui ?
Il se leva sur la branche d’où il était assis et tendis la main vers son compagnon.

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- "Ami, je ne sais pas... Ta tête me revenait alors je t'ai emmené loin des autres démons pour que tu puisses te reposer correctement. C'est tout. Je n’ai pas de temps à perdre avec toi alors je vais te reconduire à ton monde avant que tu ne te fasses tuer par le Vein tout entier. "

Il se lève alors puis me tend sa main droite. Je ne sais pas si c'est son air hautain ou sa façon de se foutre de moi, mais j'ai l'impression qu'il a quelque chose de spécial... Mais il ne fait aucun doute qu'il est sincère! Je ne peux pas me faire berner deux fois, ce n'est pas dans ma nature. Tous mes sens sont en alerte, elfes comme orques. Pourtant, je le trouve rassurant dans son genre. Il n'a pas l'air bien méchant. Peut- être un tantinet indifférent. Je lui serre la main et m'en sers pour me relever.

"Alors, allons- y! Quelque chose me dit que je ne retrouverai jamais ma proie dans ce monde un peu trop sauvage à mon goût. Je n'aurais jamais cru trouver un terrain de chasse qui me soit impénétrable!"

Nous traversons cette forêt qui me donne froid dans le dos mais nous n'en sortons pas. On dirait que ce gars sait très bien où il va, mais j'ai quand même quelques doutes: tout se ressemble ici! A moins qu'il ne vive ici... ça expliquerait pourquoi il est si sûr de lui dans cet endroit si lugubre. Nous arrivons devant une faille ressemblant exactement à celle que j'ai empruntée. Je croyais que c'était rare ce genre de phénomène! Et lui, tranquillement, il m'en trouve un, comme on trouve un pommier dans sa forêt natale! Alors que j'allais l'emprunté, je me retourne vers lui:

"Je doute que l'on se revoit, mais j'espère que tu prendra soin de toi où que tu sois! Adieu mon ami!"

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